L’étude du professeur et chercheur britannique David Betz, publiée dans le Military Strategy Magazine en août, alerte sur une montée significative des tensions internes dans les pays occidentaux : « La principale menace pour la sécurité et le bien-être de l’Occident aujourd’hui n’est pas extérieure mais intérieure — en particulier, la guerre civile. »
Selon Betz, l’idée que les sociétés modernes, démocratiques et prospères sont immunisées contre la guerre civile appartient désormais au passé. Alors qu’une génération plus tôt, les nations occidentales étaient encore unies par un sentiment fort d’identité et d’héritage commun, elles sont aujourd’hui devenues des « entités disloquées », des « puzzles de tribus identitaires concurrentes » vivant dans des communautés séparées.
Betz identifie plusieurs éléments récurrents, notamment la destruction ciblée de la mémoire collective par le vandalisme ou le pillage des musées, archives et monuments, effaçant une partie essentielle de l’histoire nationale : « Les guerres civiles causent de graves déprédations par le vandalisme iconoclaste ou le vol de l’infrastructure culturelle de la société — c’est-à-dire l’art et autres objets et architectures historiques. »
La fracture sociale est aggravée par un désenchantement profond envers les élites politiques, perçues comme déconnectées de la réalité et incapables d'apporter des réponses concrètes aux défis contemporains :« Les gouvernements occidentaux, confrontés à une détresse civilisationnelle structurelle croissante et ayant gaspillé leur légitimité, perdent la capacité de gérer pacifiquement des sociétés multiculturelles, désormais fracturées à un point terminal par la politique identitaire ethnique."
Le résultat initial est une descente accélérée de plusieurs grandes villes vers un statut “sauvage” marginal. » S’ajoute à cela une fracture démographique : « Le premier facteur est la dimension ville-campagne des conflits à venir, qui résulte des dynamiques d’installation des migrants.
En termes simples, les grandes villes sont radicalement plus diverses et entretiennent une relation politique de plus en plus hostile avec le reste du pays. » David Betz illustre son propos à partir de la carte des 457 circonscriptions françaises qui ont voté au premier tour des élections européennes de 2024 pour le Rassemblement national (contre 119 pour d’autres partis).
Et d’ajouter : « Les pays les plus susceptibles de voir éclater un conflit civil violent en premier sont la Grande-Bretagne et la France — tous deux ont déjà connu ce qu’on peut qualifier d’incidents précurseurs ou exemplaires. ».
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