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octobre 09, 2025

Louis de Bourbon, prétendant légitimiste au trône de France et de Navarre, alerte sur la « crise politique et institutionnelle » que traverse le pays.

Louis de Bourbon : Un héritier royal face à la crise de la Ve République 

Dans une tribune publiée récemment dans *Le Journal du Dimanche*, Louis de Bourbon, duc d’Anjou et prétendant légitimiste au trône de France, alerte sur l’effondrement imminent de la Ve République. Il dénonce un système politique paralysé par les logiques partisanes, incapable de répondre aux défis actuels du pays. À l’heure où la France traverse une période de turbulence inédite, avec des gouvernements qui s’effondrent les uns après les autres, la voix de cet héritier de la dynastie capétienne résonne comme un appel à repenser les fondements de l’État. Mais qui est Louis de Bourbon ? Quelle est sa généalogie, et comment sa candidature potentielle à la tête de la France s’inscrit-elle dans le contexte d’un pays à la dérive ? Enfin, pourquoi ne pas envisager un retour à une monarchie constitutionnelle pour restaurer la stabilité ?


La généalogie de Louis de Bourbon : Un descendant direct des rois de France

Louis Alphonse de Bourbon, né en 1974 à Madrid, est le chef de la Maison de Bourbon et se présente comme Louis XX, héritier légitime du trône de France. Sa lignée remonte directement à la dynastie capétienne, la plus ancienne maison royale d’Europe, fondée par Hugues Capet en 987. Plus précisément, il descend de Louis XIV, le Roi Soleil, par la branche espagnole des Bourbons.

Voici un aperçu simplifié de sa généalogie :

– **Louis XIV (1638-1715)**, roi de France, épousa Marie-Thérèse d’Autriche. Leur fils, le Grand Dauphin, engendra Philippe, duc d’Anjou, qui devint **Philippe V d’Espagne (1683-1746)**, marquant le début de la branche bourbonienne espagnole.

– Philippe V transmit la couronne à ses descendants, menant à **Alphonse XIII d’Espagne (1886-1941)**, arrière-grand-père de Louis de Bourbon.

– Le père de Louis, **Alphonse de Bourbon (1936-1989)**, duc d’Anjou et de Cadix, était le fils de **Jacques de Bourbon (1908-1975)**, lui-même fils d’Alphonse XIII. Louis de Bourbon a ainsi hérité du titre de duc d’Anjou, traditionnellement porté par les prétendants légitimistes.

Cette ascendance le place comme le représentant de la ligne aînée des Bourbons, selon les règles de la loi salique, qui privilégie la primogéniture masculine stricte. Bien que né en Espagne, Louis de Bourbon possède la nationalité française et réside souvent en France, où il s’implique dans des causes philanthropiques et historiques.

 


 

Les branches monarchistes en France : Légitimistes versus Orléanistes

Pour comprendre la position de Louis de Bourbon, il faut replonger dans l’histoire des mouvements monarchistes français, divisés depuis le XIXe siècle entre deux grandes branches : les légitimistes et les orléanistes. Ces factions divergent sur la question de la succession légitime au trône après la Révolution française et les bouleversements dynastiques.

Les légitimistes : Ils défendent une monarchie absolue ou traditionnelle, fondée sur la loi salique et la primogéniture agnatique (transmission par les mâles aînés uniquement). Après la mort sans héritier de Henri, comte de Chambord (dernier descendant direct de Charles X) en 1883, les légitimistes ont transféré leur allégeance à la branche espagnole des Bourbons, considérée comme la plus senior. Louis de Bourbon est ainsi leur prétendant, incarnant une vision conservatrice et catholique de la royauté, où le roi est un arbitre au-dessus des partis, guidé par le bien commun et l’héritage capétien.

Les orléanistes : Issus de la branche cadette des Orléans, descendants de Philippe d’Orléans (frère de Louis XIV), ils soutiennent une monarchie constitutionnelle plus libérale et parlementaire. Leur figure historique est Louis-Philippe Ier, roi des Français de 1830 à 1848, qui régnait sous une forme « bourgeoise » et constitutionnelle. Les orléanistes, comme le comte de Paris (actuel prétendant orléaniste), prônent un roi « premier citoyen » intégré dans un système démocratique moderne, avec un accent sur les libertés individuelles et l’économie libérale. Ils rejettent souvent la branche espagnole, arguant que la renonciation de Philippe V à ses droits français en 1713 (traité d’Utrecht) les exclut de la succession.

Cette division persiste aujourd’hui au sein des cercles monarchistes français, bien que des rapprochements aient eu lieu au XXe siècle. Louis de Bourbon, en tant que légitimiste, incarne une tradition plus « pure » et historique, opposée à ce qu’il perçoit comme les compromis orléanistes.

