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octobre 07, 2025

Pouvons-nous encore rire de tout aujourd’hui - L'humour ?

Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ?

La liberté d'expression et le droit de rire de tout ont décliné dans notre société. 

Pour qui se passionne pour la liberté d’expression et son évolution, rien de plus éclairant que de comparer certaines polémiques d’aujourd’hui avec des humoristes d’hier, par exemple Pierre Desproges décédé en 1988 et devenu quasiment mythique depuis pour beaucoup, ou Coluche.

Pierre Desproges, en particulier, ne s’est pas privé de faire quelques blagues susceptibles d’offenser la mémoire juive aussi bien sur la Shoah que sur le Vél’ d’Hiv. Mais il n’a jamais connu le moindre souci d’aucune sorte à la suite de ses très drôles provocations.


Le rire et les excuses

Une jeune humoriste belge, Laura Laune, dont l’unique souci est de faire rire, s’interroge au cours d’un extrait de spectacle présenté au Journal de 20 heures de France 2 : « Quel est le point commun entre les Juifs et les baskets ? Il y en a plus en 39 qu’en 45 ».

Cette saillie dont on a beaucoup parlé, qui en a indigné certains mais a suscité de l’amusement chez beaucoup – avec cette appétence trouble pour de l’esprit authentique posé sur un sujet tabou – reflète parfaitement, avec l’émoi, la médiatisation et l’importance qui lui a été donnée, la différence de climat et d’époque entre un Pierre Desproges laissé tranquille et une Laura Laune obligée de se justifier même si personne, jusqu’à maintenant, n’a eu le ridicule de la faire poursuivre.

Un tel écart contraint à questionner ce qui chez ces humoristes et dans leurs blagues a engendré une différence aussi radicale entre la perception des uns et des autres.

Pierre Desproges n’était pas antisémite, dénué de toute malveillance à l’égard des Juifs. Laura Laune ne l’est pas davantage.

Pierre Desproges, avant 1988, était susceptible de toucher encore plus intimement les familles juives de victimes gazées que Laura Laune apparue et osant le rire trente années plus tard. En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions.

Pourtant le contraire s’est produit. Et ce n’est pas propre qu’à la plaisanterie de Laura Laune mais à celles d’autres qui s’aventurent sur ces territoires dangereux, voire quasiment interdits de l’humour sur l’Holocauste, cet enfer, et la communauté juive.

Notre société serait-elle devenue authentiquement plus morale, soucieuse d’autrui, plus respectueuse des morts ? Je ne le crois pas une seconde.


Une moindre tolérance pour la provocation

Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné et que la présomption dominante n’est plus de laisser écrire ou parler mais de blâmer, de pourfendre et éventuellement de poursuivre.

Le monde dans lequel nous vivons nous habitue, avec le terrorisme islamiste et l’ampleur de l’insécurité ordinaire, délictuelle ou criminelle, à une peur, une moindre tolérance pour l’infinie gratuité du langage et les facilités et provocations que celui-ci a plaisir à s’octroyer.

Mais la cause fondamentale qui fait que Pierre Desproges n’aurait peut-être plus le droit de nous faire rire sur les sujets sulfureux qu’il abordait sans crainte réside – et c’est une banalité – dans les réseaux sociaux, leur multiplication et en général leur indifférence à l’égard de la liberté d’expression ; mais au contraire leur volonté obsessionnelle de monter en épingle n’importe quel propos pour en appeler au lynchage médiatique, à la réprobation de tous et à l’ostracisation, cultivée avec bonne conscience, de celui ou de celle par qui le scandale prétendu aurait surgi.

Laura Laune a encore eu de la chance puisque, malgré quelques procureurs médiatiques outrés, le conflit s’est élargi à France 2 qui devient le bouc émissaire idéal. Comme si un immense public de téléspectateurs avait à être forcément protégé, respecté par éradication plutôt que considéré par compréhension.

Les réseaux sociaux ont évidemment diffusé partout des outrances, des drôleries, des humeurs et des provocations qui à l’époque de Desproges demeuraient peu ou prou dans le cercle du public des spectacles. Ils ont conduit à une augmentation radicale de la victimologie, réelle ou prétendue. Les familles des victimes, aussi lointain que soit l’Holocauste aujourd’hui, ont d’une certaine manière, à cause de cette prolifération par Internet, eu le sentiment d’une réactualisation permanente de l’horreur.

Les réseaux sociaux ont permis à de médiocres citoyens de se révéler et de faire de leur surabondance une fierté au lieu qu’elle soit une indignité. Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui.

Pierre Desproges n’y survivrait pas – alors qu’il a été épargné par la loi Pleven de 1972 dont l’esprit était liberticide mais qui interdisait les seuls propos et écrits battant en brèche les vérités considérées comme absolues du tribunal de Nuremberg – mais s’il en avait réchappé, nul doute qu’il aurait changé de cible et qu’il aurait ridiculisé ces censeurs de la pire espèce : ceux qui exécutent au grand soleil de la transparence.

Philippe Bilger

Président de l'Institut de la parole, aujourd'hui magistrat honoraire, Philippe Bilger a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la cour d'assises de Paris. Il anime le site Justice au singulier.

Source 


Humour

L'humour est une forme d'esprit railleuse qui (selon Larousse) « s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ».

« Politesse du désespoir » d'après Boris Vian, c'est « une façon habile et satisfaisante de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus », selon Romain Gary. « Rire, c'est être malicieux, mais avec une bonne conscience  » (Friedrich Nietzsche, Le gai savoir).

L'humour est du ressort de la liberté d'expression. Pour cette raison, il est vu d'un mauvais œil par les régimes autoritaires. Dans les démocraties sociales, il est souvent contrôlé et limité par un arsenal de lois qui interdisent de l'exercer à l'encontre de certaines minorités protégées. 

 


 

