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L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste.
Contact : Annie Hugon : 06 82 59 95 54 – (annie.hugon@lafrancequiose.fr)
Siège de campagne de Rama Yade : La France Qui Ose – 65 rue de Lévis – 75017Sommaire:
A) MANIFESTE: DE LA FRACTURE SOCIALE A LA FRACTURE IDENTITAIRE RECONCILIER LA FRANCE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE - Rama YADE - La France qui ose
B) Synthèse, et projet de société - Rama YADE - La France qui ose
C) Avec Rama Yade, la France qui ose - PLD de France
D) candidate en France, Rama Yade en campagne en Afrique - Rufus Polichinelle - http://www.afrique-sur7.fr
E) On a suivi le débat de la primaire de droite avec Rama Yade -
Rama Yade candidate à la présidentielle : a-t-elle ses chances ? -
Rama Yade : "Le clivage gauche/droite est nécessaire à la démocratie" -
ENTRETIEN OLIVIER MALNUIT - Technikart RAMA YADE : « SARKOZY ? UN MEC DES CITÉS ! » -
I) Présidentielle française : Rama Yade confiante d’être élue - SENEGAL-FRANCE-POLITIQUE - APS - http://www.aps.sn
A) MANIFESTE: DE LA FRACTURE SOCIALE A LA FRACTURE IDENTITAIRE RECONCILIER LA FRANCE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE
La France n’est pas finie
Le monde aime la France mais les Français ne s’aiment plus.
J’ai pourtant l’intime conviction que la France n’est pas nie. Car, « les grands pays le sont
pour l’avoir voulu » (Charles de Gaulle).
L’élection présidentielle est l’occasion de rebattre les cartes. Nous pouvons nous en
sortir. La France n’est jamais meilleure que lorsqu’elle est dos au mur. Nous y sommes.
C’est vrai, la France décroche : ayant perdu son rang durement acquis de cinquième
puissance mondiale, la voici sixième, dépassée par la Grande-Bretagne et talonnée
par l’Inde. L’Allemagne, notre allié historique, a désormais les Etats-Unis pour premier
partenaire commercial. Mais le berceau de la Révolution française n’a pas le droit de
sortir de l’Histoire. C’est à Paris, à la suite des attentats de janvier 2015, que les chefs
d’Etat du monde entier sont venus dire leur affection à la France. Elle ne doit pas avoir
peur. Quand la classe politique entend protéger les Français de l’avenir, je pense au
contraire qu’il faut les y préparer ! Avec confiance.
Le monde avance
J ai choisi de déclarer ma candidature à la présidence de la République un 21 avril 2016
pour proposer un nouveau choix aux Français.
Quatorze ans après le « séisme » du 21 avril 2002, qui a vu l accession de Jean-Marie Le
Pen au second tour de l élection présidentielle, rien n a changé. Les Français ont dé lé
pour rien. Le Front national est passé de 16 à 30%. La même mauvaise pièce remet en
scène les mêmes mauvais acteurs. Combien de générations va-t-on ainsi sacrifier ?
Le choix qui se présente aux Français, entre d’anciens présidents, d’anciens Premiers ministres et l’extrême-droite est frustrant. Il ne s’agit d’ailleurs pas de choix mais de vote par défaut, donc d’une prise en otage de notre démocratie.
J’ai la conviction que ceux qui sont à l’origine des problèmes de la France ne peuvent pas faire partie de la solution. Ils sont pour la plupart responsables du blocage actuel, parce qu’ils ont manqué de courage. Au demeurant, pourquoi ceux qui, hier, ont refusé, par lâcheté, de résoudre les crises françaises le feraient-ils demain ?
Ayant vainement essayé de changer de l’intérieur ce système politique inefficace, corrompu et hypocrite, je sais qu’il n’y a plus rien à en attendre. Cette aristocratie d’Etat qui n’a jamais exercé la moindre activité professionnelle et qui a fait de la politique son gagne-pain bloquera toujours toute mobilité politique, économique et sociale. Les courtisans aveuglent. Les bureaucrates empêchent. Les lobbys aliènent. Les obligés sont récompensés.
Pendant ce temps, le monde avance ! Barack Obama termine deux mandats après avoir été élu à 47 ans ; Matteo Renzi est devenu Premier ministre à 39 ans, Podemos, Ciudadanos révolutionnent l’Espagne avec des dirigeants de 35ans, Tsipras est devenu le héros de la démocratie européenne à 40 ans. En Grande-Bretagne, les Milliband ont pris leur retraite politique avant 50 ans. Et voilà que Londres place à sa tête un maire d’origine pakistanaise de 45 ans.
Et la France ?
La France doit oser
Je propose un mouvement de rassemblement qui survolera la droite et la gauche.
Mais parce qu’il n’y a pas de démocratie sans clivage, je revendique le clivage entre les immobiles et les audacieux, les lâches et les courageux, ceux qui appartiennent au système et ceux qui entendent le dépasser en faisant émerger une communauté d’idées et d’actions citoyennes, plus conforme à la France réelle.
Cette ambition a d’ores et déjà un noyau dur : « La France qui ose », coopérative politique, qui réunit des mouvements écologistes, entrepreneuriaux, associatifs, soit 50.000 sympathisants répartis dans 102 comités départementaux, ouverte à tous ceux qui, depuis la société civile, inventent des solutions sur le terrain, pour pallier les incuries
Le choix qui se présente aux Français, entre d’anciens présidents, d’anciens Premiers ministres et l’extrême-droite est frustrant. Il ne s’agit d’ailleurs pas de choix mais de vote par défaut, donc d’une prise en otage de notre démocratie.
J’ai la conviction que ceux qui sont à l’origine des problèmes de la France ne peuvent pas faire partie de la solution. Ils sont pour la plupart responsables du blocage actuel, parce qu’ils ont manqué de courage. Au demeurant, pourquoi ceux qui, hier, ont refusé, par lâcheté, de résoudre les crises françaises le feraient-ils demain ?
Ayant vainement essayé de changer de l’intérieur ce système politique inefficace, corrompu et hypocrite, je sais qu’il n’y a plus rien à en attendre. Cette aristocratie d’Etat qui n’a jamais exercé la moindre activité professionnelle et qui a fait de la politique son gagne-pain bloquera toujours toute mobilité politique, économique et sociale. Les courtisans aveuglent. Les bureaucrates empêchent. Les lobbys aliènent. Les obligés sont récompensés.
Pendant ce temps, le monde avance ! Barack Obama termine deux mandats après avoir été élu à 47 ans ; Matteo Renzi est devenu Premier ministre à 39 ans, Podemos, Ciudadanos révolutionnent l’Espagne avec des dirigeants de 35ans, Tsipras est devenu le héros de la démocratie européenne à 40 ans. En Grande-Bretagne, les Milliband ont pris leur retraite politique avant 50 ans. Et voilà que Londres place à sa tête un maire d’origine pakistanaise de 45 ans.
Et la France ?
La France doit oser
Je propose un mouvement de rassemblement qui survolera la droite et la gauche.
Mais parce qu’il n’y a pas de démocratie sans clivage, je revendique le clivage entre les immobiles et les audacieux, les lâches et les courageux, ceux qui appartiennent au système et ceux qui entendent le dépasser en faisant émerger une communauté d’idées et d’actions citoyennes, plus conforme à la France réelle.
Cette ambition a d’ores et déjà un noyau dur : « La France qui ose », coopérative politique, qui réunit des mouvements écologistes, entrepreneuriaux, associatifs, soit 50.000 sympathisants répartis dans 102 comités départementaux, ouverte à tous ceux qui, depuis la société civile, inventent des solutions sur le terrain, pour pallier les incuries
des pouvoirs publics et créer une société alternative. Avec ce mouvement, composé
de l’Alliance écologiste indépendante, du Cercle de la diversité, de Démocratie 21,
du Parti libéral démocrate et du Rassemblement éco-citoyen, nous en appelons à la
mobilisation des sacrifiés de la démocratie, des invisibles de la République, de ceux
qui sont écartés des décisions, de ceux qui n’ont hérité de rien, tous ceux qui veulent
participer, coopérer, réinventer la France. Cette nouvelle o re politique contribue à
une recomposition politique nécessaire.
De la fracture sociale à la fracture identitaire
Notre analyse est simple : c’est l’absence de projet collectif puissant qui a soumis notre pays aux incertitudes du monde. Le bilan de l’élite politique ? Une France affaiblie. Des institutions malmenées. Une action de l’Etat paralysée. Un esprit civique dominé par l’instinct de communauté et de territoire.
La France est désormais éclatée (au moins) en trois : la France des vainqueurs, à l’aise dans la mondialisation qu’elle considère comme une chance car elle en connaît les règles et qui envoie ses enfants à l’étranger pour les protéger de....la France ;
la France des classes moyennes insécurisées par le déclassement pour eux et leurs enfants, assommés d’impôts et d’interdits ; la France des oubliés et des invisibles, qu’ils soient employés, petits fonctionnaires, commerçants, actifs non qualifiés, paysans. Cette France-là, veut des coupables ;
la France radicalisée et sécessionniste, mettant face à face les zones rurales et les quartiers dits sensibles, devenus chacun à leur manière les foyers d’une nouvelle radicalité qui ethnicise désormais les identités. « Petits-blancs » contre « nouveaux barbares ». Extrême droite contre islamisme radical : la confrontation est potentiellement explosive dans cette France qui ne parvient même plus à aimer la démocratie. En tête de proue, figure cette jeunesse française qui décroche, hors-jeu, frustrée, prête à basculer, en rupture, seule au monde. “Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort.” disait François Mitterrand. C’est le reflux des principes démocratiques et des valeurs républicaines qui a rendu cette déflagration possible.
Les références à notre République sont sans cesse brandies dans une sorte d’hypocrisie collective. La République est fêtée, pavoisée, mais aussi fossilisée et rarement incarnée.
De la fracture sociale à la fracture identitaire
Notre analyse est simple : c’est l’absence de projet collectif puissant qui a soumis notre pays aux incertitudes du monde. Le bilan de l’élite politique ? Une France affaiblie. Des institutions malmenées. Une action de l’Etat paralysée. Un esprit civique dominé par l’instinct de communauté et de territoire.
La France est désormais éclatée (au moins) en trois : la France des vainqueurs, à l’aise dans la mondialisation qu’elle considère comme une chance car elle en connaît les règles et qui envoie ses enfants à l’étranger pour les protéger de....la France ;
la France des classes moyennes insécurisées par le déclassement pour eux et leurs enfants, assommés d’impôts et d’interdits ; la France des oubliés et des invisibles, qu’ils soient employés, petits fonctionnaires, commerçants, actifs non qualifiés, paysans. Cette France-là, veut des coupables ;
la France radicalisée et sécessionniste, mettant face à face les zones rurales et les quartiers dits sensibles, devenus chacun à leur manière les foyers d’une nouvelle radicalité qui ethnicise désormais les identités. « Petits-blancs » contre « nouveaux barbares ». Extrême droite contre islamisme radical : la confrontation est potentiellement explosive dans cette France qui ne parvient même plus à aimer la démocratie. En tête de proue, figure cette jeunesse française qui décroche, hors-jeu, frustrée, prête à basculer, en rupture, seule au monde. “Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort.” disait François Mitterrand. C’est le reflux des principes démocratiques et des valeurs républicaines qui a rendu cette déflagration possible.
Les références à notre République sont sans cesse brandies dans une sorte d’hypocrisie collective. La République est fêtée, pavoisée, mais aussi fossilisée et rarement incarnée.
Rebâtir une nation
Le temps du diagnostic est passé. Il faut des solutions. Pas de simples mesurettes.
À situation hors-normes, solutions hors-normes. C’est un projet de radicalité qui s’impose : dans la mesure où en France les petites réformes sont aussi difficiles que les réformes abouties, autant aller au bout !
L’enjeu n’est pas de déconstruire davantage mais de construire une nouvelle société. Pour la transmettre demain. Encore faut-il que nous sachions la société que nous voulons. Qui sommes-nous ? Quelle France souhaitons-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment ? Dans de telles conditions, le débat ne peut se résumer à la question des 35 ou des 39heures ! C’est une nation qu’il faut rebâtir. France du libre choix, société de la coopération, économie du partage, République de la confiance, société-providence, puissance médiatrice, telles sont les directions à privilégier. C’est d’un projet de transformation sociale à long terme que la France a besoin. Un projet écologique, entrepreneurial, gaulliste et solidaire.
Je ne veux pas faire de promesses tant la valeur de celles-ci a été disqualifiée par ceux qui ne les tiennent plus. Je souhaite m’inspirer des Français, en particulier ceux qui osent. C’est une méthode que je promeus : la révolution démocratique.
Une révolution démocratique
Rendre le pouvoir aux Français, c’est d’abord leur redonner le pouvoir de s’exprimer. Le peuple souverain doit reprendre son pouvoir avec de nouveaux outils d’expression populaire : des jurés citoyens au pluralisme syndical en passant par la reconnaissance du vote blanc. Nous sortirons de l’étouffement en libérant ensemble la démocratie confisquée. C’est à sa source que la France doit trouver l’inspiration : le peuple, majeur et vacciné, seul souverain, ultime recours. Lui redonner le pouvoir de s’exprimer. Et y puiser en tant que pouvoir une nouvelle confiance.
Rendre le pouvoir aux Français, c’est aussi leur redonner la liberté de faire, créer et entreprendre. Il revient à la société civile d’être l’actrice principale du sursaut. L’incurie des pouvoirs publics, pour tant de créateurs et d’innovateurs, devenus un obstacle voire un ennemi, exige de passer désormais d’un Etat-providence à une société-providence, plus innovante. D’une société de la dé ance à une société de la coopération. Je propose une réforme de l’Etat fondée sur une décentralisation citoyenne : transférer à la société civile les missions où l’Etat est en situation d’échec et qu’on en décide par référendum. Partout, sur le territoire national, coopératives, entreprises, associations, fondations œuvrent déjà à placer des chômeurs abandonnés par Pôle emploi, à assurer la réussite scolaire de décrocheurs désorientés par un système éducatif qui n’instruit plus, à endiguer les déserts médicaux créés par une organisation chaotique des soins, à inventer une économie sociale et solidaire, avec
À situation hors-normes, solutions hors-normes. C’est un projet de radicalité qui s’impose : dans la mesure où en France les petites réformes sont aussi difficiles que les réformes abouties, autant aller au bout !
L’enjeu n’est pas de déconstruire davantage mais de construire une nouvelle société. Pour la transmettre demain. Encore faut-il que nous sachions la société que nous voulons. Qui sommes-nous ? Quelle France souhaitons-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment ? Dans de telles conditions, le débat ne peut se résumer à la question des 35 ou des 39heures ! C’est une nation qu’il faut rebâtir. France du libre choix, société de la coopération, économie du partage, République de la confiance, société-providence, puissance médiatrice, telles sont les directions à privilégier. C’est d’un projet de transformation sociale à long terme que la France a besoin. Un projet écologique, entrepreneurial, gaulliste et solidaire.
Je ne veux pas faire de promesses tant la valeur de celles-ci a été disqualifiée par ceux qui ne les tiennent plus. Je souhaite m’inspirer des Français, en particulier ceux qui osent. C’est une méthode que je promeus : la révolution démocratique.
