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Sommaire:
A) Hollande. L'état de siège et les pleins pouvoirs - Hervé LE BIDEAU - IHEDN
B) « Révélations sur le quinquennat » : quand le PS embellit le bilan de François Hollande - Adrien Sénécat - Le Monde
C) Chômage : le vrai bilan du quinquennat Hollande - Edouard Michon - Les Échos
D) Les 10 (plus ou moins) gros mensonges de Hollande dans l'Obs sur son bilan éco - Marc Landré - Le Figaro  
E) Bilan d’un quinquennat: François Hollande est-il un vrai guerrier? - Michel Lhomme - Metamag
    
    
F) Le bilan caché de François Hollande - Claude Robert - son site via Contrepoints
A) Hollande. L'état de siège et les pleins pouvoirs .
Il ne se passe pas un jour où un attentat (ou tentative d'attentat) ne soit commis sur notre territoire. Nous entrons dans une spirale de violence qui n'est pas sans rappeler celle qu'avait connu l'Algérie dans l'année 55/56 (une attentat par jour à Alger) et qui avait nécessité la proclamation de l'état de siège : subordination des pouvoirs de police à l'autorité militaire.
L'état de siège est détaillé dans l'article 36 de notre Constitution. Son application, contrairement à ce qu'a dit le chef de l’État à de nombreuses reprises, ne constitue pas un abandon de l'état de droit. On peut lui objecter que c'est son obstination à refuser d'appliquer les mesures prévues par la Constitution qui peut être interprété comme un non-respect de l'état de droit.
Enfin, lorsque l'impossibilité du fonctionnement normal des institutions est constatée, le chef de l’État peut s'approprier les pleins pouvoirs.
Jusqu'à présent François Hollande s'est contenté de la proclamation de l'état d'urgence, prolongé. Et, pour renforcer les moyens des forces de police et de gendarmerie, il a mis aux ordres du pouvoir civil des moyens militaires, ce qui n'est prévu par aucun article de la Constitution. Cela a conduit à la situation ubuesque qui s'est produite lors de la tuerie du Bataclan : un commissaire de police affrontant seul avec son simple pistolet les tueurs armés de kalachnikovs, tandis que des militaires de l'opération Sentinelle, équipés d'armes de guerre, étaient en faction à quelques dizaines de mètres, mais n'ont pas reçu l'ordre d'intervenir.
A ma connaissance, aucune enquête pour non-assistance à personne en danger n'a été ouverte, ni contre les autorités policières qui n'ont pas fait appel aux militaires, ni contre les membres de la hiérarchie militaire qui n'ont pas pris sur eux d'intervenir, sans ordre. Je le regrette, et j'en suis scandalisé.
Pourquoi F. Hollande ne décrète-t-il pas la proclamation de l'état de siège ?
a) aspect technique :
- la suppression du service militaire, la réduction de nos effectifs, et l'abandon des biens immobiliers de l'Armée, rendent impossible une mobilisation générale. Une mobilisation partielle aussi : la formation et l'instruction des conscrits demanderaient de longs mois de préparation … et ne pourraient être dispensées que par des engagés, au nombre déjà insuffisant pour faire face à leurs missions existantes, en OPEX et en maintien de l'ordre.
Mobiliser, même partiellement, ne ferait qu'ajouter une crise d'effectifs à une pénurie d'effectifs.
- Les effectifs de l'armée de terre sont de 80.000. (ce sont les seuls qui comptent, car on ne peut pas intervenir contre les tueurs du Bataclan ou de la promenade des Anglais avec des avions et des bateaux).
Ceux de la gendarmeries ont supérieurs à 120.000. Le renseignement humain et la maintien de l'ordre ainsi que la guérilla urbaine sont au cœur de la missions.
Les forces de police (nationale, municipale et CRS) sont de l'ordre de 100.000. Elles partagent à peu près les mêmes aptitudes au maintien de l'ordre et au renseignement que les gendarmes.
Enfin, outre leurs états-majors organiques, les deux formations peuvent recevoir l'appui des centres de gestion de crises départementaux et des moyens que ceux-ci sont habilités à mettre en œuvre (sécurité civile et services incendie principalement).
- Techniquement, proclamer l'état de siège, ce serait mettre plus de 200.000 professionnels du maintien de l'ordre aux ordres d'une troupe de 10.000 hommes, qui ignore tout du problème, et qui n'est ni préparée ni équipée pour cela.
b) aspect juridique :
La proclamation de l'état de siège change beaucoup de choses, car c'est l'autorité militaire qui décide des opérations.
Dès lors, ce n'est plus la juridiction civile qui s'applique, mais les conventions de Genève. En particulier, l'ouverture du feu est autorisée contre tout adversaire identifiée comme tel, et qui s'oppose à l'action des forces armées, sans sommation.