Citations humoristiques

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  • « La gravité est le bonheur des imbéciles. » (Montesquieu)
  • « Chaque plaisanterie est une petite révolution. » (George Orwell)
  • « Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure. » (Cabu)
  • « L'humour est le plus court chemin d'un homme à un autre. » (Georges Wolinski)
  • Veuillez laisser l'État dans les toilettes où vous l'avez trouvé ! (blague libertarienne)
  • Justice : un produit plus ou moins frelaté que l'État vend au citoyen pour le récompenser de son obéissance, de ses impôts et des actions civiles qu'il exerce. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Agissez contre la pollution ! Refusez de respirer ! (Achille Talon)
  • Qui peut honnêtement, sans arrière-pensées, rendre Marx responsable des millions de morts du communisme sous prétexte qu'il avait oublié le facteur humain dans ses calculs ? (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Tous les êtres de toutes les Galaxies sont égaux devant la Grande Matrice, indépendamment de leur forme, du nombre de leurs écailles ou de leurs bras, et indépendamment même de l'état physique (solide, liquide ou gazeux) dans lequel il se trouve qu'ils vivent. (Umberto Eco)
  • Le communisme, c'est une des seules maladies graves qu'on n'a pas expérimentées d'abord sur les animaux. (Coluche)
  • Grâce à Nietzsche, la pensée occidentale se débarrasse pêle-mêle de la morale, des valeurs, des Grecs, de Dieu, de l'État, de la Démocratie... autant d'inventions nées de la haine, du ressentiment et de la résignation des faibles, toujours en train de se plaindre et d'appeler la police. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • C'est pas grave d'être de gauche... en général ça passe au premier relevé d'ISF. (Gaspard Proust)
  • Ah ! Que ne suis-je riche, pour venir en aide au pauvre que je suis ! (Tristan Bernard, Le fardeau de la liberté)
  • La pensée d'Aristote contient en germe l'Inquisition, le fascisme et le communisme. Heureusement que les deux tiers de son œuvre ont été égarés ! (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La première Loi de l’Économie est : pour tout économiste, il existe un économiste d'avis contraire. La seconde Loi de l’Économie est : ils ont tous les deux tort. (econoclaste.org)
  • Économie : la science qui permettra d'expliquer demain pourquoi les prédictions d'hier ne se sont pas réalisées aujourd'hui. (anonyme)
  • Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance ! (Derek Bok)
  • Hannah Arendt : sa critique du totalitarisme fait autorité, sauf peut-être chez les penseurs fascistes et staliniens. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Quel mérite y a-t-il à donner un emploi à quelqu'un qui le mérite ? En donner à ceux qui ne le méritent pas, ça, c'est du mérite ! (Ayn Rand, La Grève)
  • Egoïste : personne de mauvais goût, qui s'intéresse davantage à elle-même qu'à moi. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Inventeur de la théorie des Idées, Platon démontre que nous sommes prisonniers d'une caverne insalubre et que nous tournons le dos à la vraie vie qui est ailleurs. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Selon certaines sources, l'hégélianisme aurait fait à ce jour plus de 185 millions de morts, et au moins le triple de migraineux. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • S'il y avait un impôt sur la connerie, l'Etat s'autofinancerait. (Coluche)
  • Qui donne à l’État prête à rire. (Tristan Bernard)
  • Premier libéral-libertaire, Guillaume d'Occam oppose l'intuition personnelle et expérimentale à l'ordre prétendument naturel et immanent. Ce faisant, il invente le nominalisme et le rasoir. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout. (Coluche)
  • Ça fait beaucoup marrer les gens de voir qu'on peut se moquer de la politique, alors que, dans l'ensemble, c'est surtout la politique qui se moque de nous. (Coluche)
  • La grande différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que, de temps en temps, les oiseaux s’arrêtent de voler. (Coluche)
  • Les fonctionnaires sont tellement habitués à ne rien faire que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une "journée d'action". (Coluche)
  • La politique est l'art de chercher des ennuis, de les trouver, d'en donner un diagnostic erroné, puis d'appliquer les mauvais remèdes. (Ernest Benn, régulièrement attribuée à tort à Groucho Marx)
  • Les hommes politiques et les couches des bébés doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons. (George Bernard Shaw)
  • Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. (devise Shadok applicable à l'interventionnisme étatique)
  • Le problème des Français est qu'ils n'ont pas de mot dans leur langue pour "laissez-faire". (Graham Watson)
  • J’adorerais être de gauche. C’est un souhait, mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé. C’est un gros boulot, un dépassement de soi, c’est une attitude, une présence à l’autre… Il faut être "exceptionnel" quand tu es de gauche. Quand tu n’es pas de gauche, tu peux être moyen. Quand tu es de gauche, c’est l’excellence, le génie moral, le génie de l’entraide. C'est trop de boulot ! (Fabrice Luchini, France 2, 17/10/2013)
  • Les socialistes ont eu tort de venir au pouvoir. Ils auraient dû faire comme Dieu : ne jamais se montrer pour qu'on continue à y croire. (Coluche)
  • En trayant sans cesse la vache à lait, on tue la poule aux œufs d'or. (Henri Jeanson)
  • L'esprit totalitaire, c'est quand l'humour lui-même devient suspect. (Slobodan Despot, 16/02/2018)
  • Tout est drôle, tant que cela arrive à quelqu'un d'autre. (Will Rogers)
  • L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire. (Friedrich Nietzsche)
  • On dirait que la fatalité veut, dans notre existence, compléter la torture par la dérision ; elle y met toutes les douleurs de la tragédie ; mais, pour ne pas nous laisser au moins la dignité du personnage tragique, elle nous réduit, dans les détails de la vie, au rôle du bouffon. (Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation)

 


Voir aussi

 

https://www.wikiberal.org/wiki/Humour 


 

septembre 26, 2025

Informations internationales: Trump/ONU - Philippines-Népal: manifestations anti-corruption - Netanyahou/ONU

 Sommaire:

A - La totale irrationalité du discours de Donald Trump

B - Discours de Donald Trump à l’assemblée générale de l’ONU

C - Affrontements violents aux philippines lors de manifestations anti-corruption 

D - Netanyahou News - ONU !

E -Tensions à l’ONU : le Président colombien Petro compare Trump à Hitler

 

 


A- La totale irrationalité du discours de Donald Trump

Le discours prononcé par le président Donald Trump lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA80) à New York a duré environ une heure et a porté sur des thèmes récurrents de sa présidence : la souveraineté nationale, les critiques envers l’ONU, l’immigration, le changement climatique et les conflits internationaux. Trump a revendiqué des succès majeurs pour son administration, affirmant avoir mis fin à sept guerres en sept mois, tout en accusant l’ONU d’inefficacité et en rejetant les politiques multilatérales. Cependant, une analyse factuelle, tenant compte de déclarations récentes de Trump et de contextes géopolitiques plus larges (y compris des éléments soulignés dans des analyses critiques comme celles d’experts indépendants sur l’Ukraine, le Moyen-Orient et le Venezuela), révèle des incohérences, des exagérations et des motivations totalement opportunistes. Cette critique examine les principaux points du discours en s’appuyant sur des faits vérifiés et des perspectives équilibrées, sans parti pris idéologique.

 


 

Revendications sur la résolution de conflits : exagérations et contradictions

Trump a affirmé avoir mis fin à sept guerres « insolubles » et ce, sans l’aide de l’ONU, incluant l’Ukraine, Gaza, l’Iran-Israël, et d’autres conflits comme ceux au Cambodge-Thaïlande, Kosovo-Serbie, Congo-Rwanda, Pakistan-Inde, Égypte-Éthiopie, et Arménie-Azerbaïdjan. Il a présenté cela comme une preuve de l’inefficacité de l’ONU, qualifiant ses actions de « sauvetage de millions de vies » et suggérant qu’il méritait le prix Nobel de la paix, un titre qu’il brigue et qui a été décerné à son pire ennemi, Barack Obama – qu’il poursuit d’ailleurs en justice via des accusations de trahison et des demandes de poursuites par le Département de la Justice en 2025 pour une probable implication dans l’enquête sur l’ingérence russe de 2016 (souvent qualifiée de « Russiagate » par Trump). C’est d’une totale incohérence que de vouloir obtenir un prix que son pire ennemi, avec des valeurs qu’il juge horribles et non méritantes (Trump ayant souvent moqué le Nobel d’Obama comme immérité), a obtenu.

Ainsi, des vérifications factuelles montrent que ces affirmations sur ses capacités à résoudre facilement les crises sont trompeuses : par exemple, les conflits en Ukraine et à Gaza persistent, avec des hostilités toujours en cours à ce jour.