Une révolution démocratique
Rendre le pouvoir aux Français, c’est d’abord leur redonner le pouvoir de s’exprimer. Le peuple souverain doit reprendre son pouvoir avec de nouveaux outils d’expression populaire : des jurés citoyens au pluralisme syndical en passant par la reconnaissance du vote blanc. Nous sortirons de l’étouffement en libérant ensemble la démocratie confisquée. C’est à sa source que la France doit trouver l’inspiration : le peuple, majeur et vacciné, seul souverain, ultime recours. Lui redonner le pouvoir de s’exprimer. Et y puiser en tant que pouvoir une nouvelle confiance.
Rendre le pouvoir aux Français, c’est aussi leur redonner la liberté de faire, créer et entreprendre. Il revient à la société civile d’être l’actrice principale du sursaut. L’incurie des pouvoirs publics, pour tant de créateurs et d’innovateurs, devenus un obstacle voire un ennemi, exige de passer désormais d’un Etat-providence à une société-providence, plus innovante. D’une société de la dé ance à une société de la coopération. Je propose une réforme de l’Etat fondée sur une décentralisation citoyenne : transférer à la société civile les missions où l’Etat est en situation d’échec et qu’on en décide par référendum. Partout, sur le territoire national, coopératives, entreprises, associations, fondations œuvrent déjà à placer des chômeurs abandonnés par Pôle emploi, à assurer la réussite scolaire de décrocheurs désorientés par un système éducatif qui n’instruit plus, à endiguer les déserts médicaux créés par une organisation chaotique des soins, à inventer une économie sociale et solidaire, avec
un sens des responsabilités que l’Etat dispendieux, lointain et tatillon a perdu depuis
longtemps. J’ai été témoin de cette impressionnante ferveur, de sa générosité et de
son effi- cacité, lorsque Secrétaire d’Etat aux Sports, j’ai accompagné l’engagement sur
le terrain du premier mouvement associatif français.
Ce projet, qui marie liberté et responsabilité, repose sur la liberté créatrice de la société civile. Les solutions ne sont ni en Corée ni en Finlande que nos hommes politiques prennent en exemple pour nous donner des complexes, elles sont en France, chez nous.
On répondra ainsi à l’aspiration profonde des Français de passer de l’avoir à l’être, de la pression du résultat à la réalisation de soi, de la performance individuelle au mieux- disant environnemental et sociétal, de l’isolement, à l’autonomie, celle qui permet de choisir sa vie, plutôt que de la subir.
Enfin la France
Rendre le pouvoir à la France, en n. Je n’accepte pas l’insupportable banalisation de notre pays. Non, nous ne sommes pas condamnés à devenir une puissance molle, une puissance intermédiaire, ou une puissance secondaire. Nous ne sommes pas n’importe quel pays. Ballotée, à l’extérieur de ses frontières, entre les mouvements d’un monde illisible qui nous échappe, la France navigue à vue dans la tempête internationale. Comme le dit Bertrand Badie, l’Occident doit compter avec « un monde qui n’est pas exclusivement le sien » et dont l’agenda est désormais entre les mains d’une société civile internationale composée d’acteurs globaux et des anciens pays du Tiers monde, dont l’Afrique émergente, que nous avons abandonnée au moment où elle devenait l’atelier du monde, et dont nous avons courtisé les dirigeants mais négligé les peuples.
Le moment est venu pour la France, du haut de sa singularité, de gagner un rôle de « puissance médiatrice » (Michel Foucher). Elle seule le peut. A condition de cesser de faire les guerres de l’Amérique et d’opposer à la mondialisation sous pavillon américain qui n’en nit pas de susciter des résistances, d’Occupy Wall Street aux Indignés jusqu’à l’horreur du terrorisme, le modèle de l’universel, des droits de l’homme, des libertés, de la démocratie, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de la culture, de l’écologie. Il est également de sa mission d’être la référence des mouvements de solidarité internationale : où étions-nous lorsque les femmes du monde arabe en lutte pour leur liberté criaient « dégage » en français, elles qui, sans rancune malgré tout, ne retinrent pas leur « Je suis Charlie » quand nous avions besoin de l’entendre ? Et c’est là que la France, à qui il reste encore les symboles, peut représenter 1% de la population mondiale et jouer un rôle-clé. Notre autorité morale dans le monde réside là.
Ce projet, qui marie liberté et responsabilité, repose sur la liberté créatrice de la société civile. Les solutions ne sont ni en Corée ni en Finlande que nos hommes politiques prennent en exemple pour nous donner des complexes, elles sont en France, chez nous.
On répondra ainsi à l’aspiration profonde des Français de passer de l’avoir à l’être, de la pression du résultat à la réalisation de soi, de la performance individuelle au mieux- disant environnemental et sociétal, de l’isolement, à l’autonomie, celle qui permet de choisir sa vie, plutôt que de la subir.
Enfin la France
Rendre le pouvoir à la France, en n. Je n’accepte pas l’insupportable banalisation de notre pays. Non, nous ne sommes pas condamnés à devenir une puissance molle, une puissance intermédiaire, ou une puissance secondaire. Nous ne sommes pas n’importe quel pays. Ballotée, à l’extérieur de ses frontières, entre les mouvements d’un monde illisible qui nous échappe, la France navigue à vue dans la tempête internationale. Comme le dit Bertrand Badie, l’Occident doit compter avec « un monde qui n’est pas exclusivement le sien » et dont l’agenda est désormais entre les mains d’une société civile internationale composée d’acteurs globaux et des anciens pays du Tiers monde, dont l’Afrique émergente, que nous avons abandonnée au moment où elle devenait l’atelier du monde, et dont nous avons courtisé les dirigeants mais négligé les peuples.
Le moment est venu pour la France, du haut de sa singularité, de gagner un rôle de « puissance médiatrice » (Michel Foucher). Elle seule le peut. A condition de cesser de faire les guerres de l’Amérique et d’opposer à la mondialisation sous pavillon américain qui n’en nit pas de susciter des résistances, d’Occupy Wall Street aux Indignés jusqu’à l’horreur du terrorisme, le modèle de l’universel, des droits de l’homme, des libertés, de la démocratie, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de la culture, de l’écologie. Il est également de sa mission d’être la référence des mouvements de solidarité internationale : où étions-nous lorsque les femmes du monde arabe en lutte pour leur liberté criaient « dégage » en français, elles qui, sans rancune malgré tout, ne retinrent pas leur « Je suis Charlie » quand nous avions besoin de l’entendre ? Et c’est là que la France, à qui il reste encore les symboles, peut représenter 1% de la population mondiale et jouer un rôle-clé. Notre autorité morale dans le monde réside là.
Sur ce chemin, la France devra plaider pour un système financier international plus
transparent et vertueux et tourné vers une économie du partage où les rentiers de
la finance ne pourront plus brider les innovateurs, où l’Etat ne devra plus étouffer
l’entrepreunariat, où le plein emploi ne sera plus une utopie grâce aux nouvelles
opportunités économiques, où la transition écologique, dé principal du nouveau
siècle, ne sera plus une contrainte mais un impératif économique et une exigence
morale. Elle devra également porter son message de raison au cœur de cette révolution
culturelle que sont le numérique, l’intelligence artificielle, la médecine prédictive,
les bio et nano-technologies, la robotique, cet avenir qui se dérobe aujourd’hui aux
Français et ne leur permet pas de savoir de quoi demain sera fait.
Je veux tranquilliser les anciens pour qu’ils se rassurent sur le fait que la France continuera après eux, les jeunes pour qu’ils aient confiance sur le fait que l’avenir se construira avec et pour eux.
La France réconciliée
Comment avoir envie de continuer ensemble au sein d’une nation aussi fracturée dont les lignes de failles –entre les territoires, les générations, les genres, les origines- sont exploitées par nos adversaires, jusqu’à l’instrumentalisation de l’Islam, pour nous frapper ? C’est sans doute note plus grand dé depuis la n de la guerre.
De 1995 à aujourd’hui, à la fracture sociale, qui s’est accentuée, s’est ajoutée une autre fracture, tout aussi douloureuse et plus dangereuse encore, la fracture identitaire.
Loin de souffler sur les braises comme beaucoup dans la classe politique s’y évertuent, nous devons refaire peuple autour d’une France en n réconciliée. Redonner à notre République incantatoire des valeurs communes, une dimension spirituelle. Sortir de cette cohabitation mortifère des identités. Créer du lien entre les hommes. Fonder une République de la confiance. Parce que la France n’est pas une race, une ethnie, une religion, un genre, c’est dans la Nation que doivent se reconnaître tous ses enfants, une nation qui privilégie l’émancipation face aux communautés, le progrès face à la tradition, l’égalité des citoyens sur les injustices de naissance. Ce qui doit compter, ce n’est pas d’où l’on vient, mais ce que l’on veut vivre ensemble. Ce projet collectif passe aussi bien par le respect de nos traditions que par une action résolue pour l’égalité des droits. C’est cette double exigence qui nous permettra de nous engager dans une communauté de destin. C’est ce que j’ai appris de la France.
Pourquoi je suis candidate
La France est l’histoire de ma vie. La France, je l’ai rêvée avant de la connaître. Je venais de loin. Elle m’a élevée. Elle m’a permis de faire appel de ma condition
Je veux tranquilliser les anciens pour qu’ils se rassurent sur le fait que la France continuera après eux, les jeunes pour qu’ils aient confiance sur le fait que l’avenir se construira avec et pour eux.
La France réconciliée
Comment avoir envie de continuer ensemble au sein d’une nation aussi fracturée dont les lignes de failles –entre les territoires, les générations, les genres, les origines- sont exploitées par nos adversaires, jusqu’à l’instrumentalisation de l’Islam, pour nous frapper ? C’est sans doute note plus grand dé depuis la n de la guerre.
De 1995 à aujourd’hui, à la fracture sociale, qui s’est accentuée, s’est ajoutée une autre fracture, tout aussi douloureuse et plus dangereuse encore, la fracture identitaire.
Loin de souffler sur les braises comme beaucoup dans la classe politique s’y évertuent, nous devons refaire peuple autour d’une France en n réconciliée. Redonner à notre République incantatoire des valeurs communes, une dimension spirituelle. Sortir de cette cohabitation mortifère des identités. Créer du lien entre les hommes. Fonder une République de la confiance. Parce que la France n’est pas une race, une ethnie, une religion, un genre, c’est dans la Nation que doivent se reconnaître tous ses enfants, une nation qui privilégie l’émancipation face aux communautés, le progrès face à la tradition, l’égalité des citoyens sur les injustices de naissance. Ce qui doit compter, ce n’est pas d’où l’on vient, mais ce que l’on veut vivre ensemble. Ce projet collectif passe aussi bien par le respect de nos traditions que par une action résolue pour l’égalité des droits. C’est cette double exigence qui nous permettra de nous engager dans une communauté de destin. C’est ce que j’ai appris de la France.
Pourquoi je suis candidate
La France est l’histoire de ma vie. La France, je l’ai rêvée avant de la connaître. Je venais de loin. Elle m’a élevée. Elle m’a permis de faire appel de ma condition
initiale, grâce à la confiance de ses enseignants. J’ai trouvé dans sa laïcité le lieu de
convergence des cultures, y compris religieuses, que ma famille et mes professeurs
m’avaient transmises. J’ai posé à son égard l’acte de confiance de me déposséder
de ma nationalité de naissance pour prendre celle du pays qui m’a accueillie. J’y ai
retrouvé l’idéal senghorien de l’universel, entre identité et émancipation. La France
m’a donné un métier. Elle m’a permis d’être haut-fonctionnaire et de saisir la force et
les limites de son Etat. Elle a fait de moi une salariée, spécialisée dans la question si
primordiale de l’emploi. Elle m’a donné la possibilité d’être une créatrice d’entreprises
et de constater à quel point la créativité des innovateurs est bridée. Honneur suprême :
elle m’a confiée la tâche éminente de la représenter sur la scène internationale, en
tant que ministre, à travers ce qu’elle a de plus rayonnant : les droits de l’homme. J’ai
pris alors conscience de la singularité de son histoire, de l’originalité de son rang,
de la force de son identité républicaine. Une telle responsabilité grandit quiconque
la porte.
Après dix ans d’engagement public, je veux proposer à la France, à travers l’expérience
merveilleuse que j’ai d’elle, de renouer avec la force émancipatrice de son projet
républicain et de redire au monde qu’elle aussi peut surmonter ses fractures identitaires
et incarner à nouveau cet universel qui lui a valu tant de fois l’admiration des peuples
étrangers.
L’intensité de la crise existentielle que nous vivons – qui rend l’élection présidentielle
de 2017 différente de toutes les autres-me place au cœur des failles françaises. Parce
que je porte en moi un monde pluriel et la délité aux traditions de notre pays,
peut-être suis-je plus sensible que d’autres à leur valeur insigne et mieux à même,
je le crois, de devenir un point de convergence des espérances.
Avec la volonté de m’en remettre au seul recours que je connaisse dans un pays aussi
exceptionnel que le nôtre : le peuple français.
