L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre.
Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Sommaire:
A) Ukraine. Une loi anti-propagande votée - © Le Télégramme http://www.letelegramme.fr
B) L'Ukraine en voie de dé-soviétisation Par France Inter
C) Quand les communistes aimaient les nazis - Par Stéphane Montabert via Contrepoints
D) Good Bye Lenin - Par Alexandre C. via Contrepoints
E) URSS - Wikiberal
A) Ukraine. Une loi anti-propagande votée
Le Parlement ukrainien a voté, une loi interdisant toute "propagande des régimes totalitaires
communiste et nazie" après des mois d'une crise avec la Russie qui a
ramené au premier plan l'héritage compliqué de la Seconde Guerre
mondiale, de l'URSS et des nationalistes en Ukraine.
Un total de 254 députés ont voté en faveur de l'interdiction de "la
propagande des régimes totalitaires communiste et nazie" contre un
minimum requis de 226 dans cette ancienne république soviétique située
aux portes de l'Union européenne. Ce texte, qui doit encore être
promulgué par le président Petro Porochenko, condamne "les régimes
totalitaires communiste et nazi en Ukraine" et interdit "toute négation
publique" de leur "caractère criminel" ainsi que toute "production",
"diffusion" et "utilisation publique" de leur symboles sauf à des fins
éducatives, scientifiques ou dans les cimetières.
Drapeaux nazis prohibés
La liste des éléments désormais prohibés contient le drapeau et l'hymne
soviétique et nazi ainsi que les monuments et plaques commémoratives en
l'honneur de responsables communistes, et même les noms de localités,
rues ou entreprises faisant référence aux dirigeants communistes,
activités du PC ou encore à la révolution bolchévique de 1917. En cas de
violation de cette loi, des organisations ou partis concernés seront
interdits, ce qui remet en cause l'existence du Parti communiste
ukrainien.
Dix ans de prison
Les personnes reconnues coupables de production ou diffusion de symboles
soviétiques et nazi, en particulier de l'exécution publique de l'hymne
soviétique, risqueront jusqu'à dix ans de prison, selon la nouvelle loi.
L'Ukraine devenue indépendante en 1991 après la chute de l'Union
soviétique et qui a connu sous l'URSS la grande famine des années
1932-33 qui a causé la mort de millions de personnes, regorge toujours
de symboles soviétiques dont les monuments à Lénine et plusieurs rues
portent le nom du chef de la révolution bolchevique.
B) L'Ukraine en voie de dé-soviétisation
Deux jours
après le vote d'une loi dans le pays pour "rompre avec [son] passé
soviétique", les Ukrainiens ne pourront désormais plus arborer aucun
symbole issu de l'ancien régime communiste, mais aussi du régime nazi,
que les députés ukrainiens mettent à égalité.
Le
rapprochement est tout sauf innocent : en dénonçant dans un même texte
"les régimes totalitaires communiste et nazi", les députés ukrainiens
font un nouveau pied de nez à l'ex-Mère Patrie russe, en plein conflit
avec Moscou sur la question des séparatistes. Ils suivent aussi
l'exemple d'autres anciens pays soviétiques (l'Estonie ou la Pologne,
par exemple) qui ont voté des lois similaires par le passé.
Une
loi qui ne fait qu'officialiser une rupture déjà bien ancrée dans
l'esprit des Ukrainiens, ou en tout cas ce ceux qui ont participé à la
révolution du Maïdan qui avait abouti à la destitution d'un président
pro-russe. Au plus fort de l'affrontement, on avait ainsi vu des
monuments à l'effigie de Lénine déboulonnés un peu partout dans le pays.
Finis les drapeaux, l'hymne et les symboles
La
nouvelle loi interdit non seulement la "négation publique du caractère
criminel" des régimes communiste et nazi, mais aussi la "production,
diffusion et utilisation publique" des symboles qui leur sont associés
(drapeau et hymne, en particulier), à quelques exceptions près (dans un
cadre éducatif ou scientifique notamment).
Sauf que des
symboles nazis, on n'en voit quasiment jamais en Ukraine. La nouvelle
loi est donc presque exclusivement conçue pour marquer à nouveau une
rupture ferme avec Moscou, et une volonté de se rapprocher de l'Europe.
