Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes ( notamment ou j'en étais l'administrateur), comme sur vos propres murs respectifs.
D'avance merci.
L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste.
N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/
Al,
PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC. Merci
Unpopular opinion : on vous raconte n'importe quoi à longueur de journée sur toutes les chaînes sur l'environnement et le climat. Et vous y croyez.
Donc petit thread sur toutes les bêtises diffusées ça et là, juste parce que ça me démange et même si personne ne m'écoute.
1. La déforestation.
Il y a plus de forêts aujourd'hui sur Terre qu'il y a 20 ans. Selon un rapport de la NASA, la Terre a gagné l'équivalent de l'Amazonie en surface forestière depuis l'an 2000.
2. Les glaciers.
Les glaces de l'Arctique sont certes moins grands qu'en 1979, mais plus grands que dans les années 1940. Tout simplement parce que les années 1970 ont été une période de refroidissement. Le Time titrait en 1977 "The Coming Ice Age".
3. Les ours polaires.
Animal-totem des catastrophistes du climat, on croyait l'ours polaire au bord de l'extinction. Sauf que la réalité, selon l'IUCN, c'est qu'il y avait plus d'ours polaires estimés en 2015 (28 500) qu'en 2005 (22 500).
4. Les Maldives submergées.
Le point culminant des Maldives est à 2,4m. S'il y a un pays menacé par la montée des eaux, c'est celui-là. Il y a 30 ans, on prédisait que les Maldives allaient couler. 30 ans plus tard, elles sont toujours là, intactes.
5. Tuvalu.
Un exemple, c'est insuffisant ? Prenons-en un autre. On disait Tuvalu, dans le Pacifique, en état de submersion. Or, il semblerait que Tuvalu non seulement soit toujours là, mais avec quelques km2 en plus...
6. La montée des eaux.
Plus généralement, les données sur la montée du niveau des océans sont stables. Certes, il y a une légère augmentation, mais pas plus que depuis les 2000 dernières années.
7. Les coraux en danger.
Autre symbole écologique, la fragilité des coraux a toujours été un sujet d'inquiétude. Manque de bol, encore une fois on s'est trompé : les coraux semblent en super forme en Jamaïque, à Hawaii, en Polynésie, aux Mariannes, etc.
8. Le peak oil.
Ce fameux peak oil, la pénurie de pétrole qu'on nous annonçait tant. Il fut repoussé éternellement : 1990, 200, 2004, 2010, etc. Et on ne l'a jamais vu arriver. Même Forbes reconnaît aujourd'hui que c'est du bullshit.
9. Enfin, le Climategate.
Celui-là, on l'oublie totalement. Plus personne n'en parle, évidemment : ça fait mauvais genre. Rappelons tout de même que la divulgation des fichiers du GIEC en 2009 a montré l'ampleur de la fraude sur les données climatiques.
Contrairement
aux prédictions alarmistes et aux modèles bidonnés basés sur la fausse
science du CO2, les glaciers américains du Glacier National Park
croissent de nouveau.
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Al,
Communiqué du Général (2s) Henri Roure –
Un putsch sans soldats
L’élection
présidentielle, qui a amené M. Macron à la présidence, est le fruit
vénéneux d’un déni de démocratie. Il s’agit d’une spoliation, résultat
d’un rejet masqué de l’idéal démocratique. La manipulation vient de
loin. Elle est probablement la forme la plus élaborée du coup d’État car
elle ne refuse pas le principe des élections sur lequel repose
l’expression de la volonté populaire, mais, sciemment - j’allais écrire
scientifiquement - elle pervertit, oriente, sculpte l’opinion publique.
Elle repose sur l’énorme puissance d’un système qui a l’ambition de
s’imposer au monde, à commencer par ce que nous appelons, aujourd’hui,
improprement, l’Occident. Ses moyens sont, à l’évidence, considérables.
Nous
sommes confrontés à un monstre que certains ont baptisé
l’internationalisme financier, ou l’ultra libéralisme, mais qui, en tout
état de cause, est intimement lié à la puissance étatsunienne. Il
s’agit de l’avatar le plus ingénieux de l’impérialisme étatsunien relayé
par son allié fidèle l’Union Européenne.
La
vraie démocratie est trop dangereuse pour la finance internationale,
car elle peut amener au pouvoir des personnes véritablement choisies par
le peuple avec des idées aussi saugrenues que la défense des intérêts
nationaux, la patrie, la protection sociale, la morale, l’éducation et
la culture, le service public ou encore l’État de droit. Ce risque ne
peut être accepté quand il s’agit de globaliser ou plus exactement
d’américaniser et de subordonner les peuples au puissant réseau
politico-bancaire piloté par Washington. Il est donc nécessaire de
tendre vers une pensée unique.
Difficile
cependant de s’affranchir des élections… Dès lors il faut les truquer à
l’aide de la désinformation aboutissant à la manipulation de l’opinion
publique ; c’est tellement plus simple et moins risqué puisque le
système est propriétaire des médias et des instituts de sondage et peut
s’appuyer sur quelques dirigeants, intellectuels ou bobos, bien placés
et convaincus. Il ne faut pas s’étonner, ainsi, de l’assassinat
politique de François Fillon, dont le programme trop judicieux et
national pouvait éloigner la France de cette subordination. L’astuce fut
de l’accuser de ce que l’immense majorité des parlementaires fait, en
toute légalité, mais qui, pour lui, fut présenté, dans un acharnement
médiatique sans limite, comme de la corruption. Aucun journaliste ne
s’éleva pour regarder les faits avec objectivité. Et pour cause, tous
dépendent du système…
Aude
Lancelin, ancienne rédactrice en chef adjointe de l’Obs le dit
clairement : « l’ensemble des médias est sous la coupe du CAC 40 ». En
association avec eux quelques juges haineux trop liés à un pouvoir
désireux de se survivre à lui-même et intimement impliqué dans le
réseau. La suite se présentait d’évidence. Face à un éclatement consommé
des partis traditionnels, résultat de primaires inspirées de la vision
étatsunienne de la sélection des candidats et inadaptées à la culture
politique française, un inconnu, issu directement du milieu bancaire, et
présentant l’image de la nouveauté, pu être propulsé dans le pseudo
débat. Le système, alors, n’a même pas cherché à se dissimuler sous les
atours d’une apparente objectivité. Les médias aux ordres n’eurent qu’à
relayer l’habituelle hystérie anti Front National en utilisant tous les
vieux procédés passant de l’association d’images aux citations hors
contexte et à l’insinuation. Il fallait faire « barrage » sans que
quiconque sache vraiment pourquoi, ou, plus justement, de crainte que le
constat devienne trop clair que ce parti avait récupéré les idées
gaullistes, imprudemment abandonnées par la droite classique.
Le
matraquage, cette fois, fit l’éloge du néophyte et, toute honte bue,
ceux qui auraient dû rester neutres ou au moins discrets, affirmèrent
péremptoirement qu’il fallait voter pour lui. Preuve suprême de cet
internationalisme bien loin d’être prolétarien, l’étatsunien Obama
apporta bruyamment son soutien, Merkel de même et l’inénarrable Junker
donna sa contribution. Des étrangers intervenaient dans une élection
française ! Personne n’y vit un scandale… Dans un panorama politique
trafiqué et disloqué, le banquier fut élu. Il le fut avec les voix
d’électeurs qui, par opposition, viscérale et entretenue, à l’autre
candidat, celui de la négation absolue de ce système, se sont piégés.
