L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre.
Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Sommaire:
A) - Voilà pourquoi on ira en Libye
- Valeurs actuelles du 8 janvier 2015 par Frédéric Pons
B) - Co-développements militaires : France et Japon s’entendront en mars sur un accord de
coopération - Romandie
le 8 janvier 2015 - AFP
C) - L’ONU accepte la demande d’adhésion de la Palestine à la Cour Pénale Internationale - Le Monde du 7 janvier 2015
D) - Le baril de pétrole à 20 dollars, un scénario pas seulement fiction - France 24 du 8 janvier 2015 par Sébastien Seibt
E) - Assemblée générale d’AREVA
- Areva du 8 janvier 2015 - communiqué de presse
F) - Jean d’Ormesson : Nous sommes tous des Charlie Hebdo - Le Figaro du 7 janvier 2015
G) - Les désastres naturels ont fait 7.700 morts en 2014 dans le monde, moins qu’en 2013 - L’Expression du 7 janvier 2015
H) - En Inde, la production de charbon paralysée par une grève - le Monde du 7 janvier 2015
A) - Voilà pourquoi on ira en Libye
Tout se met en place pour une opération militaire internationale en Libye. « La résurgence
d’un sanctuaire terroriste dans l’environnement immédiat du continent européen est une
question sécuritaire brûlante », affirme Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Privée
d’État depuis quatre ans, livrée aux milices tribales et islamistes, la Libye est l’épicentre des
violences et des trafics dans la région. Échappant à tout contrôle, le Sud libyen est devenu
l’un des plus grands sanctuaires djihadistes du monde. Plus aucun militaire ou diplomate
n’imagine pouvoir stabiliser le Sahel sans sécuriser cette zone. La France se prépare.
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Elle est en première ligne car elle porte la responsabilité directe du chaos — avec les États-Unis et le
Royaume-Uni — après avoir choisi d’éliminer le colonel Kadhafi en 2011, sans aucune
assurance pour la suite. Ce régime ubuesque avait pourtant un mérite : en tenant l’immense
Libye d’une main de fer, il contenait les filières d’immigration clandestine. L’intérêt de la
France et de l’Europe commandait de ne pas l’affaiblir. Le contraire a été fait. Les peuples
libyen et sahélien paient aujourd’hui le prix de l’interventionnisme inconséquent de Nicolas
Sarkozy et de son conseiller de l’époque, le vibrionnant Bernard-Henri Lévy. L’Europe a fait
exploser la Libye en 2011, selon le même scénario catastrophe subi par l’Irak depuis 2003.
Lors de son déplacement au Sahel, fin décembre, pour passer le réveillon au milieu des
soldats de l’opération Barkhane, Le Drian s’est entendu répéter ces vérités au Tchad, au
Niger, au Mali. Les chefs d’État africains ont été francs, comme ils l’avaient été, les 15 et 16
décembre à Dakar : « En Libye, vous n’avez pas fini le travail. Vous devez l’achever. » Paris
se prépare et se tourne vers l’Onu, car il faudra au préalable une résolution des Na tions unies
et l’accord des voisins. L’Égypte a déjà donné son feu vert, prête à engager son aviation.
L’Algérie reste le principal point de blocage. Sans stratégie alternative, elle ne veut “en
aucune façon” de force internationale à ses frontières. C’était aussi ce qu’elle avait dit, à la
veille de l’intervention française au Mali de janvier 2013. La paranoïa du régime algérien
n’avait pas pesé lourd devant l’urgence.
