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septembre 14, 2025

La Voie du Milieu avec François-René Đặng-Vũ Bân Rideau, dit "Faré" et Arthur Homines

 Le Tao ou la voie du Milieu

Tao ou Dao signifie en chinois « voie ». Le terme désigne aussi l'action de marcher, d'avancer. C'est un peu l'équivalent du mot « démarche » (au sens de méthode) ou « chemin ». En ce sens très large, le Tao appartient à toutes les philosophies chinoises.
 

 
"Le sophisme du juste milieu consiste à affirmer qu'une position moyenne entre deux extrêmes serait la meilleure. C'est un réflexe fréquent en politique, où l'on cherche à piocher des idées de chaque côté. Toutefois, cette approche ne peut séduire que ceux qui n'ont ni compris ni intégré le principe de non-agression (NAP), tel que défini par la philosophie anarcho-capitaliste. 
 
Il n'existe pas de "juste milieu" entre l'agression et la non-agression. C'est une norme binaire : soit vous agressez, soit vous n'agressez pas. Il ne peut y avoir de compromis. L'idée d'avoir "un peu d'agression" en société serait une contradiction, qui rendrait la justice inapplicable. Toute autre norme justifierait la violence de l'État envers l'individu, ou celle d'individus envers d'autres. 
 
 Le NAP permet de séparer le juste de l'injuste. Il tranche entre ce qui relève d'une action légitime et ce qui n'en relève pas, supposant alors réparation. Sans un critère objectif, il est impossible de rendre la justice sur la base d'un principe découvert par la raison. Le NAP est justement cette norme éthique absolue. 
 

 
Et à tous ceux qui estiment que bien des situations sociales appelleraient des réponses plus nuancées que le simple choix binaire "agression vs. non-agression", je répondrais ceci : de même qu'une route peut ne pas être parfaitement parallèle sans que cela ne remette en question le concept de parallélisme , la difficulté d'appliquer le NAP dans une situation confuse ne remet pas en question sa validité en tant que principe normatif. 
 
En cas de situation litigieuse, le principe demeure. C'est l'application du droit qui varie, non le principe lui-même. Le droit est un processus qui vise à appliquer ce principe. Dans un système de droit privé, des arbitres privés auraient donc le devoir de déterminer ce qui s'est passé et de prendre une décision finale. Autrement dit, ce n'est pas parce que l'application est complexe que le principe est mauvais. Au contraire, c'est le principe qui guide l'application du droit et la rend légitime."
 
Sur un autre sujet, je précise: Il faut comprendre une chose avec les profils radicalisés : la philosophie, les arguments, la cohérence... ils s'en fichent complètement. Ce n'est pas leur sujet. Ils sont là pour défendre une vision de la société et la faire appliquer, avec l'espoir évident de faire partie des vainqueurs dans le monde qu'ils imaginent. La gauche la plus extrême s'y complaît, mais ce phénomène se retrouve également à droite. C'est une question d'approche de la réalité et de degré d'aveuglement. Vous ne pourrez jamais convaincre quelqu'un comme Ilan Gabet de vos idées. Il est déjà complètement hypnotisé. Pour lui, vous êtes des ordures intégrales dès que vous n'êtes pas d'extrême-extrême-extrême gauche. Il a été programmé comme tel. Il serait sans doute ravi s'il vous arrivait malheur. Depuis quelques jours, on voit ce genre de profil lobotomisé enchaîner les cyber-menaces de mort et jouer de perversion en public. Ceux qui s'en amusent savent pertinemment que leurs propos peuvent exciter les foules, notamment les profils capables de violence directe (tabasser, voire tuer). Ilan Gabet fait partie de ces agents du chaos, en se servant de la diabolisation comme manière de se dédouaner et de la haine de ses suiveurs pour répandre sa violence sur le monde. Arrêtez de perdre du temps avec eux et concentrez-vous sur l'essentiel.

