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D'avance merci.
L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...
Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste.
N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/
Al,
PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC.
Merci
L'énarchie serait-elle en manque ?
La suppression de cette école ne sera pas d'actualité, à titre expérimental, des doctorants pourraient constituer une manne évolutive de hauts fonctionnaires !
Cela promet !!
Décret
n° 2018-793 du 14 septembre 2018 instituant à titre expérimental un
concours externe spécial d'entrée à l'Ecole nationale d'administration
réservé aux titulaires d'un diplôme de doctorat
JORF n°0214 du 16 septembre 2018
texte n° 1
Décret n° 2018-793 du 14 septembre 2018
instituant à titre expérimental un concours externe spécial d'entrée à
l'Ecole nationale d'administration réservé aux titulaires d'un diplôme
de doctorat
Publics concernés : candidats aux concours d'entrée à l'Ecole
nationale d'administration, élèves français et étrangers, stagiaires des
cycles préparatoires.
Objet : expérimentation d'un concours externe spécial d'accès à
l'Ecole nationale d'administration, ouvert aux candidats titulaires d'un
diplôme de doctorat.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa
publication. L'expérimentation du concours externe spécial commence à
la session 2019 des concours d'entrée à l'ENA.
Notice : le décret prévoit l'expérimentation, pour une durée de
cinq ans, d'un concours externe spécial d'entrée à l'Ecole nationale
d'administration (ENA) réservé aux titulaires d'un diplôme de doctorat
et organisé par spécialités, afin de favoriser le recrutement d'élèves
possédant un haut niveau de compétences scientifiques. En outre le
décret modifie le décret n° 2015-1449 du 9 novembre 2015
relatif aux conditions d'accès et aux formations à l'Ecole nationale
d'administration, notamment concernant les modalités de report des
places non pourvues aux différents concours d'entrée à l'ENA.
Références : le décret et le texte qu'il modifie, dans sa
rédaction issue de cette modification, peuvent être consultés sur le
site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l'action et des comptes publics, Vu le code de l'éducation, notamment son article L. 612-7 ; Vu le code de la recherche, notamment son article L. 412-1 ; Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, ensemble la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat ; Vu l'ordonnance n° 45-2283 du 9 octobre 1945
modifiée relative à la formation, au recrutement et au statut de
certaines catégories de fonctionnaires, notamment son article 8 ; Vu le décret n° 99-945 du 16 novembre 1999 modifié portant statut particulier du corps des administrateurs civils ; Vu le décret n° 2007-196 du 13 février 2007
modifié relatif aux équivalences de diplômes requises pour se présenter
aux concours d'accès aux corps et cadres d'emplois de la fonction
publique ; Vu le décret n° 2007-1444 du 8 octobre 2007 modifié portant statut particulier du corps des administrateurs de la ville de Paris ; Vu le décret n° 2015-1449 du 9 novembre 2015 relatif aux conditions d'accès et aux formations à l'Ecole nationale d'administration ; Vu l'avis de la commission administrative paritaire interministérielle en date du 29 mai 2018 ; Vu l'avis du Conseil supérieur des administrations parisiennes en date du 30 mai 2018 ; Vu l'avis du Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat en date du 11 juin 2018 ; Le Conseil d'Etat (section de l'administration) entendu, Décrète :
Chapitre
Ier : Dispositions temporaires instituant à titre expérimental un
concours externe spécial d'entrée à l'École nationale d'administration
réservé aux titulaires d'un diplôme de doctorat
A titre expérimental et pendant une durée de cinq ans à compter du
1er mars 2019, peut être organisé chaque année un concours externe
spécial d'entrée à l'Ecole nationale d'administration, ouvert aux
candidats justifiant, à la date de clôture des inscriptions, du diplôme
de doctorat défini à l'article L. 612-7 du code de l'éducation ou d'une qualification reconnue comme équivalente à ce diplôme dans les conditions fixées par le décret du 13 février 2007 susvisé.
Sous réserve des dispositions spéciales prévues par le présent décret, les dispositions du décret du 9 novembre 2015 susvisé sont applicables au concours externe spécial prévu à l'article 1er, aux candidats à ce concours et à ses lauréats.
Article 3
Le concours externe spécial est organisé par spécialités. Il comprend une ou plusieurs épreuves d'admissibilité et des épreuves d'admission. La
liste des spécialités susceptibles d'être offertes ainsi que la nature,
la durée, les coefficients et le programme des matières des épreuves
d'admissibilité et d'admission sont fixés par arrêté du ministre chargé
de la fonction publique, après avis du conseil d'administration de
l'Ecole nationale d'administration.
Le nombre de places offertes par spécialité au concours externe spécial est fixé par l'arrêté prévu au premier alinéa de l'article 2 du décret du 9 novembre 2015 précité. Pour
l'application du deuxième alinéa de cet article, ces places sont prises
en compte au titre des places offertes au concours externe et au titre
des places offertes aux trois concours. Pour l'application du
troisième alinéa de cet article, il en est également tenu compte dans le
total des places offertes aux trois concours. Pour l'application du
quatrième alinéa de cet article, il ne peut y avoir de report de places
non pourvues des concours prévus aux 1°, 2° et 3° de l'article 1er du décret du 9 novembre 2015 précité
sur le concours externe spécial. Le président des jurys peut, dans les
conditions prévues par ce même alinéa, reporter tout ou partie des
places non pourvues d'une spécialité du concours externe spécial sur
l'une ou plusieurs autres spécialités de ce concours ou sur l'un ou
plusieurs des trois autres concours.
Le jury du concours externe spécial comprend, outre le président,
six à quatorze membres, dont un binôme dévolu à chaque spécialité
ouverte et une personnalité qualifiée dans le domaine du recrutement. Le
président et au moins deux membres du jury sont communs avec les autres
concours d'entrée à l'Ecole nationale d'administration.
Article 8
Au moins deux mois avant l'expiration du délai de cinq ans mentionné
à l'article 1er, le directeur de l'Ecole nationale d'administration
adresse au Premier ministre, après avis du conseil d'administration, un
rapport final d'évaluation. Le rapport est ensuite présenté au Conseil
supérieur de la fonction publique de l'Etat. Ce rapport comporte notamment les éléments suivants : 1°
Le nombre de candidats inscrits au concours externe spécial ouvert aux
titulaires d'un diplôme de doctorat, le nombre de candidats convoqués au
concours, le nombre de candidats présents et le nombre de candidats
absents aux épreuves, en indiquant pour chaque donnée la part des femmes
et des hommes ; 2° Le nombre de candidats admis à l'issue de ce
concours, et, le cas échéant, le nombre de candidats admis ayant ensuite
renoncé au bénéfice du concours ou ayant abandonné la scolarité à
l'Ecole nationale d'administration avant leur première affectation, en
indiquant pour chaque donnée la part des femmes et des hommes ; 3° Les rapports du président des jurys ; 4° Les appréciations portées par les jurys d'évaluation des élèves en fin de scolarité ; 5° L'appréciation de la direction de l'Ecole nationale d'administration sur la scolarité de ces élèves ; 6°
Les emplois occupés par les anciens élèves recrutés par la voie du
concours externe spécial en fonction et les appréciations portées par
leurs employeurs. Il fait état, le cas échéant, des contestations et des contentieux auxquels l'expérimentation a donné lieu. Ce
rapport propose au Premier ministre le maintien, avec ou sans
limitation de durée, du concours externe spécial en l'assortissant de
modifications éventuelles, ou l'abandon de cette mesure.
Chapitre
II : Dispositions à caractère permanent modifiant le décret n°
2015-1449 du 9 novembre 2015 relatif aux conditions d'accès et aux
formations à l'École nationale d'administration
Article 10
Le décret du 9 novembre 2015 précité est ainsi modifié : 1° Au
quatrième alinéa de l'article 2, les mots : « dans la limite du dixième
des places offertes à ce concours » sont remplacés par les mots : « dans
la limite de trois places offertes à ce concours » ; 2° A la
première phrase de l'article 23 et de l'article 35, après les mots : «
l'Ecole nationale d'administration », sont insérés les mots : « ou de la
Banque de France ou d'établissements publics assurant pour les agents
de la fonction publique une formation statutaire initiale dont les
stagiaires du cycle préparatoire ont réussi un des concours » ; 3° A l'article 36, les mots : « chaque année » sont remplacés par les mots « et actualise » ; 4° Au dernier alinéa de l'article 40, la référence au II de l'article 38 est remplacée par la référence au III de l'article 38.
Article 11
Le ministre de l'action et des comptes publics et le secrétaire
d'Etat auprès du ministre de l'action et des comptes publics sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret,
qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 14 septembre 2018. Edouard Philippe Par le Premier ministre : Le ministre de l'action et des comptes publics, Gérald Darmanin Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'action et des comptes publics,
L'énarchie désigne le gouvernement de la France par les énarques, hauts fonctionnaires sortis de l’École nationale d’administration (ENA).
Le terme péjoratif d'énarchie a été forgé par Jean-Pierre Chevènement
(sous le pseudonyme de « Jacques Mandrin ») dans son livre L’Énarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise (1967).
L’École nationale d’administration est une grande école française créée en 1945 pour démocratiser l'accès à la haute fonction publique de l'État. La "nécessité" d'une telle école trouve son origine dans le Régime de Vichy, qui inaugure déjà une prise de pouvoir de la technocratie, formalisée ensuite à la Libération avec la création de l'ENA :
L’originalité du Régime de Vichy est aussi l’arrivée en force de
« technocrates », hauts fonctionnaires vite promus et qui rêvent de
mettre en œuvre, sans contre-pouvoirs, leur programme de modernisation.
(Jean-Marc Dreyfus, Dictionnaire de la Shoah, Larousse, 2015)
Ce système rappelle le système du mandarinat en Chine,
qui dura de 605 à 1905 : une sélection (examens mandarinaux)
déterminait qui de la population pouvait faire partie de la bureaucratie
d'État. Ce système de recrutement par concours dans la fonction
publique est inspiré des examens impériaux, ayant été ramené de Chine
par les Jésuites, qui l'avaient adopté dans leurs écoles avant d'être
repris et généralisé par Napoléon afin de créer une nouvelle élite destinée à remplacer celle de l'Ancien Régime.