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B) - Co-développements militaires : France et Japon s’entendront en mars sur un accord de coopération
La France et le Japon devraient s'entendre en mars sur le développement en commun
d'équipements militaires ainsi que sur la transparence de leurs politiques d'exportation en la
matière, a affirmé mercredi le quotidien économique japonais Nikkei. Selon ce journal, la
signature d'un accord aura lieu quelque temps après une réunion dite 2+2 à Tokyo, rencontre
des responsables de la Défense et des Affaires étrangères des deux pays dont la tenue, a priori
en mars, a été confirmée mercredi soir de source française. Un tel accord serait la suite
logique des discussions qui ont eu lieu entre le Premier ministre nippon Shinzo Abe et le
président français François Hollande en mai 2014 à Paris, ainsi que d'une déclaration
d'intention relative à la coopération et aux échanges de défense approuvée en juillet suivant
lors d'un séjour du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à Tokyo. Les deux
pays saluaient alors l'engagement des discussions en vue de la conclusion d'un accord sur la
coopération en matière d'équipements et de technologies de défense. Cet accord devrait
permettre une gestion appropriée du transfert d'équipements de défense, dans le cadre de
projets concrets de coopération, notamment en matière de systèmes de drones, écrivaient-ils
alors. Sont aussi évoqués des développements de robots pour intervenir dans des
environnements irradiés. Les deux pays ont également mis en place un comité de transparence
sur leurs politiques mutuelles d'exportation de moyens de défense afin d'éviter les
malentendus, le Japon ne supportant pas que Paris vende à des Chinois notamment des
équipements potentiellement utilisables à des fins militaires. A cet égard, un responsable
japonais a anonymement déclaré au Nikkei qu'un accord était nécessaire pour permettre
d'exercer une surveillance des ventes de matériels à des tiers. Un accord va obliger les deux
parties à effectuer un contrôle strict sur les armes afin d'éviter qu'elles n'aillent dans des pays
impliqués dans des conflits. Les deux pays devront par avance s'entendre aussi sur les
transferts de technologies à des tiers et sur l'usage de matériels à des fins différentes de celles
prévues originellement, ajoute encore le Nikkei. Le Japon a décidé fin 2012 de lever
l'interdiction embargo sur la vente de ses équipements militaires à l'étranger qu'il s'était
imposé en 1967. Il peut ainsi désormais participer à des programmes conjoints de
développement dans l'armement, et renforcer son industrie de défense. Des accords de
coopération dans ce domaine existent déjà avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie.
C) - L’ONU accepte la demande d’adhésion de la Palestine à la Cour Pénale Internationale
C'est une victoire pour la Palestine, qui prend désormais une place plus forte sur la scène
internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a accepté, mercredi 7 janvier,
la demande d'adhésion des Palestiniens à la Cour pénale internationale (CPI). Cette décision va
permettre au tribunal de La Haye, qui a pour mission de poursuivre les auteurs de génocides,
crimes contre l'humanité ou crimes de guerre, d'enquêter à partir du 1er avril (date effective de
cette adhésion) sur les allégations de crimes commis dans les territoires palestiniens.
RIPOSTE ISRAÉLIENNE
La Palestine avait formellement présenté sa demande d'accession à la CPI le 2 janvier dans le
but d'engager des actions légales contre des dirigeants israéliens pour leur conduite lors des
guerres, comme celle de juillet-août à Gaza, ou encore contre la colonisation de territoires
palestiniens. Cette adhésion intervient au terme d'une année qui a vu l'éclatement d'un
nouveau conflit à Gaza, un regain de violences à Jérusalem et de plus en plus de pays
demander la reconnaissance d'un Etat palestinien. Elle est aussi une alternativeaprès le rejet
d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la fin de l’occupation israélienne. Au
lendemain de la demande d'adhésion,Israël avait réagi en gelant le transfert de 106 millions
d'euros de taxes collectées pour le compte de l'Autorité palestinienne. Les Etats-Unis ont
vivement condamné cette riposte.
D) - Le baril de pétrole à 20 dollars, un scénario pas seulement fiction
Certains spéculateurs commencent à miser sur un baril de brut à 20 dollars.
