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juillet 14, 2015

Il y a 50 ans, la Femme...et depuis !

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Sommaire:

A) Il y a 50 ans, les femmes pouvaient enfin ouvrir un compte sans l'autorisation de leur mari - Par Pauline Verduzier - Le Figaro

B) Il y a 50 ans, les femmes obtenaient le droit de travailler sans l'autorisation de leur mari - Par A. D. - BFMTv

C) Travail des femmes : une conquête inachevée - Le Point.fr

D) Me Lagarde ne paie pas d'impôts sur le revenu - Par Le Figaro

E) Féminisme et féminisme individualiste de Wikiberal

F) A la conquête de l’égalité - Les grandes dates de l’émancipation féminine - Akadem

G) Monde: L’émancipation des femmes, condition du développement économique - Projet Objectifs du Millénaire - ONU




Le 13 juillet 1965, les députés français adoptaient la loi sur la réforme des régimes matrimoniaux, rendant effective la capacité juridique de la femme mariée. Depuis, celle-ci peut ouvrir un compte en banque et signer un contrat de travail sans avoir besoin du consentement marital. À 87 ans, la militante féministe Thérèse Clerc se souvient du jour où elle a appris la nouvelle.

En 1965, Thérèse Clerc est mariée depuis dix-sept ans et a déjà mis au monde quatre enfants. Le 13 juillet de cette année-là, c'est dans le journal qu'elle apprend la réforme des régimes matrimoniaux, votée à l'Assemblée nationale, réforme qui met fin à l'incapacité juridique de l'épouse présente dans le Code napoléonien. La nouvelle loi introduit le régime de la communauté réduite aux acquêts, qui devient le régime légal en l'absence de contrat de mariage et signifie que chacun des époux peut administrer ses biens acquis avant le mariage et ses revenus personnels. Le mari reste l'administrateur de la communauté, mais il doit désormais rendre compte de la gestion des biens communs à sa femme. Le texte consacre donc l'autonomie financière des femmes mariées, qui peuvent dès lors exercer une profession sans l'accord de leur mari, ouvrir un compte bancaire en leur nom propre et disposer de leurs biens. 

« Je m'en souviens très bien », explique celle qui deviendra une militante de tous les combats féministes, notamment au sein du Mouvement de libération de l'avortement et de la contraception (Mlac) et qui pratiquera des IVG clandestines sur la table de son salon. Peu de temps après l'annonce, Thérèse Clerc s'empresse d'ouvrir un compte sur lequel seront versées les allocations familiales, jusque-là virées sur le compte de son mari. « Dès que j'ai eu mon propre chéquier, j'ai envoyé un beau courrier aux services des allocations, en disant que j'avais besoin de cet argent pour "nipper" mes enfants et en citant la nouvelle loi. J'ai pensé qu'il y aurait des enquêtes et de la paperasse, mais le mois suivant, je les ai bien reçues. Mon mari, tout étonné de ne pas les voir tomber, m'a interrogée et je lui ai annoncé que je les avais fait virer sur mon compte. Ça a été l'une des disputes les plus homériques de toute notre histoire ! » s'amuse celle qui a divorcé en 1969 et fondé, plus tard, la maison de retraite pour femmes des Babayagas.

"Il valait mieux être célibataire"

À l'époque, il existe aussi des préposés aux allocations familiales délivrant l'argent en liquide dans les foyers, argent souvent réceptionné par les mères et s'ajoutant aux deniers remis par le mari pour les dépenses courantes. Les femmes non salariées se débrouillent alors avec « cette sorte de rémunération de la maternité », analyse la professeure d'histoire contemporaine du genre Sylvie Chaperon. Les femmes mariées qui travaillent n'ont guère la vie plus facile. Car si la libre disposition du salaire pour les femmes mariées a été adoptée en 1907, l'application de la loi reste aléatoire et les banquiers ou les notaires continuent de réclamer une autorisation maritale. « Du point de vue du droit, il valait mieux être une femme célibataire », confirme Sylvie Chaperon. 

Chez Thérèse Clerc, au mari les factures et les traites servant à rembourser l'emprunt contracté pour l'achat de l'appartement, à elle l'entretien des enfants. Il s'agissait alors de gérer au mieux ce petit pécule tout en justifiant chaque achat. La mère savait que le mois précédant la rentrée scolaire serait plus maigre que les autres en raison des achats de fournitures scolaires. « J'ai connu cette époque où les hommes donnaient tant par mois à leur femme, comme à une prostituée, en disant : "Tu feras attention". Il fallait que je fasse des choses extrêmement gentilles... et aussi que je rende des comptes sur les dépenses », lâche-t-elle. Celle qui a été modiste avant de se marier, puis vendeuse dans un grand magasin après son divorce, se souvient des stratégies opérées par certaines femmes pour disposer d'un peu plus de liquidités. « Les femmes se faisaient acheter des choses par leur amant. Ou bien le mari signait un chèque en blanc pour les achats du foyer et la femme rapportait la marchandise trois jours plus tard pour récupérer l'argent en liquide. C'étaient des mœurs qui vous condamnaient au trafic et au mensonge », dit-elle. 

