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octobre 31, 2025

Emmanuel Macron et la liberté d’expression ?

Rhôoo L'audimat dérange les médias publics subventionnés
Les salauds de complotistes privés....
Selon l'exécutif, les réseaux sociaux sont «des plateformes qui sont faites pour vendre de la publicité individualisée». → https://l.lefigaro.fr/AlQw
La liberté d'expression n'est pas négociable
 
 

Macron et l’UE : l’assaut final contre la liberté d’expression 

Ou comment transformer l’Europe en UESS

Emmanuel Macron, ce président autoproclamé « progressiste » qui flotte dans les sondages comme un ballon crevé, vient une fois de plus de révéler son vrai visage : celui d’un censeur en chef, obsédé par le contrôle de l’information. Dans son discours du 29 octobre 2025 au Forum de Paris sur la Paix, il a osé accuser les réseaux sociaux – TikTok, X, Instagram – de « dégénérescence démocratique » , appelant à une régulation draconienne pour « reprendre le contrôle » de notre vie informationnelle. Interdire les faux comptes ? Bannir les plateformes récalcitrantes ? Transparence forcée des algorithmes ?

Tout cela sent le totalitarisme à plein nez, surtout venant d’un homme qui maîtrise déjà les médias traditionnels français comme un marionnettiste tire les ficelles.

Et l’Union Européenne, cette machine bureaucratique insatiable, lui emboîte le pas avec son arsenal de règlements comme le Digital Services Act (DSA) ou le tout récent European Media Freedom Act (EMFA), entré en vigueur en août 2025, qui, sous prétexte de « protéger les médias », impose une modération qui frise la censure d’État.

Mais arrêtons-nous un instant : pourquoi cette frénésie ? Parce que Macron et ses alliés bruxellois refusent tout discours contraire à leur narrative mainstream. Les médias français, comme le montre la carte interactive du Monde Diplomatique mise à jour en avril 2025, sont concentrés entre les mains d’une poignée de milliardaires alignés sur les intérêts dominants – Vincent Bolloré, Bernard Arnault et d’autres oligarques qui dictent la ligne éditoriale.


Cette concentration démontre que l’information n’est plus plurielle, mais un outil de propagande pour le pouvoir en place.

L’image jointe à cette analyse – une infographie explosive titrée « Médias Français : Qui Possède Quoi ? » – illustre parfaitement ce monopole : des flèches relient des empires comme Lagardère (Europe 1, Paris Match) à des fortunes colossales, Bolloré à CNews et i24News, Arnault à Les Échos et Le Parisien, sans oublier les groupes comme Vivendi ou CMA CGM. Près de 90% des médias nationaux sont détenus par une dizaine de familles ou groupes, tous liés à des intérêts économiques alignés sur le néolibéralisme européen que Macron incarne. Pas étonnant qu’il veuille museler les réseaux sociaux : c’est là que les voix dissidentes – « extrême droite », gauche radicale, « complotistes » ou simples citoyens exaspérés – trouvent un écho, loin du filtre des subventions d’État.

Cette croisade contre la liberté d’expression n’est pas nouvelle, mais elle s’intensifie en 2025, année où l’Europe, selon un rapport américain, voit une « détérioration » des droits humains avec des « restrictions graves à la liberté d’expression ».

Macron, avec son arrogance jupitérienne, prétend sauver la démocratie en la bridant.

Mais examinons les faits : la France et l’UE disposent déjà d’un arsenal juridique monstrueux qui étouffe toute parole libre.

Ajouter de nouvelles couches de censure est non seulement inutile, mais révélateur d’une panique face à une opinion publique qui échappe au contrôle.

L’arsenal juridique existant : une machine à broyer la parole libre

Commençons par la France, ce pays des Lumières qui, sous Macron, ressemble de plus en plus à un État policier de la pensée. La loi sur la liberté de la presse de 1881, pilier du système, est un catalogue d’interdictions : injure, diffamation (aggravée si raciale, homophobe ou sexiste), provocation à des crimes, apologie de terrorisme, négationnisme via la loi Gayssot de 1990. Ajoutez la loi Schiappa de 2018, qui criminalise l’outrage sexiste et le harcèlement de rue – des remarques obscènes ou sifflements deviennent des délits, sous prétexte de protéger la dignité. Mais cela va plus loin : outrage à agent public, offense au Président (oui, critiquer Macron trop violemment peut vous valoir un procès), atteinte à la vie privée (article 9 du Code civil), droit à l’image sans consentement.

Et ce n’est pas tout, voici d’autres joyaux répressifs : la loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (LCEN) de 2004 oblige les hébergeurs à retirer les contenus illicites sur signalement ; la loi Avia de 2020, même partiellement censurée, forçait les plateformes à agir en 24 heures contre les « haineux ». En 2025, on ajoute la loi contre les « fake news » en période électorale, issue de la loi de 2018 sur la manipulation de l’information, qui permet aux juges d’ordonner le retrait de contenus jugés mensongers. Sans oublier la loi sur le séparatisme de 2021, qui pénalise la « provocation à la haine » en ligne, ou la récente transposition du règlement européen sur les contenus terroristes, obligeant un retrait en une heure.

À l’échelle de l’UE, c’est pire : le DSA de 2022 impose aux plateformes de gérer les « risques systémiques » comme la désinformation, sous peine d’amendes astronomiques – jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial. Résultat ? Une sur-censure pour éviter les ennuis, où des publications légitimes mais controversés disparaissent. L’European Media Freedom Act de 2025, salué par RSF mais critiqué pour son potentiel de contrôle étatique, protège les médias publics tout en imposant une « modération active » contre la haine. Ajoutez le règlement sur les services de médias audiovisuels (SMAS), qui censure la « haine » dans les vidéos, et des projets en discussion pour criminaliser le négationnisme à l’échelle européenne. Un rapport du Conseil de l’Europe en septembre 2025 dénonce déjà des « limites excessives » qui nuisent à la sécurité démocratique.

Avec un tel arsenal, pourquoi en ajouter ? Parce que Macron et l’UE craignent la vérité brute des réseaux sociaux, où les algorithmes ne filtrent pas a priori comme dans les médias subventionnés.