Il
faut dire que le régime soviétique est une plaie ouverte en Ukraine. Le
pays a subi des pertes humaines énormes pendant cette période, en
particulier pendant la grande famine en 1932 et 1933, où les morts se
comptaient en millions. Sans parler des purges et des déportations sous
Staline, qui ont installé durablement un sentiment anti-soviétique, en
particulier dans l'ouest.
Restera tout de même une date
symbolique : celle du 9 mai, le Jour de la victoire en Russie, encore
presque sacrée pour de nombreux habitants. Il continuera à être
officiellement fêtée en Ukraine.
Hollande: "Il y a une culture communiste, je veux lui rendre hommage "
Cliquez l'image lire (histoire) LES RÉGIMES TOTALITAIRES DANS LES ANNÉES 1930
C) Quand les communistes aimaient les nazis
La proximité intellectuelle entre les deux mouvements totalitaires est aussi ancienne que documentée.
Une si belle amitié
Dans le flot de l’histoire, attardons-nous sur un point particulier,
la résistance française contre l’occupant nazi lors de la Seconde Guerre
Mondiale où comme le mentionne l’historien François Furet « le PCF estime avoir été résistant avant même que la France ne soit occupée, avant même que la guerre ne commence ». L’historiographie en marche…
L’épisode de la Seconde Guerre Mondiale est important parce que la
thèse de la résistance au nazisme est centrale dans l’argumentation des
communistes (et par extension de toute la gauche) pour démontrer, par sa
haine du nazisme, le fossé censé séparer les deux idéologies.
En réalité, il n’en fut rien. Des documents d’époque
établissent clairement que le Parti Communiste français ne rentra en
résistance qu’en 1941, lors de la rupture du pacte germano-soviétique et
l’ouverture du Front de l’Est. Si les communistes français prirent
officiellement les armes contre les nazis, ce fut sur ordre de Moscou.
Mais avant ? Les communistes étaient-ils prêts à en découdre en attendant juste une occasion ? Pas vraiment. Comme le rappellent les professeurs Jean Marie Goulemot et Paul Lidsky dans un ouvrage au titre iconoclaste,
l’ambiance fut excellente entre les communistes et les nazis aux
premières heures de l’occupation, le tout au nom de la lutte contre la
bourgeoisie :
Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante. (L’Humanité, 4 juillet 1940)
L’Humanité ne dut sa réimpression qu’à la bonne volonté de
l’occupant face aux demandes réitérées du PC français. Les communistes,
bon princes, invitaient les Français à collaborer avec leurs nouveaux
maîtres. Le national-socialisme cohabitait en bonne entente avec la
branche locale de l’internationale socialiste. Comme le dit la déclaration d’intention du 20 juin du PCF aux nazis, « notre lutte contre Bonnet, Dal, Ray, Man cela a facilité votre victoire », « pour l’URSS nous avons bien travaillé par conséquent par ricochet pour vous ».
Enfin, si les communistes finirent par prendre les armes contre les
nazis, c’était non à cause d’une opposition idéologique mais seulement à
cause de circonstances propres à la guerre – les mêmes qui eurent aussi
pour effet d’allier l’URSS de Staline aux États-Unis de Roosevelt sans
que personne n’ose prétendre qu’une vision du monde rassemblât les deux
pays.
La Seconde Guerre Mondiale jeta des peuples les uns contre les autres
sans la moindre unité de doctrine. Autrement dit, la lutte armée entre
l’Allemagne nazie et l’URSS n’est pas constitutive d’une incompatibilité
idéologique.
Le socialisme comme valeur commune
La bonne entente temporaire entre les deux courants du socialisme donna lieu à un film documentaire récent, fort peu diffusé dans la sphère francophone (tout comme le film polonais sur le massacre de Katyn) mais éclairant
bien des passerelles entre les deux idéologies. Rien n’est plus faux
que le premier mythe du communisme, à savoir qu’il partirait de « bonnes
intentions » :
Le communisme c’est la guerre des classes, et la guerre des classes implique de liquider une partie de la population. Pour restructurer la société, il faut d’abord tuer non seulement les opposants, mais aussi les intellectuels, les meilleurs travailleurs, les ingénieurs, etc. Des groupes entiers de la société. C’est le genre d’ingénierie sociale qu’ont mis en œuvre Lénine et Staline, Mao et Pol Pot, pour ne citer que les plus sanguinaires. Cette ingénierie sociale forcée répond aussi à des critères ethniques lorsque des peuples sont considérés comme trop réactionnaires. Karl Marx et Friedrich Engels prônaient eux-mêmes « l’extermination des Serbes et autres peuplades slaves, ainsi que des Basques, des Bretons et des Highlanders d’Écosse », tous des peuples trop peu évolués pour la révolution communiste et faisant ainsi obstacle à l’inéluctable « progrès » de l’humanité.