Les prisonniers ne sont plus l'objet de poursuites judiciaires. Ils sont rassemblés et gardés dans des camps de prisonniers. Leur sort est décidé par les autorités victorieuses à la fin du conflit (pour la petite histoire, en 1945, les USA ont vendu 5 dollars pièce à la France le million et demi de prisonniers allemands qu'ils avaient fait pendant la guerre). Les fuyards peuvent être abattus après sommation.
c) aspect politique :
L'état de siège est décrété pour 12 jours. Sa prolongation est soumise à un vote favorable de l'Assemblée. Dans le contexte actuel, la majorité ne semble pas prête à accepter une réglementation, qui provoquera l'hostilité des « droits de l'hommistes ».
Pour le reste, il est évident que la proclamation de l'état de siège donnerait aux forces de l'ordre des moyens susceptibles de tuer dans l’œuf l'insurrection qui est préparée par les extrémistes djihadistes. Quant aux problèmes techniques rencontrés (mettre les forces de police aux ordres des armées), ils sont facilement résolubles : il suffit de nommer un gendarme à la tête des forces armées.
Quant aux prisonniers, avec un peu d'imagination, il est possible de trouver des solutions : par exemple les utiliser pendant quelques années dans des camps de travail, au profit des pays en voie de développement.
En résumé, ce qui empêche F. Hollande de mettre fin au terrorisme en décrétant l'état de siège, ce n'est ni l'aspect technique de cette mesure, ni son aspect juridique, mais uniquement son aspect politique.
La solution des pleins pouvoirs :
C'est la plus intéressante. Le président reçoit les pleins pouvoirs lorsque les institutions de l’État ne peuvent plus fonctionner normalement. Il n'y a plus de limitations dans le temps, et toutes les élections sont suspendues durant toute la durée des pleins pouvoirs.
Or, en ne faisant rien (en ne décrétant pas l'état de siège), le président va laisser se multiplier les agressions et les attentats, jusqu'à ce que la population tout entière se révolte contre les djihadistes, mais aussi contre l'incurie de la classe politique. Et dans un moment d'émotion bien choisi (il y en aura plusieurs dans les mois qui viennent), il peut envisager de se faire remettre les pleins pouvoirs. Dans ce cas, plus de présidentielle, plus de législatives, et même plus de primaire de gauche ! François Hollande peut envisager de rester au pouvoir, jusqu'à ce que ses victoires contre les djihadistes lui permettent de se présenter à des présidentielles, dans des conditions favorables, à la date qu'il aura choisie.
Et pour arriver à ce résultat, il suffit de ne rien faire.
Conclusion :
La principale difficulté pour vaincre le terrorisme n'est ni d'ordre technique , ni juridique, mais politique.
La solution pour y parvenir passe par la remise des pleins pouvoirs au chef de l'Etat. Il suffit d'attendre, qu'en réponse aux attentats, les manifestations populaires incitent la classe politique à cette solution.
La date optimale à cette opération se situe à la fin janvier 2017. A cette époque, la primaire de droite aura fait ses ravages et celle de gauche n'aura pas encore eu lieu.
Le sort de l’État est entre les mains des terroristes.
Hervé LE BIDEAU
20/10/2016
B) « Révélations sur le quinquennat » : quand le PS embellit le bilan de François Hollande   
  
Une brochure distribuée par le Parti 
socialiste depuis deux mois vante le bilan de François Hollande, au prix
 de plusieurs fausses informations.
C’est un petit tract qui veut répondre aux critiques. Le Parti socialiste (PS) distribue depuis début juin un dépliant intitulé
 « Révélations sur le quinquennat Hollande » qui présente l’action 
gouvernementale depuis 2012 sous un jour favorable, vantant la gauche 
qui « redresse le pays ». Nous l’avons épluché pour faire la part du vrai, du faux et des approximations.
CROISSANCE ET DÉFICIT : AMNÉSIE
Le tract du PS dit vrai sur un point : la croissance est repartie à la hausse en France
 par rapport à une année 2012 quasi-nulle – soit + 0,2 % du produit 
intérieur brut (PIB). Elle était même légèrement supérieure au 1,1 % 
annoncé par le PS pour 2015 (+ 1,3 % selon les derniers chiffres de l’Insee). Le déficit, quant à lui, est effectivement passé de 4,8 % du PIB en 2012 à 3,5 % en 2015, toujours selon l’Insee.
Mais la gauche va un peu vite en écrivant que « l’objectif de 3 % [de déficit] en 2017 devrait être atteint ». Puisqu’il s’agit d’un bilan du quinquennat Hollande, il faut rappeler que pendant la campagne présidentielle, ce dernier promettait de ramener le déficit à 3 % dès 2013 et d’arriver à l’équilibre en 2017. Il tablait pour cela sur des prévisions de croissance très optimistes (+ 2 % et plus à partir de 2014), bien au-dessus de la réalité.
POUVOIR D’ACHAT : EXAGÉRATION
« 0,7 % en 2014 » et « 1,7 % en 2015 » de pouvoir d’achat en plus, vante le document. Signe que la situation financière des Français s’est améliorée d’année en année sous François Hollande ?
D’abord, il faut savoir que ces chiffres correspondent à l’évolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages (RDB) calculée par l’Insee, dont le chiffre pour 2015 a été légèrement revu à la baisse (+ 1,6 % au lieu de + 1,7 %).