Pour Bernard Zimmern,
le premier triomphe de l'énarchie date de la présidence de Valéry
Giscard d’Estaing en 1974. La haute administration française « ignore ce
qu’est réellement une entreprise, forme de beaux parleurs, brillants,
mais des gestionnaires incapables. »
Critiques
l'énarchie favorise l'endogamie oligarchique des élites françaises (cooptation des anciens élèves au sein de la sphère publique, parapublique et privée) ;
l'ENA ne forme pas des spécialistes mais des hauts fonctionnaires
qui seront parachutés à la tête des grandes entreprises nationales sans
expérience de la gestion d’une entreprise ;
elle ne favorise ni la mixité sociale ni l'efficacité ;
comme cela se produisit dans le système de mandarinat chinois, les
membres de l'élite (les "lettrés") passent davantage de temps à chercher
à accroître leur influence et à se combattre entre eux qu'à permettre
aux libertés de progresser dans le pays ;
le "paritarisme", hérité du programme politique du CNR, conduit à
une gestion de type soviétique de tous les organismes publics et
parapublics, où les hauts fonctionnaires n'ont pour interlocuteurs que
les syndicats ; cette gabegie généralisée (gaspillages, grèves...) se fait sur le dos du contribuable.
Bibliographie
1967, L’Énarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise, Jacques Mandrin (Jean-Pierre Chevènement), La Table ronde de Combat
2007, Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l’État, Emile Jappi (René de Laportalière), éd. du Chef-d'oeuvre
2012, Promotion Ubu roi - mes 27 mois sur les bancs de l'ENA, Olivier Saby, Flammarion
2015, La ferme des énarques, Adeline Baldacchino, Michalon
2017, Ce que doit faire le prochain président (chapitre 10 : Supprimer l'Éna), Agnès Verdier-Molinié, Albin Michel
L'omnipotence napoléonienne de l'Etat fut longtemps, en France,
tempérée par l'inefficacité bonasse des fonctionnaires. (...) La
création, en 1945, de l'Ecole Nationale d'Administration a changé tout
cela. Détournant le courant des forts en thème de l'enseignement des
Lettres au lycée de Bourg-en-Bresse, elle l'a précipité dans les canaux
desséchés de ce grand corps assoupi mais si consubstantiel à la nation :
l'Administration. (Jean-Pierre Chevènement, 1967)
C'est l'Énarque qui représente maintenant dans notre pays le
visage quotidien du pouvoir. (...) Comme autrefois le latin dans
l'enseignement secondaire, l'agilité verbale est ici devenue une fin en
soi de l'enseignement parce qu'elle est un critère et un attribut
social. (Jean-Pierre Chevènement, 1967)
Le but essentiel du processus de sélection est de trier les
gens en fonction de leur total manque d’originalité et de leur capacité
à apprendre et à répéter des enseignements dont personne en dehors
d’eux ne peut comprendre l’intérêt. Voila qui est absolument nécessaire
quand l’on veut choisir des gens sans originalité qui devront suivre des
règles établies en dehors d’eux, sans poser de questions. (...) Le non
sequitur de base en France est : "Je suis sorti premier de
l’ENA, donc je suis plus intelligent que vous qui n’avez pas fait
d’études", ce qui est loin d’être certain. (Charles Gave, 2013)
La caste technocratique, à la différence des autres, n'a aucune
légitimité. La France n'avait pas besoin d'énarques. Ils se sont
emparés du pouvoir à la faveur d'une erreur historique du général de Gaulle,
qui s'est tout simplement trompé d'époque, même si l'on peut
comprendre, à la lumière du passé récent de la France, pourquoi il l'a
commise. Et s'ils sont devenus féroces, c'est parce qu'ils savent bien,
au fond d'eux-mêmes, qu'ils sont des imposteurs. Leur pouvoir ne repose
sur aucun support historique, sur aucun soubassement économique ou
culturel, sur aucun service rendu au pays par leurs ascendants au fil
des siècles. C'est un pouvoir arbitraire et cupide, artificiellement
plaqué sur le pays et qu'il conduit à sa perte. Sans aucun scrupule, il
adopte pour seuls moyens de gouvernement ceux qui ne visent qu'à
abaisser le peuple, à le priver de sa liberté et de sa dignité. Ces gens
sont allés trop loin pour reculer. Ils sont bien décidés à garder le
pouvoir de toutes les façons possibles, fût-ce au prix d'une lutte à
mort. Et ce sont de tels "partenaires" que les membres du camp de la
liberté veulent influencer de l'intérieur ! (...) Il est donc évident
que les énarques de droite n'ont pas d'autre choix, pour garder leur
pouvoir et leurs privilèges, que d'utiliser le meilleur outil qu'ils
puissent trouver à cet effet, la dictature socialiste. (Claude Reichman, Le secret de la droite, 2003)
Puisque l'économie semblait vouloir leur échapper, il ne leur
restait plus qu'à l'investir. Ce qu'ils firent sans aucune difficulté.
Pour une entreprise ayant des relations quotidiennes avec
l'administration et travaillant peu ou prou pour l'Etat, l'engagement, à
sa direction, d'un "grand commis" paraît, au début, une excellente
affaire. Muni d'un bon carnet d'adresses, où figurent ses pairs et
compagnons demeurés au sein des cabinets ministériels et de la haute
administration, l'énarque devenu patron fait merveille pour desserrer
les contraintes et décrocher les marchés. Son pouvoir régalien s'est
certes réduit, mais il bénéficie d'une rémunération sans commune mesure
avec celle d'un haut fonctionnaire et il prend goût à une vie où il peut
jouir d'un confort qu'il n'avait jamais connu jusque là. Il n'a
d'ailleurs pris aucun risque en quittant l'administration, puisqu'il
peut y revenir quand il veut. La règle vaut tout aussi bien pour
l'énarque devenu député que pour celui qui s'est dirigé vers
l'entreprise. Le sein douillet de la fonction publique est prêt à le
recueillir à tout moment. Il aura même monté en grade pendant son
absence. Cette disposition en apparence secondaire est en fait
essentielle pour comprendre la facilité avec laquelle les énarques se
sont emparés de tous les rouages politiques du pays. (Claude Reichman, Le secret de la droite, 2003)
La première promotion de 1946-1947 comptait 86 énarques. La
France en compte environ 5.000 aujourd'hui et, durant ce laps de temps,
la dépense publique est passée de 35% à 57% du PIB. Selon les
statistiques de la promotion Léopold Sédar Senghor, 27,7% des postes des
grands corps de l'État (Cours des comptes, Conseil d'État, inspection
des finances) sont occupés par des enfants d'énarques. (...) L'ENA est
bien le symbole de cette idée que l'État et les administrations
publiques en général (centrales, locales et sociales) sont toujours
légitimes quoi qu'ils fassent. La seule idée d'évaluer vraiment leur
missions ou actions équivaut à remettre en question la nécessité même de
leur existence. (Agnès Verdier-Molinié, Ce que doit faire le prochain président)
Comme tous ceux qui avaient reçu ma formation et suivi mon
parcours professionnel, c’était inconsciemment que j’étais devenu un
homme malfaisant. (René de Laportalière, Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l’État, 2007)
J'aimerais mieux que mon fils apprît aux tavernes à parler,
qu'aux écoles de la parlerie. (...) Hors de ce batelage, ils ne font
rien qui ne soit commun et vil. Pour être plus savants, ils n'en sont
pas moins ineptes. (Montaigne, Essais)
Il ne sait rien ; il croit tout savoir — cela présage clairement d'une carrière politique. (George Bernard Shaw)
La grande spécificité de ces établissements d’enseignement est
qu’ils étaient les premiers à ne plus former des individus
intellectuellement pour les préparer à exercer des métiers de services
divers (juridiques, médicaux, financiers...) mais pour les préparer à
gouverner. Par ce réseau d’établissements, la France espérait produire
une élite destinée exclusivement au gouvernement : les technocrates.
Fort naturellement, cette élite se retrouva immédiatement en concurrence
avec les élites politiques traditionnelles de la Troisième République :
les professions libérales. (...) Par conséquent, depuis soixante
dix-ans, l’on a progressivement remplacé une élite de producteurs, au
sens économique, par une élite de prédateurs, substitué au gouvernement
de ceux qui par nature font autre chose le gouvernement des gens qui ne
savent rien faire d’autre que gouverner. Et cette mutation se manifeste
clairement lorsque l’on compare, comme nous l’avons fait, les résultats
de la IIIe République et ceux de la Ve. (Philippe Fabry, 22/10/2015)
« Inaptocratie : un système de gouvernement où les moins
capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où
les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes
ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont
été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle. »
L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre.
Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Sommaire:
A) La France dégringole au classement des pays les plus compétitifs- via http://www.imd.org/
B) Libéraux, il est temps d’agir ! - Par Pascal Comas - Contrepoints
H) Niveau scolaire : la France 25ème du classement mondial - Par
Caroline Beyer - Le Figaro
I) La France 39ème au classement RSF 2014 de la liberté de la presse - par Guillaume Champeau - numerama
J) La France est-elle au bord de la révolte ou de la révolution ? - Philippe Robert et son site via Contrepoints.
K) Ce qu’il faut faire pour sauver la France ! - Claude Reichman - Contrepoints via Révolution bleue
L) La Justice Française 37ème sur 43 pays européens derrière l’Arménie et l’Azerbaïdjan -
De Richard Armenante - La gauche m' a tué
A) La France dégringole au classement des pays les plus compétitifs
En perdant cinq places en 2015,
la France glisse au 32e rang du classement IMD des pays les plus
compétitifs au monde. Les États-Unis restent premiers.
Les États-Unis
restent le pays le plus compétitif au monde, selon le classement annuel
2015 publié mercredi par l'école de management suisse IMD (Institut for Management Development), basée à Lausanne. Selon l'IMD, les États-Unis
ont gardé leur place de numéro un en raison de "leur grande efficacité
dans le domaine financier, leur sens de l'innovation et l'efficacité de
leur infrastructure". Les États-Unis sont suivis de Hong-Kong et de Singapour dans ce classement qui concerne 61 pays. Le Luxembourg
fait son entrée dans le top ten du classement 2015, en décrochant le 6e
rang, alors qu'il se plaçait au 11e rang en 2014. Les autres pays
figurant parmi les dix premiers du classement sont le Canada, la
Norvège, le Danemark, la Suède et l'Allemagne.
La France en revanche a perdu 5 places en 2015, glissant au 32e rang. Pour l'IMD, les principaux défis à relever pour la France sont "la
réduction des formalités administratives, la baisse des coûts du travail
et de la charge fiscale, l'encouragement à l'investissement privé". Par
contre, les 5 indicateurs les plus attractifs de la France sont le
niveau élevé d'éducation, la main-d'oeuvre qualifiée, des
infrastructures fiables, une forte culture recherche et développement et
une stabilité politique.