Trump a revendiqué la fin de la guerre en Ukraine via des pressions sur l’OTAN et des tarifs douaniers, mais un tweet récent de Trump (daté du 23 septembre 2025) contredit cela en encourageant l’Ukraine à « agir maintenant » pour reconquérir tous ses territoires, y compris ceux perdus depuis 1991, et en qualifiant la Russie de « tigre de papier » en difficulté économique.

Des analystes interprètent cette déclaration non comme un soutien sincère à l’Ukraine, mais comme une manœuvre pour désengager les États-Unis tout en profitant des ventes d’armes à l’Europe via l’OTAN, soulignant que Trump vise à « avoir le beurre et l’argent du beurre » sans aborder les causes profondes du conflit, comme l’expansion de l’OTAN. De plus, les États-Unis ont imposé leur veto contre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Ukraine (proposée par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Ukraine), préférant des négociations directes pour éviter une escalade, ce qui souligne une incohérence totale entre les revendications de Trump et les actions diplomatiques américaines.

 


 

Sur l’Iran, Trump a vanté l’opération « Midnight Hammer » pour avoir détruit des sites d’enrichissement nucléaire, affirmant avoir mis fin à un conflit de 12 jours avec Israël. Bien que des frappes aient eu lieu, des rapports indiquent que l’Iran continue ses activités nucléaires et a accepté des inspections de l’AIEA, contredisant les affirmations d’une résolution complète. Pour Gaza, Trump a exigé la libération des otages et opposé la reconnaissance d’un État palestinien, mais des critiques soulignent que cela ignore les dynamiques régionales, comme la reconnaissance récente de la Palestine par la France (le 154e pays à le faire) et un accord de défense mutuelle entre l’Arabie saoudite et le Pakistan, potentiellement brisant le monopole nucléaire israélien et renforçant une alliance régionale contre les actions d’Israël. Ces éléments suggèrent que les « fins de guerres » revendiquées par Trump sont prématurées et servent davantage à un narratif électoral qu’à une réalité factuelle.

Critique de l’ONU et promotion de la souveraineté : une approche isolationniste

Critique de l’ONU et Promotion de la Souveraineté : Une Approche Isolationniste Trump a interrogé l’utilité des Nations Unies, l’accusant de produire des « mots vides » sans résoudre les conflits et de financer des « invasions » via des aides financières à la migration, citant spécifiquement 372 millions de dollars alloués pour faciliter l’arrivée de 624.000 migrants vers les États-Unis. Il a également critiqué les dépenses excessives pour la rénovation du siège de l’ONU à New York, qu’il a estimées entre 2 et 4 milliards de dollars, en se basant sur son expérience passée en tant que promoteur immobilier qui avait soumissionné pour le projet sans succès. Bien que l’ONU présente effectivement des faiblesses structurelles – telles que la paralysie causée par les droits de veto au Conseil de sécurité –, des experts soulignent que les critiques de Trump servent souvent à masquer un rejet plus large du multilatéralisme, ce qui pourrait affaiblir la coopération internationale sur des enjeux cruciaux comme la sécurité globale et l’aide humanitaire. Certains partisans de Trump, notamment des analystes conservateurs, applaudissent cette insistance sur la souveraineté nationale comme une bataille nécessaire contre le « globalisme », qu’ils perçoivent comme une menace à l’indépendance des États, et ils citent souvent des exemples comme les prétendus gaspillages de l’ONU pour appuyer cette rhétorique. Cependant, des vérifications factuelles contredisent ces affirmations spécifiques sur les coûts de rénovation : le projet Capital Master Plan, achevé en 2015, a finalement coûté environ 2,15 milliards de dollars au total, avec des dépassements budgétaires d’environ 11 % par rapport au budget initial approuvé en 2006 (1,87 milliard de dollars), ce qui est bien inférieur aux 2 à 4 milliards de dollars revendiqués par Trump.

Immigration et frontières : des affirmations non vérifiées

Trump a vanté une réduction des traversées illégales aux États-Unis à « zéro » depuis quatre mois et averti l’Europe de se « détruire » avec ses politiques migratoires. Des données montrent une baisse significative des traversées, mais pas à zéro, et des critiques soulignent que cela ignore les facteurs humanitaires et les contributions des migrants à l’économie. Des perspectives européennes, comme celles du Royaume-Uni, rejettent les critiques de Trump sur des figures comme le maire de Londres Sadiq Khan, voyant cela comme une ingérence électorale plutôt qu’une analyse constructive.

Changement climatique : rejet des faits scientifiques

La Chine est effectivement le plus grand émetteur annuel actuel de CO2 au monde, avec environ 13,26 milliards de tonnes en 2023 (représentant près de 33 % des émissions globales et surpassant les émissions combinées des pays développés depuis environ 2021), tandis que les émissions totales mondiales liées à l’énergie ont atteint un record de 37,8 Gt en 2024.

Cependant, sur le plan historique, les États-Unis et d’autres nations développées ont contribué davantage aux émissions cumulées depuis le début de l’ère industrielle, avec les USA représentant environ 25 % du total cumulatif (près de 537 GtCO2 jusqu’en 2024), contre environ 11-12 % pour la Chine jusqu’à récemment, soulignant que les reproches actuels aux pays en développement comme la Chine ignorent ce contexte de responsabilité cumulative, où les nations industrialisées ont pollué massivement sans contraintes internationales pendant des décennies, tandis que ces pays poursuivent maintenant leur propre révolution industrielle.

Autres thèmes : Venezuela et implications géopolitiques

Trump a défendu des frappes sur des bateaux vénézuéliens pour réduire le trafic de drogue. Des analyses critiques soulignent une augmentation de la présence militaire américaine au large du Venezuela (plus de 10 % de la flotte US, incluant des navires pour opérations spéciales), potentiellement visant un changement de régime via des « opérations cinétiques », rappelant la doctrine Monroe. Cela pourrait servir de diversion aux tensions en Ukraine et au Moyen-Orient, où des accords comme celui entre l’Arabie saoudite et le Pakistan signalent un rééquilibrage régional contre les politiques américano-israéliennes.

 


 

Un discours performant mais problématique

Le discours de Trump a été salué par ses partisans comme une défense audacieuse de l’Amérique, mais critiqué internationalement pour ses inexactitudes et son ton isolationniste, risquant d’affaiblir les alliances et la coopération globale. En intégrant des éléments comme son tweet sur l’Ukraine et les dynamiques au Moyen-Orient et au Venezuela, il apparaît que les revendications de Trump servent souvent des intérêts domestiques et économiques (comme les ventes d’armes), au détriment d’une diplomatie cohérente.

https://multipol360.com/la-totale-irrationalite-du-discours-de-donald-trump/ 

 


 

B - Discours de Donald Trump à l’assemblée générale de l’ONU  

Le 23 septembre 2025, Donald Trump, président des États-Unis, a prononcé un discours d’environ une heure lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA80) à New York.

En voici le contenu général, mais nous reviendrons sur certains points dans un futur article.

Ce discours, le premier de son second mandat à l’ONU, a porté sur plusieurs thèmes, dont la souveraineté nationale, les critiques envers l’organisation internationale, les conflits mondiaux, l’immigration et le changement climatique.

Trump a mis l’accent sur les réalisations de son administration et a appelé à une coopération basée sur les intérêts nationaux plutôt que sur des institutions multilatérales.