"Le point de départ d'une idéologie de libération des femmes"

Pour la militante, l'adoption de la loi du 13 juillet 1965 a été déterminante : « Cela vous donne le goût d'une certaine indépendance financière et cela m'a donné envie de retravailler. » La réforme alimente ses prises de parole dans les cercles d'action catholique qu'elle fréquente et dans lesquels elle discute avec d'autres femmes du « manque de liberté » dans la vie conjugale. Selon elle, le texte a même préparé la structuration du mouvement féministe de la fin des années 1960 et a été le « point de départ d'une véritable idéologie de libération des femmes ». 

À l'époque, la réforme ne fait pourtant pas autant de bruit que le fera l'adoption de la loi Veil dix ans plus tard. « La réforme de 1965 concernait uniquement les femmes mariées non salariées. Cela faisait belle lurette qu'on en parlait et ce n'était pas un sujet majeur. Par ailleurs, la notion de « chef de famille » restera encore longtemps inscrite dans la loi », commente l'historienne Sylvie Chaperon. La notion sera remplacée, le 4 juin 1970, par celle d'« autorité parentale conjointe ». Le combat est néanmoins loin d'être gagné partout. À ce jour, une quinzaine de pays interdisent encore aux femmes de travailler sans l'autorisation de leur mari.


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B) Il y a 50 ans, les femmes obtenaient le droit de travailler sans l'autorisation de leur mari

La loi du 13 juillet 1965 a autorisé les femmes mariées à travailler sans l'autorisation de leur époux et à ouvrir un compte en banque en leur nom propre. Retour sur une révolution rendue possible grâce à un vote presque "en catimini".

Cela paraît difficile à concevoir en 2015 mais il y a 50 ans et un jour, les femmes françaises n'étaient pas autorisées à ouvrir un compte bancaire ou à signer un contrat de travail sans l'autorisation de leur mari.
Comme le rappelle Le Parisien en ce 13 juillet 2015, c'est il y a un demi-siècle jour pour jour que les députés "majoritairement gaullistes" votaient presque "en catimini" l'indépendance économique des épouses. Depuis ce jour, et grâce à une loi qui n'a pas fait grand bruit, les Françaises peuvent gérer leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari. 

"Les femmes gagnent toujours 27% de moins que les hommes"

Jusque là, si les femmes célibataires bénéficiaient d'une certaine autonomie, les femmes mariées ne pouvaient ni signer un chèque, ni ouvrir un compte en banque. Cependant, comme le rappelle Michelle Perrot, historienne du droit des femmes interrogée par le quotidien, "les moeurs étaient, comme souvent, en avance sur la loi" et "environ 40% des françaises travaillaient" lorsque la loi a été adoptée.
Mais, trois ans avant mai 1968, cette loi ne sera qu'une étape vers l'égalité des sexes. Ce n'est que deux ans plus tard que la contraception sera autorisée par les parlementaires, sept ans plus tard que la loi posera le principe d'égalité des rémunérations entre hommes et femmes et il faudra attendre 1975 pour que la loi Veil autorise l'avortement et que le divorce par consentement mutuel soit légal.
Cette "indépendance économique, conquise de haute lutte, n'est toujours pas synonyme d'égalité", a rappelé lundi l'association Osez le Féminisme dans un communiqué. "Aujourd'hui, en France, les femmes gagnent toujours 27% de moins que les hommes", a-t-elle souligné.
"Dans les couples, ce sont les femmes qui continuent de sacrifier leurs carrières professionnelles pour s'occuper des enfants ou effectuer des tâches domestiques".
Par ailleurs, comme le précise Le Parisien, il reste encore une quinzaine de pays dans le monde où les femmes n'ont pas le droit de travailler sans le consentement de leur époux.
 
Par A. D.



C) Travail des femmes : une conquête inachevée

Le 13 juillet 1965, une loi autorisait les femmes mariées à travailler sans l'autorisation de leur mari. 50 ans après, les inégalités perdurent.

La loi du 13 juillet 1965 sur les régimes matrimoniaux a autorisé les femmes mariées à ouvrir un compte en banque en leur nom propre et à travailler sans l'autorisation de leur époux. Une conquête tardive (!) et inachevée : 50 ans plus tard, Hélène Périvier, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), estime à l'AFP que c'est le "statu quo inégalitaire" qui règne sur le marché du travail.

Quelle a été l'importance de la loi du 13 juillet 1965 ?
Hélène Périvier : "On était déjà dans une phase de grande montée du salariat des femmes et l'exigence de devoir demander l'autorisation du mari pour travailler ou ouvrir un compte bancaire était de fait désuète. Dans les pratiques, beaucoup de femmes avaient d'une certaine façon arraché leur indépendance économique : il y avait une demande d'égalité au sein des couples et un argument économique non négligeable puisque ce salariat des femmes amenait des ressources pour le couple. Mais il reste extrêmement important que la loi et les textes juridiques qui régissent notre société soient en accord avec le principe fondamental d'égalité des sexes.

