octobre 30, 2018

La langue franc aise...de l'arabe ? Jusqu'ou irons nos médias ???

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes ( notamment ou j'en étais l'administrateur), comme sur vos propres murs respectifs. D'avance merci. L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/ Al, 

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Sommaire

A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français - Alice Develey - Le Figaro

B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent - Peter Columns - Adoxa

C) Histoire de la langue française - Wikipédia







A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français

Laurent Nunez publie Il nous faudrait des mots nouveaux. Un ouvrage instructif qui révèle la richesse linguistique de l'allemand, du russe, du philippin... et les lacunes de la langue française.
«‘‘Si vous mangez comme tout le monde, vous aurez le corps de tout le monde'', préviennent (un peu sèchement les nutritionnistes). De la même manière […] si vous vous nourrissez des mêmes mots que tout le monde, vous vivrez la même vie que tout le monde», écrit Laurent Nunez. L'auteur provoque. Mais réfléchissons-y un instant. Ne sommes-nous pas limités par ce que nous pensons? Par des termes généraux? Les sentiments que nous ressentons ne sont jamais les mêmes que nos voisins. Or, le vocabulaire utilisé est le même. Alors? Faut-il céder aux néologismes? Aux borborygmes et aux onomatopées? Pas sûr...
Dans un livre rafraîchissant, intitulé Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf) Laurent Nunez nous propose de suivre une séance de «lexicothérapie», c'est-à-dire «une thérapie par les mots». Treize exactement. Des termes intraduisibles en français, venus d'Allemagne, de Russie ou de la Grèce antique, qui ont le charme de dire en un mot ce qu'il nous faudrait dire en une ou deux phrases.

Gigil, par exemple, est un mot que les Philippins connaissent depuis des siècles et que les scientifiques ont découvert il y a à peine cinq ans. Imaginez un bébé adorable. Un nourrisson si mignon qu'on aimerait le croquer. C'est bon? Alors, que ressentez-vous? Des picotements? Une envie de le serrer très, très fort? Rassurez-vous, cet amour cannibale que vous ressentez est normal. Cela s'appelle le «gigil», concrètement, «la tension qui surgit en nous devant quelque chose d'insupportablement mignon». L'anecdote est étonnante. Et d'autant plus qu'on la retrouve en littérature chez Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Süskind et Lenny dans Des Souris et des hommes, de Steinbeck. Ce dernier, rappelle Laurent Nunez, aime tellement les souris, les chiots, les lapins qu'ils ne vivent jamais longtemps dans ses bras...
Freizeitstress, est un mot allemand qui traduit les angoisses de l'homme du XXIe siècle, déchiré entre procrastination, soif de vivre et peur d'agir. Pour l'illustrer, Laurent Nunez fait quelques mathématiques. «Avant 1914, un paysan ou un ouvrier français vivait 500 000 heures. Il travaillait 200 000 heures, et dormait 200 000 heures. Il lui restait donc 100 000 heures pour tout le reste. [...] Aujourd'hui en France, l'espérance de vie est de 700 000 heures. Nous travaillons 70 000 heures. Nous étudions 30 000 heures, et dormons deux heures de moins par jour qu'avant 1914. Il nous reste donc 400 000 heures pour tout le reste.»
Qu'en faire? Des arts martiaux, de la planche à voile? Étudier la médecine, le droit, les arts plastiques? Difficile de dire. Une vie bien remplie ne suffit jamais. Alors? Gare au freizeitstress, «le stress du temps libre». Un tourment qui transparaît chez ceux qui préfèrent ne rien faire de crainte d'imaginer le vide et chez ceux qui ont toujours un calendrier trop surchargé afin d'évacuer l'existence du rien. Ce qui fait ainsi dire, avec raison, à Laurent Nunez: «Contrairement à ce qu'ils affirment, la plupart des êtres humains n'aiment pas beaucoup la liberté.»
La liberté... Voilà un concept qui nous rend perplexe arrivé à la fin du livre de Laurent Nunez. Car sommes-nous vraiment libres? Libres de penser d'après des mots qui ne disent qu'à moitié notre réalité? L'auteur a raison de poser la question: «Et si notre langue, en formatant nos phrases, avait formaté nos existences?» Car, en nous montrant la richesse linguistique qui existe à l'étranger, on en vient à penser que notre dite réalité n'est que l'arbre qui cache la forêt.
N'allons pas toutefois faire du livre de Laurent Nunez un traité de métaphysique ou un essai perturbant. Il nous faudrait des mots nouveaux est un ouvrage qui éclaire la fameuse citation de Wittgenstein «Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde.» Il y a en effet toujours plus à voir qu'un verre vide ou plein. Convoquant Baudelaire, Proust, Flaubert, Vian, Kundera, l'auteur donne vie à des situations concrètes. Il nous prouve ainsi que nous sommes tous atteints de iktsuarpok lorsque nous guettons le taxi qui n'arrive pas, que nous redoutons le mamihlapinatapai (en général au cinéma) et cédons parfois grandement à la litost. Sans faire de litote.
Aussi ludique que pédagogique, le livre de Laurent Nunez donnera l'envie à celui qui le lit de créer et d'inventer des mots. «Incroyaveilleux»!

Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf), de Laurent Nunez, 192 p., 14,00€.

 




La langue arabe n'a donné que 12 petits mots à notre langage courant. Cette analyse pulvérise la thèse des biens-pensants qui prétendent que l'arabe a abondamment nourri la langue française.


B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent

Depuis plusieurs mois, un certain nombre de médias martèlent parfois plusieurs fois par jour que le français comporterait de nombreux mots d’origines arabes. Malheureusement, il n’est pas rare de voir ce fait avancé par les médias être utilisé pour justifier une politique migratoire particulièrement violente et cruelle à l’égard des français. Ce nombre de mots est estimé selon ces médias au nombre de 500.
Pourtant, c’est une chose étrange d’en venir à considérer que ces 500 mots (1,6%) auraient plus de légitimité à représenter la France que les 31 500 mots restants (98,4%) de la langue française. Face à l’utilisation très insistante par certaines sphères politiques de cette information linguistique, il est donc nécessaire de se pencher sur la question et de vérifier si cela légitime réellement l’argumentaire immigrationniste.

Plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois?

Un des arguments les plus mis en avant est qu’il y aurait aussi plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois.
Il est juste regrettable que la « langue gauloise » n’ai jamais réellement existé. Celle-ci fut divisée en plusieurs milliers de dialectes celtes. Le socle culturel linguistique de la France, contrairement au socle ethnique, est le latin. En effet, le latin représente 44 % des origines des mots dans la langue française. On compte également 10 % de grec ancien. Presque tout le vocabulaire utilisé en sciences provient du grec, ce qui n’est guère étonnant dans la mesure où les élites romaines elles-même utilisait le grec ancien comme langue du savoir, de la même façon que les français utilisèrent le latin plus tard par ailleurs. Un nombre conséquent de mots germains existent également dans la langue française, de par la proximité avec l’Allemagne et l’Angleterre, mais aussi comme vestige de l’histoire franque et normande.
De plus, il est à noter qu’une langue ne saurait se résumer aux mots qu’elle contient. Elle est grandement défini par sa syntaxe, son alphabet, par sa façon de présenter les informations, par les images qu’elle utilise, par la mythologie qui la nourrit. Or, l’arabe est très loin d’avoir légué un quelconque héritage au français sur ce terrain plus fondamental. Dans la représentation de l’arbre des langues, en effet, l’arabe n’appartient même pas à la branche des proto-langages indo-européens, branche dans laquelle se trouve le français, si vaste qu’elle vient à intégrer le sanskrit et le persan. Deux langues anciennes qui vont justement être le centre de notre attention.


Arborescence des langues proto-indo-européennes, Rutgers University

Une grande partie de ces mots arabes désignent des mots du commerce avec les pays du sud, dont la généalogie retrace l’itinéraire des routes commerciales