L'hypothèse a
aussi été évoquée par le ministre irakien du Pétrole. Si un tel scénario défie la logique du
marché, cela ne signifie pas qu'il est inenvisageable. La chute des prix du pétrole semble sans
fin. Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence pour le marché du brut en Europe, est
passé, mercredi 7 décembre au matin, sous la barre des 50 dollars pour la première fois depuis
2009. Pour certains, il y aurait encore de la marge. Plusieurs investisseurs ont ainsi parié, ces
derniers jours, que le brut tomberait à 20 dollars dans les mois à venir, rapporte le site
américain MarketWatch, spécialisé dans la finance. Cette possibilité a aussi été évoquée fin
décembre par le ministre saoudien du pétrole Ali al-Naïmi. Il avait précisé qu’une telle
dégringolade ne nécessiterait pas de réaction de l’Opep. Pourtant, ce serait du jamais vu
depuis 2002. À cette époque, le baril entamait sa lente ascension qui allait multiplier les prix
par quatre en dix ans. Un retour à une ère du pétrole à prix très bas est-il possible ? "La
situation n'est pas du tout la même qu’il y a dix ans. Le pétrole était alors peu cher à produire
et la demande beaucoup moins importante", rappelle Céline Antonin, spécialiste des questions
pétrolières à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
"Coup de poker des spéculateurs"
Les besoins grandissants des pays émergents, ajouté au fait que l’or noir n’est pas éternel,
devrait garantir une hausse continue des prix. Les six derniers mois - durant lesquels le cours
du baril de brut a été divisé par deux - défient cette logique. "La situation n’est pas normale, donc une chute du baril à 20 dollars, bien que fort improbable, ne peut pas être exclue",
remarque Céline Antonin, pour qui le pétrole devrait se situer aux alentours de 70 à 80
dollars. Pour que cette chute devienne réalité, il faudrait avant tout "un gros coup de poker des
spéculateurs", juge cette spécialiste. C'est, en effet, le principal levier qui peut faire encore
chuter davantage les cours, puisque rien n'a évolué ces derniers mois sur le front de l’offre et
de la demande. Les spéculateurs sont d’ailleurs déjà à l'œuvre. Le volume des contrats passés
sur l'achat et la vente future de pétrole, en Europe, a doublé entre les troisième et quatrième
trimestres 2014. "C'est en partie le fait d’investisseurs inquiets, mais aussi de spéculateurs qui
parient sur une baisse des prix", note Céline Antonin.
Qui peut se permettre un pétrole à 20 dollars ?
Pour elle, il n’y a qu’une raison qui puisse pousser ces boursicoteurs à agir ainsi : "Ils
estiment que la production de pétrole conventionnel suffira à satisfaire une demande en
berne". Seuls les pays qui extraient ce type de brut peuvent, en effet, supporter un prix à 20
dollars. Le baril de l’Arabie Saoudite, de l’Irak ou encore des Émirats Arabes Unis coûte ainsi
entre 6 et 7 dollars à produire. Les autres États producteurs, qui ont surtout du pétrole non-
conventionnel (de schiste ou bitumineux), ne peuvent pas se permettre une baisse trop
importante des prix du brut, la production leur coûtant plutôt entre les 30 et 40 dollars. Même
l’Arabie Saoudite et consorts, qui font face à une baisse du pétrole conventionnel disponible,
sont en train d’investir afin d’exploiter les nouveaux types de gisements, notamment off-shore. Ces projets coûtent de l’argent et ne vont pas de pair avec un brut à prix cassé. "En
clair, les spéculateurs estiment que, non seulement, le pétrole conventionnel va suffire mais
aussi que tous les projets vont être interrompus, ce qui n’est pas réaliste", analyse Céline
Antonin. Pour elle, si le baril descend à 20 dollars, il n’y restera que quelques jours au
maximum avant de remonter à des niveaux plus normaux
E) - Assemblée générale d’AREVA
Résultats de l’Assemblée Générale
L'Assemblée Générale Mixte des Actionnaires d’AREVA, réunie à Paris ce jour a approuvé
les résolutions soumises au vote des actionnaires, à l’exception de la vingtième résolution.
L'Assemblée a notamment :
_ approuvé le passage d’une structure de gouvernance à Conseil de Surveillance et Directoire à un Conseil d'Administration, et les statuts correspondants ;
_ approuvé la nomination au nouveau Conseil d'Administration de 8 administrateurs : Bernard
Bigot, Sophie Boissard, Claude Imauven, Philippe Knoche, Christian Masset, Denis Morin,
Pascale Sourisse et Philippe Varin. Alexis Zajdenweber, Représentant de l’Etat, ainsi que
Jean-Michel Lang, Odile Matte et Françoise Pieri, administrateurs élus par les salariés, font
également partie du Conseil d’Administration.
_ fixé le montant des jetons de présence alloués au Conseil d’Administration au titre de
l'exercice 2015 et des exercices suivants ;
_ a mis en place, comme lors des réunions précédentes, des délégations de compétences au Conseil d’Administration pour procéder, le cas échéant, à diverses augmentations de capital avec ou sans droit préférentiel de souscription dans les conditions prescrites par la loi.