La situation est en fait moins reluisante qu’annoncé, pour deux raisons :
- Le document ne mentionne pas les années 2012 et 2013. Or, le RDB a diminué sur ces deux années (respectivement − 0,9 % et − 0,4 %). Depuis le 1er janvier 2012, le RDB n’a en fait augmenté que de 1 % environ.
- Le RDB est un indicateur global, éloigné de la réalité des ménages (il ne tient par exemple par compte de l’évolution de la population). L’Insee propose donc plusieurs autres indicateurs comme le pouvoir d’achat par unité de consommation. Ce dernier « prend en compte à la fois l’évolution globale de la population et l’évolution des ménages », explique l’Insee dans sa notice sur ces statistiques. C’est-à-dire qu’il ramène le pouvoir d’achat à un niveau individuel.
Si l’on prend ce dernier indicateur, les chiffres sont inférieurs à 
ceux annoncés : + 0,1 % en 2014 et + 1,1 % en 2015. Sur cet indicateur, 
le pouvoir d’achat a au contraire baissé en France entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015 (− 1,3 %) et stagné depuis le 1er janvier 2013 (+ 0,2 %).
IMPÔTS : AMNÉSIE
« Les impôts ont baissé ». Le tract socialiste annonce « − 300 à − 1 200 euros » d’impôts pour 12 millions de Français depuis 2015. Un chiffre conforme à celui annoncé par le gouvernement sur son site, mais qui relève d’une présentation sélective des faits.
D’abord, si les ménages modestes ont bénéficié de baisses d’impôts ces dernières années, il ne faut pas oublier
 qu’ils avaient aussi été touchés par les hausses d’impôts décidées au 
début de quinquennat. Ainsi 1,35 million de foyers étaient par exemple devenus imposables en 2014.
L’Insee estime aussi que 19,2 millions de ménages ont vu leurs charges fiscales et sociales augmenter en 2014, contre 4,8 millions qui les ont vues diminuer.
De manière plus large, la part des prélèvements obligatoires (un 
chiffre qui regroupe les différents impôts, taxes et cotisations) a 
augmenté de 2012 (43,8 % du PIB) à 2014 (44,8 %), avant de baisser légèrement en 2015 (44,7 %), selon l’Insee.
Dans cet ensemble, la fiscalité des revenus des ménages a plutôt eu tendance à s’alourdir, contrairement à celles des entreprises. Les impôts n’ont donc pas diminué pour tout le monde, ce que le PS se garde bien de préciser.
CHÔMAGE : C’EST TROMPEUR
Si l’on se fie au bilan dressé par la gauche, on apprend qu’il y aurait eu « 1 million de chômeurs de plus en cinq ans » sous Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012, mais que « le chômage commence à baisser » sous François Hollande :
« Le chômage, notamment des jeunes, baisse de manière exceptionnelle en 2016. Il faut ainsi remonter à l’année 2000 pour retrouver une diminution aussi nette. Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi recule en mars de 1,7 % par rapport à février. Le taux de chômage recule de 0,1 point sur trois mois. Il a encore baissé en avril de 1,7 % pour les chômeurs sans activité. »
Le problème, c’est que cette série d’affirmations mélange des 
chiffres difficilement comparables les uns aux autres. Reprenons-les un 
par un. D’abord, il est juste de dire que le chômage a explosé sous Nicolas Sarkozy, de mai 2007 à mai 2012. Selon les statistiques mensuelles de Pôle emploi,
 il y a effectivement eu 1,12 million de demandeurs d’emplois 
supplémentaires en France métropolitaine si l’on additionne les 
catégories A (sans activité) ainsi que B et C (temps partiels).
Ce que le tract ne dit pas, c’est que le même calcul donne un 
résultat tout aussi mauvais pour François Hollande : entre mai 2012 et 
juin 2016 (les derniers chiffres disponibles de Pôle emploi), il y a eu 
environ 1,08 million de chômeurs supplémentaires dans les catégories A, B
 et C confondues.
La gauche insiste néanmoins sur la tendance, qui serait désormais favorable à une reprise de l’emploi. Il faut alors distinguer deux choses :
- Le taux de chômage trimestriel, qui est la part de la population active qui est au chômage, calculé par le Bureau international du travail (BIT). Il s’agit d’un pourcentage : « X % de la population active était au chômage en mars ».
- Les statistiques mensuelles de Pôle Emploi sur le nombre de chômeurs par catégories. Il s’agit cette fois d’une valeur absolue : « Il y avait X millions de chômeurs en mars… »
Or, le document du PS mélange ces deux notions. Si l’on reprend les bons chiffres, on peut constater que :
- Le taux de chômage au premier trimestre 2016 était de 9,9 % selon le BIT. Un chiffre identique au trimestre précédent, mais légèrement meilleur qu’un an auparavant (10,0 %). Les chiffres du deuxième trimestre, publiés le 18 août (soit deux mois après le tract) sont néanmoins meilleurs (9,6 %).
- Le taux de chômage des jeunes de 15 ans à 24 ans a augmenté au premier trimestre 2016 par rapport à la fin 2015 (24,2 % contre 23,9 %).