Un autre point à noter est que ces mots arabes proviennent souvent d’un champ lexical de produits du commerce des pays du sud et de l’asie, des produits qui n’existaient pas alors sur le sol français. En effet, un certain nombre de ces denrées nous provenaient par le commerce avec les pays arabisés ou sous colonisation arabe. L’Espagne a notamment été un pont linguistique pour les mots décrivant ces denrées. On peut citer par exemple les mots: coton, satin, jasmin, soude (plante), safran benzène (l’essence), goudron.
De ce fait, beaucoup de ces mots ne sont que des mots qui ont transité par la langue arabe. Leur origine remonte souvent vers d’autres contrées et la langue arabe n’a fait que les emprunter, elle-même, à d’autres langues. On retrouve ainsi dans ces mots « arabes » beaucoup d’origines antérieures sanskrites (zéro, chiffre) ou persanes (divan, caravane, bazar, chicha, châle, douane, échec, épinard, momie, tambour, tabouret, azur, lascard, écarlate, calibre). Le sanskrit étant une langue d’érudit ancienne née en Inde. Les origines perses et sanskrites se retrouvent souvent mêlées ensemble, retraçant les anciennes routes commerciales avec des mots tels que: aubergine, nénuphar, sucre, orange. S’arrêter spécifiquement à l’arabe relève de la malhonnêteté.
Aussi, beaucoup de mots sont ainsi importés dans la langue française pour décrire des pratiques religieuses ou culturelles étrangères. C’est notamment très marqué avec les mots d’origine encore sanskrit (avatar, gourou, nirvana, chakra, mantra, svastika, viagra). Quoi de plus naturel que de reprendre certains mots étrangers pour décrire des choses étrangères (chine, mandarin, manouche venant du sanskrit également)? C’est ainsi le cas pour les mots « girafe », « fennec » ou « gerboise » dont l’origine pourrait venir de l’arabe. Des mots décrivant une faune étrangère à notre territoire.
La liste des mots associés à chaque langue est consultable et très bien fournie sur Wikipédia aux adresses suivantes : pour le sanskrit, pour le persan et pour l’arabe.



Carte des anciennes route de la soie, à mettre en parallèle de la généalogie des mots attribués à l’arabe dans la langue française. Les routes commerciales retracent la généalogie de ces mots, passant du sanskrit au perse, puis à l’arabe avant d’atteindre l’Europe. Ces routes furent opérationnelles du IIe siècle avant J.-C. au XVIe siècle après J.-C. 

Une partie de ce vocabulaire issue du monde arabe est relative à la guerre et à la violence

Quelques rares exceptions existent à ces dénominations liées à la guerre et la violence du fait des incursions islamiques en Europe. C’est le cas du mot amiral, matraque, arsenal, barde (armure), caïd ou mesquin. C’est le cas du mot cafard, hérité de « kafir », le mécréant. C’est aussi le cas du mot assassin, référant à la secte tueuse perso-syrienne des haschichins. Cette secte tenait son nom du « haschisch », utilisant cette drogue pour mettre dans un état second ses tueurs.




Cartes des conflits entre monde occidental et monde musulman

Confusion volontaire entre reprise d’un mot et reprise d’une idée

Lorsqu’il s’agit de mots arabes, une confusion est très souvent volontairement faite : celle de faire croire que parce qu’un mot est repris d’une langue étrangère, le concept ou l’idée qu’elle décrit est obligatoirement inconnu à la langue qui fait cet emprunt.
Par exemple, le mot bougie est bien présent en arabe mais provient de l’appellation de la ville de Bejaïa, ville de la Kabylie très exportatrice de cire. Le mot « jupe » venant de l’arabe « jobba » a remplacé un mot qui préexistait pour désigner le même vêtement: « cotillon ». Certains mots en arabe peuvent même être simplement issus du grec ancien. C’est le cas pour les mots « guitare », «chimie», « alambic », « élixir » ou « abricot » passé du grec (kithara / khumeía / ambix / xêrion / praikókion) à l’arabe (kittara / kîmiyâ / al-inbīq / al-‘iksīr / āl-barqwq).
Le mot « algèbre » provient du nom d’un ouvrage du perse Al-Khwarizmi (al-jabr), dont les travaux reposent sur les écrits indiens et grecs. Le mot « algorithme » est également associé étymologiquement au nom de ce mathématicien, bien que le mot arithmós (signifiant nombre) préexiste en grec ancien. De fait, le précurseur de l’algèbre et de l’algorithmie est considéré comme étant Diophante d’Alexandrie ayant vécu entre le Ier et le IV siècle av JC, ayant déjà laissé des écrits à cette époque sur la résolution d’équations quadratiques (ax2 = bx + c) et la décomposition d’un nombre en somme de deux carrés. Il en va de même pour le mot chiffre issu du sanskrit, les chiffres étant déjà très bien connus des romains et des grecs.
Ainsi ces mots peuvent être associés à la reprise d’un certain formalisme, et non à la reprise du concept ou de l’idée même. Dans tous ces exemples, ce que les mots décrivaient préexistaient à leur utilisation.


