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1. La nouvelle mentalité
L'étatisme,
comme le libéralisme à l'origine, vient d'Europe et ne s'introduisit
que plus tard en Allemagne. On a affirmé
que des racines autochtones allemandes de l'étatisme pouvaient être
trouvées dans l'utopie socialiste de Fichte, les enseignements
sociologiques de Schelling et de Hegel. Cependant, les
dissertations de ces philosophes étaient si étrangères aux problèmes
et aux tâches de la politique sociale et économique qu'elles ne
pouvaient avoir une influence directe dans le domaine
politique. Quel usage une politique pratique pouvait-elle tirer de
l'affirmation de Hegel :
L'État est la réalité en acte de l'idée morale, l'esprit moral comme volonté substantielle révélée, claire à soi-même,
qui se connaît et se pense et accomplit ce qu'elle sait et parce qu'elle sait ; ou de cette phrase : L'État comme réalité en acte de la volonté substantielle, réalité qu'elle
reçoit dans la conscience particulière de soi universalisée est le rationnel en soi et pour soi 1.
L'étatisme assigne à
l'État le devoir de guider les citoyens et de les tenir en tutelle. Il
aspire à restreindre la liberté d'action individuelle.
Il cherche à façonner sa destinée et à réserver toute initiative au
seul État. Il arriva en Allemagne venant de l'ouest 2.
Saint-Simon, Owen, Fourier, Pecqueur, Sismondi, Auguste Comte en ont
posé les fondations. Lorentz
von Stein fut le premier auteur à fournir aux Allemands des
renseignements étendus sur les nouvelles doctrines. La parution en 1842
de la première édition de son livre, Socialisme et
communisme dans la France actuelle, fut l'événement le plus
important du socialisme allemand prémarxiste. Les éléments
d'intervention étatique dans la vie économique, la législation sociale
et le syndicalisme 3
parvinrent aussi
en Allemagne en provenance de l'ouest. En Amérique, Frédéric List se
familiarisa avec les idées protectionnistes d'Alexandre Hamilton.
Le libéralisme avait
appris aux intellectuels allemands à assimiler les idées occidentales
avec une crainte révérencielle. A ce moment, ils
pensèrent que le libéralisme était déjà dépassé ; l'intervention
étatique dans la vie économique avait remplacé la vieille orthodoxie
libérale ; elle aboutirait inexorablement au
socialisme. Celui qui ne voulait pas paraître rétrograde devait
devenir social, c'est-à-dire ou interventionniste ou socialiste. Les idées nouvelles mettent quelques temps à
percer ; des années doivent passer avant qu'elles atteignent les larges couches d'intellectuels. Le système national d'Économie Politique
de List fut publié en 1841, quelques mois
avant le livre de Stern. En 1847, Marx et Engels publièrent le
manifeste communiste. Vers 1865, le prestige du libéralisme commença à
disparaître. Rapidement les cours universitaires d'économie,
de philosophie, d'histoire et de droit tournèrent le libéralisme en
caricature. Les spécialistes des sciences sociales se surpassèrent en
critiques émotives du libre-échange et du laissez-faire
britanniques ; les philosophes s'acharnèrent sur l'éthique
utilitariste à l'usage des courtiers en valeurs, le caractère
superficiel des lumières et le côté négatif de la notion de
liberté ; les juristes démontrèrent le paradoxe des institutions
démocratiques et parlementaires ; et les historiens traitèrent du déclin
moral et politique de la France et de la
Grande-Bretagne. D'autre part, on apprenait aux étudiants à admirer
le royaume social des Hohenzollern de Frédéric-Guillaume Tr, le socialisme noble à la Guillaume Ier, le grand
Kaiser de la sécurité sociale et de la législation du travail. Les sociaux démocrates méprisaient la ploutodémocratie occidentale et la pseudo-liberté et ridiculisaient les
enseignements de l'économie bourgeoise.
L'ennuyeuse
pédanterie des professeurs et la déclamation orgueilleuse des sociaux
démocrates ne pouvaient impressionner les personnes douées
de sens critique. D'Angleterre pénétrèrent les idées de
Carlyle, de Ruskin et des Fabien et de France, le solidarisme. Les
églises de toutes croyances se joignirent au chœur. Nouvelles
et pièces de théâtre répandirent la nouvelle doctrine de l'État.