Comment faire désormais pour se séparer de celui qu’ils ont, de fait,
contribué fortement à porter à la magistrature suprême ?
Ajoutons
que l’opération était tellement bien montée que le nouveau président a
été élu alors que l’immense majorité du corps électoral lui était, sinon
hostile, du moins opposée. Qui le dit ? Regardons les chiffres sous un
angle particulier. La participation a été de 74,56% soit 25%
d’abstentions. Il y a eu 66% de suffrages exprimés, c’est à dire 34% de
nuls ou blancs. Si, à ce chiffre, nous ajoutons les 34% qui ont voté Le
Pen, nous constatons que 68% des personnes qui se sont déplacées
jusqu’aux urnes n’ont pas voté pour Macron. Dans cette élection,
nombreux sont ceux qui se sont abstenus par hostilité aux finalistes. En
minorant leur nombre parmi les non-votants, nous pouvons les estimer à 6
ou 7%. Ce qui fait un total intermédiaire voisin de 75% qui ont refusé
Macron. Si nous ajoutons à ce dernier chiffre ceux qui ont voté Macron
par opposition à le Pen, mais pas par adhésion à ses idées, nous
aboutissons, probablement, à 85% du corps électoral qui ne soutient pas
le nouvel « élu »
Le
nouveau président est peut-être légal aux termes de la Constitution,
mais illégitime au regard de la morale politique. Au bilan, Macron est
un usurpateur. En réalité, la démocratie française d’aujourd’hui n’est
qu’une dictature qui se déguise. Elle est devenue le pire des régimes
comme tous les autres. J’ose espérer que personne parmi ces profiteurs,
qui vont suivre Macron, ne proférera la moindre critique sur la façon
dont nos amis africains voient la démocratie…
Je ne suis donc pas en opposition mais en résistance, tout en sachant que le combat sera long et difficile. Je débute ma marche… Général Henri Roure Secrétaire national pour les questions de défense au CNIP (Centre National des Indépendant et Paysans)
Bizarre, bizarre,
Regardant
de temps en temps la télévision, j'avais vu la belle maison d'Emmanuel
MACRON au Touquet, juste après son élection, avec les drapeaux français
et européen au-dessus de la porte, le tout attirant la foule des
touristes . Par simple curiosité, j'ai été consulter la
déclaration de patrimoine du récipiendaire , déclaration à laquelle la
haute autorité n'avait trouvé aucune anomalie . On y
trouve beaucoup de choses et, en particulier, un emprunt de 350.000
francs (donc aux environs de 2001) et 64.155 francs d'intérêts
d'emprunt, l'emprunt étant destiné à financer des travaux dans un
immeuble situé à XXXXXX). Il doit y avoir un petit
oubli, car la maison du Touquet n'apparaît nulle part sur cette
déclaration, pas plus que l'immeuble ayant supporté les travaux. C'est
peut-être le même immeuble ...ou pas . Mais aussi, pourquoi cacher
l'adresse, puisque l'emprunt prouve qu'il existe ? Or, on sait que
les époux Macron sont mariés sous le régime de communauté légale et que
cet immeuble fait partie soit du patrimoine propre d'E. Macron, soit du
patrimoine de la communauté du couple ou de celui d'une société civile
immobilière , il aurait dû y figurer aux termes de la Loi. Alors?
Tout le monde peut commettre un oubli ou une erreur, errare humanum est , persevere diabolicum...
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Sommaire:
A) Hollande. L'état de siège et les pleins pouvoirs - Hervé LE BIDEAU - IHEDN
B) « Révélations sur le quinquennat » : quand le PS embellit le bilan de François Hollande - Adrien Sénécat - Le Monde
C) Chômage : le vrai bilan du quinquennat Hollande - Edouard Michon - Les Échos
D) Les 10 (plus ou moins) gros mensonges de Hollande dans l'Obs sur son bilan éco - Marc Landré - Le Figaro
E) Bilan d’un quinquennat: François Hollande est-il un vrai guerrier? - Michel Lhomme - Metamag
F) Le bilan caché de François Hollande - Claude Robert - son site via Contrepoints
A) Hollande. L'état de siège et les pleins pouvoirs .
Il ne se passe pas un jour où un attentat (ou tentative d'attentat) ne soit commis sur notreterritoire. Nous entrons dans une spirale de violence qui n'est pas sans rappeler celle qu'avait connu l'Algérie dans l'année 55/56 (une attentat par jour à Alger) et qui avait nécessité la proclamation de l'état de siège : subordination des pouvoirs de police à l'autorité militaire.
L'état de siège est détaillé dans l'article 36 de notre Constitution. Son application, contrairement à ce qu'a dit le chef de l’État à de nombreuses reprises, ne constitue pas un abandon de l'état de droit. On peut lui objecter que c'est son obstination à refuser d'appliquer les mesures prévues par la Constitution qui peut être interprété comme un non-respect de l'état de droit.
Enfin, lorsque l'impossibilité du fonctionnement normal des institutions est constatée, le chef de l’État peut s'approprier les pleins pouvoirs.
Jusqu'à présent François Hollande s'est contenté de la proclamation de l'état d'urgence, prolongé. Et, pour renforcer les moyens des forces de police et de gendarmerie, il a mis aux ordres du pouvoir civil des moyens militaires, ce qui n'est prévu par aucun article de la Constitution. Cela a conduit à la situation ubuesque qui s'est produite lors de la tuerie du Bataclan : un commissaire de police affrontant seul avec son simple pistolet les tueurs armés de kalachnikovs, tandis que des militaires de l'opération Sentinelle, équipés d'armes de guerre, étaient en faction à quelques dizaines de mètres, mais n'ont pas reçu l'ordre d'intervenir.
A ma connaissance, aucune enquête pour non-assistance à personne en danger n'a été ouverte, ni contre les autorités policières qui n'ont pas fait appel aux militaires, ni contre les membres de la hiérarchie militaire qui n'ont pas pris sur eux d'intervenir, sans ordre. Je le regrette, et j'en suis scandalisé. Pourquoi F. Hollande ne décrète-t-il pas la proclamation de l'état de siège ? a) aspect technique :
- la suppression du service militaire, la réduction de nos effectifs, et l'abandon des biens immobiliers de l'Armée, rendent impossible une mobilisation générale. Une mobilisation partielle aussi : la formation et l'instruction des conscrits demanderaient de longs mois de préparation … et ne pourraient être dispensées que par des engagés, au nombre déjà insuffisant pour faire face à leurs missions existantes, en OPEX et en maintien de l'ordre. Mobiliser, même partiellement, ne ferait qu'ajouter une crise d'effectifs à une pénurie d'effectifs.