Rama YADE
B) Synthèse, et projet de société
TROIS PRIORITÉS
POUR UNE DÉMOCRATIE LIBÉRÉE : RENDRE LE POUVOIR AUX FRANÇAIS
VERS UNE SOCIÉTÉ DE LA COOPÉRATION :
POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L’ETAT ET LA SOCIÉTÉ CIVILE
POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L’ETAT ET LA SOCIÉTÉ CIVILE
ENFIN LA FRANCE :
APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RÉCONCILIÉE AVEC ELLE-MÊME ET AVEC LE MONDE
APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RÉCONCILIÉE AVEC ELLE-MÊME ET AVEC LE MONDE
DOUZE AMBITIONS
I. POUR UNE DEMOCRATIE LIBEREE :
RENDRE LE POUVOIR AUX FRANÇAIS
Sortir de l’étouffement démocratique par la participation citoyenne
-
1) Pour une démocratie collaborative
-
2) Relégitimer les élus
-
3) Renforcer les pouvoirs locaux
Démocratiser un dialogue social con squé
-
1) Relégitimer les syndicats
-
2) Favoriser le pluralisme syndical
Une justice au service des citoyens
-
1) De « la bouche de la loi » à l’indépendance
-
2) Juger « au nom du peuple français »
-
3) Une procédure pénale plus respectueuse des droits de la défense
-
Refonder l’Europe sur la volonté populaire
- 1) Donner un pilote identifié à l’Union européenne
- 2) Construire une Europe à deux niveaux
- 3) De la barbarie technocratique à la volonté populaire
-
- Reprendre la maîtrise de la révolution technologique
-
II. VERS UNE SOCIETE DE LA COOPERATION : POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE
-
Décentralisation citoyenne : pour une grande réforme de l’Etat
- 1) Lancer un programme « Société de la Coopération »
- 2) Créer un ministère de la Société de la coopération, en remplacement du secrétariat d’Etat à la réforme de l’Etat
-
Ecologie financière : pour un système financier international plus vertueux
et plus juste au service de l’économie réelle
-
1) Mettre le système financier, préalablement assaini, au service de nos
entreprises
-
2) Alléger la pression fiscale sur les PME
-
1) Mettre le système financier, préalablement assaini, au service de nos
entreprises
-
Economie du partage : renouer avec le plein emploi par l’innovation et la
reprise d’activité
-
1) Créer de nouveaux emplois plutôt que s’accrocher aux vieilles lunes
-
2) Casser les rentes pour que prospère l’économie collaborative
-
3) Favoriser le retour au travail
-
4) Sauver un système d’indemnisation-chômage à la dérive
-
5) Quitter la pauvreté
-
6) Doubler la formation professionnelle de chaque actif
-
1) Créer de nouveaux emplois plutôt que s’accrocher aux vieilles lunes
-
Agro-écologie : pour une exception agricole française qui redonne sa
dignité à l’agriculture
- 1) Remplacer la PAC pour en n privilégier la qualité sur la course au productivisme
- 2) Consommer localement
- 3) Cesser la persécution des agriculteurs
- 4) Protéger notre patrimoine nourricier
- 5) Les territoires zéro pesticide, c’est possible
- 6) Redonner aux agriculteurs les moyens de vivre de leur travail
-
7) La protection animale, un combat moral
III. ENFIN LA FRANCE :
APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RECONCILIEE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE
A. SORTIR DE L’ETOUFFEMENT DEMOCRATIQUE PAR LA PARTICIPATION CITOYENNE
Pour une démocratie collaborative
APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RECONCILIEE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE
-
Sécurité et justice pour les Français : pour un Etat qui protège
- 1) Pas de justice sans moyens de juger
- 2) Une politique carcérale plus digne du pays des droits de l’homme
- 3) A crime global, justice globale
- 4) Rapprocher la police des citoyens
-
France, puissance médiatrice et rayonnante
-
1) Avoir le goût de la grandeur
-
2) Pour une politique culturelle de rupture, enjeu de civilisation
-
3) Sortir d’une francophonie incantatoire
-
4) Renouer avec l’Afrique, nouvel atelier du monde
-
5) Pour une diplomatie environnementale o ensive
-
6) Pour une armée du futur plus respectueuse de ses soldats
-
1) Avoir le goût de la grandeur
-
Egalité des droits, pour une République de la con ance
- 1) Immigration, Islam et laïcité, au cœur de la fracture identitaire
- 2) Egalité des droits entre les territoires
- 3) Egalité des droits entre les générations
- 4) Egalité des droits pour les personnes en situation de handicap
- 5) Egalité des droits entre les sexes
- 6) Egalité des droits, par l’école et la santé, entre les catégories sociales
-
250 PROPOSITIONS
A. SORTIR DE L’ETOUFFEMENT DEMOCRATIQUE PAR LA PARTICIPATION CITOYENNE
Pour une démocratie collaborative
-
Reconnaître le vote blanc en comptabilisant les bulletins non pas séparément
des autres bulletins comme le prévoit la loi du 21 février 2014, mais dans les
su rages exprimés, pour que les scrutins soient plus sincères
- Sortir de cette exception politique française qu’est la non-inscription sur les listes, en inscrivant automatiquement tous les Français en âge de voter sur les listes électorales (sur la seule base d’une déclaration de domicile à la mairie au moment du déménagement)
-
Convoquer un panel citoyen tiré au sort, pour permettre aux parlementaires de
la circonscription de rendre compte de leurs activités à mi-mandat
-
Créer de nouveaux outils d’expression populaire sur le modèle suisse (initiative
populaire, référendum constructif, obligatoire, facultatif –pour des réalisations
hors engagements de campagne ou nécessitant des dépenses supplémentaires
-motion populaire- pour inscrire un sujet souhaité par les citoyens à l’ordre du
jour d’une assemblée)
-
En plus du parrainage par les élus, instituer un parrainage populaire en accordant
la possibilité aux candidats à la présidentielle d’être parrainés, pour pouvoir
postuler à la magistrature suprême, par 500.000 électeurs inscrits (1,25% du
corps électoral)
-
Pour le président de la République, instaurer un septennat non renouvelable
-
Abolir les privilèges parlementaires : suppression de la réserve parlementaire,
régime de droit commun pour la retraite et le chômage, fiscalisation et
contrôle par la Cour des comptes des indemnités représentatives de frais de
mandat (IRFM)
-
Elire au moins 20% des députés au scrutin proportionnel
-
Limiter à deux consécutifs le nombre de mandats dans une même fonction
élective
-
Limiter le nombre de députés à 199 et le nombre de sénateurs à 149 (un
parlementaire pour les départements de 500000 habitants, deux pour ceux qui
sont au-dessus de ce seuil), soit 348 parlementaires
-
Instaurer la démission et l’inéligibilité à vie des élus condamnés pour des raisons
financières
-
Supprimer le Conseil économique, social et environnemental et le remplacer par
une assemblée de citoyens tirés au sort, le Conseil national des citoyens
-
Faire contrôler les élections internes, de plus en plus organisées par un vote
électronique opaque, et les règlements internes des partis politiques par le
Conseil constitutionnel
Renforcer les pouvoirs locaux
14. Revaloriser les indemnités des maires qui ne cumulent pas dans les villages de
moins de 3500 habitants et nancer l’augmentation par le budget de la réserve
parlementaire (plutôt que par le budget communal déjà tendu)
15. Créer un statut de l’élu de proximité qui lui garantisse les moyens d’accomplir
une mission de plus en plus exposée
16. Assortir systématiquement par la loi les transferts de compétences de contreparties financières réelles et pérennes
17. Laisser aux collectivités la liberté d’agir avec une Dotation globale de fonctionnement basée sur des critères objectifs : la baisse de la DGF de 11 mds entre 2015 et 2017 a pris à la gorge les communes
18. Assouplir par la loi les contraintes administratives dans les communes ne disposant pas de personnels suffisants.
19. Accroître les pouvoirs de police du maire (pour faciliter la fermeture des commerces qui posent problème, éloigner les familles violentes ou sanctionner plus fortement les infractions aux arrêtés municipaux)
B. DEMOCRATISER UN DIALOGUE SOCIAL CONFISQUE
16. Assortir systématiquement par la loi les transferts de compétences de contreparties financières réelles et pérennes
17. Laisser aux collectivités la liberté d’agir avec une Dotation globale de fonctionnement basée sur des critères objectifs : la baisse de la DGF de 11 mds entre 2015 et 2017 a pris à la gorge les communes
18. Assouplir par la loi les contraintes administratives dans les communes ne disposant pas de personnels suffisants.
19. Accroître les pouvoirs de police du maire (pour faciliter la fermeture des commerces qui posent problème, éloigner les familles violentes ou sanctionner plus fortement les infractions aux arrêtés municipaux)
B. DEMOCRATISER UN DIALOGUE SOCIAL CONFISQUE
Relégitimer les syndicats
-
Renforcer la légitimité des représentants du personnel dans l’entreprise en
exigeant des délégués syndicaux qu’ils soient élus
-
Généraliser le principe de l’accord d’entreprise majoritaire
-
Elargir les négociations collectives aux nouveaux enjeux : l’évolution des métiers
et l’automatisation, l’équilibre entre la vie privée et de la vie professionnelle, le
télétravail des nomades, l’ « empowerment » des salariés
-
Etendre le chèque syndical, mis en œuvre chez Axa depuis 1990 et Casino
depuis plusieurs années. Financé par les entreprises, il sera versé par chaque
salarié à l’organisation de son choix. En Belgique, grâce à ce système, le taux de
syndicalisation est beaucoup plus élevé qu’en France (50% en 2011).
-
Supprimer en conséquence le financement public des syndicats : ce qui,
selon l’IFRAP, permettrait d’économiser entre 700 M€ et 1,3 Md €.
25. Définir de nouveaux critères de représentativité pour intégrer dans le dialogue
social les syndicats et les collectifs injustement tenus à l’écart (UNSA, économie
sociale et solidaire, VTC...)
26. Supprimer le monopole syndical de présentation des candidats au premier tour
des élections professionnelles
27. Pour éviter un syndicalisme d’appareil et permettre aux représentants de garder un pied dans la réalité de l’entreprise, limiter à deux mandats consécutifs (comme pour les représentants politiques)
C. UNE JUSTICE AU SERVICE DES CITOYENS
27. Pour éviter un syndicalisme d’appareil et permettre aux représentants de garder un pied dans la réalité de l’entreprise, limiter à deux mandats consécutifs (comme pour les représentants politiques)
C. UNE JUSTICE AU SERVICE DES CITOYENS
De « la bouche de la loi » à l’indépendance
-
Créer un Conseil supérieur de la Justice, à la place du Conseil supérieur de la
magistrature, a n de bien marquer que ce Conseil ne serait pas l’organe du corps
des magistrats mais l’institution du service public de la Justice.
-
Rehausser l’indépendance de ce Conseil supérieur de la Justice qui nommerait
les procureurs sur avis conforme du Gouvernement a n d’éviter les intrusions
politiques (cf. a aires Falletti et Courroye) ; et dont les membres seraient
majoritairement des personnalités compétentes désignées par le Parlement et
des magistrats élus par leurs pairs, son président étant élu par les membres du
Conseil parmi les non-magistrats
-
Eviter que la syndicalisation des magistrats conduise à des conflits d’intérêts
-
Développer les jurés citoyens, non pas en remplacement mais en
complémentarité avec les magistrats. Une telle réforme permettrait de revenir
à la collégialité dans des contentieux actuellement jugés à juge unique –
affaires correctionnelles, tribunaux de police... et de rapprocher la justice
des justiciables.
-
Mettre en place un mécanisme d’évaluation de l’activité judiciaire des
tribunaux pour vérifier leur efficacité (responsabilité-transparence)
-
Renforcer le principe de responsabilité des juges en contrepartie d’une
plus grande indépendance, une faute simple (et non plus lourde) suffisant à
déclencher la procédure (responsabilité-sanction)
- Supprimer l’Ecole nationale de la magistrature et instaurer une formation commune juges/avocats, de sorte que ne puissent être juges que les avocats et professionnels du droit ayant au moins dix ans d’expérience
Une procédure pénale plus respectueuse des droits
|
35. Réformer la procédure de mise en examen, cette atteinte à la présomption
d’innocence
36. Pour mieux garantir les droits de la défense et sortir de la confusion entre enquête à charge et décharge, transformer le juge d’instruction, qui ne serait plus chargé ni d’investiguer ni de mettre en examen, en un juge de l’enquête chargé de contrôler l’activité du procureur.
D. REFONDER L’EUROPE SUR LA VOLONTE POPULAIRE ET DES CHOIX DEMOCRATIQUES
36. Pour mieux garantir les droits de la défense et sortir de la confusion entre enquête à charge et décharge, transformer le juge d’instruction, qui ne serait plus chargé ni d’investiguer ni de mettre en examen, en un juge de l’enquête chargé de contrôler l’activité du procureur.
D. REFONDER L’EUROPE SUR LA VOLONTE POPULAIRE ET DES CHOIX DEMOCRATIQUES
Donner un pilote identifié à l’Union européenne
37. Elire au su rage universel direct un président de l’Union européenne. Elu pour 5 ans, avec un droit d’initiative législative, il serait investi lors du Congrès du Parlement européen et s’exprimerait devant la représentation nationale de chaque pays après ses élections législatives
Construire une Europe à deux niveaux
41. Pas de nouvel Etat entrant sans référendum
37. Elire au su rage universel direct un président de l’Union européenne. Elu pour 5 ans, avec un droit d’initiative législative, il serait investi lors du Congrès du Parlement européen et s’exprimerait devant la représentation nationale de chaque pays après ses élections législatives
Construire une Europe à deux niveaux
-
Doter l’Europe d’un Préambule aux traités européens, affirmant l’identité et la
vocation de l’Europe
-
Consolider avant d’élargir en bâtissant une Europe à deux niveaux avec une
locomotive forte solide, entraînante, composée d’un noyau dur de six à dix pays
dotés d’institutions propres (Parlement, budget) partageant les mêmes objectifs
(convergence sociale et fiscale). Pourraient y figurer : France, Allemagne, Italie,
Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Espagne.
-
Doter ce noyau dur d’une Ambition quinquennale européenne susceptible de
lancer des champions européens en matière de numérique (des concurrents à
Google, Amazon, Facebook, Apple) et dans les industries fortement innovantes
comme l’aéronautique et le spatial, l’automobile, la pharmacie et la santé, les
industries de l’environnement et du développement durable (ex : construire le
plus grand réseau de trains magnétiques du monde)
41. Pas de nouvel Etat entrant sans référendum
-
Réduire les pouvoirs de la Commission européenne en lui retirant la mission
de représenter l’Union à l’étranger, comme elle le fait actuellement dans
le cadre du Traité commercial transatlantique, mission déjà assumée par le
Haut représentant et demain par le président de l’Union européenne
-
Faire du droit d’initiative citoyenne un véritable droit de pétition, signé par 500.000
citoyens (et non plus un million), et qui doit faire l’objet de textes législatifs sous
six mois. Libre ensuite au Parlement européen de les voter ou pas
-
Pour davantage de transparence, soumettre au référendum le Traité commercial
transatlantique, ce pacte commercial dont les négociations ont commencé dans
le plus grand secret il y a 25 ans et qui est supposé donner naissance au premier
marché mondial de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis mais dont les
rounds de négociation (au nombre de douze) se déroulent systématiquement
dans le plus grand secret, de même que les documents de travail et les comptes-rendus sont maintenus dans une totale confidentialité.
45. Puisque 60% des métiers n’existent pas encore, anticiper le grand bouleversement
des métiers du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle par un
« Plan Numéris 2030 », une gestion prévisionnelle à dix ans des emplois par filière,
métier et région (ingénieurs de la sécurité informatique, administrateurs de données
numériques, algorithmeurs, spécialistes de la robotique etc)
46. Au nom de la confiance numérique, protéger les consommateurs concernant l’exploitation de leurs données personnelles collectées par les plateformes pour limiter les pratiques commerciales déloyales de l’IP-tracking et le tra c des avis en ligne
47. Porter le budget public et privé en Recherche-Développement de 1.9% à 2,5% du PIB (comme en Allemagne) pour anticiper et accompagner la révolution numérique, robotique et l’essor de l’intelligence artificielle
48. Décloisonner les métiers en associant ingénieurs, chercheurs et entrepreneurs, trois mondes qui ne se parlent pas assez, voire même les artisans en encourageant la constitution des Fablab et ateliers collaboratifs.
II. VERS UNE SOCIETE DE LA COOPERATION : POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE
46. Au nom de la confiance numérique, protéger les consommateurs concernant l’exploitation de leurs données personnelles collectées par les plateformes pour limiter les pratiques commerciales déloyales de l’IP-tracking et le tra c des avis en ligne
47. Porter le budget public et privé en Recherche-Développement de 1.9% à 2,5% du PIB (comme en Allemagne) pour anticiper et accompagner la révolution numérique, robotique et l’essor de l’intelligence artificielle
48. Décloisonner les métiers en associant ingénieurs, chercheurs et entrepreneurs, trois mondes qui ne se parlent pas assez, voire même les artisans en encourageant la constitution des Fablab et ateliers collaboratifs.