Ces lois existent pour réprimer, pas pour protéger : elles visent les « discours de haine » larges, qui incluent souvent des critiques politiques légitimes. En France, des humoristes comme Dieudonné ou des activistes comme Alain Soral ont été condamnés pour des blagues ou opinions. En Europe, des publications anti-vaccins ou pro-Palestine disparaissent sous le DSA. C’est une censure proactive, où l’État décide ce qui est « acceptable ».

 

Pas besoin de plus : le gouvernement n’est pas un moraliste

Insistons : il n’est nul besoin d’ajouter encore à cet édifice répressif. Macron prétend lutter contre la « désinformation », mais son vrai but est de préserver le monopole mainstream. Les informations ne doivent pas être filtrées a priori par un gouvernement – c’est le principe même de la démocratie. Comme l’écrivait John Milton en 1644 dans « Areopagitica », la vérité émerge du choc des idées, pas d’une censure d’État. Ce n’est pas à un président de faire la morale aux peuples : qui est Macron pour décider que les contenus « d’extrême droite » sur X ou « salafistes » sur TikTok sont toxiques ? Ces plateformes, bien que biaisées, permettent un débat ouvert que les médias traditionnels étouffent.

Le risque ? Une « police de la pensée » où tout écart est puni. Déjà, en 2025, des journalistes indépendants comme ceux de Blast ou Off Investigation se plaignent de pressions. L’UE, avec son « cordon sanitaire » proposé par RSF, vise à isoler les médias « capturés » par des États comme la Hongrie, mais cela pourrait s’étendre à tout média non aligné.

Macron, en appelant à interdire les anonymes ou les algorithmes opaques, veut un internet stérilisé, où seuls les discours approuvés survivent.

Mais la morale d’État est une tyrannie : les peuples doivent juger par eux-mêmes, pas être infantilisés par des élites déconnectées.

 

Le manque absolu de légitimité de Macron

Et parlons légitimité : Macron n’en a aucune pour prêcher ainsi.

En octobre 2025, sa cote de popularité a plongé à 11%, un record historique sous la Ve République, égalant le nadir de Hollande mais avec encore 19 mois de mandat. Selon des sondages Ifop, Verian et Odoxa, 80-89% des Français le jugent mauvais président. Sur X, les publications pullulent : « Macron à 11%, temps de destitution ? » , « Il veut censurer parce qu’il perd le contrôle » . Comment un homme haï par 89% de son peuple ose-t-il régenter la parole ? Son discours anti-réseaux est une diversion : face à l’effondrement économique, aux scandales (comme l’affaire Brigitte), il blâme les internautes. Pas légitime, il est un danger.

Comparaison avec les États-Unis : la vraie liberté d’opinion

Regardons outre-Atlantique, pays que Macron cite (citait) souvent en exemple : aux USA, le Premier Amendement protège quasi-absolument la liberté d’expression. Pas d’exception générale pour « hate speech » – racisme, négationnisme sont tolérés tant qu’ils ne menacent pas imminemment. Seules les « true threats » ou incitations immédiates à la violence sont bannies. La diffamation est dure à prouver pour les figures publiques. Les plateformes privées modèrent, mais l’État ne peut pas. Résultat ? Un débat vif, où les idées extrêmes sont contrecarrées par plus de discours, pas par la censure.

En France/UE, c’est l’inverse : approche « droits de la personne » où l’État protège la dignité au prix de la liberté.

 

Vers une UESS, l’URSS Européenne

Macron et l’UE transforment l’idée européenne – paix, prospérité – en une UESS : Union des États Socialistes Soviétiques, où la censure est la norme, les élites décident de la vérité, et les peuples sont muselés.

Avec son 11% de soutien, Macron n’est qu’un symptôme d’un système pourri.

Résistons : la liberté d’expression est le rempart contre la tyrannie. Pas de nouvelles lois, pas de morale d’État. Vive la parole libre, ou l’Europe périra dans les ténèbres et les peuples européens avec.

https://multipol360.com/macron-et-lue-lassaut-final-contre-la-liberte-dexpression/

 

 

 

octobre 11, 2025

Le Cri d’alarme de Pavel Durov, Fondateur de Telegram, le Jour de son Anniversaire.

« J’ai 41 ans, mais je n’ai pas envie de fêter ça. Notre génération est en train de manquer de temps pour sauver l’Internet libre que nos pères ont construit pour nous. Ce qui fut autrefois la promesse d’un libre échange d’informations devient aujourd’hui l’outil de contrôle ultime. Les pays autrefois libres mettent en place des mesures dystopiques : identités numériques (Royaume-Uni), vérifications d’âge en ligne (Australie), surveillance massive des messages privés (Union européenne). L’Allemagne persécute ceux qui osent critiquer leurs dirigeants sur Internet. Le Royaume-Uni emprisonne des milliers de personnes pour leurs tweets. La France poursuit pénalement des responsables du numérique qui défendent la liberté et la vie privée. Un monde sombre et dystopique approche à toute vitesse — pendant que nous dormons. Notre génération risque d’entrer dans l’Histoire comme la dernière à avoir connu les libertés… et à les avoir laissées disparaître. On nous a menti. On nous a fait croire que le plus grand combat de notre génération consistait à détruire tout ce que nos ancêtres nous ont légué : la tradition, la vie privée, la souveraineté, le libre marché et la liberté d’expression. En trahissant leur héritage, nous nous sommes engagés sur une voie d’autodestruction — morale, intellectuelle, économique, et, au bout du compte, biologique. Alors non, je ne vais pas célébrer aujourd’hui. Le temps m’est compté. Le temps NOUS est compté. »

 


 

Le cri de désespoir de Pavel Durov : un avertissement sur l’érosion des libertés numériques 

Le 10 octobre 2025, à l’occasion de son 41e anniversaire, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a partagé un message poignant sur son canal personnel, exprimant un profond sentiment d’urgence face à la dégradation des libertés sur Internet.

Ce texte, empreint de désarroi, dénonce la transformation d’un outil conçu pour l’échange libre d’informations en un instrument de surveillance et de contrôle massif.