La France à la dérive : un contexte propice à une remise en question

La tribune de Louis de Bourbon arrive à un moment critique pour la France. En 2025, le pays est plongé dans une crise politique sans précédent sous la Ve République. Après les élections législatives de 2024, qui n’ont donné de majorité claire à aucun camp, les gouvernements se succèdent et s’effondrent : le Premier ministre Sébastien Lecornu a démissionné après seulement 14 heures en poste, marquant le quatrième chef du gouvernement en moins de deux ans sous Emmanuel Macron. Le pays fait face à un déficit budgétaire abyssal, une dette publique galopante et une paralysie institutionnelle, avec des appels à des élections anticipées qui divisent encore plus les partis.

Les tensions sociales s’exacerbent : crises économiques, identitaires et sécuritaires minent la cohésion nationale, tandis que les menaces extérieures (géopolitiques et climatiques) s’accumulent sans réponse cohérente. Les partis politiques, fragmentés entre extrême droite, gauche radicale et centre macronien, ne parviennent pas à l’unanimité, rendant le pays ingouvernable. Comme l’affirme Louis de Bourbon dans sa tribune : « L’état politique, institutionnel et social de notre pays ne cesse d’empirer. […] Les institutions républicaines et la classe politique ne sont pas à la hauteur des défis du temps. » Cette impasse républicaine, qu’il compare aux échecs des républiques passées, renforce son appel à un retour aux racines monarchiques pour une stabilité durable.

Louis de Bourbon comme solution : vers une monarchie constitutionnelle ?

Face à cette dérive, la candidature implicite de Louis de Bourbon à la tête de l’État prend tout son sens. En tant qu’héritier non partisan, il propose une figure arbitrale au-dessus des factions, capable d’incarner l’unité nationale et une vision à long terme. Il insiste sur des principes monarchiques comme « la stabilité, le temps long, la vision sur plusieurs générations », contrastant avec l’immobilisme républicain actuel. Dans un pays où les présidents successifs peinent à transcender les clivages, un monarque constitutionnel pourrait assurer la continuité de l’État, comme en Espagne ou au Royaume-Uni, où la royauté modère les excès démocratiques sans les abolir.

Pourquoi pas une monarchie constitutionnelle ? Elle combinerait l’héritage capétien avec les acquis républicains : un roi symbole d’unité, un parlement élu pour les affaires courantes, et des mécanismes de contrôle démocratique. Cela pourrait résoudre l’ingouvernabilité en évitant les blocages partisans, tout en restaurant un sens du bien commun invoqué par Saint Louis, modèle cité par de Bourbon. À l’aube de 2027, avec la fin du mandat de Macron, cette option, bien qu’audacieuse, pourrait inspirer un débat salutaire pour une France en quête de renouveau.

https://multipol360.com/louis-de-bourbon-un-heritier-royal-face-a-la-crise-de-la-ve-republique/

 
Louis de Bourbon : «La Ve République est au bord de l’effondrement»
 
Louis de Bourbon, duc d’Anjou et prétendant légitimiste au trône de France et de Navarre, alerte sur la « crise politique et institutionnelle » que traverse le pays. Héritier de la dynastie capétienne, il appelle les Français à puiser dans l’héritage monarchique une source « d’espérance » face à l’impasse républicaine.
L’état politique, institutionnel et social de notre pays ne cesse d’empirer. J’estime être dans mon rôle de chef de la Maison de Bourbon et d’héritier de la dynastie qui a fait la France, en prenant la parole sur le sujet. C’est avec douleur que je vois mon pays s’enfoncer dans une crise politique chaque jour un peu plus insoluble où, une fois de plus, les partis et les politiciens, loin d’agir pour l’intérêt supérieur de la France et donc des Français, préfèrent mener leur propre jeu. La République, fidèle à son histoire, est soumise aux logiques partisanes. Si la constitution voulue par le général de Gaulle semblait vouloir corriger ce travers, force est de constater que, cinquante ans plus tard, ce fléau qui a tant fait souffrir la France, ressurgit avec force.
 
Alors que les tensions sociales, tant pour des raisons économiques qu’identitaires, traversent le pays de manière de plus en plus violente, et que des menaces extérieures s’accumulent, l’État est à l’arrêt. Comme à de nombreuses reprises par le passé, les institutions républicaines et la classe politique ne sont pas à la hauteur des défis du temps. La Vᵉ République, comme ses sœurs avant elle, semble être au bord de l’effondrement. Les gouvernements se succèdent et se ressemblent. Ils appliquent les mêmes méthodes et les mêmes mesures. Inlassablement. Je constate une absence totale de remise en question et une absence de réelle volonté réformatrice. Alors que la politique est souvent décrite comme étant le champ de tous les possibles, aujourd’hui en France, elle est devenue un espace d’immobilisme, d’impuissance et d’incapacité.
 
