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janvier 03, 2015

ASSURANCE MALADIE: le rapport sur les coûts de gestion (gouvernemental) et les critiques

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



LES COÛTS DE GESTION DE L’ASSURANCE MALADIE

La ministre des affaires sociales et de la santé et le ministre délégué chargé du budget ont demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et à l'Inspection générale des finances (IGF) de conduire une mission relative à la gestion de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC). Cette mission s'inscrit dans le cadre des travaux lancés pour mettre en oeuvre la démarche de « modernisation de l'action publique » (MAP) initiée par le Gouvernement. Après avoir établi un diagnostic de la structuration et des coûts de gestion de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire, le rapport détaille les recommandations de la mission en matière d'amélioration des processus métier, de recherche d'efficience par comparaison aux meilleures pratiques constatées et de réorganisation structurelle de l'assurance maladie. Puis, il conclut sur la combinaison de ces différents axes, sur le calendrier de déploiement des actions à entreprendre et sur les gains à en attendre à court terme (2017) et à moyen terme (2020)

Sommaire:

 
A) - INTRODUCTION 

B) - SYNTHÈSE

C) - CONCLUSION  

D) - Assurance maladie - Wikiberal

E) -  Citations ( Bastiat et Lepage )

F) - Ce que la médecine soviétique nous enseigne - Yuri N. Maltsev, du Mises Institute

La Sécurité sociale a perverti les mentalités, les Français n'ont plus aucune idée de la valeur des choses. Tout irait mieux si on rendait leur argent aux Français avec moins de charges sur leur salaire.
Les gens qui pensent que la santé est gratuite sont soit abrutis par l'État soit ils n'ont jamais lu leur feuille de paie sur laquelle figurent leurs cotisations.
Henri Pigeat.

A) - INTRODUCTION 

Par lettre de mission en date du 15 janvier 2013, la ministre des affaires sociales et de la Santé et le ministre délégué chargé du Budget ont demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et à l’Inspection générale des finances (IGF) de conduire une mission relative à la gestion de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC)

Cette mission s’inscrit dans le cadre des travaux lancés pour mettre en œuvre la démarche de « modernisation de l’action publique » (MAP) initiée par le Gouvernement, qui vise tout à la fois à « simplifier l’administration, améliorer l’efficience de l’action publique et promouvoir ainsi de nouvelles modalités d’intervention de la puissance publique ». Sa coordination a été confiée au directeur de la sécurité sociale. 

La mission avait pour objet « d’approfondir l’état des lieux en matière de dépenses de gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire », et de proposer des pistes de réduction de ces dépenses et d’amélioration de la qualité de service offerte aux assurés

Plutôt que de s’engager dans des comparaisons internationales difficiles à exploiter, la mission a procédé par analyse des études et des données nationales disponibles3, ainsi que par l’exploitation d’un questionnaire adressé aux opérateurs de l’AMO et à quatre des cinq fédérations d’organismes complémentaires4 (FNMF5, FFSA6, CTIP7, GEMA8) pour transmission à leurs principaux membres. Ce questionnaire, portant sur les coûts de gestion et sur la volumétrie des unités d’œuvre du secteur, a été rempli par l’ensemble des caisses gérant la part obligatoire et par onze caisses complémentaires, toutes rattachées à la FNMF.
La mission a nourri ses réflexions de plus de 60 entretiens auprès des acteurs concernés (représentants des administrations centrales, directeurs des organismes de l’AMO et de l’AMC, cf. liste des personnes rencontrées) et a effectué plusieurs visites dans des structures locales de gestion (trois CPAM, une caisse de la MSA, une caisse du RSI). 

Le secteur de l’assurance maladie est marqué par le poids des systèmes d’information (SI), qui structurent profondément son organisation et contribuent à expliquer les écarts d’efficience entre organismes. Par ailleurs, la lettre de mission indiquait que « les éventuelles propositions d’évolution organisationnelle [devraient] intégrer les capacités offertes par les SI en termes de référentiel et d’échanges de données ». Aussi, et étant donnée l’expertise requise pour l’analyse d’outils matériels et logiciels gérant plusieurs millions de bénéficiaires, la mission s’est appuyée sur le SG MAP pour étudier ces sujets, à travers le recours à une équipe de trois consultants spécialisés. 

3 Comptes de la sécurité sociale, rapport annuel de la DREES sur les organismes complémentaires, comptabilité analytique des CPAM établie par la CNAMTS, statistiques du RNIAM et du GIE SESAM Vitale. 
4 La fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM) constitue le cinquième membre de l’union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam), qui représente l’ensemble des organismes complémentaires. 
5 Fédération Nationale de la Mutualité Française.
6 Fédération Française des Sociétés d’Assurance.
7 Centre Technique des Institutions de Prévoyance.
8 Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance. 