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a effectivement baissé de 1,7 % en mars, mais seulement de 0,6 % en avril et pas de 1,7 % comme l’affirme le document.
Enfin, les chiffres de Pôle emploi des mois de mai et juin, publiés 
après la rédaction du tract, sont en hausse, aussi bien chez les 
chômeurs sans activité que chez ceux à temps partiel. En juin, on ne 
compte « que » 43 400 chômeurs des catégories A, B et C de moins par 
rapport à décembre 2015. C’est toujours 24,7 % de plus qu’en mai 2012.
LES MESURES POUR LES JEUNES : PLUTÔT VRAI
« Rien n’a été fait pour les jeunes ? C’est faux », lit-on dans les quatre pages de « révélations » sur le quinquennat. Et de lister la série des mesures prises pour la jeunesse au cours du quinquennat, comme la « garantie jeunes », la rémunération des stages de plus de deux mois ou les 150 000 emplois d’avenir.
Certaines promesses présentées comme déjà tenues restent néanmoins à compléter. Par exemple la création de 60 000 postes dans l’éducation, qui a pris du retard. Il est également trop tôt pour dire si « les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 », comme le promettait François Hollande pendant la campagne présidentielle. Mais les affirmations du document sur ce plan sont dans l’ensemble justes.
FAMILLES, PERSONNES ÂGÉES, SANTÉ : C’EST PLUTÔT VRAI
Là aussi, le document liste une série de mesures prises depuis 2012. 
Par exemple, la hausse de l’allocation de rentrée scolaire, passée de 285 euros en 2011 à 363 euros en 2016 pour les enfants de 6 ans à 10 ans. Ou encore l’adoption du mariage pour tous. Du côté des personnes âgées, il cite la hausse des allocations et le retour de la retraite à 60 ans. Ou encore, sur la santé, la généralisation du tiers payant.
Là aussi, on peut cependant relever
 quelques imprécisions entre promesses déjà tenues et en passe d’être 
tenues. Ainsi, le complément familial des familles nombreuses n’a pas 
augmenté de 50 % comme on peut le lire : il est passé de 166,18 euros à 219,13 euros depuis 2012 (+ 32 % environ), le PS a en fait présenté l’objectif de fin de mandat comme étant déjà atteint.
LE BILAN DE NICOLAS SARKOZY : PLUTÔT VRAI
La dernière page du document donne un état des lieux de « ce que la droite a laissé en 2012 », citant six exemples. Cinq d’entre eux sont corrects :
- La dette publique a augmenté de « 612 milliards d’euros en cinq ans ». Du deuxième trimestre de l’année 2007 au deuxième trimestre de l’année 2012, la dette publique française a en effet augmenté de 606,8 milliards, selon l’Insee.
- 24 taxes ont été créées de 2007 à 2012. C’est vrai : en voici la liste.
- 80 000 postes ont été supprimés en cinq ans dans l’éducation. C’est plutôt vrai. Tout personnels confondus, 104 360 postes ont été supprimés dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur entre 2006 et 2012, selon le ministère. Si l’on tient compte uniquement des suppressions de postes décidées sous Nicolas Sarkozy et que l’on exclut les postes créés en urgence à la rentrée 2012 par la gauche, on arrive à une estimation d’environ 80 000 postes supprimés en cinq ans.
- 337 000 personnes supplémentaires sont « devenues pauvres ». C’est même plus : l’Insee comptait, en 2012, 412 000 personnes vivant sous le seuil de « grande pauvreté » (40 % du revenu médian) de plus qu’en 2007.
- Un million de chômeurs supplémentaires se sont ajoutés aux listes de Pôle emploi. C’est vrai : selon les statistiques mensuelles de Pôle emploi, il y a effectivement eu 1,12 million de demandeurs d’emploi supplémentaires en France métropolitaine si l’on additionne les catégories A, B et C.
Le dernier point évoqué est en revanche trompeur. On y lit que « 75 milliards » d’euros auraient été offerts en cinq ans comme « cadeaux fiscaux pour les plus riches ». Ces 75 milliards auxquels le tract fait référence regroupent en fait une série d’exonérations fiscales accordées sous Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, principalement via la loi TEPA (travail, emploi, pouvoir d’achat).
On y trouve, certes, des mesures qui profitaient directement aux contribuables aisés, comme le « bouclier fiscal ». Mais il y avait aussi des mesures comme la défiscalisation des heures supplémentaires, la suppression de la taxe professionnelle ou la TVA à 5,5 % dans la restauration, destinées à soutenir les entreprises les emplois.
On peut s’interroger sur leur efficacité, mais il est réducteur de les réduire à des « cadeaux fiscaux aux riches » – sauf à considérer que les baisses de charges du « pacte de responsabilité » de François Hollande, par exemple, en seraient un également.
Adrien Sénécat
C) Chômage : le vrai bilan du quinquennat Hollande
Le président de la République a tort de présenter l'inversion de la courbe du chômage comme « un fait indiscutable ». Il s'agit avant tout d'un effet statistique à court terme. La France compte 1,16 millions de demandeurs d'emploi supplémentaires depuis son élection.