Critique de l’ONU et promotion de la souveraineté

Trump a questionné l’utilité des Nations Unies, affirmant que l’organisation produit des « mots vides » sans résoudre les conflits. Il a cité des exemples comme les dépenses pour la rénovation du siège de l’ONU à New York, estimées entre 2 et 4 milliards de dollars, et les aides financières à la migration, dont 372 millions de dollars pour 624.000 migrants vers les États-Unis. Il a défendu une approche centrée sur la souveraineté, rejetant le « globalisme » au profit d’une collaboration fondée sur les intérêts nationaux.

Résolution de conflits mondiaux

Le président a revendiqué avoir mis fin à sept guerres en sept mois sans l’aide de l’ONU, incluant les conflits en Ukraine, à Gaza, entre l’Iran et Israël, ainsi que d’autres en Cambodge, Thaïlande, Kosovo, Serbie, Congo, Rwanda, Pakistan, Inde, Égypte, Éthiopie, Arménie et Azerbaïdjan. Il a mentionné qu’il méritait potentiellement le prix Nobel de la paix, mais a souligné que « le vrai prix est de sauver des millions de vies ».

  • Ukraine : Trump a critiqué l’OTAN pour ses achats de pétrole russe et proposé des tarifs douaniers pour forcer la fin du conflit, notant que la guerre cause 5 à 7.000 décès par semaine. Il a exhorté l’Europe à accroître la pression sur Moscou.
  • Iran : Il a décrit l’Iran comme le principal sponsor du terrorisme mondial et a revendiqué la destruction de ses capacités d’enrichissement nucléaire via l’opération « Midnight Hammer »  impliquant 14 bombes sur un site clé, contribuant à mettre fin à un conflit de 12 jours avec Israël.
  • Gaza : Trump a exigé la libération immédiate des otages détenus par le Hamas et averti que reconnaître un État palestinien récompenserait les atrocités du 7 octobre 2023.

Immigration et frontières

Trump a vanté la réduction des traversées illégales aux États-Unis à « zéro » depuis quatre mois. Il a averti les pays européens qu’ils se « détruisent » avec des politiques d’ouverture, qualifiant l’Europe d' »envahie par des aliens illégaux ».

Changement climatique

Le président a qualifié le réchauffement climatique de « plus grande arnaque de l’histoire » et les éoliennes de « pathétiques ». Il a affirmé que la Chine produit plus de CO2 que tous les pays développés combinés et que les politiques « vertes » mènent à l’échec économique.

Autres thèmes

Trump a défendu des frappes sur des bateaux vénézuéliens transportant de la drogue, réduisant le trafic de stupéfiants. Il a appelé à défendre la liberté d’expression, la liberté religieuse (particulièrement pour les chrétiens) et à interdire les armes biologiques.

Citations notables

  • « Quel est le but des Nations Unies ? […] Tout ce qu’ils font, c’est écrire une lettre très fortement formulée, puis ne jamais la suivre. Ce sont des mots vides – et les mots vides ne résolvent pas les guerres. »
  • « Vous détruisez vos pays. L’Europe est en grave difficulté. Elle a été envahie par une force d’aliens illégaux comme on n’en a jamais vu. »
  • « C’est la plus grande arnaque jamais perpétrée sur le monde, à mon avis. Le changement climatique – parce que s’il monte ou descend, quoi qu’il arrive, il y a du changement climatique. »
  • « Libérez les otages maintenant. »
  • « Si vous ne vous éloignez pas de l’arnaque à l’énergie verte, votre pays va échouer. »

 

VERBATIM

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Distingués délégués,
Mesdames et Messieurs,

Je me tiens devant vous en tant que président des États-Unis d’Amérique, fier de représenter la nation la plus grande et la plus puissante jamais vue dans l’histoire du monde.

Les États-Unis sont une nation souveraine, et nous respectons pleinement la souveraineté de toutes les autres nations présentes ici aujourd’hui. Chaque pays a le droit de tracer sa propre voie, de choisir ses propres dirigeants, et de défendre ses propres intérêts.

Depuis mon entrée en fonction, j’ai mis en œuvre une politique étrangère fondée sur le principe simple mais puissant : « l’Amérique d’abord ». Cela ne signifie pas que nous nous désintéressons du reste du monde — au contraire. Cela signifie que nos engagements envers les autres nations seront plus solides, plus justes et plus durables lorsqu’ils seront ancrés dans le respect mutuel et dans l’intérêt national réciproque.

Sous mon administration, les États-Unis ont refusé de participer à de nombreux accords internationaux qui imposaient des fardeaux injustes à notre peuple tout en offrant peu ou rien en retour. Nous avons retiré notre signature de l’accord sur le climat de Paris, qui permettait à d’autres pays de profiter des sacrifices économiques imposés aux travailleurs américains. Nous avons quitté le désastreux accord nucléaire avec l’Iran, qui finançait le terrorisme et menaçait la stabilité du Moyen-Orient. Et nous avons exigé que nos alliés paient leur juste part pour leur propre défense.

Mais en même temps, nous avons renforcé nos alliances avec ceux qui partagent nos valeurs. Nous avons noué de nouveaux partenariats commerciaux, réduit les tensions là où c’était possible, et défendu la liberté contre la tyrannie.

Aujourd’hui, je m’adresse à vous avec un message clair : « le futur n’appartient pas au globalisme, il appartient au patriotisme ».

Le globalisme n’a pas apporté la prospérité, il a dilué les identités, sapé les démocraties et transféré le pouvoir des citoyens aux bureaucraties lointaines. Le patriotisme, en revanche, protège la dignité de chaque nation, respecte les traditions uniques de chaque peuple, et place les intérêts des citoyens au cœur de la gouvernance.

Regardez autour de vous : les nations qui ont mis leur propre peuple en premier — qui ont protégé leurs frontières, leurs industries, leurs valeurs — sont celles qui connaissent la paix, la stabilité et la croissance.

Les États-Unis ne cherchent pas à imposer leur mode de vie à quiconque. Mais nous ne permettrons jamais qu’on l’impose à nous.

Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes. Nous exigeons que l’Iran cesse immédiatement son soutien au terrorisme, ses menaces contre ses voisins, et ses tentatives de développer des armes nucléaires. Tant que je serai président, l’Iran n’aura jamais l’arme nucléaire.

Nous soutenons pleinement la liberté du peuple vénézuélien. Le régime illégitime de Nicolas Maduro a plongé un pays autrefois prospère dans la misère, la famine et le désespoir. Le véritable président du Venezuela est Juan Guaidó, et nous ne cesserons de nous battre jusqu’à ce que la démocratie soit rétablie.

En ce qui concerne la Corée du Nord, j’ai choisi la voie du dialogue. J’ai rencontré le président Kim à plusieurs reprises. Bien que nous n’ayons pas encore atteint tous nos objectifs, nous avons évité une guerre qui aurait coûté des millions de vies. Le respect mutuel ouvre la voie à la paix.

Quant à la Chine, nous exigeons des relations commerciales justes et réciproques. Pendant trop longtemps, les États-Unis ont été traités de manière injuste. Cela ne continuera pas.

Je tiens également à saluer les progrès accomplis dans la région du Moyen-Orient. Grâce à notre reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, et à notre reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, nous avons affirmé des vérités historiques et stratégiques. Nous travaillons activement à un plan de paix global, juste et durable entre Israël et ses voisins.

