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octobre 24, 2025

Une exception culturelle, le camp du Bien...fondé, de l’audiovisuel public français !

Quand le camp du bien se sent dépassé comme apeuré, la liberté par la privatisation ça dérange, la pensée unique fonctionnarisée ne serait !
 

Sur France Inter, ramener les ploucs dans le droit chemin
Une journée en URSS avec l'ancienne patronne de France Inter, Laurence Bloch.
Laurence Bloch cumule une cinquantaine d’années de présence dans l’audiovisuel public. Entrée à France Inter en 1978, juste après Sciences Po, elle a ensuite travaillé à France Culture, fut correspondante de Radio France en Afrique australe, directrice adjointe de France Culture, puis directrice de France Inter, avant de terminer sa carrière comme directrice de la stratégie de Radio France. Elle a quitté son poste en 2024. Autant dire que le visage actuel de la radio publique lui doit énormément.
 
 
 
 
L'audiovisuel d'Etat : une disparition plus importante que "les bijoux de la reine"
Interrogée ce 21 octobre par Benjamin Duhamel, l’ancienne patronne de France Inter est donc venue sur France Inter pour défendre France Inter. On est en famille. Laurence Bloch vient de sortir un livre, dans lequel elle étrille évidemment la galaxie Bolloré, et défend bec et ongles l’audiovisuel public à la française. On apprendra notamment que nos impôts, en payant le service public, paient « le réel et pas la reconstruction idéologique de la réalité ». Ca, c’est pas mal. Mais attendez la suite : pour cette dame, pilier historique du gauchisme culturel, la disparition des joyaux impériaux du Louvre peut être comparée sans problème à l’éventuelle disparition de l’audiovisuel d’Etat. Et, dans la comparaison, Radio France et France TV sont bien plus importants que des diadèmes ou des colliers inestimables.
 
Ecoutons : « [Si l’audiovisuel public s’arrêtait], où est-ce qu’on pourrait retrouver ces émissions qui nous donnent le sentiment d’être un peu plus à l’aise dans ce monde qui est compliqué ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions d’économie ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions de géopolitique ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions de sciences ? Nulle part ! » 
 
Ah oui, tout de même…Ca doit faire longtemps que Mme Bloch erre dans le vase clos de la maison ronde, pour ne pas s’apercevoir que dehors aussi, on pense.
 
 
Tranquilliser les CSP-
Après une charge en règle (d’assez bonne guerre, il faut le dire), Laurence Bloch livre une phrase extrêmement intéressante : 
 
« Le jour où il n’y aura plus l’audiovisuel de service public, ce pays sera un pays moins tranquille ».
 
 L’information comme sédatif : rendre le pays tranquille. Ce n’est pas un simple lapsus : c’est une pensée consciente, car Mme Bloch y revient une ou deux phrases plus loin. Parmi les deux objectifs que, selon elle, l’audiovisuel public doit se fixer, elle cite en premier lieu la nécessité d’être beaucoup « plus puissant », notamment sur les plateformes : on est en URSS, pas de doute là-dessus. Le second objectif est d’un mépris à peine croyable : « rattraper les CSP-, c’est-à-dire ces gens qui n’ont pas un patrimoine culturel suffisant pour être en tranquillité avec ce monde ». En français : obliger les ploucs à absorber leur dose de sédatif (nous y revoilà) pour ne pas se révolter contre la vision du monde qu’on leur impose. Les rendre « en tranquillité avec ce monde » : dormez bonnes gens, c’est vous qui payez votre perfusion de Valium.
 
 
 
On croyait, au passage, que la marque de l’intellectuel, de l’homme qui sait, était précisément l’intranquillité. « Those who sleep will never know, those who know will never sleep », disent les Américains avec leur sens de la formule. On apprend, grâce à Mme Bloch, que le camp du Bien s’est fixé pour mission de rendre « tranquille » ce monde où, depuis toujours, le conflit est le père de toutes choses. « Rattraper les CSP-», ça n’arrivera pas tant qu’ils auront un cerveau (ce dont Radio France ne semble pas persuadée). Il est vraiment temps de privatiser tout cela.
 
Patrice Bouche
 

 
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