La mission a conduit ses travaux dans le cadre spécifique de la MAP : après un comité de pilotage de lancement le 1er mars 2013 regroupant les trois principaux régimes de protection sociale (CNAMTS, RSI, MSA), la DREES ainsi que des représentants du ministère de l’agriculture et du ministère du budget, la mission a présenté l’avancement de ses travaux à deux échéances (diagnostic le 14 mai 2013, propositions le 5 juillet 2013). Les organismes complémentaires et les régimes spéciaux ont été associés à travers deux comités de pilotage distincts, réunis au mois d’avril (respectivement le 11 et le 17 avril 2013) pour le démarrage de l’étude puis au mois de juillet à l’occasion de la présentation des propositions (respectivement le 16 et le 15 juillet 2013). 

Après avoir établi un diagnostic de la structuration et des coûts de gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire (partie I), le présent rapport détaille les recommandations de la mission en matière d’amélioration des processus métier (partie II), de recherche d’efficience par comparaison aux meilleures pratiques constatées (partie III) et de réorganisation structurelle de l’AMO (partie IV). La partie V conclut sur la combinaison de ces différents axes, sur le calendrier de déploiement des actions à entreprendre et sur les gains à en attendre à court terme (2017) et à moyen terme (2020). 

La mission précise que ses travaux ne visent pas à comparer les performances de l’AMO et de l’AMC en matière de coûts de gestion, mais à en réduire le montant global ; les deux secteurs opèrent sur des activités dont l’intersection et la comparabilité sont limitées, ainsi que l’illustre le rapport de la DREES paru en 20139

Enfin, la mission a considéré pour établir ses propositions que chacun des régimes obligatoires était maintenu et que les droits à prestations y demeuraient inchangés. 

9 Rapport 2012 sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé, DREES, mars 2013. 

Les assurances santé privées étant moins chères et plus efficaces que la Sécu, ceux qui ont le choix ne veulent pas qu'on les réintègre du monopole de la Sécurité sociale.
Les frontaliers ne veulent pas être eux aussi les vaches à lait de l'État français et veulent garder le droit de conserver leurs assurances privées.


B) - SYNTHÈSE
 
La gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire a coûté 12,5 Md€1 à la collectivité en 2011. Dans le cadre de la politique de « Modernisation de l’Action Publique », les Ministres en charge du Budget, d’une part, et de la Santé, d’autre part, ont demandé à la mission d’examiner tous les moyens permettant d’améliorer l’efficience de gestion de l’assurance‐maladie obligatoire et complémentaire. 

La gestion du risque maladie est fortement structurée par la distinction entre assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC), malgré certaines exceptions anciennes telles que le régime d’Alsace‐Moselle ou les mutuelles de la fonction publique, ou plus récentes s’agissant de la gestion de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU‐C). Tant l’AMO que l’AMC sont marquées par un important éclatement institutionnel, plus que par le nombre ou par la complexité des processus dont elles ont la charge. 

Au total, 86 opérateurs gèrent ainsi 14 régimes obligatoires d’assurance‐maladie. Aux trois principaux opérateurs (CNAMTS, MSA, RSI) s’ajoutent 11 régimes spéciaux, les organismes délégataires du régime général (étudiants, fonctionnaires, etc.)2 et les 20 organismes conventionnés du RSI, le Gamex, etc. 

L’éclatement du secteur de l’AMC est plus important encore avec plusieurs centaines d’organismes assurant une prise en charge complémentaire (682 à fin 2011). Toutefois, la recherche d’une efficience accrue, le respect des règles de solvabilité les plus récentes et la volonté de se doter d’une couverture nationale, amènent à des regroupements rapides dans le secteur de l’AMC et à une réduction forte du nombre des intervenants. 

S’agissant des processus métiers, l’assurance maladie est caractérisée par un nombre réduit de processus et par un traitement de masse des opérations. Il s’agit principalement de la gestion des bénéficiaires (affiliation, mutations, mise à jour des informations de l’assuré), de la liquidation des prestations en nature (remboursement des soins médicaux), de la liquidation des prestations en espèces (versement des indemnités journalières), et de la fonction d’accueil des bénéficiaires. A titre d’illustration, ces processus représentent au total les deux tiers des effectifs des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). 

Au‐delà du constat de l’égale importance pour la collectivité des coûts de gestion de l’AMO et de l’AMC, qui représentent respectivement 6,5 et 6,0 Md€ sur les 12,5 Md€ de coût total, la mission n’a pas cherché à établir de comparaison entre les performances de gestion des régimes obligatoires, d’une part, et des acteurs du champ complémentaire, d’autre part. En effet, la mission a considéré qu’il ne lui appartenait pas d’aborder le sujet de la partition de l’assurance maladie entre AMO et AMC, pas plus que de remettre en question les droits à prestations actuels ou de juger de l’existence même de régimes distincts d’assurance‐maladie. 