Shaw et Wells, Spielhagen et Gerhart Hauptmann et d'autres écrivains
moins doués contribuèrent à la popularité de
l'étatisme.
2. L'État
L'État est essentiellement un
appareil de contrainte et de coercition. Le trait caractéristique de ses
activités est de contraindre les citoyens par l'usage ou la
menace de la force à se conduire autrement qu'ils ne voudraient.
Mais tout appareil de contrainte et de coercition n'est pas appelé État.
Ce n'est que lorsqu'il est assez puissant pour maintenir son existence,
au moins quelque temps, par ses
seules forces qu'il est communément appelé un État. Une bande de
brigands qui, en raison de la faiblesse relative de ses forces, n'a
aucune chance de résister victorieusement à une autre
organisation, n'a pas le droit de s'appeler un État. Un État brisera
ou tolérera un gang. Dans le premier cas, le gang n'est pas un État
parce que son indépendance ne dure qu'un court
moment ; dans le second cas, ce n'est pas un État parce qu'il ne
repose pas sur sa propre puissance. Les bandes qui faisaient des pogroms
dans la Russie impériale ne constituaient pas un
État parce qu'elles ne pouvaient tuer ou piller que grâce à la
complicité du gouvernement.
Cette restriction de la notion d'État conduit directement aux
concepts du territoire et de la souveraineté de l'État. Reposer sur sa
propre puissance implique qu'il y a un espace sur la surface
de la terre où le fonctionnement de l'appareil n'est pas restreint
par l'intervention d'une autre organisation ; cet espace est le
territoire étatique. La souveraineté (suprema
potestas, pouvoir suprême) signifie que l'organisation repose
sur son propre fondement. Un État sans territoire est un concept vide.
Un État sans souveraineté est une contradiction dans les
termes.
L'ensemble complexe des règles selon lesquelles les membres du
gouvernement emploient contrainte et coercition s'appelle loi.
Toutefois, le trait caractéristique de l'État n'est pas l'existence
de ces règles en tant que telles, mais l'emploi ou la menace de la
violence. Un État dont les chefs ne reconnaissent qu'une règle, celle de
faire ce qui sur le moment leur semble le plus
convenable, est un État sans loi. Que ces tyrans soient ou non bienveillants ne fait aucune différence.
Le mot loi est également utilisé dans un second sens. Nous appelons
loi internationale l'ensemble des accords que les États souverains ont
conclu de façon expresse ou tacite concernant leurs
relations mutuelles. Cependant il n'est pas essentiel, pour qu'une
organisation ait la qualité d'État, que d'autres États reconnaissent son
existence par la conclusion de tels accords.
L'essentiel est le fait de la souveraineté à l'intérieur d'un
territoire, pas les formalités.
Les personnes qui ont la direction de la machinerie étatique peuvent
assumer d'autres fonctions, devoirs, ou activités. Le gouvernement peut
posséder ou gérer des écoles, des chemins de fer, des
hôpitaux, des asiles d'orphelins. De telles activités ne sont
qu'accidentelles dans la conception de l'État. Quelles que soient les
autres fonctions qu'il peut assumer, l'État est toujours
caractérisé par la contrainte et la coercition qu'il exerce.
Avec la nature humaine telle qu'elle est, l'État est une
institution nécessaire et indispensable. Convenablement administrée,
l'État est le fondement de la société, de la coopération
entre les hommes et de la civilisation. C'est l'instrument le plus
bienfaisant et le plus utile dans les efforts des hommes pour promouvoir
le bonheur et le bien-être. Mais c'est seulement un
instrument et un moyen, non la fin ultime. Ce n'est pas Dieu. C'est
simplement un appareil de contrainte et de coercition, c'est le pouvoir
de police.
