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Justice indépendante, un monde à deux vitesses ? Affaire Sarkozy corruption ou pas !
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Reconnaissance d'une province palestinienne...?
Une vague de reconnaissances internationales pour l’état de Palestine
Israël: pourquoi il n’y aura pas d’État "palestinien" & Histoire Israël !!
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Défiance envers Israël et les États-Unis
Dans un tournant diplomatique majeur, plusieurs pays occidentaux ont franchi le pas de reconnaître officiellement l’État de Palestine comme souverain, marquant une rupture avec la position traditionnelle d’Israël et des États-Unis.
Parmi ces nations figurent le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni et la France, qui ont annoncé leur décision ces derniers jours, provoquant des réactions vives de part et d’autre du conflit israélo-palestinien.
Un mouvement collectif de reconnaissance
Cette vague de reconnaissances survient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, où les appels à une solution à deux États se multiplient face à l’escalade des violences. Le Canada a été le premier à annoncer sa position, suivi rapidement par l’Australie et le Royaume-Uni, qui ont tous invoqué des principes de justice internationale et de respect des droits humains.
La France, sous la présidence d’Emmanuel Macron, s’est alignée sur cette position, bien que cette décision soit d’abord motivée par des considérations électoralistes, visant à consolider le soutien de certaines franges de l’électorat français en vue des prochaines élections (aussi bien législatives que municipales).
De plus, la France fournissait traditionnellement des armes à Israël, provoquant une vive réaction récemment de la part des grévistes dockers qui ont refusé de charger les bateaux les transportant, en signe de protestation contre les bombardements israéliens à Gaza.
Ces annonces collectives défient ouvertement Israël, qui maintient que toute reconnaissance unilatérale de la Palestine sape les négociations bilatérales. Les États-Unis, alliés historiques d’Israël, ont exprimé leur désapprobation, arguant que cela pourrait compliquer les efforts de paix dans la région.
Réactions Israéliennes et Palestiniennes
Du côté israélien, la réponse a été immédiate et ferme. Le gouvernement israélien a qualifié cette reconnaissance de « cadeau au Hamas », accusant ces pays de récompenser le terrorisme et d’ignorer les menaces sécuritaires pesant sur Israël. Des déclarations officielles du bureau du Premier ministre ont souligné que cette mesure « ne change rien sur le terrain » et pourrait même encourager les extrémistes.
À l’inverse, les Palestiniens ont accueilli cette nouvelle comme une avancée historique. Des représentants de l’Autorité palestinienne ont salué ces décisions comme un pas vers la légitimité internationale de leur État, renforçant leur position sur la scène mondiale. Des réactions recueillies auprès de résidents de la Cisjordanie occupée reflètent un mélange d’espoir et de prudence : « C’est un signe que le monde nous écoute enfin, mais il faut des actions concrètes pour mettre fin à l’occupation », a déclaré un habitant de Ramallah interrogé par des médias locaux.
L’implication des Nations Unies
Les Nations Unies ont également réagi à ces développements. Des représentants de l’ONU ont recueilli des avis variés, certains voyant dans ces reconnaissances un soutien à la résolution 242 du Conseil de sécurité, qui appelle à un retrait israélien des territoires occupés. D’autres, cependant, mettent en garde contre une polarisation accrue qui pourrait entraver les pourparlers de paix. Le Secrétaire général de l’ONU a appelé à un dialogue renouvelé, soulignant que « la reconnaissance est un outil, mais pas une fin en soi ».
Perspectives et enjeux futurs
Cette série de reconnaissances pourrait redessiner la carte diplomatique du Moyen-Orient, en isolant davantage Israël sur la scène internationale et en renforçant la cause palestinienne. Toutefois, des analystes s’interrogent sur l’impact réel : sans un engagement ferme pour des négociations, ces gestes symboliques risquent de rester lettre morte. Pour la France en particulier, la décision de Macron, perçue comme opportuniste par certains critiques, pourrait influencer les dynamiques internes européennes, où d’autres pays comme l’Allemagne hésitent encore.
Alors que les tensions persistent, le monde observe si cette vague diplomatique mènera à une paix durable ou à une escalade des conflits. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer les retombées de ces annonces historiques.
https://multipol360.com/une-vague-de-reconnaissances-internationales-pour-letat-de-palestine/
Philippe de Villiers plus de deux millions de signatures !
Deux millions de signatures… Pétition sur l’immigration : la bombe Villiers
« Cette pétition a déjà reçu plus de 6 millions de visites, les posts de Philippe de Villiers sur ce sujet totalisent plus de 4 millions de vues »
Au Rassemblement national, si le porte-parole et député RN Julien Odoul a bel et bien signé la pétition, tout comme le vice-président et édile de Perpignan, Louis Aliot, Marine Le Pen et Jordan Bardella se montrent prudents. « Je n’ai pas pour habitude de signer des pétitions ou de manifester », balaye la triple candidate à l’élection présidentielle, qui met en avant la capacité de son groupe à mener ce combat sur le front parlementaire. Un argument qui fait soupirer à droite. « Elle n’a pas hésité à lancer une pétition et à organiser une manifestation après son jugement », grince-t-on. Dans le parti d’Éric Zemmour, intime de Philippe de Villiers, on encourage les militants et sympathisants à signer. L’ancien candidat à l’élection présidentielle et l’eurodéputée Sarah Knafo l’ont fait et le font savoir. À droite, des personnalités comme Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot ont également apposé leur signature. Ce lundi, Marion Maréchal s’est jointe au mouvement. François-Xavier Bellamy pourrait suivre. Toutes les chapelles de droite réunies par une même pétition. Une première, là aussi. Tous savent que la lutte contre l’immigration fédère plus que n’importe quel autre thème au sein de leurs électorats. Selon un sondage CSA du 19 septembre pour Europe 1, CNews et le Journal du dimanche , 72 % des Français se disent favorables à un référendum sur la politique migratoire.