Page 85 de l’édition de 1621 des Arithmétiques de Diophante

Concrètement, que devons nous en terme de lexique à la langue arabe une fois ces précautions prises ?

Il existe pourtant bien des mots qui sont uniquement originaires de l’arabe sans faire partie du champ lexical de la guerre, des biens commerciaux ou de la faune de l’étranger. En voici la liste faite une fois toutes les précautions nécessaires prises: amalgame (union charnelle), alcool, carafe, fard, matelas, magasin, hasard, macramé, récif, talisman, tare, zénith. Sur les 500 mots courants évoqués, il ne reste donc alors plus que 12 mots.
Toutefois, contrairement à ce que peuvent raconter certains militants de gauche, ces mots ne sont pas directement compris dans la langue française. Ils n’ont qu’une origine étymologique lointaine provenant de l’arabe. Cela veut dire qu’en aucune manière, Eric Zemmour ne parlerait arabe en employant ces mots, et un locuteur arabe serait bien incapable de les comprendre lui-même. Qu’importe les mensonges, cette vérité est plaisante pour un certain bord politique habité par un projet politique très hasardeux.
Aussi, cette liste réduite reste à prendre avec précaution. Par exemple, il est possible que le mot « amalgame » (amal al-gamāa) trouve également son origine dans le grec ancien avec l’assemblage des mots « ama » (ensemble) et « gamein » (marier).

L’approche culturelle prédatrice de la langue arabe justifie sa marginalisation

La chose la plus dangereuse en définitif est de lier ces faits linguistiques, vestiges d’anciennes routes commerciales, à une quelconque revendication politique. Le français comporte un certain nombre de mots germains, anglais voir même japonais. Mais jamais il ne viendrait pourtant à l’idée des allemands, des anglais ou des japonais de remettre en cause l’intégrité de la nation française. Aucun de ces pays n’aurait la saugrenue idée de transformer ces échanges culturels en revendications suprémacistes.
Ironiquement, si les échanges culturels avec les pays arabes aboutissent en définitif à la revendication du territoire français, alors tout contact doit être évité et les pays arabes doivent rester isolés du reste du monde. Si une goutte de la langue arabe dans l’océan Atlantique suffit à ce qu’il soit revendiqué comme l’océan arabique, alors il n’y a pas d’autre choix que de marginaliser cette langue et de se prémunir de son comportement carnassier.
Alors que l’arabe pourrait être une langue comme une autre, et échanger culturellement normalement, ses locuteurs font le choix de la prédation. Évoquer ces 500 mots comme argument politique est en vérité un comportement plus que favorable aux thèses de l’extrême droite, préconisant un principe de précaution envers cette langue.
Les échanges culturels devraient pouvoir se faire sans rencontrer la volonté de domination constante de l’un sur l’autre. Si de telles intentions existent chez l’un des partenaires culturels, cette relation devient alors nocive et ne peut qu’être arrêtée et réprouvée.

Identitaire, ingénieur spécialisé dans les technologies de l’Intelligence Artificielle.

Source





Histoire de la langue française

Le français est une langue romane, c'est-à-dire une langue issue du latin vulgaire. Elle est parlée en France, ainsi qu'en Belgique, au Canada, au Luxembourg, en Suisse et dans 51 autres pays, principalement localisés en Afrique, ayant pour la plupart fait partie de l’ancien empire colonial français ainsi que la République démocratique du Congo, ancien Congo belge.
Issu de l’évolution du bas latin vers le gallo-roman au cours du premier millénaire de l'ère chrétienne, le français, langue royale, devient une langue juridique et administrative avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539. Par la suite le français, toujours autour du noyau parisien, se diffusera en France, en Europe et dans le monde1. S’ensuit une longue réforme de la langue promue par les académiciens, pour la régulariser et y réintroduire des vocables latins. Le français classique des XVIe et XVIIe siècles devient le français moderne du XVIIIe siècle, langue véhiculaire de l’Europe. Avec la colonisation, le français se répand en Amérique du Nord au XVIIe siècle, en Afrique au XIXe siècle, ce qui en fait une langue mondiale. Cependant le français perd en influence dans la seconde moitié du XXe siècle, au profit de l’anglais.
Claude Hagège distingue trois périodes de rayonnement du français : la période du Moyen Âge qui s'étend de la fin du XIe au début du XIVe siècle, la période qui s'étend du début du règne de Louis XIV à la fin du XVIIIe siècle, et la période allant de la fin du XIXe au début du XXe siècle2.
Le terme « langue d'oïl », dans certains cas, peut être un synonyme de français.
La langue française a cette particularité que son développement a été en partie l’œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d’institutions, comme l’Académie française. C’est une langue dite « académique ». Toutefois, l’usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d’ailleurs de la « langue de Molière ».
Devant la prolifération d'emprunts lexicaux à l'anglais, le gouvernement français tente de prendre des mesures pour protéger l'intégrité de la langue. Ainsi, le , il promulgue le décret no 72-9 relatif à l’enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l’enrichissement du vocabulaire français. La loi Toubon de 1994 procède de la même préoccupation. Son décret d'application de 1996 a mis en place un dispositif coordonné d'enrichissement de la langue française.
Au Québec, l’Office québécois de la langue française s’occupe de réglementer l’usage de la langue française, elle-même protégée par la loi 101 du Québec. L'office propose sur l'Internet son grand dictionnaire terminologique3.