Il a été nécessaire de s'attarder sur ces truismes parce que les
mythologies et métaphysiques de l'étatisme ont réussi à les voiler de
mystère. L'État est une institution humaine et non un être
surnaturel. Celui qui prononce le mot État, pense
coercition et contrainte. Celui qui dit : Il devrait y avoir une loi sur
cette question, pense : les forces du gouvernement
devraient forcer les gens à faire ce qu'ils ne veulent pas faire ou à
ne pas faire ce qu'ils veulent faire. Celui qui dit : cette loi devrait
être mieux respectée, pense : la police
devrait forcer le public à obéir à cette loi. Celui qui dit : l'État
est u dieu, déifie les armes et la prison. Le culte de l'État est le
culte de la force. Il n'y a pas de menace plus
dangereuse pour la civilisation qu'un gouvernement d'hommes
incompétents, corrompus ou viles. Les pires maux que l'humanité a jamais
endurés étaient infligés par de mauvais gouvernements. L'État
peut-être et a souvent été au cours de l'histoire la principale
source de malheur et de désastre.
L'appareil de contrainte et de coercition est toujours aux mains
d'hommes mortels. Il est parfois arrivé que les gouvernements aient
surpassé leurs contemporains et leurs concitoyens à la fois en
compétence et en équité. Mais l'histoire nous fournit de nombreux
exemples du contraire. La thèse de l'étatisme selon laquelle les membres
du gouvernement et ses collaborateurs sont plus
intelligents que la population et savent mieux que l'individu ce qui
lui est utile est une pure sottise. Les Führers et les Duces ne sont ni
des dieux, ni des représentants de Dieu.
Les traits caractéristiques essentiels de l'État et du gouvernement
ne dépendent pas de leur structure particulière, ni de leur
constitution. Ces traits sont présents à la fois dans les
gouvernements despotiques et démocratiques. La démocratie n'est pas non plus divine.
Nous traiterons ultérieurement des avantages tirés par la société d'un
gouvernement
démocratique. Mais aussi grands que soient ces avantages, il ne faut
jamais oublier que ces majorités sont aussi exposées que les rois et
les dictateurs à l'erreur et à l'injustice. Qu'un fait
semble vrai à la majorité ne prouve pas sa véracité. Qu'une
politique semble opportune à la majorité ne prouve pas son opportunité.
Les individus formant une majorité ne sont pas des dieux et
leurs conclusions réunies ne sont pas nécessairement divines.
3. Les doctrines politiques et sociales du libéralisme
Il y a une école de
penseurs qui enseigne que la coopération sociale entre les hommes peut
être réalisée sans contrainte ni coercition. L'anarchisme
croit à la possibilité d'établir un ordre social dans lequel tous
les hommes reconnaîtraient les avantages découlant de la coopération et
où tous seraient prêts à faire volontairement tout ce
qu'exige le maintien de la société et à s'abstenir volontairement de
ce qui est nuisible à la société. Mais les anarchistes oublient deux
faits : Il y a des individus dont les capacités
mentales sont si limitées qu'ils ne peuvent comprendre tous les
avantages que la société leur apporte. Et il y a des individus dont la
chair est si faible qu'ils ne peuvent résister à la
tentation d'obtenir un avantage personnel par une action nuisible à
la société. Une Société anarchiste serait à la merci de chaque individu.
Nous pouvons admettre que tout adulte sain jouit de la
faculté de réaliser l'utilité d'une coopération sociale et d'agir en
conséquence. Cependant il est hors de doute qu'il y a des mineurs, des
vieillards et des fous. Nous pouvons admettre que
quiconque agit contre la société devrait être considéré comme malade
mentalement et devant être soigné. Mais tant que tous ne sont pas
guéris et tant qu'il y a des mineurs et des vieillards, des
dispositions doivent être prises pour qu'ils ne détruisent pas la
société.
Le
libéralisme diffère radicalement de l'anarchie. Il n'a rien de commun
avec les illusions absurdes des anarchistes. Nous
devons donc souligner ce point parce que les étatistes essaient
quelquefois de découvrir une similitude. Le libéralisme n'est pas assez
fou pour vouloir la suppression de l'État. Les libéraux
reconnaissent pleinement qu'aucune coopération sociale ni aucune
civilisation ne peuvent exister sans un certain degré de contrainte et
de coercition. C'est la tâche du gouvernement de protéger
le système social contre les attaques de ceux dont les plans
d'action sont nuisibles à sa conservation et à son fonctionnement.