À la croisée des chemins
Notre pays, à nouveau, va se retrouver à la croisée des chemins de son histoire. À nouveau un choix va peut-être se poser. Et même si ces temps sont nécessairement source d’inquiétudes voire de souffrances, ils sont également porteurs d’espoir. En effet, c’est dans ces moments que, grâce aux hommes de bien, grâce à ceux qui sont animés d’un réel souci du bien commun, de grands et bons changements peuvent advenir. Qui connaît l’histoire de France sait que, plusieurs fois, nous avons connu des situations similaires. Il n’appartient donc qu’à nous de saisir ces opportunités pour que la France retrouve le chemin de sa destinée glorieuse et de son heureuse prospérité, si nécessaire à l’épanouissement des peuples.
 
« C’est à l’ombre des lys que vos libertés se sont épanouies et que la France a connu son apogée » 

 


 
Ainsi, j’invite les Français à bien considérer la situation actuelle de nos institutions et de la classe dirigeante dont la grande incurie rend insupportable sa pratique de la cooptation. À l’heure des choix, j’espère que l’héritage monarchique dont je suis le dépositaire soit encore suffisamment vivace dans le cœur de mes compatriotes, pour être une source d’inspiration et, je le dis, d’espérance. La stabilité, le temps long, la vision sur plusieurs générations, et des chefs d’État soucieux de ne pas transmettre le chaos à leur successeur : autant de points qui seraient à remettre au centre de la vie politique française. Je ne parle pas que de données institutionnelles.
 
Je parle également de tout un système de pensée et de valeurs. Une réflexion intégrale à faire sur notre mode de vie et de gouvernement. Français, n’oublions pas que c’est à l’ombre des lys que vos libertés se sont épanouies et que la France a connu son apogée. Il nous faut des gouvernants qui sachent que le bonheur des peuples est leur ultime mission. Que Saint Louis, modèle des chefs d’État, protège la France et les Français en ces heures d’incertitude grandissante.

6 commentaires:

  1. Encore un protecteur du bien commun, nous v'là dans de beaux draps. Et il veut quoi le roi putatif ? Une monarchie absolue ? Constitutionnelle ? Une aristocratie à la Hoppe ? Va falloir bosser un peu mon loulou.

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    1. Marc Perron sans être royaliste, ça serait toujours préférable à la république. La démocratie ne mène qu'au communisme, c'est le pire des systèmes.

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  2. Marc Perron P’tit Loulou… Tu préfères sans doute la caste républicaine ? Celle qui bouffe, comme des cochons dans une plantation, depuis 1792, un héritage de plus de 1000 ans qui a fait de la France ce qu’elle est devenue ?
    Quand on parle de magnificence, de beauté ou de noblesse on dit "c’est royal", pas républicain.
    Aujourd’hui, nous sommes au milieu d’une foire.

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  3. Nunzi Charles-françoisoctobre 09, 2025 3:22 PM

    Celui-là s'il est passé par la case rotschild comme les Hanovre il pourra "restaurer" une neoroyauté

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  4. Sophie-Christelle Rollinoctobre 09, 2025 3:22 PM

    Il serait sans doute déjà beaucoup mieux que ceux que nous avons connu depuis des décennies

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  5. L'idée d'une monarchie constitutionnelle est séduisante, mais dès qu'on parle du Roi, la plupart des Français réagissent avec une hostilité farouche, prêts à ressortir la guillotine. Cela montre bien l'impact désastreux de l'éducation républicaine, héritée des excès de la Révolution. Danton, Robespierre, Marat et compagnie ont profondément ancré l'idée que la monarchie est synonyme d'oppression, au point que toute proposition de retour à une forme de royauté semble intolérable à beaucoup.

    Aujourd'hui, nos politiques, qu'ils soient à gauche ou à droite, ne cherchent plus qu'à se protéger eux-mêmes et leurs alliés, loin des préoccupations du bien commun. Une monarchie constitutionnelle, quant à elle, pourrait offrir une stabilité et une vision à long terme que notre système actuel n’a plus. Un roi, au-dessus des partis, pourrait garantir l’unité nationale et transcender les querelles politiques. Mais tant que l’héritage de la Révolution est aussi fort, l’idée même de monarchie restera rejetée, malgré la faillite évidente de nos institutions républicaines.

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