- Les effectifs de l'armée de terre sont de 80.000. (ce sont les seuls qui comptent, car on ne peut pas intervenir contre les tueurs du Bataclan ou de la promenade des Anglais avec des avions et des bateaux). Ceux de la gendarmeries ont supérieurs à 120.000. Le renseignement humain et la maintien de l'ordre ainsi que la guérilla urbaine sont au cœur de la missions. Les forces de police (nationale, municipale et CRS) sont de l'ordre de 100.000. Elles partagent à peu près les mêmes aptitudes au maintien de l'ordre et au renseignement que les gendarmes. Enfin, outre leurs états-majors organiques, les deux formations peuvent recevoir l'appui des centres de gestion de crises départementaux et des moyens que ceux-ci sont habilités à mettre en œuvre (sécurité civile et services incendie principalement). - Techniquement, proclamer l'état de siège, ce serait mettre plus de 200.000 professionnels du maintien de l'ordre aux ordres d'une troupe de 10.000 hommes, qui ignore tout du problème, et qui n'est ni préparée ni équipée pour cela. b) aspect juridique :
La proclamation de l'état de siège change beaucoup de choses, car c'est l'autorité militaire qui décide des opérations. Dès lors, ce n'est plus la juridiction civile qui s'applique, mais les conventions de Genève. En particulier, l'ouverture du feu est autorisée contre tout adversaire identifiée comme tel, et qui s'oppose à l'action des forces armées, sans sommation. Les prisonniers ne sont plus l'objet de poursuites judiciaires. Ils sont rassemblés et gardés dans des camps de prisonniers. Leur sort est décidé par les autorités victorieuses à la fin du conflit (pour la petite histoire, en 1945, les USA ont vendu 5 dollars pièce à la France le million et demi de prisonniers allemands qu'ils avaient fait pendant la guerre). Les fuyards peuvent être abattus après sommation. c) aspect politique :
L'état de siège est décrété pour 12 jours. Sa prolongation est soumise à un vote favorable de l'Assemblée. Dans le contexte actuel, la majorité ne semble pas prête à accepter une réglementation, qui provoquera l'hostilité des « droits de l'hommistes ». Pour le reste, il est évident que la proclamation de l'état de siège donnerait aux forces de l'ordre des moyens susceptibles de tuer dans l’œuf l'insurrection qui est préparée par les extrémistes djihadistes. Quant aux problèmes techniques rencontrés (mettre les forces de police aux ordres des armées), ils sont facilement résolubles : il suffit de nommer un gendarme à la tête des forces armées. Quant aux prisonniers, avec un peu d'imagination, il est possible de trouver des solutions : par exemple les utiliser pendant quelques années dans des camps de travail, au profit des pays en voie de développement.
En résumé, ce qui empêche F. Hollande de mettre fin au terrorisme en décrétant l'état de siège, ce n'est ni l'aspect technique de cette mesure, ni son aspect juridique, mais uniquement son aspect politique. La solution des pleins pouvoirs :
C'est la plus intéressante. Le président reçoit les pleins pouvoirs lorsque les institutions de l’État ne peuvent plus fonctionner normalement. Il n'y a plus de limitations dans le temps, et toutes les élections sont suspendues durant toute la durée des pleins pouvoirs.
Or, en ne faisant rien (en ne décrétant pas l'état de siège), le président va laisser se multiplier les agressions et les attentats, jusqu'à ce que la population tout entière se révolte contre les djihadistes, mais aussi contre l'incurie de la classe politique. Et dans un moment d'émotion bien choisi (il y en aura plusieurs dans les mois qui viennent), il peut envisager de se faire remettre les pleins pouvoirs. Dans ce cas, plus de présidentielle, plus de législatives, et même plus de primaire de gauche ! François Hollande peut envisager de rester au pouvoir, jusqu'à ce que ses victoires contre les djihadistes lui permettent de se présenter à des présidentielles, dans des conditions favorables, à la date qu'il aura choisie. Et pour arriver à ce résultat, il suffit de ne rien faire. Conclusion :
La principale difficulté pour vaincre le terrorisme n'est ni d'ordre technique , ni juridique, mais politique. La solution pour y parvenir passe par la remise des pleins pouvoirs au chef de l'Etat. Il suffit d'attendre, qu'en réponse aux attentats, les manifestations populaires incitent la classe politique à cette solution. La date optimale à cette opération se situe à la fin janvier 2017. A cette époque, la primaire de droite aura fait ses ravages et celle de gauche n'aura pas encore eu lieu. Le sort de l’État est entre les mains des terroristes.
Hervé LE BIDEAU 20/10/2016
B) « Révélations sur le quinquennat » : quand le PS embellit le bilan de François Hollande
Une brochure distribuée par le Parti
socialiste depuis deux mois vante le bilan de François Hollande, au prix
de plusieurs fausses informations.
C’est un petit tract qui veut répondre aux critiques. Le Parti socialiste (PS) distribue depuis début juin un dépliant intitulé
« Révélations sur le quinquennat Hollande » qui présente l’action
gouvernementale depuis 2012 sous un jour favorable, vantant la gauche
qui « redresse le pays ». Nous l’avons épluché pour faire la part du vrai, du faux et des approximations.
CROISSANCE ET DÉFICIT : AMNÉSIE
Le tract du PS dit vrai sur un point : la croissance est repartie à la hausse en France
par rapport à une année 2012 quasi-nulle – soit + 0,2 % du produit
intérieur brut (PIB). Elle était même légèrement supérieure au 1,1 %
annoncé par le PS pour 2015 (+ 1,3 % selon les derniers chiffres de l’Insee). Le déficit, quant à lui, est effectivement passé de 4,8 % du PIB en 2012 à 3,5 % en 2015, toujours selon l’Insee.
Mais la gauche va un peu vite en écrivant que « l’objectif de 3 % [de déficit] en 2017 devrait être atteint ». Puisqu’il s’agit d’un bilan du quinquennat Hollande, il faut rappeler que pendant la campagne présidentielle, ce dernier promettait de ramener le déficit à 3 % dès 2013 et d’arriver à l’équilibre en 2017. Il tablait pour cela sur des prévisions de croissance très optimistes (+ 2 % et plus à partir de 2014), bien au-dessus de la réalité.
POUVOIR D’ACHAT : EXAGÉRATION
« 0,7 % en 2014 » et « 1,7 % en 2015 » de pouvoir d’achat en plus, vante le document. Signe que la situation financière des Français s’est améliorée d’année en année sous François Hollande ?
D’abord, il faut savoir que ces chiffres correspondent à l’évolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages (RDB) calculée par l’Insee, dont le chiffre pour 2015 a été légèrement revu à la baisse (+ 1,6 % au lieu de + 1,7 %).
La situation est en fait moins reluisante qu’annoncé, pour deux raisons :
Le document ne mentionne pas les années 2012 et 2013. Or, le RDB
a diminué sur ces deux années (respectivement − 0,9 % et − 0,4 %).
Depuis le 1er janvier 2012, le RDB n’a en fait augmenté que de 1 % environ.
Le RDB est un indicateur global, éloigné de la réalité des ménages (il ne tient par exemple par compte de l’évolution de la population). L’Insee propose donc plusieurs autres indicateurs comme le pouvoir d’achat par unité de consommation. Ce dernier « prend en compte à la fois l’évolution globale de la population et l’évolution des ménages », explique l’Insee dans sa notice sur ces statistiques. C’est-à-dire qu’il ramène le pouvoir d’achat à un niveau individuel.
Si l’on prend ce dernier indicateur, les chiffres sont inférieurs à
ceux annoncés : + 0,1 % en 2014 et + 1,1 % en 2015. Sur cet indicateur,
le pouvoir d’achat a au contraire baissé en France entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015 (− 1,3 %) et stagné depuis le 1er janvier 2013 (+ 0,2 %).