La mission s’est appliquée, en revanche, à analyser les coûts de gestion de chacun des acteurs de l’AMO et de ceux de l’AMC, afin d’identifier les leviers, spécifiques à chacun, permettant de réduire ces coûts

1 Sources : commission nationale des Comptes de la Sécurité sociale pour l’assurance maladie obligatoire, DREES pour l’assurance maladie complémentaire.
2 10 mutuelles de fonctionnaires (dont MFPS agissant pour le compte de 19 mutuelles), 11 mutuelles étudiantes, 11 mutuelles relevant de l’article L. 211‐4 du code de la Sécurité sociale (dont des mutuelles de fonctionnaires territoriaux et hospitaliers). 

S’agissant, en premier lieu, de l’AMO, la mission a constaté l’existence de gains d’efficience importants dans la période récente à la faveur d’une dématérialisation croissante des feuilles de soins, rendue elle‐même possible par la diffusion des cartes SESAM‐Vitale. Toutefois, la mission a aussi noté la persistance d’une très grande variabilité des niveaux d’efficience parmi les gestionnaires : en retenant comme indicateur, par exemple, le coût moyen de gestion par bénéficiaire, celui‐ci varie entre les organismes dans un rapport de 1 à 5.
La réalisation à l’avenir de nouvelles économies sur la gestion de l’AMO est possible et pourrait, selon la mission, résulter de la mise en œuvre de trois orientations principales :
  •  la poursuite des gains d’efficience sur les processus de gestion est clairement réalisable grâce à l’achèvement de la dématérialisation du traitement des prestations en nature, à une nette amélioration de la dématérialisation des prestations en espèces et grâce à l’automatisation de certains actes de gestion du fichier des bénéficiaires. D’ores et déjà, certains projets majeurs afférents aux systèmes d’information (SI) de l’assurance maladie tels que le « programme 2 » de la CNAMTS ou la déclaration sociale nominative (DSN) doivent conduire à de nouveaux gains de productivité, dans des conditions que la mission s’est attachée à préciser. Selon des hypothèses prudentes, l’économie à moyen terme (2017) pourrait s’élever à 542 M€ par an ; 

  •  la poursuite de la réduction des écarts de performance, au sein de chacun des grands réseaux de caisses (CNAMTS, MSA, RSI), mais aussi entre les principaux régimes et les régimes spéciaux serait également de nature à autoriser des gains importants en gestion. Selon l’ambition voulue en la matière, la mission a chiffré les gains pouvant être attendus dans une fourchette allant de 425 à 730 M€. Il ne s’agit, toutefois, pas de gains entièrement cumulables avec ceux qui résulteraient des progrès de la dématérialisation ; 

  •  enfin, alors que se profilent des investissements lourds et qu’interviennent des rapprochements de pure opportunité entre certains opérateurs du régime obligatoire, la définition d’une cible d’organisation de la gestion de l’AMO est indispensable pour éviter à moyen terme des choix qui entretiennent les redondances et les surcoûts constatés. La mission considère qu’une réorganisation structurelle de l’AMO avec la cible à terme de deux opérateurs de gestion serait de nature à générer d’importantes économies de gestion : de l’ordre de 440 M€ par an. Pour chaque organisme gérant un régime obligatoire, il convient en effet de se demander si ce dernier régime ne pourrait être géré par un autre organisme, plus grand et plus efficient, à un coût inférieur. Sur la base d’une comparaison entre le coût moyen de gestion des organismes de l’AMO et le coût marginal de reprise des régimes concernés par un organisme majeur comme la CNAMTS ou la MSA, la mission aboutit à préconiser : 

    • à court terme (2014), la reprise en gestion des étudiants par les CPAM et la reprise par la MSA des exploitants agricoles couverts par le Gamex ; 

    •  à moyen terme, l’intégration de la gestion des régimes spéciaux au sein, selon les cas, de la CNAMTS ou de la MSA ; la reprise en gestion par les CPAM des fonctionnaires et affiliés aux sections locales mutualistes ; la rationalisation forte de la délégation de gestion « maladie » du RSI. 

      L’examen des pyramides des âges des grands acteurs de l’AMO indique l’existence de départs en retraite massifs d’ici 2020 (24 000 pour la CNAMTS par exemple). La mission considère que la période à venir (2013‐2020) constitue la dernière fenêtre permettant à la fois d’opérer les gains de productivité envisagés ci‐dessus par simple non‐remplacement de certains départs, et de procéder au reclassement systématique et intégral de la totalité des effectifs concernés par les réorganisations structurelles. 

      S’agissant des coûts de l’assurance maladie complémentaire, en second lieu, la mission formule une série de recommandations de nature à les réduire tant pour les opérateurs des couvertures complémentaires que pour les assurés eux‐mêmes.
Ayant déjà constaté les économies réalisées grâce à la dématérialisation des prestations en nature et à l’automatisation de l’interface RO/RC, la mission considère comme nécessaire d’achever l’intégration de la totalité des relations RO/RC. Au moyen, par exemple, de la procédure d’échange automatisée Noémie 1, l’économie réalisable pour l’AMC s’élèverait ici à 191 M€ par an auxquels s’ajouteraient 153 M€ pour les seuls assurés. 