La leçon essentielle
du libéralisme est que la coopération sociale et la division du travail
ne peuvent être réalisées que dans un système de
propriété privée des moyens de production, c'est-à-dire dans une
société de marché ou capitalisme. Tous les autres principes du
libéralisme — démocratie, liberté individuelle, liberté de parole
et de la presse, tolérance religieuse, paix entre les nations — sont
des conséquences de ce postulat fondamental. Ils ne peuvent être
appliqués que dans une société fondée sur la propriété
privée.
Partant de ce point
de vue, le libéralisme assigne à l'État la tâche de protéger la vie, la
santé, la liberté ou la propriété de ses sujets contre
toute agression violente ou perfide.
Le fait que le
libéralisme veut la propriété privée des moyens de production implique
le rejet de la propriété collective des moyens de production,
c'est-à-dire du socialisme. C'est pourquoi le libéralisme s'oppose à
la socialisation des moyens de production. Il est illogique de dire,
comme beaucoup d'étatistes, que le libéralisme a de
l'hostilité ou de la haine pour l'État, parce qu'il s'oppose au
transfert à l'État de la propriété des chemins de fer ou des filatures
de coton. Quand un homme dit que l'acide sulfurique ne fait
pas une bonne lotion pour les mains, il ne manifeste pas d'hostilité
contre l'acide sulfurique comme tel ; il donne simplement son opinion
sur la limitation de son usage.
Ce n'est pas la tâche
de cette étude de déterminer si le programme du libéralisme ou du
socialisme est plus adéquat pour atteindre les buts communs
à tous les efforts politiques et sociaux, c'est-à-dire la
réalisation du bonheur et du bien-être de l'homme. Nous ne faisons que
décrire le rôle joué par le libéralisme ou l'antilibéralisme —
qu‘il soit socialiste ou interventionniste — dans l'évolution qui a
conduit à l'établissement du totalitarisme. C'est pourquoi nous pouvons
nous limiter à une brève description des grandes lignes
du programme social et politique du libéralisme et de son
fonctionnement.
Dans un ordre
économique fondé sur la propriété privée des moyens de production, le
marché est au centre du système. L'action du mécanisme du marché
force les capitalistes et les entrepreneurs à produire de façon à
satisfaire les besoins des consommateurs aussi bien et aussi bon marché
que la quantité et la qualité des ressources, la
main-d'œuvre disponible et l'état des connaissances techniques le
permettent. S'ils ne sont pas à la hauteur de leur tâche, s'ils
produisent des biens de mauvaise qualité ou trop chers, ou s'il s
ne produisent pas les marchandises dont la demande est la plus
urgente, ils subissent des pertes. A moins qu'ils ne modifient leurs
méthodes de façon à mieux satisfaire les besoins des
consommateurs, ils seront finalement classés de leur situation de
capitalistes ou d'entrepreneurs. D'autres personnes sachant mieux servir
le consommateur les remplaceront. Dans une économie de
marché, le mécanisme des prix assure la suprématie des
consommateurs. Par les prix qu'ils paient et par le chiffre de leurs
achats, ils déterminent à la fois la quantité et la qualité de la
production. Ils déterminent directement les prix des biens de
consommation et par là même fixent indirectement les prix de tous les
facteurs matériels de la production ou les salaires de la
main-d'œuvre employée.
Dans une société de
marché, chacun sert ses concitoyens et est servi par eux. C'est un
système d'échanges mutuels de services et de marchandises, de
dons et de prestations réciproques. Dans ce mécanisme qui tourne
sans fin, les entrepreneurs et les capitalistes doivent adapter leurs
investissements et leurs méthodes de production. Le marché
choisit les entrepreneurs et les capitalistes et les remplace
aussitôt que des défaillances se révèlent. Le marché est une démocratie
où chaque centime a un droit de vote et où le suffrage est
journalier.
En dehors du marché,
il y a l'appareil social de contrainte et de coercition et ses
détenteurs, le gouvernement. État et gouvernement ont le devoir
de maintenir la paix intérieure et extérieure. Car ce n'est que dans
la paix que le système économique peut atteindre ses fins, la
satisfaction la plus complète des besoins et désirs de
l'homme.