50 ans après, où en est-on en matière d'égalité professionnelle ?
Ce qui est inquiétant est que nous sommes dans une phase de statu quo inégalitaire. Il y a eu beaucoup de progrès depuis 1965 en matière d'entrée des femmes sur le marché du travail ; elles ont pu acquérir des droits sociaux propres, à la retraite, au chômage, à la maladie. En même temps, à partir du moment où on n'a pas complètement revu l'organisation économique et sociale autour de l'articulation entre la famille et le marché du travail, elles restent toujours en charge de la plupart des tâches domestiques et familiales et, de fait, ne peuvent pas jouer à l'égal des hommes sur le marché du travail. Elles sont davantage à temps partiel, ce qui produit des inégalités de salaires et une moindre indépendance des femmes par rapport à leur conjoint.

C'est un vrai défi sociétal auquel nous faisons face : si nous voulons être dans une société où le sexe ne détermine pas l'avenir socio-économique d'une personne, il nous faut repenser l'organisation de nos sociétés, au-delà de l'organisation économique et sociale : place de la famille, place de chacun dans cette famille. C'est quelque chose d'extrêmement difficile, les débats sur le mariage pour tous l'ont montré. La loi de Najat Vallaud-Belkacem sur l'égalité femmes-hommes est importante à cet égard, car elle embrasse le sujet de façon très large.

Peut-on encore craindre des tentatives de retour en arrière ?
Oui, c'est un sujet sur lequel tout est possible. Au niveau européen c'est même effrayant, puisqu'il y a eu récemment une mise en danger de la loi sur l'avortement, en Espagne par exemple. À nous de construire une société plus juste, plus sereine, qui laisse sa place à chacun. Il y a des résistances, on peut voir des retours en arrière, des réflexions rétrogrades. Dans une période de contraintes budgétaires, les politiques peuvent instrumentaliser l'égalité femmes-hommes, comme cela a été fait sur le congé parental : on atrophie un droit au nom de l'égalité, puisqu'on a réduit la durée du congé pour les femmes, et qu'on n'a pas augmenté l'indemnisation du congé. On a vu aussi une tentative de retour en arrière dans le projet de loi sur le dialogue social (où figurait le projet de suppression d'un outil dédié à l'égalité professionnelle, NDLR).

la suite ici:
 
 

D) Me Lagarde ne paie pas d'impôts sur le revenu

Après s'être attiré les foudres du peuple grec qu'elle exhorte à payer ses impôts, la directrice générale du FMI se trouve au cœur d'une polémique basée sur son statut fiscal spécifique de fonctionnaire international.

Nouveau tollé pour Christine Lagarde. Trois jours après avoir choqué la classe politique en exhortant les Grecs à payer leurs impôts, la directrice générale du Fonds monétaire international subit les foudres des internautes.

La plupart dénoncent le fait que l'ancienne ministre de l'Économie, qui gagne actuellement 380.939 euros par an, ne paie pas d'impôts sur le revenu. L'explication est donnée par la convention de Vienne sur les relations diplomatiques datant de 1961: en qualité de fonctionnaire internationale, Christine Lagarde bénéfice d'un statut fiscal spécifique. L'article 34 affirme que «l'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels, nationaux, régionaux et communaux». 

En revanche, l'article ajoute que l'agent diplomatique est redevable de certains autres impôts tels que les «taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire de l'État accréditaire, à moins que l'agent diplomatique ne les possède pour le compte de l'État accréditant, aux fins de la mission».

Le ministère des Affaires étrangères précise que ce statut fiscal spécifique bénéficie également aux dirigeants d'institutions internationales telles que l'Agence internationale de l'énergie atomique, de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Unesco ou encore de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. Les fonctionnaires européens bénéficient également en partie de cet avantage fiscal.

Par   


» FMI: Lagarde touchera le même salaire que DSK
» Christine Lagarde ou l'art des phrases qui fâchent





E) Féminisme et féminisme individualiste de Wikiberal

Le féminisme est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. La pensée féministe vise en particulier l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés où la tradition établit des inégalités fondées sur le sexe. Le féminisme travaille à construire de nouveaux rapports sociaux et développe des outils propres à la défense des droits des femmes et de leurs acquis. Ce mouvement est soutenu par diverses théories sociologiques et philosophiques. 

Le féminisme libéral

Voir IFeminist et Hubertine Auclert. 

Un(e) iFéministe est un(e) Partisan(e) d'un féminisme individualiste en opposition au féminisme collectiviste commun. Il (Elle) défend l'égalité des droits de toutes les personnes, répudie de manière véhémente la discrimination positive.

Principaux soutiens au mouvement féministe individualiste

  • Camille Paglia
    • 1990, "Sexual Personae: Art and Decadence from Nefertiti to Emily Dickinson", New Haven, CT: Yale University Press
      • Nouvelle édition en 1991, New York: Vintage

Liens externes


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Critique libérale du féminisme

Pour les libéraux, la discrimination sexuelle tout comme positive ou la parité sont en contradiction avec le principe d'égalité devant la loi, pilier fondamental du libéralisme politique. On peut admettre que la loi traite différemment des individus qui sont dans des situations différentes mais on ne peut pas souscrire à l'aspect interventionniste de la parité et de la discrimination positive, parce que cela porte atteinte à la liberté des électeurs qui est de voter pour qui ils veulent. Cela dit, le féminisme libéral ne revendique pas la discrimination positive ou la parité, a contrario du féminisme radical.