_ a mis en place, comme lors des réunions précédentes, des délégations de compétences au Conseil d’Administration pour procéder, le cas échéant, à diverses augmentations de capital avec ou sans droit préférentiel de souscription dans les conditions prescrites par la loi.
Conseil d’Administration
Le Conseil d'Administration qui s'est réuni pour la première fois à l'issue de l'Assemblée
Générale a par ailleurs :
_ nommé Philippe Varin en tant que Président du Conseil d’Administration ;
_ nommé Philippe Knoche en tant que Directeur Général ;
_ décidé la mise en place de 4 comités qui accompagneront le Conseil d'Administration :
o le Comité Stratégique et des Investissements, présidé par Philippe Varin ;
Face à la barbarie de l'attentat contre Charlie Hebdo, Jean
d'Ormesson appelle à la solidarité nationale.
Jean d'Ormesson est écrivain. Il est membre de l'Académie Française.
L'émotion submerge Paris, la France, le monde. Nous savions depuis longtemps que,
renaissant sans cesse de ses cendres, la barbarie était à l'œuvre. Nous avions vu des images
insoutenables de cruauté et de folie. Une compassion, encore lointaine, nous avait tous
emportés. La sauvagerie, cette fois, nous frappe au cœur. Douze morts, peut-être plus encore.
Des journalistes massacrés dans l'exercice de leur métier. Des policiers blessés et froidement
assassinés. La guerre est parmi nous. Chacun de nous désormais, sur les marchés, dans les
transports, au spectacle, à son travail, est un soldat désarmé. Nous avions des adversaires.
Désormais, nous avons un ennemi. L'ennemi n'est pas l'islam. L'ennemi, c'est la barbarie se
servant d'un islam qu'elle déshonore et trahit. Les plus hauts responsables de l'islam en France
ont dénoncé et condamné cette horreur. Il faut leur être reconnaissants. La force des
terroristes, c'est qu'ils n'ont pas peur de mourir. Nous vivions tous, même les plus malheureux
d'entre nous, dans une trompeuse sécurité. Nous voilà contraints au courage. L'union se fait
autour des martyrs libertaires d'un journal défendant des positions qui n'étaient pas toujours
les nôtres. Des journalistes sont morts pour la liberté de la presse. Ils nous laissent un exemple
et une leçon. Loin de tous les lieux communs et de toutes les bassesses dont nous sommes
abreuvés, nos yeux s'ouvrent soudain sous la violence du coup. Nous sommes tous des
républicains et des démocrates attachés à leurs libertés. Mieux vaut rester debout dans la
dignité et la liberté que vivre dans la peur et dans le renoncement. Devant la violence et la
férocité, nous sommes tous des Charlie Hebdo.
G) - Les désastres naturels ont fait 7.700 morts en 2014 dans le monde, moins qu’en 2013
Les catastrophes naturelles en 2014 ont provoqué la mort d'au moins 7.700 personnes dans le
monde, un bilan inférieur par rapport à l'année précédente, et causé aussi moins de dégâts
matériels que celles de l'an passé, selon une étude publiée mercredi par Munich Re. Le géant
allemand de la réassurance, dont l'étude annuelle fait référence en la matière, estime à 110
milliards de dollars (93 milliards d'euros) les coûts cumulés des catastrophes de l'an dernier,
moins que l'année précédente (140 milliards de dollars) et que la moyenne des dix et même
des 30 dernières années. Les désastres de 2014 ont entraîné 7.700 décès, les inondations en
Inde et au Pakistan en septembre représentant les plus meurtriers avec 665 victimes. Le
nombre de morts liés aux catastrophes naturelles est très en-dessous du chiffre de l'année
précédente (21.000) et des moyennes des dernières années, et renoue avec le niveau de 1984.
Ces chiffres sont "une bonne nouvelle" a estimé dans un communiqué Torsten Jeworrek,
membre du directoire de Munich Re, et s'expliquent entre autres par le fait qu'en beaucoup
d'endroits, les autorités ont mis les populations à l'abri à temps, ainsi en Inde à l'approche du
cyclone Hudhud ou aux Philippines avant le typhon Hagupit.
