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octobre 12, 2025

Le prix Nobel de la paix !

Le prix Nobel de la paix : une institution dévoyée au service de l’état profond

Autrefois symbole d’espoir et de reconnaissance pour les véritables artisans de la paix, le Prix Nobel de la Paix est aujourd’hui une coquille vide, un outil de propagande qui a perdu toute sa neutralité et sa clairvoyance.

Créé à l’origine pour honorer ceux qui œuvrent à la fraternité entre les nations et à la réduction des armements, il s’est mué en une farce orwellienne, où la guerre est présentée comme paix, et où les récompenses servent les intérêts des élites occidentales et de l’État profond.

Ce dévoiement n’est pas un accident : il reflète une prise de contrôle systématique par des forces mondialistes qui instrumentalisent le prix pour légitimer des interventions militaires, des changements de régime et des sanctions meurtrières, au détriment des peuples et de la souveraineté nationale.

 


 

Une perte totale de neutralité : du comité norvégien à l’agenda occidental

Le comité chargé de décerner ce prix, censé être impartial, est désormais inféodé à des influences partisanes. Au fil des décennies, il a été capturé par des agendas unipolaires, favorisant exclusivement des figures alignées sur les intérêts des puissances occidentales, en particulier les États-Unis et leurs alliés. Cette perte de neutralité est flagrante : le prix ignore les véritables efforts pour la paix au profit de choix politiques biaisés, craignant les représailles comme des sanctions ou des pressions diplomatiques. Au lieu de promouvoir une clairvoyance globale, il récompense des acteurs qui sapent l’ordre international, transformant des institutions comme l’ONU ou l’AIEA en relais de propagande. Le résultat ? Un spectacle annuel qui masque des hypocrisies, où les lauréats sont sélectionnés non pour leurs mérites, mais pour leur utilité dans un narratif dominant.

 

Au service de l’état profond : récompenser les bellicistes et les mondialistes

Le Prix Nobel de la Paix sert ouvertement l’État profond, cet appareil occulte de pouvoir qui orchestre des guerres et des déstabilisations sous couvert d’humanisme. Plutôt que de célébrer la désescalade, il honore des figures impliquées dans des conflits sanglants et des politiques impérialistes. Prenons l’exemple d’un ancien président américain récompensé prématurément en 2009 : sous son mandat, les frappes de drones ont décuplé, des bombes ont ravagé la Libye et la Syrie, et des changements de régime ont été fomentés en Ukraine, causant des milliers de morts. Pourtant, le prix l’a présenté comme un artisan de la paix, illustrant comment il légitime des actes bellicistes.

De même, des lauréats comme un ancien secrétaire d’État en 1973, impliqué dans l’extension de guerres au Vietnam, au Cambodge et ailleurs, ou un président du début du XXe siècle qui a envahi plusieurs pays tout en fondant une organisation internationale éphémère, montrent un schéma toulours le même : le prix récompense des instigateurs de conflits plutôt que leurs résolveurs. Plus récemment, en 2025, une opposante vénézuélienne a été honorée pour sa « lutte démocratique », alors qu’elle appelle à des interventions militaires étrangères et à des sanctions qui ont déjà tué des dizaines de milliers d’innocents en privant le pays de ressources vitales. Ces choix ne sont pas neutres ; ils servent un agenda mondialiste, promouvant un ordre unipolaire où les richesses nationales sont privatisées au profit d’intérêts extérieurs.

Même des entités collectives, comme une union supranationale en 2012, ont été primées pour avoir prétendument promu la réconciliation en Europe, alors qu’elles ont alimenté des guerres dans les Balkans et escaladé des tensions avec la Russie via des partenariats biaisés.

Des militants de la société civile en Iran, Biélorussie, Russie ou Chine sont également récompensés, non pour une paix authentique, mais pour leur alignement sur des politiques occidentales qui minent la souveraineté de leurs nations. Quant aux accords au Moyen-Orient en 1994, ils ont évacué des questions essentielles comme les frontières et les réfugiés, favorisant un statu quo injuste et perpétuant les tensions.

Ces exemples révèlent un dévoiement profond : le prix est devenu un outil pour valider des leaders instables et des criminels de guerre, tout en ignorant les victimes de nettoyages ethniques ou de guerres par procuration. Il masque des illusions, comme des « processus de paix » qui autorisent des fournitures d’armes massives ou des cessez-le-feu factices, risquant même des escalades nucléaires.