Bibliographie

  • 2004, Deborah Walker, Jerry W. Dauterive, Elyssa Schultz et Walter Block, The Feminist Competition/Cooperation Dichotomy: A Critique, Journal of Business Ethics, Vol 55, n°3, December, pp241-252

Corrélats

Citations

  • Le féminisme a échoué, il a fini par être récupéré par la gauche. (Susan Easton, Women Entrepreneurs)
  • Ne sous-estimez jamais le pouvoir d'une femme en colère ! (Susan Easton, Women Entrepreneurs)
  • Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe à chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec une prostituée ou un paillasson. (Rebecca West)
  • Appeler les femmes le sexe faible est un mensonge. C’est une injustice des hommes faite aux femmes. Si la non-violence est la loi de nos êtres, le futur est avec les femmes. (Mohandas Gandhi)
  • L'instruction, je l'ai toujours dit : si tu l'as, tu peux exploiter les gens ; si tu ne l'as pas, tu ne peux exploiter que des gonzesses. (citation du film Le chemin des écoliers, 1959)
  • La femme remonte à la plus haute Antiquité. Elle est coiffée d’un haut chignon. C’est elle qui reçoit le facteur, qui reprise les chaussettes, et fait le catéchisme aux enfants. (Alexandre Vialatte en 1968)

Liens externes





F) A la conquête de l’égalité - Les grandes dates de l’émancipation féminine

En moins d’un siècle, les femmes ont acquis en France des droits égaux à ceux de l’homme, notamment dans le monde du travail, au sein de la famille et sur le plan civique. Récapitulatif en quelques dates clés.

18 février 1938 : Loi qui met fin à l’incapacité civile de la femme mariée (datant du Code civil de 1804)
1942 : La femme mariée peut exercer un commerce sans l’autorisation de son mari.
21 avril 1944 : Une ordonnance reconnaît aux femmes le droit de vote et l’éligibilité
13 juillet 1965 : Dans le cadre de la loi sur les régimes matrimoniaux, les prérogatives du mari sur les biens communs sont réduites et l’intervention du mari sur les biens propres de la femme est supprimée
Décembre 1967 : Loi Neuwirth, qui autorise la vente de contraceptifs
4 juin 1970 : Loi qui répartit l’autorité parentale entre le père et la mère 1972 : Loi sur l’égalité de salaire entre hommes et femmes
11 juillet 1975 : Interdiction de toute discrimination sexiste à l’embauche

11 juillet 1975 : Réforme du divorce. Pour la première fois, l’adultère est supprimé comme cause péremptoire de divorce. Instauration du principe du divorce par consentement mutuel
17 juillet 1975 : Loi Veil : légalisation de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG)
17 juillet 1980 : Loi interdisant le licenciement d’une femme enceinte
13 juillet 1983 : Loi sur l’égalité professionnelle qui interdit toute discrimination en

raison du sexe dans la vie professionnelle
1983 : Remboursement par la Sécurité sociale de l’IVG légale

23 décembre 1985 : Loi sur l’égalité des époux dans la gestion du patrimoine qui permet également aux femmes de transmettre leur nom à leurs enfants, en plus de celui du père
22 juillet 1987 : Loi sur l’autorité parentale après le divorce 8 janvier 1993 : Loi modifiant l’état civil et la filiation
4 juillet 2001 : Loi sur l’IVG qui annule les articles du code pénal sanctionnant la complicité dans l’IVG
26 mai 2004 : Réforme du divorce. Le « divorce pour faute » est remplacé par le « divorce pour raison
valable ». Cette loi permet de divorcer malgré l’opposition du conjoint. La procédure du divorce par consentement multuel est par ailleurs accélérée.


Nonobstant: 
En 1804, Napoléon Bonaparte institua le Code civil, qui instaurait l’incapacité civile de la femme mariée. 

Source : chronologie reprise de l’intervention d’Annie Dreyfus lors de la table ronde « Etre une femme juive en France ».




G) Monde: L’émancipation des femmes, condition du développement économique


L’Équipe du Projet élabore une stratégie en sept points pour améliorer la condition féminine dans les pays les plus pauvres

Dans le monde, et en particulier dans les pays pauvres, les femmes et les filles subissent de plein fouet les effets de la pauvreté. Elles ont à prendre soin de leur famille. Elles entretiennent la vie, cultivent la terre, vont chercher l’eau et le bois de feu. Pourtant, dans certains pays, elles se heurtent à une discrimination sociale 

et économique qui les empêche d’aller à l’école, d’avoir un emploi rémunéré et de prendre part à la vie civique. Plus de 40 % des filles africaines n’ont pas accès à l’éducation de base.
Mais l’objectif d’une plus grande égalité va bien au-delà de la parité dans l’éducation, selon l’un des deux rapports finals de l’Équipe spéciale du Projet objectifs du Millénaire pour le développement sur l’éducation et l’égalité entre les sexes, publiés ce jour dans le cadre d’un plan d’action mondial détaillé pour lutter contre la pauvreté, la maladie et la dégradation de l’environnement dans les pays en développement. 