Une autre vision ici:

L’Origine de la Langue Française



octobre 27, 2018

Rhôoooooo!! les libertariens sont parmi vous !

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Les libertariens sont parmi nous

Un petit rappel de Libération de septembre 2015; Remarquez il y a de quoi se marrer, mais il faut lire lol. Le plus incroyable est que nos propres responsables libertariens français comme belges voire davantage n'y figurent même pas, seulement substitués par de libéralopithèques de sociale-démocratie !
Voici l'affabulation médiatique de nos concepts de Liberté !
Al,

Né dans les années 60, le mouvement ultra individualiste reste marginal politiquement mais essaime aujourd’hui dans la pop culture. 

Le 13 avril, Vit Jedlicka plantait fièrement son drapeau jaune et noir sur sept kilomètres carrés de terres boisées et inondables, coincées entre la Croatie et la Serbie. Ce marécage inhabité, grand comme quinze fois le Vatican, est amené à devenir le Liberland, «un état avec le moins d’état possible», si l’on en croit ce Tchèque joufflu de 31 ans, décidé à donner chair au rêve de tout libertarien qui se respecte.
Liber-quoi? Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce fatras d’idéologies ultra-libérales et individualistes, autant s’en remettre au Petit Larousse, toujours dans l’air du temps, qui a intronisé le mot dans son édition 2014. A «libertarien», on trouve la définition suivante :  

«Un partisan d’une philosophie politique et économique qui repose sur la liberté individuelle conçue comme fin et moyen. Les libertariens se distinguent des anarchistes par leur attachement à la liberté du marché et des libéraux par leur conception très minimaliste de l’état.»

Proche des thèses libérales du philosophe français du XIXe siècle Frédéric Bastiat, le libertarianisme a réellement pris forme aux Etats-Unis dans les années 1960, au carrefour de l’anti-communisme viscéral des Républicains, de la contre-culture libertaire et des économistes de l’école de Chicago (1). Se voulant à «l’extrême centre», les libertariens prônent la liberté en toute chose. Ils peuvent ainsi se battre pour l’abolition de l’impôt et la fin des banques centrales, le mariage gay et le port d’arme, la défense de la vie privée et la légalisation de la prostitution ou des drogues, la fin des frontières et le «droit à la discrimination», et bien évidemment la privatisation de tous les services gouvernementaux, mis à part quelques fonctions régaliennes…
C’est probablement Tim Moen, candidat aux législatives canadiennes de 2014, qui a le mieux résumé le libertarianisme moderne en faisant campagne avec ce slogan: «Je veux que les couples gays mariés puissent défendre leurs plants de marijuana avec leurs fusils.» Une philosophie résolument capitaliste du «vivre et laissez vivre», attrape-tout et belliqueuse, dans laquelle peuvent se reconnaître les ultra-conservateurs du Tea Party américain comme les cyber-activistes d’Anonymous… Si le Liberland a choisi un petit oiseau pour symboliser la liberté sur son blason, les libertariens américains, le doigt sur la gâchette, préfèrent généralement l’image du porc-épic, la mascotte de leur festival annuel dans le New Hampshire, voire du serpent à sonnettes, qu’on retrouve sur nombre de bannières, assorties du motto «ne me marche pas dessus...». 
Avec ses pulls col roulé et ses boucles d’éternel étudiant en philo, le sénateur républicain Rand Paul, candidat à la présidentielle américaine et fils du député libertarien Ron Paul, a relancé l’intérêt des médias autour du mouvement. «L’homme le plus intéressant de la politique américaine», selon une couverture de Time, n’a pourtant que peu de chances d’emporter la primaire républicaine. Car question politique, les libertariens, trop puristes et trop anti-système, sont condamnés à échouer, quand bien même les instituts de sondages américains estiment autour de 15 % et 20 % le nombre d’électeurs partageant leur sensibilité.