Le 29 juin 2016, dans un entretien aux « Echos », François Hollande déclarait :  « Il y a bien une reprise en France et un début d'inversion de la courbe du chômage. C'est un fait indiscutable ».
 La baisse du chômage fut non seulement une promesse du candidat 
Hollande en 2012 mais surtout, dès 2013, une condition établie par le 
président lui-même à une nouvelle candidature en 2017. A sept mois de 
l'échéance présidentielle, il est intéressant – et nécessaire – de se 
pencher sur  « ce fait indiscutable » et d’établir un bilan du quinquennat sur le front de l’emploi. 
Pire que Nicolas Sarkozy
Petit
 rappel historique. Le quinquennat de Jacques Chirac (2002-2007), 
profitant d’un environnement économique plutôt favorable, connût une 
légère décrue de l’ordre de 4.000 chômeurs (catégories A, B et C) de 
moins par mois en moyenne. Cette décrue se poursuivit les premiers mois 
du quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012) jusqu’à l’été 2008, quand 
la crise éclata et fit exploser le chômage. Par conséquent, son bilan 
est lourd : plus de 18.700 chômeurs de plus en moyenne par mois. 
Mais
 François Hollande obtient un résultat plus mauvais encore, avec en 
moyenne plus de 22.700 chômeurs supplémentaires par mois… Résultat : 
alors qu’il lui reste encore sept mois à l’Elysée, le président de la 
République a déjà dépassé son prédécesseur en nombre de chômeurs (1,16 
millions en août 2016 contre 1,12 sur cinq ans pour Nicolas Sarkozy). 
Très loin de l'Allemagne
Si
 le président fait moins bien que son prédécesseur, dont les résultats 
n’étaient pourtant déjà pas bons, son bilan ne soutient pas la 
comparaison avec celui de l’Allemagne, pays comparable par son modèle 
économique, par la taille de son marché du travail et par le revenu par 
habitant. En 2015, la France affichait un taux de chômage plus de deux 
fois plus élevé qu’en Allemagne (10,4% contre 4,6%) et un taux de 
chômage des jeunes plus de trois fois plus élevé (25,1% contre 7,3%). 
L’Allemagne dispose depuis janviers 2015 d’un salaire minimum légèrement
 supérieur et la main-d’oeuvre y est légèrement moins chère que chez 
nous… 
Il faut pourtant rappeler 
qu’en 2005, le taux de chômage allemand s’élevait à 11,3%, supérieur de 
2,3 point à celui de la France. Mais les réformes entreprises au début 
des années 2000 ont profondément transformé le marché du travail, avec 
des résultats impressionnants en quelques années. Force est de constater
 que François Hollande n’a pas su tirer la leçon de ce brillant exemple.
 
Des réformes, mais peu d'effets sur l'emploi
Pourtant
 depuis 2012, l’exécutif n’est pas resté inactif et a pris de nombreuses
 mesures dont on peut évaluer aujourd’hui les résultats : citons les 
emplois d’avenir, le CICE, la loi de sécurisation de l’emploi, les 
contrats de générations (  un énorme flop, selon la Cour des comptes ), le plan de formation de 500.000 demandeurs d’emplois supplémentaires et   la loi Travail
 . L’analyse révèle qu’aucun de ces dispositifs n’a permis de changer la
 donne sur le marché du travail. La plupart a consisté à créer des 
emplois aidés à grand renfort d’argent public et sans garantie pour 
l’emploi à long terme. 
Lire aussi :
> Chômeurs : le rythme des formations s’accélère   
> Chômeurs : une suite au plan 500.000 formations à l’étude 
Rappelons que France Stratégie a ainsi considéré que, si   le CICE  a pu conduire à  « une amélioration sensible des marges des entreprises »,
 il n’a pas eu d’impact sur l’investissement et très peu sur l’emploi ; 
que la Cour des comptes a jugé l’effet des contrats de génération sur le
 chômage  « quasiment négligeable » ; et que l’économiste 
Pierre Cahuc a affirmé que le plan de formation de 500.000 demandeurs 
d’emplois, annoncé en janvier dernier, n’avait  « pas grand sens »… 
Pas de vraie amélioration
Les
 mesures prises traduisent surtout une volonté de diminuer les 
statistiques du chômage à court terme – ainsi le plan de formation des 
demandeurs d’emplois de janvier va entraîner un transfert massif des 
chômeurs de catégorie A, B et C vers la catégorie D qui regroupe les 
personnes en formation. Dans ce contexte, qu’on ne s’y trompe pas : une 
amélioration des chiffres du chômage au deuxième semestre 2016 
traduirait plutôt un effet statistique à court terme qu’une réelle 
amélioration de la situation. 