Le doigt du sage et la Lune
Depuis dix ans, des sondages de cet acabit saturent l’actualité médiatique et nourrissent des débats toujours plus passionnés. À tel point que ce succès déchaîne le “camp du progrès”. Les articles fleurissent par dizaines. Les accusations de “chiffres tronqués” et d’“absence de vérification” se multiplient. Elles croisent d’autres arguments plus pernicieux, notamment l’impossibilité juridique de tenir un référendum sur la question migratoire. Le site doit aussi faire face à des cyberattaques d’ampleur. Les hostilités étaient prévisibles. « Ai-je une tête à trembler devant Libération ou Ouest-France ? », s’amuse Philippe de Villiers sur CNews, qui préfère dénoncer « ceux qui regardent le doigt du sage au lieu de regarder la Lune ». Comme une manière de dire : peu importe la forme, l’idée est lancée. « Maintenant, il faut que tous les gens sensibles à cette idée s’expriment et que les politiques s’en emparent », martèle Ludovic de Froissard. Visiblement, le message a été entendu. Paris, dans le très cossu VIe arrondissement, le 17 septembre. Dans l’annexe d’un bar opportunément nommé la Démocratie, plus d’une centaine de sympathisants de Reconquête ! discutent fermement. Certes, le premier tour de l’élection législative partielle dans cette circonscription est l’un des objets de préoccupation. Ils sont d’ailleurs venus applaudir le candidat zemmouriste Hilaire Bouyé. Mais tous évoquent l’initiative de Villiers. Après tout, Éric Zemmour n’était-il pas invité à Londres, le 13 septembre, pour soutenir la manifestation organisée par le militant anti-immigration britannique Tommy Robinson ?
« Je n’y ai pas vu l’extrême droite, confie Zemmour. C’était le peuple anglais de toujours, celui qui a suivi Churchill contre les élites qui voulaient pactiser avec Hitler. »Dans l’assemblée, la marée de drapeaux de l’Union Jack, eux aussi tricolores, a marqué les esprits. Au point de lancer des émules en France ? Beaucoup y pensent.
Dans le parti zemmouriste, les discussions vont bon train. Certains jugent l’entreprise périlleuse. « Depuis 1945, combien de fois la droite s’est-elle massivement mobilisée ? Deux fois ? Trois fois ? », interroge un communicant présent. C’est effectivement peu face à la force de mobilisation de la gauche. Paris n’est pas Londres. Quoi qu’il en soit, des professionnels de l’événementiel ont été contactés, jaugés, consultés. Dans tous les réseaux de droite, le sujet revient, prégnant : que faire de ces presque 2 millions de signatures ?
De son côté, Philippe de Villiers livre un ultime avertissement à Valeurs actuelles :
« Si les pétitionnaires ne sont pas entendus ou écoutés, si la question de l’immigration ne redevient pas centrale, si le président de la République ne s’exprime pas pour leur répondre de manière positive, je pense qu’ils seront tentés par la voie anglaise. » Comme si cette pétition n’était qu’un début. « Il faudra bien que je les suive car j’en suis l’initiateur »
, sourit le Vendéen.
Philippe de Villiers : “Il faudra, au sommet de l’État, quelqu’un prêt au sacrifice”
Philippe de Villiers. Hier, dénigré comme un paria, aujourd’hui célébré comme un visionnaire. Ainsi va la vie… J’ai connu les sommets et les abîmes ; les montagnes russes, en somme. Quand je vois les jeunes politiciens s’enivrer de leurs succès éphémères, grisés par l’euphorie, je me dis que, un jour, ils comprendront… Aujourd’hui, je ne suis impressionnable ni par les creux ni par les bosses. Je jette toutes mes forces à l’écran pour que la France ne meure pas !
Ma vie aura été une succession de ruptures fondatrices. À peine entré à l’Ena, je crée le Puy du Fou pendant ma scolarité. Le directeur, Pierre-Louis Blanc, me convoque par deux fois et me menace de renvoi : « Vous êtes un apprenti fonctionnaire, pas un saltimbanque. » La deuxième rupture survient le 10 mai 1981. Je regarde Jean-Pierre Elkabbach annoncer les résultats de l’élection, je vois le visage du nouveau président… François Mitterrand vient d’être élu. Sous-préfet de Vendôme, j’écris ma lettre de démission. Je quitte tout. À chaque rupture, on voit les têtes qui se tournent, qui se détournent: plus d’appels, plus de cartes de vœux, plus de contacts. On se retrouve seul, face à soi-même. Méditant la phrase de Pascal : « Le silence éternel des espaces infinis m’effraie. » Le retour à la vraie vie. Les épreuves m’ont débarrassé des vanités du monde.
En 1986, je me retrouve secrétaire d’État à la Culture. Le Premier ministre de cohabitation, Jacques Chirac, m’appelle : « Prends ta valise et viens à Paris. » J’arrive. On me présente à François Léotard, à Alain Madelin. Je me retrouve malgré moi le héraut de la Vendée, seul ministre issu de la droite culturelle en pleine Mitterrandie.