II. VERS UNE SOCIETE DE LA COOPERATION : POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ENTRE L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE
A. DECENTRALISATION CITOYENNE : POUR UNE GRANDE REFORME DE L’ETAT
Lancer un programme « Société de la coopération »
-
Lancer un programme « Société de la coopération », où l’Etat délègue à des
prestataires externes (associations, entreprises, coopératives, fondations etc)
les missions de service public en situation d’échec. Une première vague de
cette décentralisation citoyenne concernera le soutien scolaire, l’insertion
des détenus, le placement des chômeurs, la formation professionnelle,
l’accompagnement des personnes en situation de handicap, la lutte contre
les pesticides
-
Evaluer les résultats avant le lancement d’une deuxième vague de transfert de
missions, cette fois choisies par référendum
-
Doper le volontariat en s’inspirant des réserves citoyennes qui existent au sein
de la Défense et de l’Education nationale
-
Transférer les fonctionnaires concernés (objectif : un fonctionnaire sur cinq
en cinq ans) au sein de mutuelles de services publics (entreprises sociales
et coopératives) chargées de superviser la mise en œuvre de la société de
coopération et réformer en conséquence le statut de la fonction publique pour
ces personnels
-
Relancer le dispositif des fonctionnaires-entrepreneurs (45.000 grâce au
dispositif Novelli avant leur suppression par Marylise Lebranchu en 2015)
Mettre le système financier, préalablement assaini, au service de nos entreprises
-
Demander aux banques, comme en Norvège, d’afficher à l’accueil de leurs
agences la liste des paradis fiscaux où elles placent l’argent de leurs clients
ainsi que les financements qu’elles prodiguent aux TPE/PME de la région
où elles sont installées. Il est important que le consommateur/client soit
informé de ce que la banque fait de son placement
-
Séparer les activités des banques de dépôt (épargne et comptes courants des
Français) et des banques d’affaires (qui spéculent avec cet argent) pour limiter
l’exposition des petits épargnants. L’Etat, garant des dépôts, ne doit pas assurer
des risques excessifs
-
Encourager le développement des monnaies locales éthiques
-
Assainir le système financier international, devenu dangereusement spéculatif,
en y introduisant des critères humainement responsables limitant par exemple
les investissements dans les pays appliquant la peine de mort, irrespectueux
des conventions de droit de l’enfant ou abusant des paradis fiscaux
-
Décider d’une politique de relance européenne pour éponger l’excès de liquidités
sur les marchés financiers créées par les « quantitative easing » et le phénomène
du « shadow banking »
-
Assouplir la réglementation bancaire (Bâle) qui a conduit à une extrême
concentration des banques en France pour à la fois limiter le risque systémique
(« too big to fail »), reconstituer un tissu bancaire de proximité et favoriser la
concurrence et la démocratisation bancaire.
-
Encourager le développement des Fintech en harmonisant les réglementations
européennes pour permettre à des épargnants d’autres pays européens d’investir
dans des PME françaises. 78 millions de fonds sont disponibles dans ces Fintech
alors que les PME françaises feront face à un manque de financement de 60
milliards d’euros, tandis que les Fintech américaines dominent un marché
de 3 milliards de dollars
-
Faire de la TVA un outil de performance économique, sociale et environnementale
en remplaçant la TVA classique par une TVA sociale et environnementale. Elle
est dite sociale en ce qu’elle est faible pour les produits de consommation de
première nécessité. Elle est dite environnementale en ce qu’elle est d’autant
plus forte pour les produits emballés ou comportant des composantes
polluantes
-
Instaurer un dispositif « zéro charge pour la première embauche », qui
permettra de doubler le nombre de créations d’entreprises
-
Baisser l’impôt sur les sociétés à 28% dès 2017 pour se rapprocher de la moyenne
européenne à 22%
-
Supprimer le RSI et accorder la liberté d’affiliation aux travailleurs indépendants
-
En matière de fiscalité du travail, fusionner l’impôt sur le revenu, la CSG et la CRDS
pour les remplacer par une « flat tax » de 2 et 15% plus simple et plus juste
-
Pour le capital des ménages, instaurer une « flat tax » à 30% tout en exonérant
l’épargne populaire et en diminuant les droits de donation par rapport aux droits
de succession afin de favoriser la transmission précoce de patrimoine aux
nouvelles générations
67. Orienter l’épargne dite réglementée et les actifs des sociétés d’assurance vers le
financement des entreprises
68. Faciliter le droit préférentiel de reprise d’entreprise par ses salariés grâce à un prêt bancaire à taux zéro qui peut aider notamment au financement d’un expert d’entreprise
69. Instaurer un impôt européen de 1% des revenus pour les 10% des ménages européens les plus riches pour financer les entreprises vertueuses (créatrices d’emplois ou/et respectueuses de l’environnement)
70. Entraver les licenciements boursiers par des pénalités financières pour les entreprises qui versent simultanément des dividendes à leurs actionnaires.
68. Faciliter le droit préférentiel de reprise d’entreprise par ses salariés grâce à un prêt bancaire à taux zéro qui peut aider notamment au financement d’un expert d’entreprise
69. Instaurer un impôt européen de 1% des revenus pour les 10% des ménages européens les plus riches pour financer les entreprises vertueuses (créatrices d’emplois ou/et respectueuses de l’environnement)
70. Entraver les licenciements boursiers par des pénalités financières pour les entreprises qui versent simultanément des dividendes à leurs actionnaires.
Créer de nouveaux emplois plutôt que s’accrocher aux vieilles lunes
C. ECONOMIE DU PARTAGE : RENOUER AVEC LE PLEIN EMPLOI PAR
L’INNOVATION ET LA REPRISE D’ACTIVITE
71. Généraliser les territoires zéro chômage, actuellement expérimentés
par ATD Quart Monde, en s’appuyant sur de nouveaux secteurs d’activité
(accompagnement, économie circulaire, énergies renouvelables, économie
sociale et solidaire) portés par une économie de proximité (coopératives,
marchés, AMAP, artisans, TPE), une économie de la sobriété (vente directe,
troc, systèmes d’échanges locaux) et du partage (économie collaborative).
Y imaginer de nouveaux emplois durables : les Activités paysannes,
d’accompagnement, d’énergie et multi-employeurs de l’économie
collaborative : APAEM
Casser les rentes pour que prospère l’économie collaborative
Casser les rentes pour que prospère l’économie collaborative
-
Favoriser l’entreprenariat-salarié
-
Simplifier les formalités liées aux transitions professionnelles entre salariat et
travail indépendant
-
Pour les travailleurs indépendants, créer un statut de l’actif et mettre en place une
obligation de transparence des plateformes qui les emploient (référencement,
notation, tarifs, droits sociaux)
- Encourager le coopératisme de plateforme pour aider les travailleurs à devenir réellement indépendants des plateformes
- Fusionner les ministères de l’Economie et du Travail pour que les emplois soient créés par les entreprises en fonction de leurs besoins réels, et non de manière artificielle via des contrats aidés
Favoriser le retour au travail |
-
Créer un contrat de travail unique, un CDI né de la fusion CDI-CDD avec
des modalités de licenciement assouplies et des indemnités accordées en
fonction de l’ancienneté du salarié. Dans un premier temps, expérimenter ce
contrat sans remettre en cause le CDI et le CDD.
-
Supprimer la loi sur les 35h, quasi-vidée de son contenu, fixer par la loi la durée
hebdomadaire maximale selon la norme européenne, et privilégier les accords
collectifs majoritaires d’entreprise. Dans le public, remonter la durée légale à
38-39h en contrepartie d’une revalorisation salariale financée par les économies
ainsi faites et restaurer le jour de carence pour lutter contre l’absentéisme
-
Permettre à l’assurance-chômage d’indemniser non pas un actif mais
l’entreprise qui a renoncé à licencier pour garder ses salariés en contrepartie
d’une baisse du temps de travail (et donc les salaires)
-
Aligner le régime d’indemnisation des intérimaires, plus généreux sur le cumul
allocation et revenus d’activité, sur celui des CDD (économie réalisée sur le
système d’indemnisation du chômage : 300 M€)
-
Mettre à contribution les employeurs et les salariés de la fonction publique au
financement de l’assurance-chômage, comme c’est le cas dans la plupart des
pays européens
82. Fusionner, à des ns de simplification et d’équité, les aides sociales en trois grandes allocations (RSA pour l’emploi, AAH pour le handicap et ASPA pour les personnes âgées)
Doubler la formation professionnelle de chaque actif
-
Créer les Compagnons du numérique, sur le modèle des Compagnons du
devoir, pour soutenir les décrocheurs numériques avec des formations initiales
et continues certifiantes en alternance. Labelliser les structures pouvant
accueillir ce compagnonnage numérique autour du travail collaboratif
(coopératives, associations, réseaux de l’innovation sociale numérique, fab
labs, hackerspace, réparlabs...).
-
Fusionner, à des ns de simplification, les dispositifs de formation (CIF,
professionnalisation, nouveau compte personnel de formation)
85. Labelliser les organismes de formation professionnelle, a n de diviser leur
nombre par trois (55.000 aujourd’hui contre 4.000 en Allemagne)
D. AGRO-ECOLOGIE : POUR UNE EXCEPTION AGRICOLE FRANCAISE QUI REDONNE SA DIGNITE A NOTRE AGRICULTURE
Remplacer la PAC pour en n privilégier la qualité sur la course au productivisme
92. Alléger l’administration pléthorique de l'agriculture française, soit actuellement 34.000 fonctionnaires, 8.000 salariés dans les chambres d’agriculture, 3.500 dans les organismes professionnels et 1.000 dans les SAFER pour un total de 42.500 personnes (contre 5.920 dans le gouvernement fédéral allemand dont 5000 dans les agences)
D. AGRO-ECOLOGIE : POUR UNE EXCEPTION AGRICOLE FRANCAISE QUI REDONNE SA DIGNITE A NOTRE AGRICULTURE
Remplacer la PAC pour en n privilégier la qualité sur la course au productivisme
-
Créer une nouvelle PAC qui réoriente les aides vers les exploitations œuvrant
en faveur de l’éthique et de l’environnement, conformément à la philosophie de
Pierre Rabhi (élevage en plein air, respect du rythme biologique des animaux,
soins vétérinaires particuliers et non de troupeaux, utilisation d’engrais et de
pesticides naturels ...)
-
Pour limiter le dumping social et favoriser les circuits courts, mettre en place
une TVA réduite pour les produits nationaux et une TVA à 20% pour les produits
importés issus de la concurrence déloyale, en attendant une harmonisation
réelle des SMICs européens, ainsi que pour les produits dont les emballages
contiennent des hydrocarbures. Option alternative, plus conforme à la
réglementation européenne : instaurer une TVA sociale et environnementale
-
Introduire dans la restauration publique un seuil minimal de 20 % de produits
locaux issus de l’agriculture durable dont le bio pour atteindre 40 %, dont 20 %
de bio en 2020
-
Intégrer à la responsabilité sociale des entreprises des exigences en matière de
consommation alimentaire durable (choix de produits locaux, cuisine sur place,
lutte contre le gaspillage alimentaire et le suremballage)
-
Pour faciliter la commande publique, modéliser une trame d’appels d’offres
mettant en avant les clauses de développement durable autorisées par le droit
européen, et permettant un approvisionnement local
-
A cher l’origine des produits dans la restauration collective.
92. Alléger l’administration pléthorique de l'agriculture française, soit actuellement 34.000 fonctionnaires, 8.000 salariés dans les chambres d’agriculture, 3.500 dans les organismes professionnels et 1.000 dans les SAFER pour un total de 42.500 personnes (contre 5.920 dans le gouvernement fédéral allemand dont 5000 dans les agences)
-
Faire un audit indépendant sur l’application française des normes européennes
trop souvent sur-interprétées
-
Soumettre les normes européennes à une obligation de résultats et non de
moyens
-
Supprimer les SAFER et le statut du fermage, ces dispositifs autoritaires qui
donnent aux préfets et à la FNSEA un pouvoir total sur l’usage des terres, revenir
au droit (constitutionnel) de propriété et sauver les agriculteurs retraités qu un tel
système appauvrit
96. Engager l agriculture française dans les nouvelles opportunités économiques telles
que les agro-carburants de seconde génération, l éco-construction et la chimie
verte
97. Convertir, d’ici 20 ans, 25 % des terres (contre 3 % aujourd’hui) en agriculture biologique ou raisonnée, davantage créatrice d’emplois
98. Prendre en compte les critères sociaux et environnementaux dans l’agriculture bio, qui ne doit plus se résumer à la distribution d’aliments sans pesticide
99. Reconnaître les servitudes environnementales qui protègent les sites à haute biodiversité
100. Maintenir le moratoire sur les OGM
101. Interdire les graines stériles inventées par les multinationales via le génie génétique pour soumettre les agriculteurs à une dépendance financière inadmissible
97. Convertir, d’ici 20 ans, 25 % des terres (contre 3 % aujourd’hui) en agriculture biologique ou raisonnée, davantage créatrice d’emplois
98. Prendre en compte les critères sociaux et environnementaux dans l’agriculture bio, qui ne doit plus se résumer à la distribution d’aliments sans pesticide
99. Reconnaître les servitudes environnementales qui protègent les sites à haute biodiversité
100. Maintenir le moratoire sur les OGM
101. Interdire les graines stériles inventées par les multinationales via le génie génétique pour soumettre les agriculteurs à une dépendance financière inadmissible
Les territoires zéro pesticide, c est possible
-
Interdire les pesticides dangereux pour la santé et l environnement, et d abord sans
délai aux abords des endroits fréquentés par les enfants
-
Développer le programme, «Territoires zéro pesticides» dans le cadre de la Société
de la coopération
-
Rendre obligatoire la publication de la consommation des pesticides dans chaque
département français
-
Contraindre les entreprises polluantes à payer les factures de dépollution assumées
aujourd'hui par le contribuable-victime
106. Créer un label européen pour le commerce équitable fondé sur un crédit d’impôt,
valable dans toute l’Union européenne et tenant compte des critères sociaux et
environnementaux
Redonner aux agriculteurs les moyens de vivre de leur travail
109. Interdire l’abattage rituel sans assommage comme l’Islande, la Norvège, la Suède, la Pologne, le Danemark et bien d’autres pays européens ; accueillir au préalable en France un sommet de l Organisation de la conférence islamique sur la question
Redonner aux agriculteurs les moyens de vivre de leur travail
-
Lancer un Plan d’installation paysanne financé par le financement participatif
agricole pour pallier les problèmes d’endettement des agriculteurs et encourager
l’installation de nouveaux fermiers
-
Développer les revenus complémentaires des exploitants agricoles par un
assouplissement des normes exigées (production de biogaz, location d espace
habitable, éducation à la nature, classes vertes dans les fermes)
109. Interdire l’abattage rituel sans assommage comme l’Islande, la Norvège, la Suède, la Pologne, le Danemark et bien d’autres pays européens ; accueillir au préalable en France un sommet de l Organisation de la conférence islamique sur la question
110. Inclure davantage les critères de bien-être animal dans le biologique, le Label
Rouge et les labels régionaux
111.Mettre en place une commission indépendante sur les conditions d abattage en France
112. Renforcer les services vétérinaires et, améliorer la formation des responsables de protection animale
113. Accorder un droit de visite dans les abattoirs aux associations de protection des animaux, homologuées
114. Favoriser le retour des animaux au pré en baissant les charges sur la main-d oeuvre 115. Remplacer les méthodes d expérimentation animale partout où c est possible
III. ENFIN LA FRANCE : APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RECONCILIEE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE
111.Mettre en place une commission indépendante sur les conditions d abattage en France
112. Renforcer les services vétérinaires et, améliorer la formation des responsables de protection animale
113. Accorder un droit de visite dans les abattoirs aux associations de protection des animaux, homologuées
114. Favoriser le retour des animaux au pré en baissant les charges sur la main-d oeuvre 115. Remplacer les méthodes d expérimentation animale partout où c est possible
III. ENFIN LA FRANCE : APAISER LA FRACTURE IDENTITAIRE POUR REBATIR UNE NATION RECONCILIEE AVEC ELLE-MEME ET AVEC LE MONDE
A. SECURITE ET JUSTICE POUR LES FRANÇAIS : POUR UN ETAT QUI PROTEGE
Pas de justice sans moyens de juger
Pas de justice sans moyens de juger
-
Relever d’un milliard les moyens d’une justice française « au bord du dépôt
de bilan », R. Badinter), dont le budget est deux fois inférieur à celui de son
homologue allemande
-
Promouvoir des modes alternatifs de règlement des conflits autour de la
médiation pour décharger les tribunaux des a aires de moindre importance
-
Cesser de correctionnaliser les braquages de proximité (boulangeries, tabac,
stations-services etc) qui doivent être jugés aux assises
-
Lancer un programme quinquennal de construction de 20.000 places de prison
pour remédier au scandale de l’inexécution des peines (80.000 peines toujours
en attente d’exécution)
-
Parmi les peines alternatives, privilégier la peine de probation pour les primo-
détenus qui a fait ses preuves à l’étranger, en l’associant au bracelet électronique
-
Conditionner les remises ou aménagements de peines à de solides garanties
d’insertion : pour cela, augmenter le nombre de juges d’application des peines,
d’in firmiers, d’assistantes sociales et de conseillers d’insertion et de probation
qui doivent être impérativement sous tutelle du magistrat qui suit l’a aire
-
Revaloriser le statut des personnels de l’administration pénitentiaire, en
contrepartie d’une réduction des avantages syndicaux non justifiés par le service
-
Créer un Schengen de la sécurité, centré sur le renseignement, sous contrôle
démocratique, soumis au principe de légalité comme de proportionnalité, en
y intégrant la Bulgarie, la Roumanie, Chypre et la Croatie actuellement non
membres de l’espace Schengen
-
Parce qu’ils sont susceptibles d’avoir commis des crimes de guerre violant
le droit international, juger les djihadistes en France à la CPI de La Haye. Un
crime global doit justifier une justice globale. A défaut d’une justice mondiale
efficace, c’est une police mondiale sans contrôle qui risque de se généraliser
-
Regrouper en une seule brigade anti-terroriste les 19 services de lutte contre le
terrorisme (parquet anti-terroriste, direction de la police judiciaire, DGSI et DGSE)
pour éviter les doublons, la guerre des polices et la rétention d’informations
-
Supprimer le PNR européen (« Passenger Name Record »), ce fichage qui
menace nos libertés et le droit d’asile tout en étant complètement inefficace
puisque les terroristes ne se déplacent pas en avion.
