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septembre 11, 2025

Le gauchisme Us, comme partout: « Lorsque l’on ne peut tuer le message, on tue le messager. »

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Le lâche assassinat de Charlie Kirk : quand les ennemis de la liberté d’expression tuent le messager


Le 10 septembre 2025, l’Amérique a perdu l’une de ses voix les plus audacieuses et influentes du mouvement conservateur. Charlie Kirk, fondateur de Turning Point USA et fervent défenseur des valeurs traditionnelles, a été assassiné d’une balle au cou lors d’un rassemblement à l’Université Utah Valley, dans l’Utah. Cet acte odieux, capturé en vidéo et diffusé en direct, n’est pas seulement un meurtre : c’est l’incarnation de la lâcheté des ennemis de la liberté de pensée. Lorsque l’on ne peut tuer le message – ces idées conservatrices qui challengent la pensée unique imposée par les élites progressistes –, on tue le messager.

Charlie Kirk, à seulement 31 ans, est devenu un martyr pour la vérité, victime d’une violence politique qui révèle la faiblesse intellectuelle de ceux qui refusent le débat.

Un parcours météorique : de l’adolescent engagé au porte-voix de la jeunesse conservatrice

Né le 14 octobre 1993 à Arlington Heights, dans l’Illinois, Charlie Kirk grandit dans une famille de classe moyenne, avec une mère travaillant dans la santé mentale et un père architecte. Dès son adolescence à Prospect Heights, il démontre un leadership précoce en atteignant le rang d’Eagle Scout et en s’impliquant dans la campagne sénatoriale du républicain Mark Kirk (sans lien de parenté). Après un bref passage à Harper College près de Chicago, il abandonne les études formelles pour se consacrer pleinement à l’activisme politique, une décision qui marque le début de son ascension fulgurante.

À 18 ans, en 2012, Charlie Kirk fonde Turning Point USA (TPUSA), une organisation étudiante conservatrice, après une rencontre décisive avec Bill Montgomery, un vétéran du Tea Party. Soutenue par des donateurs influents, TPUSA s’étend rapidement sur les campus américains, organisant des tables rondes, des campagnes de communication virales et des outils de veille  idéologique pour contrer la domination progressiste dans les universités. En 2019, Kirk élargit son empire avec Turning Point Action, axé sur les activités électorales, et Turning Point Faith, ciblant les communautés chrétiennes pour lier engagement civique et convictions religieuses. Son approche : mobiliser les sympathisants conservateurs en occupant l’espace idéologique et en favorisant une cohérence narrative.


 

Charlie Kirk se distingue par ses tournées sur les campus, notamment ses défis « prove me wrong » (Prouve-moi que j’ai tort) où il invite les opposants à débattre avec lui publiquement.

Confiant orateur, il transforme ces confrontations en spectacles médiatisés, attirant des milliers de spectateurs et renforçant son image de polémiste intrépide. Ses prises de position sur l’avortement, les politiques identitaires, le « wokisme » et les excès universitaires le rendent controversé, mais il répond invariablement : « Mieux un débat dur que le silence. » Son podcast quotidien, The Charlie Kirk Show, et ses interventions en direct attirent des millions de vues, faisant de lui un « entrepreneur d’opinions » qui donne à la jeunesse conservatrice un langage, des codes et un style d’engagement propre.

Proche allié de Donald Trump et de sa famille, Kirk devient une figure régulière à la Maison Blanche, participant aux campagnes et à la mobilisation de la base trumpiste. Cette alliance souligne son rôle central dans un réseau conservateur reliant financiers, médias, activistes et élus. Marié en 2021 à Erika Frantzve, ancienne Miss Arizona USA, entrepreneuse et podcasteuse, il est père de deux enfants : une fille née en 2022 et un fils en 2024. Chrétien assumé, il lie sa foi à ses actions publiques, se montrant loyal et attentif envers son entourage, des traits souvent masqués par son image publique combative.


L’acte lâche : un assassinat qui révèle la faiblesse des adversaires

Le 10 septembre 2025, lors d’un dialogue public sous une tente à l’Université Utah Valley, Kirk répondait à des questions d’étudiants quand un tireur non identifié l’atteint à la gorge en plein jour. Évacué d’urgence, il succombe à ses blessures à l’hôpital quelques heures plus tard, devant des milliers de témoins paniqués.

L’attaque, qualifiée d’assassinat politique par les autorités, fait l’objet d’une enquête fédérale impliquant le FBI et son directeur Kash Patel.

Le suspect reste en fuite, mais l’événement est traité comme un acte de terrorisme intérieur, survenant à la veille du 24e anniversaire des attentats du 11 septembre – un symbole poignant d’une attaque contre les valeurs américaines.

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                                https://x.com/Trump_Fact_News/status/1966344671182848341 

Cet assassinat n’est pas un hasard : il illustre la lâcheté profonde des ennemis de la liberté de pensée. Kirk, en défendant des positions conservatrices sur l’immigration, les idéologies woke et le soutien à Trump, challengait la pensée unique – cette uniformité idéologique imposée par les progressistes radicaux qui dominent les médias et les campus. Incapables de réfuter ses arguments par le débat intellectuel, ses adversaires ont recours à la violence ultime. Comme l’a dit un commentateur : « Lorsque l’on ne peut tuer le message, on tue le messager. » Cet acte lâche non seulement échoue à étouffer les idées de Kirk, mais les amplifie, transformant sa mort en un cri de ralliement pour la liberté d’expression.

 

 

Réactions et polémiques : une Amérique divisée

Les hommages affluent de toutes parts. Donald Trump, depuis le Bureau ovale, qualifie Kirk de « martyr pour la vérité et la liberté », accusant la rhétorique de la gauche radicale d’encourager la violence politique et soulignant sa foi profonde. Des conservateurs comme Ben Leo de GB News le décrivent comme une victime d’un « assassinat politique » dû à ses idées, tandis que Matin Samimiat, un Iranien-Américain, voit en sa mort une attaque contre la liberté d’expression. Beaucoup le salue comme un « patriote chrétien », avertissant que cela renforcera la détermination conservatrice.

Elon Musk a réagit à la mort de Charlie Kirk :

« S’ils ne nous laissent pas en paix, alors notre choix est de combattre ou de mourir. »

Pourtant, des divisions émergent : certains progressistes ou islamistes célèbrent sur les réseaux, alimentant les accusations de polarisation. Un analyste de CNN parle d’une « tragédie nationale dans une Amérique polarisée ». Trump ordonne les drapeaux en berne jusqu’au 14 septembre, un geste soulignant l’importance politique de Kirk.


Un héritage indélébile : la flamme de la résistance conservatrice

Malgré sa mort prématurée, l’héritage de Charlie Kirk perdure à travers TPUSA, ses réseaux sur les campus et dans les communautés religieuses, et son modèle de dialogue civil mais confrontant. Il a changé l’échelle et le style du conservatisme étudiant américain, inspirant des milliers de jeunes à lire, débattre et s’organiser contre l’orthodoxie progressiste.

Cet assassinat lâche, loin d’éteindre sa voix, l’immortalise comme un symbole de résistance.

Dans une ère de polarisation, Kirk nous rappelle que la vraie force réside dans les idées, pas dans la violence. Les ennemis de la liberté ont échoué : le message survit, plus fort que jamais.

https://multipol360.com/le-lache-assassinat-de-charlie-kirk-quand-les-ennemis-de-la-liberte-dexpression-tuent-le-messager/

 Le président Donald Trump annonce que Charlie Kirk recevra, à titre posthume, la plus haute distinction, la médaille présidentielle de la liberté.


 


Assassinat de Charlie Kirk : le FBI a retrouvé l’arme du crime et diffuse des photos du suspect

La police de l’Utah a affirmé disposer « de bonnes images » du suspect et avoir pu reconstituer ses mouvements, de son arrivée sur le campus à sa fuite après le tir contre l’influenceur conservateur.  
AFP

 


Assassinat de Charlie Kirk : les images du suspect prenant la fuite dévoilées par la police américaine

Les images provenant d’une caméra de vidéosurveillance montrent l’individu courir sur un toit avant de se percher à la façade du bâtiment pour descendre sur un parking. 

Après plus de 24 heures de traque infructueuse, la police américaine a présenté aux médias, jeudi 11 septembre, des images du suspect prenant la fuite après la fusillade qui a tué l’influenceur conservateur Charlie Kirk. «Ce sont les preuves vidéo que nous avons utilisées pour suivre ses mouvements et localiser l’arme à feu dans cette zone boisée», indique le commissaire à la sécurité publique de l’Utah, Beau Mason, alors que la police a déjà annoncé avoir retrouvé l’arme du crime dans des bosquets.

Les images provenant d’une caméra de vidéosurveillance montrent l’individu courir sur un toit avant de se percher à la façade du bâtiment et de sauter. «Ici, vous voyez que le suspect a couru derrière le bâtiment supérieur. Il va ressortir à droite, se déplacer vers l’angle tout à droite. Là, il va descendre du rebord et sauter au sol. Après avoir traversé la rue, il se dirige vers la zone boisée», rapporte le policier, images à l’appui.

«Nous demandons au public de nous aider»

Si le suspect a réussi à échapper aux forces de l’ordre, il a accidentellement laissé «des empreintes de paume et des traces» dans sa fuite, indique le commissaire, qui appelle la population américaine à les aider à retrouver le meurtrier. À cette fin, la police dresse un portrait du fugitif : «Il y a une empreinte de chaussure qui nous permet d’identifier clairement que le suspect portait des baskets Converse (...) Il est important de noter son t-shirt noir, son pantalon noir et ce qui semble être du blanc sur ses semelles».