En Europe de l'Est, l'Ukraine et la Russie ont perdu des places en
2015. L'Ukraine passe du 49e rang au 60e, et la Russie du 38e rang au
45e. Ce glissement "illustre l'impact négatif qu'a eu le conflit armé"
en Ukraine, relèvent les experts de l'IMD. Le reste du classement de
l'IMD montre qu'en Europe, la Grèce se relève grâce à l'amélioration du
rendement de ses entreprises. Ce critère lui permet de passer de la 57e à
la 50e place. Par contre, l'Allemagne, qui était encore sixième l'année
passée, a perdu en efficacité et occupe le 10e rang.
350 critères
En Asie, la plupart des économies en perte de vitesse ont vu leurs économies domestiques décliner ou ont été lésées par des infrastructures vieillissantes ou peu développées, relève l'IMD. Parmi les pays émergents, l'Afrique du Sud recule légèrement à la 52e place (- 1 rang) tandis que le Brésil pointe à la 56e (- 2 rangs). Le Mexique prend deux places, à la 39e. L'Inde stagne à la 44e. La Chine gagne une place, à la 22e. Cette tendance s'explique par des améliorations dans l'éducation et les dépenses publiques, relève l'IMD. Le rapport 2015 a étudié la compétitivité de 61 pays sur la base de près de 350 critères. La Mongolie a fait son entrée pour la première fois dans ce classement cette année. Avec une croissance de 11,6 % en 2013, la Mongolie occupe le 57e rang du classement. La Mongolie tire sa croissance de l'exploitation minière, d'une consommation soutenue et d'un "bon environnement fiscal pour les entreprises".
Source in live down
IMD releases its 2015 World Competitiveness Ranking
The USA continues to top the ranking; Asia experiences mixed results; and large emerging economies mostly linger
IMD today announced its annual world competitiveness ranking. As part of
its ranking of 61 economies for 2015, the IMD World Competitiveness
Center looks at several aspects of each country as a place to conduct
business.
Highlights of the 2015 ranking
The USA remains at the top of the ranking as a result of its strong
business efficiency and financial sector, its innovation drive and the
effectiveness of its infrastructure. Hong Kong (2) and Singapore (3)
move up overtaking Switzerland, which drops to fourth place. Canada (5),
Norway (7), Denmark (8), Sweden (9) and Germany (10) remain in the top
10. Luxembourg moves to the top (6) from 11th place in 2014.
Results for Asia are mixed. Malaysia (12 to 14), Japan (21 to 27),
Thailand (29 to 30) and Indonesia (37 to 42) move down. Taiwan (13 to
11), Republic of Korea (26 to 25) and the Philippines (42 to 41)
slightly rise in the ranking. Most Asian economies in decline have seen a
drop in their domestic economies and are impacted by weakening/aging
infrastructure.
Eastern Europe experiences a mixture of results as well. Poland (36 to
33), the Czech Republic (33 to 29) and Slovenia (55 to 49) move up in
the ranking. In the Baltic States, Estonia (30 to 31) and Latvia (35 to
43) rank lower than last year; although, Lithuania gains in the ranking
(34 to 28). Elsewhere in the region, current events in Russia (38 to 45)
and Ukraine (49 to 60) highlight the negative impact that armed
conflict and the accompanying higher market volatility have on
competitiveness in an increasingly interconnected international economy.
A pattern of decline is observed in Latin America. Chile moves from 31
to 35, Peru from 50 to 54, Argentina from 58 to 59 and Venezuela remains
at the bottom of the table. Colombia stays at 51.
Among large emerging economies, Brazil (54 to 56) and South Africa (52
to 53) slightly drop, China (23 to 22) and Mexico (41 to 39) experience
improvements while India remains at the same spot (44). This trend shows
the difficulty in grouping emerging markets in one category, as the
issues impacting their competitiveness differ. China's slight increase
stems from improvements in education and public expenditure, whereas
Brazil suffers from a drop in domestic economy and less optimistic
executive opinions.
A question of business efficiency
The ranking highlights one particular commonality among the best ranking
countries. Nine countries from the top 10 are also listed in the top 10
of the business efficiency factor.
Business efficiency focuses on the extent to which the national
environment encourages enterprises to perform in an innovative,
profitable and responsible manner. It is assessed through indicators
related to productivity such as the labor market, finance, management
practices and the attitudes and values that characterize the business
environment.
"Simply put, business efficiency requires greater productivity and the
competitiveness of countries is greatly linked to the ability of
enterprises to remain profitable over time," said Professor Bris.
"Increasing productivity remains a fundamental challenge for all
countries."
Long-term business profitability and productivity are difficult to
achieve because they are largely underpinned by the strategic efforts of
companies striving to maximize positive externalities that originate in
economic activities.
Impact of business efficiency
Luxembourg experiences one of the largest gains in this factor (14 to 4)
which greatly contributes to its ascendency in the ranking. Qatar's
improvement (19 to 13) in the ranking largely reflects its recovering in
terms of the business efficiency factor (24 to 11) due to increases in
its overall productivity. Greece's recovery (57 to 50) also comes on a
strong performance in business efficiency in which it increases from 54
to 43. The UAE's drop (8 to 12) in the ranking is partly the result of
lower scores (15 to 18) in the business factor. Similarly, Germany's
retreat (6 to 10) is a reflection of its fall in business efficiency (9
to 16). Likewise Indonesia's decline in the ranking is accompanied by a
steep drop in the business efficiency factor (22 to 34).
An expanded ranking
Mongolia is a new addition to the competitiveness ranking in 2015.
Mongolia is a fast-growing country (11.6% GDP growth, 2013). Although,
growth slowed to 5.3% in 2014 (data for the first half of the year), the
country's economic performance remained strong. Growth is driven by
mining and natural resources, domestic consumption growth, levels of
employment, an education system that promotes talent, and a favorable
fiscal environment for enterprises. During the 2013-2014 period,
however, Mongolia experienced a 74% decline in foreign direct investment
which may reflect investor perceptions of the country's political and
financial stability, its adherence to rule of law, the soundness of its
corporate governance practices and imbalance risk-return trade-offs.
The IMD World Competitiveness Yearbook
measures how well countries manage all their resources and competencies
to facilitate long-term value creation. The overall ranking released
today reflects more than 300 criteria, approximately two-thirds of which
are based on statistical indicators and one-third on an exclusive IMD
survey of 6,234 international executives.
Watch World Competitiveness Center Director Arturo Bris discuss the results in this video.
Bah oui il y en a qui ont de l'urticaire
B) Libéraux, il est temps d’agir !
Le pays est-il vraiment foutu ? Peut-être, à moins que les libéraux ne se réveillent !
Les événements qui se succèdent en France ces derniers temps sont un
véritable cauchemar pour tous ceux qui se sont construits sur le socle
des Lumières et des Droits de l’Homme. S’exprimant sur le triste projet de loi relatif au renseignement, le bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur écrit dans Le Monde
« Il est temps que les Français comprennent la nature réelle de ce
projet de loi et qu’ils fassent confiance à tous les défenseurs des
libertés publiques qui se sont insurgés contre ces mesures, toutes
tendances politiques confondues. Parmi eux citons notamment l’Union
syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature, la
CGT-Police, Marc Trévidic – ancien juge anti-terroriste, Jacques Toubon –
défenseur des Droits, Jean-Marie Delarue – président de la Commission
nationale des interceptions de sécurité (CNIS), Isabelle
Falque-Pierrotin – présidente de la Commission nationale de
l’informatique et des libertés (CNIL), le Conseil national du numérique
(CNNum). Mais aussi la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Human Rights
Watch, Amnesty France et le Syndicat national des journalistes (SNJ),
sans oublier le New York Times qui a appelé les parlementaires français à
ne pas voter cette loi. »
En ce qui concerne les libéraux, le PLD a bien sûr pris position fermement contre cette loi.
Au-delà de la réaction à cet événement particulier, les libéraux sont
en général très actifs de multiples manières, en particulier sur les
terrains de la réflexion, de l’analyse et de la vulgarisation des
principes libéraux. Certaines initiatives remarquables comme celle du Collectif Antigone s’attachent à diffuser ces principes aussi bien dans la rue (affiches) que sur les réseaux sociaux.
Pourtant rien ne semble parvenir à mobiliser une quantité critique de
citoyens en faveur de la défense de nos droits fondamentaux aujourd’hui
bafoués dans le plus grand mépris par les autorités. Au suicide
économique dont est victime la France depuis des décennies, il faut à
présent ajouter une véritable descente aux enfers en matière de
libertés.
Il est extrêmement difficile pour les Français lucides d’envisager
que rien de positif ne peut se produire et de se résigner à contempler
la déchéance totale de leur pays. Ils espèrent que leurs compatriotes
vont se réveiller, ou peut-être qu’un homme providentiel les sortira de
ce cauchemar.
Nous pensons que le plus probable est que la France ne déviera pas de
sa trajectoire fatale et ira jusqu’au bout de son destin absurde. Sur
le plan économique les réformes nécessaires, si elles adviennent, se
feront à marche forcée par des réalités bien plus cruelles que celles
qui s’imposent actuellement, et dans des conditions bien plus
douloureuses que si la nation avait fait ces choix difficiles ces
dernières décennies.
Mais parler de réformes est encore trop optimiste. Nous pensons qu’il
n’y aura pas de réformes, en tout cas pas de sérieuses et suffisantes.
Quant à la vision de Houellebecq sur la conversion de la jeunesse
française au libéralisme aux environs de 2020 (Soumission p.153
– Flammarion) elle nous parait beaucoup moins réaliste que celle d’un
Président musulman en 2022, même si nous sommes convaincus que la
majorité de ceux que l’on appelle les jeunes défavorisés se
satisferaient bien mieux d’un environnement libéral que du paysage
actuel décourageant tout réel projet d’entreprise.
Notre avis est donc que lorsque notre système étouffant et liberticide implosera, deux scénarios se dessineront :
le scénario pessimiste sera une mutation vers une forme de dictature
totale (à la différence de la dictature technocratique partielle
actuelle).
le scénario optimiste sera une remise à zéro sur les débris de la
faillite, du chaos et peut-être de la guerre, civile et/ou extérieure.
Les principes libéraux pourront alors reprendre leur place naturelle et
incontournable, mais dans un contexte initial de Far West, qui
contrairement à ce que pensent les ignorants n’a rien à voir avec le
libéralisme, basé sur le droit.
Les premières raisons qui nous conduisent froidement à considérer
l’inéluctabilité de l’un de ces deux scénarios sont connues.
Contentons-nous de les rappeler brièvement.