Arthur Homines

Messager de la Liberté. Droit naturel, école autrichienne d'économie & investigations sur le Pouvoir.

https://x.com/arthurhomines/status/1966895629075968320 


Un petit rappel de mon ami François-René Đặng-Vũ Bân Rideau, dit "Faré" de son site en 2006

Quatre histoires sur la Voie du Milieu

  Chaque fois que je suis appelé un extrémiste, le plus souvent par des gens qui en appellent à une troisième voie entre le capitalisme et le socialisme (comme Benito Mussolini le fit avant eux), j'aime à raconter l'une ou l'autre de ces deux histoires.
Une forme courte de la première histoire a longtemps été dans ma collection de citations.
(Traduit en juin 2016)
 
Une jeune femme insouciante voyageait à travers une forêt. Au fond des bois, son groupe d'amis fut arrêté par un brigand, qui abattit ses compagnons désarmés. Le voyou exigea tout son or et déclara qu'il la laisserait partir en vie si seulement elle lui accorderait ses charmes pendant une semaine. Téméraire mais pas stupide, la jeune femme rassembla tout son courage, et prit les jambes à son cou. Et elle courut et courut, durant des minutes aussi interminables que désespérés, l'agresseur de la talonner, de l'insulter, et de lui raconter toutes les tortures qu'elle endurerait quand il l'aurait attrapée, jusqu'à ce qu'enfin elle arriva à bout de souffle dans une clairière où un ermite était assis en méditation devant sa hutte. Elle se jeta aux pieds de l'ermite et l'implora de l'aider. Un expert renommé en arts martiaux, l'ermite était aussi un adepte de la Voie du Milieu, versé dans la sagesse antique et vénéré comme Guide Spirituel. Prudent ne jamais utiliser la violence que pour une Justice Supérieure, il proposa d'entendre les deux parties et de rendre un verdict fondé sur sa Très Juste Philosophie de la Voie du Milieu.

"Ce bandit veut me voler et me violer", dit la femme, "s'il vous plaît protégez-moi."
"Cette pute est entré sans permission dans mon territoire," affirma le brigand,
"j'exige tout son or et une semaine de ses charmes comme une compensation légitime pour cette agression."
"Je ne vous donnerai rien du tout," répondit la femme, "car mon or et mon corps sont à moi, et vous avez aucun titre sur cette forêt."
Alors que le brigand commençait à l'insulter et qu'elle entamait une réponse, le Sage cria sévèrement "Silence !".

Les deux parties effrayées écoutant respectueusement, il prononça donc ces paroles de Sagesse:
"La Justice se trouve toujours dans un Juste Milieu. Loin que l'un de vous ait Raison, chacun d'entre vous ne détient que la moitié de la Vérité.
La Vérité réside à Mi-chemin entre vos deux revendications extrêmes. Aussi, le Brigand s'emparera de la moitié de la propriété de la Voyageuse, et la moitié de celle-ci seulement; de plus, il la violera pendant trois jours et demi, et trois jours et demi seulement.

Après avoir livré sa Sage Sentence, l'ermite retourna à sa méditation, et s'efforça via moult exercices de respiration d'ignorer les cris d'une femme que trop attachée à son confort terrestre.


Et si le point n'est pas assez clair, voici la deuxième histoire, récemment inventée sous l'inspiration d'un exemple extrait d'un essai d'Ayn Rand.


Quelque temps plus tard, notre ermite, ayant abandonné la moitié de sa hutte au bandit, puis la moitié du reste, décida que la vie dans la forêt n'était plus aussi inspirante qu'elle ne l'avait été auparavant, et se rendit en pèlerinage au très reculé Temple de la Vie et la Mort. À la fin de son voyage à gravir une montagne élevée et pelée sous un soleil brûlant, l'ermite fatigué et assoiffé fut accueilli par un moine à la porte du temple.