127. Rétablir les 500 douaniers supprimés par le gouvernement cette année, après
une perte de 6000 emplois en vingt ans, alors même que la surveillance des
frontières est devenue cruciale en période de lutte anti-terroriste.
Rapprocher la police des citoyens
Rapprocher la police des citoyens
128. Instaurer une police citoyenne des quartiers, appuyée par une garde nationale
129. Expérimenter sur quelques communes le récépissé contre le contrôle aux
faciès (plutôt que les très chères caméras du gouvernement à 1000 € l’unité)
130. Alourdir les sanctions contre les atteintes aux policiers (détention provisoire systématique, suppression des réductions de peine)
131. Doter les policiers municipaux d’un armement e cace et de gilets de protection tout en améliorant leur formation
132. Donner aux policiers municipaux les moyens de leur mission dans la lutte anti- terroriste en réformant le Code de procédure pénale a n de leur permettre de mener des contrôles d’identité et d’avoir accès aux fichiers nationaux des permis de conduire, des véhicules ou des personnes recherchées
B. FRANCE, PUISSANCE MEDIATRICE ET RAYONNANTE
130. Alourdir les sanctions contre les atteintes aux policiers (détention provisoire systématique, suppression des réductions de peine)
131. Doter les policiers municipaux d’un armement e cace et de gilets de protection tout en améliorant leur formation
132. Donner aux policiers municipaux les moyens de leur mission dans la lutte anti- terroriste en réformant le Code de procédure pénale a n de leur permettre de mener des contrôles d’identité et d’avoir accès aux fichiers nationaux des permis de conduire, des véhicules ou des personnes recherchées
B. FRANCE, PUISSANCE MEDIATRICE ET RAYONNANTE
Avoir le goût de la grandeur
133. A la mondialisation guerrière et consumériste sous pavillon américain, proposer le modèle de l’universel, respectueux de la singularité des cultures et de l’idéal des droits de l’homme. Puissance médiatrice, la France peut ainsi retrouver son leadership moral sur le monde et l’éclairer par de nouvelles dynamiques partenariales tournées vers les acteurs globaux (mouvements de solidarité internationale, ONG, firmes, fondations, collectifs sociaux) et les nouveaux maîtres de l’agenda international, au sud
Pour politique culturelle de rupture, enjeu de civilisation
133. A la mondialisation guerrière et consumériste sous pavillon américain, proposer le modèle de l’universel, respectueux de la singularité des cultures et de l’idéal des droits de l’homme. Puissance médiatrice, la France peut ainsi retrouver son leadership moral sur le monde et l’éclairer par de nouvelles dynamiques partenariales tournées vers les acteurs globaux (mouvements de solidarité internationale, ONG, firmes, fondations, collectifs sociaux) et les nouveaux maîtres de l’agenda international, au sud
Pour politique culturelle de rupture, enjeu de civilisation
-
Placer les artistes au cœur de la définition de la politique culturelle de la France.
-
Reconnaître pleinement le rôle des collectivités territoriales dans l’animation et
le financement de la vie culturelle de la Nation
- Réaffirmer une politique culturelle de l’Etat en lieu et place de politiques culturelles éclatées, spécialisées et paupérisées. Désigner un Haut-Commissaire auprès du Préfet de chaque Région, pour réguler, à partir de projets territoriaux, le financement public de la Culture
137. Au nom de l’exception culturelle et de notre rayonnement, con er la gestion de
l’intermittence du spectacle à l’Etat, en lieu et place des partenaires sociaux
Sortir d’une francophonie incantatoire
Sortir d’une francophonie incantatoire
-
Rattacher la francophonie au Ministère de la Culture, pour que les Français s’y
impliquent davantage
-
Créer un Erasmus francophone pour que les Français cessent de considérer
la francophonie comme une langue étrangère ou une culture du monde
-
Pour redonner une nouvelle vigueur à la Francophonie délaissée, créer une
grande université francophone pilote, à l’image de l’université Paris Sorbonne-
Abou Dhabi que Dakar ou.... Lagos pourrait accueillir
-
Inscrire le nom de Léopold Sédar Senghor au Panthéon, en hommage au
fondateur de la francophonie
-
Renouer avec l’Afrique, nouvel atelier du monde qui connaît depuis 12 ans
une croissance endogène forte, en soutenant l’entrée d’un pays africain
(Nigéria ou Afrique du Sud) au Conseil de sécurité des Nations Unies au titre
de sixième membre
-
Renoncer à la Françafrique et faire le pari de l’africapitalisme, pour
accompagner la croissance économique africaine
-
En matière de développement, privilégier les femmes africaines en mettant
l’accent sur l’éducation des filles, le planning familial et le développement des
réseaux de femmes
-
Fermer les centrales nucléaires en fin de vie et renforcer le développement des
énergies renouvelables. Avec 58 centrales nucléaires en activité, la France est le
pays le plus nucléarisé au monde par habitant.
-
Faire de l’Outre-mer, qui permet à la France d’être le deuxième espace maritime
mondial avec 12millions de km,2 l’avant-garde des énergies renouvelables
(hydroliennes en Nouvelle-Calédonie, énergie thermique des mers à la
Martinique ou en Polynésie, énergie des vagues à la Réunion).
Pour une armée du futur plus respectueuse de ses soldats
Immigration, Islam et laïcité, au cœur de la fracture identitaire
-
Faire payer l’Union européenne pour la protection assurée par l’armée française,
avec pour objectif de relever le budget des armées à 2% du PIB
-
Obtenir qu’une commission parlementaire fasse en urgence un bilan des
conditions de vie (déplorables) des soldats.
-
Au nom de la sécurité, de la souveraineté et de l’indépendance nationales,
préparer l’armée du futur en investissant dans la recherche-développement
et se prémunir contre les nouvelles armes de la guerre liées à l’intelligence
artificielle (avec ses trois drones, la France fait pâle figure à côté des 8000 drones
américains)
-
Créer une quatrième armée, la Cyberdéfense, rattachée à Matignon, pour
faire face aux nouvelles cybermenaces en formant et fidélisant les experts
de la cyberdéfense plutôt que de s en remettre à des acteurs externes dont la
loyauté est incertaine.
Immigration, Islam et laïcité, au cœur de la fracture identitaire
-
Définir chaque année un nombre de migrants compatible avec les capacités
d’accueil de la France
-
Lutter contre les filières criminelles d’immigration illégale
-
Abolir l’accord honteux et illégal du 18 mars 2016 entre l’Union européenne
et la Turquie, qui jette les réfugiés sur les voies d’accès les plus dangereuses
(Libye).
-
Modifier notre stratégie en Syrie en obtenant des autres membres du Conseil
de sécurité des Nations-Unies une approche conjointe visant à répartir
l’accueil des réfugiés (USA-pays du Golfe). 4 millions de Syriens ont fui dont
2,7 millions en Turquie, 1,1 million au Liban, 630.000 en Jordanie. 365000 ont
traversé la Méditerranée mais très peu ont rejoint les pays du Golfe qu’il
convient d’appeler à signer la Convention de l’ONU sur les réfugiés
-
Installer autour des zones de con it des zones sécurisées où les réfugiés
auront la possibilité de demander un visa humanitaire avant de partir via des
itinéraires sûrs et légaux
- Créer une carte bleue européenne pour les personnes souhaitant venir en Europe afin de trouver un emploi, comme c’est le cas au Canada, aux États-Unis et en Australie
-
Sur le front militaire, s’appuyer sur l’opposition syrienne pour préparer une
alternative à Assad, en redonnant plus d’efficacité aux opérations type
« Division 30 » dont les dernières actions ont abouti sur un fiasco : 15.000
hommes qui devaient être formés par les Américains ont remis leurs armes au
Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al Qaida, en juillet 2015
-
A cher de la fermeté face à la Russie qui, dans sa participation à la guerre contre
Daech, bombarde les zones civiles et l’opposition syrienne. Une coopération
avec la Russie n’a de sens que si elle met fin, par ailleurs, à sa volonté d’annexion
du territoire ukrainien
-
Pour pallier la défaillance totale de l’Etat à Calais ou Grande Synthe, que les
réfugiés veulent quitter pour la Grande-Bretagne, placer les demandeurs d’asile
dans des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), et les clandestins
dans des Centres de rétention administrative (CRA), en vue de l’examen de leur
expulsion. L’État a trop tergiversé en entretenant la confusion entre ces deux
catégories de migrants
-
Renforcer les moyens relatifs aux opérations de sauvetage en mer des réfugiés
-
Elaborer un « Guide pratique de la laïcité » ayant force de loi portant sur
(au moins) les 14 problématiques qui agitent la société française depuis 20
ans (cantines, formation des religieux, signes religieux, financement des lieux
de prières, abattage rituel, fêtes religieuses etc). Concernant l’Islam radical, la
France doit prendre la décision d’interdire le salafisme dans notre pays
-
Dans les zones rurales, instaurer un moratoire sur la fermeture des services
publics pour préparer la mise en place d’un guichet unique de services publics
(poste, aides sociales, état civil etc)
-
Relance d’une 3ème génération de Pôles d’excellence rurale, en favorisant les
éco-villages et les énergies renouvelables
-
Au-delà de l’indispensable revalorisation des honoraires de la médecine
libérale, prévoir d’exonérer de l’impôt sur les bénéfices les médecins
libéraux, généralistes, spécialistes et autres professionnels de santé, qui
s’installeraient en zone rurale pendant 10 ans. Cette mesure permettrait de
compenser le blocage des tarifs imposés par la Sécurité Sociale et la hausse
considérable des charges professionnelles.
-
Pour résorber la fracture numérique, lancer un plan national pour une couverture
totale en matière numérique et téléphonie mobile
-
Concernant la forêt française (500.000 emplois ruraux, 16 millions d’ha) en
récession actuellement, fonder la stratégie nationale sur un modèle d’exception
forestière française, en renforçant son identité multifonctionnelle mariant
économie, écologie et sociétal, et pas simplement marchand ou productif
comme aux Etats-Unis. Pour y parvenir, développer la formation aux métiers
de la forêt (école forestière), favoriser l’innovation aussi bien sur le feuillu que
le résineux et en n inciter à la transformation du bois en France plutôt que les
importations
-
Evaluer les dispositifs fiscaux (Robien, Scellier, Duflot, Pinel etc) qui permettent
à des personnes qui ont les moyens de se constituer un patrimoine d être
subventionnées
-
Libérer le foncier constructible en supprimant les documents de planification
territoriaux comme les SCOT (Schémas de cohérence territoriale) qui ne servent
à rien, en arrêtant de subventionner la création de lignes électriques ou de voies
nouvelles pour desservir de nouvelles constructions, les frais de viabilisation
revenant à l’initiateur (dispositif plus efficace que toutes les lois pour limiter
l’étalement urbain)
-
Recenser les bureaux inoccupés depuis plus de deux ans et susciter leur
transformation en logements par des mesures fiscales (taxe sur les friches
commerciales, exonération temporaire de taxes d’aménagement et de taxes
foncières) et un assouplissement des normes relatives aux quotas de logements
sociaux au pro t de logements dits intermédiaires plus rentables pour les
opérateurs. En Ile-de-France, 7,2% des surfaces de bureaux sont vacantes, soit
3,6 millions de mètres carrés, dont 500 000 le sont depuis plus de quatre ans
-
Rendre la taxe d’habitation, le plus injuste des impôts, plus équitable et
écologiquement plus vertueuse notamment par une modification de l’assiette.