Durov appelle à une prise de conscience immédiate pour préserver un web respectueux de la vie privée et de la souveraineté individuelle, avant qu’il ne soit trop tard.

 


 

Le message de Durov : un refus de fêter face à une menace globale

Durov commence par rejeter toute célébration, soulignant que le temps manque pour sauver l’Internet libre hérité des générations précédentes. Voici le contenu intégral de son post, publié en anglais mais traduit pour clarté :

« J’ai 41 ans aujourd’hui, mais je n’ai pas envie de fêter ça. Notre génération manque de temps pour sauver l’Internet libre bâti par nos pères. Ce qui était la promesse d’un échange libre d’informations devient l’outil ultime de contrôle. Des pays autrefois libres introduisent des mesures dystopiques : identités numériques (Royaume-Uni), vérifications d’âge en ligne (Australie), et scans massifs de messages privés (UE). L’Allemagne persécute quiconque critique les officiels sur Internet. Le Royaume-Uni emprisonne des milliers de personnes pour leurs tweets. La France enquête pénalement sur les leaders de la tech qui défendent la liberté et la vie privée. Un monde sombre et dystopique approche à grands pas — pendant que l’on dort.

Notre génération risque d’entrer dans l’histoire comme la dernière à avoir joui de libertés — et à les avoir laissés confisquer.

On nous a menti. On nous a fait croire que le plus grand combat de notre génération était de détruire tout ce que nos ancêtres nous avaient légués : tradition, vie privée, souveraineté, marché libre et liberté d’expression. En trahissant l’héritage de nos aïeux, nous nous sommes engagés sur la voie de l’autodestruction — morale, intellectuelle, économique, et finalement biologique. Donc non, je ne vais pas célébrer aujourd’hui mon anniversaire. Il me reste peu de temps. Il nous reste peu de temps. »

Ce post met en lumière des exemples concrets de restrictions croissantes : des identités numériques imposées au Royaume-Uni, des scans systématiques de messages dans l’Union européenne, des poursuites judiciaires en Allemagne pour critiques en ligne, et des emprisonnements massifs au Royaume-Uni pour des publications sur les réseaux sociaux. Durov pointe particulièrement la France, où il est personnellement visé par des enquêtes pénales pour son engagement en faveur de la confidentialité, suite à son arrestation en août 2024 et à une surveillance judiciaire continue en 2025.

 

 

Un contexte de censure et de persécutions croissantes

Ce message s’inscrit dans un climat mondial de répression numérique, où les gouvernements et les grandes plateformes tech intensifient leur contrôle.

En Australie, les vérifications d’âge obligatoires pour l’accès en ligne soulèvent des craintes de surveillance généralisée. Dans l’UE, les propositions de scanner les messages privés au nom de la sécurité menacent la confidentialité des communications. Aux États-Unis, des pressions sur les réseaux sociaux pour censurer des contenus « controversés » illustrent une tendance similaire. Durov voit dans ces évolutions une trahison des principes fondateurs d’Internet : un espace de liberté et d’échange sans frontières imposées par les États.

Des figures comme Elon Musk, propriétaire de X, ont relayé des préoccupations analogues, défendant une liberté d’expression absolue face à des régulations perçues comme oppressives. Ce discours résonne en 2025, une année marquée par des tensions accrues entre innovateurs tech et autorités, avec des enquêtes pénales contre des leaders qui refusent de coopérer avec les demandes de modération.

Une alerte sur l’autodestruction sociétale

Au-delà de la critique technologique, Durov accuse la société d’avoir été dupée en pensant que le progrès impliquait de détruire les héritages ancestraux – tradition, souveraineté, marché libre et liberté d’expression. Cette trahison mènerait à une autodestruction multidimensionnelle : morale par la perte de valeurs, intellectuelle par la censure des idées, économique par la centralisation du pouvoir, et même biologique par les impacts sociétaux indirects. Des médias internationaux, comme ceux en Inde, ont amplifié ce message, le voyant comme un appel global à résister à un avenir dystopique.

Vers une mobilisation pour préserver les libertés ?

Le message de Durov n’est pas seulement un constat amer ; c’est un appel à l’action. En soutenant des plateformes comme Telegram, qui priorisent la chiffrement et la confidentialité, ou en militant contre les régulations invasives, les individus peuvent contribuer à inverser la tendance. Des initiatives citoyennes et des débats publics pourraient émerger pour défendre un Internet fidèle à ses origines : un outil d’émancipation plutôt que de contrôle.

En conclusion, à 41 ans, Pavel Durov transforme son anniversaire en un cri d’alarme. Son avertissement rappelle que le temps presse pour sauvegarder les libertés numériques. Sans réaction collective, notre génération pourrait marquer la fin d’une ère de libre expression.

Il est impératif de se mobiliser maintenant, avant que le « monde sombre » qu’il décrit ne devienne réalité.

https://multipol360.com/le-cri-de-desespoir-de-pavel-durov-un-avertissement-sur-lerosion-des-libertes-numeriques/

 

 

octobre 07, 2025

Pouvons-nous encore rire de tout aujourd’hui - L'humour ?

Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ?

La liberté d'expression et le droit de rire de tout ont décliné dans notre société. 

Pour qui se passionne pour la liberté d’expression et son évolution, rien de plus éclairant que de comparer certaines polémiques d’aujourd’hui avec des humoristes d’hier, par exemple Pierre Desproges décédé en 1988 et devenu quasiment mythique depuis pour beaucoup, ou Coluche.

Pierre Desproges, en particulier, ne s’est pas privé de faire quelques blagues susceptibles d’offenser la mémoire juive aussi bien sur la Shoah que sur le Vél’ d’Hiv. Mais il n’a jamais connu le moindre souci d’aucune sorte à la suite de ses très drôles provocations.


Le rire et les excuses

Une jeune humoriste belge, Laura Laune, dont l’unique souci est de faire rire, s’interroge au cours d’un extrait de spectacle présenté au Journal de 20 heures de France 2 : « Quel est le point commun entre les Juifs et les baskets ? Il y en a plus en 39 qu’en 45 ».