IMPÔTS : AMNÉSIE
« Les impôts ont baissé ». Le tract socialiste annonce « − 300 à − 1 200 euros » d’impôts pour 12 millions de Français depuis 2015. Un chiffre conforme à celui annoncé par le gouvernement sur son site, mais qui relève d’une présentation sélective des faits.
D’abord, si les ménages modestes ont bénéficié de baisses d’impôts ces dernières années, il ne faut pas oublier
qu’ils avaient aussi été touchés par les hausses d’impôts décidées au
début de quinquennat. Ainsi 1,35 million de foyers étaient par exemple devenus imposables en 2014.
L’Insee estime aussi que 19,2 millions de ménages ont vu leurs charges fiscales et sociales augmenter en 2014, contre 4,8 millions qui les ont vues diminuer.
De manière plus large, la part des prélèvements obligatoires (un
chiffre qui regroupe les différents impôts, taxes et cotisations) a
augmenté de 2012 (43,8 % du PIB) à 2014 (44,8 %), avant de baisser légèrement en 2015 (44,7 %), selon l’Insee.
Dans cet ensemble, la fiscalité des revenus des ménages a plutôt eu tendance à s’alourdir, contrairement à celles des entreprises. Les impôts n’ont donc pas diminué pour tout le monde, ce que le PS se garde bien de préciser.
CHÔMAGE : C’EST TROMPEUR
Si l’on se fie au bilan dressé par la gauche, on apprend qu’il y aurait eu « 1 million de chômeurs de plus en cinq ans » sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012, mais que « le chômage commence à baisser » sous François Hollande :
« Le chômage, notamment des jeunes, baisse de manière exceptionnelle en 2016. Il faut ainsi remonter à l’année 2000 pour retrouver une diminution aussi nette. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi
recule en mars de 1,7 % par rapport à février. Le taux de chômage
recule de 0,1 point sur trois mois. Il a encore baissé en avril de 1,7 %
pour les chômeurs sans activité. »
Le problème, c’est que cette série d’affirmations mélange des
chiffres difficilement comparables les uns aux autres. Reprenons-les un
par un. D’abord, il est juste de dire que le chômage a explosé sous Nicolas Sarkozy, de mai 2007 à mai 2012. Selon les statistiques mensuelles de Pôle emploi,
il y a effectivement eu 1,12 million de demandeurs d’emplois
supplémentaires en France métropolitaine si l’on additionne les
catégories A (sans activité) ainsi que B et C (temps partiels).
Ce que le tract ne dit pas, c’est que le même calcul donne un
résultat tout aussi mauvais pour François Hollande : entre mai 2012 et
juin 2016 (les derniers chiffres disponibles de Pôle emploi), il y a eu
environ 1,08 million de chômeurs supplémentaires dans les catégories A, B
et C confondues.
La gauche insiste néanmoins sur la tendance, qui serait désormais favorable à une reprise de l’emploi. Il faut alors distinguer deux choses :
Le taux de chômage trimestriel, qui est la part de la population active qui est au chômage, calculé par le Bureau international du travail (BIT). Il s’agit d’un pourcentage : « X % de la population active était au chômage en mars ».
Les statistiques mensuelles de Pôle Emploi sur le nombre de chômeurs par catégories. Il s’agit cette fois d’une valeur absolue : « Il y avait X millions de chômeurs en mars… »
Or, le document du PS mélange ces deux notions. Si l’on reprend les bons chiffres, on peut constater que :
Le taux de chômage au premier trimestre 2016 était de 9,9 %
selon le BIT. Un chiffre identique au trimestre précédent, mais
légèrement meilleur qu’un an auparavant (10,0 %). Les chiffres du deuxième trimestre, publiés le 18 août (soit deux mois après le tract) sont néanmoins meilleurs (9,6 %).
Le
taux de chômage des jeunes de 15 ans à 24 ans a augmenté au premier
trimestre 2016 par rapport à la fin 2015 (24,2 % contre 23,9 %).
Le
nombre de demandeurs d’emploi sans activité a effectivement baissé de
1,7 % en mars, mais seulement de 0,6 % en avril et pas de 1,7 % comme
l’affirme le document.
Enfin, les chiffres de Pôle emploi des mois de mai et juin, publiés
après la rédaction du tract, sont en hausse, aussi bien chez les
chômeurs sans activité que chez ceux à temps partiel. En juin, on ne
compte « que » 43 400 chômeurs des catégories A, B et C de moins par
rapport à décembre 2015. C’est toujours 24,7 % de plus qu’en mai 2012.
Là aussi, on peut cependant relever
quelques imprécisions entre promesses déjà tenues et en passe d’être
tenues. Ainsi, le complément familial des familles nombreuses n’a pas
augmenté de 50 % comme on peut le lire : il est passé de 166,18 euros à 219,13 euros depuis 2012 (+ 32 % environ), le PS a en fait présenté l’objectif de fin de mandat comme étant déjà atteint.
LE BILAN DE NICOLAS SARKOZY : PLUTÔT VRAI
La dernière page du document donne un état des lieux de « ce que la droite a laissé en 2012 », citant six exemples. Cinq d’entre eux sont corrects :
La dette publique a augmenté de « 612 milliards d’euros en cinq ans ».
Du deuxième trimestre de l’année 2007 au deuxième trimestre de l’année
2012, la dette publique française a en effet augmenté de
606,8 milliards, selon l’Insee.
24 taxes ont été créées de 2007 à 2012. C’est vrai : en voici la liste.
80 000 postes ont été supprimés en cinq ans dans l’éducation. C’est plutôt vrai. Tout personnels confondus, 104 360 postes ont été supprimés dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur entre 2006 et 2012, selon le ministère.
Si l’on tient compte uniquement des suppressions de postes décidées
sous Nicolas Sarkozy et que l’on exclut les postes créés en urgence à la
rentrée 2012 par la gauche, on arrive à une estimation d’environ 80 000
postes supprimés en cinq ans.
337 000 personnes supplémentaires sont « devenues pauvres ». C’est même plus : l’Insee comptait, en 2012, 412 000 personnes vivant sous le seuil de « grande pauvreté » (40 % du revenu médian) de plus qu’en 2007.
Un million de chômeurs supplémentaires se sont ajoutés aux listes de Pôle emploi. C’est vrai : selon les statistiques mensuelles de Pôle emploi,
il y a effectivement eu 1,12 million de demandeurs d’emploi
supplémentaires en France métropolitaine si l’on additionne les
catégories A, B et C.
Le dernier point évoqué est en revanche trompeur. On y lit que « 75 milliards » d’euros auraient été offerts en cinq ans comme « cadeaux fiscaux pour les plus riches ». Ces 75 milliards auxquels le tract fait référence regroupent en fait une série d’exonérations fiscales accordées sous Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, principalement via la loi TEPA (travail, emploi, pouvoir d’achat).
On y trouve, certes, des mesures qui profitaient directement aux contribuables aisés, comme le « bouclier fiscal ». Mais il y avait aussi des mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, la suppression de la taxe professionnelle ou la TVA à 5,5 % dans la restauration, destinées à soutenir les entreprises les emplois.