Plus les communes sont pauvres et plus leur taxe d’habitation est chère et moins
elles peuvent garder ou attirer les classes moyennes. C’est un cercle vicieux. La
taxe d’habitation aggrave les inégalités entre communes
-
Dans un pays qui détient le record européen de mètres carrés de surfaces
commerciales (4 millions de m2, un chiffre qui a été multiplié par sept en quarante
ans !), arrêter la construction et l’extension des grandes surfaces qui ont eu pour
e et d’éradiquer le petit commerce de proximité (les commerces de bouche, les
drogueries, les quincailleries...), de défigurer les entrées de ville et de ruiner les
petits fournisseurs via des centrales d’achats toutes-puissantes
-
Renoncer au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont le coût est
supérieur aux annonces (4 Md €)) et la construction dangereuse pour les zones
naturelles proches
-
Instaurer un plan national de végétalisation des nouvelles constructions dans
un objectif plus global de promotion des filières vertes, à la fois facteur de
croissance, d’emplois et de meilleure santé publique. Orienter l’effort vers les
particuliers, qui ne sont aujourd’hui pas incités à s’équiper, en assouplissant les
normes et en rendant financièrement éligibles aux aides de l’Etat les toitures
végétalisées.
-
Créer une Silicon Valley des banlieues sous la forme d’un fonds d’investissement
pour les créateurs d’entreprises deux fois plus nombreux dans les ex-ZUS
que dans le reste du pays. Elle aura pour mission de mobiliser les institutions
financières pour apporter aux créateurs d’entreprise des fonds d’amorçage
de leur activité, l’accès à des baux commerciaux (petites surfaces, pépinières,
espaces de co-working...)., un régime fiscal comparable à celui de l’auto-
entrepreneur, les formations à la gestion, à la comptabilité et aux notions de
base de la conduite d’une entreprise. Les dossiers seraient sélectionnés par
un comité composé de chefs d’entreprise
-
Lancer un plan d’alphabétisation et de formation des femmes migrantes,
confrontées à un cumul de discriminations alors même qu’elles ont entre leurs
mains l’intégration des jeunes de la deuxième génération
-
Dans les zones urbaines sensibles, plafonner le niveau des logements
sociaux en interdisant l’attribution de logements DALO dans les communes dont
le parc immobilier est déjà constitué à 50% de logements sociaux Adresser les
personnes vers les communes carencées.
-
Elaborer une stratégie de revente du parc HLM à ses occupants, les
expérimentations dans ce domaine ayant été un succès
-
Ouvrir un campus Sciences-po à La Réunion, pour offrir des perspectives aux
jeunes Réunionnais méritants, dans un département où le taux de chômage
des jeunes affiche un record national (60%). Au moment où Sciences-po
dispose de campus dans sept villes en France (Dijon, Le Havre, Menton, Nancy,
Paris, Poitiers, Reims), aucun n’a été ouvert dans les territoires d’outre-mer
-
Dans le cadre des accords de développement avec les Comores, soutenir la
mise en place et le renforcement de maternités sur place, a n d’alléger la
pression démographique sur Mayotte
-
En Nouvelle-Calédonie, accélérer la diversification de l’économie par des
investissements, des projets structurants et des outils de compétitivité. Au-
delà de l’exploitation du nickel, des potentialités existent dans le tourisme,
l’agriculture et les services
-
Garantir une couverture numérique (haut débit) intégrale dans les territoires
ultramarins (4G accessible depuis plusieurs années dans l’Hexagone mais pas
dans les territoires d’outre-mer)
-
Lancerunprogrammedeconstructionetderénovationde100.000logements
sur cinq ans, dont la moitié relève d une situation d insalubrité
-
Mettre en place outre-mer la garantie universelle des loyers
-
Recenser et chiffrer la pénurie en matière d’infrastructures éducatives et mettre
en place une stratégie de rattrapage avec évaluation annuelle de son avancée
-
Renforcer les conditions de la concurrence commerciale a n de concrétiser la lutte
contre la vie chère, situation qui avait conduit à de vastes mouvements sociaux
entre 2009 et 2011. Celle-ci est la conséquence du caractère oligopolistique des
entreprises ultramarines dont le nombre limité et la structuration familiale tirent
les prix vers le haut
-
Lancer un programme pluriannuel de santé publique centré sur la moralité
infantile et les épidémies liées aux risques environnementaux (épidémies de
chikungunya et de zika), aux pathologies rares ou peu fréquentes dans l’hexagone
(leptospirose, résurgence de la tuberculose et des hépatites), à la prévalence
des maladies chroniques (en particulier le diabète et l’hypertension artérielle).
-
Etablir une vision stratégique environnementale à 20 ans, pour faire de l’outre-
mer une vitrine technologique de la France : avec 80 % de la biodiversité
française, l’Outre-mer permet à la France d’être une voix importante dans les
négociations environnementales. Son espace maritime avec ses ressources
halieutiques exceptionnelles, et ses droits de pêche permettent à la France de
jouer un rôle stratégique. De nombreuses innovations sont menées en Outre-mer pour développer des énergies renouvelables autour de l’énergie des mers,
des expérimentations qui seront très utiles.
-
Supprimer deux des nombreuses niches scales des retraités les plus aisés
ainsi que l a proposé la Cour des comptes (frais professionnels, alignement de
la CSG des pensions les plus élevées sur celle des salariés)
-
Augmenter le minimum vieillesse avec les économies ainsi réalisées pour les
600.000 allocataires qui perçoivent moins de 800 euros par mois
-
Pour les Chibanis, travailleurs âgés venus dans les années 60-70 du Maghreb
et d’Afrique subsaharienne et engagés depuis plusieurs décennies dans la
reconnaissance de leurs droits, assouplir les conditions de leur retour au pays
natal s’ils le souhaitent
-
Rendre obligatoire la rémunération des stagiaires (1,2 millions de stagiaires
en France) et la relever à 700 euros minimum pour limiter le phénomène des
emplois dissimulés dans un contexte de précarisation croissante des jeunes
actifs
-
Interdire l’obligation de caution pour les jeunes de moins de 30 ans, dont
20 % du budget est consacré au logement. La caution est identifiée par 70 %
d entre eux comme le principal obstacle à l accès au logement, et les abus
sont nombreux
-
Créer une sécurité sociale du logement pour tous les jeunes, sorte de garantie
universelle locative prenant la forme d’une caisse de solidarité financée par
l’État pour régler les éventuels impayés
-
Mettre en place un passeport indépendance sous la forme d un prêt de
20 000 euros à taux zéro pour tous les jeunes en formation sans condition de
ressources ni caution avec des intérêts et un capital pris en charge par l État
-
Créer une carte tiers payant pour les étudiants pour remédier au nombre
grandissant d étudiants (plus de la moitié) qui renoncent à se soigner par
manque de moyens financiers.
-
Mettre en place un corps des Cadets de la République (100 000 jeunes de 12-
18 ans) dans l’armée, sur trois cycles de deux ans comportant plusieurs demi-
journées par mois et un camp d’été de cinq jours à trois semaines. Supprimer
la Journée défense et citoyenneté, à l’efficacité très contestable
-
Privilégier systématiquement la méthode de l’écoute préalable des usagers, a n
de créer les conditions de la confiance et de l’individualisation des besoins
-
Lancer un Plan Marshall pour le handicap sur une période pluri-annuelle avec
des évaluations périodiques chiffrées
-
Investir dans l’innovation sociale et technologique de sorte à enrichir la
documentation sur le handicap et favoriser la diffusion des bonnes pratiques
auprès des professionnels
-
Faire recenser par les collectivités l’ensemble des sites accessibles sur leur
territoire
-
Supprimer les seuils d’âge de la prestation de compensation du handicap
-
Lancer un plan d’évaluation et de rénovation des établissements accueillant des
personnes en situation de handicap
Egalité entre les femmes et les hommes
-
Demander aux entreprises de rendre disponible une comparaison de leur
politique salariale hommes-femmes permettant aux salariées de savoir où,
à compétence égale, elles se situent dans la grille salariale de l’entreprise
-
Évaluer l’application de la loi portant à 40 % la part des femmes dans les conseils
d’administration des entreprises. Pour les directoires, comités exécutifs et
comités de direction, prévoir le même objectif chiffré
-
Rejeter les candidatures des partis qui ne respectent pas la parité aux
législatives, de sorte que la possibilité de payer des pénalités financières soit
supprimée
-
Afin d’accélérer une parité réelle des mandats électifs, privilégier une femme
pour une fonction élective abandonnée avant terme par son titulaire
-
Viser en cinq ans l’objectif de 500.000 places en crèches, dont le manque est à la
fois aberrant économiquement et injuste socialement, grâce au développement
des crèches d’entreprises, à l’assouplissement des normes dans le public et à
l’augmentation des subventions publiques
-
Mettre en place dans les commissariats un dispositif spécifique pour les femmes
victimes de violences et de harcèlement
-
Instaurer un plancher d’indemnisation de sorte qu’un minimum légal soit garanti
aux salariés licenciés victimes de harcèlement, plancher correspondant à un an
minimum de salaire
-
Cesser de correctionnaliser (80% d entre eux) les viols qui doivent être jugés
aux assises, conformément à la législation
Egalité des droits entre les catégories sociales, par l’école et la santé
-
Créer un ministère de l’Instruction publique a n de clarifier en n la mission
prioritaire de l’école : l’acquisition des savoirs fondamentaux (supprimer les
options citoyennes durant le temps scolaire)
-
En matière d’évaluation, mettre en place des sections de niveaux dans la même
classe pour les matières fondamentales (français, mathématiques). Evaluer le
niveau des élèves sur les matières fondamentales à la n de chaque année scolaire
et instaurer un examen d’entrée en 6ème, et pour les redoublants, un CM2 bis pour
éviter que les plus âgés ne se retrouvent avec les plus jeunes.
-
Publier les performances scolaires des établissements pour que les parents
disposent d’une information able
-
Créer dans chaque département des collèges/lycées d’élite républicaine où
seront scolarisés dès la 6ème 10% des meilleurs élèves du département hors
sectorisation
-
Confier le soutien scolaire, dans le cadre de la société de la coopération, aux
acteurs de la société civile qui y arrivent mieux. En conséquence, supprimer les
niches fiscales pour les entreprises qui font du soutien scolaire
-
Au primaire, concernant les rythmes scolaires, fixer le nombre total d’heures
de cours minimal et maximal (en semaine et à l’année) ainsi que les vacances
scolaires et laisser chaque commune décider de la répartition quotidienne des
heures de cours. Prévoir une aide d’au moins 650 millions d’euros pour soutenir les
communes qui ont des dif- ficultés avec la mise en œuvre des rythmes scolaires.
Viser un double objectif de journées plus courtes et de grandes vacances moins
longues
-
Systématiser autant que possible l’inscription des enfants handicapés dans les
établissements ordinaires, grâce aux pratiques innovantes et à un recrutement
plus soutenu d’auxiliaires de vie formés. Illustration de quarante ans de retard,
et en contravention avec la loi du 11 février 2005, aujourd’hui, 20 000 enfants
handicapés sont sans solution de scolarisation, en particulier les enfants autistes.
-
Relever les salaires des enseignants par le point d’indice, condition pour qu’ils
retrouvent leur respectabilité et leur autorité. Entre 2000 et 2013, la France
détient le record à la baisse de l’évolution du salaire réel des pays de
l’OCDE: - 11% ! Dans le même temps, il augmentait de 14% en moyenne
dans les pays membres de cette organisation. Cette situation est d’autant
plus insupportable que les enseignants français du second degré sont ceux
qui travaillent le plus dans des classes de surcroît plus chargées qu’ailleurs
-
Délimiter le rôle des organisations parentales sur un aspect consultatif mais réel.
Ces dernières années, le ministère est allé trop loin en demandant l’autorisation
des parents voire de l’élève majeur pour les redoublements, en donnant un statut
aux 292.000 parents délégués, en payant les parents d’élèves qui participent
aux instances (7.10 euros/heure) et en introduisant la notion étrange de « co-éducation »...L’omniprésence parentale peut nuire à l’autorité des enseignants
-
Dans le secondaire sous-équipé, augmenter le nombre de surveillants et prévoir
dans chaque établissement, une ou plusieurs salles d’études surveillées (de
même que l’in firmerie y est obligatoire)
- Créer des Hautes écoles de l’apprentissage, pour les meilleurs apprentis de « bas niveaux de qualification ». En Suisse, l’apprentissage est choisi par deux tiers des jeunes de plus de 15 ans avec un taux d’insertion professionnelle de plus de 90%. Conséquence : en 2014, trois des sept ministres confédéraux suisses sont issus de la filière de l’apprentissage !
-
Limiter le fléchage de la taxe d’apprentissage par les grandes entreprises
vers les étudiants des grandes écoles, pour que le produit de cette taxe, ainsi
détournée, reste prioritairement tourné vers les bas niveaux de quali fication
qui en ont le plus besoin
-
Fusionner les lycées professionnels et les Centres de formation d’apprentis
-
Etablir des passerelles entre apprentissage et enseignement général
-
Revaloriser l’image de l’apprentissage en mettant en place des ambassadeurs
de l’apprentissage
-
Améliorer les conditions pratiques de l’apprentissage pour assurer la mobilité
des jeunes (aide au financement du permis de conduire), permettre aux
jeunes en rupture de contrat de s’inscrire en lycée professionnel et bénéficier
du statut scolaire et de cours en CFA
-
Recruter davantage de conseillers en formation d’apprentissage
-
Fusionner les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation
-
Doubler le budget de l’enseignement supérieur parle financement privé, de
1,5% à 3% du PIB
-
Créer des universités technologiques capables de rivaliser avec les universités
étrangères. Nous n’en avons que trois aujourd’hui, loin de l’envergure de
Stanford ou de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich
-
Instaurer la fin de la gratuité des droits d’inscription dans les universités et mettre
en place des bourses sociales et au mérite
-
Soumettre à un référendum la question de la sélection au mérite (examen
d’entrée).
-
Soumettre les financements publics aux résultats des universités en matière
de débouchés professionnels
-
Introduire des pénalités financières pour les universités qui ne publient pas
de statistiques sur les débouchés professionnels de leurs étudiants
-
Privilégier la politique de santé, c’est-à-dire la prévention (3% du budget de la
santé) sur la politique de la maladie pour limiter les surcoûts et faire mieux face
aux crises sanitaires croissantes
-
Etablir un plan pluriannuel de santé publique avec des priorités chiffrées
(hypertension, dépistage des cancers, risques médicamenteux, lutte contre les
pollutions chimiques, bactériennes et électromagnétiques)
-
Lancer un plan d’urgence pour la médecine scolaire et la médecine du travail,
grandes sacrifiées de la santé publique
-
Généraliser la gratuité des soins bucco-dentaires pour les enfants scolarisés,
symbole le plus cruel de la pauvreté chez l’enfant (30% de carries chez les
enfants d’ouvriers contre 8% chez les enfants de cadres)
-
Sensibiliser les professionnels de santé aux groupes sociaux les plus exposés
-
Simplifier l’accès à la complémentaire santé des plus démunis et des retraités
confrontés à un système très bureaucratique et entravé par des effets de seuil
-
Mettre au cœur de notre système de santé la médecine libérale, en revalorisant
les actes techniques et de soins (23 euros aujourd’hui contre 45 en Europe), pour
limiter les dépassements d’honoraires et augmenter le temps que les médecins
passent avec les patients (sept minutes en moyenne aujourd’hui). Supprimer la
prise en charge des cotisations sociales par l’assurance-maladie, devenue de
fait sans objet
-
Sortir de l’hospitalo-centrisme et de l’engorgement des urgences par le
rétablissement des permanences des soins, individuelles ou collectives en
revalorisant les consultations médicales
-
Réformer les études de médecine en relevant le numerus clausus en fonction
des capacités de formation des universités et des besoins des territoires par
spécialité
-
Développer l’e-santé (télémédecine, cabinets connectés), propice à une
médecine de proximité et une réduction des dépenses de santé
-
Dé-bureaucratiser le tiers-payant généralisé pour faciliter le remboursement
des médecins
-
Assurer le retour à l’équilibre budgétaire de l’assurance-maladie d’ici 2020 en
sanctuarisant dans la Constitution par une « Règle d’or de l’Assurance médicale
nationale »
-
Structurer et professionnaliser les médecines non conventionnelles utilisées par
la moitié des Français, pour élargir le choix des Français, préserver le capital-
santé et réhumaniser la médecine
-
Etablir une édition des meilleures pratiques thérapeutiques avec une grille de
coûts et de remboursements des pathologies
-
Agir pour instituer une Organisme mondial de sauvegarde de la biodiversité
- Offcialiser un comité d’experts indépendants sur les médicaments, les produits chimiques et les ondes électromagnétiques d’origine humaine
et ici en photo le manifeste sur le ruralité
en pdf ici: Manifeste pour la ruralité
C) Avec Rama Yade, la France qui ose
Rama
Yade a annoncé ce soir sur TF1 sa candidature à l'élection
présidentielle pour incarner une vision rénovée de notre pays bâtie sur
la justice, l’initiative privée et la liberté. Sa première mesure,
ouvrir Pôle Emploi à la concurrence pour rendre aux citoyens le libre
choix.
