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Sommaire
A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français - Alice Develey - Le Figaro
B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes
commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent - Peter Columns - Adoxa
C) Histoire de la langue française - Wikipédia
A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français
Laurent Nunez publie Il nous faudrait des mots nouveaux.
Un ouvrage instructif qui révèle la richesse linguistique de
l'allemand, du russe, du philippin... et les lacunes de la langue
française.
«‘‘Si vous mangez comme tout le monde, vous aurez le
corps de tout le monde'', préviennent (un peu sèchement les
nutritionnistes). De la même manière […] si vous vous nourrissez des
mêmes mots que tout le monde, vous vivrez la même vie que tout le
monde», écrit Laurent Nunez. L'auteur provoque. Mais réfléchissons-y un
instant. Ne sommes-nous pas limités par ce que nous pensons? Par des
termes généraux? Les sentiments que nous ressentons ne sont jamais les
mêmes que nos voisins. Or, le vocabulaire utilisé est le même. Alors?
Faut-il céder aux néologismes? Aux borborygmes et aux onomatopées? Pas
sûr...
Dans un livre rafraîchissant, intitulé Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf)
Laurent Nunez nous propose de suivre une séance de «lexicothérapie»,
c'est-à-dire «une thérapie par les mots». Treize exactement. Des termes
intraduisibles en français, venus d'Allemagne, de Russie ou de la Grèce
antique, qui ont le charme de dire en un mot ce qu'il nous faudrait dire
en une ou deux phrases.
Gigil,
par exemple, est un mot que les Philippins connaissent depuis des
siècles et que les scientifiques ont découvert il y a à peine cinq ans.
Imaginez un bébé adorable. Un nourrisson si mignon qu'on aimerait le
croquer. C'est bon? Alors, que ressentez-vous? Des picotements? Une
envie de le serrer très, très fort? Rassurez-vous, cet amour cannibale
que vous ressentez est normal. Cela s'appelle le «gigil», concrètement,
«la tension qui surgit en nous devant quelque chose d'insupportablement
mignon». L'anecdote est étonnante. Et d'autant plus qu'on la retrouve en
littérature chez Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Süskind et Lenny dans Des Souris et des hommes,
de Steinbeck. Ce dernier, rappelle Laurent Nunez, aime tellement les
souris, les chiots, les lapins qu'ils ne vivent jamais longtemps dans
ses bras...
Freizeitstress, est un mot allemand qui
traduit les angoisses de l'homme du XXIe siècle, déchiré entre
procrastination, soif de vivre et peur d'agir. Pour l'illustrer, Laurent
Nunez fait quelques mathématiques. «Avant 1914, un paysan ou un ouvrier
français vivait 500 000 heures. Il travaillait 200 000 heures, et
dormait 200 000 heures. Il lui restait donc 100 000 heures pour tout le
reste. [...] Aujourd'hui en France, l'espérance de vie est de 700 000
heures. Nous travaillons 70 000 heures. Nous étudions 30 000 heures, et
dormons deux heures de moins par jour qu'avant 1914. Il nous reste donc
400 000 heures pour tout le reste.»
Qu'en faire? Des arts
martiaux, de la planche à voile? Étudier la médecine, le droit, les arts
plastiques? Difficile de dire. Une vie bien remplie ne suffit jamais.
Alors? Gare au freizeitstress, «le stress du temps libre». Un
tourment qui transparaît chez ceux qui préfèrent ne rien faire de
crainte d'imaginer le vide et chez ceux qui ont toujours un calendrier
trop surchargé afin d'évacuer l'existence du rien. Ce qui fait ainsi
dire, avec raison, à Laurent Nunez: «Contrairement à ce qu'ils
affirment, la plupart des êtres humains n'aiment pas beaucoup la
liberté.»
La
liberté... Voilà un concept qui nous rend perplexe arrivé à la fin du
livre de Laurent Nunez. Car sommes-nous vraiment libres? Libres de
penser d'après des mots qui ne disent qu'à moitié notre réalité?
L'auteur a raison de poser la question: «Et si notre langue, en
formatant nos phrases, avait formaté nos existences?» Car, en nous
montrant la richesse linguistique qui existe à l'étranger, on en vient à
penser que notre dite réalité n'est que l'arbre qui cache la forêt.
N'allons pas toutefois faire du livre de Laurent Nunez un traité de métaphysique ou un essai perturbant. Il nous faudrait des mots nouveaux
est un ouvrage qui éclaire la fameuse citation de Wittgenstein «Les
limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde.» Il y
a en effet toujours plus à voir qu'un verre vide ou plein. Convoquant
Baudelaire, Proust, Flaubert, Vian, Kundera, l'auteur donne vie à des
situations concrètes. Il nous prouve ainsi que nous sommes tous atteints
de iktsuarpok lorsque nous guettons le taxi qui n'arrive pas, que nous redoutons le mamihlapinatapai (en général au cinéma) et cédons parfois grandement à la litost. Sans faire de litote.