Vous faisiez partie de la bande des “rénovateurs”. Vous étiez à la mode…
Oui,
mais il s’agissait d’une illusion. Avec Michel Noir, Alain Carignon…
Nous étions jeunes? Cela ne suffit pas. C’était la génération des sunlights,
j’ai pris les jambes à mon cou… La grande rupture suivante fut ma
démission de la présidence du conseil général de Vendée. Je suis parti
du jour au lendemain. Mon bras droit (Bruno Retailleau, NDLR), qui travaillait à mes côtés depuis trente ans, avait des fourmis dans les jambes. Je l’avais connu comme jeune cavalier au Puy du Fou.
Soudain, me voyant dans un moment de déréliction jugé par lui
irréversible, le cavalier décide – c’est un classique – de changer de
cheval. Il me quitte pour passer du MPF à l’UMP. Comme le jockey saute
du canasson sur un pur-sang. Le canasson, c’était moi, le pur-sang,
c’était Fillon. Alors, je lui laisse la place. Je rejoins Nicolas, mon
fils, au Puy du Fou. Ensemble, nous faisons monter cette aventure sur le
podium mondial, avec les oscars à Los Angeles. En quelques encablures,
nous étions dans un trou, nous sommes sur le toit du monde.
En 1978, quand je suis arrivé sur la petite colline du Puy du Fou, j’étais porté par une intuition fondatrice: réhabiliter la Vendée. Alors, dix ans après, quand je suis devenu président du conseil général de la Vendée, en 1988, j’étais comme un surfeur fasciné par la mer de Corail, prêt à affronter les courants du large, quitte à être emporté. C’était l’automne. Dans deux mois, on allait célébrer le bicentenaire de la Révolution. J’avais deviné que ce bicentenaire serait un hymne à Robespierre, un hommage au bourreau. À la tête de la Vendée, je me voyais comme l’avocat de la victime. Je publie Lettre ouverte aux coupeurs de têtes et aux menteurs du bicentenaire et j’adresse à François Mitterrand un cahier de doléances pour exiger que le nom du général Turreau soit décroché de l’Arc de Triomphe. Pierre Juillet et Marie-France Garaud, qui habitaient non loin de chez moi, m’ont invité à dîner en tant que voisin. Pierre m’a dit: «C ‘est fini pour vous. Vous souffrez de deux handicaps : vous avez brisé la conformité théologique et vous n’avez pas la conformité anatomique. Pour réussir, il faut des épaules de serpent. Apprendre à se lover… Votre ligne est trop nette. »
Le combat contre Maastricht a fait de moi un lépreux de la vie politique. On me demande de porter une crécelle. Quand j’arrive dans les studios, je suis regardé comme un pestiféré. Souvenez-vous: tandis que je viens défendre mon livre les Mosquées de Roissy à 8 heures du matin sur Europe 1, Elkabbach me lance: «Monsieur de Villiers, une seule question pour commencer : êtes-vous sérieux ? » Voilà ce que j’ai vécu pendant quarante ans. Je pratiquais la devise de Richelieu: « Il faut gagner la rive comme les rameurs, en lui tournant le dos. »
Jusqu’au jour où Vincent Bolloré – un sourcier breton qui avait eu l’immense courage de suspendre les Guignols de l’info – vient me rendre visite en ami au Puy du Fou. Il vient voir le spectacle. Et il vient voir l’homme. « Je veux une émission de toi par mois », m’annonce-t-il. Finalement, ce sera une par semaine.
Avait-il déjà en tête le concept de votre émission?
Juste
l’idée : je serais seul pendant une heure. Il fallait éditorialiser
l’actualité. C’est au fil du temps qu’on a trouvé la formule. Avec des
journalistes brillants. Geoffroy Lejeune, que je connais depuis
longtemps. Et Eliot Deval, que j’ai découvert : nous nous sommes
rencontrés autour d’un café, au Vauban, derrière les Invalides.
Très vite, je découvre un garçon d’un immense talent, d’une finesse
rare. Nous sommes devenus amis. Il m’appelle souvent sans raison, juste
pour avoir des nouvelles. Je fais de même. Le trio s’est formé,
naturellement. Dans une réelle harmonie. C’est une aventure. Les scores
montent. On ne sait pas trop où on va…
Le public vous
connaissait écrivain à la plume coruscante et découvre votre oralité.
Une oralité littéraire, héritière de la chanson de geste, qui n’a rien à
voir avec l’art oratoire des discours politiques…
Pour la
première fois de ma vie, je peux aller au bout de mes phrases sans être
interrompu. J’en éprouve une forme de joie intime. Cela paraît fou, mais
les hommes politiques d’aujourd’hui ne savent plus faire de phrases.
Donc, cela ne les dérange pas d’être interrompus. Ils ne sont plus
francophones. Ils parlent en slogans: “oui”, “non”, “pas de souci”,
“validé”. De mon côté, j’essaye de développer des syllogismes et
d’enchaîner des analyses. On me laisse, dans cette émission,
l’opportunité de dérouler, d’improviser, de créer, de ponctuer, de faire
chanter le verbe. C’est pour moi un bain de jouvence.
Travaillez-vous à une forme de musicalité de la langue?
Non.
Je n’ai pas l’intention d’inventer une nouvelle langue, comme
Mélenchon. Mais il est vrai que la langue française est née avec la
chanson de geste. La France est un acte littéraire et un acte mélodique.
Il y a une musique des mots. Quand j’ai écrit le texte du Puy du Fou,
on me disait autour de moi:« Les gens ne vont rien comprendre. » Et je leur répondais: « Si, si, c’est la musique des mots. » La langue française est une romance qui vient embraser le romande nos vies.
Comment vous est venue l’idée du Conte de Noël, qui aura été un moment marquant de votre émission ?