Mesdames et Messieurs,

Le monde fait face à de grands défis : la prolifération nucléaire, le terrorisme, les guerres civiles, les migrations massives, et la menace croissante posée par les régimes autoritaires.

Mais ces défis ne seront pas résolus par des institutions lointaines ni par des élites déconnectées. Ils seront résolus par des nations fortes, indépendantes, fières — des nations qui aiment leur peuple, protègent leurs citoyens, et refusent de sacrifier leur souveraineté sur l’autel d’une idéologie mondialiste.

Les États-Unis ne cesseront jamais de défendre la liberté, la dignité humaine, et le droit de chaque nation à contrôler son propre destin.

En conclusion, permettez-moi de citer les mots gravés sur le socle de la Statue de la Liberté, symbole éternel de notre nation :

« Donnez-moi vos fatigués, vos pauvres, Vos masses recroquevillées qui aspirent à respirer librement… »

Mais n’oublions pas : l’Amérique accueille ceux qui viennent légalement, qui respectent nos lois, et qui partagent notre foi en la liberté. Nous construisons des murs là où c’est nécessaire, et nous ouvrons nos cœurs là où c’est mérité.

Que Dieu bénisse les États-Unis.
Que Dieu bénisse toutes les nations représentées ici aujourd’hui.
Et que Dieu bénisse les Nations Unies.

Merci. Que Dieu vous bénisse tous.

https://multipol360.com/discours-de-donald-trump-a-lassemblee-generale-de-lonu/ 

 


C - Affrontements violents aux philippines lors de manifestations anti-corruption 

Dans un climat de tension croissante, des milliers de Philippins ont manifesté le 21 septembre contre un scandale massif de corruption lié aux projets de contrôle des inondations, menant à des affrontements violents près du palais présidentiel de Malacañang à Manille. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées, illustrant une frustration populaire explosive face à la mauvaise gestion des fonds publics.

Cet événement s’inscrit dans une vague plus large de contestations mondiales, où les peuples refusent de plus en plus la corruption endémique et la domination d’élites perçues comme déconnectées et illégitimes.

 


 

Les événements du 21 septembre : du pacifique au chaos

Les manifestations ont débuté pacifiquement, avec plus de 33.000 participants rassemblés dans des lieux emblématiques comme le parc historique de Manille et le monument de la démocratie EDSA, exigeant la transparence et la justice. Organisées pour dénoncer les anomalies dans les projets de contrôle des inondations, ces protestations visaient à attirer l’attention sur des pertes estimées à 118,5 milliards de pesos (environ 1,75 milliards €) dues à la corruption entre 2023 et 2025. Cependant, près du palais présidentiel, un groupe d’environ 100 manifestants masqués, armés de clubs et portant des drapeaux philippins ainsi que des pancartes anti-corruption, a escaladé la violence en lançant des pierres, des bouteilles et des bombes incendiaires sur les forces de l’ordre.

La police, déployée en masse pour sécuriser la zone, a riposté, menant à des heures de chaos. Au total, plus de 200 personnes ont été arrêtées, avec des chiffres variant de 216 à 244, dont une centaine de mineurs (au moins 48 à 103, le plus jeune ayant 12 ans). Les blessés incluent au moins 39 à 93 policiers, et environ 50 manifestants ou personnes transportées à l’hôpital, bien que les chiffres exacts pour ces derniers varient. Des images montrent des camions en feu, des barricades détruites et des échauffourées intenses, rappelant les émeutes passées dans le pays. Un manifestant a même été poignardé mortellement, selon des rapports, bien que les autorités enquêtent encore sur les circonstances.

 


 

Le contexte d’un scandale éclatant

Ce soulèvement fait suite à des révélations sur des irrégularités dans 9 855 projets de contrôle des inondations, totalisant plus de 545 milliards de pesos (environ 8 milliards €), lancés depuis l’arrivée au pouvoir du président Ferdinand Marcos Jr. en 2022. Marcos Jr. a qualifié l’ampleur de la corruption de « horrible » et a accepté la démission de son secrétaire aux travaux publics, tout en formant une commission indépendante pour enquêter.

Ces projets, destinés à protéger le pays des inondations récurrentes dues aux typhons, ont été entachés de pots-de-vin présumés impliquant des législateurs et des entrepreneurs, exacerbant les souffrances des populations vulnérables après les inondations meurtrières de juillet qui ont tué au moins 40 personnes.

Les organisateurs des protestations, y compris des groupes progressistes, ont promis que ces actions n’étaient qu’un prélude à des mobilisations plus massives, coïncidant avec l’anniversaire de la déclaration de la loi martiale en 1972 sous le régime de Ferdinand Marcos Sr. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres villes comme Pasig, Quezon City et Baguio, avec des arrestations et des violences rapportées localement.

 


 

Réactions officielles et suites judiciaires

Le palais présidentiel a promis « justice » pour les responsables, tout en condamnant la violence. Les autorités enquêtent pour déterminer si les manifestants faisaient partie d’un mouvement organisé ou cherchaient à semer le trouble, avec des interrogatoires en cours.  Amnesty International a appelé à une enquête sur l’usage excessif de la force par la police.

Une poussée globale contre la corruption et les élites

Cet épisode philippin reflète une tendance mondiale où les peuples, las de la corruption systémique, se soulèvent contre des élites qui ne représentent plus leurs intérêts.

Aux Philippines, comme ailleurs, la domination d’une classe dirigeante perçue comme corrompue et déconnectée – souvent héritée de dynasties familiales – alimente un ras-le-bol croissant. Cette « poussée des peuples » évoque les Gilets Jaunes en France, les manifestations anti-corruption au Brésil ou en Inde, et les mouvements pour la justice sociale en Afrique du Sud, où les citoyens refusent d’accepter plus longtemps que des fonds publics soient détournés au profit d’une minorité.

 


 

Au Népal, des tensions extrêmes ont éclaté début septembre 2025, avec des manifestations massives menées par la génération Z contre la corruption endémique (indice de 35/100 selon Transparency International) et le népotisme des élites. Face à une pauvreté touchant 20 % de la population et un chômage des jeunes dépassant 19 %, les protestations, initialement pacifiques, ont dégénéré en violences : incendie du Parlement et de résidences de ministres, 19 morts et plus de 100 blessés. Le déclencheur ? Une censure numérique interdisant 26 plateformes de réseaux sociaux, perçue comme une répression des libertés. Sous la pression, le Premier ministre K.P. Sharma Oli a démissionné, et l’armée a pris le contrôle, illustrant un rejet violent d’une élite ostentatoire et déconnectée. Ces événements, comparés à la France prérévolutionnaire de 1789, avertissent que l’ajout de misère à la perte de libertés pourrait mener à une explosion similaire en Occident.

Dans un monde post-pandémie marqué par les inégalités, ces protestations signalent un rejet ferme de systèmes où les élites, autrefois légitimes, sont vues comme des parasites plutôt que des leaders.

Aux Philippines comme au Népal, ces scandales pourraient marquer un tournant, forçant des réformes ou risquant une escalade si les demandes de transparence ne sont pas satisfaites.

 


D - Netanyahou News - ONU !
 