Une farce orwellienne : il est temps de supprimer cette illusion ?

Face à cette déchéance, il est temps de reconnaître que le Prix Nobel de la Paix n’a plus de crédibilité. Il n’est plus qu’un spectacle politique, une illusion qui perpétue des guerres sous le vernis de la vertu. Sa clairvoyance s’est évaporée, remplacée par une servilité aux élites qui contrôlent les médias, les institutions et les narratifs globaux. Des lois répressives qualifient toute critique d’antisémitisme, de complotisme, voire de fascisme pendant que des achats de plateformes numériques censurent les voix dissidentes, renforçant ce système orwellien.

Plutôt que de continuer cette mascarade, il serait plus honnête de l’abolir. Le monde n’a pas besoin de prix corrompus pour honorer la paix ; il a besoin d’actions concrètes contre les interventions impérialistes et les sanctions inhumaines. Tant que ce prix servira l’État profond, il restera un symbole d’hypocrisie, rappelant que dans notre ère, la « paix » n’est souvent que le nom donné à la domination.

https://multipol360.com/le-prix-nobel-de-la-paix-une-institution-devoyee-au-service-de-letat-profond/

 

octobre 04, 2025

Les accusations contre la Russie : une litanie de mensonges qui s’écroulent...

La flotte fantôme russe hante les fantasmes des dirigeants européens à la dérive

Nous pourrions en rire si ce n’était pas aussi désolant et humiliant pour le peuple français.

Le 2 octobre 2025, lors de la session plénière du Club de discussion international de Valdaï à Sotchi, Vladimir Poutine a lancé un avertissement cinglant à Emmanuel Macron, qualifiant la saisie d’un pétrolier par la marine française de « piraterie » et l’accusant d’utiliser la Russie comme bouc émissaire pour détourner l’attention des Français de leurs problèmes internes. Imitant théâtralement le président français, Vladimir Poutine a déclaré :

 


 

« En raison de la situation politique difficile pour les dirigeants français. Parce qu’ils n’ont aucun autre moyen de détourner l’attention de la population, des citoyens français, des problèmes complexes et difficiles à résoudre au sein de la République française. Il est donc très tentant de réorienter, comme je l’ai déjà évoqué pendant mon discours, l’attention ailleurs, provoquer les forces extérieures d’autres pays, en particulier la Russie, nous inciter à entreprendre des actions et dire aux Français : ‘Français, rassemblez-vous autour de moi, je vous mènerai à la victoire’, comme Napoléon. »

Cette parodie, largement relayée sur les réseaux sociaux, met en lumière une réalité : les accusations lancinantes contre la Russie s’additionnent, mais finissent par s’écrouler sous le poids de la vérité. Comme le dit l’adage, quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier – et elle finit toujours par arriver.

Cet épisode n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une série d’accusations stériles portées par l’Occident contre la Russie, souvent motivées par des agendas politiques internes plutôt que par des faits avérés. Dans cet article, nous examinerons comment ces allégations contre Moscou se révèlent infondées, avant de plonger dans la situation catastrophique de la France, croulant sous des problèmes internes exacerbés par l’Union européenne (UE), et dont Emmanuel Macron semble se désintéresser totalement. Enfin, nous conclurons sur la fuite en avant du président français vers l’international, aux côtés de sa « bande des quatre loosers » – Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz et Ursula von der Leyen – qui se ridiculisent jour après jour en se mêlant de ce qui ne les regarde pas, au détriment de leurs opinions publiques.

Les accusations contre la Russie : une litanie de mensonges qui s’écroulent

L’incident déclencheur de l’avertissement de Poutine est la saisie, le 1er octobre 2025, du pétrolier « Boracay » (également connu sous le nom de « Pushpa ») par la marine française au large des côtes atlantiques. Emmanuel Macron a personnellement lié ce navire à des survols de drones mystérieux au Danemark, le présentant comme faisant partie de la « flotte fantôme » russe, utilisée pour contourner les sanctions liées au conflit en Ukraine. Selon les autorités françaises, le Boracay aurait effectué des manœuvres suspectes près des eaux territoriales (donc en zone internationale), et sa présence près du Danemark coïncidait avec ces incidents de drones non identifiés.