Le gouverneur républicain de l’Utah Spencer Cox a affirmé que la population a déjà fourni 7.000 «pistes et indices» aux enquêteurs. «Nous ne pouvons pas faire notre travail sans l’aide de la population», a-t-il plaidé. La police a annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 100.000 dollars pour toute information en lien avec l’enquête. Si l’identité et les motivations du meurtrier sont toujours inconnues, le FBI, la police fédérale, a évoqué un acte «ciblé».

Charlie Kirk a été tué mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public dans une université de l’Utah, dans l’ouest des États-Unis. Porte-drapeau de la jeunesse trumpiste, il est désormais vu comme un «martyr» par la droite américaine. Le président républicain a d’ailleurs annoncé qu’il remettrait à la victime de 31 ans la médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume.

l.lefigaro.fr/UmA 

https://x.com/Le_Figaro/status/1966415310270943530 

 

 

 

 

 

Népal : Renversement du communisme pour la Liberté ! Lynchage des dirigeants....Vidéos

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Extrêmes tensions au Népal : une leçon pour la France ?

Le Népal, pays enclavé de l’Himalaya traditionnellement marqué par une résilience pacifique, est plongé depuis début septembre 2025 dans une crise majeure. Des manifestations massives, portées par la génération Z (les jeunes nés après 1997), ont dégénéré en violences intenses : au moins 19 morts, plus de 100 blessés, incendies de bâtiments publics et évasions de milliers de prisonniers.


Cette « révolution Gen Z » exprime un ras-le-bol profond face à une misère économique croissante, combinée à une répression policière et militaire qui prive le peuple de ses libertés fondamentales – un cocktail intolérable, surtout quand une élite corrompue affiche un luxe ostentatoire au milieu de la pauvreté générale.

Le déclencheur : une suppression des réseaux sociaux qui allume la poudre

Tout a commencé avec l’interdiction par le gouvernement de 26 plateformes de réseaux sociaux, (sauf TikTok qui a accepté de signer une charte de « non-agression » envers le gouvernement), une partie du réseau internet ainsi que des plateformes de communication (WhatsApp, Messenger, etc…) vue comme une censure directe contre la voix de la jeunesse. Pour la Gen Z, qui représente près de 40 % de la population népalaise, ces outils étaient essentiels pour dénoncer la corruption rampante et le népotisme. Avec un taux de chômage des jeunes dépassant 19-20 % et une absence totale de perspectives économiques, les manifestations ont éclaté dès le 8 septembre à Katmandou, réclamant non seulement la levée de l’interdiction, mais aussi la fin d’un système où les « nepo kids » (enfants de l’élite) monopolisent emplois et privilèges et publiaient leur vie dorée sur ces mêmes réseaux sociaux.

L’escalade de la violence : répression brutale et défections dans les forces de l’ordre

Les protestations, initialement pacifiques, ont viré au chaos face à une répression policière accrue : tirs à balles réelles, gaz lacrymogènes et arrestations arbitraires. Le Parlement (Singha Durbar) et des résidences de ministres ont été incendiés, symbolisant la rage contre une nomenklatura vivant dans l’opulence – voitures de luxe, voyages extravagants et fêtes somptueuses – tandis que 20 % des Népalais vivent sous le seuil de pauvreté.

Cette misère, alliée à la privation de libertés (censure, couvre-feu), est devenue intolérable, menant à des affrontements meurtriers.

Une partie de l’armée et certains policiers ont même basculé du côté des manifestants, refusant de réprimer davantage. Des vidéos montrent des soldats intervenant contre les attaques policières, un tournant décisif qui a accéléré la chute du gouvernement et mis en lumière les fractures au sein des forces de sécurité.


 

La chute du gouvernement : démission de Khadga Prasad Sharma Oli et incertitudes politiques

Sous la pression, le Premier ministre K.P. Sharma Oli a démissionné, fuyant au milieu du chaos. L’armée a assumé le commandement de la sécurité, et les protestations se sont étendues hors de Katmandou. Les manifestants, célébrant dans les rues, exigent une refonte totale du système, accusant l’élite de trahison nationale.

Réactions internationales : l’ONU et les appels à la modération

L’ONU s’est dite prête à assister le Népal pour un dialogue pacifique, exprimant sa préoccupation face aux violences. Transparency International classe le Népal à 35/100 sur son indice de corruption, soulignant un problème systémique qui alimente l’instabilité.

 

Parallèle avec la situation prérévolutionnaire en France

Cette crise népalaise évoque la France de 1789 : un peuple écrasé par la misère (famines, taxes) face à une noblesse luxueuse et exempte d’impôts. La répression royale (censure, lettres de cachet) et la privation de libertés avaient rendu la situation intolérable, menant à la Révolution. En France aujourd’hui, des échos similaires : inégalités croissantes, répression des manifestations (Gilets jaunes), censure numérique accrue, et une élite déconnectée et opulente. Si la misère s’ajoute à la perte de libertés, le risque d’explosion sociale – comme au Népal – plane.


Leçons pour l’avenir : misère et privation de libertés, un cocktail explosif

Le Népal montre que réprimer une jeunesse exaspérée par la corruption, le népotisme et la misère tout en affichant un luxe élitiste, mène inévitablement au chaos. La liberté numérique n’est pas un luxe, mais une soupape essentielle : un droit d’expression et de communication aujourd’hui indispensables face à la basse collaboration des médias français avec le pouvoir.

https://multipol360.com/extremes-tensions-au-nepal-une-lecon-pour-la-france/

En France, où la défiance grandit, ce parallèle interroge : jusqu’où tolérer l’accumulation de frustrations avant un basculement similaire ?

Le coin des vidéos:

Images prises par un drone du palais gouvernemental en feu au Népal.

Il n'y a plus de parlement au Népal.

Battez-vous, Népal ! Renversez votre gouvernement communiste !

 Les jeunes népalais ont applaudi l'armée pour les avoir protégés contre les attaques de la police !

Au Népal, des manifestants capturent des politiciens et les jettent dans la rivière. 

 

Le Népal s'est libéré de sa tyrannie communiste, en mettant les politiciens gauchistes corrompus à leur place et en leur donnant une bonne correction. Merci d'avoir montré au monde entier comment finissent les tyrans communistes. Un dirigeant communiste mis à nu et balancé au bord de la rivière, ci-dessous:

Les opprimés dévorent les oppresseurs au Népal.
John Mbadi, originaire du Népal, a été battu comme un tambour Roho Samia.

 Après une semaine de violents affrontements et la chute du gouvernement, c’est sur Discord que 200 000 internautes ont élu leur nouvelle Première ministre. 

Un soulèvement inédit.

l.lepoint.fr/eTw 

septembre 07, 2025

Liberté d'expression sous la Présidence Macron !

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Les « twitter files France » : révélations sur la censure orchestrée par le gouvernement Macron

Les « Twitter Files France », publiés récemment par le journaliste indépendant Michael Shellenberger en collaboration avec les chercheurs français Pascal Clerotte et l’italien Thomas Fazi, constituent une bombe médiatique qui expose les mécanismes de censure mis en place par le gouvernement français sous Emmanuel Macron.

 

Basés sur des documents internes de l’ancienne plateforme Twitter (désormais X), ces révélations mettent en lumière une alliance entre l’État français, des ONG financées publiquement, des médias subventionnés et l’Union européenne pour réprimer les discours dissidents.

Alors que la France se présente comme le berceau des droits de l’homme, ces fichiers démontrent comment elle est devenue l’architecte d’un «( complexe industriel de censure )» qui étouffe de plus en plus les opinions critiques, au mépris de la liberté d’expression. Cet article met en lumière la dérive autoritaire du gouvernement Macron, qui utilise des prétextes comme la lutte contre la « haine en ligne » pour museler l’opposition.

Les origines des révélations : une bombe lancée par Elon Musk

Les « Twitter Files France » font suite aux précédentes fuites mondiales initiées par Elon Musk après son rachat de Twitter en 2022. Centrés sur la France, ces 57 pages de( rapport, )publiés le 3 septembre 2025 sur le compte X de Shellenberger, révèlent des échanges internes prouvant une pression systématique du gouvernement Macron sur la plateforme. Macron a personnellement tenté de contacter Jack Dorsey, alors PDG de Twitter en 2020, pour influencer les politiques de modération.

Un email interne daté du 14 octobre 2020 cite : « L’équipe du président Macron m’a encore demandé le numéro de Jack parce que le président Macron veut lui envoyer par SMS quelques mots de soutien concernant nos nouvelles politiques sur l’intégrité des élections. »

Dorsey a refusé, mais cette insistance coïncide avec des poursuites judiciaires lancées par quatre associations françaises (SOS Racisme, SOS Homophobie, UEJF et J’accuse), financées par l’État et l’UE, contre Twitter pour non-suppression de contenus « haineux ».

Idriss Aberkane, Amélie Ismaili et Pascal Clerotte, approfondissent ces faits dans( une émission )intitulée « Révélations explosives : un journaliste d’investigation américain balance les French Twitter Files« . Pascal Clerotte, co-auteur du rapport, explique que ces actions étaient coordonnées pour façonner l’opinion publique et influencer la législation, comme la( loi Avia (précurseur du DSA européen).)


Ces révélations interviennent alors que l’administration Trump conteste le DSA, vu comme une atteinte au Premier Amendement américain, allant jusqu’à convoquer Thierry Breton, ancien commissaire européen, à témoigner devant le Congrès américain lors d’une audition intitulée « La menace de l’Europe sur la liberté d’expression et l’innovation en Amérique ». Par grand courage, Thierry Breton( a refusé ) de soutenir publiquement devant le comité ses directives, déclinant l’invitation dans une lettre où il invoque l’incapacité à participer et renvoie la responsabilité à la Commission européenne, tout en appelant à une résistance européenne dans une tribune publiée.

Des recherches complémentaires via des sources comme le site( Public (où Shellenberger publie)) confirment que des contenus légaux, comme des critiques sur les voitures électriques ou l’immigration, ont été ciblés pour censure, impactant même des utilisateurs américains.