Aussi
ludique que pédagogique, le livre de Laurent Nunez donnera l'envie à
celui qui le lit de créer et d'inventer des mots. «Incroyaveilleux»!
Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf), de Laurent Nunez, 192 p., 14,00€.
La langue arabe n'a donné que 12 petits mots à notre langage courant. Cette analyse pulvérise la thèse des biens-pensants qui prétendent que l'arabe a abondamment nourri la langue française.
B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes
commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent
Depuis plusieurs mois, un certain nombre de médias martèlent parfois plusieurs fois par jour
que le français comporterait de nombreux mots d’origines arabes.
Malheureusement, il n’est pas rare de voir ce fait avancé par les médias
être utilisé pour justifier une politique migratoire particulièrement
violente et cruelle à l’égard des français. Ce nombre de mots est estimé
selon ces médias au nombre de 500.
Pourtant, c’est une chose étrange d’en venir à
considérer que ces 500 mots (1,6%) auraient plus de légitimité à
représenter la France que les 31 500 mots restants (98,4%) de la langue
française. Face à l’utilisation très insistante par certaines sphères
politiques de cette information linguistique, il est donc nécessaire de
se pencher sur la question et de vérifier si cela légitime réellement
l’argumentaire immigrationniste.
Plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois?
Un des arguments les plus mis en avant est qu’il y
aurait aussi plus de mots arabes dans la langue française que de mots
gaulois.
Il est juste regrettable que la « langue gauloise »
n’ai jamais réellement existé. Celle-ci fut divisée en plusieurs
milliers de dialectes celtes. Le socle culturel linguistique de la France, contrairement au socle ethnique, est le latin.
En effet, le latin représente 44 % des origines des mots dans la langue
française. On compte également 10 % de grec ancien. Presque tout le
vocabulaire utilisé en sciences provient du grec, ce qui n’est guère
étonnant dans la mesure où les élites romaines elles-même utilisait le
grec ancien comme langue du savoir, de la même façon que les français
utilisèrent le latin plus tard par ailleurs. Un nombre conséquent de
mots germains existent également dans la langue française, de par la
proximité avec l’Allemagne et l’Angleterre, mais aussi comme vestige de
l’histoire franque et normande.
De plus, il est à noter qu’une langue ne saurait se résumer aux mots qu’elle contient.
Elle est grandement défini par sa syntaxe, son alphabet, par sa façon
de présenter les informations, par les images qu’elle utilise, par la
mythologie qui la nourrit. Or, l’arabe est très loin d’avoir légué un
quelconque héritage au français sur ce terrain plus fondamental. Dans la
représentation de l’arbre des langues, en effet, l’arabe n’appartient
même pas à la branche des proto-langages indo-européens, branche dans
laquelle se trouve le français, si vaste qu’elle vient à intégrer le
sanskrit et le persan. Deux langues anciennes qui vont justement être le
centre de notre attention.
Arborescence des langues proto-indo-européennes, Rutgers University
Une grande partie de ces mots arabes désignent des mots du commerce avec les pays du sud, dont la généalogie retrace l’itinéraire des routes commerciales
Un autre point à noter est que ces mots arabes proviennent souvent
d’un champ lexical de produits du commerce des pays du sud et de l’asie,
des produits qui n’existaient pas alors sur le sol français.
En effet, un certain nombre de ces denrées nous provenaient par le
commerce avec les pays arabisés ou sous colonisation arabe. L’Espagne a
notamment été un pont linguistique pour les mots décrivant ces denrées.
On peut citer par exemple les mots: coton, satin, jasmin, soude
(plante), safran benzène (l’essence), goudron.
De ce fait, beaucoup de ces mots ne sont que des mots qui ont transité par la langue arabe. Leur
origine remonte souvent vers d’autres contrées et la langue arabe n’a
fait que les emprunter, elle-même, à d’autres langues. On retrouve ainsi dans ces mots « arabes » beaucoup d’origines antérieures sanskrites (zéro, chiffre) ou persanes
(divan, caravane, bazar, chicha, châle, douane, échec, épinard, momie,
tambour, tabouret, azur, lascard, écarlate, calibre). Le sanskrit étant
une langue d’érudit ancienne née en Inde. Les origines perses et
sanskrites se retrouvent souvent mêlées ensemble, retraçant les
anciennes routes commerciales avec des mots tels que: aubergine,
nénuphar, sucre, orange. S’arrêter spécifiquement à l’arabe relève de la malhonnêteté.