Ne
vous y trompez pas: je ne crois pas être un conteur. Je suis un humble
récitant gourmet des grandeurs françaises. J’ai appris à admirer. Un
héritier qui sait que la France est un conte, une prosopopée, un long
poème où chacun a ajouté une strophe. Mes apologues cherchent à relier
l’actualité immédiate au récit fondateur, à remettre du sacré, du
mystère, de la hauteur dans une France qui les a perdus. Voilà la raison
pour laquelle, je crois, les gens m’écoutent de plus en plus nombreux.
Quand de Gaulle évoque, dans ses Mémoires, « la France, telle la princesse des contes », il
demeure fondamentalement un restaurateur. J’ai connu Malraux,
Peyrefitte, Deniau… Ces grands académiciens qui siégeaient à l’Assemblée
nationale savaient raconter, non parce qu’ils étaient des amuseurs,
mais parce qu’ils avaient vécu. Ils avaient un cœur de chair. Je récuse
les termes de conteur, de barde ou de trouvère. Je ne suis pas un
amuseur public. La situation me semble trop grave. Et ce que je dis
l’est tout autant.
Que vous enseigne l’histoire?
Qu’elle
est une chose trop sérieuse et trop exaltante pour être confiée à des
historiens. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont devenus des
médecins légistes: ils font des analyses spectrales sur des cadavres.
L’histoire, la grande histoire, a été livrée aux sciences sociales,
jargonneuses et mortifères. Si je pratique l’apologue, c’est pour en
tirer des leçons. Par exemple, quand je parle de la chute de
Constantinople, je tente d’en montrer les fruits amers avec un effet
miroir pour notre temps : la charia imposée, la langue grecque effacée,
les enfants devenus janissaires. Et je pose la question : quelle est,
aujourd’hui, la prochaine Constantinople ?
Au fond, pourquoi, tout simplement, les gens vous regardent-ils?
Je
crois qu’il y a trois raisons. D’abord, les téléspectateurs se posent
une question simple : “Cet homme, que disait-il il y a vingt, trente,
quarante ans? ” Les gens cherchent de la cohérence. Ce que je dis
aujourd’hui sur l’Europe, sur l’islam, sur la sécurité, sur les valeurs,
est-ce que je le disais déjà hier ? C’est une des idées géniales
d’Eliot: confronter le Philippe de Villiers d’aujourd’hui à celui
d’hier, mettre en regard le lanceur d’alerte d’hier et d’aujourd’hui.
Que constatent les gens ? Que je tiens la même ligne depuis cinquante
ans. Donc, ils sont tentés de prêter l’oreille. Quand je disais, il y a
trente ans, « cette Europe ne sera pas l’Europe de la paix, elle ne sera pas l’Europe puissance », les gens constatent que c’était une vision juste.
Ensuite, se pose une autre question, plus fondamentale encore : “Cet homme qui nous parle, qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-ce un politicien professionnel, un apparatchik? Ou bien quelqu’un qui a réalisé quelque chose en dehors de la politique ? Qui a créé des entreprises, des œuvres? Qui sait lire un compte d’exploitation, qui a créé de la richesse, des emplois ?” Les gens savent que j’ai été gouverneur territorial, que j’ai dirigé un département, la Vendée, devenu le plus sûr de France.
Ils savent que j’ai créé l’ICES, l’Institut catholique de Vendée, le Vendée Globe. Et puis, bien sûr, il y a le Puy du Fou. Une réussite mondiale, créée sans un soude subvention publique. On a même donné, il y a quelques mois, de mon vivant, mon nom à une promenade des Sables-d’Olonne. La France est le seul pays où on confie des responsabilités “publiques” à des gens qui n’ont pas réussi dans le “privé”.
La troisième raison, c’est une autre manière de parler de la France, d’en parler comme d’un acte d’amour. Et là encore, je pense que les gens sentent le gars qui met ses tripes sur la table. Chaque vendredi, je parle spontanément, comme je vous parle ici, depuis ma maison vendéenne. Et cela affleure à l’écran. Une chose me frappe, en revanche, à travers l’immense courrier que je reçois : les seuls qui ne me regardent pas sont les hommes politiques. Cela montre bien à quel point ils sont déconnectés.
Nous en connaissons pourtant, et de tous bords, qui vous regardent ! Comment se fabrique cette émission?
Laissez-moi
vous confier notre secret : je demande à Eliot et Geoffroy de me poser
des questions très précises sur l’actualité brûlante. Je refroidis
ensuite l’objet, en le remettant dans le temps long. Il faut prendre
l’événement, le décortiquer d’une phrase, puis replacer l’instant dans
le siècle et le siècle, dans la civilisation…
Détecter les lilliputiens et les géants, les mascarets et les
quarantièmes rugissants, en donnant à chaque analyse les deux dimensions
manquantes: la profondeur, l’altitude. Ce va-et-vient fournit au public
les clés de compréhension qu’il recherche.
Où en êtes-vous
avec votre ancien lieutenant, Bruno Retailleau? Il y a eu cette photo de
“réconciliation”, sur les quais du Vendée Globe, sans que cela soit
suivi de beaucoup d’effets. Par ailleurs, il vient d’attaquer avec
fracas le macronisme dans nos colonnes…
Après les retrouvailles sur les pontons, j’ai été interrogé par Eliot. Et j’ai répondu par une citation des Croix de bois, de Roland Dorgelès: «
Tout pareil aux étangs transparents dont l’eau limpide dort sur un lit
de bourbe, le cœur de l’homme filtre les souvenirs et ne garde que ceux
des beaux jours. » Bruno Retailleau n’a pas souhaité donner d’écho à
cette phrase amicale. Il ne souhaite pas qu’on lui rappelle notre passé
commun de trente ans.