Tout d’abord, le fil conducteur de la politique de François Hollande
est limpide de simplicité : protection absolue de ses bases électorales
les plus solides et souci de ne toucher à rien sinon à la marge. Les
deux catégories de population bénéficiant de cette protection sont les
fonctionnaires et les masses d’assistés que compte l’hexagone.
En ce qui concerne les fonctionnaires, pas question de toucher à leur nombre et à leur statut
! Dans un pays au bord de la faillite et croulant sous les dettes, il
n’est pas envisageable de modifier le ratio de 90 agents publics pour 1
000 habitants (contre 50 pour 1 000 en Allemagne, pays notoirement
sous-administré).
Concernant l’assistanat, relevons seulement que dans un pays crevant de son égalitarisme et de ses dépenses sociales,
il est encore question de prendre toujours plus aux “riches” et de
distribuer toujours plus aux bénéficiaires de prestations sociales ou
d’exonérations fiscales, cette obsession étant remarquablement résumée
dans la déclaration surréaliste du Président proposant en octobre 2014
que la prochaine réduction d’impôts concernera « celles et ceux qui ne
sont pas imposables » sur le revenu (?!)
La France se trouve dans la situation tragique où la masse des
populations profitant du système actuel, ou pensant qu’elles ont trop à
perdre d’un changement, représente une quasi majorité, ou peut-être même
une majorité n’étant menacée que par les mécontents du moment. Voilà
pourquoi Hollande a le déshonneur d’envisager un deuxième quinquennat
malgré son bilan catastrophique : il pense que s’il arrive à tenir bon
sur le maintien des dépenses ou les politiques en faveur des
bénéficiaires de la manne étatique, il aura le soutien de la quantité
critique de votants dont il a besoin. En cas de désistement, il suffira
d’en enfumer quelques autres avec des promesses adaptées aux sujets
brûlants de 2017.
Voilà pourquoi, loin d’envisager la moindre réduction du périmètre de
l’État, le gouvernement actuel accentue la répression fiscale tous
azimuts, et lance les soldats de Bercy sur tous les fronts : comptes à
l’étranger, traque des vendeurs de biens sur internet , restrictions sur le cash… sans oublier la cession bien commode des parts de l’État dans les entreprises avec un objectif de recettes de 16 milliards d’euros, histoire là aussi de pouvoir gagner du temps tout en prétendant qu’on désendette le pays.
Peu importe que les faits soient éloquents : comme l’expose Louis Rouanet dans un article pour le Mises Institute,
depuis 2009 la France et l’Angleterre ont mené des politiques
économiques complètement opposées. La France a augmenté les taxes et n’a
pas touché aux dépenses de l’État et le Royaume-Uni a fait le
contraire. Entre 2010 et 2013 le Royaume-Uni a réduit son déficit
structurel davantage que n’importe quelle autre économie avancée (4,7%
du PIB). L’économie française a stagné alors que la sienne a vécu une
forte reprise. Les dépenses publiques en France sont aujourd’hui plus
élevées de 11 points de PIB. De décembre 2009 à décembre 2014, en
Grande-Bretagne, le nombre d’employés du secteur public est passé de
6.370.000 a 5.397.000 alors que l’emploi global a progressé de
1.700.000. En France, le nombre d’employés de l’État n’a pas cessé
d’augmenter et le taux de chômage bat des records.
Pourtant, ceux qui sont au fait des réalités économiques ne donnaient
pas cher des chances de Hollande face à la situation économique de la
France et de l’Europe. Le pays est en sursis depuis bien trop longtemps
et la moindre remontée des taux d’intérêts signe sa faillite. Mais
c’était sans compter sur la détermination des élites financières
internationales qui ont décidé de retarder à tout prix l’inéluctable à
force de Quantitative Easing et de taux d’intérêts aujourd’hui négatifs.
Le cycle long des plans de la kleptocratie mondiale, et le cycle moyen
des objectifs des forces dominantes dans l’hexagone sont en phase. Et
chaque mois, chaque année de gagnée face à l’inéluctable rendront la
réinitialisation plus douloureuse pour les populations, exactement comme
avec une gangrène.
Il est urgent d’agir mais les faits, aussi convaincants soient-ils,
ne valent rien contre l’alliance de l’idéologie, du cynisme le plus
abject et du relativisme permanent, et ce sont bien là les raisons de
notre pessimisme. En France, pays de débats s’il en est, le débat est
devenu inutile. En France, pays de penseurs s’il en est, la pensée
intelligente et argumentée n’a plus de valeur.
Les libéraux déploient des efforts admirables pour décrypter les
événements actuels à la lumière de brillantes analyses, notamment celles
inspirées de l’école autrichienne qui offre sans doute la meilleure
grille de lecture sur les faits économiques depuis la fin du XIXe
siècle. Ce travail est éminemment nécessaire et utile, mais suffira-t-il
à convaincre une masse critique de la population ? Il nous parait
évident que non, pour les raisons suivantes :
La foi
Les socialistes, communistes, étatistes, structuralistes, marxistes,
sociaux-démocrates, centristes, bref, tous ceux qui vouent un culte à
l’État ne peuvent être convaincus par le moindre argument, aussi
imparable soit-il, qui ne soit pas en faveur du «modèle social»
français… Leur conviction est du domaine de la croyance, non de la
rationalité. Le socialisme est un acte de foi. Ces fidèles sont
convaincus de défendre le «bon» modèle, et partant de là tout argument
en défaveur de ce dernier est jugé comme mauvais, indéfendable et écarté
d’office. Ceux qui ont l’illusion de croire qu’ils peuvent ébranler un
tant soit peu les convictions de ces apôtres avec des analyses, des
études, des textes argumentant à partir de données concrètes et
vérifiables se bercent d’illusions. D’abord parce que 90% de leurs
interlocuteurs ne prendront même pas la peine de consulter les documents
proposés, rejetés d’office comme une vulgaire propagande. Leur
conviction est telle qu’ils jugent parfaitement irrecevable toute
contradiction (en général ce sont les mêmes qui vont traiter leurs
adversaires d’intolérants). D’autres ignoreront les mêmes textes parce
qu’ils ont peur d’y trouver des arguments qui pourraient ébranler les
certitudes dans lesquelles ils sont lovés, bien au chaud, depuis
tellement longtemps.
Imaginez comme il doit être angoissant pour le bobo parisien d’imaginer qu’un jour la routine de son Libé-café pourrait ne plus bercer sa douce existence de soldat du bien…
L’envie
Sans aucun doute le plus vilain défaut des français, l’envie, est
l’atout majeur de la gauche. Quel délice que donner par son vote à
l’État, qui a le monopole de la violence, le pouvoir de se servir dans
l’épargne ou les revenus de ces salauds de riches, le tout en jouissant
de la béatitude de faire partie du camp des généreux. Si en plus on fait
partie de ceux qui bénéficient des mannes de la redistribution, c’est
une opération triplement gagnante !
Le relativisme
Pour ceux qui n’ont pas assez de foi ou de jalousie, les
intellectuels de gauche ont forgé un bouclier redoutable contre toutes
les attaques de la raison : le relativisme ! Car la plus grande victoire
de la gauche est bien d’avoir formaté l’écrasante majorité des cerveaux
à évoquer le relativisme chaque fois que des faits ou des arguments
puissants viennent menacer leurs confortables convictions
structuralistes. À quoi sert la raison, à quoi servent les faits lorsque
tout est affaire de point de vue, de culture, de valeurs ? Peu
importent la rigueur, la pertinence des arguments présentés, ils ne
représentent qu’un «point de vue» qui n’a pas vocation à l’emporter sur
un autre dans ce monde de bisounours tous rouges où l’égalité doit
s’imposer comme la valeur de toutes les pensées, de toutes les
interprétations, de toutes les cultures et de chaque individu.
Dans un monde où il n’y a plus que des droits, les notions de valeur
ou de devoir perdent toute importance. Puisque les hommes naissent égaux
en droit, et qu’il s’agit là du seul terrain où l’on puisse revendiquer
une égalité totale sans peur d’être confronté, la gauche a créé un
monde dans lequel n’existent plus que des droits.
Le cynisme
Aussi candides soient-ils, les hommes en place ne sont pas tous des
innocents, le sourire béat en étendard et un neurone par proposition
réaliste. Certains se rendent bien compte qu’ils patouillent, qu’ils
font dans le n’importe quoi. Ils savent bien que des gens plus informés
ou plus compétents qu’eux sont éberlués par leurs bêtises. Normalement,
toute cette bande de guignols devrait être en dépression avérée, en
incapacité de travail, en démission. Ils devraient être comme
l’imposteur s’étant fait passer pour un capitaine de paquebot alors
qu’il n’a jamais manœuvré, mal, qu’un petit zodiac, et qui réalise après
le départ qu’il emmène tous les passagers à la catastrophe. Mais non,
même si certains ont sans doute les nerfs à fleur de peau, ils tiennent
bon, droits dans leurs bottes, parce qu’ils ont pour eux la morale. La
morale, cette valeur bourgeoise qu’ils vomissent lorsqu’elle ne leur
convient pas, dont ils récusent les valeurs par relativisme, mais qui
leur convient si bien lorsqu’elle est au service de l’égalitarisme,
lui-même au service de la chasse aux votes des frustrés et des envieux.
Pourtant si tout est relatif, si tout est affaire de culture et de
point de vue, en quoi la recherche de l’égalité devrait-elle avoir une
quelconque supériorité morale ? Quelle légitimité y-a t-il à l’imposer à
coups de lois liberticides et spoliatrices ?
Le panurgisme
Il faut aussi compter sur une force centripète considérable, celle du
groupe, du troupeau… Un homme de gauche qui remet en cause la doxa
socialiste met en danger certain son intégration dans le groupe. Il se
retrouve seul face au collectif, le cauchemar socialiste ! Le regard de
l’autre, pour ceux qui se préoccupent tant d’être politiquement
corrects, est un véritable carcan. “Que vont penser mes amis musulmans
si je deviens critique vis à vis de l’islam ? Non, il vaut mieux
continuer à insulter le catholique, ça rapporte des points alors que si
je touche à l’islam je vais en perdre un paquet !”
Le marketing
Ajoutons enfin que le marketing égalitaire est bien plus puissant que
celui de la liberté, relayé qu’il est par les artistes, les médias et
le pape lui-même. Sans oublier le Dalaï Lama, Empereur des Gentils de la
Planète Terre, qui vient d’avouer qu’il était marxiste !