Plus généralement, afin d’exercer une pression à la baisse sur les frais de gestion des complémentaire‐santé, la mission estime nécessaire de renforcer la transparence sur les coûts de gestion au profit des assurés. En outre, dans l’hypothèse où cette orientation n’entrainerait pas une diminution significative des frais de gestion dans les années à venir, la mission considère que la modération des frais de gestion pourrait être ajoutée aux conditions existantes des contrats « solidaires » et « responsables », qui ouvrent droit à des déductions fiscales et sociales. 

Des gens qui ne cotisent pas à l'usine à gaz de l'Assurance maladie française bénéficient quand même de celle-ci quand les cotisants sont eux-mêmes privés de certaines prestations.
L'AME et la bonne conscience.
Michel Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part."


C) - CONCLUSION 

Conformément à la demande des Ministres de la Santé et du Budget, dans le cadre de la Modernisation de l’Action Publique, la mission a examiné les moyens permettant d’améliorer l’efficience de la gestion de l’assurance‐maladie, c’est‐à‐dire littéralement le rapport entre les moyens consacrés par la collectivité et le service rendu aux assurés sociaux.
Le champ de la mission a été défini avec soin : le service rendu par l’assurance‐maladie, les droits à prestations, l’existence de différents régimes d’assurance‐maladie et la partition même de l’assurance maladie entre une partie obligatoire et une partie complémentaires, ont été considérés comme des données intangibles. Aucune des propositions de la mission ne vise à revenir sur l’un de ces points. 

En revanche, la mission s’est appliquée à dégager tous les leviers permettant de réduire les coûts de gestion de l’assurance maladie qui représentent les deux tiers d’un point de PIB dans notre pays, et de simplifier dans le même temps le service rendu à l’usager :
  • en identifiant les gains possibles grâce à une optimisation des processus à l’œuvre dans l’assurance‐maladie ; 

  •  en signalant les gains qui résulteraient de la généralisation des meilleures pratiques de gestion au sein et entre les organismes en charge de l’assurance‐maladie ; 

  • en imaginant les réorganisations structurelles de nature à faire baisser le coût du service rendu à l’assuré social et de simplifier ses démarches. 

    Sur la base d’hypothèses prudentes, la mission a ainsi mis en évidence une série de mesures susceptibles de permettre la réalisation de gains importants : à hauteur de près de 2 milliards d’euros annuels à l’horizon 2020, soit 16 % des coûts de gestion actuels. 

    Il ne s’agit pas ici de méconnaitre les difficultés inhérentes à la conduite d’un tel ensemble de réformes. Toutefois, dans un contexte financier difficile, celles‐ci sont possibles et d’une importance macroéconomique significative. 

    En outre, les prévisions de départs en retraite dans le régime général et à la MSA, offrent l’occasion unique de pouvoir conduire ces réformes sans procéder à aucun licenciement et en pouvant reclasser l’ensemble des agents éventuellement impactés

    D’ici quelques années, les réformes proposées ne seront pas moins nécessaires, même si l’amélioration tendancielle de la productivité dans le champ de l’assurance maladie se poursuivra. Mais les réformes proposées cesseront de pouvoir être conduites dans le respect de l’emploi et, probablement, de la diversité des régimes. 

    Aussi, les mesures présentées par la mission n’ont‐elles pas à être menées dans la précipitation, mais doivent être engagées dans les meilleurs délais. 

    A Paris, le 13 Septembre 2013
L’inspecteur des Finances Boris RAVIGNON
L’inspecteur des Finances Arnaud LAURENTY
Sous la supervision de L’inspecteur général des Finances François AUVIGNE
L’inspectrice des Affaires Sociales Virginie CAYRE
L’inspectrice des Affaires Sociales Caroline GARDETTE
Le conseiller général des Etablissements de Santé Xavier CHASTEL

Le rapport et son détail ici:
Télécharger Décembre 2014


Pierre Fender pris en flagrant délit de mensonge sur le monopole de la Sécu et la possibilité de le quitter.