Mouvement en expansion

«Ils poursuivent une utopie qui se saborde dès qu’elle est en contact avec la réalité», assène Sébastien Caré, politologue à l’université catholique de Lille et spécialiste du mouvement. Ils pourraient bien, en revanche, avoir déjà gagné la bataille des esprits. L’été dernier, le New York Times se demandait déjà si «le moment libertarien» était arrivé. 

«Cette idéologie, qui a toujours été fortement marginale historiquement, est devenue une réalité concrète avec l’avènement de “l’esprit start-up” ces dix dernières années, observe le philosophe Eric Sadin, auteur de la Vie algorithmique. Cette pensée, fondée sur la conviction que le désir individuel, présenté comme progressiste, prévaut sur tout, dans une indifférence absolue des états et des acquis historiques, a essaimé sur la planète entière. »

Dans la bouche des politiques, des artistes ou des entrepreneurs, l’adjectif « libertarien » n’a jamais été aussi à la mode. D’ailleurs, 300 000 internautes ont déjà demandé à être naturalisés par le Liberland, qui ne bénéficie pourtant d’aucune reconnaissance internationale. « Le moment libertarien que l’on vit actuellement est plus culturel que politique ou même économique. Les nouvelles technologies ont donné à la majorité la possibilité d’individualiser sa vie, de faire ses propres choix », estime Nick Gillespie, co-rédacteur en chef de Reason, mensuel fondé en 1968 et principal journal d’opinion libertarien aux Etats-Unis. Malgré un tirage papier modeste de 60 000 exemplaires, le site de Reason attire 4 millions de visiteurs par mois, un chiffre en « augmentation constante » selon lui. Pour ce fan de punk-rock, enfant de la contre-culture des années 1960, c’est à travers « l’uberisation » (2) de l’économie, l’acceptation du mariage gay ou la légalisation du cannabis que se joue « le passage au XXIe siècle, où chacun aura l’espace nécessaire de décider pour lui-même, une fois que l’ordre politico-économique actuel se sera effondré ».


Des stars en renfort

Si la philosophe Ayn Rand, figure tutélaire du mouvement et papesse spirituelle de la Silicon Valley a toujours la cote, «les libertariens n’ont aujourd’hui plus de grandes figures intellectuelles de son aura ou de celle de Murray Rothbard dans les années 1950-60, note le politologue Sébastien Caré. En revanche, de plus en plus de stars revendiquent cette appellation. Ces idées passent désormais plus à travers la pop culture que l’intelligentsia».
A l’image des cowboys souvent solitaires de ses films, Clint Eastwood a longtemps incarné l’image de l’anar de droite isolé dans le marigot progressiste hollywoodien. « J’ai toujours été libertarien, déclarait l’acteur-réalisateur au Guardian en 2008. Laissons les gens tranquilles. Que chacun fasse ce qu’il veut. Et surtout, qu’on ne se mêle pas des affaires des autres. » L’ancien maire de Carmel (Californie) considère que « donner du pouvoir [aux politiciens] », c’est prendre le risque « qu’ils le détournent aussitôt contre vous ». Avec le temps, l’inspecteur Harry a fait des émules. Vince Vaughn, l’idole des fêtards et star de la série True Detective, est devenu le porte-parole le plus bruyant et inattendu des idées libertariennes. Dans GQ, il a récemment comparé le port d’armes à la liberté d’expression, comme moyen d’autodéfense contre un gouvernement abusif. Invité par une association étudiante libertarienne sur le campus de UCLA en avril, il assurait que son activisme lui avait valu moult compliments à Hollywood, malgré l’omerta du milieu. Même le power couple Jolie-Pitt serait acquis aux thèses libertariennes… Lesquelles semblent imprégner nombre de succès du box-office de ces dernières années. «A la télévision, tous les shows qui traitent du gouvernement montrent à quel point l’état est néfaste. Dans House of Cards, le président est un meurtrier !  s’enthousiasme Matt Welch, l’autre tête pensante de Reason. Et que dire de la science-fiction adolescente qui cartonne en librairie ! La saga Hunger Games est farouchement anti-autorité. Ce n’est pas étonnant que les jeunes générations plébiscitent ces histoires : elles n’ont jamais vu de gouvernement fonctionner correctement. »