La France, inventrice du « complexe industriel de censure »

Le rapport trace les racines de cette censure à la( loi Pleven )de 1972, qui a permis à des associations de se constituer partie civile comme « procureurs privés » contre les discours « racistes ».

Comme le souligne Pascal Clerotte, cela a créé une « arme puissante » pour des ONG idéologiques, financées par l’État, de poursuivre les dissidents.

Depuis, le champ s’est élargi : orientation sexuelle, complotisme, désinformation électorale. Sous Emmanuel Macron, cela s’est accéléré avec la création de( Viginum (agence contre les ingérences étrangères en 2021) )et le Fonds Marianne.

 

 En 2023, ce fonds est à l’origine d’une( affaire politico-financière. )Il est l’objet d’une information judiciaire notamment pour « détournement de fonds » et « abus de confiance » du parquet national financier. Les conclusions d’une enquête de l’inspection générale de l’administration, et d’une enquête sénatoriale sont très sévères : elles établissent que « le manque de rigueur, l’opacité et la désinvolture ont conduit au fiasco », et insistent sur le rôle personnel joué par Marlène Schiappa dans les décisions d’attribution des subventions. Ces fonds (2,02 millions d’euros) ont été utilisé pour financer des associations comme Conspiracy Watch, qui modèrent des contenus politiques sur les plateformes.

Le gouvernement Macron instrumentalise ces outils pour cibler les opposants à la doxa du gouvernement (pression, notamment, pendant la pandémie du COVID-19 pour censurer les critiques des confinements ou les passeports sanitaires). En 2022, le procureur de Versailles( a poursuivi )le PDG de Twitter France pour ne pas avoir supprimé assez vite des critiques contre un préfet appliquant les QR codes. Cela illustre une dérive où la « haine en ligne » – jamais définie précisément – devient un prétexte arbitraire pour réprimer les voix dissidentes, comme celles des Gilets jaunes ou des souverainistes. La France a multiplié les demandes de suppression de contenus sur X depuis 2022, passant d’environ 1.500 en 2021 à plus de 5.000 en 2024, souvent pour des opinions politiques légitimes.

 

L’alliance avec l’UE et les ONG : une machine à museler les dissidents

Le DSA (Digital Services Act), voté en 2022 sans opposition des eurodéputés français, étend cette censure à l’échelle européenne. Les entretiens dénoncent des « tiers de confiance » – des associations comme celles impliquées dans les poursuites contre Twitter – chargées de signaler les contenus « dangereux ».( Pavel Durov, )fondateur de Telegram assigné à résidence en France, (a réagi )sur X : « C’est fou, les fichiers Twitter France révèlent les tentatives de Macron d’étouffer la liberté d’expression depuis des années. » Des recherches sur le site de l’UE confirment que ces ONG reçoivent des fonds européens, créant un cercle vicieux où l’État finance ses propres censeurs.

Sous Macron, la France censure non seulement en interne, mais exporte ce modèle. Cet emballement serait lié au Brexit (2016) et à l’élection de Donald Trump, moments où les élites se seraient affolées face aux réseaux sociaux favorisant les populismes. Viginum a même influencé l’annulation d’un tour (d’élection en Roumanie )en 2024. Cela viole l’article 10 de la( Convention européenne des droits de l’homme, )protégeant la liberté d’expression.

 

Le gouvernement français, en pourchassant X et Musk (enquête ouverte en juillet 2025 pour « ingérence étrangère »), montre son mépris pour les dissidents, préférant protéger un establishment en déliquescence.

Une dérive autoritaire qui menace la démocratie

Les « Twitter Files France » prouvent que le gouvernement Macron a transformé la France en laboratoire de censure, utilisant lois, ONG et pressions judiciaires pour étouffer les opinions dissidentes.

Sous prétexte de lutter contre la haine ou la désinformation, il cible les critiques du pouvoir, des souverainistes aux conservateurs. Cela accélère une dérive autoritaire : fin de l’anonymat en ligne, surveillance proactive, ingérence dans les élections. Pour restaurer la liberté d’expression, il faut abolir ces lois liberticides et sortir de l’UE. Sans cela, la France risque de devenir une démocratie de façade, où seul le discours officiel a droit de cité.

https://multipol360.com/les-twitter-files-france-revelations-sur-la-censure-orchestree-par-le-gouvernement-macron/

 

 

 

février 16, 2025

Claude Chollet : « Dans un grand nombre de rédactions, la règle du jeu, c’est l’omerta »

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Dans un entretien accordé à Epoch Times, le président de l’Observatoire du journalisme (OJIM) Claude Chollet livre son regard sur le paysage médiatique français. Il revient également sur la suppression de C8 de la TNT et la défiance des Français vis-à-vis des médias.
 
 

 
 
Epoch Times : Claude Chollet, vous êtes président de l’Observatoire du journalisme (anciennement Observatoire des journalistes et de l’information médiatique, Ojim). Comment analyseriez-vous le paysage médiatique français en 2025 ? 
Est-il davantage pluraliste qu’auparavant ?
 
Claude Chollet : Si nous faisons une comparaison entre 2015 et 2025, l’irruption de Vincent Bolloré a changé un peu le paysage. Avec le grand succès de CNews, devenue la première chaîne d’information continue, le retour en forme d’Europe 1, l’arrivée d’une nouvelle équipe au JDD, un peu d’oxygène est parvenu dans l’atmosphère souvent confinée des médias français.
 
Mais ce mouvement ne représente encore qu’une faible fraction de l’information, qui demeure dominée par un certain progressisme libéral libertaire, majoritaire dans les rédactions.
 
En même temps, qu’en est-il de l’état de la liberté d’expression dans les rédactions ? Il y a deux semaines, Philippe Carli, le président du groupe de presse Ebra a dû démissionner parce qu’il avait « liké » des publications de personnalités « d’extrême droite ».
 
Il existe une vraie police de la pensée dans un grand nombre de rédactions. Et depuis longtemps.
Un exemple ancien, celui de Fabrice Le Quintrec qui a été placardisé pendant dix ans (10 ans !) à Radio France pour avoir cité une fois (une seule fois) le quotidien catholique Présent – disparu depuis – dans une revue de presse.
 
Plus récemment, Jean-François Achilli a été licencié par France Info car soupçonné simplement de participer à une autobiographie de Jordan Bardella. C’est souvent un autre journaliste qui va vous dénoncer pour se mettre à l’abri lui-même et indiquer ainsi qu’il est conforme aux valeurs dominantes de sa rédaction.
 
Dans un grand nombre de rédactions, la règle du jeu, c’est l’omerta, n’abordons pas les sujets délicats et mettons un cordon sanitaire autour de toute personnalité peu ou prou à la droite de l’extrême centre.
Une « Alliance pour les faits » a été inaugurée lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, le 10 février, à l’initiative de médias publics français, européens et internationaux. L’Observatoire du journalisme a réagi au lancement de ce réseau, dénonçant de « nouveaux ‘ fact-checkers’ mais cette fois au niveau international ». Y a-t-il un risque de censure ?
 
Ce réseau est soutenu par le Comité News de l’Union européenne de radio-télévision (UER), institution créée en 1950 et qui fut notamment présidée par Delphine Ernotte, qui a lancé à France Télévisions une croisade anti « mâles blancs ».
 
On peut légitimement s’interroger sur l’utilité et la pertinence de la création de ce nouvel organe de contrôle, à l’heure où les révélations liées aux financements généreusement octroyés par l’agence américaine USAID devraient plutôt pousser les médias institutionnels à balayer devant leur porte avant de s’ériger en gardiens de la « vérité » et de « l’indépendance », se permettant de distribuer les bons et les mauvais points aux journalistes et lanceurs d’alerte véritablement libres.
 
C’est le retour du filtre des fact-checkers, au sujet desquels Mark Zuckerberg a souligné qu’ils faisaient plus de mal que de bien. Une censure qui ne veut pas dire son nom.
 
La chaîne C8 ne devrait plus être disponible sur la TNT d’ici le 28 février, à la suite d’une décision de l’Arcom prise l’été dernier. Quel regard portez-vous sur la suppression de C8 ?
 
Il s’agit d’une décision clairement politique. L’Arcom, qui a succédé au CSA, s’est donné une mission, étouffer autant que possible les médias du groupe Bolloré. Pas moins de 52 sanctions ont été infligées par le couple CSA/Arcom contre les chaînes de Vivendi.
 
Il n’était pas possible de supprimer la fréquence de CNews, c’était trop gros, alors on donne la fréquence de C8 plus petit pour l’attribuer à un ami, le tchèque Daniel Kretinsky (financier de Libération) ou à Ouest-France, tous deux proches de l’extrême centre.
 
L’Arcom doit-elle être, selon vous, reformée ?
 
Je crains qu’une institution aussi mal fagotée et partiale ne soit pas réformable. Il faut la supprimer et la remplacer par un autre organisme de contrôle – car un contrôle démocratique est nécessaire – qui sera neutre politiquement et techniquement.
 
Les Français expriment de la défiance vis-à-vis des médias. Selon le baromètre La Croix/Verian/La Poste, 62 % des Français considèrent qu’il faut « se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité ». Comment interprétez-vous le peu de confiance qu’ont les Français dans les médias ?
 
Rien de nouveau sous le soleil. Cela fait près de 40 ans que La Croix publie une enquête sur la confiance des Français envers les médias avec des résultats toujours un peu plus négatifs. Comment interpréter cette défiance ?
 
Les Français ressentent confusément qu’une bonne partie de l’information est biaisée et s’en méfient de manière instinctive. Il faudrait remonter jusqu’à la formation dans les écoles de journalisme, quasi toutes formatées selon le même prisme idéologique.
 