D) - Assurance maladie

 
L'assurance maladie est un dispositif chargé d'assurer un individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie, associé parfois au versement d'un revenu minimal lorsque l'affection prive la personne de travail. C'est un dispositif de sécurité sociale (au sens large) et de protection sociale.  
Un système d'assurance maladie étatique peut être géré par un organisme d’État, délégué à des organismes privés, ou bien être mixte.
Le fonctionnement, comme toutes les assurances, est basé sur la mutualisation du risque : chaque personne cotise, en échange de quoi elle est remboursée selon un barème fixé.
Concernant un système d'assurance maladie étatique, le premium payé par l'assuré ne suit pas forcément les règles de l'assurance pure, c’est-à-dire basé uniquement sur le risque. En effet, le système étatique remplit à la fois une fonction d'assurance pure et une fonction de répartition dans lequel les plus aisés payent l'assurance des plus défavorisés.
Les libéraux sont opposés à un tel système de "redistribution sociale" collectiviste ou social-démocrate. En effet, il n'y a plus de rapport entre la prime et le risque couvert, il n'y a plus de contrat avec la responsabilité qui l'accompagne, on rend arbitrairement certaines personnes irresponsables, et d'autres responsables.
L'assurance obligatoire avec cotisations proportionnelles au revenu (comme c'est le cas en France) entraîne l'absence complète de responsabilité des assurés : on ne peut pas demander à quelqu'un d'être responsable quand on l'empêche d'être libre, c'est ce qu'on appelle une double contrainte. Les gouvernements ont beau jeu d'en appeler à la responsabilité des "assurés" (assujettis) alors qu'ils les déresponsabilisent en leur enlevant toute liberté de choix. D'où surconsommation médicale, files d'attente, déremboursements permanents, etc.
Certains (comme Hans-Hermann Hoppe) mettent en doute l'assurabilité même de la santé : en effet, notre santé n'est pas totalement aléatoire, puisque par nos comportements nous pouvons grandement l'influencer (alimentation, tabac, hygiène de vie). Est-il juste qu'un non-fumeur participe aux frais de santé d'un fumeur atteint d'une maladie des poumons ? La sélection du risque fait partie intégrante du métier de l'assureur. Cela signifie-t-il qu'un handicapé ou quelqu'un de gravement malade doive être laissé aux seuls soins de la solidarité privée, faute de pouvoir être couvert par une assurance ? L'assurance par définition couvre le risque aléatoire, et non les événements certains : il suffirait donc d'être assuré avant l'événement, par exemple dès la naissance. Une telle prise en charge de soi-même semble impensable dans les pays où l'étatisme oblitère la responsabilité individuelle en prétendant s'occuper de la santé de chacun. Pourtant que fait l'État (ou la gestion "collective" au travers d'institutions telles que la Sécurité sociale en France) si ce n'est jouer le rôle d'un assureur - ce qu'il fait très mal et à un coût démesuré ?
 
 

E) -  Citations

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ? 

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  Le système poursuit en réalité d'autres finalités que celle de soigner et de guérir les malades. La Sécurité sociale est en effet devenue un gigantesque mécanisme de redistribution de rentes au profit d'intérêts puissamment structurés et implantés au coeur de la vie politique française. 


F) - Ce que la médecine soviétique nous enseigne


En 1918, l’Union soviétique est devenue le premier pays à promettre l’universalité des soins de santé du berceau à la tombe, par la socialisation complète de la médecine. Le « droit à la santé » est devenu un droit constitutionnel des citoyens soviétiques.

Les avantages proclamés de ce système consistaient en ce qu’il réduirait les dépenses et éliminerait les pertes qui proviennent de la duplication inutile et du parallélisme ─ c’est-à-dire de la concurrence.

Ces buts étaient semblables à ceux déclarés par Barack Obama et Nancy Pelosi ─ des buts séduisants et humains de couverture universelle et de bas coûts. Où est la différence ?

La saleté, les odeurs, les chats errants dans les corridors, l’ivrognerie du personnel médical et l’absence de savon et de produits nettoyants, additionnés au désespoir et à la frustration, ont paralysé le système.

Le système a eu des décennies pour réussir, mais l’apathie répandue et la pauvre qualité du travail ont paralysé le système des soins. Dans les profondeurs de l’expérience socialiste, les établissements de soins en Russie étaient au moins cent ans derrière le niveau moyen américain. De plus, la saleté, les odeurs, les chats errants dans les corridors, l’ivrognerie du personnel médical et l’absence de savon et de produits nettoyants, additionnés au désespoir et à la frustration, ont paralysé le système. Selon les évaluations officielles russes, 78% de toutes les victimes du sida en Russie ont contracté le virus par des aiguilles sales ou du sang contaminés par le virus dans les hôpitaux d’État.

L’irresponsabilité s’exprimant ainsi : « Ils feignent de nous payer et nous feignons de travailler » a causé la piètre qualité des services, la corruption répandue et d’innombrables décès. Mon ami, un neurochirurgien célèbre en Russie d’aujourd’hui, recevait un salaire mensuel de 150 roubles ─ un tiers du salaire moyen d’un conducteur d’autobus.

Pour recevoir les services minimums des médecins et du personnel infirmier, les patients devaient donner des pots-de-vin. J’ai même été témoin du cas d’un malade qui, n’ayant pu acquitter le pot de vin, est mort en essayant d’atteindre un cabinet de toilette au bout du long couloir après une chirurgie cérébrale. L’anesthésie n’était pas chose usuelle pour les avortements ou les chirurgies mineures de l’oreille, du nez, de la gorge et de la peau. C’était un moyen d’extorsion par les bureaucrates sans scrupules de la médecine.