L’Équipe du Projet sur l’égalité des sexes était dirigée par Nancy Birdsall, fondatrice et Présidente du Center for Global Development, Amina J. Ibrahim, Coordonnatrice nationale pour l’éducation pour tous au Ministère de l’éducation du Nigéria, et Geeta Rao Gupta, Présidente du Centre international pour la recherche sur les femmes. 

Le rapport intitulé Agir : réaliser l’égalité des sexes et démarginaliser les femmes préconise de prêter une attention plus grande à la santé en matière de sexualité et de procréation; il appelle aussi à un élargissement des possibilités d’activité économique par un meilleur accès aux équipements, à l’exercice du droit de propriété et à l’emploi. “Il serait difficile d’imaginer, dans les pays développés, aujourd’hui, une famille qui consacrerait jusqu’à plusieurs heures par jour à la corvée de bois, au ramassage des résidus agricoles et des déchets animaux, quand il est possible de se procurer du combustible pour la cuisson des aliments, à un prix qui ne représente que de deux à cinq minutes de revenu du travail”, lit-on dans le rapport. “Pourtant c’est le sort généralement réservé aux femmes dans les pays en développement”. 

Le rapport de l’Équipe du Projet lance également un appel pour venir à bout de l’épidémie silencieuse de violence contre les femmes. Entre 10 et 69 % des femmes signalent avoir été victimes de violences domestiques. La violence contre les femmes n’est pas seulement une violation de droits fondamentaux, mais c’est également une contrainte qui pèse sur le développement économique, selon les auteurs du rapport. 

L’Équipe du Projet a examiné expressément la situation des femmes et des filles des ménages pauvres et les disparités avec lesquelles elles sont aux prises dans l’éducation, les transports, l’adduction d’eau potable, l’assainissement et l’obtention d’énergie; elle a également réfléchi à la situation des filles très jeunes et des femmes et des filles dans les situations de conflit ou après un conflit. Elle a recensé sept priorités stratégiques qui, selon elle, constituent un ensemble minimal de mesures qui créeraient des possibilités pour les femmes, en particulier dans l’éducation et l’emploi, tout en les protégeant contre la violence sexiste.
  • Renforcer les possibilités d’éducation secondaire et supérieure pour les filles, tout en assurant, simultanément, l’universalité de l’enseignement primaire. Cela nécessiterait des interventions spécialement destinées à rendre les écoles moins coûteuses et plus sûres pour les filles, et à réformer le contenu de l’enseignement.
  • Guarantir la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation au profit des femmes et des filles par, au miminum, la mise en place de systèmes de santé publique assurant des soins de planification familiale de qualité, des soins obstétricaux d’urgence, des IVG dans de bonnes conditions de sécurité (là où l’IVG est légale) des soins postabortifs et des moyens de prévention et de traitement des maladies sexuellement transmissibles (comme le
VIH). En dehors du secteur de la santé publique, l’éducation sexuelle contribuerait à une sensibilisation aux problèmes de santé de la sexualité et de la procréation et aiderait à faire prendre conscience des droits correspondants.
  • Investir dans l’infrastructure, pour réduire le temps que les femmes et les filles doivent consacrer à des corvées, par la propagation de nouveaux combustibles pour la cuisson des aliments, l’amélioration des réchauds afin de réduire la pollution de l’air dans les locaux d’habitation, l’électrification rurale et l’organisation d’une transition énergétique peu coûteuse avec un meilleur accès à l’eau potable et aux installations sanitaires. Une plus grande participation des femmes à la conception et à la réalisation des projets d’équipement peuvent également en élargir l’accès et en réduire le coût.
  • Garantir l’exercice par les femmes de leurs droits de propriété, et notamment de leurs droits à la succession, par des mesures intégrant une réforme juridique afin d’améliorer l’accès à la terre, notamment par l’attribution de titres de propriété communs ou la modification ou l’harmonisation du droit coutumier et de la législation. Pour que ces lois soient mieux appliquées, il faut que la part des femmes dans un héritage soit consignée par écrit, il faut soutenir les groupes de femmes qui aident d’autres femmes à revendiquer leur part d’héritage, et améliorer la connaissance élémentaire du droit.
  • Réduire l’inégalité entre les sexes dans l’emploi, afin de réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et de réduire la discrimination dont elles sont victimes sur les marchés du travail, par des mesures d’appui aux soins de santé, par des mesures sociales éliminant les pratiques discriminatoires en matière d’emploi et de rémunération, par une protection sociale et par l’accès au crédit et à la formation professionnelle, en particulier dans le secteur informel.
  • Accroître la représentation politique des femmes dans les assemblées politiques, aux niveaux national et local, par des interventions dont les effets sont éprouvés, tels que l’adoption de quotas ou de places réservées en faveur des femmes.
  • Lutter contre la violence sexiste, par une combinaison de mesures concernant l’équipement, la législation, l’enseignement, la santé publique et notamment une législation, des mesures de sensibilisation, des services de soins en faveur des femmes victimes de violences 