Les communistes furent donc non seulement aussi racistes que les
nazis mais ajoutèrent l’épuration de classe à l’inventaire de leurs
massacres. Marx écrivit dans son journal que « les classes et les races trop faibles pour maîtriser les nouvelles conditions de vie… » devaient « périr dans l’holocauste révolutionnaire ».
L’idéal socialiste ne s’embarrasse pas de sentiments. Si nazis et
communistes divergeaient sur la méthode (nationalisme par la conquête ou
internationalisme par la révolution) l’objectif du socialisme était
partagé, d’où une collaboration de bon aloi entre les deux groupes:
De septembre 1939 à juin 1941, les Soviétiques [livrèrent] aux Allemands des groupes entiers de Juifs qui avaient fui l’occupant allemand. Le NKVD communiste [aida] à former la Gestapo nazie. Soviétiques et Allemands [discutèrent] ensemble de la manière dont il fallait résoudre la « question juive » en Pologne occupée. Les images d’archive de ces officiers soviétiques et allemands qui trinquent ensemble ou de cet officier communiste qui fait le salut nazi aux officiers SS devant un groupe de prisonniers juifs apeurés « rendus » aux Allemands sont sans équivoque. (…) La coopération entre le régime nazi et le régime bolchevique était un fait bien avant le Pacte Molotov-Ribbentrop et elle ne [s’arrêta pas] au simple partage des territoires d’Europe centrale entre les deux puissances.
Si le socialisme n’est pas une forme de nazisme, le nazisme est définitivement une forme de socialisme. Cet aspect était revendiqué par Adolf Hitler lui-même :
« Nous sommes socialistes, nous sommes les ennemis du système capitaliste tel qu’il existe c’est-à-dire basé sur l’exploitation de ceux qui sont économiquement faibles avec ses salaires injustes et l’estimation de la valeur de l’être humain qu’il établit à partir des seuls critères de richesse et de patrimoine plutôt que celles de responsabilité et de performance, nous sommes déterminés à détruire ce système par tous les moyens. » (Adolf Hitler, discours du 1er mai 1927)
La Seconde Guerre Mondiale mit fin au nazisme mais tous ne furent pas
tués. On connaît l’histoire de scientifiques recrutés par les
Américains ou récupérés par les Soviétiques pour leurs programmes
spatiaux respectifs ; ceux-ci firent carrière en dépit de leurs liens
avec le régime nazi. Il n’en est pas de même avec les anciens SS recrutés par Fidel Castro pour former ses troupes cubaines ; ceux-là furent recruté explicitement à cause de leur passé.
Aujourd’hui encore, le néonazisme survit en Allemagne avant tout sur les territoires de l’ancienne RDA. Ce n’est pas un hasard.
Connaître l’histoire
Les socialo-communistes de notre époque ne sont pas des adeptes du
nazisme, bien au contraire. Ils ont reçu comme tout le monde
l’enseignement de la vérité officielle selon laquelle nazisme et
communisme se sont combattus historiquement parce qu’ils étaient
l’opposé l’un de l’autre. Il n’empêche que cette thèse est fausse. Le
passé brosse un portrait nettement plus nuancé des relations entre deux
idéologies apparentées.
Aussi, lorsqu’un individu mentionne que les nazis formaient un
mouvement socialiste parmi tant d’autres, il n’exprime rien d’autre que
les faits historiques, fussent-ils dérangeants. On peut comprendre que
la gauche contemporaine se sente offusquée par une telle comparaison,
mais au lieu d’intenter une action en justice
pour faire taire le fauteur de trouble, elle devrait plutôt faire
preuve d’humilité face à son passé… Et se livrer à davantage
d’introspection.
Peut-on espérer que la haine légitime de la gauche envers le nazisme l’amène un jour à remettre en question les objectifs politiques qu’elle a en commun avec lui ?
Même du temps de Pétain, la gauche et son ministre Mitterrand !!