14
ans après le « séisme » du 21 avril 2002, qui a vu l’accession de
Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le Front
national est passé de 18% à 30%. Les grands partis de pouvoir persistent
pourtant à désigner des boucs émissaires au lieu d’accompagner les
grandes évolutions de notre société. La même mauvaise pièce remet en
selle les mêmes mauvais acteurs. Et à chaque élection, nous subissons le
même chantage obscène au FN pour nous obliger à voter par défaut.
Comme Rama Yade, nous avons la conviction que ceux qui sont à
l’origine des problèmes de la France ne peuvent pas faire partie de la
solution. Ils sont pour la plupart responsables de n’avoir rien fait par
absence de vision et manque de courage. C’est pourquoi nous refusons la
confiscation de notre démocratie par ceux qui l’ont tant endommagée au
cours des dernières décennies. Nous choisissons de nous engager derrière
Rama Yade autour d'un projet radical refondant le pacte social qui unit les Français.
Nous avons d'abord besoin d’une révolution démocratique. Les Français doivent reprendre leur pouvoir en main avec de nouveaux outils d’expression populaire. Rendre
le pouvoir aux Français, c’est les laisser faire et créer du lien entre
eux. Passer de l’Etat-providence, omnipotent et impuissant, à une
Société-providence, plus innovante.
Plutôt qu’une économie fondée sur le capitalisme de connivence entre l'Etat et quelques grands groupes, ouvrons les monopoles et les professions protégées à la concurrence, libérons nos entreprises de l’emprise de l’Etat, en particulier fiscale et normative, et favorisons la prise de risque et l’innovation.
Nous avons besoin de toutes les énergies, de tous les talents. Si
vous souhaitez participer à cette conquête démocratique, rejoignez-nous.
Soyez vous aussi la France qui ose !
PLD
D) candidate en France, Rama Yade en campagne en Afrique
Rama Yade effectue en ce moment une tournée dans la sous-région
ouest-africaine dont l’une des étapes est la Côte d’Ivoire. L’ancienne
secrétaire d’État dit venir annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 en France. Mais pourquoi avoir choisi l’Afrique dans la mesure où ce continent ne serait pas partie prenante à cette élection ?
Rama Yade en quête d’onction africaine pour conquérir la France
Mame Ramatoulaye Yade dite Rama Yade est actuellement en Afrique pour un certain nombre de rencontres. Après Dakar, l’ex-collaboratrice de Nicolas Sarkozy était de passage à Abidjan, ce mardi, où elle a rencontré Guillaume Soro,
le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Ainsi, candidate à
l’élection présidentielle française, elle explique les raisons de ses
pérégrinations africaines :
« Dans le contexte de ma candidature à l’élection présidentielle, j’ai voulu donner et voir une nouvelle Afrique. Celle qui gagne, celle qui marche, celle qui connaît des taux de croissance extraordinaires. Cette Afrique qui connaît une révolution économique, technologique, financière, écologique. Celle qui permettrait, j’espère, à l’opinion publique française de regarder l’Afrique autrement. »
Dotée d’un agenda
particulièrement chargé, l’ancienne Conseillère régionale
d’Île-de-France dit avoir des projets pour l’Afrique. À ses dires, elle
entend écrire un nouveau contrat social entre la France et l’Afrique francophone
dans un contexte d’ouverture sur le monde et de libres échanges avec
les autres pays. Toutes ses propositions sont d’autant plus alléchantes
que la candidate pourrait séduire plus d’un en Afrique.
Mais
là où le bât blesse, c’est qu’elle semble se tromper de terrain et ou
même de cible. En effet, hormis la communauté française vivant en
Afrique, aucun Africain ne prendra part à cette élection présidentielle
française. Aussi, en quoi chercher des relations avec le continent
africain pourrait intéresser les électeurs français qui ont leurs
préoccupations propres ? À moins que cette tournée africaine ne cache
des desseins inavoués qui friseraient une recherche de moyens pour
financer la campagne, qui du reste, est très onéreuse.
Rufus Polichinelle
L'ex ministre de Sarkozy se présente à la Présidentielle, mais n'allait pas pour autant rater le premier débat de la primaire de droite, le jeudi 13 octobre. Soirée décryptage sans langue de bois.
On a bien fait de suivre le premier débat de la primaire de droite
avec Rama Yade, ancienne sarkozyste, ancienne centriste, aujourd'hui
candidate de "La France qui ose" (sans passer par la case primaire).
Déjà, avant l'émission, elle a fait des prédictions qui se sont toutes
avérées justes. Dans sa boule de cristal, Madame Rama a prédit : "Nicolas Sarkozy va se prendre dans la figure le référendum européen qu'il n'a pas respecté" - c'est ce qui s'est produit - "Jean-Frédéric Poisson remplace Christine Boutin, mais en moins marrant" - ce n'est pas faux - et surtout "le format est trop codifié, l'ennui va guetter". Sans elle, on n'aurait peut-être pas tenu, mais là, on y a (presque) pris goût. Florilège.
Pour commencer...
Excellent
ce plateau avec trois journalistes devant les candidats, on se croirait
dans "The Voice" ! Les contre-champs sur Sarkozy sont terribles, on
sent qu'il est agacé d'être au milieu de ses anciens ministres.
Les candidats :
Bruno Lemaire fait du par cœur, regarde la caméra ; il se tue dès sa
première prise de parole - trop de média training, pas assez d'impro.
NKM a quelque chose de dur dans le regard. Alain Juppé est trop long, il
décline son programme. Dans ce type d'exercice, Nicolas Sarkozy se
démarque par son charisme.
Moi présidente : J'aurais parlé de la France, le mot n'est pas prononcé ! Ils parlent tous de "la droite" et oublient l'essentiel.
Fiscalité
Après ce passage de l'émission, les électeurs de gauche vont avoir beaucoup plus de mal à voter à la primaire de droite...
Les candidats :
Nicolas Sarkozy parle de supprimer l'ISF, pourquoi ne l'a-t-il pas fait
? François Fillon évoque une allocation pour les familles... on se
croirait à la "Manif pour tous". Et quid des places en crèches pour les
femmes qui travaillent ?
Moi Présidente : Je
supprimerai le RSA et l'ISF, qui ne fonctionnent pas. L'ISF ne fait pas
fuir les riches - ils sont assez malins pour ne pas le payer -, il ne
taxe pas les bonnes personnes. Je suis aussi pour une TVA sociale et
environnementale.
Transparence
C'est le moment où chacun pense à ses casseroles...
Les candidats :
Nicolas Sarkozy parle de ses "cinq non lieux" : c'est faux, mais ce
n'est pas grave, ce qui est important c'est ce qu'entend le
téléspectateur. François Fillon fait sa tête de méchant quand il évoque
l'affaire Jouyet (fin 2014, Fillon aurait demandé au secrétaire général
de l'Elysée d'accélérer les poursuites judiciaires contre Nicolas
Sarkozy, ndlr), j'espère pour lui qu'il n'y a pas d'enregistrement.
Quant à Juppé, il a payé pour les autres dans l'affaire des emplois
fictifs de la Mairie de Paris, mais on oublie un peu vite son HLM et
celui de son fils en 1995...
Moi Présidente : Qui
l'eut crû, je suis d'accord avec Jean-Frédéric Poisson (à la tête du
Parti chrétien-démocrate, ndlr). Puisque le temps est aux présidents
"normaux", il faut qu'ils puissent être jugés. J'ajoute que si un élu
est condamné pour corruption, il doit être inéligible à vie.
Politique internationale et sécurité
Tiens, revoilà Juppé. Il est si évanescent qu'on se demandait s'il n'était pas parti twitter.
Les candidats :
Fillon dit n'importe quoi quand il parle de faire alliance avec la
Russie, qui bombarde les populations civiles, et l'Iran. Il justifie ça
en disant que Daech massacre les chrétiens d'Orient, c'est tout
bonnement dégueulasse de comparer les morts. D'accord avec Copé pour
renforcer les forces de sécurité. Et il faut que les maires aient accès
aux fichiers S.
Moi Présidente : Je fusionnerai
les 19 services de renseignements et améliorerai la coordination avec la
police. Je renforcerai le nombre de magistrats et les services
douaniers.
Laïcité et immigration
Ca y est, "le gros rouge qui tache", le moment que tout le monde attend.
Les candidats :
C'est bien ce que dit Copé sur le financement des mosquées, mais
comment passe-t-il directement de ça au cannabis ? Le scud de Sarkozy
est le point marquant de ce débat lorsqu'il lance à Copé "La loi sur la
burqa, pardon, Jean-François, ce n'est pas toi qui nous l'as imposée, et
tu étais bien incapable d'imposer ni au Premier ministre ni au
président de la République quoi que ce soit."
Moi présidente :
Je ferai un "code de la laïcité" très concret, pour poser une fois pour
toutes ce qui est permis et ce qui ne l'est pas - burkini, signes
religieux, porc à la cantine, etc., pour que ça ne fasse plus débat. Sur
l'immigration, on en fait trop. Le problème ce ne sont pas les
étrangers qui viennent en France, ceux-là travaillent, nettoient les
bureaux, vont à l'usine, etc. Ce qui agace les Français, ce sont les
enfants de 2e ou 3e génération qui sont perdus. C'est sur ceux-là qu'il
faut se concentrer.
To be continued...
Ce
débat est symptomatique d'une situation rare en France : il n'y a pas
de chef à droite. Fillon a raté l'occasion de prendre une place
d'outsider, Nathalie Kosciusko-Morizet et Lemaire n'étaient pas à
l'aise, Juppé a joué en défense, il ne perd pas de point. Sarkozy n'a
pas réussi à prendre de la hauteur. Je reste sur ma faim. Je regarderai
le débat suivant (le 3 novembre sur BFM et RMC, ndlr) en espérant que
quelqu'un se démarque enfin.
Rama Yade candidate à la présidentielle : a-t-elle ses chances ?
L'ancienne secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, lance son mouvement politique "La France qui ose" et annonce être candidate à l'élection présidentielle.
On s'en doutait, c'est désormais officiel. Rama Yade, l'ancienne
turbulente secrétaire d'État aux Droits de l'Homme puis aux Sports de
Nicolas Sarkozy, est candidate à l'élection présidentielle de 2017.
Disparue
des radars depuis quelques temps, sans aucun mandat électoral ni parti -
elle a été exclue à l'automne du Parti Radical (PR) -, l'ancienne
membre de l'UMP a profité d'une heure de grande écoute sur TF1 pour
officialiser, ce jeudi 21 avril, sa candidature à la présidentielle. En
plus d'annoncer le lancement d'un mouvement indépendant, baptisé "La
France qui ose".
Elle revendique "l'esprit du général de Gaulle"
Fidèle
à sa volonté d'indépendance, Rama Yade s'est empressée de préciser ne
pas participer à la primaire des Républicains. Par cette décision, celle
qui a été ambassadrice de la France à l'Unesco et conseillère régionale
d'Île-de-France invoque "l'esprit du général de Gaulle", qui estimait que "l'élection
présidentielle est la rencontre entre une personne et le peuple
français. Et que la France n'est pas une faction et que ce serait, selon
lui, effectivement une erreur impardonnable".
Et en annonçant
sa candidature un 21 avril, Rama Yade envoie un message fort.
Symbolique même. En effet, il y a quatorze ans jour pour jour, le
candidat du Front national Jean-Marie Le Pen se qualifiait avec le
président de la République Jacques Chirac pour le second tour de
l'élection présidentielle, laissant sur le carreau Lionel Jospin. Un
coup dur pour le socialiste plein de confiance, prédestiné favori dans
les sondages. Mais pour l'ancienne secrétaire d'État, "depuis, rien n'a changé", "on
rejoue toujours la même pièce de théâtre avec les mêmes mauvais
acteurs. Il est important, pour moi qui ai rêvé la France avant de la
connaître, de retrouver la France que j'aime, celle qui ose".
Les réseaux sociaux se déchaînent
Alors
que Rama Yade était considérée pendant plusieurs mois consécutifs en
2009 comme la "personnalité politique préférée des Français", peut-elle
aujourd'hui obtenir les 500 signatures nécessaires avant le top départ
de l'élection présidentielle dans un an ? Oui, d'après elle. "Dès demain, je m'engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet", déclare la jeune femme de 39 ans, revendiquant déjà "50.000 sympathisants dans tout le pays, 102 comités dans chaque département de France" prêts à la soutenir.
De
plus, campant sur une ligne "ni droite, ni gauche" à l'instar du
ministre de l'Economie Emmanuel Macron, l'ex-secrétaire d'État pourrait
bénéficier du "soutien d'écolos, de centristes et de libéraux en rupture de partis, ainsi que d'associations", rapporte Le Parisien. Face à cette candidature, les internautes n'ont pas tardé à réagir. Sur Twitter, alors que certains croient à un "poisson d'avril", d'autres jugent l'ambition de Rama Yade "pathétique".
Rama Yade : "Le clivage gauche/droite est nécessaire à la démocratie"
Sans parti politique ni mandat électoral, Rama Yade, l'ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, se lance dans la campagne présidentielle. Rencontre.
Ils seraient déjà une quarantaine à avoir déclaré leur intention de
se présenter à la présidentielle. Au milieu des candidatures farfelues
(Super Châtaigne ou Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie,
d'extrême droite), quelques outsiders ont retenu notre attention, comme
Rama Yade.
Le 21 avril, au 20 H de TF1, l'ancienne égérie de Nicolas Sarkozy annonçait son ambition "d'y aller" en franc-tireur. Ses coups de gueule lorsqu'elle était secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme et la parution de son Anthologie regrettable du machisme en politique
(Editions du Moment, 2015) nous avaient mis l'eau à la bouche. Nous
l'avons donc rencontrée au bar de l'hôtel Raphaël, dans le XVIe
arrondissement de Paris, à deux pas de son bureau de campagne. Un
entretien au cours duquel elle nous a déroulé la liste de ses
motivations.