Mais ces accusations, lancinantes et répétitives, s’avèrent stériles et fausses. D’abord, le navire bat pavillon béninois, non russe, et Vladimir Poutine a fermement nié tout lien avec la Russie, qualifiant l’arraisonnement français de violation du droit international. Malgré une enquête ouverte pour « délits maritimes » et des soupçons de « fautes très importantes », le pétrolier a été autorisé à reprendre la mer le 2 octobre, à peine cinq jours après son arraisonnement. Si les preuves étaient solides, pourquoi le libérer si vite ? Les « incohérences » invoquées par la France – comme des documents suspects ou des liens présumés avec des sanctions européennes – n’ont pas tenu face à l’examen, et le capitaine, initialement en garde à vue, n’a pas été poursuivi.

Cette affaire s’ajoute à une longue liste d’accusations contre la Russie qui s’effondrent. Souvenons-nous des allégations sur l’ingérence russe dans les élections occidentales, souvent basées sur des rapports flous et démentis ultérieurement. Ou encore les affirmations sur des cyberattaques russes, qui se révèlent fréquemment être l’œuvre de hackers indépendants (souvent ukrainiens). Ici, les drones au Danemark ? Aucune preuve concrète n’a émergé liant le Boracay à ces survols, et Poutine a ironiquement promis de « ne plus lancer de drones sur le Danemark », soulignant l’absurdité de l’accusation.

Ces attaques rhétoriques servent à unir les opinions publiques occidentales contre un « ennemi extérieur », mais elles s’écroulent invariablement sous le poids des faits.

La vérité, plus lente mais inexorable, révèle que ces provocations sont des diversions politiques, pas des menaces réelles.

La situation catastrophique de la France : un pays croulant sous les problèmes internes

Pendant que Macron joue les Napoléon modernes sur la scène internationale, la France sombre dans une crise profonde, exacerbée par les politiques de l’UE que le président défend ardemment. L’inflation galopante, l’insécurité rampante, l’absence de gouvernement stable et un parlement dysfonctionnel forment un cocktail explosif, dont Emmanuel Macron semble se désintéresser complètement, préférant les sommets européens aux réalités domestiques.

Commençons par l’inflation, qui ronge le pouvoir d’achat des Français. En septembre 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 1,2 % sur un an, après 0,9 % en août. Cela peut sembler modéré, mais dans le détail, les prix de l’alimentation ont grimpé de 1,7 %, et ceux des services de 2,4 %. Depuis 2022, les hausses cumulées dans l’alimentation dépassent les 20 % en grandes surfaces, selon des associations de consommateurs. L’énergie, bien qu’en baisse de 4,5 % en septembre (compensée par la hausse des taxes), reste volatile, impactée par les sanctions européennes contre la Russie – une politique soutenue par Macron et l’UE, qui a fait exploser les factures des ménages français. Résultat : des millions de Français peinent à boucler les fins de mois, avec une inflation ressentie bien plus élevée que les chiffres officiels.

L’UE, avec ses réglementations environnementales strictes et sa dépendance aux importations énergétiques, porte une grande responsabilité dans cette spirale, mais Macron, europhile convaincu, refuse d’envisager des réformes nationales prioritaires.

L’insécurité est un autre fléau qui mine la société française. Les chiffres du ministère de l’Intérieur pour 2025 sont alarmants : au premier semestre, les violences sexuelles et les homicides ont progressé, avec une hausse de 13 % des vols d’accessoires automobiles et une explosion générale de la délinquance. Entre juillet 2024 et juin 2025, les vols, violences et escroqueries ont touché plus de 107.000 victimes. Frédéric Lauze, secrétaire général du syndicat des commissaires de police, parle d’une « explosion de l’insécurité et de la violence », soulignant que sur 30-40 ans, la qualité de vie a baissé en raison de ces questions. L’UE, via ses politiques migratoires laxistes, contribue à cette insécurité, avec des flux non contrôlés qui exacerbent les tensions sociales.

Pourtant, Macron priorise les discours sur la « sécurité européenne » plutôt que des mesures concrètes pour protéger les Français.