L’Observatoire du journalisme (OJIM) vient de publier une brochure, Formatage continu, aux éditions de la Nouvelle Librairie, sur les 14 écoles de journalisme – 12 sont classées à gauche ou à l’extrême gauche. À ce titre, la reprise de l’ESJ – École Supérieure de Journalisme – par un groupe d’investisseurs, si elle n’est pas parfaite, est un signe d’ouverture à un peu plus de pluralisme.
Espérons que cette petite dose de pluralisme permettra de rétablir un peu la confiance des Français dans leur information.
 

 

juillet 21, 2022

Pensées et Marché en toute Liberté !

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Marché libre

Dans les théories économiques, un marché libre est un modèle économique idéal dans lequel les échanges sont libérés de toute mesure coercitive, y compris les interventions gouvernementales comme les tarifs, les taxes, et les régulations, à l'exception de celles qui autorisent la propriété privée des terres, des ressources naturelles 1) et du spectre de radiodiffusion, ainsi que la propriété intellectuelle, les entreprises et autres fictions légales.

La philosophie du laissez-faire économique en politique épouse approximativement ces conditions dans le monde réel en éliminant les tarifs, en minimisant et en simplifiant la taxation et en minimisant ou éliminant les règlementations étatiques et les restrictions telles que celles relevant du droit du travail (salaire minimum et conditions de travail, mais pas les lois qui restreignent l'organisation des travailleurs) ainsi que le monopole légal et les lois antitrust. Dans le domaine de l'économie politique, le « marché libre » est simplement le contraire conceptuel d'une économie dirigiste, dans laquelle tous les biens et services sont produits, tarifés et distribués sous la maîtrise de l'État.

1) Jerry Taylor, 1993, "The growing abundance of natural resources", In: David Boaz, Edward H. Crane, dir., "Market Liberalism: A Paradigm for the 21st Century", Washington, D.C.: Cato Institute, pp363-378

 

 


 

Pour un libre marché des idées

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Soucieux de santé publique, de justice sociale et de fraternité, les politiques croient devoir résoudre les problèmes de société, comme le racisme sur Twitter ou les discours de haine, par des interventions dans la vie privée et des réglementations de plus en plus contraignantes.

Les diverses tentatives de réduire Dieudonné au silence illustrent assez bien ce double discours de la société française. D’un côté, on protège par tous les moyens le droit d’un magazine satirique de se moquer de l’Islam, mais, de l’autre, les Musulmans n’ont pas le droit d’exprimer des opinions que d’autres peuvent considérer comme blessantes.

Bien sûr, le cas de Charlie Hebdo et celui de Dieudonné ne sont pas tout à fait comparables sur le plan moral. On a d’une part des caricatures qui se moquent de la foi religieuse et, de l’autre, des propos qui semblent soutenir le terroriste qui a tué des Juifs simplement parce qu’ils sont juifs. Néanmoins, l’arrestation de Dieudonné nous montre que les autorités françaises ne comprennent toujours pas ce que signifie vraiment la liberté d’expression, ni ce qu’elle implique.
Plus grave encore, les principales menaces contre la liberté d’expression proviennent non des fanatiques proclamés mais des autorités publiques elles-mêmes.

La loi devrait s’appliquer aux actions, non aux paroles


En effet, la France a fait voter certaines des lois les plus restrictives et les plus sévères dans l’Union européenne, concernant les discours de haine et la négation de l’Holocauste. La loi Pleven par exemple (1972) a introduit le délit de provocation à la haine et à la discrimination. La loi Gayssot (1990) a créé un délit d’opinion sur la Shoah, ce qui est contradictoire avec le concept même de science, car la science remet en cause par nature les certitudes précédemment acquises.

Or, ces lois françaises ont en commun de sanctionner des paroles et non des actes criminels. Mais alors, comment prouver que des personnes ont bien subi un tort ? Qu’est-ce que la haine ? Il s’agit d’un sentiment flou, comme l’amour, la joie ou la tristesse. Un sentiment est subjectif, il ne se voit pas et, par conséquent, il est un délit impossible à prouver.
Des règles générales de droit commun sont bien sûr nécessaires pour protéger et renforcer l’exercice de la liberté individuelle. Sans cette infrastructure juridique qui rend possible la coexistence pacifique des libertés, la société ouverte demeure sans consistance. Et c’est bien pourquoi la perversion de la loi, soulignait déjà Frédéric Bastiat en 1850, est la source de la plupart des maux sociaux dont nous souffrons. C’est toujours aussi vrai aujourd’hui. Rappelons le rôle de la Loi. Frédéric Bastiat énonçait que :

« La Loi, c’est l’organisation du Droit naturel de légitime défense ; c’est la substitution de la force collective aux forces individuelles […] pour garantir les Personnes, les Libertés, les Propriétés, pour maintenir chacun dans son Droit, pour faire régner entre tous la Justice. (La Loi, 1850).

Le libéralisme est une philosophie politique qui détermine quand l’usage de la contrainte juridique est justifié ou pas. La prémisse fondamentale de cette philosophie est le principe de non-agression : il n’est pas légitime de se livrer à une agression contre des non-agresseurs. Le terme agression est entendu ici au sens fort d’un usage de la violence physique (et non verbale) contre la personne ou les biens, telle que celle qui s’exerce dans le meurtre, le viol, le vol ou le kidnapping. Aucune parole, aucun discours ni aucune insulte ne peut être assimilé à une agression physique. Les mots ne tuent pas, même s’ils sont stupides, méchants, haineux ou vulgaires. La parole n’engage jamais définitivement celui qui l’émet. À l’inverse, le passage à l’acte est irréversible, il ferme la discussion. Mais, dans l’échange des opinions, tout reste ouvert, tout peut changer. De plus, le préjudice subi par des paroles n’est pas objectivement constatable ni mesurable, comme un préjudice matériel. Aucun lien causal entre une parole et un acte ne peut être démontré. Aucun caractère intrinsèquement nuisible ne peut être attribué à un propos.
C’est pourquoi, une distinction doit clairement être établie entre la parole et l’action. Dire quelque chose n’est pas la même chose qu’agir.

En brouillant cette distinction, on accrédite l’idée que les individus réagissent comme des automates à des mots. Pourtant, ils ne sont pas des robots. Ils pensent et peuvent agir sur leurs pensées et leurs raisonnements. Les mots ont certainement un impact sur le monde réel, mais cet impact n’est pas mécanique. Les mêmes idées sur différents individus auront des conséquences différentes.

Bien sûr, la parole peut appeler l’action et il peut exister des circonstances dans lesquelles il y a un lien direct entre la parole et l’action, par exemple lorsque les mots d’un individu conduisent immédiatement d’autres individus à commettre des violences. Encore faut-il qu’une telle incitation soit bien définie comme un appel à l’agression physique. En effet, la menace d’agression et l’appel à l’agression sont assimilables à des agressions, ce ne sont plus des opinions. C’est là que les institutions doivent être fortes et que la loi doit jouer son rôle de défense des personnes et de leurs droits. Mais aucune pensée en elle-même, y compris des pensées racistes, ne devrait être interdite par la loi. Oui, le racisme est un mal social pernicieux qui doit être combattu. Mais non, on ne lutte pas contre le racisme en interdisant aux opinions racistes de s’exprimer. On les combat par la parole. On ne répond à des opinions que par des opinions. Et on réprime les actes.
Mais la justice n’est fondée à se prononcer que sur un acte extérieur et sur son lien de causalité avec un dommage. Si on sort de ce cadre juridique, on entre dans la police de la pensée et le contrôle des esprits. Comme l’écrit John Stuart Mill :

« Les seules mesures que la société est justifiée à prendre pour exprimer sa répulsion ou sa désapprobation pour un tel comportement sont les conseils, l’instruction, la persuasion, et la cessation de la fréquentation de l’individu par ceux qui l’estimeraient nécessaire pour leur propre bien (De la liberté)

Une société ouverte implique un libre marché des idées


Le concept de libre marché des idées est un concept philosophique ancien. On le trouve déjà dans la défense de la liberté d’imprimer formulée par John Milton dans son Areopagitica en 1644, puis chez Turgot, dans ses Lettres sur la tolérance civile (1754), chez Benjamin Constant dans ses Réfexions sur les Constitutions et les Garanties (1814), dans le plaidoyer de John Stuart Mill en faveur de la liberté de pensée et de discussion dans De la liberté (1859), et enfin dans le concept popperien de « discussion critique » au sein de l’espace public, dans La société ouverte et ses ennemis (1945).

Le principe est le suivant : la mise en œuvre d’une politique de « laissez-faire », fondée sur la protection de la liberté d’expression, est non seulement plus conforme à la dignité humaine, mais conduit également, par le jeu de la concurrence, à un résultat optimal pour tous, la sélection des opinions les plus justes.

Ce libre marché des idées est justifié pour au moins trois raisons que nous allons développer successivement. 

1° Une raison morale d’abord, c’est la plus fondamentale. 

2° Une raison épistémologique ensuite. 

3° Une raison de prudence politique enfin. Puis nous répondrons à la question des limites de la liberté d’expression.

 
De l’impératif moral du libre marché des idées

Il serait faux de prendre la liberté pour une valeur comme une autre. C’est la condition de possibilité de toute valeur. Il ne saurait y avoir de responsabilité morale, de vice ou de vertu sans liberté de choisir et de penser par soi-même. Aucun acte contraint n’est moral. Aristote et Thomas d’Aquin à sa suite l’ont posé comme un principe fondamental de leur éthique : « un acte accompli sous la contrainte ne peut entraîner aucun mérite ni aucun blâme. » Un agent ne peut être vertueux qu’à la condition de savoir ce qu’il fait et d’agir sans contrainte.