Il a sans doute peur d’en être trop marqué. Le pouvoir l’a aspiré. Aujourd’hui, c’est Gulliver empêtré : empêtré avec Macron. Il est, il demeurera un ministre de Macron. On a vu, avec la promesse de « riposte graduée » sur l’Algérie, que les moulinets ne suffisent pas. Empêtré avec les brahmanes de l’ancien RPR, les Barnier, Copé, Larcher qui le rappellent à leurs anciennes convoitises, ils sont les auteurs de la décadence. Empêtré avec l’européisme et l’impuissance.
En fait, rien ne change, tout empire : les quartiers souverains, les émeutes urbaines, la marée montante de l’immigration invasive. Nos politiciens ne sont plus que des techniciens-communicants. Il n’y a plus de stratège. Ils regardent couler la France. Avec parfois des regrets touchants : “Dommage qu’on ne puisse rien faire.” Cette phrase, je l’entends depuis quarante ans.
Est-ce que Marine LePen a tort de ne pas se revendiquer de droite?
Non.
Parce que, désormais, le clivage n’est plus droite-gauche. La vraie
ligne de fracture se situe entre la souveraineté nationale et la
souveraineté européenne. Nous assistons à une double reféodalisation du
monde : la France est le vassal de l’Europe, qui est le vassal de
l’Amérique.
Nous sommes à deux ans d’une élection
présidentielle à laquelle Emmanuel Macron ne pourra pas se présenter.
Que laissera-t-il derrière lui?
Un champ de ruines fumantes. Il a
tout abîmé. Il a détruit la société en se rêvant alchimiste. Tantôt
faustien, tantôt prométhéen. Promettant à son peuple “vous serez comme
des dieux”, à l’image du serpent dans la Genèse. Car il croit à l’homme
désaffilié, à l’homme sans héritage. L’homme de sable. Il a détruit
l’État régalien, qui n’existe plus. Quand il appelle les Français au
“devoir de vigilance” , cela signifie : “L’ État ne peut plus
rien pour votre sécurité. Méfiez-vous, retournez-vous dans la rue.” Nous
ne bénéficions plus d’un État protecteur. C’est un État démissionnaire.
Macron
a détruit le corps préfectoral, colonne vertébrale du pays. Il a
détruit le corps diplomatique, dépositaire de notre tradition politique.
Enfin, il a abîmé la nation. Son concept fumeux de “souveraineté
européenne” revient à dire que les décisions ne doivent plus être prises
à Paris, mais dans une gouvernance mondiale, transmondialiste. Il se
situe dans la lignée de Jean Monnet. Provoquer des crises, s’y
engouffrer, instrumentaliser la peur pour asseoir le contrôle et la
surveillance. Voilà ce qu’est Emmanuel Macron : un contrôleur du chaos.
Combien de temps donnez-vous à la France ?
Dix
ans. Dans dix ans, c’est fini. Nous n’aurons plus aucune manette.
Bruxelles nous aura consommés. Ce que je crains, c’est que le peuple
historique français devienne minoritaire chez lui. Sans s’en apercevoir.
Et sans qu’on le lui dise. Le pronostic vital est engagé. Et il ne se
passe rien…
Sauf si… ?
Sauf si, justement, s’opère une
prise de conscience. C’est pour cela que j’écris mon prochain livre,
dont je vous révèle le titre: Populicide. Il sortira chez Fayard au début de l’automne.
De quoi s’agira-t-il ?
Mémoricide,
le précédent, évoquait la mémoire mutilée d’un peuple. Il y a pire: le
“populicide”, c’est-à-dire la disparition du peuple lui-même, corps et
âme. Voilà ce qui est en train de se produire. Je suis en pleine
écriture. Je dis tout. Tout ce que je n’ai pas osé dire… Ce sera
peut-être mon dernier livre. Mais le plus important.
Dans votre chronique dans le JDNews, vous avez affirmé que le prochain président devrait être «un martyr ». Pourquoi ?
Le
prochain chef de l’État sera un marin de gros temps. Il devra choisir
entre le cabotage et la haute mer. Le cabotage consiste à prolonger les
problèmes pour n’avoir pas à les résoudre. La haute mer, c’est mettre le
cap sur le relèvement du bâtiment, dont les œuvres vives sont passées
sous la ligne de flottaison. Il faudra au nouveau chef de l’État deux
qualités rares : d’abord, la lucidité, car les commandes ne répondent
plus. L’État a perdu le contrôle de ses frontières, de ses lois, de ses
finances: on nous annonce même une « crise de liquidités », nous
sommes dans la main de prêteurs étrangers. Mais il faudra aussi un
courage à toute épreuve pour escalader les murs d’eau, pour affronter
les trois féodalités – les trois États confédérés qui ont dérobé la potestas et l’auctoritas.
La première féodalité, c ‘est le super-État profond européen, l’empire de la norme, que l’ancien commissaire Barroso avait appelé « l ’empire non impérial ». Il faudra reprendre la potestas, abroger le pacte sur la migration et l’asile et renverser l’ordre juridique en instaurant la supériorité du droit national sur le droit européen. Tout cela porte un nom, c’est le “Bruxit”. Le président qui osera ainsi défier la nomenklatura bruxelloise sera mis au banc d’infamie par la Commission européenne. Il conviendra ensuite de retirer l’auctorita s aux cinq cours suprêmes et renverser la jurisprudence, aujourd’hui établie sur une double préférence: la préférence de l’étranger sur le national et la préférence pour le coupable sur la victime. Deuxième banc d’infamie. Enfin, il faudra contredire les élites mondialisées, qui rêvent du paradis diversitaire, pratiquent le nouvel esclavage des “métiers sous tension” et diffusent, chez les nouvelles générations, l’éclipse de la conscience nationale. Troisième banc d’infamie.