La France incarnée, jusqu'au bout des ongles
Elle est candidate. Pas tellement parce qu'elle a un programme - même si "bien sûr" elle en a un ; "un document de 500 pages, expertisé, budgété", pour qu'on ne dise pas qu'elle est "là par hasard" (mais elle ne "le donne pas" parce que ça n'a "pas d'intérêt"). Non, si elle se présente, c'est fort d'une certitude : "Ma candidature arrive à point nommé (...) et correspond aux préoccupations du pays." A savoir : "la menace terroriste, dont [elle a] une certaine expérience" (sans préciser laquelle), "l'ascenseur social en panne pour la jeunesse" - jeunesse qu'elle connaît bien, dit-elle, pour avoir "beaucoup écrit dessus", et la démocratie.
Les
Français en ont marre des partis ? Elle aussi. Tricarde à l'UMP, elle
avait trouvé refuge au parti radical, qui l'a exclue. Depuis, elle est
en froid avec l'UDI. Ce n'est pas dommage, cela lui permet d'éviter la
primaire. Et la présidentielle, elle y pense "depuis le jour où [elle a] pris la parole pour la première fois en meeting : à l'investiture de Sarkozy, en 2007". Bref, les préoccupations des Français, c'est elle. "C'est ce qu'on appelle l'incarnation, résume-t-elle. Vous arrivez au bon moment, ou pas."
Contre les femmes voilées
Autre préoccupation majeure des Français, selon elle : la "fracture identitaire autour des communautés et des religions".
Elle refuse que les mères voilées accompagnent les sorties scolaires et
s'oppose "au voile dans les universités". Elle n'aime pas le voile
parce que ce serait une "régression". Donc elle voudrait interdire aux musulmanes qui portent le foulard d'aller à la fac ? "Non, corrige-t-elle. Elles peuvent y aller, si elles enlèvent le voile." (Autrement dit : si elles ne sont plus des "femmes voilées". Ce qui revient à dire que les femmes peuvent aller à la fac...).
N'est-ce pas contradictoire avec le fait d'avoir des posters de Malcolm X dans sa chambre, comme elle l'a déclaré aux Inrocks en juin 2015 ? Elle ne voit pas "en quoi".
En ceci que ce militant radical pour les droits des minorités noires
était, entre autres, le porte-parole de Nation of Islam. Non, si elle
l'a collé sur son mur, c'est que "c'était plus rebelle que Martin Luther King". En attendant, selon Rama Yade, "les femmes ne s'habillent pas comme elles veulent : il faut respecter les règles. On ne peut pas se promener à poil." Et les Femen ? "Les Femen non plus, sinon elles sont traduites en justice."
Contre la "Drauche" mais pour "l'anti-système" de droite
Elle vient de lancer sa coopérative politique : "La France qui ose". Pas de référence à Michel Audiard mais une alliance "de groupes de droite, de gauche, du centre, de nulle part". N'essayez pas de faire le rapprochement : elle n'aime pas du tout Emmanuel Macron. Lui, c'est un "homme du système"
: il a fait l'Ena. Alors qu'elle, elle est « antisystème ». Elle a fait
Sciences-Po. Dans la même promotion que Najat Vallaud-Belkacem.
D'ailleurs, quand les médias ne la surnomment pas "la Beyoncé de la politique", ils l'appellent "la Najat de droite". Ce n'est pas un peu sexiste et raciste ? "Non." Mais c'est vexant parce que "Najat, c'était la bonne élève qui va fayoter après les cours, alors que, moi, j'étais la rebelle du fond de la classe",
clame-t-elle. Maintenant qu'Emmanuel Macron a présenté son projet de «
drauche » (mi-droite, mi-gauche), Rama Yade, elle, pense que le clivage
droite-gauche est "nécessaire à la démocratie, sans ça, la politique est un consensus mou et on n'a même plus besoin d'élections".
Pas grand-monde de la gauche
D'ailleurs,
dans sa coopérative, il n'y a pas grand monde de la gauche. On y trouve
le Parti libéral démocrate, qui prêche contre l'Etat-providence, la
Sécu et les services publics, et l'Alliance écologiste indépendante,
présidée par Jean-Marc Governatori, qui a fait campagne pour Christian
Estrosi en échange d'un institut doté d'un budget de 30 millions
d'euros.
Il y a aussi le Cercle de la diversité, issu de l'UMP, et Démocratie 21, un nouveau bouquet d'associations "qui parlent aux banlieues",
monté par Rachid Mokrane, conseiller de l'ancien ministre des PME sous
Dominique de Villepin, Renaud Dutreil. Qui est de gauche alors ? "Le réseau écocitoyen qui travaille avec Corinne Lepage", répond Rama Yade. Corinne Lepage, donc, ministre sous Alain Juppé. Et pas dans un gouvernement d'ouverture.
RAMA YADE : « SARKOZY ? UN MEC DES CITÉS ! »
Banlieues, CDI, écologie… L’ex-star de la droite fait son come-back dans l’indifférence générale à la tête d’un micro-parti improbable. Dommage. C’est peut-être l’une des seules qui mérite qu’on vote pour elle en 2017. Et si c’était justement celle qu’on attendait? On rigole, bien sûr.
Rama Yade, vous êtes candidate aux présidentielles avec un nouveau parti (La France qui ose). C’est quoi exactement comme mouvement ?
Rama Yade : C’est une coopérative politique qui réunit cinq formations (L’Alliance écologiste indépendante, le Cercle de la diversité, Démocratie 21, le Parti libéral démocrate et le Rassemblement éco-citoyen) et rassemble près de 50 000 sympathisants. Des militants écolo, des responsables associatifs, entrepreneuriaux, etc. Tous ceux qui, depuis la société civile, inventent des solutions sur le terrain pour pallier les incuries des pouvoirs publics. Nous sommes la mobilisation des sacrifiés de la démocratie, des invisibles de la République…
Rama Yade : C’est une coopérative politique qui réunit cinq formations (L’Alliance écologiste indépendante, le Cercle de la diversité, Démocratie 21, le Parti libéral démocrate et le Rassemblement éco-citoyen) et rassemble près de 50 000 sympathisants. Des militants écolo, des responsables associatifs, entrepreneuriaux, etc. Tous ceux qui, depuis la société civile, inventent des solutions sur le terrain pour pallier les incuries des pouvoirs publics. Nous sommes la mobilisation des sacrifiés de la démocratie, des invisibles de la République…
OK, mais vous êtes
droite ou de gauche ? Parce que votre programme, c’est autant du José
Bové (TVA environnementale, interdiction des pesticides) que du
Besancenot (garantie locative universelle, gratuité des soins dentaires)
ou du Fillon (assouplissement du CDI, baisse des charges) …
Je suis de « drauche », voyons (rires) !
Vous savez, quand on fait campagne en dehors des grands partis, on n’a
pas beaucoup d’argent mais on peut être enfin soi-même. En ce qui me
concerne, à la fois de gauche, de droite, écologiste et libérale, mais
une vraie libérale politique au sens de la Révolution française.
C’est-à-dire contre les monopoles et pour l’innovation à condition de
prendre en compte une dimension sociale. Autrement dit, je ne pense pas
qu’on puisse être libéral et contre le mariage gay, par exemple. Ni
soutenir Poutine, l’Iran ou les multinationales.
C’est vrai que vous voulez supprimer le financement public des syndicats, privatiser Pôle Emploi, etc. ?
Absolument ! Les syndicats coûtent 4 milliards d’euros à la collectivité. Et qu’ils soient de gauche ou de droite, tous vivent à plus de 70 % de fonds publics. Et tout ça pour quoi ? Pour représenter seulement 7 % des salariés dont à peine la moitié dans le secteur privé. Mais quel scandale ! S’ils veulent devenir de vrais représentants de la société française, je crois qu’il faut changer tout ça, non ? Quand on prétend réformer la société française, il faut d’abord réformer ses syndicats, c’est la base. Quant à Pôle Emploi, j’aimerais déléguer son service à des modèles de start-up dont certaines à l’étranger réussissent à placer jusqu’à 30 000 chômeurs par an ! Et à réaliser au passage un million de chiffre d’affaires… C’est tout de même mieux que de payer 53 000 agents, soit 5 milliards d’euros, pour trouver du travail à seulement 4 % de chômeurs par an. Autant utiliser leurs compétences autrement. De toutes manières, c’est ça ou les virer. Parce que la vérité, c’est que si la droite revient au pouvoir, c’est ce qui va se passer.
Absolument ! Les syndicats coûtent 4 milliards d’euros à la collectivité. Et qu’ils soient de gauche ou de droite, tous vivent à plus de 70 % de fonds publics. Et tout ça pour quoi ? Pour représenter seulement 7 % des salariés dont à peine la moitié dans le secteur privé. Mais quel scandale ! S’ils veulent devenir de vrais représentants de la société française, je crois qu’il faut changer tout ça, non ? Quand on prétend réformer la société française, il faut d’abord réformer ses syndicats, c’est la base. Quant à Pôle Emploi, j’aimerais déléguer son service à des modèles de start-up dont certaines à l’étranger réussissent à placer jusqu’à 30 000 chômeurs par an ! Et à réaliser au passage un million de chiffre d’affaires… C’est tout de même mieux que de payer 53 000 agents, soit 5 milliards d’euros, pour trouver du travail à seulement 4 % de chômeurs par an. Autant utiliser leurs compétences autrement. De toutes manières, c’est ça ou les virer. Parce que la vérité, c’est que si la droite revient au pouvoir, c’est ce qui va se passer.
En 2007, vous étiez
la chouchou du président Sarkozy. Aujourd’hui, vous ne mâchez pas vos
mots sur lui. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Il m’a nommée Secrétaire d’Etat aux Droits
de l’homme et peu après, il vendait une centrale nucléaire à un
terroriste qui a tué des Français. Le terroriste lui a dit qu’il avait
changé, Sarkozy l’a cru, mais pas moi. Je parle de Kadhafi, bien sûr,
mais il y a eu aussi Ben Ali (l’ancien dictateur tunisien), Denis
Sassou-Nguesso (le président du Congo), etc. Et quand mon poste a
commencé à devenir un peu encombrant, il a voulu me présenter comme tête
de liste aux élections européennes. J’ai refusé, je ne souhaitais pas
qu’on utilise l’Europe pour régler des problèmes politiques internes.
Alors, on m’a dit : « On ne répond pas non au monarque ». Et là, ça a été le début de la fin.
Vous en parlez comme d’une rupture amoureuse …
Je l’admirais, c’est vrai. Et en même temps, notre première rencontre était d’une telle déception. A peine présentés, il me dit : « Vous avez fait Sciences Po et vous venez de banlieue, c’est ça ? » Quelle douche froide ! Mais j’adorais son profil international, sa contestation du système établi (le chiraquisme à l’époque, ndlr), cette manière d’être en rupture au sein même de la droite, etc. Quelque part, il ressemblait beaucoup aux mecs des cités. Il avait cette volonté de s’en sortir, même s’il venait de Neuilly (rires), de passer du bout de la table à la présidence de la table. Et puis vers 2008-2009, quand arrive la crise économique, il lâche cette phrase que tout président français dit à un moment : « Le pays est éruptif, on ne bouge plus ». Sachant qu’il ne maîtrisait plus ni l’économie, ni la croissance, il s’est mis à faire du Patrick Buisson, à raconter des conneries qu’il ne pensait pas du tout. Et c’était peut-être ça le plus choquant, parce que les gens, eux, y croyaient. Il a contribué à radicaliser les militants de l’UMP. A l’époque, ils me faisaient une ovation. Aujourd’hui, je serais bien incapable de leur dire ce qu’ils veulent entendre…
Je l’admirais, c’est vrai. Et en même temps, notre première rencontre était d’une telle déception. A peine présentés, il me dit : « Vous avez fait Sciences Po et vous venez de banlieue, c’est ça ? » Quelle douche froide ! Mais j’adorais son profil international, sa contestation du système établi (le chiraquisme à l’époque, ndlr), cette manière d’être en rupture au sein même de la droite, etc. Quelque part, il ressemblait beaucoup aux mecs des cités. Il avait cette volonté de s’en sortir, même s’il venait de Neuilly (rires), de passer du bout de la table à la présidence de la table. Et puis vers 2008-2009, quand arrive la crise économique, il lâche cette phrase que tout président français dit à un moment : « Le pays est éruptif, on ne bouge plus ». Sachant qu’il ne maîtrisait plus ni l’économie, ni la croissance, il s’est mis à faire du Patrick Buisson, à raconter des conneries qu’il ne pensait pas du tout. Et c’était peut-être ça le plus choquant, parce que les gens, eux, y croyaient. Il a contribué à radicaliser les militants de l’UMP. A l’époque, ils me faisaient une ovation. Aujourd’hui, je serais bien incapable de leur dire ce qu’ils veulent entendre…
… L’intégralité de l’entretien dans le Technikart #204, septembre 2016
I) Présidentielle française : Rama Yade confiante d’être élue
Rama Yade, candidate à l’élection
présidentielle française a soutenu, lundi à Dakar, que la France est "un
pays ouvert" avec "un charme démocratique" capable d’élire une femme
présidente de la République.
En visite à Dakar depuis samedi, Rama Yade qui s’exprimait lors d’une
conférence de presse a indiqué que les français vont s’exprimer lors de
la présidentielle et qu’elle a confiance au "charme démocratique"
français.
"La France a expérimenté des députés et ministres d’origine africaine.
C’est un pays suffisamment ouvert pour élire une femme qui ressemble de
plus en plus à la société française" a expliqué la responsable du
mouvement "La France qui ose".
L’ancienne secrétaire d’Etat sous le régime de Nicolas Sarkozy
a souligné que si elle est élue, ce sera "un sacré message que la France
enverrait au monde" et ce ne serait que "dans l’ordre des choses".
"Ma candidature est considérée comme le pont de convergence de cette
espérance. Je ne veux pas que la France se limite entre le choix du
président sortant ou d’un ancien et je suis là pour proposer un nouveau
choix", a-t-elle dit.
Interpellée sur sa position par rapport aux Accords de partenariat
économique (APE), elle a indiqué qu’il "est urgent d’attendre car
l’affaire n’est pas encore clarifiée des deux côtés".
"Il y a beaucoup de problèmes à régler, beaucoup de défis à relever.
Nous avons une situation difficile en France avec les agriculteurs et
l’abaissement des tarifs douaniers ne serait pas favorable", a-t-elle
expliqué.
Elle a invité les Etats à ne pas se précipiter et de mettre en place un
système d’échange plus efficace et poursuivre la réflexion pour que
chacun en sorte gagnant.
S’agissant de la question des migrants, Rama Yade a plaidé pour plus d’opérations et de moyens pour les sauvetages.
"On ne laisse pas des hommes et des femmes mourir sur la Méditerranée.
Je suis émigrée et sensible à cette question et cette situation ne peut
pas durer" a dit la candidate à l’élection présidentielle française.
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