Au final, alors que   François Hollande affirme  comme un  « fait indiscutable »
 que la situation s’améliore, son vrai bilan est, à ce jour, une hausse 
de 1 160 300 demandeurs d’emploi depuis mai 2012. L’inversion de la 
courbe du chômage n’est pas pour demain et l’échec des politiques menées
 en matière d’emploi est désormais flagrant. A sept mois de l’échéance 
présidentielle, ce bilan pèsera lourd, très lourd… 
Edouard Michon - Chercheur associé à l'Institut Thomas More
 D) Les 10 (plus ou moins) gros mensonges de Hollande dans l'Obs sur son bilan éco
Lors de son interview jeudi à 
l'hebdomadaire de gauche, le président a présenté un bilan économique et
 social des quatre premières années du quinquennat gonflé à l'hélium, 
multipliant les inexactitudes, les erreurs, les omissions et les 
contre-vérités. Démonstration.                                    
E) Bilan d’un quinquennat: François Hollande est-il un vrai guerrier? 
 Indéniablement, il y a eu un tournant guerrier de la présidence de 
François Hollande. Tout semble avoir commencé par l’intervention tardive
 au Mali qui ne fut décidée que pour des raisons de basse politique .
Indéniablement, il y a eu un tournant guerrier de la présidence de 
François Hollande. Tout semble avoir commencé par l’intervention tardive
 au Mali qui ne fut décidée que pour des raisons de basse politique .
Ensuite, il y a l’alignement total sur la politique étrangère US. Du coup, la question doit être posée : Hollande représente-t-il un néo-conservatisme à la française ? La posture de Laurent Fabius comme celle de Nicolas Sarkozy sont toutes aussi emblématiques comme le sera demain celle d’Alain Juppé. Toute la classe politique professionnelle française est atlantiste souvent formée par les colloques des Young Leaders. Mais François Hollande n’a pas non plus cessé de ménager les intérêts diplomatiques et stratégiques des pays du Golfe (Qatar et Arabie Saoudite) qui sont en fait ses principaux créditeurs.
Plus officiellement  la France met en avant à l’international  la 
générosité humanitaire de la défense des droits de l’Homme, manifestée 
en particulier par l’attitude intransigeante en Syrie face à Bachar 
el-Assad. Mais cette feinte politique ne cache en réalité rien d’autre 
qu’un alignement  sur le grand Israël. Jamais le Président français ne 
s’est soucié des conséquences d’une politique internationale alignée sur
 des intérêts qui sont pourtant en contradiction flagrante avec la 
nouvelle composition ethnique de la France, ses 8 millions de musulmans 
recensés ou sa position géographique, l’Eurasie. Jamais il n’y eut dans 
la politique internationale française une dimension proprement 
européenne, une vision européenne autre que celle de l’administration 
soft de l’Union Européenne.
En fait, Hollande ne s’est jamais vraiment intéressé à l’Europe. 
 Hollande n’a pas de culture stratégique, il est resté un pur produit de
 l’énarchie administrative. Il n’a d’ailleurs jamais eu un intérêt 
particulier pour les questions internationales mais par défaut et bon 
calcul tacticien de militant de parti, il est devenu président. 
Mitterrand s’en est retourné dans sa tombe ! Il aura ainsi accueilli et 
trouvé dans la chose militaire le moyen de l’action et de l’efficacité.
Les guerres extérieures de François Hollande, la rhétorique de guerre
 à la fin de son mandat avec  Manuel Valls  ont-elles été sans doute 
pour lui un moyen de se reconstruire, de refonder une image 
présidentielle. Pour construire cette politique étrangère , il s’est 
rapproché  d’hommes de confiance  compétents dans le domaine militaire 
comme Jean-Yves Le Drian ou le général Puga son chef d’état-major 
particulier. Il faut reconnaître néanmoins que François Hollande s’est 
intéressé d’ailleurs assez tôt aux rapports des services, chose rare 
comparée à ses prédécesseurs (Jean-David Lévitte par exemple 
verrouillait tout) et qu’assez rapidement, il a pris conscience de la 
continuité entre les opérations (Mali,  Somalie, opération Barkhane au 
Sahel, opération Chamal en Irak-Syrie) et la question terroriste 
intérieure qui a mutée brutalement au cours de son mandat.
 Quel est le défaut d’une telle politique ? 
Le court terme ?  Certes mais surtout le fait de ne définir de la 
politique extérieure de la France que ce qui rapportera en politique 
intérieure. On nous dira certainement qu’il en a toujours été ainsi. 
 Mais il y a aussi une manière intelligente de le faire. Hollande fait 
donc la guerre mais sans aucune stratégie d’ensemble. Aussi est-il même 
capable d’être belliqueux, d’aller  plus loin que ses alliés et d’en 
appeler contre la Syrie par exemple à la guerre totale.
Au plus haut niveau de l’Etat, il n’y a en réalité ni corps de doctrine, ni vision, ni anticipation, ni projet. Il faut à la France une stratégie qui ne peut être que celle d’une Europe de la puissance
Michel Lhomme, politologue, philosophe - MetamagF) Le bilan caché de François Hollande
On le sait, le bilan économique et sécuritaire de F. Hollande est particulièrement sombre. La comparaison de l’évolution du taux de chômage, du taux de croissance et du niveau de la dette publique avec le reste de l’Europe montre un décrochage exclusivement français.