Pour améliorer la statistique concernant la mortalité élevée dans le système, on donnait généralement congé aux patients avant qu’ils ne donnent leur dernier souffle.

Ayant été député populaire dans la région de Moscou de 1987 à 1989, j’ai reçu beaucoup de plaintes de négligence criminelle, de pots-de-vin pris par des apparatchiks de la médecine, des ambulanciers ivres et d’intoxication alimentaire dans les garderies et les hôpitaux. Je me rappelle le cas d’une fille de quatorze ans de ma zone qui est morte de néphrite aiguë dans un hôpital de Moscou. Elle est morte parce qu’un docteur avait décidé qu’il valait mieux économiser les précieux films radiographiques (importés par les Soviets contre de la monnaie forte) au lieu de revérifier son diagnostic. Ces radios auraient réfuté son diagnostic de douleur neuropathique.

Au lieu de cela, le docteur a traité l’adolescente avec une compresse chaude, ce qui l’a tuée presque immédiatement. Il n’y avait aucun remède légal pour les parents et les grands-parents de la jeune fille. Par définition, un système de payeur unique ne peut pas permettre un tel remède. Les grands-parents de la fille ne pouvant pas faire face à cette perte sont tous les deux morts dans les six mois suivants. Le docteur n’a reçu aucune réprimande officielle.

Ce n’est pas étonnant que les fonctionnaires et bureaucrates du gouvernement du Parti communiste, dès 1921 (trois ans après la socialisation de la médecine par Lénine), se soient rendu compte que le système égalitaire des soins était bon seulement pour leurs intérêts personnels comme donneurs, administrateurs et distributeurs de rations ─ mais pas comme utilisateurs privés du système.

Comme dans tous les pays avec la médecine socialiste, un système à deux vitesses a été créé.

Ainsi, comme dans tous les pays avec la médecine socialiste, un système à deux vitesses a été créé : un pour la masse populaire, et l’autre, d’un niveau de service complètement différent, pour les bureaucrates et leurs serviteurs intellectuels. En URSS, c’était souvent le cas, tandis que les ouvriers et des paysans mouraient dans les hôpitaux d’État, la médecine et l’équipement qui auraient pu les sauver demeuraient là inutilisés dans le système de la nomenklatura.

À la fin de l’expérience socialiste, le taux de mortalité infantile officiel en Russie était de plus de 2,5 fois plus haut qu’aux États-Unis et plus de cinq fois que celui du Japon. Le taux de 24,5 morts par 1 000 naissances vivantes a été remis en question récemment par plusieurs députés au Parlement russe, qui prétendent que c’est sept fois plus haut qu’aux États-Unis. Ce serait un taux de mortalité russe de 55, comparé au taux américain de 8,1 par 1 000 naissances vivantes. (Au Québec, le taux est de 333,3 par 1 000 naissances à cause des avortements.)
Cela dit, je dois préciser que les États-Unis ont un des taux les plus hauts du monde industrialisé seulement parce qu’ils comptent tous les enfants morts en bas âge, incluant les bébés prématurés, qui comptent la majorité des morts infantiles.

La plupart des pays ne comptent pas les morts des prématurés. Certains ne comptent pas les morts qui arrivent dans les 72 premières heures. Quelques pays ne comptent pas même les morts dans les deux premières semaines de leur vie. À Cuba, qui se fait fort d’un taux de mortalité infantile très bas, les enfants en bas âge sont seulement enregistrés quand ils ont plusieurs mois, sortant ainsi hors de la statistique officielle toutes les nombreuses morts d’enfants en bas âge qui ont lieu dans les premiers mois de vie.

Dans les régions rurales de Karakalpakia, de Sakha, de Tchétchénie, de Kalmykia et d’Ingushetia, le taux de mortalité infantile est près de 100 par 1 000 naissances, mettant ces régions dans la même catégorie que l’Angola, le Tchad et le Bangladesh. Des dizaines de milliers d’enfants en bas âge tombent victimes de la grippe chaque année et la proportion d’enfants mourant de la pneumonie et la tuberculose sont en augmentation. Le rachitisme, causé par un manque de vitamine D et inconnu dans le reste du monde moderne, tue beaucoup de jeunes.

Les dégâts utérins sont répandus, merci aux 7,3 avortements que la femme moyenne russe subit pendant ses années de maternité. En gardant à l’esprit que beaucoup de femmes évitent les avortements, la moyenne de 7,3 signifie que beaucoup de femmes ont une douzaine ou plus d’avortements dans leur vie.