Qu’importent donc l’histoire et les faits. Apporter des arguments
démontrant les erreurs du socialisme est aussi vain qu’il le serait pour
un scientifique d’apporter des arguments visant à nier l’existence de
Dieu auprès de croyants. Dénoncer les atteintes intolérables aux
libertés revient à crier dans le désert lorsque la majorité de la
population n’a jamais entendu parler de Orwell ou de Huxley et se
contrefout que l’enseignement des Lumières devienne facultatif au
collège.
Dans le système démocratique, où le pouvoir appartient aux masses, on
a travaillé efficacement à rendre celles-ci ignorantes ou
indifférentes. Ignorantes, elles le sont par l’absence d’information des
médias, par leur paresse intellectuelle, par leur inculture ou par un
travail abrutissant ne leur laissant aucun moment disponible pour
s’atteler à autre chose qu’au quotidien ou à leur survie.
Ces masses indifférentes sont pour beaucoup disposées à accepter
toutes les atteintes à la vie privée, toutes les privations de liberté,
tous les abus de pouvoir tant que sont maintenus leurs privilèges
(fonctionnaires), leurs aides sociales (assistés, chômeurs, parasites…)
ou que leur cause gagne du terrain (islamisme, égalitarisme, socialisme,
communisme, fascisme…)
Voilà pourquoi, particulièrement en France, la fabrique incessante de
pauvres, d’assistés et de fonctionnaires, et l’impossibilité de ramener
à la raison les croyants structuralistes nous conduisent à être
persuadés que n’ont aucun avenir les défenseurs de la liberté, les
entrepreneurs indépendants, les détenteurs d’une épargne. Voilà
pourquoi, comme le répète H16, ce pays est foutu !
Vraiment foutu ?
Oui.
À moins que…
À moins que les libéraux, et avec eux tous ceux qui se préoccupent de
leurs libertés, de l’avenir de leurs enfants, de leur propre avenir et
de l’image du pays qui les a vu naître prennent enfin possession de la
rue, seul moyen en France de faire entendre sa voix et faire passer un
message … Car s’il est bien une chose que l’Histoire de France a prouvé,
c’est qu’elle se décide dans la rue à chaque moment crucial.
Nous ne nourrissons pas l’illusion qu’il sera possible de mobiliser
des centaines de milliers de citoyens en un tour de main. Mais nous
pouvons penser raisonnablement que souhaitent faire entendre leurs voix
un nombre raisonnable de libéraux, de contribuables associés,
d’entrepreneurs (pigeons ou pas), de défenseurs des libertés ; mais
aussi des français qui, sans appartenir à aucune de ces catégories
veulent manifester contre les politiques liberticides, fiscalement
répressives, et socialement partisanes du pouvoir en place ?
Nous pensons quant à nous que cela est possible, et c’est bien le seul plan sur lequel nous sommes optimistes.
Il est temps d’agir !
Pascal Comas Né à Toulouse en 1966, Pascal Comas vit à Londres. Chroniqueur,
pamphlétaire, franc-tireur, nageur à contre-courant... Français de
l'étranger observant la chute de son pays natal.
De plus en plus de Français, jeunes entrepreneurs, chefs d’entreprises ou Français ayant travaillé toute leur vie et qui ont gagné de l’argent, s’en vont ailleurs, dans des pays dont les « impôts sont raisonnables ».
L’ambiance politique due à la gauche est anti-entrepreneuriale ! Il est mauvais de réussir. Il n’est pas acceptable de gagner sa vie. Il ne faut pas avoir d’ambitions. La France s’étiole, se fane, se recroqueville. Elle n’a plus d’ambitions.
Voici maintenant que, pour certains députés socialistes, les Français qui veulent quitter la France seraient déchus de leur nationalité ! Cette attitude est digne du communisme le plus rétrograde. Personne ne s’est posé la question de savoir pourquoi ces Français, jeunes ou vieux, veulent quitter leur pays. Il est impossible aux socialistes actuels de se remettre en question !!! Des acteurs s’en vont. Ils sont de mauvais Français. Des jeunes veulent créer leur entreprise. Ils partent au Royaume-Uni ou en Belgique. Ils doivent être montrés du doigt.
L’Europe est une. Il n’y a pas de frontières. Les personnes peuvent circuler librement, entreprendre librement. La France voudrait donc se marginaliser, s’isoler, quitter l’Europe ? Si les socialistes n’avaient pas stigmatisé ceux qui réussissent, si les prélèvements n’étaient pas autant confiscatoires, peut-être les Français entreprendraient et resteraient en France.
Ce qui est curieux, c’est de voir des étrangers venir en France, étrangers extra-communautaires qui viennent, pour certains, pour bénéficier des avantages sociaux (Sécurité sociale, retraites, RSA ou AME). Ainsi, ceux qui sont le « sang » économique de notre pays sont poussés à le quitter, tandis que celles et ceux qui ne viennent que pour bénéficier des avantages sociaux, sans avoir travaillé, sont accueillis à bras ouverts ! Je ne suggère pas la suppression de ces aides, mais un meilleur contrôle. Il y a trop de fraudes. Néanmoins, dans quelques années, qui paiera pour ceux-là si ceux qui font marcher l’économie sont partis ?
Assez de stigmatisation ! Soyons fiers de celles et ceux qui ont réussi. Ils ont payé toute leur vie. Ils vont payer des impôts et des taxes. Ils ont permis à la France d’être ce qu’elle est.
Monsieur Ayrault, évitez d’injurier ceux qui font la renommée de notre pays ! Messieurs les députés socialistes, évitez de proférer des menaces stupides ! Ceux qui gagnent de l’argent, même s’ils s’en vont, ont certainement plus contribué à l’économie que vous qui ne faites qu’injurier et stigmatiser !
Pr. Bernard DEBRE Ancien Ministre Député de Paris
E) La France se vide, qui s’en occupe ?
Voici le dernier billet d’Attali sur l’exode des Français vers des
cieux plus cléments. Il existe tout de même des statistiques et elles
sont même assez simples à trouver pour avoir une idée relativement
précise de l’exode concerné…
1/ Il faut regarder le nombre de contribuables qui indiquent aux impôts qu’ils sont à l’étranger.
2/ Il faut relever le nombre d’inscrits auprès des consulats de France à l’étranger.
3/ On peut aussi demander aux caisses de retraites le nombre et l’évolution de pensions versées à l’étranger.
4/ On peut regarder par rapport à chaque n° de sécu tous ceux et
celles qui ne relèvent plus d’aucun régime, on peut aussi regarder les
caisses spécialisées dans les expatriés.
Etc., etc.
Alors certes vous n’aurez aucun chiffre précis à l’unité près… MAIS
vous aurez une excellente approximation. Et la réalité c’est que les
entreprenants, les plus diplômés, les plus dynamiques s’en vont, et que
tous les plus nuls restent.
Les producteurs partent tandis que les assistés sont de plus en plus
nombreux avec de moins en moins d’actifs pour les assumer… Ma messe est
dite et l’État s’effondrera sous son propre poids comme l’ex-URSS…
Reste juste à savoir quand et comment.
Charles SANNAT
De ce qui suit, il n’existe aucune statistique fiable, et on ne peut
le comprendre que par ce qu’on entend, partout, où qu’on soit et à qui
qu’on parle.
La France peut encore croire qu’elle est un formidable lieu
d’attraction pour le monde ; elle attire en effet le plus grand nombre
de touristes ; et toute l’industrie mondiale du cinéma est à Cannes
cette semaine. Mais ces gens-là ne font que passer, dans le plus beau
pays du monde. La réalité est tout autre ; la France se vide.
Les plus riches Français quittent le pays, de plus en plus nombreux,
attirés, selon la nature de leur fortune, par Genève, Londres,
Bruxelles, Hong Kong, ou même Milan dans certains cas. Les retraités
trouvent de bonnes raisons de vivre au Maroc, où le coût de la vie est
très bas, ou au Portugal, où ils ne paient d’impôt sur le revenu pendant
dix ans, s’ils y séjournent au moins la moitié de l’année, ou ailleurs
encore. Nos jeunes chercheurs se précipitent dans les laboratoires
étrangers, d’abord provisoirement, puis définitivement, pour les
meilleurs, préférant travailler là où on leur fournit les moyens de leur
recherche plutôt que là où on ne leur fait miroiter qu’un emploi à vie,
sans moyen de travail. Il en va de même pour les meilleurs professeurs,
les meilleurs musiciens, les meilleurs artistes. Et il ne faut pas nous
vanter de mérites illusoires : par exemple, s’il y a 7 Français parmi
les 25 meilleurs jeunes économistes mondiaux désignés par le FMI, un
seul travaille en France ; et c’est vrai dans de très nombreux autres
domaines.
Les directions financières des grandes entreprises ont toutes les
bonnes raisons de s’installer à Londres, où se trouvent l’essentiel des
acteurs des marchés financiers, avec qui elles travaillent. Avec elles,
partent les banques et tous les prestataires financiers ; et, en
conséquence, tout naturellement, tous les entrepreneurs français, en
particulier les plus jeunes, s’y installent, parce qu’ils y trouvent
tout ce qu’ils ne trouvent pas à Paris : le financement, l’audace, la
rapidité de décision, la proximité de tous les partenaires et les
incitations fiscales. Londres est ainsi devenue, en silence, dans le
non-dit, le premier centre financier et entrepreneurial français.
Plus même : pour des raisons fiscales, les autres membres des comités
de direction de ces grandes entreprises quittent aussi la France, pour
s’installer à Londres, ou à Boston, ou à Hong Kong ; et bientôt, les
réunions des comités de direction de ces entreprises n’auront plus
jamais lieu en France. Et comme le pays où se réunit son comité de
direction est le dernier pays où une entreprise licencie, les
licenciements vont s’accélérer en France, même pour les entreprises
qu’on croit encore françaises. Le départ des Français est une des
principales menaces sur l’emploi dans l’avenir. On peut encore croire
que tous ces Français à l’étranger sont utiles à l’économie françaises,
et c’est vrai pour beaucoup d’entre eux ; mais ils ne pourront bientôt
plus aider personne : il n’y aura plus d’entreprise à aider.
Parallèlement, on ne fait rien pour attirer les étrangers ; on se
plaint quand une entreprise étrangère s’intéresse à une entreprise
française, on accueille mal non seulement les réfugiés mais aussi les
étudiants et les chercheurs étrangers. Et les touristes s’empressent de
traverser notre pays pour aller plus au Sud. Qui ne voit que Paris
s’endort ?
De cela, personne ne parle, personne même ne veut l’admettre ; parce
que ce n’est qu’avec retard qu’on en sentira les effets. Comme quand
quelqu’un se coupe les veines : au début, c’est sans douleur, et puis il
s’endort, et puis il meurt. C’est lentement que la France mourra du
départ de ses forces vives.