C) Chômage : le vrai bilan du quinquennat Hollande
Le président de
la République a tort de présenter l'inversion de la courbe du chômage
comme « un fait indiscutable ». Il s'agit avant tout d'un effet
statistique à court terme. La France compte 1,16 millions de demandeurs
d'emploi supplémentaires depuis son élection.
Le 29 juin 2016, dans un entretien aux « Echos », François Hollande déclarait : « Il y a bien une reprise en France et un début d'inversion de la courbe du chômage. C'est un fait indiscutable ».
La baisse du chômage fut non seulement une promesse du candidat
Hollande en 2012 mais surtout, dès 2013, une condition établie par le
président lui-même à une nouvelle candidature en 2017. A sept mois de
l'échéance présidentielle, il est intéressant – et nécessaire – de se
pencher sur « ce fait indiscutable » et d’établir un bilan du quinquennat sur le front de l’emploi.
Pire que Nicolas Sarkozy
Petit
rappel historique. Le quinquennat de Jacques Chirac (2002-2007),
profitant d’un environnement économique plutôt favorable, connût une
légère décrue de l’ordre de 4.000 chômeurs (catégories A, B et C) de
moins par mois en moyenne. Cette décrue se poursuivit les premiers mois
du quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012) jusqu’à l’été 2008, quand
la crise éclata et fit exploser le chômage. Par conséquent, son bilan
est lourd : plus de 18.700 chômeurs de plus en moyenne par mois.
Mais
François Hollande obtient un résultat plus mauvais encore, avec en
moyenne plus de 22.700 chômeurs supplémentaires par mois… Résultat :
alors qu’il lui reste encore sept mois à l’Elysée, le président de la
République a déjà dépassé son prédécesseur en nombre de chômeurs (1,16
millions en août 2016 contre 1,12 sur cinq ans pour Nicolas Sarkozy).
Très loin de l'Allemagne
Si
le président fait moins bien que son prédécesseur, dont les résultats
n’étaient pourtant déjà pas bons, son bilan ne soutient pas la
comparaison avec celui de l’Allemagne, pays comparable par son modèle
économique, par la taille de son marché du travail et par le revenu par
habitant. En 2015, la France affichait un taux de chômage plus de deux
fois plus élevé qu’en Allemagne (10,4% contre 4,6%) et un taux de
chômage des jeunes plus de trois fois plus élevé (25,1% contre 7,3%).
L’Allemagne dispose depuis janviers 2015 d’un salaire minimum légèrement
supérieur et la main-d’oeuvre y est légèrement moins chère que chez
nous…
Il faut pourtant rappeler
qu’en 2005, le taux de chômage allemand s’élevait à 11,3%, supérieur de
2,3 point à celui de la France. Mais les réformes entreprises au début
des années 2000 ont profondément transformé le marché du travail, avec
des résultats impressionnants en quelques années. Force est de constater
que François Hollande n’a pas su tirer la leçon de ce brillant exemple.
Des réformes, mais peu d'effets sur l'emploi
Pourtant
depuis 2012, l’exécutif n’est pas resté inactif et a pris de nombreuses
mesures dont on peut évaluer aujourd’hui les résultats : citons les
emplois d’avenir, le CICE, la loi de sécurisation de l’emploi, les
contrats de générations ( un énorme flop, selon la Cour des comptes ), le plan de formation de 500.000 demandeurs d’emplois supplémentaires et la loi Travail
. L’analyse révèle qu’aucun de ces dispositifs n’a permis de changer la
donne sur le marché du travail. La plupart a consisté à créer des
emplois aidés à grand renfort d’argent public et sans garantie pour
l’emploi à long terme.
Rappelons que France Stratégie a ainsi considéré que, si le CICE a pu conduire à « une amélioration sensible des marges des entreprises »,
il n’a pas eu d’impact sur l’investissement et très peu sur l’emploi ;
que la Cour des comptes a jugé l’effet des contrats de génération sur le
chômage « quasiment négligeable » ; et que l’économiste
Pierre Cahuc a affirmé que le plan de formation de 500.000 demandeurs
d’emplois, annoncé en janvier dernier, n’avait « pas grand sens »…
Pas de vraie amélioration
Les
mesures prises traduisent surtout une volonté de diminuer les
statistiques du chômage à court terme – ainsi le plan de formation des
demandeurs d’emplois de janvier va entraîner un transfert massif des
chômeurs de catégorie A, B et C vers la catégorie D qui regroupe les
personnes en formation. Dans ce contexte, qu’on ne s’y trompe pas : une
amélioration des chiffres du chômage au deuxième semestre 2016
traduirait plutôt un effet statistique à court terme qu’une réelle
amélioration de la situation.
Au final, alors que François Hollande affirme comme un « fait indiscutable »
que la situation s’améliore, son vrai bilan est, à ce jour, une hausse
de 1 160 300 demandeurs d’emploi depuis mai 2012. L’inversion de la
courbe du chômage n’est pas pour demain et l’échec des politiques menées
en matière d’emploi est désormais flagrant. A sept mois de l’échéance
présidentielle, ce bilan pèsera lourd, très lourd…
Edouard Michon - Chercheur associé à l'Institut Thomas More
D) Les 10 (plus ou moins) gros mensonges de Hollande dans l'Obs sur son bilan éco
Lors de son interview jeudi à
l'hebdomadaire de gauche, le président a présenté un bilan économique et
social des quatre premières années du quinquennat gonflé à l'hélium,
multipliant les inexactitudes, les erreurs, les omissions et les
contre-vérités. Démonstration.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même, dit l'adage. François Hollande
ne le sait que trop. C'est pourquoi il a décidé de faire lui-même le
bilan économique et social des quatre premières années de son
quinquennat, lors du long entretien qu'il a accordé cette semaine à L'Obs et intitulé «Je suis prêt».
Dans les premières pages, le chef de l'État revient sur tout un tas de
sujet (retraite, santé, déficit, chômage...). Et, le moins que l'on
puisse dire, c'est que plus c'est gros plus ça passe. Le président de la
République déroule un argumentaire -des éléments de langage, comme on
dit- bourré d'approximations, d'inexactitudes, d'omissions et même de
contre-vérités, pour ne pas dire mensonges pour mieux enjoliver son
bilan. Et ce, sans être contredit. La preuve par 10 exclamations
présidentielles, sur les premières pages de l'interview.
Ici, François Hollande reprend le discours ambiant depuis 15 jours selon lequel, dixit Marisol Touraine, sa ministre des Affaires sociales depuis le début du quinquennat, «la gauche a sauvé la Sécu»
après avoir fait disparaître, au prix «de réformes de structure,
parfois difficiles», les déficits abyssaux hérités par la droite. La
réalité est un peu plus complexe. Les malades le savent d'ailleurs bien:
être en rémission ne veut pas pour autant dire que l'on est guéri. Si
l'on ne peut contester le redressement des comptes sociaux (le
gouvernement vend à l'opinion un déficit du régime général de 400
millions en 2017), il est en revanche plus hasardeux de considérer que
tous les problèmes sont réglés. D'abord, le rétablissement des comptes a
été rendu possible au prix d'un certain nombre d'artifices comptables.
Ainsi, comme le dénonce la Cour des comptes,
700 millions d'euros de rentrée exceptionnelle de CSG ont été
enregistrés à tort en 2016 dans les recettes de l'Assurance maladie.