Parce qu’il est unique et régulier depuis plus de deux  ans,
 et qu’il s’est donc produit malgré l’environnement immédiat, ce 
décrochage constitue la signature incontestable des mauvais choix et des
 entêtements idéologiques du gouvernement socialiste. Quant au domaine 
sécuritaire, le résultat est effroyable, avec un nombre de victimes du terrorisme sur le territoire national tout simplement inimaginable.
Pour autant, les conséquences néfastes de cette parenthèse 
socialiste ne s’arrêtent pas aux seuls constats chiffrés. C’est même 
probablement dans le domaine symbolique et moral que les dégâts seront 
les plus dramatiques, avec rien moins que :
- la décrédibilisation de la fonction présidentielle
- la déconsidération de l’action politique
- la dévalorisation de la justice, de la police et de l’éducation nationale
- le discrédit du libéralisme et la consolidation du mythe étatique
- l’essor du populisme
Décrédibilisation de la fonction présidentielle
Outre cette incapacité à agir et à prendre des risques (l’un
 ne va pas sans l’autre), F. Hollande aura saccagé le statut de la 
fonction présidentielle sans doute encore plus violemment que ne l’aura 
fait son prédécesseur. Contrairement à ce que l’on peut supposer de 
prime abord, l’épisode des rendez-vous galants chez l’actrice Julie Gayet n’a rien d’anodin.
Comment justifier en effet qu’un Président qui, à l’Élysée, 
passe ses journées à ne pas prendre de décisions efficaces, voire à ne 
pas prendre de décisions tout court, puisse s’en aller discrètement le 
soir se délasser à quelques pas de là avec une jeune et jolie actrice ? 
Passe encore d’un Président efficace et consciencieux. Mais d’un 
Président qui accumule les contre-performances ? Ne devrait-il pas 
travailler jour et nuit jusqu’à ce qu’il soit digne de sa position ? 
Existe-t-il quelque chose de plus important, lorsque l’on dirige un pays
 en recul, que de s’atteler à son redressement ? Comment le Président 
trouve-t-il le temps de s’amuser ?
Pendant cet épisode affriolant, sur CNN (chaîne à l’audience mondiale), F. Hollande a été tristement comparé à un « Berlusconi sans les compétences ».
 Bien évidemment, la vie privée ne nous regarde pas. Sauf lorsque 
celle-ci se trouve en incompatibilité avec la fonction et les 
circonstances publiques. Et dans ce cas, c’est le bashing assuré !
Pourtant, certains agissements ayant trait à son métier même
 de Président ont créé des torts encore plus gravissimes. Lorsque par 
exemple à des journalistes qui lui demandaient si la mesure qu’il 
présentait n’allait pas s’avérer ruineuse, il avait benoîtement 
répondu : « cela ne coûte rien , c’est l’État qui paie ».
 Tout d’un coup, une partie de la population s’est ainsi rendu compte 
que notre pays avait à son sommet un personnage inconséquent. Une prise 
de conscience encore plus terrible s’est alors imposée, douloureuse et 
même déprimante : la France est une démocratie d’opérette puisque 
n’importe qui peut en devenir le Président.
Le fait que F. Hollande court derrière les faits divers et 
en devienne le porte-parole presque officiel (accident de la 
Germanwings, sinistres en France ou à l’étranger, funérailles de 
personnages célèbres, attentats, Coupe d’Europe de foot,
 Jeux Olympiques…), comme s’il recherchait coûte que coûte des occasions
 pour se mettre en avant, n’aura fait qu’accentuer cette étrange 
impression d’avoir au sommet de l’État une espèce de pantin sans 
aptitude ni conviction. Forcément, l’effet est désastreux sur le statut 
même de la fonction présidentielle.
Déconsidération de l’action politique
Sans doute F. Hollande n’imaginait pas à quel point son mensonge, lorsqu’il avait affirmé sur la chaîne télévisée d’État : « nous avons bien redressé le pays en quatre ans », pouvait être dramatique sur les consciences. Chez les Français en difficulté, cela a naturellement tourné à l’écœurement.
Les pressions visant à montrer des policiers sur les photos 
post attentats de Nice sont du même genre, et trahissent un immense 
mépris du peuple par nos élites actuelles. Pire encore, elles 
dissimulent très mal leur souci de masquer leur impuissance. Alors, 
comment attribuer le moindre crédit à l’action politique ? Faut-il 
s’étonner que de plus en plus d’électeurs soient persuadés de 
l’inutilité du gouvernement, et pire encore, des élections ? La classe 
politique est endogame. Elle s’est installée au pouvoir. Elle est 
inopérante, mais indélogeable. Telles sont les croyances qui se sont 
calcifiées dans l’esprit de bon nombre de Français. Du point de vue de 
la vie de la cité, tout cela s’annonce délétère.
Dévalorisation de la Justice, de la Police et de l’Éducation Nationale
Un gouvernement dont le premier réflexe, la première 
obsession semble être de ne surtout pas stigmatiser les coupables, de 
masquer les fautifs afin d’éviter tout amalgame, d’accuser les victimes 
(pour peu qu’elles ressemblent à des blancs chrétiens français de souche
 de droite) plutôt que les bourreaux (pour peu qu’ils appartiennent au 
clan opposé, celui du Bien) décrédibilise totalement les institutions 
telles que la Justice et la Police.