L’attaque des superhéros

Il y a enfin cette obsession contemporaine pour les superhéros, incarnations littérales de la supériorité individuelle bénéfique à la société. La trilogie Iron Man n’est-elle pas la démonstration qu’un entrepreneur milliardaire est plus efficace que l’armée de l’Oncle Sam pour assurer la paix dans le monde ? Le prochain Avengers de Marvel, intitulé Civil War et dont la sortie est prévue pour 2016, fait carrément de l’insoumission des héros en capes au gouvernement le point crucial de l’intrigue. Après une énième orgie de destruction super-héroïque, les politiques votent un Superhuman Registration Act pour contrôler les interventions de Hulk, Spiderman et autres. Et qui s’oppose au méchant Washington D.C. voulant réglementer l’activité des sauveurs de l’univers ? Captain America bien sûr. Pour Matt Welch, «la gauche américaine est terrifiée de voir la jeunesse devenir libertarienne». 40% des lecteurs de Reason en ligne ont moins de 35 ans, précise-t-il. Une génération biberonnée aux Indestructibles, le film d’animation des studios Pixar, bourré de clins d’œil appuyés à l’idéologie objectiviste et élitiste d’Ayn Rand, et surtout à la satire de South Park.
Matt Stone et Trey Parker, les créateurs du cartoon à l’antenne depuis 1997, n’ont jamais fait mystère de l’agenda libéral-libertaire poursuivis par Cartman et ses potes. « On déteste les conservateurs, mais on hait vraiment les gauchistes », a lâché un jour Stone, alors que Parker a sa carte au parti libertarien… Selon Welch, le retour du politiquement correct serait en grande partie responsable de ce retour de flamme.

 « La gauche américaine aujourd’hui n’est pas fun ! On est loin des années 70 et du sexe, drogue et rock’n’roll. Les démocrates sont prisonniers de la bien-pensance. Cette nouvelle rigueur morale de la gauche actuelle pousse de nombreux jeunes vers nous… »

Le philosophe Eric Sadin acquiesce à regret: 

«Ils ont réussi à faire croire que leur forme de néo-ultralibéralisme avait une dimension inéluctable, car du côté du cool, de la liberté. Ceux qui ne sont pas d’accord avec eux sont des emmerdeurs crispés ou des rétrogrades : c’est effrayant.» 

En France, les libertariens restent discrets. Emmanuel Bourgerie, l’auteur du blog «Le French Libertarien» est un développeur expatrié en Irlande, passé par le parti Pirate et les Verts. Se définissant comme un «électron libre, venu de la gauche», notamment via la défense des libertés numériques, il reconnaît avoir du mal à se situer sur l’échiquier politique français, à la recherche d’une illusoire troisième voie…
Le spécimen hexagonal du mouvement le plus médiatique est probablement Gaspard Koenig (3), 33 ans. Habitué des plateaux de télé, cet essayiste tout-terrain à la tête de son propre think-tank préfère le terme «libéral», plus frenchie, à celui de libertarien. A l’œil nu, la différence n’est pas flagrante. «On ne peut pas différencier les libertés économiques et sociétales, entre Uber et la GPA », affirme-t-il, rêvant de réconcilier les « juristes barbus et les économistes chauves ». Pour cela, il mise sur une prochaine « uberisation de la politique » par la génération Y… qui sera, ou ne sera pas, libertarienne. —  

Guillaume Gendron

(1) Ces économistes, Milton Friedman en tête, étaient de fervents défenseurs de l’économie de marché, résolument opposés à l’intervention des états et aux régulations.
(2) Uberisation : néologisme désignant la prédation de pans entiers de l’économie (comme les taxis avec Uber) par des entrepreneurs venus du web en faisant fi des régulations et des modèles existants.
(3) Auteur de le Révolutionnaire, l’expert et le geek, combat pour l’autonomie, éditions Plon, 2015.