Mais qui doit
commander l'appareil de contrainte et de coercition ? En d'autres termes
qui doit gouverner ? C'est une des vues
fondamentales de la pensée libérale que le gouvernement est fondé
sur l'opinion, et qu'il ne peut donc pas subsister à la longue si les
hommes qui le composent et les méthodes qu'ils appliquent
ne sont pas acceptés par la majorité des gouvernés. Si la conduite
des affaires politiques ne leur convient pas, les citoyens réussiront
finalement à renverser le gouvernement par la violence et
à remplacer les gouvernants par des hommes qui leur semblent plus
compétents. Les gouvernants sont toujours une minorité. Ils ne peuvent
rester en fonction si la majorité est décidée à les
remplacer. Révolution et guerre civile sont le remède ultime d'un
gouvernement impopulaire. Dans l'intérêt de la paix intérieure, le
libéralisme est partisan d'un gouvernement démocratique. C'est
pourquoi la démocratie n'est pas une institution révolutionnaire,
c'est au contraire le vrai moyen d'éviter des révolutions. La démocratie
est un système assurant l'adaptation pacifique du
gouvernement à la volonté de la majorité. Quand les hommes en
fonction et leurs méthodes ne plairont plus à la majorité de la nation,
ils seront — à la prochaine élection — éliminés et remplacés
par d'autres hommes et un autre système. La démocratie aspire à
sauvegarder la paix intérieure entre les citoyens.
Le but du
libéralisme est la coopération pacifique de tous les hommes. Quand la
propriété privée des moyens de production existe partout et
quand les lois, les tribunaux et l'administration traitent étrangers
et citoyens sur un pied d'égalité, il est de peu d'importance de savoir
où passe la frontière d'un pays. Personne ne
peut profiter de la conquête, mais beaucoup peuvent subir des pertes
dans la lutte. Les guerres ne paient plus ; il n'y a plus de motif
d'agression. La population de tout territoire est
libre de déterminer à quel état elle désire appartenir ou si elle
préfère fonder elle-même un état. Toutes les nations peuvent coexister
pacifiquement parce qu'aucune nation n'est intéressée à la
dimension de son état.
Évidemment, c'est là
un plaidoyer froid et dénué de passion pour la paix et la démocratie.
C'est le résultat d'une philosophie utilitaire. Aussi
éloigné de la mythologie mystique du droit divin des rois que de la
métaphysique du droit naturel ou des droits naturels et imprescriptibles
de l'homme. Il est fondé sur des considérations
d'utilité commune. Liberté, démocratie, paix et propriété privée
semblent bienfaisantes parce que ce sont les meilleurs moyens
d'atteindre le bonheur et le bien-être humains. Le libéralisme peut
assurer à l'homme une vie à l'abri de la crainte et du besoin, c'est
tout.
Vers le milieu du XIXe siècle, les libéraux étaient convaincus qu'ils étaient à la veille de la réalisation de leurs plans. C'était une
illusion.
Notes
2. Hayek, « The Counter Revolution of
Sciences », Economica, t. VIII, pp. 9-36, 119-150, 281-320.
3. Adolf Weber (Der Kampf zwischen Kapital und
Arbeit, 3e et 4e éd., Tübingen, 1921, p. 68), dit très justement en traitant du syndicalisme allemand : Forme et esprit... venaient de l’étranger.
Par Ludwig von Mises traduit par M. de Hulster
Le Gouvernement omnipotent De l'État totalitaire à la guerre mondiale
Éditions politiques, économiques et sociales — Librairie de Médicis — Paris (1947) Deuxième partie — Le nationalisme
Même si j'ai beaucoup de respect pour Ludwig Von Mises, la démocratie n'est pas aussi idyllique et ne peut être un fondement d'une société libre. En effet, la démocratie n'est ni plus ni moins qu'une guerre électorale, une guerre des idées où celui qui est le vainqueur impose sa loi à ceux qui sont vaincus. Le langage des dirigeants et militants politiques empruntent les termes aux militaires : batailles, combats, victoire, défaite, etc... Le libéralisme ne peut accepter une telle conception de domination des relations entre les êtres humains. La seule évolution pacifique qui peut s'envisager est la mise en place d'institutions où les gouvernements sont en offre concurrentielle sur le marché politique et où le choix du citoyen n'est plus un bulletin de vote mais un contrat signé !!! #Panarchie
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