Ainsi se dessinent les contours du portrait-robot d’un président habité par une conception sacrificielle de sa fonction, loin de l’hédonisme consumériste des histrions. Car, au-dessus des obligations réparatrices, le grand défi sera d’imaginer une politique de “refrancisation”. En effet, le peuple résident de “l’Hexagone” est devenu un grouillement informe de deux sortes de voisins de hasard: il y a ceux qui sont là et qui ne savent plus d’où ils viennent. Et ceux qui viennent d’ailleurs et qui ne savent pas où ils arrivent. À ce peuple neuf – un composé d’ignorance et de transhumance -, au point de jonction d’un peuple dessouché et d’un peuple transplanté, il est urgent d’offrir la francisation des rêves, de l’art de vivre et de la langue.
Il faudra, au sommet de l’État, quelqu’un prêt au sacrifice. Quelqu’un qui se dévoue pour cette tâche au-dessus du commun, un chef qui acceptera de vivre dans la tourmente, un président d’oblation, un président-martyr, qui remettra la France au milieu du village global. Il faudra retrouver la conception sacrificielle de la politique. Il y a, pour l’heure, des vocations de président. Une bonne dizaine. Mais des vocations de président-martyr ? Aucune. Pour l’instant.
septembre 20, 2025
Israël: pourquoi il n’y aura pas d’État "palestinien" & Histoire Israël !!
La « clause des juifs » de l’ONU, ou pourquoi il n’y aura pas d’État palestinien
Sauf ce qui peut être convenu dans des accords individuels de tutelle, conclus en vertu des articles 77, 79 et 81, plaçant chaque territoire sous le régime de la tutelle, et jusqu’à ce que ces accords aient été conclus, aucune disposition du présent chapitre ne pourra être interprétée comme modifiant de quelque manière que ce soit les droits d’un État ou d’un peuple, ou les termes d’instruments internationaux existants auxquels des Membres des Nations Unies peuvent respectivement être parties.(Except as may be agreed upon in individual trusteeship agreements, made under Articles 77, 79 and 81, placing each territory under the trusteeship system, and until such agreements have been concluded, nothing in this Chapter shall be construed in or of itself to alter in any manner the rights whatsoever of any states or any peoples or the terms of existing international instruments to which Members of the United Nations may respectively be parties).
Israël
Aller à la navigation Aller à la rechercheIsraël, en forme longue l’État d’Israël, respectivement en hébreu יִשְׂרָאֵל Yisrā'el et מְדִינַת יִשְׂרָאֵל Medīnat Yisra'el, en arabe إِسْرَائِيلُ Isrā'īl et دولة إسرائيل Dawlat Isrā'īl, est une démocratie de type parlementaire du Proche-Orient, située sur la côte orientale de la Méditerranée, géographiquement rattachée à l'Asie. Elle proclame son indépendance le 14 mai 1948, après le vote du Plan de partage de la Palestine par l’Organisation des Nations unies.
Histoire contemporaine succincte
- 1917 : les Britanniques prennent le contrôle de la Palestine à la suite de la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale
- 2 novembre 1917 : la Déclaration Balfour, signée par Arthur Balfour (Foreign Secretary britannique) et adressée à lord Rothschild, en faveur de l'établissement en Palestine d'un foyer national juif, ouvre la voie à la création de l'État d'Israël
- 3 janvier 1919 : accord Fayçal-Weizmann sur la Palestine, à l'occasion de la conférence de paix de Paris de 1919 ; cet accord devait entamer une coopération judéo-arabe pour le développement d'un foyer national juif dans la région de Palestine (alors occupée par le Royaume-Uni), mais suite au renversement de Fayçal après la guerre franco-syrienne de 1920, l'accord restera lettre morte
- 19 avril 1943 : soulèvement du ghetto de Varsovie contre les forces d'occupation allemandes ; bien qu'équipées de chars, d'artillerie et de lance-flammes, la police allemande et les forces SS entrées dans le ghetto afin de reprendre les déportations rencontrent une très vive résistance ; ce n'est que le 16 mai que le soulèvement sera définitivement écrasé, avec le dynamitage de la grande synagogue de Varsovie
- 29 novembre 1947 : l’ONU vote le Plan de Partage de la Palestine en un État juif et un État arabe
- 14 mai 1948 : déclaration d'indépendance d'Israël, fin du mandat britannique sur la Palestine
- 15 mai 1948 : début de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 ; cette guerre civile entre les populations juives et arabes du pays se terminera par une prise de contrôle par les Israéliens de toute la Galilée, du sud-ouest de la Samarie, de la majeure partie de la zone côtière, de l'ouest de la Judée jusqu'au secteur de Jérusalem, et enfin du Néguev
- 11 mai 1960 : capture du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann par le Mossad à Bancalari, au nord de Buenos Aires, en Argentine
- 1er juin 1962 : exécution du criminel nazi Adolf Eichmann dans la cour de la prison de Ramla
- du lundi 5 juin au samedi 10 juin 1967 : guerre des Six Jours opposant Israël à l'Égypte, la Jordanie et la Syrie
- 22 novembre 1967 : la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies propose un cadre pour le règlement du conflit israélo-arabe
- 5 septembre 1972 : début du terrorisme moderne, avec en septembre la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich (des membres de l'équipe olympique d'Israël sont pris en otage et assassinés par l'organisation palestinienne Septembre noir)
Une transition du socialisme au libéralisme
De 1948 jusqu'au début des années 1980, Israël fut gouverné par des socialistes. L’État s'est ensuite progressivement retiré de la vie économique et sociale. La situation sécuritaire, au lieu d'entraver le développement économique, favorisa une certaine croissance et le développement de techniques de pointe (cyber-sécurité, haute technologie, pharmacie). Les kibboutzim traditionnels ont été remis en question (faillites, privatisations).