H) - En Inde, la production de charbon paralysée par une grève
C’est le grain de sable qui vient gripper la mécanique bien huilée de l’agenda économique du
premier ministre Indien, Narendra Modi. Des centaines de milliers de mineurs ont entamé,
mardi 6 janvier, une grève de cinq jours pour protester contre la libéralisation du secteur du
charbon. Selon Gurudas Dasgupta, secrétaire général du syndicat All India Trade Union
Congress, cette grève serait la plus suivie en Inde depuis 1977. Quelques mois après avoir
promis de l’électricité sans coupure aux Indiens, le premier ministre indien risque de les
plonger dans le noir.
- 60 % des mines de charbon sont à l’arrêt
- À partir de samedi, des centrales thermiques pourraient connaître des pénuries de charbon
- Au 1er janvier, les centrales à charbon indiennes ne disposaient que de neuf jours de réserve, et 20 d’entre elles n’en possédaient suffisamment que pour fonctionner quatre jours.
Libéralisation et privatisations irritent les syndicats
En Inde, c’est, jusqu’à présent, l’entreprise publique Coal India, premier producteur au monde de charbon (près de 370 000 mineurs), qui possédait un quasi-monopole sur l’extraction et la production de ce minerai, depuis la nationalisation du secteur en 1972. Une loi, passée par le gouvernement le 12 décembre 2014 à la chambre basse du Parlement, prévoit d’ouvrir le secteur de l’exploitation et de la production à toutes les entreprises. Pour rentrer en application, cette loi doit encore obtenir l’aval de la chambre haute du Parlement. Les syndicats redoutent également la cession de parts de l’entreprise publique depuis que le gouvernement a engagé un plan de privatisations afin de réduire son déficit budgétaire.
L’Inde très dépendante du charbon
Plus qu’ailleurs, le charbon est essentiel au bon fonctionnement de l’économie du pays, puisqu’il fournit plus de la moitié de ses besoins en énergie primaire contre une moyenne de 29 % ailleurs dans le monde. Cette grève renforce les difficultés rencontrées dans le secteur depuis l’annulation par la Cour Suprême, en septembre 2014, de 214 permis d’extraction minière, dont l’attribution a été jugée illégale. Les importations indiennes de charbon ont triplé depuis 2007. Le gouvernement espère attirer les investissements privés pour augmenter la production de charbon et faire face à la hausse des besoins en énergie de l’Inde. Lors du Forum économique mondial, organisé à Delhi le 6 novembre, le ministre indien de l’énergie, Piyush Goyal a déclaré que la demande domestique en énergie doublerait d’ici à 2019 et que le pays devait rapidement accélérer sa production de charbon, qui fournit les deux tiers de la production d’électricité. Dans un pays qui souhaite s’industrialiser et où 300millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité, les alternatives au charbon sont difficiles à trouver. La production d’énergie d’origine solaire et ou éolienne progresse, mais elle ne pourra pas concurrencer le charbon qui reste moins cher. Quant au nucléaire, malgré la promesse de signatures de contrats avec les États-Unis et la France pour la construction de centrales, les négociations sont bloquées. Le point d’achoppement réside dans l’attribution des responsabilités en cas d’accident, que l’Inde aimerait faire endosser aux constructeurs comme Areva ou Westinghouse.
Le premier gros mouvement social pour le premier ministre indien
Fort d’une majorité à la chambre basse du Parlement, Narendra Modi affronte la première grève d’envergure de son mandat commencé en mai 2014. Le plus surprenant est de trouver, parmi les syndicats en grève, le Bharatiya Mazdoor Sangh (BMS), proche du BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir qui contrôle la majorité au Parlement. Ces derniers n’ont pas réussi à infléchir la politique du gouvernement, se disant « ignorés ». En matière de politique économique, la solidarité entre nationalistes hindous pèse peu face aux intérêts divergents entre gouvernement et ouvriers. Critiqués pour être inféodés aux partis politiques, les syndicats sont souvent absents des médias contrairement aux économistes ou aux chefs d’entreprise. Les voici qui reviennent en force dans le débat sur l’orientation économique du pays, à l’heure où le gouvernement indien a lancé le programme « make in India », destiné à attirer les investissements dans l’industrie et ainsi absorber les 10 à 15 millions de travailleurs qui arrivent chaque année sur le marché du travail. «M.Modi traverse son moment Thatcher »,écrit Rajesh Kumar Singh dans une tribune publiée par l’agence Bloomberg, faisant référence à la longue lutte qui opposait les mineurs de charbon au premier ministre britannique au début des années 1980, ajoutant cependant que M. Modi « est moins dans la confrontation ».