Quant à l’absence de gouvernement, elle illustre le chaos politique. Nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, Sébastien Lecornu n’a toujours pas formé son équipe complète au 3 octobre, battant des records de vacance – plus de trois semaines sans gouvernement opérationnel. Cette « valse des premiers ministres » – Lecornu succédant à d’autres dans une instabilité chronique – reflète la crise politique depuis les élections de 2024. Lecornu risque de « sauter » bientôt : il a renoncé au 49-3 pour le budget 2026, un pari risqué face à des oppositions prêtes à censurer. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, pourrait ne pas être reconduit, symbolisant cette instabilité. Emmanuel Macron, architecte de cette confusion via ses dissolutions répétées, semble indifférent, focalisé sur l’international.

Enfin, le parlement est dysfonctionnel, incapable de jouer son rôle. Depuis la crise de 2024-2025, les blocages se multiplient : procédures accélérées, motions de censure, et un vote de confiance rejeté en septembre. L’opposition, y compris, est paralysée, avec des « malfaçons législatives » symptomatiques d’un dérèglement profond. L’UE, avec ses directives imposées, limite encore plus la souveraineté parlementaire, aggravant le sentiment d’impuissance.

 


 

La fuite de Macron et sa bande des quatre loosers

Face à ces défis internes, Macron fuit vers l’international, se réfugiant dans des alliances stériles. Avec Keir Starmer (Premier ministre britannique, approbation à -44 %), Friedrich Merz (chancelier allemand) et Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne), il forme une « bande des quatre loosers » qui se ridiculisent en s’ingérant dans des affaires comme l’Ukraine ou la Russie, au lieu de résoudre les crises domestiques. Macron, avec seulement 22 % d’opinions positives (78 % négatives), voit sa popularité plonger. Starmer et Merz subissent des chutes similaires, tandis que von der Leyen est critiquée pour son autoritarisme européen et échappe à des motions de censure grâce à la couardise et la collaboration active de traînes sabre qui seraient au chômage, s’ils n’étaient pas députés européens.

Ces leaders perdent leur opinion publique pour les mêmes raisons : ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas – comme arraisonner des navires sans preuves – et font n’importe quoi, ignorant totalement les priorités nationales. Poutine l’a bien compris : ces provocations masquent des faiblesses internes. La vérité finira par l’emporter, et ces accusations stériles contre les pays du sud global ne feront que précipiter leur chute. Mais tout de même, pauvre de nous Français !

https://multipol360.com/la-flotte-fantome-russe-hante-les-fantasmes-des-dirigeants-europeens-a-la-derive/

 

Le discours de Vladimir Poutine pour information...!

Poutine News !
 
Poutine sur le déclin de l'Europe :
 

 
« Même les intellectuels les plus libéraux de Russie, ceux qui passent la moitié de leur vie en Europe, me disent : « L’Europe que nous avons tant aimée, l’Europe que nous avons chérie, n’existe plus. »
Il affirme que la crise est plus profonde que la stagnation allemande ou la dette française.
Le véritable effondrement réside dans la perte d'identité de l'Europe : « L'immigration incontrôlée ronge l'Europe de l'intérieur… Sans fondements fondés sur des valeurs, l'Europe que nous aimions tous disparaîtra. »
 

Vladimir Poutine ironise sur Emmanuel Macron :
« Il crée des tensions à l’extérieur, cherche à provoquer la Russie, puis dit au peuple français :
“Rassemblez-vous derrière moi, je vous mènerai à la victoire comme Napoléon.” »
« La plupart des Européens ne comprennent pas pourquoi ils devraient craindre la Russie au point de devoir se serrer la ceinture et sacrifier leurs propres intérêts pour l’affronter. Pourtant, les élites dirigeantes continuent d’alimenter l’hystérie, affirmant qu’une guerre avec la Russie est imminente, répétant inlassablement cette absurdité, ce mantra.
Franchement, parfois, en les observant, j’ai l’impression qu’ils ne croient pas eux-mêmes à leurs propos. Ils semblent incapables de croire que la Russie pourrait attaquer l’OTAN. Pourtant, ils persuadent leur population de cette menace. Alors, qui sont ces gens ? Soit ils sont totalement incompétents s’ils croient à ces inepties, soit ils sont simplement malhonnêtes, car ils n’y croient pas eux-mêmes mais convainquent leur peuple du contraire.
Je voudrais simplement dire : calmez-vous, dormez sur vos deux oreilles et occupez-vous de vos problèmes. Regardez ce qui se passe dans les rues des villes européennes, ce qui arrive à l’économie, à l’industrie, à la culture et à l’identité européenne, avec des dettes colossales, une crise croissante des systèmes sociaux et de sécurité, des migrations incontrôlées et une montée de la violence » a-t-il déclaré.
 