D) Good Bye Lenin
Déjà en septembre 2014 une statue de Lénine fût déboulonnée
Depuis quelques temps déjà, l’Ukraine est agitée par des soubresauts,
une révolte contre le gouvernement du président depuis 2010 Viktor
Ianoukovytch, un proche de Moscou. Symboliquement, les manifestants de
cet ancien pays de l’URSS déboulonnent périodiquement des statues des
idoles communistes encore debout. La dernière en date est une statue de
Lénine, le chef historique de la révolution bolchevique d’octobre 1917,
qu’ils ont remplacée par une toilette (cf. photo ci-dessous). Tout comme
d’autres avant eux, les Ukrainiens cherchent par ce geste à faire
comprendre que la période de domination soviético-communiste touche à sa
fin. Du passé faisons table rase.
Au même moment, la France semble aller à contre-courant de cet
élan d’émancipation démocratique, qui souhaite mettre à l’index ces
vieilles théories. À cette occasion, on se souvient que le défunt maire
socialiste de Montpellier, Georges Frèche avait lancé l’idée d’ériger des statues à la gloire, je cite, « des grands hommes du XXème siècle ».
Dans ce panthéon improvisé, les touristes pouvaient contempler les
effigies de de Gaulle, Churchill ou Mandela en compagnie de celles moins
fréquentables de Mao Zedong ou de Lénine. Critiqué à l’époque pour ce
choix, il l’avait néanmoins justifié, déclarant : « Lénine, ce n’est
pas un dictateur sanglant. C’est l’homme qui a changé la face du monde
au XXe siècle. (…) Chez Lénine, il y a deux moments lumineux : la
révolution d’octobre, ça, c’est Lénine qui la personnifie, même s’il
n’était pas seul. Et puis il y a la décolonisation : car 1917 a changé
la face du monde. Sans 1917, il n’y aurait pas eu la décolonisation de
l’Afrique, de l’Inde, de la Chine et, de façon générale, du monde dit en
voie de développement. » Ainsi donc, Lénine était un saint homme
qui a fait le bien pour le peuple russe. Étrange que cela ne soit pas
mentionné dans les livres d’histoire. Un oubli sans doute.
Quelques temps plus tard, M. Frèche reconnaissait d’ailleurs lui-même avoir une vision assez sélective de l’histoire : « Les
gens ont du mal à comprendre que lorsqu’on glorifie un homme, on
glorifie les moments les plus importants (…) Mao, il est grand pour
vingt années, pour la période 1929-1949, après c’est fini ! (…) La
révolution culturelle, c’est un malheur pour la Chine, mais ça,
l’histoire l’oubliera. L’histoire ne se souviendra que du Mao qui a
rendu sa dignité à la Chine. (…) Ériger une statue, ça n’empêche pas
d’étudier l’histoire. Ça devrait même inciter à s’intéresser à
l’histoire. (…) L’histoire, elle n’est pas chargée de faire la morale.
Les gens doivent être assez intelligents pour se faire leur propre
jugement. » On garde les bons côtés, on élimine les mauvais car ils
ne nous plaisent pas et desservent notre cause. L’histoire observée par
le petit bout de la lorgnette. Dangereux et regrettable.
E) URSS - Wikiberal
L'Union des républiques socialistes soviétiques, abrégé en URSS
(en russe : Союз Советских Социалистических Республик, abrégé en :
СССР), était un État fédéral de 15 républiques soviétiques et qui a
existé de 1922 jusqu'à sa dissolution en 1991. Ce fut le principal État communiste pendant cette période.
Bilan humain
En prenant le pouvoir en 1917, Lénine planifie l'élimination des « contre-révolutionnaires ». En mars 1919,
la révolte des ouvriers d'Astrakhan est écrasée dans le sang par
l'armée rouge, et près de 5 000 personnes sont noyées en une semaine
dans la Volga. Le « nettoyage » des derniers bastions anti-communistes
de Crimée coûte la vie à 50 000 personnes. La politique de
« décosaquisation » frappe entre 300 000 et 500 000 cosaques qui seront
assassinés ou déportés.
L'arrivée au pouvoir de Staline va généraliser les massacres de masse. En 1932 et 1933,
6 millions d'Ukrainiens mourront de la famine d'État imposée par
Moscou. La folie meurtrière frappe jusque dans les rangs du régime. 650
000 d'entre eux feront les frais des purges staliniennes. 720 000
exécutions d'opposants et 300 000 morts dans les camps. A la fin de la
seconde guerre mondiale, les déportations ethniques feront des centaines
de milliers de victimes, et si la mort de Staline en 1953
marque la fin des massacres à grande échelle, les déportations
s'accélèrent pour atteindre un point culminant de 900 000 personnes
envoyées au goulag au début des années 60.