Alors qu'il était autour de 4/10 dans les années 1970, l'indice de liberté économique (indice de l'Institut Fraser) dépasse 7/10 depuis les années 2000. Selon l'indice de liberté économique de la Heritage Foundation, Israël est classé parmi les pays libres économiquement (score de 70,5 sur 100 en 2016), devant la Belgique (68,8), l'Espagne (67,6) ou la France (62,5).
Y a-t-il une identité israélienne ?
Le paradoxe d'Israël est qu'il se définit originellement sur une base ethno-religieuse, comme État juif, ayant vocation à rassembler tous les juifs du monde (obtention aisée du passeport), alors qu'être juif en Israël n’implique pas de devoir respecter les commandements ni d'adopter les croyances juives : un juif qui cesse d’accomplir les devoirs religieux sans opter pour une autre croyance continue d’être considéré comme juif. On distingue aussi les judéo-israéliens des Israéliens non juifs (Palestino-Israéliens), qui n'ont pas exactement les mêmes droits (mariage, professions liées à la Défense, acquisitions de terres...). Bien qu'Israël soit un État laïc (pas de religion d'État), la législation reste influencée par la religion (mariage réglé selon des critères religieux), la finalité étant de conserver une identité nationale juive.
Les tentatives scientifiques de définition d'une identité juive ayant échoué (parmi les tentatives : empreinte digitale, ADN, critères culturels ou linguistiques), l'État s'en tient aux seuls critères religieux pour définir la nationalité israélienne : naissance de mère juive ou conversion selon les règles (pas de droit du sol). Il s'agit du seul cas dans le monde où la nationalité est aussi intimement liée à la religion.
Sionisme et libéralisme
Le sionisme désigne le droit pour Israël d’avoir un « État-nation » en « Terre d’Israël » (Eretz Israel), étendue géographique comprenant les anciens royaumes d’Israël et de Juda, berceau du peuple juif.
Le sionisme est à l'origine une idéologie politique fondée sur un sentiment national juif, prônant l'existence d'un centre territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Terre d'Israël. Le mouvement sioniste est né en 1881 (premières organisations sionistes) et a abouti à un résultat concret en 1947 avec l'indépendance de l'État d'Israël, ce qui fait dire à certains que le sionisme est une idéologie dépassée ou caduque (post-sionisme).
Il n'y a pas de point de vue libéral unique sur le sionisme. Les opinions oscillent entre le soutien d'une légitimité du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et la critique du nationalisme comme forme coercitive du collectivisme.
Murray Rothbard considère que l'attitude du Royaume-Uni après la Première Guerre mondiale est la cause de tous les désordres survenus en Palestine au XXe siècle : elle a fait du sionisme une « idéologie de conquête » d'un pays déjà peuplé :
- Le seul mouvement juif qui n'était pas justifié était le sionisme, un mouvement qui au début s'assimilait au territorialisme juif. Mais tandis que les territorialistes voulaient simplement préserver l'identité juive yiddish dans un pays neuf qui leur serait propre, le sionisme a commencé à insister pour obtenir une terre juive uniquement en Palestine. Le fait que la Palestine ne soit pas une terre vierge, mais était déjà occupée par des paysans arabes, n'importait pas pour les idéologues du sionisme. En outre, loin de vouloir préserver la culture yiddish du ghetto, les sionistes voulaient l'enterrer et lui substituer une nouvelle culture et une nouvelle langue basée sur une extension laïque artificielle de l'ancien hébreu religieux.[1]
Rothbard critique le point de vue d'Ayn Rand, qui approuvait le soutien américain à Israël et voyait dans les guerres du Proche-Orient une lutte entre « hommes civilisés » et « sauvages »[2].
Plusieurs auteurs, comme George Orwell, considèrent le sionisme comme l'expression d'une colonisation européenne des peuples d'Asie/Afrique.
Pour Ron Paul, au contraire, « il ne fait pas de doute qu'Israël peut historiquement revendiquer son territoire. La révolte de Bar Kochba en 135 av. J.-C. contre l'Empire romain a entraîné l'exil d'un grand nombre de Juifs de la région maintenant connue comme Israël. »[3]. Cependant Ron Paul, au nom du non-interventionnisme dans les affaires intérieures des pays étrangers, est favorable à l'arrêt de l'aide américaine à Israël et au retrait des États-Unis de la région du Moyen-Orient.
Stefan Molyneux[4] rappelle l'origine religieuse du sionisme (la nécessité du retour en Terre sainte), avant que celui-ci évolue ensuite vers un nationalisme laïc. Theodor Herzl, considéré comme le père du sionisme politique moderne, a proposé un compromis entre religieux (rabbins ardents à consolider une autorité perdue en Europe après les Lumières), socialistes (sionistes travaillistes) et capitalistes : un système capitaliste avec État-providence. Molyneux considère qu'Israël est proche d'une théocratie xénophobe, avec un fondamentalisme juif non visible depuis l'extérieur. Le projet sioniste estime nécessaire, pour disposer d'un État souverain, de déposséder les Arabes de Palestine, y compris en procédant à un nettoyage ethnique. Pour Molyneux, une solution rationnelle au conflit impliquerait un dépassement des nationalismes et des extrémismes religieux.