Cette saillie dont on a beaucoup parlé, qui en a indigné certains mais a suscité de l’amusement chez beaucoup – avec cette appétence trouble pour de l’esprit authentique posé sur un sujet tabou – reflète parfaitement, avec l’émoi, la médiatisation et l’importance qui lui a été donnée, la différence de climat et d’époque entre un Pierre Desproges laissé tranquille et une Laura Laune obligée de se justifier même si personne, jusqu’à maintenant, n’a eu le ridicule de la faire poursuivre.

Un tel écart contraint à questionner ce qui chez ces humoristes et dans leurs blagues a engendré une différence aussi radicale entre la perception des uns et des autres.

Pierre Desproges n’était pas antisémite, dénué de toute malveillance à l’égard des Juifs. Laura Laune ne l’est pas davantage.

Pierre Desproges, avant 1988, était susceptible de toucher encore plus intimement les familles juives de victimes gazées que Laura Laune apparue et osant le rire trente années plus tard. En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions.

Pourtant le contraire s’est produit. Et ce n’est pas propre qu’à la plaisanterie de Laura Laune mais à celles d’autres qui s’aventurent sur ces territoires dangereux, voire quasiment interdits de l’humour sur l’Holocauste, cet enfer, et la communauté juive.

Notre société serait-elle devenue authentiquement plus morale, soucieuse d’autrui, plus respectueuse des morts ? Je ne le crois pas une seconde.


Une moindre tolérance pour la provocation

Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné et que la présomption dominante n’est plus de laisser écrire ou parler mais de blâmer, de pourfendre et éventuellement de poursuivre.

Le monde dans lequel nous vivons nous habitue, avec le terrorisme islamiste et l’ampleur de l’insécurité ordinaire, délictuelle ou criminelle, à une peur, une moindre tolérance pour l’infinie gratuité du langage et les facilités et provocations que celui-ci a plaisir à s’octroyer.

Mais la cause fondamentale qui fait que Pierre Desproges n’aurait peut-être plus le droit de nous faire rire sur les sujets sulfureux qu’il abordait sans crainte réside – et c’est une banalité – dans les réseaux sociaux, leur multiplication et en général leur indifférence à l’égard de la liberté d’expression ; mais au contraire leur volonté obsessionnelle de monter en épingle n’importe quel propos pour en appeler au lynchage médiatique, à la réprobation de tous et à l’ostracisation, cultivée avec bonne conscience, de celui ou de celle par qui le scandale prétendu aurait surgi.

Laura Laune a encore eu de la chance puisque, malgré quelques procureurs médiatiques outrés, le conflit s’est élargi à France 2 qui devient le bouc émissaire idéal. Comme si un immense public de téléspectateurs avait à être forcément protégé, respecté par éradication plutôt que considéré par compréhension.

Les réseaux sociaux ont évidemment diffusé partout des outrances, des drôleries, des humeurs et des provocations qui à l’époque de Desproges demeuraient peu ou prou dans le cercle du public des spectacles. Ils ont conduit à une augmentation radicale de la victimologie, réelle ou prétendue. Les familles des victimes, aussi lointain que soit l’Holocauste aujourd’hui, ont d’une certaine manière, à cause de cette prolifération par Internet, eu le sentiment d’une réactualisation permanente de l’horreur.

Les réseaux sociaux ont permis à de médiocres citoyens de se révéler et de faire de leur surabondance une fierté au lieu qu’elle soit une indignité. Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui.

Pierre Desproges n’y survivrait pas – alors qu’il a été épargné par la loi Pleven de 1972 dont l’esprit était liberticide mais qui interdisait les seuls propos et écrits battant en brèche les vérités considérées comme absolues du tribunal de Nuremberg – mais s’il en avait réchappé, nul doute qu’il aurait changé de cible et qu’il aurait ridiculisé ces censeurs de la pire espèce : ceux qui exécutent au grand soleil de la transparence.

Philippe Bilger

Président de l'Institut de la parole, aujourd'hui magistrat honoraire, Philippe Bilger a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la cour d'assises de Paris. Il anime le site Justice au singulier.

Source 


Humour

L'humour est une forme d'esprit railleuse qui (selon Larousse) « s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ».

« Politesse du désespoir » d'après Boris Vian, c'est « une façon habile et satisfaisante de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus », selon Romain Gary. « Rire, c'est être malicieux, mais avec une bonne conscience  » (Friedrich Nietzsche, Le gai savoir).

L'humour est du ressort de la liberté d'expression. Pour cette raison, il est vu d'un mauvais œil par les régimes autoritaires. Dans les démocraties sociales, il est souvent contrôlé et limité par un arsenal de lois qui interdisent de l'exercer à l'encontre de certaines minorités protégées. 

 


 