Elle doit se réveiller d’urgence. Elle doit devenir accueillante, de
toutes les façons possibles, pour tous ceux qui veulent contribuer
sérieusement à son avenir. Elle doit s’attaquer sérieusement à ses
rentes, et à tout ce qui y empêche les jeunes de créer et d’avoir le
bénéfice de leur travail. Il y faudra pour cela favoriser, sans
complexe, la richesse créée au détriment de la richesse héritée.
Cela devrait constituer l’un des principaux débats des prochaines élections présidentielles. Il doit commencer dès aujourd’hui.
F) L’attrait de l’international chez les jeunes diplômés : bonne nouvelle et sujet d’inquiétude
En 2012, 17 % des diplômés des grandes écoles - et 25 % de ceux des
écoles de management - ont décroché leur premier poste à l'étranger,
selon la dernière enquête de la Conférence des grandes écoles.
Ces chiffres sont réjouissants, pour deux raisons. D'abord, parce
qu'ils montrent que les jeunes diplômés français sont ouverts au monde
et mobiles, qu'ils n'hésitent pas à affronter l'aventure de
l'expatriation, que l'international ne leur fait pas peur. Or les
entreprises ont besoin de ces profils rompus à l'interculturel, capables
de travailler dans différents pays, avec des interlocuteurs de
différentes origines.
Ces résultats montrent aussi que les stratégies
d'internationalisation des grandes écoles (multiplication des
partenariats internationaux, ouverture de campus à l'étranger, accueil
de diplômés de tous pays, création de doubles diplômes, recrutement de
professeurs internationaux, etc.) sont une réussite. La grande majorité
d'entre elles imposent d'ailleurs, désormais, un séjour de plusieurs
mois à l'étranger dans leur cursus. Les grandes écoles ont donc su
accompagner les entreprises dans leur conquête de l'international, et se
rendre plus visibles dans le monde entier. Et les universités,
quoiqu'avec un certain décalage, suivent le même mouvement. A Dauphine,
11 % des diplômés de l'an dernier travaillent ainsi hors de l'Hexagone.
L'ennui, c'est qu'un nombre croissant de
jeunes diplômés racontent une tout autre histoire. Ils disent leur
difficulté à trouver un "vrai" emploi et leur lassitude de vivre de
petits boulots, de CDD sans perspective, de postes déclassés, de
salaires réduits.
Ils disent leur soif de faire leurs preuves, leur envie d'innover,
d'entreprendre, de se lancer dans la vie, de se construire un avenir.
Ils disent un pays, la France, qui ne leur fait pas place, et des
entreprises qui refusent de leur accorder confiance, les postes à
responsabilités restant aux mains des générations plus anciennes.
Ils disent leur malaise devant un pays grincheux, amer, pessimiste. Ils disent tout cela... et ils s'en vont.
La tentation de l'expatriation... pour de bon Bien sûr, beaucoup reviendront, dans quelques mois ou quelques
années, plus mûrs, plus aguerris, instruits par l'expérience d'autres
cultures.
Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux, toutes les études le
montrent, à envisager de ne pas revenir - ou à ne pas l'exclure. Ils
sont de plus en plus nombreux à gagner leur vie ailleurs, à créer de
l'emploi et de la richesse ailleurs. A Londres ou à Shanghai, à San
Francisco ou à Berlin. Là où on les accueille mieux, où on leur met le
pied à l'étrier, où leurs compétences et leur talent sont reconnus et
appréciés.
Et là, il y a de quoi s'inquiéter. Car ceux qui partent et ne reviennent pas sont aussi, bien souvent,
les meilleurs. Les moins frileux. Les plus mobiles. Les plus
entreprenants. Ceux sur lesquels la collectivité avait investi :
ingénieurs, managers, informaticiens, médecins, designers...
Disons-le franchement : chacun de nous, autour de lui, a pu croiser
quelques-uns de ces jeunes désabusés, qui choisissent l'expatriation
sans vraie perspective de retour.
Jusqu'à quand notre société pourra-t-elle fermer les yeux sur ce
phénomène qui prend de l'ampleur ?
Quand va-t-elle prendre conscience
que c'est son avenir qui f... le camp ?
G) Economie : le nouveau classement mondial se dessine, la France chute
D'ici à 2025, l'économie chinoise aura détrôné celle des
Etats-Unis sur la plus haute marche du podium mondial... La Chine,
l'Inde et la Corée du Sud vont ainsi gagner des places dans le palmarès
mondial dans les 10 prochaines années, tandis que l'Allemagne, la France
et la Russie vont en perdre, selon une étude annuelle publiée par le "Think tank" britannique Cebr.
En
2030, le Cebr dessine la carte économique mondiale suivante en termes
de PIB exprimé en dollars : la Chine arrive en tête, suivie des
Etats-Unis, de l'Inde, du Japon, du Brésil, du Royaume-Uni, de
l'Allemagne, de la Corée du Sud, de la France (qui tombe de la 5ème à la
9ème place) et de la Russie...
En attendant, pour 2014, le palmarès économique mondial sera
le suivant : Etats-Unis, Chine, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne,
France, Brésil, Italie, Inde et Russie (qui perd deux places par rapport
à 2013).
L'économie britannique soutenue par la prostitution et la drogue ...
Le
Cebr estime notamment que l'économie du Royaume-Uni devrait dépasser de
justesse cette année celle de la France, pour lui ravir la 5ème place
dans l'économie mondiale... Ces prévisions restent cependant à confirmer
lors de la publication des PIB du 4ème trimestre, et en fonction de
l'évolution du dollar, l'écart étant minime entre le PIB britannique
(2.828 Mds$) estimé par le Cebr et celui de la France (2.827 Mds$).
Rappelons
surtout que l'économie britannique a été gonflée cette année par un
changement de méthode comptable, qui a permis d'intégrer pour la
première fois dans la production nationale les revenus d'activités
illicites comme la prostitution et la drogue, qui ne sont pas
comptabilisés en France...
La Chine, l'Inde et la Corée du Sud parmi les grands gagnants
L'étude
WELT (World Economic League Table) estime que la récente révision des
méthodes de calcul du PIB chinois devrait permettre à l'ancien Empire du
Milieu de devenir la première puissance mondiale en 2025 (au lieu de
2028 prévu jusqu'ici), malgré le ralentissement de son économie dans les
prochaines années. Le PIB chinois intègre depuis cette année des pans
entiers du secteur des services qui en étaient exclus jusqu'ici.
Quant
à l'Inde, elle devrait accélérer sa croissance pour dépasser la
Grande-Bretagne dès 2018, et devenir ensuite la 3ème puissance mondiale
à partir de 2024 ! La Corée du Sud devrait remonter de sa 15ème place
actuelle à la 8ème, juste devant l'Allemagne, qui tomberait du 4ème rang
actuellement au 7ème en 2030...
Perte d'influence pour l'Allemagne et la Russie
L'Allemagne
va souffrir du déclin de sa population et d'une probable période
prolongée de faiblesse de l'euro, estiment les experts du Cebr. Dans ces
conditions, d'ici à 2030, l'économie britannique devrait dépasser celle
de l'Allemagne pour la première fois depuis 1954, époque où l'Allemagne
était encore divisée en deux...
Paradoxalement, si
l'Allemagne venait à quitter l'euro, sa devise (le Deutsch Mark) en
profiterait et l'économie allemande resterait devant celle du
Royaume-Uni jusqu'en 2050, précise encore le Cebr.
La
Russie fera aussi partie des grands perdants de la prochaine décennie,
selon l'étude WELT, qui anticipe une période prolongée de prix bas pour
l'énergie (principale exportation de la Russie) et la persistance d'un
rouble faible. Le pays devrait ainsi rétrograder de la 8ème place dans
l'économie mondiale en 2013, à la 10ème place dès 2014, où il resterait
bloqué jusqu'en 2030...
H) Niveau scolaire : la France 25ème du classement mondial
La France chute au 25e rang du dernier classement Pisa qui évalue tous
les trois ans les élèves de 15 ans dans le monde. Les résultats en
mathématiques sont particulièrement décevants.
Nouvelle mention passable pour la France qui arrive en 25e position du dernier classement Pisa
(Programme for international student assessment). Soit deux places de
perdues par rapport à la précédente édition de cette enquête
d'évaluation internationale des acquis des élèves de 15 ans, lancée en
2000 et menée tous les trois ans dans les pays de l'OCDE
et de leurs partenaires*. Un score dans la moyenne qui n'en demeure pas
moins médiocre pour la 5e puissance économique mondiale.
Mauvais résultats en mathématiques
Quid
de l'évolution de la France depuis le lancement de l'étude en 2000? Ni
chute, ni progression marquante. De légères oscillations témoignant
cependant d'une tendance globale à la dégradation des résultats. Ainsi,
en mathématiques, thème dominant de Pisa 2012, tout comme en 2003, le
score a diminué de 16 points dans cet intervalle de 9 ans, ce qui fait
passer la France du groupe des pays situés au-dessus de la moyenne de
l'OCDE, au groupe dans la moyenne. Parallèlement, si le nombre d'élèves
très performants en France est identique, le nombre d'élèves en
difficulté, lui, augmente.
n compréhension de l'écrit, toutefois, les élèves français
progressent légèrement (avec 505 points, la France se situe au-dessus de
la moyenne de l'OCDE de 496 points) et affiche ainsi un score identique
à celui obtenu en 2000, après les baisses de 2003 et 2006. Une tendance
positive ici. À noter que ces progrès en compréhension de l'écrit sont
principalement dus aux filles: entre 2000 et 2012, la proportion de
filles «très performantes» a augmenté de 6 %, contre 2 % chez les
garçons. La progression est inversement proportionnelle si l'on prend le
groupe des élèves en difficulté, où les garçons augmentent de 6 %.
Un système inégalitaire où l'écart entre élèves performants et faibles augmente
Globalement,
dans la lignée de l'étude 2009, l'étude 2012 pointe une France où
l'écart se creuse entre les élèves très performants et peu performants
(cet écart est de 256 points, contre 239, en moyenne, dans les pays de
l'OCDE). Une France sauvée donc, par ses bons élèves. Cette élite
scolaire se distingue également par une importante corrélation entre le
milieu socio-économique et la performance.