Selon Benjamin Constant, le premier intérêt et le premier droit de l’individu, c’est de pouvoir librement développer ses facultés propres. Et le moyen le plus conforme à sa dignité, pour assurer ce développement, c’est de permettre à l’individu de se gouverner lui-même, à ses risques et périls, tant qu’il n’empiète pas sur le droit égal d’autrui. Or, assurer ce libre développement, c’est justement le but des diverses libertés qui constituent les droits individuels : en ne les respectant pas, la société politique manque à sa mission essentielle, et l’État perd sa première et principale raison d’être.
John Stuart Mill a écrit avec justesse que nos idées, sans la possibilité de se confronter à d’autres ou d’être publiquement contestées, deviennent des dogmes morts. Le prix de cette censure est « le sacrifice de tout le courage moral de l’esprit humain ». Mill insiste sur le fait que les « facultés humaines de la perception, du jugement, du discernement, de l’activité intellectuelle, et même la préférence morale, ne s’exercent qu’en faisant un choix. Celui qui n’agit que suivant la coutume ne fait pas de choix. Il n’apprend nullement à discerner ou à désirer ce qui vaut mieux ».

Si la vérité constitue un bien pour tous les hommes, la liberté constitue une condition nécessaire à la réalisation de cette fin. La liberté d’expression en particulier est un principe politique qui permet d’assurer les conditions individuelles nécessaires à la recherche de la vérité et de la perfection morale. Le souci moral de la vérité si souvent invoqué par les interventions étatiques en matière d’expression publique ne s’oppose pas en réalité au droit individuel de libre expression, mais le fonde au contraire.

De l’utilité du libre marché des idées

L’argument que je voudrais développer ensuite est celui de l’efficacité épistémologique : le libre échange des idées est le meilleur moyen de faire émerger la vérité.

Mais il y a une grande différence entre la tolérance, qui consiste à ne pas faire usage de la coercition à l’encontre des autres religions, et le libre marché des idées, qui consiste à reconnaître que le pluralisme intellectuel, religieux et politique est le facteur agissant d’un ordre social supérieur. La compréhension libérale de la liberté consiste à affirmer que celle-ci est créatrice d’un ordre supérieur. Il s’agit d’un ordre spontané ou auto-organisé.

La compréhension ancienne de la liberté consistait à opposer la liberté à l’ordre. Il fallait donc subordonner la liberté individuelle à un principe hiérarchique et directif. Au contraire, la libre interaction des penseurs, des chercheurs et des agents économiques, indépendante d’une autorité centrale discrétionnaire, agissant par-delà les communautés religieuses, les corporations, les pays, a été la raison principale de la croissance de l’Occident depuis l’ère des révolutions.

Comme le note le professeur Philippe Nemo dans Histoire du Libéralisme en Europe, « jusqu’à ce développement majeur, on pensait la Liberté comme le principe directement antinomique de l’ordre. La Liberté individuelle était censée nuire à l’autorité hiérarchique dont elle désorganisait les plans ou au groupe naturel qu’elle désagrégeait. Les penseurs des temps modernes ont donc compris qu’il existe un autre type d’ordre, au-delà des ordres ‘naturel’ et ‘artificiel’ identifiés depuis les Grecs : l’ordre spontané, un ordre qui vit de Liberté au lieu d’être détruit par elle. »
L’optimisme de Mill sur la liberté d’opinion, non réglementée, a parfois été qualifié de déraisonnable ou de naïf. Certains ont objecté, s’appuyant sur une version relativiste ou contextualiste, que la vérité n’est pas une réalité objective préexistante qu’il suffirait de découvrir. D’autres ont dit que les individus n’étaient pas assez rationnels pour être à même de discuter ouvertement et pacifiquement avec les autres.

Mais même en admettant ces hypothèses, le libre échange des idées apparaît encore largement comme le moins inefficace des moyens disponibles pour se prémunir contre l’erreur. En effet, aucun homme, aussi savant soit-il, n’est infaillible, a fortiori un homme politique. Karl Popper écrivait que les gouvernants « ne sont pas toujours capables et sages […] l’histoire a montré que ce sont rarement des hommes supérieurs ». Et il ajoutait : « aucune autorité humaine ne saurait instituer la vérité par décret […] car celle-ci transcende l’autorité humaine. » (Des sources de la connaissance et de l’ignorance)

La seule bonne méthode consiste donc à partir de l’idée que nous pouvons commettre des erreurs et les corriger nous-mêmes ou permettre aux autres de les corriger en acceptant leurs critiques. Elle suppose que nul ne peut se juger lui-même, et que croire en la raison n’est pas seulement croire en la nôtre, mais aussi et peut-être surtout en celle d’autrui. Elle est ainsi consciente de la faillibilité de toutes nos théories et essaie de les remplacer par de meilleures.
Cette conception de la vérité repose sur l’idée qu’on ne progresse vers la vérité qu’en renonçant à la certitude selon une démarche négative de réfutation des hypothèses. C’est par la critique de nos erreurs et de nos fausses certitudes que l’on s’approche de la vérité.

« Nos tentatives pour saisir et découvrir la vérité ne présentent pas un caractère définitif mais sont susceptibles de perfectionnement, notre savoir, notre corps de doctrine sont de nature conjecturale, ils sont faits de suppositions, d’hypothèses, et non de vérités certaines et dernières. Les seuls moyens dont nous disposons pour approcher la vérité sont la critique et la discussion. » (Karl Popper, Conjectures et Réfutations. Retour aux présocratiques, Payot, 2006).

 

Des effets pervers de la censure


La troisième raison de préférer le libre échange des opinions à la censure est une raison politique ou prudentielle. Il convient de souligner les risques de conflits et de violences associés à toute forme de censure. En effet, rendre certaines idées immorales sans se soucier de les contester philosophiquement et politiquement peut s’avérer très dangereux. Car en interdisant les propos haineux, on ne supprime pas la haine raciale ou religieuse. Au contraire, on l’exacerbe en la rendant plus souterraine, plus insidieuse et donc plus difficile encore à combattre.
Par ailleurs, la tendance actuelle à restreindre la liberté d’expression, au nom de l’intérêt général, risque fort de se transformer en outil politique pour réduire au silence toute forme d’opposition ou de dissidence. Les États peuvent facilement tirer parti de ces évolutions juridiques comme d’un prétexte pour combattre l’expression de critiques contre leurs gouvernements.

Prenons l’exemple américain : le Patriot Act, voté suite aux attentats du 11 septembre 2001. De la même manière que notre loi de programmation militaire, la liberté des Américains a été restreinte. Le plus de sécurité s’est soldé par moins de liberté… et c’est tout.

Preuve horrible s’il en est, les attentats de Boston n’ont pu être empêchés malgré la surveillance généralisée par les agences gouvernementales. Pire, le gouvernement américain s’est octroyé le droit d’utiliser la loi hors du cadre du terrorisme. En 2013, sur les 11.129 demandes de perquisitions sur la base du Patriot Act, seules 51 visaient des suspects d’actes terroristes. John Stuart Mill faisait remarquer qu’il est très facile d’utiliser une réglementation, a priori inoffensive, pour réduire au silence un adversaire politique. En effet, il est impossible de tracer une frontière a priori entre ce qui est jugé modéré et ce qui ne l’est pas : « Il convient de se tourner un instant vers ceux qui disent qu’on peut permettre d’exprimer librement toute opinion, pourvu qu’on le fasse avec mesure, et qu’on ne dépasse pas les bornes de la discussion loyale. On pourrait en dire long sur l’impossibilité de fixer avec certitude ces bornes supposées ; car si le critère est le degré d’offense éprouvé par ceux dont les opinions sont attaquées, l’expérience me paraît démontrer que l’offense existe dès que l’attaque est éloquente et puissante : ils accuseront donc de manquer de modération tout adversaire qui les mettra dans l’embarras. » Encore une fois, l’enfer est pavé de bonnes intentions…
Des limites de la liberté d’expression

1° – L’État ne doit-il pas moraliser la vie publique ?

La moralisation de la vie publique n’est souvent envisagée que par le biais de la loi. Mais n’oublions pas que la loi, c’est l’usage de la force. Le rôle de la loi est simplement de réprimer les agressions, les violences, pas de décider qui, ni quand, ni comment on a le droit de s’exprimer.

En revanche, il y a des règles de civilité qui émergent des pratiques et des coutumes. Ceux qui ne les respectent pas s’exposent au jugement et au blâme du public. C’est de cette manière que Benjamin Constant envisageait la régulation du débat public dans ses Réflexions sur les constitutions et les Garanties :

« Les principes qui doivent diriger un gouvernement juste sur cette question importante sont simples et clairs : que les auteurs soient responsables de leurs écrits, quand ils sont publiés, comme tout homme l’est de ses paroles, quand elles sont prononcées ; de ses actions, quand elles sont commises. L’orateur qui prêcherait le viol, le meurtre ou le pillage, serait puni de ses discours ; mais vous n’imagineriez pas de défendre à tous les citoyens de parler, de peur que l’un d’entre eux ne prêchât le vol ou le meurtre. L’homme qui abuserait de la faculté de marcher pour forcer la porte de ses voisins, se serait pas admis à réclamer la liberté de la promenade ; mais vous ne feriez pas de loi pour que personne n’allât dans les rues, de peur qu’on entrât dans les maisons. » (De la liberté de la presse)

 

2° – Le droit de propriété, seule limite intrinsèque légitime


En fait, la liberté d’expression est intrinsèquement limitée par le respect du droit de propriété. Cela signifie par exemple que j’ai le droit d’empêcher un homme de coller une affiche sur le mur de ma maison. J’ai le droit de proclamer les opinions qui me tiennent à cœur dans mon journal, sur mon blog, dans mon espace privé. J’exerce mon droit de propriété. Un éditeur ou un groupe de presse est maître de ses choix éditoriaux et de ses publications. Un chef d’entreprise ou un directeur d’école est maître du règlement intérieur de son établissement. Quand on y entre, on accepte ce règlement, sous peine de sanctions. Même chose sur un blog ou un site internet. Chacun peut édicter un règlement en vertu duquel il s’engage à censurer tel ou tel propos jugé déplacé. Autrement dit, dans une société libre, on a le droit de tout dire dans la limite des engagements contractuels que l’on a pris et du respect du droit de propriété. Bien entendu, encore faut-il que l’espace public n’envahisse pas la sphère privée. Lorsque l’État s’approprie tout l’espace, au nom de l’intérêt général, il devient difficile, voire impossible d’exercer un quelconque droit de propriété et, par suite, une liberté d’expression.

