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Le 18 septembre dernier, un évènement assez inattendu s’est produit sur le plateau de l’émission "On n’est pas couché".
Pour
la première fois sans doute depuis que le tandem de débat qui anime les
discussions avec les invités existe, ces derniers ont été remis à leur
place par un authentique intellectuel dont on ne peut que saluer
l'honnêteté et la rigueur intellectuelle qui a été la sienne au cours de
cet échange et qui, il faut bien le dire, aura laissé le binôme
totalement KO, comme on peut le voir ici et là.
Cet échange sur le plateau d'une émission du service public aura permis
une nouvelle fois de constater le fossé qui existe au sein de tendances
politiques pourtant plutôt similaires au sens large, entre les
exécutants du système médiatique et le dernier noyau d'authentiques
intellectuels français dont sans aucune hésitation, Michel Onfray fait
partie tout comme par exemple Éric Zemmour.
L'air totalement sonné, hagard même diront certains, de Léa Salamé ou
Yann Moix sur le plateau ce 18 septembre, ne peut pas ne pas nous
rappeler la puissance lourde des démonstrations "zemmouriennes" qui mainte
fois laissèrent les invités KO. Des états de fait traduisant l'écart
cosmique de niveau entre Michel et Éric, et ceux qui sont censés
analyser et évaluer leurs réflexions et leur production intellectuelle.
De gauche et de droite, Michel et Éric sont pourtant équipés d'un
logiciel de fonctionnement commun, logiciel les rapprochant sans doute
en réalité beaucoup plus que ne les éloignent leurs pourtant réelles
différences d'orientation politique.
Parmi ces points communs de fond et de forme on peut citer:
— Une authentique maîtrise du verbe.
— Une rhétorique axée sur la stratégie de vérité et l'analyse des faits.
— Une pensée authentiquement cartésienne et donc française.
— Une conscience nationale et/ou populaire affirmée.
— La profonde remise en question des élites politiques ou médiatiques.
— Le refus de cette insupportable menace permanente d'assimilation au Front national.
— La tentative de compréhension des éléments visiblement sur une longue durée historique.
— La tentative de résister à cette nouvelle dictature qu'est devenue
l'information de l'instantané, qui favorise l'émotion au détriment de la
réflexion.
A gauche, cette rupture est plus visible qu'à droite tant les 30
dernières années ont vu la totale victoire culturelle, morale et
politique de la culture initiée par mai 68, une prise de pouvoir qui
s'est affirmée au cours des années 1980. Une nouvelle gauche née sur les
cendres du parti communiste et qui au cours des décennies suivantes
s'est transformée en une nébuleuse sociale-démocrate sans idéologie et
dont les principaux représentants n'ont plus que pour compétence leur
aptitude à subsister au sein de la grande kermesse médiatique, cet
espace oligarchique transnational au sein duquel, fondamentalement, le
peuple n'existe pas, pas plus du reste que n'y existe la nation
française.
A ce titre et pour se convaincre de la dépendance des premiers envers les seconds, une lecture attentive des excellents dossiers de l'Observatoire des Journalistes et de l'information permet de mieux comprendre ces nouvelles interactions.
Les dynamiques qui ont pris naissance en amont de mai 68 et ont abouti à
ce Maïdan français avaient pour corolaire historique naturel
d'entraîner la disparition totale de l'ancienne gauche, que l'on peut
qualifier de plutôt nationale, populaire et cohérente. Une disparition
rendue nécessaire pour permettre la prise de pouvoir de cette Nouvelle
Gauche qui, sous couvert d'aspirations sociétales fort séduisantes et
d'une soi-disant sacro-sainte liberté individuelle, avait surtout pour
raison et finalité historique de s'accorder avec l'hyper économisme
dominateur et transnational.
L'histoire politique de notre pays de 1981 à 2015 n'aura finalement
été qu'une succession de trahisons et de reniements opérés par les
enfants de mai 68, ces libertaires capitalistes qui ont soutenu les
processus économiques destructeurs (pour le petit peuple) et parfois
antidémocratiques de la construction européenne, que l'on pense
respectivement à l'instauration de l'espace Schengen en 1995 ou au
référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Nul doute que pour
cette caste, l'entrée en vigueur du traité transatlantique soutenu par
tous les socialistes européens sera vraisemblablement un soulagement
mais aussi et surtout, au fond, un aboutissement.
De nombreux points communs avec notre classe politique, qui a au cours
des quatre dernières décennies évolué de telle façon que notre président
est devenu une sorte de VRP, et notre Assemblée nationale, chambre
d'enregistrement des décisions américaines. Un comble alors que la
France, en tant qu'Etat indépendant, devrait avoir à sa tête un
président qui ne pense qu'aux intérêts supérieurs de la nation et une
Assemblée qui valide les grandes directions insufflées par le chef de
l'Etat.
Pourtant, ici et là, de nouvelles dynamiques apparaissent. Les
Français sont visiblement de plus en plus nombreux à mesurer
l'incompétence de leur classe politique et à comprendre que la solution
ne viendra pas d'en haut mais d'en bas, du peuple. Nombreux sont ceux
qui envisagent désormais de nouvelles figures politiques issues pourquoi
pas de la société civile. De tels scénarios ont du reste déjà été
envisagés, que ce soit avec Michel Onfray et Éric Zemmour.
L'avenir pourrait-il voir l'émergence d'un gouvernement d'union nationale issu de la société civile?
7 commentaires:
Ce serait une idée ... qui ne fonctionne que si on n'exclut personne ... Du coup, pas sur que ca marche. Je vois mal le facteur poser sur le perron de l'Elysée avec Marine par exemple ... Ou Merluche faire la bise à Lagarde ... Mais bon ...
Pourquoi pas une gouvernance " minarchique " d'union européenne et au delà des Etats unis du Monde, comprenant non seulement ceux d'Amérique et d'Europe, mais aussi ceux de l'Onu, où l'Etat islamique n'est toujours pas représenté !
En résumé le Comité pour un parlement mondial souhaité depuis longtemps par OGE !
Beaucoup en rêve, mais je ne suis pas sûr que ce soit possible en France… Les gens sont trop jaloux, trop soucieux d'égalité et en fait trop égoïstes !!!
Ben non.
L'avenir pourrait surtout voir l'avènement de ce que on se passe de gouvernement ! Devoir écrire ça sur sur un groupe libéral me parait juste énorme ! Mais enfin, c'est quoi le libéralisme pour vous !
Un gouvernement? Pour faire quoi? L'ensemble des sociétés commerciales du monde entier ont des liens uniquement contractuels entre eux. Grace à ce seul outil juridique, et sans gouvernement, ces milliards de gens produisent, vendent, investissent, vivent chez eux et s'enrichissent.
Et l'Etat dans tout cela? L'Etat est inutile. Il est uniquement un obstacle, une nuisance, un coût, de production, que les entreprises parviennent à surmonter.
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