Citations humoristiques

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  • « La gravité est le bonheur des imbéciles. » (Montesquieu)
  • « Chaque plaisanterie est une petite révolution. » (George Orwell)
  • « Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure. » (Cabu)
  • « L'humour est le plus court chemin d'un homme à un autre. » (Georges Wolinski)
  • Veuillez laisser l'État dans les toilettes où vous l'avez trouvé ! (blague libertarienne)
  • Justice : un produit plus ou moins frelaté que l'État vend au citoyen pour le récompenser de son obéissance, de ses impôts et des actions civiles qu'il exerce. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Agissez contre la pollution ! Refusez de respirer ! (Achille Talon)
  • Qui peut honnêtement, sans arrière-pensées, rendre Marx responsable des millions de morts du communisme sous prétexte qu'il avait oublié le facteur humain dans ses calculs ? (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Tous les êtres de toutes les Galaxies sont égaux devant la Grande Matrice, indépendamment de leur forme, du nombre de leurs écailles ou de leurs bras, et indépendamment même de l'état physique (solide, liquide ou gazeux) dans lequel il se trouve qu'ils vivent. (Umberto Eco)
  • Le communisme, c'est une des seules maladies graves qu'on n'a pas expérimentées d'abord sur les animaux. (Coluche)
  • Grâce à Nietzsche, la pensée occidentale se débarrasse pêle-mêle de la morale, des valeurs, des Grecs, de Dieu, de l'État, de la Démocratie... autant d'inventions nées de la haine, du ressentiment et de la résignation des faibles, toujours en train de se plaindre et d'appeler la police. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • C'est pas grave d'être de gauche... en général ça passe au premier relevé d'ISF. (Gaspard Proust)
  • Ah ! Que ne suis-je riche, pour venir en aide au pauvre que je suis ! (Tristan Bernard, Le fardeau de la liberté)
  • La pensée d'Aristote contient en germe l'Inquisition, le fascisme et le communisme. Heureusement que les deux tiers de son œuvre ont été égarés ! (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La première Loi de l’Économie est : pour tout économiste, il existe un économiste d'avis contraire. La seconde Loi de l’Économie est : ils ont tous les deux tort. (econoclaste.org)
  • Économie : la science qui permettra d'expliquer demain pourquoi les prédictions d'hier ne se sont pas réalisées aujourd'hui. (anonyme)
  • Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance ! (Derek Bok)
  • Hannah Arendt : sa critique du totalitarisme fait autorité, sauf peut-être chez les penseurs fascistes et staliniens. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Quel mérite y a-t-il à donner un emploi à quelqu'un qui le mérite ? En donner à ceux qui ne le méritent pas, ça, c'est du mérite ! (Ayn Rand, La Grève)
  • Egoïste : personne de mauvais goût, qui s'intéresse davantage à elle-même qu'à moi. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Inventeur de la théorie des Idées, Platon démontre que nous sommes prisonniers d'une caverne insalubre et que nous tournons le dos à la vraie vie qui est ailleurs. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Selon certaines sources, l'hégélianisme aurait fait à ce jour plus de 185 millions de morts, et au moins le triple de migraineux. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • S'il y avait un impôt sur la connerie, l'Etat s'autofinancerait. (Coluche)
  • Qui donne à l’État prête à rire. (Tristan Bernard)
  • Premier libéral-libertaire, Guillaume d'Occam oppose l'intuition personnelle et expérimentale à l'ordre prétendument naturel et immanent. Ce faisant, il invente le nominalisme et le rasoir. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout. (Coluche)
  • Ça fait beaucoup marrer les gens de voir qu'on peut se moquer de la politique, alors que, dans l'ensemble, c'est surtout la politique qui se moque de nous. (Coluche)
  • La grande différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que, de temps en temps, les oiseaux s’arrêtent de voler. (Coluche)
  • Les fonctionnaires sont tellement habitués à ne rien faire que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une "journée d'action". (Coluche)
  • La politique est l'art de chercher des ennuis, de les trouver, d'en donner un diagnostic erroné, puis d'appliquer les mauvais remèdes. (Ernest Benn, régulièrement attribuée à tort à Groucho Marx)
  • Les hommes politiques et les couches des bébés doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons. (George Bernard Shaw)
  • Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. (devise Shadok applicable à l'interventionnisme étatique)
  • Le problème des Français est qu'ils n'ont pas de mot dans leur langue pour "laissez-faire". (Graham Watson)
  • J’adorerais être de gauche. C’est un souhait, mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé. C’est un gros boulot, un dépassement de soi, c’est une attitude, une présence à l’autre… Il faut être "exceptionnel" quand tu es de gauche. Quand tu n’es pas de gauche, tu peux être moyen. Quand tu es de gauche, c’est l’excellence, le génie moral, le génie de l’entraide. C'est trop de boulot ! (Fabrice Luchini, France 2, 17/10/2013)
  • Les socialistes ont eu tort de venir au pouvoir. Ils auraient dû faire comme Dieu : ne jamais se montrer pour qu'on continue à y croire. (Coluche)
  • En trayant sans cesse la vache à lait, on tue la poule aux œufs d'or. (Henri Jeanson)
  • L'esprit totalitaire, c'est quand l'humour lui-même devient suspect. (Slobodan Despot, 16/02/2018)
  • Tout est drôle, tant que cela arrive à quelqu'un d'autre. (Will Rogers)
  • L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire. (Friedrich Nietzsche)
  • On dirait que la fatalité veut, dans notre existence, compléter la torture par la dérision ; elle y met toutes les douleurs de la tragédie ; mais, pour ne pas nous laisser au moins la dignité du personnage tragique, elle nous réduit, dans les détails de la vie, au rôle du bouffon. (Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation)

 


Voir aussi

 

https://www.wikiberal.org/wiki/Humour 


 

septembre 27, 2025

Chez Youtube, vers une reconquête globale des libertés !

 Parfois tout ne vas pas si mal...

YouTube cède et rétablit les voix conservatrices bannies 

L’annonce de YouTube : un revirement majeur

Le 23 septembre 2025, la plateforme de vidéos en ligne, filiale de Google, géant de la technologie, a marqué un tournant majeur en annonçant la réactivation de comptes supprimés pour des contenus liés à la pandémie ou à la fiabilité des scrutins électoraux. Cette décision, révélée dans un document (disponible également ici) adressé à une commission législative américaine, souligne un engagement renouvelé envers l’ouverture des débats, permettant à des créateurs bannis pour des infractions à des règles désormais caduques de retrouver leur espace.

 


 

C’est un aveu implicite que les anciennes pratiques de modération, souvent influencées par des agendas externes, n’avaient plus lieu d’être.

Parmi les bénéficiaires de ce revirement se trouvent des figures conservatrices de premier plan, écartées pour leurs analyses critiques qualifiées à l’époque de fausses informations. Un ancien agent fédéral devenu animateur médiatique virulent, un ex-conseiller à la sécurité nationale sous une administration républicaine, et l’hôte d’un podcast dédié à l’examen sans complaisance des intrigues politiques font partie de ceux qui pourraient revenir. Ces personnalités, qui attirent des millions de followers, avaient été exclues par un système passablement biaisé, fermant la porte à des perspectives essentielles pour un dialogue équilibré.

Les révélations sur les ingérences de l’administration démocrate

Derrière cette mesure se cachent des révélations sur des interventions répétées de hauts responsables d’une présidence démocrate, qui ont poussé l’entreprise à supprimer des publications sur la crise sanitaire, même conformes aux normes internes. Cela a créé un environnement où les plateformes étaient incitées à aligner leurs actions sur des directives officielles, étouffant les voix alternatives sous prétexte de protection publique.