Les arguments avancés pour ou contre le sionisme sont souvent les suivants :
- l'inexistence historique d'un peuple palestinien (Guy Millière[5]) / la recréation historique d'un peuple juif inventé (Shlomo Sand[6]) ;
- l'occupation légitime d'une terre vierge auparavant inoccupée, pour constituer un foyer national juif / la réalité d'une terre qui comptait 400 000 habitants au début du XXe siècle, colonisée par les juifs européens aidés par les Européens et les Américains ;
- un droit du peuple juif à disposer de lui-même / un projet sioniste judéo-chrétien millénariste (Philippe Simonnot).
Bibliographie
- 1990, Sam Lehman-Wilzig, "Israel's Grassroots Libertarian Revolution", The Freeman, April, Vol 40, n°4, pp144-148
- 2008, Daniel Doron, "An Israeli Think Tank - Its challenges and discontents", In: Colleen Dyble, dir, "Taming Leviathan. Waging the war of ideas around the world", London: IEA Institute of Economic Affairs, pp104-113
- Repris en 2011, Daniel Doron, "An Israeli Think Tank - Its challenges and discontents", In: Colleen Dyble, dir., "Freedom champions. Stories from the front lines in the war of ideas", Washington D.C: Atlas Economic Research Foundation, pp235-242
Notes et références
- Murray Rothbard, War Guilt in the Middle East, 1967.
- Murray Rothbard, Ayn Rand's monstrous views on the Middle East, 1971.
- "Zionism", Liberty Defined.
-
[video]The Truth About Israel and Palestine
- Guy Millière, Comment le peuple palestinien fut inventé, éd. David Reinharc, 2011
- Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, éditions Fayard, 2008.
- Yoram Barzel, Roy Barzilai, Shmuel N. Eisenstadt, Avner Greif, Nir Shaviv, Jacob Talmon, Jacob Sher, Joseph Raz
- Kibboutz
- Judaïsme
- Négationnisme
- Leadership biblique
- Tout le problème des Juifs n’existe que dans les limites des États nationaux, en ce sens que là, leur activité et leur intelligence supérieure, le capital d’esprit et de volonté qu’ils ont longuement amassé de génération en génération à l’école du malheur, doit arriver à prédominer généralement dans une mesure qui éveille l’envie et la haine, si bien que dans presque toutes les nations d’à présent — et cela d’autant plus qu’elles se donnent plus des airs de nationalisme — se propage cette impertinence de la presse qui consiste à mener les Juifs à l’abattoir comme les boucs émissaires de tous les maux possibles publics et privés. Dès qu’il n’est plus question de conserver ou d’établir des nations, mais de produire et d’élever une race mêlée d’Européens aussi forte que possible, le Juif est un ingrédient aussi utile et aussi désirable qu’aucun autre reliquat national. (Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain)
- Le sionisme repose sur l'indépendance et sur l'autonomie. (...) Étant un non-interventionniste, je crois que nous ne devrions pas dire à Israël ce qu'ils doivent faire. Ils devraient décider eux-mêmes où sont leurs frontières. (Ron Paul, 2011)
- L'antisémitisme est le socialisme des imbéciles. (August Bebel)
- La prétention du sionisme à ressusciter l’hébreu antique et la culture du « peuple biblique » relève de la quête mythique de références nationales inculquées à des générations d’Israéliens et de sionistes, dans le monde. (...) Face au chariot plein de la religion juive, celui du judaïsme laïc était vide, et il l’est resté. Plus on creuse la question, plus on reconnaît qu’il n’existe pas de bagage culturel juif autre que religieux. C’est une des contradictions profondes du sionisme, et la raison de son obséquiosité historique constante vis-à-vis de l’univers de la tradition. (...) Les fondements de la création de l’État d’Israël ont été posés pour l’essentiel par des socialistes nationaux d’Europe de l’Est. Laïcs, ils s’étaient rebellés contre le judaïsme mais avaient dû néanmoins adopter d’emblée des marqueurs centraux de la tradition religieuse, dont l’éthique communautaire juive qui lui est intrinsèque. Ces marqueurs étaient admis par tous les courants du sionisme, de gauche comme de droite. Les causes complexes de ce phénomène idéologique et mental sont ancrées dans les caractéristiques et les finalités du sionisme, de la fin du XIXe siècle à nos jours. (Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, 2008)
- Il m’aurait semblé plus avisé de fonder une patrie juive sur un sol historiquement non chargé ; certes, je sais que, pour un dessein aussi rationnel, jamais on n’aurait pu susciter l’exaltation des masses ni la coopération des riches. Je concède aussi, avec regret, que le fanatisme peu réaliste de nos compatriotes porte sa part de responsabilité dans l’éveil de la méfiance des Arabes. Je ne peux éprouver la moindre sympathie pour une piété mal interprétée qui fait d’un morceau de mur d’Hérode une relique nationale et, à cause d’elle, défie les sentiments des habitants du pays. (Sigmund Freud, lettre à Chaim Koffler, datée du 26 février 1930)
- Les Juifs ne sont pas un peuple mais un destin. (Cioran)
- La paix s'installera le jour où les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils nous haïssent. (Golda Meir)
- Studies from the Library of Congress (1986-1998)
- BBC country profile
- Israel's Grassroots Libertarian Revolution by Sam Lehman-Wilzig, April 1990
- Israel: The Road from Socialism by Macabee Dean, September 1989
- Silicon Israel by George Gilder, 2009
- Débat sur l'avenir du sionisme entre Guy Millière et Philippe Simonnot
- Le pays de la souffrance et de la haine Palestine et Israël (étude historique de Jean-Pierre Petit)
- Gary Becker : le Kibboutz, preuve ultime de la faillite du communisme sur Contrepoints
- Source: Wikibéral
Voir aussi
Citations
Liens externes
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