FOCUS : L’égoïsme connecté, Made in Silicon Valley
Pendant longtemps, le profil Twitter de Travis Kalanick, PDG d’Uber, donnait à voir la couverture d’un livre de la romancière américaine Ayn Rand, intitulé la Source vive. Travis Kalanick n’est pas la seule figure de la « Valley » à admirer cette auteure peu connue des Européens, figure d’un libertarianisme radical, hyper-individualiste et ultra-capitaliste. Peter Thiel, un des créateurs de la solution de paiement en ligne Paypal et business angel influent, investisseur précoce de Facebook, est lui aussi un zélote de la romancière et philosophe. Il lui a d’ailleurs consacré, en 2009, un dense essai intitulé l’Education d’un libertarien. Peter Thiel a également soutenu le candidat libertarien Ron Paul à la présidentielle en 2012 et investi dans le Seasteading Institute, un projet visant à créer des îles artificielles dans les eaux internationales uniquement régies par les principes du mouvement.
La liste des héritiers d’Ayn Rand est longue. Parmi eux, Jeff Bezos, patron d’Amazon, Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia, Elon Musk, nouvelle coqueluche des médias et boss de Tesla Motors, Scott McNealy, ancien PDG de l’éditeur de logiciels Sun Microsystems, Craig Newmark, créateur du site Internet Craigslist, sans parler des promoteurs du transhumanisme tel Max More…

 Figure de proue
Ayn Rand, née en 1905 à Saint-Pétersbourg et décédée à New York en 1982, est considérée outre-Atlantique comme une des penseuses les plus influentes du XXe siècle. Ses romans phares, la Source vive (1943) et la Grève (1957), demeurent aujourd’hui des best-sellers, vendus à plusieurs millions d’exemplaires. Ils posent les fondements de sa philosophie, à savoir un rejet farouche du collectivisme et la défense d’un « égoïsme rationnel », pierre angulaire de la réussite et du bonheur. Chez Ayn Rand, il s’agit de privilégier à tout prix la liberté individuelle sur l’égalité, l’individu sur le collectif. Cette pensée prend source dans l’histoire personnelle de la romancière, immigrée russe qui a passé sa jeunesse en URSS. Marquée au fer rouge par cette expérience et profondément anti-communiste, elle fut témoin à charge lors des procès sous le Maccarthysme.
L’adhésion de la Silicon Valley au libertarianisme « randien » est-elle opportuniste ou s’agit-il d’une conviction profonde ? Un peu des deux, répond Sébastien Caré, spécialiste de la pensée libertarienne. 

 « Le libertarianisme satisfait parfaitement les intérêts des patrons de la Silicon Valley, eux qui veulent détruire les structures existantes, considérées comme des entraves à la liberté d’entreprendre, et promouvoir des innovations dites disruptives, explique-t-il.  Ils partagent la croyance que les nouvelles technologies sont une promesse d’émancipation de l’individu de toute autorité, couplée à l’idée que l’on s’accomplit en faisant fi du collectif. Il y a également une dimension messianique chez Rand qui séduit ces hommes qui souhaitent véritablement changer le monde. Mais je pense aussi que la Valley est profondément libertarienne, n’oublions pas que la Californie est le berceau du libertarianisme, né dans les années 60 du mariage de la nouvelle gauche, issue de la contre-culture californienne, et du libéralisme classique. » 

Le cas d’Uber est emblématique de la volonté de mettre à bas des secteurs réglementés et protégés par l’état, tout comme l’essor du BitCoin, cette devise alternative qui s’attaque au monopole des états sur l’émission de la monnaie. Courant de pensée fourre-tout, éclaté en de nombreuses chapelles, le libertarianisme s’offre aujourd’hui une nouvelle vitrine avec la Silicon Valley et, discrètement, infuse la société. Du reste, ce libertarianisme « high-tech », randien, heurte-t-il souvent la vieille garde libertarienne, parfois bien installée dans l’establishment de Washington. Trop tapageur, trop arrogant et en rupture avec une certaine orthodoxie. 

« A titre d’exemple, les libertariens sont généralement contre la propriété intellectuelle alors que les libertariens de la Silicon Valley souhaitent eux que l’état protège leurs brevets, souligne Sébastien Caré. C’est la même chose avec l’immigration, les libertariens sont pour l’ouverture totale des frontières. A l’inverse, Mark Zuckerberg souhaite qu’elle soit réservée aux élites. » 

Une vision de la liberté très restrictive en fin de compte.—  
Fabien Benoît


Source

Rhôooooo des libertariens !!!

 







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