Ainsi, parmi les 65
pays participants, le milieu socio-économique influence tout
particulièrement la performance des élèves en France, plus que dans la
majorité des autres pays (en dehors de la Bulgarie, du Chili, de la
Hongrie, du Pérou, de la République slovaque et de l' Uruguay…). Dans
l'hexagone, les élèves issus de l'immigration sont au moins deux fois
plus susceptibles de rejoindre le groupe des élèves en difficulté (en
mathématiques, ils sont 43 % dans les niveaux les plus faibles, contre
16 % en Australie et au Canada) que les autres.
Confirmant des
tendances précédemment relevées, la France s'illustre enfin par
l'important niveau d'anxiété de ses élèves, sa forte proportion de
reboublants (28 % des élèves de 15 ans ont redoublé au moins une fois
contre 12 % en moyenne dans l'OCDE), et une discipline qui est parmi les
moins respectée.
L'Asie truste les sept premières places, la Finlande perd dix places
Le classement général a connu, lui par ailleurs, une petite révolution. Les trois premières marches du podium, occupées en 2009
par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande, sont désormais trustées
jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong
arrivent en tête suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon.
Le premier pays occidental du classement étant le Liechenstein, suivi de
la Suisse et des Pays-Bas. Quant au fameux modèle finlandais, tant
vanté pour son évaluation par compétences et son recours très limité aux
notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les chutes record:
l'Australie qui passe de la 9e à la 19e place et les États-Unis qui
tombent du 17e au 36e rang! L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de
2000, a engagé des réforme d'envergure, progresse de la 20e à la 16e
place.
Avec deux places de perdues pour la France, nous voilà
toutefois loin des prédictions très alarmistes proférées depuis des mois
de Vincent Peillon autour du Pisa 2012. Mais il est à parier que, comme ses prédécesseurs, le ministre de l'Éducation ne manquera pas d'utiliser l'argument Pisa pour justifier ses réformes, des rythmes scolaires aux évolutions du métiers d'enseignants, marquées pour l'heure par une grogne des professeurs de classe préparatoires.
Au sujet de ces professeurs justement, Pisa conclut que la France
souffre moins d'un manque d'enseignants qualifiés que la moyenne des
pays de l'OCDE… même si leur salaire y est plus faible.
* Dans 65 pays du monde, 470.000 élèves de 15 ans ont été testés en 2012, dont 5000 en France (choisis de manière aléatoire).
I) La France 39ème au classement RSF 2014 de la liberté de la presse
La France reste dans le quart des pays du monde qui protègent le mieux la liberté de la presse, mais passe au 39ème rang du classement effectué par Reporters Sans Frontières. Les USA chutent, en grande partie pour sa traque contre les lanceurs d'alerte.
L'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a mis en ligne l'édition 2014 de son "classement mondial de la liberté de la presse", qui fait figurer cette année la France en 39ème position. C'est un recul de deux crans par rapport à l'année dernière. Il y a 10 ans, lors du classement 2004, la France se plaçait encore à la 19ème place.
Selon la méthodologie (.pdf) détaillée par RSF, le classement se base sur un score calculé à partir de six notations réalisées à partir de questionnaires, sur le pluralisme, l'indépendance des médias, l'environnement et l'autocensure, le cadre l'égal, la transparence, et les infrastructures. A cela est ajouté une septième note, relative au degré de violences subies par les journalistes.
Le détail de chaque pays n'est pas encore communiqué, mais les rapports de RSF sur la France montrent que deux actualités ont pesé dans la balance : la fusillade au siège de Libération (et la tentative à BFM TV), la loi de programmation militaire adoptée sans saisine du Conseil constitutionnel, alors qu'elle fait peser un risque d'accroissement de la surveillance sans juge. D'autres critères ont probablement pesé, comme le report du texte sur la protection des sources des journalistes. Les Etats-Unis dégringolent
Selon le classement, les trois pays du monde où la liberté de la presse est le mieux assurée sont tous d'Europe du Nord : Finlande, Pays-Bas et Norvège. A l'opposée figure l'Erythrée, qui réussit l'exploit d'avoir une note pire encore que la Corée du Nord.
"Les pays qui se prévalent de l’État de droit ne donnent pas l’exemple, loin de là. La liberté de l’information cède trop souvent devant une conception trop large et une utilisation abusive de la sécurité nationale, marquant un recul inquiétant des pratiques démocratiques. Le journalisme d’investigation en pâtit parfois gravement comme aux États-Unis (46e), qui perdent 13 places", dénonce Reporters Sans Frontières.
"L’un des reculs les plus marquants, dans un contexte accru de traçage des sources et de chasse aux lanceurs d’alerte. La condamnation du soldat Bradley Manning ou la traque de l’analyste de la NSA Edward Snowden sont autant d’avertissements à ceux qui oseraient livrer des informations dites sensibles, mais d’intérêt public avéré, à la connaissance du plus grand nombre."
"Depuis la prise de fonctions de Barack Obama, la situation ne s’est guère améliorée sur le fond. On ne traque plus le journaliste ? On chasse sa source en l’utilisant parfois comme rabatteur. Ce ne sont pas moins de huit individus qui ont été inculpés au titre de l’Espionage Act depuis l’accession au pouvoir de Barack Obama, contre trois sous l’administration Bush. L’année 2012 fut en partie celle de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. L’année 2013 retiendra le nom d’Edward Snowden, informaticien de la National Security Agency qui dénonça les programmes de surveillance massive développés par les services de renseignements des États-Unis. Le « donneur d’alerte », voilà l’ennemi. D’où la peine de trente cinq ans de prison infligée au soldat Manning, soupçonné d’être la « taupe » de WikiLeaks."
par Guillaume Champeau
J) La France est-elle au bord de la révolte ou de la révolution ?
Au début de 1789, Necker décide d’arrêter la construction de la
barrière. Deux jours avant le 14 juillet, c’est l’incendie des barrières
de Passy !
Après plus deux cents ans de régime majoritairement Républicain, avec
un grand R, la France se trouve aujourd’hui confrontée à une nouvelle
convulsion interne dont les motivations profondes lui sont dictées par
le brutal aggiornamento du monde extérieur auquel, encore et toujours,
elle refuse de rendre justice.
“Les bonnets rouges en Bretagne, c’est une révolte contre la taxe à
prendre au sérieux. La Révolution française a commencé comme ça ! Sept
ans avant la Révolution : l’écotaxe de l’époque, c’était le mur des
Fermiers généraux ! Au début de 1789, Necker décide d’arrêter la
construction de la barrière. Deux jours avant le 14 juillet, c’est
l’incendie des barrières de Passy ! Le symbole de l’écotaxe est
extrêmement fort historiquement…” 1 .
Emergeant d’un long sommeil artificiel, les Français prennent enfin
conscience qu’il n’y a pas que la servitude au monde, celle-ci leur
fût-elle servie sur un plateau d’argent pour tuer dans l’oeuf toute
velléité d’insoumission, dans laquelle les tiennent captifs des élites
dévoyées uniquement éprises de carriérisme.
Tout en réitérant ma très vive admiration pour un brillant homme
politique dont les convictions libérales n’ont jamais varié d’un iota,
je veux parler d’Alain Madelin, je ne peux m’empêcher de lui en vouloir
encore d’avoir fait perdre quinze ans à la cause libérale en abandonnant
les cercles Idées-Action.
Car tout se joue toujours sur une initiation préalable du plus grand
nombre et, en ce sens, Idées-Action était un merveilleux instrument que
Jacques Garello, président de l’Association pour la liberté économique
et le progrès social (Aleps), ressuscite avec coeur aujourd’hui en
promouvant les Forums de la Liberté.
Après des lustres d’aventurisme politique, la situation est devenue
telle que le libéralisme, aujourd’hui soumis à un extravagant tir de
barrage de ses détracteurs de tout poil, représente la dernière planche
de salut pour un pays miné par un abus de fausses croyances durablement
inculquées par pure transgression intellectuelle.
Certes, je reconnais volontiers que la privation de liberté
individuelle à laquelle, comme une mauvaise drogue – mais y a-t-il de
bonne drogue ? -, ont été soumis les Français depuis plus de soixante
années maintenant risquait bien, à terme, de les plonger dans un coma de
plus en plus profond jusqu’à ce que mort s’en suive !
Mais pour en revenir à la Bretagne, aux bonnets rouges et au malaise
grandissant qui s’est emparé des Français en général, voici comment
Alain Madelin, à l’inverse des imprudents socialistes piégés, conçoit
les choses : “Si on donnait à la Bretagne la fiscalité de la
Grande-Bretagne, il n’y aurait pas de problème”. CQFD.
Philippe Robert est l'animateur du blog Sully. Il a par ailleurs participé à de nombreuses aventures libérales. et son site
La France est devenue un navire sans pilote. Les Français doivent prendre en main leur destin.
Pour la première fois de son histoire démocratique, la France se
trouve privée de classe politique représentative. Certes les partis
politiques actuels ont fait élire un président de la République et des
députés, mais les uns et les autres sont sans solution face au désastre
économique qui frappe la France. De plus, il n’existe aucun personnage
prestigieux « en réserve de la République » et qui proposerait une
politique susceptible de sortir le pays de l’ornière.
Une telle situation ne peut se perpétuer sans que des conséquences
très graves ne s’ensuivent. Le premier risque est l’anomie : face à
l’impuissance de l’État, chacun essaye de s’en tirer par n’importe quel
moyen, y compris ceux qui sont illégaux ou violents. Le pays plonge
alors dans une guerre civile désordonnée, où le danger est au coin de
chaque rue. Le second risque est le fascisme : quelque aventurier
parvient à faire entendre un langage enflammé que la masse veut croire
porteur de solutions et, à la tête de milices armées, impose sa
dictature.
L’État, en France, a déjà disparu. Il est certes encore capable de
détruire les entreprises par ses impôts et ses règlements, de tracasser
le citoyen, voire de l’enfoncer dans la misère, mais il ne guide plus le
pays dans la tempête. La France est un navire sans pilote, un bateau
ivre. Demain, elle deviendra le radeau de la Méduse.
Que peuvent les Français face à ces perspectives effrayantes et
chaque jour plus proches ? Ils doivent prendre en main leur destin.
Indépendamment de tout parti politique, il faut qu’ils se regroupent
en collectifs locaux ou départementaux informels, à l’initiative de tel
ou tel qui en a compris la nécessité, qu’ils échangent librement leurs
analyses de la situation, qu’ils ébauchent des solutions au mal français
et qu’ils nouent des relations avec d’autres collectifs du pays. Tout
cela doit déboucher rapidement sur un congrès des collectifs, dont se
dégageront à la fois un projet pour la France et des personnalités
nouvelles pour le porter.