Même aujourd’hui, selon le Comité de statistique d’État, l’espérance de vie moyenne pour les hommes en Russie est de moins de 59 ans ─ 58 ans et 11 mois ─ tandis que celle des femmes est de 72 ans. La moyenne combinée est de 65 ans et trois mois. [2] En comparaison, la durée de la vie moyenne des Américains est de 73 ans et pour les Américaines de 79 ans. Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance pour la population totale a atteint le record américain de 77,5 ans, de 49,2 ans plus élevé qu’il ne l’était il y a un siècle. L’espérance de vie russe à la naissance est inférieure de 12 ans. [3]

Après soixante-dix ans de socialisme, 57% de tous les hôpitaux russes n’avaient pas l’eau chaude courante et 36% des hôpitaux situés dans les secteurs ruraux de la Russie n’avaient pas d’eau ou d’égout du tout. N’est-il pas étonnant que le gouvernement socialiste, en développant l’exploration spatiale et des armes sophistiquées, ignore complètement les besoins humains de base de ses citoyens ?

La qualité épouvantable des services n’est pas simplement la caractéristique de la Russie barbare et autres nations de l’Europe de l’Est : c’est le résultat direct du monopole de l’État sur les soins et il peut arriver dans n’importe quel pays. En Angleterre civilisée, par exemple, la liste d’attente pour les chirurgies est presque de 800 000 pour une population de 55 millions. L’équipement dernier cri est inexistant dans la plupart des hôpitaux britanniques. En Angleterre, seulement 10% des dépenses des soins de santé proviennent du privé.

La Grande-Bretagne a ouvert la voie dans la technologie de dialyse des reins, mais le pays a encore un des taux de dialyse les plus bas dans le monde. La Brookings Institution (sûrement pas un partisan du libre marché) a constaté que chaque année, 7 000 Britanniques ayant besoin d’un remplacement de la hanche, entre 4 000 et 20 000 ayant besoin d’un pontage coronarien, et environ 10 000 à 15 000 ayant besoin d’une chimiothérapie, se voient refuser les soins médicaux en Grande-Bretagne.

La discrimination selon l’âge est en particulier apparente dans tous les systèmes lourdement étatisés des soins de santé. En Russie, les patients de 60 ans et plus sont considérés comme des parasites sans valeur, et ceux de plus de 70 ans n’ont souvent pas droit aux soins élémentaires de santé.

Au Royaume-Uni, les 55 ans et plus n’ont pas droit à la dialyse dans 35% des centres de dialyse, 45% des patients des 65 ans et plus n’ont pas droit au traitement, et ceux de 75 ans sont rarement soignés.

Au Canada, la population est divisée en trois tranches d’âge en fonction de leur accès aux soins : ceux de 45 ans et moins, les 45-65 ans et les 65 ans et plus. Inutile de dire que le premier groupe, les contribuables actifs, sont prioritaires.

Les chantres de la médecine socialiste aux États-Unis emploient la tactique de propagande soviétique pour atteindre leurs buts. Michael Moore est un des propagandistes socialistes les plus en vue et les plus efficaces aux États-Unis. Dans son film Sicko, il compare injustement et défavorablement les services médicaux des patients plus vieux aux États-Unis aux soins des maladies complexes et incurables en France et au Canada pour les accouchements routiniers. S’il avait fait la réciprocité ─ c’est-à-dire comparer les soins pour les accouchements routiniers aux États-Unis avec ceux réservés aux patients âgés avec des maladies complexes et incurables dans des systèmes de soins socialisés ─ le film aurait été le même, sauf que le système des soins des États-Unis semblerait idéal et ceux du Royaume-Uni, du Canada et de la France sembleraient barbares.

Maintenant, aux États-Unis, la population subit le lavement de cerveau pour accepter la discrimination selon l’âge dans le système de santé. Ezekiel Emanuel est le directeur du Département de Bioéthique Clinique, à l’Institut National de Santé des États-Unis, et l’un des architectes du programme de réforme de la santé d’Obama. Il est aussi le frère de Rahm Emanuel, le chef du personnel d’Obama à la Maison Blanche. Foster Friess annonce qu’Ezekiel Emanuel a écrit que l’on ne doit pas garantir la sécurité sociale aux individus qui sont irréversiblement incapables de devenir des citoyens participants. Un exemple évident ne garantit pas de sécurité sociale aux déments. [4]

Dans une œuvre de collaboration écrite par Emanuel parut dans le journal médical The Lancet en janvier 2009, les auteurs écrivent :

« À la différence de l’assignation [des soins] par le sexe ou la race, l’assignation selon l’âge n’est pas de la discrimination désobligeante ; chaque personne passe par des étapes de la vie différentes plutôt qu’un simple âge. Même si les 25 ans ont la priorité sur les 65 ans, tous les 65 ans ont déjà eu 25 ans. Le traitement des 65 ans diffère à cause des stéréotypes ou des mensonges serait « agéiste » [5] ; les traiter différemment parce qu’ils ont déjà vécu plus d’années à vivre ne l’est pas. » [6]

La médecine socialiste créera la bureaucratie massive de l’État ─ semblable à nos zones scolaires unifiées ─ imposera des mandats coûteux aux employeurs, détruisant les emplois en étendant la couverture et en imposant des contrôles des prix qui mèneront inévitablement aux manques et à la mauvaise qualité du service. Il mènera aussi au rationnement d’économies réalisées par des moyens autres qu’une action sur les prix (c’est-à-dire le rationnement basé sur des considérations politiques, la corruption et le népotisme) de soins par les bureaucrates du gouvernement.