D’ailleurs, en dépit d’un État d’Urgence décrété de façon 
tonitruante, tout le monde s’est rendu à l’évidence : non seulement la 
sécurité n’est pas assurée sur notre territoire, mais l’État n’a plus 
aucune autorité. Les extrémistes de Nuit debout  n’ont-ils
 pas saccagé la  place de la République à Paris pendant des semaines, en
 toute impunité ? La CGT (qui ne représente que 3% des travailleurs, 
majoritairement protégés) n’a-t-elle pas bloqué le pays plusieurs 
jours ? Les manifestants contre l’aéroport de Notre Dame des Landes 
n’ont-ils pas bravé les lois et les décisions politiques ? À l’inverse, la police n’a-t-elle pas blessé des parents d’élèves pour stopper net une manifestation pacifique (en présence des enfants) dans une école primaire ?
Il en est de même lorsque l’Éducation Nationale, au nom 
pourtant de l’égalitarisme, dilue les filières les plus élitistes. Ou 
pire encore, lorsque notre Ministre de l’Éducation et notre Premier 
Ministre, dans un élan commun de bigoterie gauchiste, érigent en exemple
 culturel un certain Jamel Debouze… Avec de telles saillies, force est 
de constater que l’institution se saborde de manière parfaitement 
efficace.
À tel point que les Français informés (ceux qui en 
particulier nourrissent des ambitions pour leurs rejetons) se demandent 
quel est son véritable objectif. Pourquoi s’acharner sur le latin, 
l’allemand et amputer les cours les plus structurants pour des activités
 transverses tout à fait approximatives ? S’agit-il de couler la culture
 française ? De bêtifier (de concert avec les médias) un peu plus les 
Français pour les rendre encore plus faciles à manipuler par la 
novlangue socialiste ?
Discrédit du libéralisme et consolidation du mythe étatique
C’est dans ce domaine toutefois que l’action gouvernementale
 aura atteint des records d’hypocrisie : dans cette façon de parler de 
réformes libérales sans les appliquer, tout en soulevant l’ire de la rue
 et des indignés pour les avoir mises en place !
Le résultat d’une telle mythomanie est tout simplement 
incroyable : la presse de gauche (très majoritaire en France) et le 
corps électoral socialiste n’ont pas de mots assez durs contre un 
gouvernement socialiste qu’ils accusent d’avoir trahi ses engagements 
pour mener une politique ultra libérale (sic !).
Outre notre pays, qui continue de régresser, le grand 
perdant, dans cette scandaleuse méprise, se trouve être le libéralisme, 
qui paradoxalement,  aura été sali auprès des électeurs étatistes alors 
qu’il n’a même pas été appliqué, et que ce sont encore et toujours des 
mesures étatistes inefficaces qui nous sont servies ! Les électeurs 
socialistes fulminent contre une réforme Khomri dont il ne reste 
quasiment rien de libéral. Ce qui est le comble de la duplicité.
À côté de cela, les indignés, et des postulants plus ou 
moins illuminés (ou cyniques ?) comme Montebourg, Hamon, Mélenchon, Le 
Pen, font perdurer des racontars dignes de contes de fées communistes. 
Ces personnages-là entretiennent des lubies frappadingues, qui n’ont 
fonctionné nulle part ailleurs, mais auxquelles ils s’accrochent avec 
émotion, du style « nationaliser les entreprises en difficultés », 
« faire du social sans contrepartie », s’adonner à la « préférence 
nationale », « recruter toujours plus de fonctionnaires », etc… À croire
 que l’économie planétaire est fermée, administrée, et non 
concurrentielle !
À croire que la France est une sorte d’îlot coupé du monde, 
si ce n’est le nombril de l’univers ! Or, au lieu de décoder ces 
escroqueries, la presse de gauche surenchérit sur ces lubies démentes et
 entretient de ce fait la duperie. L’imposture est gigantesque, unique, 
lamentable. Et durablement toxique.
Essor du populisme
Un Président incompétent, un méli-mélo économico-politique 
totalement fallacieux, des mesures politiques en trompe l’œil, des 
institutions liquéfiées, il n’en faut pas plus pour rebuter les citoyens
 les moins armés intellectuellement.
L’attirance pour les partis populistes, dont les leaders 
font preuve chaque jour de leur non appartenance à l’élite (gage 
d’intégrité et d’efficacité), est un réflexe tout à fait logique chez 
des électeurs qui n’ont pas le savoir nécessaire pour dissocier le vrai 
du faux en matière d’économie et de société… C’est une réaction 
parfaitement naturelle mais qui, hélas, constitue l’un des plus gros 
dangers pour la démocratie.
Car le populisme conduit tout droit vers la dictature. 
Dictature du Verbe pour commencer, comme ils semble que ce soit déjà le 
cas en France depuis quelques années. Dictature pure et dure, ensuite, 
et ceci très progressivement, très subrepticement… 
Claude Robert.















 
 