Conclusion
Il existe de bonnes raisons de croire qu’un environnement libre de toute censure permet non seulement de meilleurs jugements, mais aussi de meilleures personnes, c’est-à-dire des personnes capables d’une plus grande responsabilité morale. Si la libre compétition entre idées concurrentes constitue, d’un point de vue à la fois moral, épistémologique et prudentiel, le meilleur moyen de découvrir la vérité, alors il faut rejeter toutes les interférences étatiques dans le débat public et la communication des idées. L’une des leçons à retenir de la lecture des grands textes libéraux de Tocqueville, de John Stuart Mill, de Benjamin Constant, c’est que les excès de la liberté se combattent par la liberté. Des personnes font certainement un mauvais usage de leur liberté. Mais la réponse à ces abus, c’est toujours d’ouvrir l’espace public de la discussion afin de laisser émerger des critiques, des arguments, des raisons.

Dans l’introduction et le chapitre 10 de La Société ouverte et ses ennemis, Popper indique que la société ouverte se caractérise par un nouveau principe d’organisation sociale basé sur « le primat de la responsabilité individuelle, du libre examen rationnel et critique, qui exige des efforts sur soi-même pour vivre en libre individu dans des rapports pacifiés et détribalisés aux autres. » Une condition de la société ouverte est donc l’institutionnalisation de la critique, qui exige une extension maximale de la liberté d’expression dans la sphère publique.


Chapitre extrait du livre : Libéralisme et liberté d’expression, sous la direction d’Henri Lepage, éditions Texquis, 2015.

novembre 25, 2018

L'ictère de Président Macron: Le (les) gilet (s) jaune(s)

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes ( notamment ou j'en étais l'administrateur), comme sur vos propres murs respectifs. D'avance merci. 
 L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/ 
Al, 

 PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC. Merci



Sommaire

A) «Gilet jaunes: qu’attend-on pour lancer Le Bon coin de la revendication syndicale?» -


B) L’explosion des impôts sur les ménages depuis 2008 par les chiffres -

C) Gilets jaunes : mais où sont passés les « Enfoirés », intermittents de la solidarité ? -

D) Les Gilets jaunes sont entrés dans Paris -

E) « Macron démission »……mot d’ordre unificateur des gilets jaunes, de la France d’en bas. - Jacques Cotta - La Sociale; Analyses et débats pour le renouveau d'une pensée de l'émancipation

F) Divers propos et charte des GJ





A) «Gilet jaunes: qu’attend-on pour lancer Le Bon coin de la revendication syndicale?»

L’ampleur du mouvement des Gilets Jaunes dépasse de loin le simple prix du carburant, ou le cadre d’une jacquerie fiscale, pour toucher directement les fondements de notre démocratie. Le pouvoir a face à lui la somme de toutes les colères et se trouve dans une impasse : faut-il toujours plus d’Etat ou, au contraire, ce dernier doit-il se retirer pour laisser davantage de place aux Français ? Mais comment faire pour que ceux-ci s’organisent ?

Dernièrement dans un tweet, Emmanuel Macron a dit qu’il voulait réconcilier la base et le sommet. Cette formule est révélatrice de la situation absurde dans laquelle se trouve l’un des présidents les plus ultra-jacobins que la France ait jamais eu. En effet, depuis son élection, la tendance est à la concentration du pouvoir, notamment par l’affaiblissement des élus locaux. Jacobin, centralisateur, voici donc Jupiter transformé en Atlas portant toute la misère du monde sur les épaules. Ce jeune Quadra aurait-il la prétention de régler seul l’ensemble de ces problèmes ?
Et le voici bien isolé face à la rue et à sa somme de colères atomisées, dont il a lui-même remarqué que cela ne faisait pas un programme politique. Mais à qui la faute ? Il ne s’est pas mis tout seul dans cette situation inconfortable. Il n’y serait jamais arrivé seul, si cette constitution conçue pour remettre dans les mains d’un seul homme le destin de nos vies, ne le lui avait pas permis. Le problème étant que nous voici prisonniers - lui et nous, le sommet et la base - de cette structure verticale qui laisse si peu de place aux volontés individuelles et les contraint dans un carcan où toute initiative est corsetée dans un filet administratif, législatif et fiscal centralisé… Si le mouvement des Gilets Jaunes a toutes les apparences d’une jacquerie, ce serait une faute d’analyse grave que de le réduire à cela, car il présente surtout toutes les prémisses d’une révolte d’un peuple qui se rebelle contre la confiscation du pouvoir par un seul homme.
Or ce dernier a bien compris que dans ce combat qui l’oppose lui et ses soutiens contre le reste de la France - cette fameuse base - il n’y a qu’une seule issue : pour gagner il faut jouer des divisions entre ces colères hétérogènes. Il est vrai que loin de s’additionner, celles-ci se divisent en autant de chapelles, même si le matraquage fiscal hors du commun est la raison qui les unit pour manifester. Aussi les éditorialistes s’interrogent pour savoir s’il s’agit d’un mouvement de gauche ou de droite. Les politiques, quant à eux, de gauche et de droite, des extrêmes et du centre font des pieds et des mains pour récupérer la fronde. Des initiateurs de la vague se sont prononcés pour un retour de l’ISF, pendant que d’autres ont bloqué les approches d’une perception afin de signifier le ras-le-bol fiscal. Certains veulent encore plus d’Etat, pendant que d’autres réclament qu’on leur lâche les baskets. On se demande alors comment un seul homme, bien qu’il ait fait sien le « en même temps », sera en mesure de répondre à toutes ces demandes.
Puisque les Français ne veulent pas renoncer au modèle social, mais qu’ils ne peuvent plus payer pour le financer, pourquoi ne pas laisser les citoyens s’organiser ?
Réorganisation. La situation est donc inextricable, et on attend le lapidaire « On a tout essayé». A moins que… le pouvoir renonce à ses prérogatives et laisse les Français se débrouiller. Qu’il cesse de les contraindre par des lois absurdes et de les forcer à payer des charges iniques et qu’il les laisse prendre davantage d’initiatives et de responsabilités. Or, pour cela, nous ne voyons qu’une solution et elle ne dépend pas du programme d’un homme ou d’un parti politique mais passe par une réorganisation totale du modèle social à la française. Puisque les Français ne veulent pas renoncer à celui-ci, mais qu’ils ne peuvent plus payer pour le financer, pourquoi ne pas laisser les citoyens s’organiser ?
Concrètement, plus aucun programme politique ne pourra répondre à la somme des demandes - et d’ailleurs les Français ne croient plus dans aucun parti - et diriger la société française en mode vertical. Par contre si on encourageait la création de syndicats libres et indépendants - de vrais syndicats de service financés par leurs adhérents - ils pourraient plus facilement apporter la réponse attendue par les Françaises et les Français que n’importe quel homme politique. Ils pourraient représenter plus directement les intérêts de leurs membres. Le syndicalisme français retrouverait ainsi une tradition mutualiste plus respectueuse des aspirations collectives.
Comment atteindre cet objectif ? Une fois de plus, la technologie pourrait apporter une solution. Il suffirait de lancer plusieurs plateformes qui soient en quelque sorte des « bon coin de la revendication syndicale ». Ne doutons pas un instant que les Gilets Jaunes sauront s’emparer de ces outils pour s’organiser en fonction de leurs intérêts socio-professionnels. Chaque individu pourra construire sa demande et rencontrer une offre sur mesure. Voici une piste à creuser et qui ne demanderait aucun effort aux politiques, ne coûterait rien du tout à l’Etat, voire permettrait de diminuer certains budgets… Et en finir avec le fardeau fiscal.
Comme par magie, on passera ainsi du « one size fits all » dans lequel l’Etat, le paritarisme et leur modèle monopolistique veulent nous enfermer à une offre citoyenne respectueuse des libertés. Une vraie solution aux idéaux respectables des Gilets Jaunes qui réclament vouloir vivre décemment de leur travail.
L’Etat, quant à lui, n’aura plus qu’à se concentrer sur ses prérogatives régaliennes, en déléguant ces tâches… Et Jupiter, délesté de sa base, pourra repartir à ses rêves de sauver la Terre.


Le collectif « Laissez faire les Français » regroupe Ferghane Azihari, Philippe Fabry, Serge Federbusch, Edouard Fillias, Jean-Louis Guénégo, Sabine Herold, Sébastien Laye, Jean-Paul Oury, Guy André Pelouze, Marc Rameaux et Eric Verhaeghe







B) L’explosion des impôts sur les ménages depuis 2008 par les chiffres

Y a-t-il eu ou non une explosion des impôts sur les ménages depuis 2009? Assez curieusement, alors que les Gilets Jaunes bloquent les rues depuis plusieurs jours pour exprimer leur ras-le-bol fiscal, aucune étude posée n’a examiné clairement ce sujet. Les quelques lignes qui vont suivre se proposent de combler modestement ce vide en approchant un sujet touffu qui mériterait des études bien plus fournies… Le lecteur fera donc preuve d’indulgence, on l’espère, pour les manques d’un article qui n’a pas la prétention de se substituer à une étude universitaire ou scientifique en bonne et due forme.