 


 

Les aveux et réformes chez Meta

Ce geste de la plateforme vidéo s’inscrit dans une tendance plus large où les empires numériques, réalisant que les utilisateurs en ont assez de la censure qu’ils croyaient discrète et craignant des pertes financières si les abonnés les désertent, ajustent opportunément leurs politiques pour s’aligner sur les nouvelles tendances politiques des dirigeants en place.

Mark Zuckerberg, PDG de la firme Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, a confessé dans une correspondance aux élus américains datée du 26 août 2024 que des pressions similaires venues du même exécutif l’ont conduit à censurer des éléments sur la maladie virale, y compris des satires et des caricatures à ce sujet.

Il a aussi admis une erreur dans le traitement de l’affaire de l’ordinateur portable de Hunter Biden, le fils de Joe Biden, où le New York Post avait publié le 14 octobre 2020 un article explosif révélant des emails et fichiers du PC abandonné dans un magasin de réparation à Delaware, suggérant des affaires de corruption impliquant Hunter avec des entreprises étrangères comme Burisma en Ukraine et des liens avec la Chine, compromettant Joe Biden lui-même en raison d’allégations d’influence et de corruption.

Cette admission pointe vers un mélange néfaste entre pouvoir public et secteurs privés, rappelant l’appel à une séparation stricte entre politique et économie pour préserver les libertés fondamentales.

Poursuivant sur cette lancée, Mark Zuckerberg a dévoilé début janvier 2025, via une intervention vidéo, des réformes pour assouplir les contrôles sur son réseau principal. Il a évoqué un virage culturel post-électoral favorisant l’expression libre, tout en fustigeant les autorités et les organes de presse classiques pour avoir encouragé une répression croissante. Les ajustements incluent une réduction des restrictions, un essor des discussions sur les enjeux publics, et l’ajout d’annotations collectives pour revitaliser un espace de parole sans entraves.

 


 

Le cas Telegram : la répression en Europe

Cette érosion de la liberté d’expression ne se limite pas aux États-Unis ; elle se manifeste avec acuité en Europe, où un entrepreneur tech d’origine russe et française, fondateur de Telegram, une application de messagerie axée sur la confidentialité, a été arrêté en août 2024 à son arrivée en France. Accusé de faciliter des délits graves via un manque de surveillance sur sa plateforme, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs et repose sur un chiffrement intégral, il a défendu une vision des communications sans ingérence étatique. Les autorités françaises l’ont approché sous couvert de lutte contre des menaces sécuritaires, mais avec des motifs géopolitiques sous-jacents touchant des régions sensibles. Ce cas, perçu comme une attaque contre les innovateurs qui résistent à la surveillance, a déclenché une indignation mondiale, soulignant comment la sécurité sert souvent de prétexte à un contrôle accru du numérique (voir ici et ici).

Les manifestations en France : une révolte populaire

Face à ces restrictions, les peuples se mobilisent de plus en plus pour réclamer leurs droits. En France, des manifestations massives ont paralysé le pays en septembre 2025, avec des blocages de routes, des incendies de barricades et des affrontements avec les forces de l’ordre, en protestation contre les politiques gouvernementales perçues comme répressives. Ces actions, mobilisant des centaines de milliers de personnes, visent à contester un exécutif accusé d’austérité et de dérive autoritaire, amplifiant les appels à plus de transparence et de liberté dans le domaine digital. Des grèves nationales et des perturbations généralisées ont suivi, marquant un refus croissant de la population face à des mesures qui étouffent les voix dissidentes.

Les soulèvements au Népal et aux Philippines : la colère contre la corruption et la censure

Au Népal, des protestations massives menées par la génération Z ont éclaté début septembre 2025 contre une interdiction généralisée de 26 plateformes de médias sociaux, perçue comme une atteinte flagrante à la liberté d’expression, et contre la corruption endémique du gouvernement. Ces manifestations, déclenchées par le blocage de sites comme Facebook, X, YouTube et les messageries de communication (WhatsApp, Telegram, etc…) le 4 septembre, ont tourné à la violence avec des affrontements mortels, l’incendie de bâtiments publics et l’assaut du parlement le 9 septembre, entraînant la démission du Premier ministre et plus de 60 morts. Les citoyens, frustrés par l’instabilité politique et les abus de pouvoir, exigent le respect des droits à l’assemblée pacifique et à la parole libre, forçant un gouvernement intérimaire à prendre le relais. Aux Philippines, des milliers ont défilé le 21 septembre 2025, coïncidant avec l’anniversaire de la loi martiale de 1972, pour dénoncer la corruption massive dans les projets de contrôle des inondations, avec des milliards de fonds publics détournés. Les manifestations, marquées par des arrestations massives – plus de 200 personnes – et l’usage de canons à eau et de gaz lacrymogène par la police, soulignent une exigence d’intégrité et de transparence, amplifiant les appels à protéger la liberté d’expression contre les répressions étatiques.

Même le président a exprimé un soutien symbolique, illustrant la pression populaire qui pousse les autorités à reculer face à la colère collective.

Le rôle des élections aux États-Unis : un réveil démocratique

Aux États-Unis, les élections de 2024 ont joué un rôle primordial dans ce réveil, influençant les politiques sur la liberté d’expression. Des affaires judiciaires ont mis en lumière les tentatives de l’administration démocrate, d’influencer les modérations sur les réseaux sociaux et de censurer des vues opposées. La Cour suprême a statué en faveur du gouvernement dans un cas clé, mais les débats ont amplifié les préoccupations sur les droits constitutionnels, poussant à une transparence accrue pour éviter les interférences dans les futurs scrutins. Post-élection, les implications pour les libertés civiles se font sentir, avec des appels à défendre la démocratie contre toute forme de contrôle narratif imposé.