 

Le discours de Vladimir Poutine au Club de Valdaï 2025 : Un manifeste pour un monde multipolaire

Le 2 octobre 2025, à Sotchi, en Russie, s’est tenue la 22e réunion annuelle du Club de discussion international de Valdaï, un forum influent qui rassemble experts, dirigeants et intellectuels pour débattre des affaires mondiales. Sous le thème « Le monde polycentrique : mode d’emploi », cette édition a été marquée par le discours de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, prononcé lors de la session plénière. Ce discours, suivi d’une longue séance de questions-réponses, a duré près de quatre heures et a été perçu comme un « manifeste culturel » et géopolitique, défendant la multipolarité face à ce que Poutine décrit comme les tentatives ratées d’hégémonie occidentale.

Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, les sanctions contre la Russie et les bouleversements mondiaux, Poutine a esquissé sa vision d’un ordre mondial plus démocratique, équilibré et respectueux des spécificités civilisationnelles.

Fondé en 2004, le Club de Valdaï tire son nom du lac Valdaï, près de Veliki Novgorod, où s’est tenue sa première réunion. Il est devenu un espace privilégié pour la Russie de s’adresser au monde, souvent utilisé par Vladimir Poutine pour exposer sa doctrine étrangère. Cette année, le rapport du club portait sur la multipolarité, un concept que Vladimir Poutine a développé comme une réponse inévitable à l’échec du modèle unipolaire dominé par l’Occident. Selon les analyses, ce discours reflète une Russie confiante, affirmant ses avancées militaires en Ukraine tout en appelant à des accords globaux sans soumission. Des observateurs comme ceux de l’European Council on Foreign Relations notent que Vladimir Poutine y a indiqué trois changements majeurs dans la politique russe envers l’Europe, vue comme l’« ennemi numéro un ». D’autres, comme le Moscow Times, soulignent son insistance sur la responsabilité européenne pour la paix en Ukraine.

Vladimir Poutine a commencé par souligner l’importance du forum : « Le Club de Valdaï a en effet réuni pour la 22e fois, et ces réunions sont devenues plus qu’une bonne tradition. Les discussions sur les plateformes de Valdaï offrent une opportunité unique d’évaluer la situation globale de manière impartiale et complète, de révéler les changements et de les comprendre. » Il a insisté sur le fait que le club permet de regarder au-delà du banal, en posant des questions non conventionnelles et en levant le voile sur l’avenir. Ce cadre introductif pose les bases d’une réflexion profonde sur les transformations radicales du monde, où « tout change rapidement, voire radicalement ».

La multipolarité : Une nouvelle ère démocratique et dynamique

Au cœur du discours se trouve la notion de multipolarité, décrite comme un phénomène qualitativement nouveau. Vladimir Poutine explique que le monde actuel offre un espace plus ouvert et créatif pour la politique étrangère : « Rien n’est prédéterminé ; les développements peuvent prendre différentes directions. Beaucoup dépend de la précision, de l’exactitude, de la cohérence et de la réflexion des actions de chaque participant à la communication internationale. » Cependant, il avertit que dans cet espace vaste, il est facile de se perdre, comme cela arrive souvent.

La multipolarité est dynamique, avec des changements rapides et imprévisibles : « Le changement se produit rapidement, parfois soudainement, presque du jour au lendemain. Il est difficile de s’y préparer et souvent impossible de le prédire. Il faut être prêt à réagir immédiatement, en temps réel. » Plus démocratique, elle ouvre des opportunités à un large éventail d’acteurs politiques et économiques. Vladimir Poutine affirme que jamais autant de pays n’ont eu la capacité ou l’ambition d’influencer les processus régionaux et globaux.

Les spécificités culturelles et civilisationnelles jouent un rôle croissant : « Il est nécessaire de chercher des points de contact et de convergence d’intérêts. Personne n’est prêt à jouer selon les règles fixées par quelqu’un d’autre, quelque part loin – comme un chansonnier bien connu chez nous l’a chanté, ‘au-delà des brumes’, ou au-delà des océans. » Les décisions ne peuvent être prises que sur la base d’accords satisfaisant toutes les parties ou la majorité écrasante, sinon il n’y aura pas de solution viable, seulement des phrases vides et un jeu d’ambitions stérile. L’harmonie et l’équilibre sont essentiels pour des résultats.