Premier point de méthode: une compréhension globale (et impartiale) de la fiscalité, et du coût de l’impôt pour les ménages dans un pays, ne peut se faire sans une perspective sur la capacité fiscale des ménages. On sent bien, intuitivement, pour être clair, que lever l’impôt dans un pays où les gens vivent bien ne se heurte pas aux mêmes limites que dans un pays où la capacité des gens à payer est plus faible.

La masse salariale du secteur privé augmente de 15% en 9 ans

Ce point assez évident est souvent traduit par une analyse de la croissance du PIB. Plus le PIB augmente, plus le potentiel fiscal, à en croire certains économistes, augmente également. Selon nous il s’agit d’une vision biaisée, car le PIB ne nous dit rien sur la répartition des richesses. De ce point de vue, une analyse de la masse salariale paraît plus pertinente. Le tableau ci-dessous retrace l’évolution de la masse salariale depuis 2009.




Comme on le voit, la masse salariale du secteur privé a globalement augmenté de 75 milliards € entre 2009 et 2017. On insistera toutefois sur le caractère « approchant » de ces chiffres tirés des séries trimestrielles de l’ACOSS et retraités par nos soins. La définition de la masse salariale a, à la marge, changé plusieurs fois durant cette période, en particulier à la fin de 2010 (ce qui explique pour une part la majoration de 14 milliards entre 2010 et 2011, qui est anormalement élevée). Ces chiffres donnent donc une tendance représentative à environ 95% de l’évolution de la masse salariale des 16 millions de salariés du secteur privé en France. 
On se signalera toutefois que cette masse sert de base au calcul des cotisations sociales. Elle correspond à ce que les URSSAF appellent « l’assiette déplafonnée » de rémunération (sur tous ces points, nous renvoyons à l’explication méthodologique de l’URSSAF). 

La masse salariale de l’État augmente de 15% en 3 ans

À ces chiffres qui concernent les salariés du secteur privé, il faut ajouter les autres éléments de masse salariale, notamment ceux qui concernent les fonctionnaires, pour approcher d’une vision globale sur le pouvoir d’achat des Français. L’objectif de cet article n’étant pas celui-là, nous nous contenterons seulement ici de signaler l’évolution de la masse salariale de l’État (hors collectivités locales, donc) sur la même période. Nous reprenons ici les chiffres issus de la situation mensuelle de l’État depuis 2009.




Comme on le voit, l’ère Sarkozy était parvenue à juguler la hausse constante de la masse salariale des fonctionnaires de l’État (ce qui exclut les fonctionnaires territoriaux et les fonctionnaires hospitaliers). L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron précipite l’augmentation de la masse salariale de l’État, créant un puissant appel d’air pour les impôts…
On pourrait presque dire que ce graphique explique à lui seul le mouvement des gilets jaunes. 

17 milliards de taxes locales nouvelles depuis 2009

Si l’on examine l’augmentation réelle des impôts sur les ménages et les particuliers, une étape importante consiste à saisir un chiffre rarement publié (et difficile à trouver): la somme prélevée par les collectivités locales. Dans la pratique, aucune instance ne publie jamais clairement la somme réelle de ces « impôts locaux » dont beaucoup de Français déplorent régulièrement la hausse incessante. 
Faute de données simples, nous avons ici réduit le périmètre de l’étude aux trois « taxes ménages » (habitation, foncier bâti, foncier non bâti) incluses dans les « quatre vieilles » retracées régulièrement (mais de façon opaque) par Bercy. Voici le graphique d’évolution de ces taxes:





On le voit, ce sont presque 17 milliards de taxes locales supplémentaires qui sont venus ponctionner le pouvoir d’achat des ménages. Rappelons que ce volume de taxes ne concerne pas les impôts dits « économiques » qui touchent les entreprises. Il n’inclut pas non plus les taxes comme celle qui pèse sur les ordures ménagères, supposées financer le ramassage des ordures. 
Ces 17 milliards nouveaux ne concernent que le financement des communes, des départements et des régions hors services opérationnels rendus à la population. 

25 milliards d’impôts sur le revenu en plus depuis 2009

Le tableau suivant présente l’évolution du produit de l’impôt sur le revenu des personnes physiques depuis 2009: il fait apparaître une hausse de 25 milliards en volume depuis cette date.



Comme on le voit, les années Ayrault ont coûté très cher aux Français. Lorsque Jean-Marc Ayrault est arrivé à Matignon, l’impôt sur le revenu rapportait un peu plus de 50 milliards. Lorsqu’il a quitté le pouvoir, le même impôt rapportait 20 milliards de plus, soit un choc de 40% en deux ans. 
Voilà qui en dit long sur la sensation de ras-le-bol qui a étreint les Français sous François Hollande, et qui ne faiblit pas depuis. On rappellera que moins de 50% des foyers fiscaux acquittent cet impôt. Ce rappel en dit long sur l’effort demandé aux classes moyennes depuis la grande crise de 2008.

36 milliards de TVA en plus depuis 2009

Selon une légende bien ancrée, due à la comptabilité nationale et à ses choix de classement discrétionnaires, la TVA est un impôt sur les entreprises et non sur la consommation. Et pourtant, il suffit d’aller au café ou dans un magasin d’informatique pour voir apparaître, sur la note finale, le montant de la TVA que le consommateur final paie. En réalité, la TVA est bien une taxe sur la consommation payée par les ménages. 
L’évolution de son volume depuis 2009 est retracée ci-dessous:





Comme on le voit, la TVA rapportait 117 milliards en 2009. En 2017, elle a rapporté plus de 152 milliards. Ce différentiel de près de 36 milliards est finalement payé par le consommateur, c’est-à-dire par les ménages. On mesure ici le poids de la ponction qui s’est exercée…

17 milliards de CSG en plus depuis 2009

Un autre impôt a fait beaucoup de dégâts en France depuis 2009: la contribution sociale généralisée, destinée à financer la sécurité sociale (et son action auto-proclamée solidaire) en plus des cotisations sociales. Le graphique ci-dessous en retrace l’évolution depuis 2009:



Comme on le voit, le produit de la CSG est passé, en 2009, de près de 83 milliards à une somme de 99 milliards en 2017. Pire: en 2018, il est annoncé à plus de 124 milliards, soit une hausse de 25% de son produit. 
Au vu de ces chiffres, qui concernent tous les revenus, on comprend le sentiment de dégradation de pouvoir d’achat exprimé par les Français. 

Les éphémères 3 milliards en moins sur la TICPE

Reste la TICPE, la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques, dont l’augmentation prévue en janvier 2019 est au coeur des polémiques et des échauffourées. Le graphique qui va suivre permet de restituer les raisons pour lesquelles le mouvement des Gilets Jaunes a éclaté:




Si le produit de la TICPE est tombé à 11 milliards en 2017, soit 3,5 milliards de moins qu’en 2009, il était monté à près de 16 milliards en 2016. Entre 2016 et 2017, la baisse de cette taxe a donc restitué près de 5 milliards de pouvoir d’achat aux Français. 
L’annonce d’une augmentation des taxes en 2019 pour combler ce manque met assez naturellement le feu aux poudres. La hausse devrait effacer un gain net pour les ménages durement gagné (au prix d’une baisse des déplacements) pour compenser les hausses vertigineuses par ailleurs. Psychologiquement, cette hausse est désastreuse dans la mesure où elle punit des efforts faits en matière de maîtrise de la consommation, et dans un contexte d’efforts accrus sur tous les postes fiscaux. 

Hors TVA, la pression fiscale sur les ménages a augmenté de plus de 65 milliards depuis 2009

Le graphique ci-dessus propose un récapitulatif de la hausse de la pression fiscale sur les ménages en retirant la TVA de l’ensemble. Ce choix est méthodologique est destiné à éviter le débat sur la nature exacte de la TVA. 



En particulier, la CSG et l’impôt sur le revenu des personnes physiques ont littéralement rincé les Français en quelques années. Sur cet ensemble, il serait bien difficile pour les pouvoirs publics de justifier d’une amélioration réelle des services publics qui leur sont proposés. En attendant, la pression sur le pouvoir d’achat est bien réelle. Les chiffres de 2018 devraient d’ailleurs confirmer une accélération de cette tendance. 

Plus de 90 milliards d’impôts en plus sur les ménages avec la TVA depuis 2009

En 2009, TVA incluse, la pression fiscale sur les ménages (hors taxes diverses comme celle sur les tabacs) s’élevait à 302 milliards €. En 2017, TVA incluse, elle a grimpé à 391,5 milliards, soit une augmentation de 30% sur une période de 8 ans, comme l’indique le graphique en introduction de ce document. Dans le même temps, la masse salariale du secteur privé a augmenté de 15% à peine. 
Autrement dit, le choc fiscal auquel les ménages ont été confrontés a non seulement éliminé tous les bienfaits de la hausse des salaires sur la période, mais il a conduit à une véritable baisse du pouvoir d’achat.
Faut-il chercher ailleurs d’autres explications au mouvement des Gilets Jaunes? Sans une diminution sensible de la pression fiscale, la France n’est pas prête de retrouver la paix civile.






C) Gilets jaunes : mais où sont passés les « Enfoirés », intermittents de la solidarité ?