 


 

Vers une reconquête globale des libertés

Ces mouvements globaux signalent un éveil collectif : les citoyens, las des chaînes numériques imposées par les États, utilisent manifestations, soulèvements et urnes pour exiger un retour à une expression sans frontières. C’est le début d’une reconquête des espaces libres, où la technologie sert l’individu plutôt que le pouvoir.

https://multipol360.com/youtube-cede-et-retablit-les-voix-conservatrices-bannies/

 

septembre 19, 2025

International - Trump au Royaume-Uni : Keir Starmer gagne sur la tech mais perd sur l’acier

Donald Trump a entamé mardi soir sa deuxième visite d’État au Royaume-Uni, une étape diplomatique hautement symbolique marquée par des annonces économiques contrastées. Invité par le roi Charles III sur une lettre remise en main propre par le Premier ministre Keir Starmer en mars dernier au Bureau ovale, le président américain a été accueilli avec faste à Windsor. Pourtant, l’ambiance reste tendue : le spectre de Jeffrey Epstein plane, avec des projections d’images du financier sur le château de Windsor lors de manifestations anti-Trump, tandis que Starmer affronte des revers politiques internes et des protestations populaires.

 


 

Malgré ces nuages, les premières annonces concrètes portent sur un partenariat technologique ambitieux. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont signé le « Tech Prosperity Deal », un accord présenté comme un « virage générationnel » dans les relations bilatérales.

Selon Downing Street, cet accord mobilise plus de 31 milliards de livres d’investissements de géants américains de la tech, dont Microsoft, Nvidia, OpenAI, Google et Salesforce, principalement dans les infrastructures pour data centers et superordinateurs.

Keir Starmer a salué cette initiative comme « un pas décisif pour faire du Royaume-Uni un leader mondial de l’IA ». Des sources officielles évoquent même un engagement total atteignant 150 milliards de livres, créant potentiellement 7.600 emplois dans le secteur. Nvidia et OpenAI ont notamment annoncé des investissements massifs en IA et en calcul quantique, renforçant la position britannique dans un domaine où DeepMind – racheté par Google – reste un atout majeur.

Ce pacte, scellé lors d’une rencontre à Chequers, la résidence de campagne du Premier ministre, inclut aussi des collaborations en énergie nucléaire civile et en découverte de médicaments.

Lors d’une conférence de presse conjointe, Trump et Starmer ont mis en avant le renouveau de la « relation spéciale » entre les deux nations,

évitant toutefois les sujets épineux comme la reconnaissance d’un État palestinien ou les guerres en Ukraine et à Gaza. 
Cependant, sur le front commercial traditionnel, c’est un revers pour Londres. Le Royaume-Uni a dû renoncer à sa promesse d’avril – un 0 % de droits de douane américains sur sa sidérurgie, négocié en mai. Les pourparlers ont été gelés indéfiniment, laissant les tarifs douaniers à 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium britanniques aux États-Unis. L’industrie sidérurgique britannique, déjà fragilisée, qualifie cette absence d’accord de « décevante », surtout à l’approche de la visite de Trump. Cette décision reflète la fermeté de l’administration Trump sur les questions commerciales, avec des annonces récentes doublant les tarifs sur l’acier pour la plupart des pays, y compris le Royaume-Uni.

 


 

Ces contrastes soulèvent des interrogations stratégiques. En choisissant d’aligner le Royaume-Uni sur l’écosystème américain de l’IA – via des investissements massifs et une coopération accrue –, Starmer semble opter pour une intégration transatlantique plutôt que pour la souveraineté européenne prônée par d’autres pays du continent, comme la France ou l’Allemagne, qui investissent dans des initiatives locales souvent critiquées pour leur manque de crédibilité. DeepMind, pilier britannique de l’IA, reste sous bannière américaine, renforçant cette orientation.

Reste à savoir si ces gains technologiques impliquent des concessions ailleurs. Le Royaume-Uni pourrait-il abandonner sa taxe sur les géants du numérique (GAFA) ou assouplir sa régulation sur la modération des contenus des réseaux sociaux, alignée sur les exigences de « liberté d’expression » défendues par la tech américaine ? Trump a déjà pressé Starmer d’utiliser l’armée contre la crise migratoire des petits bateaux, illustrant une influence directe.

Au final, cette visite illustre les priorités de Starmer : miser sur l’innovation pour relancer l’économie post-Brexit, au prix d’un alignement accru avec Washington. Tandis que Trump quitte les lieux en saluant un « succès », les défis persistent, entre tech florissante et acier en péril.

https://multipol360.com/trump-au-royaume-uni-keir-starmer-gagne-sur-la-tech-mais-perd-sur-lacier/ 

 


 

Donald Trump accueilli en grande pompe par Charles III, Camilla, Kate et William à Windsor

Donald Trump effectue sa seconde visite d'État au Royaume-Uni, accueilli par la famille royale au château de Windsor. L'événement, marqué par un protocole royal fastueux, se déroule à l'écart des manifestations prévues à Londres. 

Un Américain à Windsor. Le président des États-Unis, Donald Trump s'est présenté en milieu de journée au château de Windsor, où il a été accueilli par la famille royale pour sa seconde visite d'État, qui se déroule loin du public et des manifestations. À leur sortie de l'hélicoptère, le président et sa femme Melania ont été reçus par le prince William ainsi que son épouse Catherine, suivis du roi Charles III et de la reine Camilla, sous un ciel nuageux.

Pour l'occasion, la rue principale de Windsor a été décorée avec des drapeaux britanniques et américains. Dans cette cité située à environ 40 kilomètres à l'ouest de Londres, les autorités sont fortement représentées. La visite s'effectue à l'écart, sans interaction avec le public. Donald Trump n'est pas populaire au Royaume-Uni et des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres pour exprimer leur désaccord face à sa visite. 

Le rassemblement, convoqué par la coalition 'Stop Trump", a débuté à partir de 14h sous la supervision de plus de 1.600 agents de police.

Un accueil en grande pompe

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'État de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une envergure sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples ont participé à une procession en carrosse, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'État du président français Emmanuel Macron en juillet.

"Cela va être un très grand jour", avait commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir. "Beaucoup de choses ici me réchauffent le cœur. (...) C'est un endroit très spécial", a-t-il aussi dit. Il s'est plusieurs fois félicité d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'État au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Quel programme pour cette visite d'État ?