Au moment de prendre la parole à l'Assemblée générale des Nations unies, vendredi 26 septembre, le Premier ministre israélien a dû patienter. Des dizaines de représentants d'Etat ont quitté la salle sous les applaudissements et les cris des autres délégations. Il faut savoir que sur 190 pays membres de l'Onu, plus de la moitié sont des dictatures violentes, corrompues, sans parole ni respect des règles internationales.
Ce sont les représentants de ces pays - souvent situés en Afrique et dans le monde arabo-musulman - qui ont boycotté le discours de Netanyahu.
 

 
Leur attitude illustre parfaitement la situation à laquelle est confronté Israël.
Une partie de la communauté internationale veut forcer l'Etat Juif à faire la paix avec des ennemis fanatiques qui ne veulent ni dialogue, ni négociation, ni accord de paix.
De nombreux délégués sont sortis alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'approchait de la tribune pour s'adresser à l'Assemblée générale des Nations Unies.
 

 
 Commentaire:
"Pour la deuxième année consécutive, plusieurs délégués de l'Assemblée générale des Nations Unies sortent de l'Assemblée en laissant des sièges vides lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu monte à la tribune. C'est un criminel de guerre qui commet des meurtres de masse.
Le monde doit mettre fin à l'immunité et le tenir responsable."
Patti Mohr
 
Benyamin Netanyahou a utilisé la tribune des Nations Unies pour alerter sur la portée internationale de la menace que représente le Hamas. → https://l.lefigaro.fr/y7t
 

Netanyahu annonce que les services de renseignement israéliens diffusent ce discours en direct sur tous les téléphones de Gaza et du Hamas et il a un message :
 
« Déposez les armes, laissez partir mon peuple, libérez les 48 otages. Si tu le fais, tu vivras. Si vous ne le faites pas…. Israël vous traquera »
 
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, aux dirigeants qui ont reconnu l'Etat de Palestine :
«Vous n'avez pas fait quelque chose de juste, vous avez fait quelque chose de mal»
 
Le Premier ministre israélien Netanyahu interpelle les dirigeants du monde qui ont officiellement reconnu l'État palestinien :
« J'ai un message pour ces leaders... »
« Lorsque les terroristes les plus sauvages de la planète font l’éloge de votre décision, vous n’avez pas fait quelque chose de bien – vous avez fait quelque chose de mal, d’horriblement mal. »
« Votre décision honteuse encouragera le terrorisme contre les Juifs et contre les innocents partout. »
« Ce sera une marque de honte pour vous tous. »
 
"De nombreux dirigeants à travers le monde ont plié. Il ne s'agit pas d'un acte d'accusation contre Israël, mais contre des dirigeants qui rampent devant le mal. Vous n'échapperez pas à la tempête du djihad en sacrifiant Israël.
Tu as transformé le bien en mal et le mal en bien.
Il est en train de l'écraser."
 
 
 
Netanyahu organise un quiz composé de tous les ennemis d'Israël.
Qui a souhaité la mort de l'Amérique ?
Toutes les réponses sont correctes !
Qui a assassiné des Américains et des Européens de sang-froid ? Toutes les réponses sont correctes !
 

 
"Voici où en sont les choses aujourd’hui.
La moitié des dirigeants houthis au Yémen - dégagé
Yehiah Sinwar à Gaza - dégagé
Hasan Nasrallah au Liban - dégagé
Le régime Assad en Syrie - dégagé
Ces milices en Irak ? Eh bien, ils sont toujours dissuadés.
Et leurs dirigeants, s'ils attaquent Israël, seront également dégagés.
Et pour les plus hauts commandants militaires iraniens et ses plus grands scientifiques nucléaires…
Eh bien, ils sont dégagés aussi."
 
 « Les nazis ont-ils demandé aux Juifs de partir ?
Gentiment ?
Est-ce que quelqu’un a fait ça ?
Ont-ils dit “partez pour que nous puissions entrer” ?
Bien sûr que non. »
 

 
«Donner un état aux Palestiniens à 1 km de Jérusalem après le 7-Octobre, c’est comme donner un état à Al-Qaïda à 1 km de New York après le 11-Septembre» « Quand Bethléem, le lieu de naissance de Jésus, était sous contrôle israélien, 80 % de ses habitants étaient chrétiens. Mais depuis que l’Autorité palestinienne a pris le contrôle, ce chiffre est tombé à moins de 20 %. »
 
 

 
Ministre des Communications Dr Shlomo Karhi:
Merci au Premier ministre Netanyahu pour un discours historique, clair et fier, qui a prouvé au monde la position d'Israël, sa justesse et sa puissance.
Netanyahu a prouvé au monde qu'Israël est la clé de la solution : un pays fort, innovant et moral qui se tient à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme des pays éclairés, et capable de conduire les peuples de la région vers une ère de paix, de prospérité et de sécurité.
Les pays qui cherchent à établir un État palestinien à l'intérieur d'Israël encouragent le terrorisme et le meurtre contre les Juifs et contre l'Occident. Cela n'arrivera jamais ! Nous ne céderons pas au terrorisme — nous le vaincrons avec l'aide de Dieu !
Le premier ministre israélien a détaillé les actions militaires de l'État hébreu au cours des dernières années. «Des milliers de terroristes sont tombés», a-t-il déclaré à la tribune de l'ONU. → https://l.lefigaro.fr/4Fy
 


 

E -Tensions à l’ONU : le Président colombien Petro compare Trump à Hitler

Lors d’un discours enflammé prononcé le 23 septembre 2025 devant l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à New York, le président colombien Gustavo Petro a lancé une attaque virulente contre le président américain Donald Trump, le comparant à Adolf Hitler et réclamant l’ouverture de poursuites pénales à son encontre pour des frappes militaires meurtrières dans la mer des Caraïbes. Ce discours, qui marque la dernière intervention de Petro à l’ONU en tant que président, a mis en lumière les profondes tensions entre Bogotá et Washington, exacerbées par des politiques antidrogues controversées et des accusations de violations des droits humains.

Les accusations contre les frappes américaines

Au cœur des critiques de Petro se trouvent trois frappes américaines récentes sur des bateaux en provenance du Venezuela, qui ont fait au moins 17 morts selon les rapports officiels.

L’administration Trump a justifié ces opérations comme des mesures nécessaires pour intercepter des « narco-terroristes » transportant des stupéfiants, notamment du fentanyl, vers les États-Unis.

Dans son propre discours à l’ONU, Trump a déclaré : « À chaque voyou terroriste qui fait passer des drogues empoisonnées aux États-Unis, soyez avertis que nous vous ferons sauter de l’existence. »

Petro a rejeté ces justifications comme des « mensonges », affirmant que les victimes étaient des « jeunes vulnérables fuyant la pauvreté » et non des trafiquants de drogue. Il a déclaré : « Ils ont dit que les missiles dans les Caraïbes étaient utilisés pour arrêter le trafic de drogue. C’est un mensonge. » Il a ajouté que les vrais trafiquants opèrent librement à New York et Miami, et a interrogé : « Était-il vraiment nécessaire de bombarder des jeunes pauvres non armés dans les Caraïbes ? ».

Selon des experts de l’ONU, ces frappes pourraient constituer des « exécutions extrajudiciaires », renforçant les appels de Petro à une enquête.