Des économies réelles dans un système de soins socialisé pourraient être réalisées seulement en serrant les fournisseurs et en refusant les soins ─ il n’y a aucune autre façon de sauver. Les mêmes arguments ont été employés pour défendre l’agriculture de coton au Sud avant la Guerre civile. L’esclavage a certainement réduit les coûts de main-d’œuvre, éliminé les pertes causées par la négociation salariale et évité la duplication inutile et le parallélisme.
En supportant la vague de la médecine socialisée, les professionnels de la santé américains sont comme des moutons invitant les loups : ils ne comprennent pas que les coûts élevés des soins médicaux aux États-Unis sont partiellement dus au fait que les professionnels de la santé américains ont le niveau le plus haut de rémunération dans le monde. Une autre source du haut coût de nos soins provient des règlements du gouvernement sur l’industrie, des règlements qui empêchent la compétition de baisser les coûts. Des règles existantes comme les certificats de besoin, les permis et autres restrictions de la disponibilité des services de soins empêchent la compétition et, donc, aboutissent à des coûts plus élevés et des services réduits.

La plupart des pays asservis par l’empire soviétique ont délaissé le système entièrement socialiste par la privatisation.

Les systèmes médicaux socialisés n’ont pas amélioré la santé générale ou le niveau de vie n’importe où. En fait et le raisonnement analytique et la preuve empirique démontrent le contraire de la conclusion. Mais l’échec lamentable de la médecine socialiste pour améliorer la santé populaire et la longévité n’a pas affecté son attrait pour les politiciens, les administrateurs et leurs laquais intellectuels en quête de pouvoir absolu et de contrôle total.

La plupart des pays asservis par l’empire soviétique ont délaissé le système entièrement socialiste par la privatisation en s’assurant qu’il y ait de la concurrence dans le système de santé. D’autres, incluant beaucoup de démocraties européennes socialistes, ont l’intention de privatiser le système de soins à la longue et de décentraliser le contrôle médical. On voit la propriété privée d’hôpitaux et d’autres unités comme un facteur déterminant critique d’un nouveau système plus efficace et humain.

  1. La traduction originale de l’article peut être trouvée sur le blog Démystifications de Clouseau.
  2. « Russian Life Expectancy on Downward Trend » (St. Petersburg Times, 17 janvier 2003).
  3. Rapport du CRS pour le Congrès américain : « Life Expectancy in the United States. » Mis à jour le 16 août 2006, Laura B. Shrestha, Order Code RL32792.
  4. Foster Friess, « Can You Believe Denying Health Care to People with Dementia Is Being Considered? » (14 juillet 2009). Voir également Ezekiel J. Emanuel, « Where Civic Republicanism and Deliberative Democracy Meet » (The Hastings Center Report, vol. 26, no. 6).
  5. NdT : Agéiste = faisant preuve d’âgisme ; attitude ou comportement visant à déprécier les individus du fait de leur âge. Ce terme, formé par analogie avec « racisme », « sexisme », s’emploie pour désigner la discrimination ou la ségrégation dont sont victimes des personnes du fait de leur âge, et plus particulièrement les personnes âgées. Le regroupement des personnes âgées en catégories en fonction de leur âge chronologique (« jeunes vieux », « vieux vieux », « troisième âge », « quatrième âge ») peut être vu comme une manifestation d’âgisme.).
  6. Govind Persad, Alan Wertheimer, et Ezekiel J. Emanuel, « Principles for Allocation of Scarce Medical Interventions » (The Lancet, vol. 373, issue 9661).
 Par Yuri N. Maltsev. publié le 21 août 2009
Traduit par Clouseau

Yuri N. Maltsev, du Mises Institute, a travaillé comme économiste dans l’équipe de réforme économique de Mikhaïl Gorbatchev avant de passer aux États-Unis. Il est le rédacteur de Requiem for Marx. Il enseigne l’économie au Carthage College.

540 euros, c'est en moyenne ce qu'il manque aux Français pour boucler les fins de mois et c'est la dépense sociale qui grève le salaire des Français.
Certains s'affranchissent du monopole de la Sécu et s'assurent dans le privé. C'est une tendance qui monte, des associations se sont créées pour sortir de la Sécu mais les médias préfèrent ne pas en parler.
C'est une révolte contre la spoliation de l'État et si ceux qui partent de la Sécu sont assez nombreux, c'est la fin de la redistribution et de la Sécu.
Nicolas Doze.

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