Lorsque Gorbatchev a tenté de libéraliser l'économie et de donner la liberté d'expression,
le régime basé sur la peur et la restriction économique extrême ne
pouvait plus tenir, et il s'est très vite effondré en 3 ans comme un
château de cartes. L'URSS a explosé en 15 pays, dont son principal
successeur est la Russie.
Bibliographie
- 1963, Otto Von Habsburg, "Czecho-slovakia and the Ussr", New Individualist Review, Vol 2, n°4, spring
- Repris en 1981, In: Ralph Raico, dir., New Individualist Review, Indianapolis: Liberty Fund
- 2004,
- Richard Ebeling, commentaire du livre de Anne Applebaum, "Gulag: A History", The Freeman, July, Vol 54, n°6
- Daniel Hager, "The Lessons of Another Tolstoy. V. K. Tolstoy Was Guilty of Being a Scientist", The Freeman, Janvier/Février, Vol 54, n°1
- 2005, Jon Basil Utley, "Vorkuta to Perm: Russia's Concentration-Camp Museums and My Father's Story. Teaching Future Generations about Government Terror and Enslavement in the Soviet Union", The Freeman, Juillet-août, Vol 55, n°6
Voir aussi
- démocratie totalitaire, démocratie populaire
- marxisme, socialisme, totalitarisme
- matérialisme historique
- stakhanovisme
- Bloc de l'Est
- Alexandre Soljenitsyne, Andreï Sakharov, Vladimir Boukovsky
- Lénine, Staline
Citations
- La chute du mur de Berlin a mis fin à une expérience grandeur nature qui se déroulait depuis près d'un demi-siècle. D'un côté, on avait l'Union soviétique avec son système marxiste d'économie centralement planifiée. De l'autre, les pays occidentaux avec des économies plus ou moins mixtes, mais dont aucune ne se rapprochait, même de près, de ce qui se passait en URSS. L'Union soviétique s'est effondrée, et il faut aujourd'hui se donner beaucoup de mal pour trouver quelqu'un qui croie encore aux vertus de l'économie planifiée. (Milton Friedman)
- De même que les États-Unis sont l’enfant légitime de la Grande-Bretagne, de même l’URSS était la fille légitime de la Révolution française, ce qui explique la coupable indulgence de toutes les élites françaises pour ce régime monstrueux et pour tous ses avatars (Cambodge, Vietnam, Cuba...) (Charles Gave)
- Lorsque les archives du Gosplan furent enfin accessibles et que les anciens économistes soviétiques qui avaient participé à sa mise en œuvre furent autorisés à s’exprimer, il devint impossible de nier l’évidence : point par point, la condamnation à mort prononcée par Mises en 1920 s’était avérée exacte. On découvrit, par exemple, qu’en l’absence de marché libre, les responsables du Gosplan était littéralement incapables d’établir une échelle de prix et en étaient réduits à utiliser les espions du KGB pour récupérer les catalogues de La Redoute ou de Sears. La plus grande entreprise de planification économique jamais conçue n’avait ainsi due sa survie... qu’à l’existence d’économies de marché à ses portes et les écrits de Mises, formellement interdits par le pouvoir soviétique comme naguère par les nazis, circulaient de mains en mains au cœur même de l’appareil de planification (anecdote rapportée, notamment, par Yuri Maltsev, un des économistes chargés par Gorbatchev de mettre en œuvre la perestroïka). (Georges Kaplan)
- L’URSS se trouve grosso modo située, dans l’équilibre des forces, du côté de celles qui luttent contre les formes d’exploitation de nous connues. (Jean-Paul Sartre et Maurice Merleau-Ponty, Les Temps Modernes, janvier 1950)
- Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de cœur ; celui qui souhaite son retour n'a pas de tête. (Vladimir Poutine)
- Pourquoi le banditisme et le pillage sont-ils aussi sévèrement réprimés ? Parce qu'ils constituent une atteinte au monopole d’État ! (plaisanterie de l'ère soviétique, rapportée dans l'entrée "monopole d’État" du "Manuel du Goulag" de Jacques Rossi)
Liens externes
- L'arme fatale du libéralisme (sur la soviétologie, par Pascal Avot)
- La Justice Soviétique (Enquête et Débats)