Comparaisons avec Hitler et appels à la justice

Dans une partie particulièrement explosive de son discours, Petro a comparé Trump à Hitler, accusant les États-Unis d’applaudir « leur nouveau Hitler ». Il a déclaré : « Les États-Unis applaudissent leur nouveau Hitler. Ils n’écoutent pas leurs propres jeunes, ni leurs aînés qui sont morts sur les champs de bataille en Europe, luttant contre Hitler et contre son idéologie criminelle. Aujourd’hui, on fait la même chose que Hitler : construire des camps de concentration pour migrants, et on dit que les migrants sont d’une race inférieure, et on les blâme comme Hitler blâmait les Juifs. On les appelle trafiquants de drogue et voleurs. »

Petro a également qualifié Trump d’« complice de génocide » en référence à la situation à Gaza, affirmant : « Ce forum est un témoin muet d’un génocide, dans un monde où nous pensions que cela n’était qu’un legs d’Hitler. » Il a réclamé l’ouverture de « poursuites pénales » contre les responsables américains, y compris Trump : « Il doit y avoir des affaires pénales contre ces officiels des États-Unis pour cela, y compris le plus haut responsable, le président Trump, qui a autorisé le tir de missiles contre ces jeunes qui essayaient simplement d’échapper à la pauvreté. » Dans une autre formulation, il a insisté : « Des poursuites pénales doivent être ouvertes contre ces officiels, qui sont des États-Unis, même si cela inclut le plus haut responsable qui a donné l’ordre : le président Trump. »

Réactions et Contexte Bilatéral

Le discours a provoqué des réactions immédiates : certains membres de la délégation américaine ont quitté la salle pendant l’intervention de Petro. Aux États-Unis, les médias grand public ont largement ignoré ces commentaires, selon des observateurs. Le président vénézuélien 

Nicolás Maduro a réagi en annonçant des décrets constitutionnels pour défendre la souveraineté de son pays face à une possible « attaque » américaine, accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte pour renverser son gouvernement.

Ce clash s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre les États-Unis et la Colombie depuis l’arrivée au pouvoir de Petro, premier président de gauche du pays en 2022. Trump a récemment « décertifié » la Colombie comme allié dans la lutte contre les drogues, sans imposer de sanctions économiques, et a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25 % à 50 % sur les importations colombiennes. Petro a bloqué une tentative américaine d’envoyer des migrants illégaux en Colombie via des avions militaires, insistant sur un traitement digne. Des analystes estiment que ce discours pourrait compromettre des décennies de partenariat stratégique entre les deux nations.

Petro a également vanté les saisies record de drogue sous son administration, quatre fois supérieures à celles de son prédécesseur Álvaro Uribe, sans recourir à des menaces militaires contre les pays voisins. Alors que l’ONU reste muette sur une éventuelle enquête, cet épisode souligne les fractures géopolitiques croissantes en Amérique latine face à la politique étrangère agressive de l’administration Trump.

https://multipol360.com/tensions-a-lonu-le-president-colombien-petro-compare-trump-a-hitler/

 

octobre 20, 2014

La démocratie serait-elle sauvée par le "populisme" ?

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Le populisme est une partie intégrante de la démocratie depuis l’époque romaine, écrit le politologue Yascha Mounk dans Foreign Affairs, et sa réapparition est une chose naturelle après “la période prolongée de croissance économique spectaculaire” qui a duré entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 1970. 



Alors que les politiques de l’establishment estiment des phénomènes tels que la victoire des partis eurosceptiques aux élections européennes de mai 2014 résultent de la crise financière qui va cesser avec la reprise économique, Mounk considère qu’une “stagnation du niveau de vie à long terme et les crises d’identité profondes” en sont à l’origine.  

Les citoyens des démocraties occidentales doivent faire face à la fin d’une tendance qui remonte à la révolution industrielle où chaque génération avait un meilleur niveau de vie que la précédente, à une instabilité économique croissante et à une incertitude concernant l’avenir, ce qui fait qu’ils sont “de plus en plus convaincus du fait que l’establishment politique n’a pas tenu ses promesses”. Les “millions d’immigrés” aggravent le sentiment d’insécurité. Au lieu de rester pour des séjours temporaires comme les gouvernements le promettaient, on leur a accordé le droit de demeurer dans leurs pays d’adoption et ils ont commencé à exiger à ce qu’on les accepte comme des membres à part entières de la nation. Dans ce contexte, les populistes profitent du fait qu’ils se désignent eux- mêmes comme les avocats de “la majorité silencieuse”. En “promettant de protéger les intérêts de ceux qui font ‘vraiment’ partie de la nation des minorités avec lesquelles les élites politiques sont censées avoir des connivences”. 

Après une période de prospérité économique au cours de laquelle “l’establishment politique de la plupart des démocraties occidentales a réussi à marginaliser ses rivaux populistes”, la résurgence du populisme peut être considérée comme étant une menace pour la démocratie elle-même. Mais “tous les mouvements populistes ne sont pas forcément mauvais pour la démocratie”, selon Mounk qui précise que les démocraties doivent “faire entendre la voix de ceux qui se sentent biaisés et qui alimentent le populisme tout en convainquant les électeurs du fait que les solutions faciles proposées par les populistes sont voués à l’échec”. 

Sur le plan économique, ceci implique des changements politiques risqués : Surtout en Europe du Sud et de l’Ouest, les hommes politiques vont devoir prendre des mesures très impopulaires, y compris sur la hausse de l’âge de départ à la retraite et sur l’assouplissement de la protection de l’emploi. [...] Mais une nouvelle génération d’hommes politiques ambitieux, comme le premier ministre italien, Matteo Renzi, est de plus en plus soutenue dans ses efforts consistant à mettre en place des réformes économiques douloureuses en permettant aux frustrations populistes de s’exprimer et en se ralliant les électeurs autour de l’objectif de redistribution.  

Rassurer les citoyens sur l’identité nationale menacée posée par l’UE est une tâche encore plus difficile pour les dirigeants européens, ajoute Mounk : Renoncer à l’engagement de long terme d’une “union sans cesse plus étroite” serait un début prometteur. Cette aspiration donne un argument facile aux populistes qui prétendent que les bureaucrates de l’UE ne seront pas rassasiés tant qu’ils n’auront pas démantelé les États-nations. 

En promettant qu’ils ne vont pas dépasser une certaine limite dans le processus d’intégration, les dirigeants européens pourraient s’inoculer contre l’accusation selon laquelle ils ne sont pas favorables à la souveraineté nationale et qu’ils défendent les piliers de l’UE, tels que la libre circulation des biens et des personnes. 


What Was Democracy?


If information technology turns out to have world-historical significance, it is not because of its economic promise, still less because it may facilitate the toppling of dictators. It is because information technology makes plain that the story democracies have told about themselves for more than two centuries has been a bluff.

http://www.thenation.com/


Democracy, as we know it in the modern world, is based on a peculiar compromise. The word to which we pay such homage means the “rule of the people.” But insofar as we can claim to govern ourselves at all, we do so in a remarkably indirect way. Every few years, the citizens of modern democracies make their way to the polls to cast their votes for a limited set of candidates. Once they have acquitted themselves of this duty, their elected representatives take over. In the daily functioning of democracy, the public is marginal.