    Le plan conçu pour réaliser l’égalité entre les sexes est d’importance décisive si l’on veut atteindre les objectifs énoncés en 2000 au Sommet du Millénaire, lorsque les dirigeants du monde entier sont convenus de faire une place prioritaire à la lutte contre la pauvreté, sous tous ses aspects, dans les pays en développement. Le Sommet a inspiré les objectifs du Millénaire pour le développement, qui sont fondés sur la reconnaissance du fait qu’un nombre croissant de questions liées au développement, de la santé à l’environnement, de l’enseignement à l’égalité des sexes, ne peuvent plus être réglées isolément dans les limites d’un seul pays. 

    Le plan d’action de l’Équipe du Projet sur l’égalité des sexes fait partie du Projet objectifs du Millénaire des Nations Unies, à qui le Secrétaire général de l’ONU a confié, en 2002, le soin d’élaborer un plan d’action pratique pour permettre aux pays en développement d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et de venir enfin à bout de l’extrême pauvreté, de la faim et de la maladie, qui touchent encore des milliards de personnes. Le Projet Objectifs du Millénaire, organe consultatif indépendant dirigé par Jeffrey D. Sachs, a soumis ses recommandations finales en janvier 2005. 

    L’Équipe du Projet sur l’égalité des sexes, qui fait partie du Projet Objectifs du Millénaire, est l’une des 10 équipes du Projet Objectifs du Millénaire, composées de 265 experts du monde entier, dont des parlementaires, des chercheurs et scientifiques, des décideurs, et des représentants de la société civile, des organismes des Nations Unies, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et du secteur privé. Les différentes équipes du Projet du Millénaire des Nations Unies avaient pour tâche d’évaluer les principales contraintes à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et de présenter des recommandations permettant de surmonter ces obstacles et de mettre les pays sur le bon chemin pour atteindre les objectifs d’ici à 2015.



Pour information une critique tant patriotique qu'antilibérale

Chaos familial : l’émancipation des femmes provoque l’extinction du mariage et de la paternité

 

Ce qu’il reste de la famille française

Tous ces chiffres sont en progression constante :
  • En 2011, on se marie 4 fois moins qu’en 1946 (source : Insee),
  • 3/4 d’affaires familiales au tribunal,
  • 75% de divorces,
  • 56% d’enfants nés hors mariage (contre 6% il y a 30 ans),
  • 40% de familles monoparentales,
  • 210 000 avortements par an (soit 1 tiers des procréations),
  • et 2 tiers de crimes passionnels,
  • naissances issues de l’immigration extra-européenne : 34% en France, 60% en Île-de-France.

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octobre 26, 2014

Sur la page pour une démocratie libérale 8/21 (les Femmes)

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
 
Les droits des femmes et des filles
 
La discrimination à l'encontre des femmes signifie que certaines lois ou pratiques encouragent un traitement différent, cautionnent l'exclusion ou imposent des restrictions sur la base du sexe.
 
Les démocraties doivent s'efforcer de protéger les droits des femmes, encourager la participation de ces dernières à tous les volets de la société et du gouvernement et créer des espaces où les femmes peuvent se réunir et s'exprimer librement.

Pour les femmes, les droits juridiques comprennent la même représentation que pour les hommes en vertu de la loi et l'accès aux ressources judiciaires. Les droits des femmes doivent être clairement énoncés :

l'ambiguïté du statut légal de la femme reste encore l'une des principales causes de la pauvreté dans le monde.
Les femmes devraient avoir le droit d'être propriétaires de biens et d'hériter.
Les femmes devraient avoir la possibilité de participer à l'élaboration et à la mise en application des constitutions et des lois.
Les droits politiques des femmes comprennent, entre autres, le droit de vote, le droit de briguer un poste électif, le droit de participer au gouvernement et le droit de former des associations politiques.
Les démocraties doivent appuyer les initiatives de la société civile, tant officielles que non gouvernementales, qui préparent les femmes à voter, qui les forment aux techniques d'organisation d'une campagne politique, et qui les informent à propos du processus législatif.
La mobilisation des femmes à tous les niveaux de la société civile et du gouvernement est un atout pour les démocraties, qui s'en trouvent renforcées.
Les femmes et les filles doivent pouvoir bénéficier d'un enseignement primaire. On ne devrait pas les empêcher d'aller à l'école ou d'enseigner dans les lycées et les universités.

Les droits économiques donnent aux femmes la direction de leurs avoirs économiques et les aident à éviter des comportements sexuels risqués et des relations personnelles caractérisées par la domination et les sévices. Ces droits comprennent :

les mêmes débouchés que les hommes au plan de l'emploi et les mêmes critères d'embauche ;
la protection contre la perte de l'emploi en raison d'une grossesse ou d'un mariage ;
l'accès des femmes à des programmes qui leur permettent de réaliser des revenus, notamment aux prêts réservés aux micro-entreprises et à la formation professionnelle ;
un salaire égal, un traitement semblable et le respect sur le lieu de travail.