Pis, le déficit de la branche retraite a été siphonné pour alimenter
celui du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) -qui finance le minimum
vieillesse ou les cotisations retraite des chômeurs- dont le trou
dépasse, bon an mal an, les 4 milliards d'euros. Quant aux dépenses de
santé, le comité d'alerte chargé d'informer le gouvernement en cas de
risque de dérapage vient de tirer la sonnette d'alarme.
Là encore, le chef de l'État
confond désir (la prévision du gouvernement pour 2017) et réalité (ce
que sera le déficit en exécution). Car tout le monde, à commencer par le
Haut conseil aux finances publiques (HCFP), l'organisme indépendant
chargé d'examiner la véracité des prévisions gouvernementales et présidé
par Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, juge
bidonné l'objectif affiché par l'exécutif dans le budget 2017. Un déficit inférieur
à 3%? «Improbable» et «incertain», juge ainsi le HCFP. L'hypothèse de
1,5% de croissance arrêtée? «Un peu élevée au regard des informations
connues à ce jour», ajoute-t-il. La prévision de 1,6 milliard
d'économies dans l'assurance-chômage?
«Irréaliste», tranche-t-il, n'osant pas aller jusqu'à qualifier le
PLF2017 d'insincère, qualificatif que seul le conseil constitutionnel
peut utiliser.
C'est probablement l'un des plus
gros bobards du président, qui mélange tout et fait preuve de beaucoup
d'approximations. Tout d'abord, le chiffre de 500.000 ne correspond pas
au nombre de bénéficiaires de l'élargissement en 2012 de la mesure des
carrières longues -qui permet à des salariés ayant commencé à cotiser
jeune (avant 18 ans) et disposant de tous leurs trimestres sans avoir
l'âge légal de partir en retraite-
de cesser leur activité. Le nombre de personnes en cessation précoce
d'activité est en réalité de 260.000 en 2016, avec un pic prévu à
300.000 l'année prochaine. Non, le chiffre de 500.000 mis en avant par
le chef de l'État correspond au nombre de salariés qui ont bénéficié en
2015 des premiers «points pénibilité»
après l'entrée en application des quatre premiers critères d'exposition
à un risque. Ensuite, il ne faut pas (encore) cotiser 42 années de
cotisation pour pouvoir partir en retraite. Pour l'heure, le compteur
est bloqué à 41,5 années jusqu'en 2020 et ce n'est qu'ensuite, depuis de
la réforme Touraine de 2014, que la durée de cotisations nécessaire
pour prétendre à une retraite à taux plein augmentera, pour atteindre
43,5 années en 2035. Enfin, l'âge légal de départ à la retraite n'est
pas (encore) de 62 ans. Le relèvement de deux ans, voté en 2010, aura
été progressif et on arrivera aux 62 ans en 2017.
Faux. La prise en compte de la pénibilité,
votée lors de la loi Touraine de 2014, n'a aucun impact sur le montant
des pensions de retraite. Les 10 critères d'exposition au risque (les 4
premiers sont entrés en vigueur le 1er janvier 2015 et les six autres le
1er juillet 2016) permettent aux salariés de cumuler les points qui
ouvriront droit, à terme, à des formations -les 20 premiers points sont
forcément utilisables en formation-, à des aménagements de temps de
travail (temps partiels) en fin de carrière, voire à des départs
anticipés. Mais nullement à une hausse de la pension. Et si intégration
il y a, elle serait plutôt à la baisse car les bénéficiaires pourraient
supporter une décote sur leur niveau de pension pour départ précoce.
Là encore, le président prend ses désirs pour des réalités. La complémentaire santé
a été généralisée cette année en entreprise, les employeurs devant
obligatoirement proposer une couverture en interne. Mais les salariés
sont encore libres de la refuser, surtout s'ils en possèdent déjà une , à
titre personnel, plus avantageuse. Elle ne le sera pas non plus pour
les retraités l'année prochaine, ces derniers bénéficieront de la
possibilité de souscrire à des contrats seniors homologués par l'État à
des tarifs préférentiels mais avec une couverture minimaliste.
C'est vrai, mais seulement à ce
stade pour les femmes enceintes et les malades en ALD (affection longue
durée). La généralisation du tiers payant
chez les médecins, qui était l'un des points majeurs de la loi Touraine
en 2015, a été de surcroît partiellement retoquée par le conseil
constitutionnel pour la partie complémentaire, mais pas pour la part
assurance maladie. Autant dire que la généralisation, vendue comme une
grande avancée sociale du quinquennat, sera loin d'être une réalité pour
tous les Français à la fin du quinquennat.
Effectivement, le gouvernement a créé dans la loi Rebsamen de 2015 le compte personnel d'activité
(CPA) qui doit, comme le dit le gouvernement, «préfigurer la protection
sociale de demain, permettre à chacun de construire son parcours
professionnel ainsi que la création d'un droit universel à la
formation». Mais pour l'heure, c'est une coquille vide qui regroupe
seulement quelques droits à la formation et d'engagement citoyen. Et
donc très loin du «progrès social considérable» dont parle le
gouvernement à tout bout de champ, même si le décret définissant les
modalités d'utilisation du compte personnel de formation (CPF) pour les
salariés non diplômés et les créateurs d'entreprises, lorsque le CPF
sera intégré au CPA au 1er janvier 2017, a été publié ce vendredi au
Journal Officiel.
Là, le président est très précis
dans la chronologie. Il justifie son reniement à renégocier le traité
budgétaire en juin 2012 juste après son élection par l'ajout d'un volet
croissance et investissement de 100 milliards d'euros au niveau européen
et par le report concomitant de l'objectif sous la barre des 3% de
déficit pour 2017. C'est inexact. François Hollande a obtenu au cours du
quinquennat deux reports successifs de deux ans: le premier en 2013
pour 2015, et le second en 2015 pour 2017. Et ce, en promettant contre
l'évidence jusqu'au dernier moment que son engagement européen serait
tenu.
Dans cette partie consacrée à la
politique de compétitivité du gouvernement, lancée à partir de 2012
avec la mise en œuvre du CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi) puis
prolongée en 2014 par le pacte de responsabilité, François Hollande
fait un trop rapide raccourci. Il assimile en effet le CICE à
une baisse de charges alors que c'est un crédit d'impôt sur les
sociétés. Si l'objectif est le même (baisser le coût du travail), le
véhicule utilisé n'est pas neutre et a un impact différencié sur le
budget de l'État. Une baisse de cotisation -on peut au passage noter que
le président emprunte les mots de la droite: il parle de charges et non
de cotisations, ce qui ne va pas manquer de faire hurler les syndicats
et la gauche passéiste- en année n a des répercussions en année n,
l'État étant obligé de compenser les baisses de recettes de cotisations à
la Sécu. Alors qu'un crédit d'impôt s'impute en année n+1 dans les
recettes de l'État. Et c'est d'ailleurs pour cette seule raison que le
choix de passer par un crédit d'impôt a été arrêté en 2012. Pour que le
coût (porté à 24 milliards en 2017) ne pèse pas sur les comptes en 2013,
année où la France devait repasser sous la barre des 3% de déficit...
Là encore, le président joue avec les faits lorsqu'il évoque la TVA sociale
mise en œuvre à la fin du quinquennat précédent par Nicolas Sarkozy.