Paradoxalement, la multipolarité est une conséquence directe des tentatives d’établir une hégémonie mondiale :

« La multipolarité est devenue une conséquence directe des tentatives pour établir et préserver une hégémonie mondiale, une réponse du système international et de l’histoire elle-même au désir obsessionnel d’organiser tout le monde en une seule hiérarchie, avec les pays occidentaux au sommet.

L’échec d’une telle entreprise n’était qu’une question de temps. » Vladimir Poutine voit dans les BRICS+, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et d’autres associations des modèles de diplomatie du XXIe siècle, fonctionnant sans hiérarchie ni subordination, basés sur des accords mutuels et « pour elles-mêmes, pas contre quiconque ».

Ces structures représentent la « majorité mondiale » et favorisent la décolonisation. Comme l’analyse Novaya Gazeta, Vladimir Poutine présente une vision confiante d’un monde multipolaire où la Russie joue un rôle central, tout en avertissant l’Occident contre l’armement supplémentaire de l’Ukraine.

Critique de l’hégémonie occidentale et rôle des institutions globales

Vladimir Poutine critique sévèrement les tentatives occidentales d’imposer un ordre unipolaire.

Il rappelle que la Russie a tenté de rejoindre l’OTAN en 1954 et en 2000, mais a été rejetée :

« Notre pays, souhaitant éliminer les motifs de confrontation et créer un espace commun de sécurité, a été prêt deux fois à rejoindre l’OTAN. Les deux fois, nous avons été refusés. » Cela illustre, selon lui, l’arrogance de l’Occident, qui a succombé à la tentation du pouvoir absolu au lieu de bâtir un partenariat.

Le pic de puissance américaine coïncide avec ce moment, où les nations ont appris à se soumettre, même contre leurs intérêts. Mais cela n’a résolu aucun problème global ; au contraire, ils se multiplient. Les institutions comme l’ONU ont perdu de leur efficacité, et aucun État, même puissant, ne peut tout résoudre seul. Vladimir Poutine plaide pour un retour à la diplomatie classique, tenant compte des intérêts de tous, surtout en matière de sécurité indivisible :

« La sécurité de certains ne peut être assurée aux dépens des autres. Sinon, il n’y a pas de sécurité du tout – pour personne. »

Il met en avant les défis globaux – catastrophes naturelles, technologiques, sociaux – qui nécessitent des efforts conjoints sans préjugés idéologiques. « Il n’y a pas de réponses prêtes à l’emploi ici, mais je crois que pour résoudre les problèmes globaux, nous devons, d’abord, les aborder sans préconceptions idéologiques, sans le pathos didactique de ‘Je vais vous expliquer tout maintenant’. Deuxièmement, il est important de reconnaître que c’est une entreprise commune, indivisible, nécessitant les efforts conjoints de tous les pays et peuples. »

Le conflit en Ukraine : Un exemple tragique d’escalade occidentale

Vladimir Poutine qualifie le conflit en Ukraine d’exemple tragique causé par des décennies de promotion du nationalisme et du néo-nazisme, encouragées par l’Occident. L’OTAN a utilisé l’Ukraine comme une « arme destructrice » contre la Russie. Il regrette que le conflit n’ait pas été évité par des solutions collectives et remercie les BRICS, la Biélorussie, la Corée du Nord et les États arabes pour leurs efforts de médiation, blâmant une minorité européenne pour l’escalade.

« Nous sommes reconnaissants envers tous les pays qui ont fait des efforts sincères pour trouver une issue à cette situation ces dernières années. Cela inclut nos partenaires : les membres fondateurs des BRICS ; la Biélorussie et aussi, soit dit en passant, la Corée du Nord ; le monde arabe dans son ensemble, principalement les Émirats arabes unis, ainsi que de nombreux autres pays. »

Il affirme que la défaite stratégique de la Russie est « impossible » et met en avant les avancées militaires russes.

Dans le temps imparti aux questions/réponses, , il aborde les fournitures d’armes américaines comme les Tomahawk, qui ne changeraient pas l’équilibre mais marqueraient une nouvelle escalade. Il avertit contre les provocations : « Nous répondons vite. Ne provoquez pas. ».

