Economie

Question de CRISE, question de décision!

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les chroniques économiques sur

de Vincent Bénard

Analyste à l’institut TURGOT, directeur de l’institut HAYEK (Bruxelles). Auteur de livres.
Spécialiste du logement, du libéralisme, des retraites et de l’économie en crise
                                                                                                           Le Magazine éco-financier
                                                                                                          anti politiquement correct
suite université d été 2010 AL/PLD/EL
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Voici une vidéo de notre ami Jaar2001, merci à lui , sa traduction, son montage;  Avant de parler de crise, voyons ce que l'économie "capitalisme", quelle richesse véhicule t-elle. Cette vidéo nous présente:

Dans son livre "Capitalisme et Liberté" (1962) Milton Friedman (1912-2006). Il plaide pour une minimisation du rôle du gouvernement dans le marché libre afin de parvenir à la libération politique et sociale.

Un extrait d'un entretien avec Phil Donahue en 1979.
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  La crise financière fait suite à la crise de l'immobilier aux Etats Unis. Son impact négatif attendu sur l'activité économique dans le monde suscite une avalanche de débats hystériques sur le capitalisme. C'est cela qui est paradoxal. Elle devrait au contraire susciter une avalanche de critiques sur le système politique dans lequel nous vivons, (à l'origine même de cette crise pour des fins électorales). Ce système politique nous  impose un système bancaire hiérarchisé et hyper réglementé sous le contrôle d'une banque centrale qui a le monopole de l'émission de la monnaie. On décrit souvent notre Président de la République comme  un Bonapartiste. Mais c'est Napoléon Bonaparte qui a créé la banque de France et qui lui a donné le monopole de l'émission de la monnaie afin de financer les dépenses de l'Etat. Nous ne vivons pas dans un sytème de banques libres et de concurrence des monnaies où les banquiers ne peuvent compter que sur leurs fonds propres pour exercer leur activité et où les hommes d'Etat ne peuvent éteindre la dette publique dont ils sont les auteurs  par l'inflation faute d'avoir un monopole de la monnaie. C'est à ce débat public auquel on devrait assister. Malheureusement il n'en est rien ce qui n'est pas pour nous surprendre tant la croyance en la toute puissance de l'action des hommes de l'Etat est devenue chez nos contemporains totalement irraisonnée pour ne pas dire  irrationnelle.

Par bertrand Lemennicier

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cliquez l'image d'Un Monde Libre, vous avez à l'intérieur une source très grande de vision sur la crise
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Aurélien Véron est le président de PLD, voir ci-dessous la résultante des effets de la crise
Merci aux différentes gouvernances de notre monde politique, les banquiers étant principalement leur bouc-émissaire etc...
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La crise sonne-t-elle le glas du libéralisme économique ?

Alain Madelin
Elle est en tout cas instrumentalisée par les adversaires de l’économie de marché qui le disent d’autant plus volontiers qu’ils identifient la crise financière actuelle avec celle de marchés financiers soi-disant dérégulés. La réalité est autre. Il s’agit d’une crise née d’une mauvaise régulation et mal soignée par les autorités politiques et financières. D’ailleurs, dans le système financier international, ce n’est pas le maillon le moins régulé comme les hedge funds qui a craqué, mais les banques d’investissement qui ont joué aux hedge funds.

N.O.
Ce serait donc la faute à l’Etat américain et pas aux excès du libéralisme ?

A.Madelin
A l’origine de cette crise, il y a la crise des subprimes et le rôle des agences para-gouvernementales Fanny Mae et Freddy Mac. Il faut savoir que la loi américaine oblige les banques à prêter aux pauvres et aux minorités. Constatant que les banques comme on le dit « ne prêtent qu’aux riches », les politiciens américains, soucieux de favoriser l’accession à la propriété, ont développé en direction des plus pauvres un système de prêts bénéficiant d’une garantie implicite de l’Etat.
Ce système est devenu euphorique car les prix de l’immobilier ne cessaient de monter. Hélas, le marché immobilier nourri par une création monétaire imprudente de la FED, s’est retourné. Avec la révolution financière et la titrisation (mécanisme de mutualisation et de réduction des risques) ces actifs immobiliers risqués ont été disséminés partout dans le monde d’autant plus qu’ils bénéficiaient de notations avantageuses des grandes agences de notation qui d’ailleurs constituent un oligopole protégé par l’administration américaine.

N.O.
Les banquiers ont tout de même un libre arbitre, une capacité autonome de jugement, non ?

A.Madelin
Certes, mais la perspective de gains faciles et rapides en a grisé plus d’un. Les risques ont été d’autant moins bien mesurés que par ailleurs on respectait les normes comptables et bancaires en vigueur. Car, contrairement à ce qu’on raconte, tout ceci s’est passé dans un univers extrêmement régulé. Or, non seulement ces règles n’ont pas permis de prévenir la crise mais elles ont agi et agissent encore comme un accélérateur. C’est ce qui explique les dominos financiers d’aujourd’hui.

N.O.
Que pensez-vous du plan Paulson ?

A.Madelin
La réaction américaine est globalement la bonne mais elle vient bien tard. Il aurait fallu nationaliser les pertes des subprimes et isoler les actifs contaminés dès l’été 2007. Depuis un an le tout-libéral que je suis n’a cessé de réclamer une intervention rapide et énergique de l’administration américaine.

N.O.
Dans la mouvance libérale, certains puristes expliquent qu’il aurait fallu laisser Lehman Brothers faire faillite…

A.Madelin
Si mon voisin met volontairement le feu à sa maison et qu’elle brûle, je peux être tenté de dire que c’est bien fait pour lui. Mais si l’incendie menace de se propager à la ville entière, il me paraît plus prudent d’appeler les pompiers…

N.O.
Cette crise porte-t-elle atteinte à la progression des idées libérales qui s’imposaient petit à petit ?

A.Madelin
Evidemment. Le sujet est complexe et l’opinion veut des réponses simples et des coupables. Et partout,les discours des dirigeants font part à la démagogie. Plutôt que de chercher un bouc émissaire, mieux vaut trouver des solutions.

N.O.
Celles que le président de la République a esquissées dans son discours de Toulon vous convainquent-elles ?

A.Madelin
Au-delà des quelques mots qu’il a cru devoir prononcer pour complaire à l’opinion, il y avait des propositions sérieuses de réforme des réglementations comptables et bancaires. Ce qui prouve d’ailleurs bien que nous ne sommes pas dans un monde financier sans règles mais que les règles sont mauvaises.

Source: Le Nouvel Observateur
Propos recueillis par Carole Barjon
 

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