- À partir de samedi, des centrales thermiques pourraient connaître des pénuries de charbon
- Au 1er janvier, les centrales à charbon indiennes ne disposaient que de neuf jours de réserve, et 20 d’entre elles n’en possédaient suffisamment que pour fonctionner quatre jours.
Libéralisation et privatisations irritent les syndicats
En Inde, c’est, jusqu’à présent, l’entreprise publique Coal India, premier producteur au monde de charbon (près de 370 000 mineurs), qui possédait un quasi-monopole sur l’extraction et la production de ce minerai, depuis la nationalisation du secteur en 1972. Une loi, passée par le gouvernement le 12 décembre 2014 à la chambre basse du Parlement, prévoit d’ouvrir le secteur de l’exploitation et de la production à toutes les entreprises. Pour rentrer en application, cette loi doit encore obtenir l’aval de la chambre haute du Parlement. Les syndicats redoutent également la cession de parts de l’entreprise publique depuis que le gouvernement a engagé un plan de privatisations afin de réduire son déficit budgétaire.
L’Inde très dépendante du charbon
Plus qu’ailleurs, le charbon est essentiel au bon fonctionnement de l’économie du pays, puisqu’il fournit plus de la moitié de ses besoins en énergie primaire contre une moyenne de 29 % ailleurs dans le monde. Cette grève renforce les difficultés rencontrées dans le secteur depuis l’annulation par la Cour Suprême, en septembre 2014, de 214 permis d’extraction minière, dont l’attribution a été jugée illégale. Les importations indiennes de charbon ont triplé depuis 2007. Le gouvernement espère attirer les investissements privés pour augmenter la production de charbon et faire face à la hausse des besoins en énergie de l’Inde. Lors du Forum économique mondial, organisé à Delhi le 6 novembre, le ministre indien de l’énergie, Piyush Goyal a déclaré que la demande domestique en énergie doublerait d’ici à 2019 et que le pays devait rapidement accélérer sa production de charbon, qui fournit les deux tiers de la production d’électricité. Dans un pays qui souhaite s’industrialiser et où 300millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité, les alternatives au charbon sont difficiles à trouver. La production d’énergie d’origine solaire et ou éolienne progresse, mais elle ne pourra pas concurrencer le charbon qui reste moins cher. Quant au nucléaire, malgré la promesse de signatures de contrats avec les États-Unis et la France pour la construction de centrales, les négociations sont bloquées. Le point d’achoppement réside dans l’attribution des responsabilités en cas d’accident, que l’Inde aimerait faire endosser aux constructeurs comme Areva ou Westinghouse.
Le premier gros mouvement social pour le premier ministre indien
Fort d’une majorité à la chambre basse du Parlement, Narendra Modi affronte la première grève d’envergure de son mandat commencé en mai 2014. Le plus surprenant est de trouver, parmi les syndicats en grève, le Bharatiya Mazdoor Sangh (BMS), proche du BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir qui contrôle la majorité au Parlement. Ces derniers n’ont pas réussi à infléchir la politique du gouvernement, se disant « ignorés ». En matière de politique économique, la solidarité entre nationalistes hindous pèse peu face aux intérêts divergents entre gouvernement et ouvriers. Critiqués pour être inféodés aux partis politiques, les syndicats sont souvent absents des médias contrairement aux économistes ou aux chefs d’entreprise. Les voici qui reviennent en force dans le débat sur l’orientation économique du pays, à l’heure où le gouvernement indien a lancé le programme « make in India », destiné à attirer les investissements dans l’industrie et ainsi absorber les 10 à 15 millions de travailleurs qui arrivent chaque année sur le marché du travail. «M.Modi traverse son moment Thatcher »,écrit Rajesh Kumar Singh dans une tribune publiée par l’agence Bloomberg, faisant référence à la longue lutte qui opposait les mineurs de charbon au premier ministre britannique au début des années 1980, ajoutant cependant que M. Modi « est moins dans la confrontation ».
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