Relations avec l’Occident : Europe et États-Unis

Vladimir Poutine critique les dirigeants européens pour créer un « ennemi imaginaire » en Russie afin de détourner l’attention de problèmes internes comme l’économie stagnante, la dette et la crise identitaire due à la migration. Il rejette les accusations d’agression contre l’OTAN comme du « nonsense » et met en garde contre la militarisation de l’Europe, comme l’ambition allemande d’avoir la plus puissante armée. « Nous ne pouvons tout simplement pas ignorer ce qui se passe. Nous n’avons pas le droit de le faire pour des raisons de sécurité. Je le répète, il s’agit de notre défense et notre sécurité. Par conséquent, nous surveillons de près la militarisation croissante de l’Europe. »

 

 

Pour les États-Unis, il note des désaccords mais apprécie leur approche directe. Il exprime le désir de restaurer des relations complètes : « La Russie se réserve aussi le droit d’être guidée par nos intérêts nationaux, l’un d’eux étant la restauration de relations complètes avec les États-Unis. » Il mentionne des échanges commerciaux persistants, comme l’uranium (800 millions de dollars en 2024), et soutient les efforts de Trump pour la paix à Gaza, à condition d’une solution à deux-États.

Aspects culturels et valeurs traditionnelles

Le discours est un « manifeste culturel », défendant les valeurs traditionnelles contre les politiques occidentales destructrices, comme les débats sur l’identité et la migration. Vladimir Poutine note que des Occidentaux fuient vers la Russie pour préserver ces valeurs : « Le terrorisme de genre contre les enfants ne convient pas à beaucoup, et ils cherchent des refuges sûrs, venant chez nous. Dieu voulant, nous les soutiendrons. » Il insiste sur le respect des traditions comme base des relations stables :

« Le respect des traditions est la première et la plus importante condition pour des relations internationales stables et pour résoudre les défis émergents. »

Il critique l’érosion des valeurs européennes : « L’UE est un puissant centre de notre civilisation, mais c’est aussi un centre qui s’estompe. La raison n’est pas seulement que l’Allemagne stagne… mais que les questions fondamentales liées à l’identité européenne disparaissent. Elles sont érodées de l’intérieur ; la migration incontrôlée fait cela. » Des intellectuels occidentaux lui disent : « L’Europe que nous aimions n’existe plus. »

La séance de questions-réponses : Approfondissements et avertissements

Lors des échanges, Vladimir Poutine aborde les relations russo-indiennes (sans tensions historiques), la possibilité d’une administration Trump pour résoudre l’Ukraine, et les attaques de drones ukrainiens sur Sotchi. Il réaffirme la résilience russe face aux sanctions :

« 30.000 sanctions ont échoué à isoler la Russie. »

Il critique les tarifs américains sur l’Inde, affirmant que l’Inde et la Chine ne se soumettront pas.

Il met en garde contre les menaces nucléaires, comme les attaques sur Zaporijjia, et vante l’armée russe comme la plus prête au combat, adaptant ses tactiques face à l’OTAN.

Réactions et analyses internationales

Le discours a suscité des réactions variées, soulignant le plus souvent, l’hystérie européenne et les avertissements contre la militarisation. Les médias occidentaux l’ignorent, malgré son focus sur les BRICS et la multipolarité. Certains analystes voient un durcissement envers l’Europe. Le Guardian rapporte que Vladimir Poutine rejette les craintes d’attaque sur l’OTAN et les qualifient d’absurdes.
Globalement, le discours renforce l’image d’une Russie résiliente, appelant à un ordre mondial inclusif.

Le discours de Vladimir Poutine au Valdaï 2025 est un appel à un monde multipolaire équilibré, critiquant l’hégémonie occidentale tout en tendant la main pour des accords mutuels. Face aux défis globaux, il insiste sur l’harmonie et le respect des civilisations. Alors que les tensions persistent, ce manifeste pourrait influencer les dynamiques futures, particulièrement avec les élections américaines et l’expansion des BRICS. La Russie, selon Vladimir Poutine, est prête pour ce travail commun.

https://multipol360.com/le-discours-de-vladimir-poutine-au-club-de-valdai-2025-un-manifeste-pour-un-monde-multipolaire/

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