S'il est vrai que cette thématique est arrivée tard et en pleine
campagne électorale -elle avait été écartée en 2007 après que Jean-Louis
Borloo avait vendu la mèche un peu trop tôt pendant la campagne des
Législatives, provoquant la défaite d'une 50aine de candidats de
droite-, elle a été votée par le Parlement au printemps 2012 pour une
application à l'automne de la même année, soit après l'élection
présidentielle. Et si la TVA n'a effectivement pas été mise en œuvre,
c'est parce que François Hollande a défait ce que la majorité précédente
avait décidé. Et ce, pour augmenter lui-même la TVA de 7 milliards au 1er janvier 2014, pour financer une partie du CICE...
E) Bilan d’un quinquennat: François Hollande est-il un vrai guerrier?
Indéniablement, il y a eu un tournant guerrier de la présidence de
François Hollande. Tout semble avoir commencé par l’intervention tardive
au Mali qui ne fut décidée que pour des raisons de basse politique .
Ensuite, il y a l’alignement total sur la politique étrangère US. Du
coup, la question doit être posée : Hollande représente-t-il un
néo-conservatisme à la française ? La posture de Laurent Fabius comme
celle de Nicolas Sarkozy sont toutes aussi emblématiques comme le sera
demain celle d’Alain Juppé. Toute la classe politique professionnelle
française est atlantiste souvent formée par les colloques des Young
Leaders. Mais François Hollande n’a pas non plus cessé de ménager les
intérêts diplomatiques et stratégiques des pays du Golfe (Qatar et
Arabie Saoudite) qui sont en fait ses principaux créditeurs.
Plus officiellement la France met en avant à l’international la
générosité humanitaire de la défense des droits de l’Homme, manifestée
en particulier par l’attitude intransigeante en Syrie face à Bachar
el-Assad. Mais cette feinte politique ne cache en réalité rien d’autre
qu’un alignement sur le grand Israël. Jamais le Président français ne
s’est soucié des conséquences d’une politique internationale alignée sur
des intérêts qui sont pourtant en contradiction flagrante avec la
nouvelle composition ethnique de la France, ses 8 millions de musulmans
recensés ou sa position géographique, l’Eurasie. Jamais il n’y eut dans
la politique internationale française une dimension proprement
européenne, une vision européenne autre que celle de l’administration
soft de l’Union Européenne.
En fait, Hollande ne s’est jamais vraiment intéressé à l’Europe.
Hollande n’a pas de culture stratégique, il est resté un pur produit de
l’énarchie administrative. Il n’a d’ailleurs jamais eu un intérêt
particulier pour les questions internationales mais par défaut et bon
calcul tacticien de militant de parti, il est devenu président.
Mitterrand s’en est retourné dans sa tombe ! Il aura ainsi accueilli et
trouvé dans la chose militaire le moyen de l’action et de l’efficacité.
Les guerres extérieures de François Hollande, la rhétorique de guerre
à la fin de son mandat avec Manuel Valls ont-elles été sans doute
pour lui un moyen de se reconstruire, de refonder une image
présidentielle. Pour construire cette politique étrangère , il s’est
rapproché d’hommes de confiance compétents dans le domaine militaire
comme Jean-Yves Le Drian ou le général Puga son chef d’état-major
particulier. Il faut reconnaître néanmoins que François Hollande s’est
intéressé d’ailleurs assez tôt aux rapports des services, chose rare
comparée à ses prédécesseurs (Jean-David Lévitte par exemple
verrouillait tout) et qu’assez rapidement, il a pris conscience de la
continuité entre les opérations (Mali, Somalie, opération Barkhane au
Sahel, opération Chamal en Irak-Syrie) et la question terroriste
intérieure qui a mutée brutalement au cours de son mandat.
Quel est le défaut d’une telle politique ?
Le court terme ? Certes mais surtout le fait de ne définir de la
politique extérieure de la France que ce qui rapportera en politique
intérieure. On nous dira certainement qu’il en a toujours été ainsi.
Mais il y a aussi une manière intelligente de le faire. Hollande fait
donc la guerre mais sans aucune stratégie d’ensemble. Aussi est-il même
capable d’être belliqueux, d’aller plus loin que ses alliés et d’en
appeler contre la Syrie par exemple à la guerre totale.
Au plus haut niveau de l’Etat, il n’y a en réalité ni corps de
doctrine, ni vision, ni anticipation, ni projet. Il faut à la France une
stratégie qui ne peut être que celle d’une Europe de la puissance
On le sait, le bilan économique et sécuritaire de F. Hollande est particulièrement sombre. La comparaison de l’évolution du taux de chômage, du taux de croissance et du niveau de la dette publique avec le reste de l’Europe montre un décrochage exclusivement français.
Parce qu’il est unique et régulier depuis plus de deux ans,
et qu’il s’est donc produit malgré l’environnement immédiat, ce
décrochage constitue la signature incontestable des mauvais choix et des
entêtements idéologiques du gouvernement socialiste. Quant au domaine
sécuritaire, le résultat est effroyable, avec un nombre de victimes du terrorisme sur le territoire national tout simplement inimaginable.
Pour autant, les conséquences néfastes de cette parenthèse
socialiste ne s’arrêtent pas aux seuls constats chiffrés. C’est même
probablement dans le domaine symbolique et moral que les dégâts seront
les plus dramatiques, avec rien moins que :
la décrédibilisation de la fonction présidentielle
la déconsidération de l’action politique
la dévalorisation de la justice, de la police et de l’éducation nationale
le discrédit du libéralisme et la consolidation du mythe étatique
l’essor du populisme
Décrédibilisation de la fonction présidentielle
Outre cette incapacité à agir et à prendre des risques (l’un
ne va pas sans l’autre), F. Hollande aura saccagé le statut de la
fonction présidentielle sans doute encore plus violemment que ne l’aura
fait son prédécesseur. Contrairement à ce que l’on peut supposer de
prime abord, l’épisode des rendez-vous galants chez l’actrice Julie Gayet n’a rien d’anodin.
Comment justifier en effet qu’un Président qui, à l’Élysée,
passe ses journées à ne pas prendre de décisions efficaces, voire à ne
pas prendre de décisions tout court, puisse s’en aller discrètement le
soir se délasser à quelques pas de là avec une jeune et jolie actrice ?
Passe encore d’un Président efficace et consciencieux. Mais d’un
Président qui accumule les contre-performances ? Ne devrait-il pas
travailler jour et nuit jusqu’à ce qu’il soit digne de sa position ?
Existe-t-il quelque chose de plus important, lorsque l’on dirige un pays
en recul, que de s’atteler à son redressement ? Comment le Président
trouve-t-il le temps de s’amuser ?
Pendant cet épisode affriolant, sur CNN (chaîne à l’audience mondiale), F. Hollande a été tristement comparé à un « Berlusconi sans les compétences ».
Bien évidemment, la vie privée ne nous regarde pas. Sauf lorsque
celle-ci se trouve en incompatibilité avec la fonction et les
circonstances publiques. Et dans ce cas, c’est le bashing assuré !
Pourtant, certains agissements ayant trait à son métier même
de Président ont créé des torts encore plus gravissimes. Lorsque par
exemple à des journalistes qui lui demandaient si la mesure qu’il
présentait n’allait pas s’avérer ruineuse, il avait benoîtement
répondu : « cela ne coûte rien , c’est l’État qui paie ».