Ces quelques mots s’adressent à un public averti car ici d’Enfoirés il s’agit. Non, pas des enfoirés habituels auxquels vous pensez c’est-à-dire ces « premiers de cordée » dont on se demande ce qu’il foutent considérant le « pognon de dingue » qu’ils nous coûtent pour des résultats « qui ne sont rien ».
Cette fois, je vous parle des Enfoirés, avec un E majuscule, une marque déposée et tout le bazar télévisuel habituel qui promeut des individus hors-sol pour des héros qui vont sauver le monde. Sauf que ces mêmes Enfoirés et officiellement revendiqués comme tels qui chantent « qu’on aura plus jamais faim ni froid » et bien sur les barrages ou dans les médias on ne les voit pas.
Que des millions de Français descendent dans la rue car ils n’en peuvent plus de la précarité, cela semble ne leur faire ni chaud ni froid. Evidemment « progressistes » et tous « derrière Jupiter » sans quoi ils seraient interdits d’antenne et ne seraient donc pas des « stars » – version française on se comprend, les Enfoirés que le monde entier nous envie sûrement sont aux abonnés absents.
Probablement à Saint Barth, à Los Angeles ou à Bali à préparer leur rentrée pour gagner leurs deniers en chantant la « solidarité » et en rappelant qu’il faut « bien voter ». La différence des Enfoirés télévisés avec les enfoirés habituels, c’est qu’ils ne mentent pas sur ce qu’ils sont à savoir de véritables enfoirés. Un mot sympa toutefois pour Patrick Sébastien, un ex-enfoiré du « service public », qui n’a pas oublié « sa France ».
Les « gilets jaunes » vous saluent bien car Coluche, lui, ne nous aurait jamais ignoré, bande d’enfoirés !

est féministe, libérale et passionnée d'histoire politique.










D) Les Gilets jaunes sont entrés dans Paris


LETTRE OUVERTE
A Monsieur Le Président de la République Française 
Le Parti Démocrate lance un appel à l’Union Sacrée de tous les partis politiques derrière
la Nation en Colère et ses Gilets Jaunes. 
Nous l’avons tous compris, il n’y a plus aujourd’hui des oppositions mais une seule et même opposition, celle d’une France qui hurle sa détresse face à un Chef d’État, son Gouvernement et son parti, qui ne les entendent plus, qui ne les comprennent plus. 
Monsieur le Président, vous semblez frappé de stupeur et de surdité face au peuple de France qui se lève. Vous ne mesurez pas à quel point vous mettez en danger non seulement les Institutions démocratiques de notre pays mais la République elle-même. 
Mettre les français à genoux, Monsieur le Président, c’est rendre incontrôlable la France qui se dresse contre vous. C’est risquer l’embrasement, l’insurrection populaire et nationale.
C’est mettre la France en Danger. 
Mardi, vos paroles seront écoutées Monsieur le Président, mais ni comprises, ni acceptées.
Il est déjà trop tard. 
Nous l’avons constaté une fois de plus ce samedi, le seul rempart qui reste entre vous et la Nation en Colère, ce sont les Forces de Sécurité. Forces issues du peuple et qui si elles décident de baisser les armes, ce qui adviendra inévitablement, entrainera votre fuite en hélicoptère depuis les pelouses de l’Élysées.
Cette image nous ne voulons pas, nous ne voulons jamais la voir à la une de nos quotidiens ou passer en boucle sur BFM TV, il en va de l’Honneur de la France. 
Le Parti Démocrate vous en conjure Monsieur le Président, si vous n’avez pas l’ultime courage de démissionner de votre fonction, prononcez au moins la dissolution de l’Assemblée Nationale pour provoquer de nouvelles élections et sauver la France du gouffre dans lequel vous la précipitez. 
Le parti Démocrate appelle tous les partis politiques y compris les élus de LREM à s’unir aux Gilets Jaunes, représentants de cette France Éternelle que nul ne pourra jamais durablement asservir et tromper. 
Le Parti Démocrate appelle tous les élus, tous les syndicats, retraités, travailleurs, bénéficiaires de la solidarité nationale, l’ensemble de notre jeunesse,
et tout le peuple de France à rejoindre les Gilets Jaunes. 








E) « Macron démission »……mot d’ordre unificateur des gilets jaunes, de la France d’en bas.

Comme tout bon joueur de poker qui se respecte, Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, est coutumier du mensonge. Dans les cartes cela peut paraît-il rapporter gros. En politique, l’exercice est plus risqué. Ce 24 novembre, ses services ont dénombré 106 301 manifestants dans les rangs des gilets jaunes. Le trois cent unième laisse rêveur… Pour Paris, dés 12h15, le ministre lui-même annonçait la participation de 5000 personnes sur les champs Elysées… La bataille de chiffres est absurde. Les images parlent d’elles-mêmes et confirment l’impression ressentie sur place. Sur l’avenue elle-même comme dans les rues adjacentes, de l’Etoile au rond-point des champs, plusieurs dizaines de milliers - 25 à 30 000 au moins- se pressaient dès le matin pour converger sur la « plus belle avenue du monde ».

Un contenu renforcé

Chaque jour confirme et renforce un peu plus ce que les jours précédents avaient déjà révélé.
-Le coeur revendicatif se cristallise sur le pouvoir d’achat, la question du gasoil étant la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de l’exaspération.
-Le mot d’ordre centralisateur lancé et repris spontanément met le Président de la République au centre: « Macron démission… »
-Les manifestants représentent une France qui depuis des années est ignorée, méprisée, rejetée. C’est la France du NON au référendum de 2005 qui avait déjoué toutes les manoeuvres -politiques, médiatiques notamment- en rejetant le projet de constitution européenne, qui réapparait sur la scène de l’histoire. Cette France est faite des ouvriers, des salariés, des travailleurs, des retraités, des jeunes... Il suffit d'y aller, de voir, de discuter. C'est en réalité un front de classe qui se constitue contre la politique d'Emmanuel Macron, le front de classe d'une France qui discute, réfléchit, qui fraternise, qui se veut solidaire lorsque sont vantés les mérites de l'individualisme et du chacun pour soi.
Comme en 2005, La France des gilets jaune est la France majoritaire. C’est ce qui excède le pouvoir qui représente l’oligarchie, qui sert le capital financier, qui applique lorsqu’il ne les devance pas les desiderata de l’Union Européenne. Cette France ne s’est pas engagée par hasard. Silencieuse jusque là, elle est aujourd’hui excédée et c’est en profondeur que se trouvent les ressorts des mobilisations, blocages, manifestations…

Basses manoeuvres gouvernementales

Contre cette France toutes les tentatives sont bonnes.
-La provocation sur les Champs-Elysées où quelques palissades brulées sont ridiculement appelées à la rescousse pour tenter de discréditer, dans l’affolement, un mouvement soutenu par plus de 77% des français.
-La mise en cause de gilets jaunes comme Lepénistes, au prétexte que Marine Le Pen a soutenu leur mouvement depuis le début et s’est étonnée que l’avenue des champs-Elysées leur soit interdite.
Marine Le Pen est ainsi dénoncée par le ministre Castaner, et par quelques parlementaires « En Marche » en panne d’arguments, dans la continuité des déclarations d’Emmanuel Macron qui souhaiterait se présenter aux prochaines élections européennes comme chef des « progressistes » opposés aux « nationalistes » ou autres « fascistes ». Voila pourquoi elle est le coeur de cible qui dans d’autres circonstances aurait pu être occupé par Mélenchon par exemple.
La tentative politicienne ne peut avoir aucun effet sur les français, sinon sur les organisations syndicales qui devraient être au coeur des mouvements dont le moteur est le pouvoir d’achat, le droit de se loger, de se nourrir, de se déplacer, de se soigner… Sans doute Martinez et ses semblables trouveront là justification à leur absence, coupant un peu plus le mouvement syndical de la france réelle. 

Macron dans l’impasse

Il existe derrière ces gesticulations gouvernementales une impasse politique qui angoisse à juste titre jusqu’au plus haut niveau de l’état. Le président de la république va tenter de présenter une série de mesures qui toutes vont s’avérer être plus dilatoires et catastrophiques politiquement les unes que les autres. Les centaines de milliers de français qui depuis des jours manifestent et bloquent ne veulent ni d’un saupoudrage d’aides diverses et variées, ni d’une nouvelle grand-messe comme il y en a déjà eu tant sur l’écologie, les « moyens de transports », la « mobilité » lorsque de toute évidence les mesures prises -bus Macron contre service public ferroviaire- ou les mesures prévues -exonération du coût de la carte grise poids lourds- vont à l’encontre des intentions affichées et de la raison minimale.
Selon certains députés "En Marche" qui se risquent à défendre dans le contexte actuel la politique macronienne, il y aurait une contradiction entre la volonté « moins de taxes » et l’exigence « plus de services publics », les unes devant permettre le financement des autres. Il existe pourtant deux solutions immédiates pour régler la question, deux solutions qui posent bien le problème central des manifestations, « Macron démission ».
-Revenir sans hésiter sur la suppression de l’ISF synonime d'un manque à gagner de 5 milliards d’euros, soit le montant attendu des taxes que rejettent les français.
-Refuser les exigences de la Commission européenne en sortant des seuils imposés, quitte à laisser courir les déficits pour permettre les financements demandés. Engager un bras de fer avec Bruxelles comme cela est pour le moment fait en Italie pour les retraites, les investissements et autres engagements pris vis à vis du peuple italien… S'engager dans une voie de rupture avec l'union européenne...
Mais l’une et l’autre montrent bien qu’Emmanuel Macron est coincé. Représentant de l’oligarchie, l’ancien banquier de chez Rothschild ne peut se dédire vis à vis de ses amis qui l’ont porté au pouvoir pour être servis, pas plus qu’il ne peut défier l’UE dont il doit par essence faire respecter les directives et décisions contre l’intérêt du peuple français.
Voila notamment pourquoi ce qui est engagé dans le pays marquera durablement l’avenir. Il ne s’agit d’un feu de paille à aucun point de vue. Ni pour les français qui n’en peuvent plus. Ni pour le pouvoir qui ne peut rien. Il s'agit d'un moment de la lutte des classes que l'idéologie dominante voulait faire croire révolue. Contrairement aux « optimistes » qui veulent se rassurer en pariant sur un essoufflement, ne sommes nous pas à la veille d’une grande confrontation?





F) Divers propos et charte des GJ












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