Les démocraties doivent s'efforcer de garantir la santé et le bien-être des femmes et des filles et leur permettre, au même titre que les hommes, de participer aux divers programmes de santé, notamment à ceux qui portent sur :

les soins médicaux, la prévention de la maladie, et les soins prénataux ;
la prévention du VIH/sida, l'amélioration des soins aux personnes infectées, la réduction de la transmission de la mère à l'enfant.
 


Les démocraties doivent aussi :


lutter contre les trafiquants qui, par la ruse, la fraude ou la coercition, enrôlent de force les femmes et les filles dans la prostitution ou les asservissent en tant que domestiques ;
lutter contre le « tourisme sexuel » qui repose souvent sur l'exploitation des femmes et des enfants ;
éduquer les familles à propos des conséquences aux plans social et de la santé des mariages précoces; 
appuyer les organisations d'aide aux victimes, notamment de violences conjugales et de viol ;
former les policiers, les avocats, les juges et le personnel médical aux problèmes liés à la violence conjugale pour réduire leur fréquence ;interdire la pratique de la mutilation génitale des filles.

IFéministe

De Wikiberal
 
Un(e) iFéministe est un(e) Partisan(e) d'un féminisme individualiste en opposition au féminisme collectiviste commun. Il (Elle) défend l'égalité des droits de toutes les personnes, répudie de manière véhémente la discrimination positive

Prostitution

De Wikiberal
 
La prostitution (du latin prostituere, mettre devant, exposer au public) est une activité consistant à accepter des relations sexuelles en échange d'une rémunération pécuniare ou autre (ou d'une promesse de rémunération).

Du droit de se prostituer

Les hommes et les femmes, du fait qu'ils sont libres en droit et qu'ils sont des adultes responsables de leurs actes, peuvent louer leurs services sous diverses formes, et notamment gagner de l'argent en proposant des relations sexuelles payantes. Nul ne peut les empêcher de se prostituer, car cela reviendrait à les dessaisir de la propriété de leur corps. La morale peut réprouver cette relation commerciale, mais pour un libéral le droit n'a pas à proscrire ce type de contrat.
Certains nous rétorqueront que l'on choisit rarement de devenir fille de joie ou gigolo. C'est évidemment faux. Bien sûr, de nombreuses personnes préféreraient des métiers plus prestigieux : acteur, astronaute, chirurgien... Mais le fait de ne pas pouvoir réaliser ses ambitions ne peut pas être comparé avec l'authentique prostitution forcée, qui tient à la fois du viol et de l'esclavage.
Les États qui font de la prostitution une activité illégale bafouent le droit des proxénètes à exercer une activité économique légitime, et les mettent à la merci des policiers corrompus. De plus, en interdisant la prostitution, l'État empêche les prostituées de s'établir librement, de proposer leurs services au grand jour, dans des conditions d'hygiène et de sécurité normales, soit comme indépendantes, soit en ayant recours aux services d'un proxénète.
On le constate tous les jours : la prohibition ne fait pas disparaître la demande (la "guerre contre la drogue" dure depuis un siècle et il n'y a jamais eu autant de consommateurs de stupéfiants), mais en plus, elle enrichit les trafiquants et accroît l'insécurité. La prohibition est la meilleure amie du marché clandestin et des criminels.
Le discours répressif contre la prostitution (ou la pornographie, l'usage de drogues, etc.) veut faire de l’interdiction l’unique solution pour protéger les prétendues "victimes" : on exclut a priori que les personnes concernées puissent se défendre elles-mêmes, et, sous couvert de les protéger contre ce qui porte atteinte à leur "dignité d’êtres humains", on leur retire déjà une pièce essentielle de la dignité humaine : l’autonomie individuelle. Ce n'est pas autre chose que du paternalisme coercitif.
En France, la fermeture des maisons closes (établissements de prostitution légaux) en 1946 (loi Marthe Richard), décrétée pour des raisons morales (et aussi en représailles contre des établissements jugés collaborationnistes) n'a fait que rendre la prostitution moins visible, alors que de nombreux autres pays tolèrent les "Eros centers". Le film "Les Bons vivants" (1965), avec les dialogues truculents d'Audiard, est un réquisitoire humoristique contre la fermeture des maisons closes ; il en décrit toutes les conséquences fâcheuses : atteinte à la propriété, passage à la clandestinité avec tous les risques associés, baisse d'attractivité du pays, etc.