"Paix à vous, Pèlerin. Je suis le Prêtre de la Vie.
Voici un peu de thé chaud pour étancher votre soif, veuillez boire de cette coupe."
Comme l'ermite atteignait la tasse de thé qui lui avait été offerte, un autre moine sortit en courant du temple, et a cria:

"Attention, Étranger, ne buvez pas de cette coupe! Je suis le Prêtre de la Vie et voilà le Prêtre de la Mort. Ce qu'il vous propose est un puissant poison une seule goutte duquel pourrait tuer dix personnes. Voici un peu de thé chaud pour vous. S'il vous plaît buvez de ma tasse et non pas de la sienne." "Ne l'écoutez pas!" fit le premier moine. "C'est lui le Prêtre de la Mort, et c'est sa tasse qui contient le poison mortel, je vous en prie, buvez de ma tasse et abstenez-vous de boire de la sienne."

Les deux moines commencèrent à argumenter, mais furent promptement interrompus par l'ermite. Ils portèrent donc leurs regards suppliants sur un homme serein.
"Allons bon," déclara calmement l'ermite, "je suis un adepte de la Voie du Milieu, et je peux dire que, loin que l'un de vous ait Raison, chacun d'entre vous ne détient que la moitié de la Vérité. La Vérité réside à Mi-chemin entre vos deux revendications extrêmes. En conséquence, je vais boire la moitié de la première coupe, et la moitié de la seconde coupe." Et l'ermite de répandre à terre la moitié de chaque tasse, de mélanger les liquides restants,
et de boire le mélange. Peu après, il mourut dans d'horribles convulsions, incapable d'entendre le rire du Prêtre de la Mort et les lamentations du Prêtre de la Vie.


Je laisserai la morale de l'histoire à Thomas Paine:

La modération dans le tempérament est toujours une vertu; mais la modération dans les principes est toujours un vice.



Mise à jour: bien que chacune ces histoires se suffit à elle-même, les combiner ensemble et avec les compléments suivants peut apporter une illumination supplémentaire.


Après trois jours et demi, l'ermite finalement força le bandit à libérer la femme et à lui laisser la moitié de son or. Quelques semaines plus tard, alors qu'il dépensait son butin durement gagné dans une taverne, le détrousseur a raconté cette histoire très particulière à son avocat et ami.
"Oh non!" commenta l'ami, "tout ce que tu avais à faire était d'exiger deux fois plus que ce que tu ne voulais vraiment!"

Cette même année, la jeune femme, en convalescence de son traumatisme, se rendit aussi en pèlerinage au célèbre Temple de la Vie et la Mort. Confrontée à la même salutation par les deux moines, elle essaya présomptueusement de déterminer qui était le Prêtre de la Vie et qui était le Prêtre de la Mort en leur posant des questions.
Mais la discussion qui suivit entre les deux moines devint vite trop abstraite, complexe et ésotérique à suivre pour son esprit féminin, faible et ignorant. Aussi après un certain temps, elle pris la première occasion d'un silence dans le débat pour s'interposer et proposer:

"Vous deux ô grands sages devez avoir très mal à la gorge pour avoir participé à controverse intellectuelle aussi prolongée. Que ne buvez-vous donc chacun du thé que vous avez apporté ?
La modeste femme que je suis peut attendre d'être servie après les luminaires de la sagesse que vous êtes."

 

 
 Quant à des morales à ces histoires, je peux en trouver beaucoup, mais je devrais probablement vous laisser les trouver vous-même, et donc je ferais mes suggestions en encre invisible (sélectionnez le texte pour les révéler):
 
Chaque crime est la moitié d'un crime double; un demi-crime est toujours un crime.
C'est la négation des droits et non l'étendue d'une action qui caractérise un crime.
Les demandes des honnêtes gens ne s'éloignent jamais de la simple justice, mais il n'y a pas de limite aux exigences des malhonnêtes gens.
On juge un arbre aux fruits qu'il porte.
Une personne intelligente parfois peut ou ne peut pas anticiper les fruits futurs, mais tout le monde peut voir les fruits passés.
Les personnes les plus sages ne sont pas toujours les plus instruites et autres "intellectuels" proclamés.
La responsabilité - manger sa propre pâtée pour chien - est ce qui maintient chacun de nous sur la bonne voie.
On découvre la meilleure façon de vivre non pas en imposant la conclusion d'un débat (politique), mais en laissant chaque personne à vivre de la façon qu'elle recommande aux autres (liberté). 



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