This is not what democracy once looked like. In ancient Athens, the citizens constituted at most one-fifth of the population—the rest were women, children, resident aliens and slaves. But those Athenians who did count as citizens had a direct voice in matters of justice and war. The idea that a people should meet in public to discuss what to do was not unique to the Greeks—several indigenous societies across the world deliberated in similar ways—but nothing approaching direct democracy has been tried on a mass scale in the modern world.

The American founders were adamant that it could not be otherwise. The body of the people, John Adams declared, “can never act, consult, or reason together, because they cannot march five hundred miles, nor spare the time, nor find a space to meet; and, therefore, the proposition, that they are the best keepers of their own liberties, is not true. They are the worst conceivable; they are no keepers at all.” Adams was dismissing one of the last gasps of the radical republican tradition—the Anti-Federalists, mostly composed of farmers and minor artisans in the colonies. Their arguments for making political life in America as local as possible were trumped by the founders’ superior propaganda and their vision of a republic that would encompass a much larger territory. Since then, for more than 200 years, almost every political thinker has conceded that the constraints of time and space make direct democracy impracticable. Even those who did not share the founders’ contempt for popular rule—Robespierre, Bolívar, Lenin—have acknowledged that representative institutions are unavoidable.

As long as direct democracy was impracticable within the confines of the modern territorial state, the claim that representative institutions constituted the truest form of self-government was just about plausible. But now, in the early twenty-first century, the claim about direct democracy being impossible at the national level and beyond is no longer credible. As the constraints of time and space have eroded, the ubiquitous assumption that we live in a democracy seems very far from reality. The American people may not all fit into Madison Square Garden, but they can assemble on virtual platforms and legislate remotely, if that is what they want. Yet almost no one desires to be that actively political, or to replace representation with more direct political responsibility. Asked to inform themselves about the important political issues of the day, most citizens politely decline. If forced to hold an informed opinion on every law and regulation, many would gladly mount the barricades to defend their right not to rule themselves in such a burdensome manner.

The challenge posed by information technology lies not in the possibility that we might adopt more direct forms of democracy but in the disquieting recognition that we no longer dream of ruling ourselves. The very word “democracy” indicts the political reality of most modern states. It takes a considerable degree of delusion to believe that any modern government has been “by” the people in anything but the most incidental way. In the digital age, the claim that the political participation of the people in decision-making makes democracy a legitimate form of government is only that much hollower. Its sole lingering claim to legitimacy—that it allows the people the regular chance to remove leaders who displease them—is distinctly less inspiring. Democracy was once a comforting fiction. Has it become an uninhabitable one?
 
 BIO:
Yascha Mounk is a PhD Candidate in Harvard University's Government Department, where he is currently a Krupp Foundation Dissertation Completion Fellow at the Center for European Studies.
His primary research interests lie in political theory. They include an interest in the past and future of democratic politics, recent changes to the welfare state, and the influence that a newly resurgent discourse of moral responsibility has on a wide range of distributive and allocative institutions. His dissertation, which Yascha is completing under the supervision of Michael Sandel, Richard Tuck, Nancy Rosenblum, and Eric Beerbohm, is entitled: "The Age of Responsibility: Rethinking the Role of Choice and Personal Responsibility in Non-Ideal Theory."

Yascha was born in Germany to Polish parents and has also lived in England, France and Italy. Before coming to Harvard, he studied at Trinity College, Cambridge, the Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, and Columbia University. While pursuing his PhD, he spent a year at Sciences Po. He speaks fluent English, German, French, Italian and Polish, and has some basic Spanish and Latin.
Next to his scholarly pursuits, Yascha occasionally writes about European and U.S. politics for publications including the New York Times, Die Zeit, and the Wall Street Journal. His first book, about contemporary Germany and German-Jewish relations since 1945, will be published in January by Farrar, Straus & Giroux (FSG). For more information on his book, op-eds and book reviews, please consult his personal website.

CV Yascha Mounk August 2013120 KB


Populisme

De Wikiberal
 
Le populisme est un courant idéologique critiquant l'élite ou des petits groupes d'intérêts particuliers de la société. Ces groupes trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population ; les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de cette élite égoïste, voire criminelle, pour le « mettre au service du peuple ». Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions simplistes, mais ignore complètement les réalités de la société (notamment le fait qu'elles doivent tenir compte des avis parfois contradictoires de la société civile), comme la complexité des situations décrites. Ces solutions sont présentées comme applicables tout de suite et émanent d'une opinion publique présentée comme monolithique.
Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative, etc.), censée avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité postulée, qu'ils courtisent. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement "le peuple".

Histoire

Le mot de populisme se réfère d'abord à un mouvement politique organisé dans la seconde moitié du XIXe siècle aux États-Unis par des agriculteurs confrontés à des tarifs prohibitifs qu'un accès privilégié au domaine public avait permis aux compagnies de chemin de fer de leur imposer. D'autres mouvements, notamment ouvriers, se sont organisés contre des taux d'intérêt qu'ils jugeaient abusifs, sans forcément dénoncer les privilèges de monopole qui permettent de gonfler les marges bancaires. L'égoïsme à courte vue, assorti d'une confusion idéologique, aura empêché ces deux types d'intérêts organisés de s'unir contre la distribution par l'État de privilèges sur le dos des populations.
A la même époque, la Russie connaissait un mouvement politique radical qui visait à instaurer un système d'économie socialiste agraire, le mouvement des Narodniki (dont le mot "populisme" est la traduction littérale). Rapidement interdit par la police, le mouvement devint ensuite une société secrète, recourant fréquemment à la violence et à l'assassinat pour faire entendre ses idées.
Par la suite, dans la foulée des nationalismes, le thème de l'émancipation du peuple a inspiré de nombreux partis politiques dits populistes, qui pouvaient dénoncer d'autres ennemis du peuple.
Le boulangisme, le péronisme, ainsi que le poujadisme sont des mouvements populistes.
On attribue souvent aujourd'hui la qualification de populisme comme synonyme de démagogie ou d'opportunisme politique, surtout vis-à-vis de mouvements d'opposition. Ce qualificatif est inexact, dans le sens ou le discours démagogue est racoleur et mensonger, alors que le populiste peut exprimer des vérités qui déplaisent au pouvoir en place.

Libéraux fréquemment accusés de "populisme"

Citations

  • La réalité du système actuel est qu'il est constitué d'une alliance malsaine entre la grande entreprise démocrate-sociale et des élites des médias qui, par le truchement d'un Etat obèse, privilégient et exaltent une sous-classe parasitaire, laquelle pille et opprime l'ensemble des classes moyennes et travailleuses de l'Amérique. Par conséquent, la bonne stratégie pour les libéraux et les paléoconservateurs est une stratégie de "populisme de droite," c'est-à-dire : exposer et dénoncer cette alliance maudite et inviter à descendre de notre dos cette alliance médiatique entre la social-démocratie et la classe exploiteuse des classes moyennes et travailleuses. (Murray Rothbard, Le populisme de droite, 1992)

  • Ce sont les communistes d'après-guerre qui, les premiers, eurent l'idée d'employer, jusqu'à plus soif, ce qualificatif de façon péjorative pour déconsidérer tout discours non stalinien s'adressant au peuple (trotskiste et titiste compris) et les amalgamer avec le nationalisme réactionnaire et le fascisme. (Jean-François Kahn, l'Hebdo, 04/04/2013)
 
      
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