À Windsor, le président américain aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château. Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

https://www.rtl.fr/actu/international/diaporama-donald-trump-accueilli-par-la-famille-royale-britannique-a-windsor-pour-sa-visite-d-etat-7900542433 

 


 

Donald Trump à Londres : pourquoi le Royaume-Uni veut-il amadouer le président américain ?

Le président américain se rend à Londres pour une visite historique ce mardi 16 septembre 2025. Les enjeux sont importants notamment pour le Premier ministre britannique.

L'objectif de cette visite est d'amadouer Donald Trump. Cela ne va pas être facile. En effet, de nombreuses raisons peuvent entraver cette mission. D'abord le soutien de la Maison-Blanche à l'extrême droite britannique. Samedi 13 septembre 2025, quelques personnes ont par ailleurs été arrêtées pendant la manifestation contre l'immigration. Washington ne s'en est pas cachée : "Le président américain veut aborder le sujet de la liberté d'expression", a-t-elle fait savoir. 

Autre dossier sensible : l'éviction de l'ambassadeur britannique aux États-Unis. Peter Mandelson était un proche de Jeffrey Epstein, son meilleur ami, a reconnu l'ambassadeur. Ainsi, le Premier ministre britannique n'avait pas apprécié et l'avait donc viré. Une décision qui n'avait pas plu à Donald Trump qui s'entendait bien avec Epstein et ce diplomate, dont l'influence était tellement importante qu'on le surnommait le prince des ténèbres. 

Rajoutons à cela le fait que le Royaume-Uni a souhaité reconnaître l'État de Palestine et il y a d'ores et déjà trois potentiels sujets de discorde. Alors, on va suivre de près la conférence de presse commune de Donald Trump et Keir Starmer prévue ce jeudi 18 septembre 2025. 

Un accueil royal pour Donald Trump

D'ailleurs, le Premier ministre britannique a sa cote de popularité au plus bas. Il se murmure qu'il est en sursis. Nigel Farage, le partisan de Trump, dépasse désormais les 30% d'intention de vote au Royaume-Uni, loin devant les travaillistes de Keir Starmer et les conservateurs. Il va falloir que le Premier ministre britannique remporte cette épreuve américaine. 

Lors de cette visite, Londres et Washington devraient finaliser des droits de douane. Il y aura aussi un contrat important au sujet du nucléaire civil. Donald Trump va d'ailleurs amener avec lui une brochette de patrons.

Enfin, pour dompter le Président américain, un accueil royal lui sera réservé à Windsor avec un tour en calèche et un grand dîner dans la salle Saint-Georges. La première fois que Trump avait été reçu ainsi, en 2019, la reine Elizabeth l'avait trouvé malpoli.

https://www.rtl.fr/actu/international/donald-trump-a-londres-pourquoi-le-royaume-uni-veut-il-amadouer-le-president-americain-7900541919

 


Quatre arrestations après la projection de photos de Donald Trump avec Jeffrey Epstein sur le château de Windsor

Alors que Donald Trump est en visite d’État au Royaume-Uni, des militants ont projeté sur une tour du château de Windsor des images où on le voit prendre la pose aux côtés du criminel sexuel Jeffrey Epstein.

Des militants ont projeté mardi soir des images de Donald Trump et du criminel sexuel Jeffrey Epstein sur une tour du château de Windsor, où le président américain sera accueilli mercredi en visite d'État au Royaume-Uni, selon des images de l'AFP TV.

Parmi les images, des portraits de Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019 avant son procès pour exploitation sexuelle, ou encore des images des deux hommes côte à côte. En dessous, la signature que la presse américaine attribue à Donald Trump et qui est au cœur d’une lettre d’anniversaire controversée à destination de Jeffrey Epstein.

Arrestations et gardes à vue

Derrière cette action, le groupe britannique Led by Donkeys («Dirigés par des ânes»). Le collectif, qui demande des comptes aux responsables politiques avec des campagnes souvent humoristiques, a réussi à diffuser pendant plusieurs minutes un montage vidéo sur l’une des tours de la résidence royale, située à l’ouest de Londres.

Dans la foulée, la police locale a annoncé dans un communiqué l’arrestation et le maintien en garde à vue de quatre personnes suspectées de «communications malveillantes». «Nous prenons toute activité non autorisée autour du château de Windsor extrêmement au sérieux», a déclaré Felicity Parker, une responsable de la Thames Valley Police citée dans le communiqué, assurant que les agents ont «rapidement stoppé la projection» avant d’arrêter les quatre suspects.

L’empoisonnante affaire Epstein

L'affaire du criminel sexuel américain Jeffrey Epstein empoisonne la présidence de Donald Trump depuis des semaines. Le dirigeant républicain a longtemps été un proche de ce financier, avant de rompre avec lui.

C'est aussi un sujet qui est venu hanter cette semaine le premier ministre britannique Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington, Peter Mandelson, après des révélations sur les liens étroits entre ce dernier et Jeffrey Epstein.

Avant même que l'avion Air Force One du président américain ne se pose sur le sol britannique, des dizaines de manifestants anti-Trump étaient rassemblés à Windsor mardi après-midi pour protester contre sa venue. Des militants pour le climat ont aussi interrompu un dîner organisé par l'organisation des républicains américains à l'étranger. Une activiste a accusé le président Trump d'entraîner le monde «sur la voie du fascisme et de l'effondrement climatique».

Mercredi, des milliers de manifestants ont prévu de protester à Londres contre cette visite d'État, la deuxième de Donald Trump au Royaume-Uni, pendant laquelle le dirigeant a prévu d'éviter la capitale et le public. Il restera confiné mercredi dans l'enceinte du château de Windsor où le couple présidentiel sera l'hôte du roi Charles III et de la reine Camilla, avant de rejoindre le premier ministre Keir Starmer jeudi pour une journée plus politique et économique dans sa résidence de campagne de Chequers, à 70 km de Londres.

https://www.lefigaro.fr/international/des-photos-de-donald-trump-avec-jeffrey-epstein-projetees-sur-le-chateau-de-windsor-20250917

 

 

 

 

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