Combattre la discrimination contre les femmes

L’égalité des genres est essentielle pour parvenir aux droits humains pour tous. Pourtant, dans toutes les régions du globe, des lois discriminatoires à l’encontre des femmes sont toujours en vigueur et continuent d’être adoptées. Quelles que soient les traditions juridiques, de nombreuses législations continuent d’institutionnaliser le statut de citoyens de second rang des femmes et des filles en matière de nationalité et de citoyenneté, de santé, d’éducation, de droits matrimoniaux, de droits en matière d’emploi, de droits parentaux, et de droits d’héritage et de propriété.  Ces formes de discrimination à l’encontre des femmes sont incompatibles avec leur autonomisation.
La majorité des personnes les plus pauvres du monde sont des femmes et le nombre de femmes vivant dans la pauvreté rurale a augmenté de 50 % depuis 1975. Deux-tiers des heures de travail effectuées dans le monde le sont par des femmes et elles produisent la moitié des aliments de la planète, pourtant, elles ne gagnent de 10 % des revenus mondiaux et détiennent moins d’un pour cent des propriétés du globe. Partout dans le monde et dans toutes les cultures, les violences à l’égard des femmes persistent dans des proportions inimaginables et l'accès des femmes à la justice est souvent parsemé d’obstacles discriminatoires, dans les lois comme dans la pratique. Les multiples formes de discrimination fondées sur le sexe et d’autres facteurs, comme la race, l’appartenance ethnique, la caste, les handicaps, le VIH/SIDA, l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle, accentuent les risques de difficultés économiques, d’exclusion et de violence à l'encontre des femmes.
Dans certains pays, les femmes, contrairement aux hommes, ne peuvent se vêtir comme elles le souhaitent, elles ne peuvent conduire ni travailler la nuit, elles ne peuvent hériter de biens ni témoigner devant un tribunal. La plupart des lois expressément discriminatoires touchent à la vie familiale, y compris en limitant le droit des femmes de se marier (ou de ne pas se marier dans le cas de mariages précoces forcés), de divorcer et de se remarier, laissant ainsi la porte ouverte à des pratiques matrimoniales discriminatoires comme la soumission de l'épouse et la polygamie. Les législations qui prônent « l’obéissance de l’épouse » régissent toujours les relations matrimoniales dans de nombreux États.
Les droits humains internationaux interdisent la discrimination fondée sur le sexe et prévoient des garanties pour les hommes et les femmes afin qu’ils bénéficient de la même façon de leurs droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. Si les mécanismes des droits humains réaffirment les principes de non-discrimination et d’égalité, l’Article 15 (1) de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) consacre explicitement l’égalité des femmes et des hommes pour les États qui ont ratifié la Convention, et l’Article 2 les engage à « prendre toutes les mesures appropriées, y compris des dispositions législatives, pour modifier ou abroger toute loi, disposition réglementaire, coutume ou pratique qui constitue une discrimination à l’égard des femme ».
Trente ans après l’entrée en vigueur de la Convention, la reconnaissance et la jouissance de droits égaux à ceux des hommes restent hors de portée pour de nombreuses femmes du monde. La CEDAW a bel et bien été ratifiée par 186 États, mais elle détient le record en nombre de réserves vis-à-vis d'articles fondamentaux comme les articles 2 et 6 qui ont trait aux jeunes filles et à la vie personnelle et familiale des femmes.
Même si la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes exige des États qui l’ont ratifiée d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes « par tous les moyens appropriés et sans retard », trop d’États conservent systématiquement leurs législations discriminatoires, signe que le rythme de la réforme est trop lent pour les femmes. C’est la raison pour laquelle la 12ème session du Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution intitulée « Élimination de la discrimination à l’égard des femmes », demandant au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme de préparer une étude thématique sur la discrimination de droit et de fait à l’encontre des femmes, sur la façon dont la question est traitée au sein des Nations Unies, en consultation avec toutes les parties prenantes et en particulier la Commission de la Condition de la Femme.  Cette étude thématique sera présentée lors de la 15ème session et examinée pendant une demi-journée afin de déterminer les mesures à prendre ensuite.
Les activités du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
  • Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes . Le Comité surveille la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La Convention établit, sous une forme juridiquement contraignante, des principes internationaux sur les droits des femmes.
  • Aide au Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes . Le Rapporteur spécial, qui est un expert indépendant, publie des rapports annuels sur la violence à l'encontre des femmes, reçoit des appels urgents d’individus et effectue des voyages d’étude dans les pays.
  • Aide au Rapporteur spécial sur la traite des personnes . Conscient que les femmes de toutes les régions du monde continuent d’être victimes de trafiquants à des fins d’exploitation sexuelle ou en tant que main-d’œuvre, le Rapporteur spécial traite de toutes ces violations des droits humains.
  • Poursuite de la lutte contre la discrimination à l’encontre des femmes grâce à son Groupe des droits fondamentaux des femmes et de l’égalité des sexes . Le Groupe renforce les capacités nationales en vue d’éliminer la discrimination fondée sur le sexe grâce à des services de conseils, des recherches et des analyses, de l’aide apportée aux dispositifs intergouvernementaux et d’experts qui traitent de la situation de la discrimination des femmes et des prises de contact avec le Conseil des droits de l’homme et la communauté au sens large pour établir des partenariats, sensibiliser et mobiliser des soutiens pour des mesures contre la discrimination, comme des lois, des politiques et des programmes.
  • En mars 2008, le Groupe des droits fondamentaux des femmes et de l’égalité des sexes a publié un rapport sur les lois à l'origine de discriminations à l’encontre des femmes .

1. Tous ces chiffres proviennent des indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale.
 

La discrimination des femmes en France concerne la différence de traitement entre hommes et femmes d’abord dans la loi, puis dans la société.
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