Tout d’un coup, une partie de la population s’est ainsi rendu compte
que notre pays avait à son sommet un personnage inconséquent. Une prise
de conscience encore plus terrible s’est alors imposée, douloureuse et
même déprimante : la France est une démocratie d’opérette puisque
n’importe qui peut en devenir le Président.
Le fait que F. Hollande court derrière les faits divers et
en devienne le porte-parole presque officiel (accident de la
Germanwings, sinistres en France ou à l’étranger, funérailles de
personnages célèbres, attentats, Coupe d’Europe de foot,
Jeux Olympiques…), comme s’il recherchait coûte que coûte des occasions
pour se mettre en avant, n’aura fait qu’accentuer cette étrange
impression d’avoir au sommet de l’État une espèce de pantin sans
aptitude ni conviction. Forcément, l’effet est désastreux sur le statut
même de la fonction présidentielle.
Déconsidération de l’action politique
Sans doute F. Hollande n’imaginait pas à quel point son mensonge, lorsqu’il avait affirmé sur la chaîne télévisée d’État : « nous avons bien redressé le pays en quatre ans », pouvait être dramatique sur les consciences. Chez les Français en difficulté, cela a naturellement tourné à l’écœurement.
Les pressions visant à montrer des policiers sur les photos
post attentats de Nice sont du même genre, et trahissent un immense
mépris du peuple par nos élites actuelles. Pire encore, elles
dissimulent très mal leur souci de masquer leur impuissance. Alors,
comment attribuer le moindre crédit à l’action politique ? Faut-il
s’étonner que de plus en plus d’électeurs soient persuadés de
l’inutilité du gouvernement, et pire encore, des élections ? La classe
politique est endogame. Elle s’est installée au pouvoir. Elle est
inopérante, mais indélogeable. Telles sont les croyances qui se sont
calcifiées dans l’esprit de bon nombre de Français. Du point de vue de
la vie de la cité, tout cela s’annonce délétère.
Dévalorisation de la Justice, de la Police et de l’Éducation Nationale
Un gouvernement dont le premier réflexe, la première
obsession semble être de ne surtout pas stigmatiser les coupables, de
masquer les fautifs afin d’éviter tout amalgame, d’accuser les victimes
(pour peu qu’elles ressemblent à des blancs chrétiens français de souche
de droite) plutôt que les bourreaux (pour peu qu’ils appartiennent au
clan opposé, celui du Bien) décrédibilise totalement les institutions
telles que la Justice et la Police.
D’ailleurs, en dépit d’un État d’Urgence décrété de façon
tonitruante, tout le monde s’est rendu à l’évidence : non seulement la
sécurité n’est pas assurée sur notre territoire, mais l’État n’a plus
aucune autorité. Les extrémistes de Nuit debout n’ont-ils
pas saccagé la place de la République à Paris pendant des semaines, en
toute impunité ? La CGT (qui ne représente que 3% des travailleurs,
majoritairement protégés) n’a-t-elle pas bloqué le pays plusieurs
jours ? Les manifestants contre l’aéroport de Notre Dame des Landes
n’ont-ils pas bravé les lois et les décisions politiques ? À l’inverse, la police n’a-t-elle pas blessé des parents d’élèves pour stopper net une manifestation pacifique (en présence des enfants) dans une école primaire ?
Il en est de même lorsque l’Éducation Nationale, au nom
pourtant de l’égalitarisme, dilue les filières les plus élitistes. Ou
pire encore, lorsque notre Ministre de l’Éducation et notre Premier
Ministre, dans un élan commun de bigoterie gauchiste, érigent en exemple
culturel un certain Jamel Debouze… Avec de telles saillies, force est
de constater que l’institution se saborde de manière parfaitement
efficace.
À tel point que les Français informés (ceux qui en
particulier nourrissent des ambitions pour leurs rejetons) se demandent
quel est son véritable objectif. Pourquoi s’acharner sur le latin,
l’allemand et amputer les cours les plus structurants pour des activités
transverses tout à fait approximatives ? S’agit-il de couler la culture
française ? De bêtifier (de concert avec les médias) un peu plus les
Français pour les rendre encore plus faciles à manipuler par la
novlangue socialiste ?
Discrédit du libéralisme et consolidation du mythe étatique
C’est dans ce domaine toutefois que l’action gouvernementale
aura atteint des records d’hypocrisie : dans cette façon de parler de
réformes libérales sans les appliquer, tout en soulevant l’ire de la rue
et des indignés pour les avoir mises en place !
Le résultat d’une telle mythomanie est tout simplement
incroyable : la presse de gauche (très majoritaire en France) et le
corps électoral socialiste n’ont pas de mots assez durs contre un
gouvernement socialiste qu’ils accusent d’avoir trahi ses engagements
pour mener une politique ultra libérale (sic !).
Outre notre pays, qui continue de régresser, le grand
perdant, dans cette scandaleuse méprise, se trouve être le libéralisme,
qui paradoxalement, aura été sali auprès des électeurs étatistes alors
qu’il n’a même pas été appliqué, et que ce sont encore et toujours des
mesures étatistes inefficaces qui nous sont servies ! Les électeurs
socialistes fulminent contre une réforme Khomri dont il ne reste
quasiment rien de libéral. Ce qui est le comble de la duplicité.
À côté de cela, les indignés, et des postulants plus ou
moins illuminés (ou cyniques ?) comme Montebourg, Hamon, Mélenchon, Le
Pen, font perdurer des racontars dignes de contes de fées communistes.
Ces personnages-là entretiennent des lubies frappadingues, qui n’ont
fonctionné nulle part ailleurs, mais auxquelles ils s’accrochent avec
émotion, du style « nationaliser les entreprises en difficultés »,
« faire du social sans contrepartie », s’adonner à la « préférence
nationale », « recruter toujours plus de fonctionnaires », etc… À croire
que l’économie planétaire est fermée, administrée, et non
concurrentielle !
À croire que la France est une sorte d’îlot coupé du monde,
si ce n’est le nombril de l’univers ! Or, au lieu de décoder ces
escroqueries, la presse de gauche surenchérit sur ces lubies démentes et
entretient de ce fait la duperie. L’imposture est gigantesque, unique,
lamentable. Et durablement toxique.
Essor du populisme
Un Président incompétent, un méli-mélo économico-politique
totalement fallacieux, des mesures politiques en trompe l’œil, des
institutions liquéfiées, il n’en faut pas plus pour rebuter les citoyens
les moins armés intellectuellement.
L’attirance pour les partis populistes, dont les leaders
font preuve chaque jour de leur non appartenance à l’élite (gage
d’intégrité et d’efficacité), est un réflexe tout à fait logique chez
des électeurs qui n’ont pas le savoir nécessaire pour dissocier le vrai
du faux en matière d’économie et de société… C’est une réaction
parfaitement naturelle mais qui, hélas, constitue l’un des plus gros
dangers pour la démocratie.
Car le populisme conduit tout droit vers la dictature.
Dictature du Verbe pour commencer, comme ils semble que ce soit déjà le
cas en France depuis quelques années. Dictature pure et dure, ensuite,
et ceci très progressivement, très subrepticement…