La seule condition pour que se crée un tel mouvement est le rejet de
tous les partis politiques existants, qui ne peuvent que polluer le
débat et faire avorter le sauvetage du pays.
Dans le tour de France de 41 villes que je viens d’accomplir en
quelques mois pour promouvoir la liberté sociale, c’est-à-dire la fin de
la tyrannie de la sécurité sociale qui paralyse et ruine la France,
j’ai été accueilli par des organisateurs spontanés, souvent très jeunes,
parfois moins, parmi lesquels figuraient de nombreuses femmes, et qui
de leur vie n’avaient jamais organisé une réunion ni pris la parole en
public. Leur maîtrise est apparue à tous. Ils sont l’exemple de ce qu’il
faut faire.
Un tel déploiement ne demande aucun moyen financier particulier. On
fait la quête pour payer la salle où l’on se réunit, et très vite des
lieux privés se proposent gratuitement. Un élan se crée. Les idées
fusent. L’imagination reprend le pouvoir, celui qu’elle a dû abandonner à
la caste des hauts fonctionnaires, aussi incapables que cupides. La
France reprend espoir. La crise a failli être mortelle, mais elle a été
surmontée.
Je ne viens pas de vous raconter un conte de fées, mais une action
simple et réaliste. Si les Français ne se montrent pas prêts à l’animer
et à la faire vivre, ils peuvent se préparer au cauchemar !
Claude Reichmanest docteur en chirurgie dentaire, éditorialiste, écrivain, ancien
administrateur de la Sécurité sociale, président du Mouvement pour la
liberté de la protection sociale (MLPS). Il est en France le "champion"
de la lutte contre le monopole de la Sécurité sociale, qu'il a
personnellement quittée en 1994, après la promulgation des directives
européennes qui ont libéré le marché de la santé dans l'Europe du marché
unique
L) La Justice Française 37ème sur 43 pays européens derrière l’Arménie et l’Azerbaïdjan
La Réalité des services judiciaires en France depuis + de 20 années= La France n’est plus un état de droit c’est un Pandémonium et ce
n’est pas un euphémisme = Albert Eisntein disait On ne règle pas les
problèmes avec ceux qui les ont créés et comme disait Balzac : La
comédie humaine c’est avant tout l’échec du politique. Ce n’est donc pas
un signe de bonne santé démocratique que d’être bien adapté à une
société profondément malade. “PEUT-ON ENCORE SAUVER LA FRANCE?”
A méditer = Un homme ou une femme qui vient d’être placé ne se sert
plus de sa raison et de son esprit pour régler sa conduite et ses dehors
à l’égard des autres ; il ou elle emprunte sa règle de son poste et de
son état : de là l’oubli, la fierté, l’arrogance, la dureté,
l’ingratitude. Les dysfonctionnements judiciaires et la
médiocrité judiciaire détruisent + de 250.000 Emplois par an, il est
donc important que mes concitoyens ouvrent les yeux. Je sais
aussi que l’administration de la justice en France a des difficultés, à
ce sujet La Commission Européenne pour l’Efficacité de la Justice
(CEPEJ) avait dévoilé le 25 octobre 2010 son rapport comparatif des
systèmes judiciaires européens: la France est classée 37eme sur 43 pays européens… derrière l’Arménie et l’Azerbadjian. Et la situation s’est dégradée depuis cette étude.
Je vous invite à lire :
1) la justice française est classée par le CEPEJ commission
de contrôle européenne ,37eme sur 43 pays européens… derrière l’Arménie
et l’Azerbadjian La Commission Européenne pour l’Efficacité de la
Justice (CEPEJ) a dévoilé le 25 octobre 2010 son rapport comparatif des
systèmes judiciaires européens , que voici résumée : au ras des
pâquerettes.
-a) Au classement du budget annuel alloué au système judiciaire
(tribunaux, ministère public et aide juridictionnelle) rapporté au PIB
par habitant, la France a (encore) reculé. 37ème sur 43 pays, elle se
situe désormais derrière l’Azerbaïdjan et l’Arménie… -b) Le budget total annuel de la justice n’a augmenté que de 0,8%
entre 2006 et 2008. Dans le même temps, il augmentait en moyenne de
17,7% en Europe. -c) La France compte 3 procureurs pour 100 000 habitants, alors que
ce chiffre est de 10,4 dans les autres pays du Conseil de l’Europe. -d) La France compte 9,1 juges professionnels pour 100 000 habitants
(en 2008, ils étaient 11,9). La moyenne européenne est de 20,6.
-e) La France reste classée 39ème sur
45 au nombre de fonctionnaires alloués à la justice pour 100 000
habitants. Avec 29,1 fonctionnaires de Justice pour 100 000 habitants,
l’hexagone est ainsi derrière l’Arménie et la Géorgie…
“Ainsi,note l’Union Syndicale des Magistrats ,la France continue à
régresser dans les classements européens. Les annonces budgétaires
récentes, qui conduisent à une diminution du nombre de magistrats, ne
pourront qu’aggraver cette situation“. Le syndicat relève aussi cette
critique de la CEPEJ, selon laquelle “la France note un effet de ciseaux
sur le budget de la justice judiciaire, entre une évolution négative ou
stagnante des crédits et une évolution croissante des besoins“. L’USM
dénonce depuis des années l’insuffisance criante des moyens accordés à
la Justice. Rapport après rapport, la CEPEJ vient confirmer que le
gouvernement français ne donne pas à la Justice française les moyens de
fonctionner. L’USM constate avec intérêt qu’au-delà de l’auto
satisfaction affichée, la CEPEJ relève que « la France note un effet de
ciseaux sur le budget de la justice judiciaire, entre une évolution
négative ou stagnante des crédits et une évolution croissante des
besoins, qu’il s’agisse des personnels, des crédits de fonctionnement ou
des frais de justice ».
Depuis le début de l’année 2010, l’USM
avait visité la quasi-totalité des juridictions métropolitaines. Elle a
ainsi pu constater les difficultés auxquelles magistrats,
fonctionnaires, collaborateurs de justice et justiciables sont
confrontés quotidiennement en raison de l’indigence du système
judiciaire français. Un bilan détaillé de ces visites, sous forme de
livre blanc sera très prochainement publié. L’USM appelle d’ores et déjà
le Ministre de la Justice à prendre la mesure de la crise humaine et
financière que traverse la Justice française et à mettre en place un
plan pluriannuel de rattrapage des retards accumulés depuis ++ 20 ans.
L’excellence n’est plus de mise
à quelques exceptions près, en réalité, il n’y a plus d’objectif humain
! La démonstration que La France est un pays mafieux et corrompu, son
administration, judiciaire en particulier fonctionne comme la Mafia.
Mais comme d’habitude rien ne change en France, les commissions
d’enquêtes et autres contrôles comme la Cour des Comptes ne sont pas
suivis d’effets. Beaucoup d’avocats, de politiques, de citoyens et de
journalistes naissent donc aveugles, et ils ne s’en aperçoivent que le
jour ou une bonne vérité leur crève les yeux. La médiocratie judiciaire
est un fait, et Tout cela nuit à la bonne justice et au développement
économique= Ce qui ne se contrôle pas ne progresse pas !
Mais= «les dysfonctionnements judiciaires en France ne favorisent pas le développement économique ! Alors que fait-on ? »
Des dysfonctionnements insupportables sont la démonstration d’un
système dépassé et complice d’injustice. Les dysfonctionnements
judiciaires et la médiocrité des services judiciaires détruisent +de
250.000 Emplois par an. Tous les jours la réalité le démontre. Un seul
exemple parmi de nombreux, en Allemagne pour 100.000 Habitants il y a
2,5 fois plus de juges et Magistrats; donc les affaires sont traités 2,5
fois plus vite, donc les avocats sont plus efficaces et mieux rémunérés
et ne sont pas obligés de mentir à leur client. La Justice Allemande
traite les dossiers à une vitesse nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie et de l’économie pour les entreprises.
La justice française n’est plus un moteur économique. Le Temps pourtant, c’est de l’argent!
«Les Politiques, Les Elus, Avocats, Magistrats Journalistes,
Syndicalistes, (..etc) , doivent mettre au banc des accusés les« Loups
Hobbistes» qui agissent à l’encontre des normes fondamentales de la
morale et des Lois Républicaines. Il faut dire qu’ils sont
rares ceux qui possèdent les ressources nécessaires de résister à
l’autorité et à l’argent, car quand il y a de l’argent comme par
enchantement certains partagent tout à coup la même religion. On a vu
souvent que des Hommes de pouvoir paraissent vertueux, faute d’occasion
pour se démentir, mais qu’ils ont renoncé à l’Honnêteté dès que leur
vertu a été mise à l’épreuve. La France est un des plus grand restaurant
du monde, le repas est un des meilleurs, mais le service laisse à
désirer. Ce ne sont pas seulement ceux qui font le mal qui
rendent notre société infernale. Ce sont aussi ceux qui regardent,
laissent faire et n’assument pas leurs responsabilités ( Albert
EINSTEIN).= non seulement Madame La Ministre C.TAUBIRA mais tous les
Présidents de la république , Ministres et élus ont l’obligation légale
de faire régner la bonne justice en France .Celui qui n’a pas
le goût de l’absolu se contente donc d’une médiocrité tranquille. Lire
mon Blog et le lien ci-dessous, car Tous les responsables politiques ont
été prévenus et ils ont laissé faire, donc ils sont complices. Une injustice faite ne
fût-ce qu’à une seule personne est une menace pour nous tous. L’article
40 CPP en particulier s’applique à ces personnes. A mon sens, il
convient d’œuvrer pour que chacun paie pour ses actes, y compris et
surtout quand il s’agit des magistrats qui connaissent parfaitement les
lois et sont chargés de les faire appliquer par les administrés.
N’est-il pas dit que « Nul n’est au-dessus de la loi »
Et pourquoi les magistrats, les élus feraient l’exception dans un
Etat de droit ? C’est le contraire qui devrait être appliqué : un
magistrat , un élu qui enfreint la loi délibérément (donc en commettant
une ou des bavures, un non respect des lois) devrait être condamné plus
que les simples administrés qui ne sont pas censés connaître toutes les
lois.
Blaise PASCAL (Pensées) disait«
Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce
qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est
impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans
force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force
sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et
la force ; et pour faire cela faire que ce qui est juste soit fort, ou
que ce qui est fort soit juste ».
Si nous ne modifions pas le fonctionnement de notre justice,
nous nous préparons, ainsi à vivre de nouveaux désordres sociaux et
économiques, qui une, fois de plus, nous ferons faire du surplace
démocratique et consacrer le gâchis de nos potentiels.