Aussi, beaucoup de mots sont ainsi importés dans la langue française
pour décrire des pratiques religieuses ou culturelles étrangères. C’est
notamment très marqué avec les mots d’origine encore sanskrit (avatar, gourou, nirvana, chakra, mantra, svastika, viagra).
Quoi de plus naturel que de reprendre certains mots étrangers pour
décrire des choses étrangères (chine, mandarin, manouche venant du
sanskrit également)? C’est ainsi le cas pour les mots « girafe »,
« fennec » ou « gerboise » dont l’origine pourrait venir de l’arabe. Des
mots décrivant une faune étrangère à notre territoire.
La liste des mots associés à chaque langue est consultable et très bien fournie sur Wikipédia aux adresses suivantes : pour le sanskrit, pour le persan et pour l’arabe.
Carte des anciennes route de la soie,
à mettre en parallèle de la généalogie des mots attribués à l’arabe
dans la langue française. Les routes commerciales retracent la
généalogie de ces mots, passant du sanskrit au perse, puis à l’arabe
avant d’atteindre l’Europe. Ces routes furent opérationnelles du IIe
siècle avant J.-C. au XVIe siècle après J.-C.
Une partie de ce vocabulaire issue du monde arabe est relative à la guerre et à la violence
Quelques rares exceptions existent à ces
dénominations liées à la guerre et la violence du fait des incursions
islamiques en Europe. C’est le cas du mot amiral, matraque, arsenal,
barde (armure), caïd ou mesquin. C’est le cas du mot cafard, hérité de
« kafir », le mécréant. C’est aussi le cas du mot assassin, référant à
la secte tueuse perso-syrienne des haschichins. Cette secte tenait son
nom du « haschisch », utilisant cette drogue pour mettre dans un état
second ses tueurs.
Cartes des conflits entre monde occidental et monde musulman
Confusion volontaire entre reprise d’un mot et reprise d’une idée
Lorsqu’il s’agit de mots arabes, une confusion est très souvent
volontairement faite : celle de faire croire que parce qu’un mot est
repris d’une langue étrangère, le concept ou l’idée qu’elle décrit est
obligatoirement inconnu à la langue qui fait cet emprunt.
Par exemple, le mot bougie est bien présent en arabe mais provient de
l’appellation de la ville de Bejaïa, ville de la Kabylie très
exportatrice de cire. Le mot « jupe » venant de l’arabe « jobba » a remplacé un mot qui préexistait pour désigner le même vêtement: « cotillon ».
Certains mots en arabe peuvent même être simplement issus du grec
ancien. C’est le cas pour les mots « guitare », «chimie», « alambic », «
élixir » ou « abricot » passé du grec (kithara / khumeía / ambix / xêrion / praikókion) à l’arabe (kittara / kîmiyâ / al-inbīq / al-‘iksīr / āl-barqwq).
Le mot « algèbre » provient du nom d’un ouvrage du perse Al-Khwarizmi (al-jabr),
dont les travaux reposent sur les écrits indiens et grecs. Le mot «
algorithme » est également associé étymologiquement au nom de ce
mathématicien, bien que le mot arithmós (signifiant nombre) préexiste en grec ancien. De fait, le précurseur de l’algèbre et de l’algorithmie est considéré comme étant Diophante d’Alexandrie ayant vécu entre le Ier et le IV siècle av JC, ayant déjà laissé des écrits à cette époque sur la résolution d’équations quadratiques (ax2 = bx + c) et la décomposition d’un nombre en somme de deux carrés. Il en va de même pour le mot chiffre issu du sanskrit, les chiffres étant déjà très bien connus des romains et des grecs.
Ainsi ces mots peuvent être associés à la reprise d’un certain
formalisme, et non à la reprise du concept ou de l’idée même. Dans tous
ces exemples, ce que les mots décrivaient préexistaient à leur
utilisation.
Page 85 de l’édition de 1621 des Arithmétiques de Diophante
Concrètement, que devons nous en terme de lexique à la langue arabe une fois ces précautions prises ?
Il existe pourtant bien des mots qui sont uniquement originaires de
l’arabe sans faire partie du champ lexical de la guerre, des biens
commerciaux ou de la faune de l’étranger. En voici la liste faite une
fois toutes les précautions nécessaires prises: amalgame (union
charnelle), alcool, carafe, fard, matelas, magasin, hasard, macramé,
récif, talisman, tare, zénith. Sur les 500 mots courants évoqués, il ne reste donc alors plus que 12 mots.
Toutefois, contrairement à ce que peuvent raconter certains militants
de gauche, ces mots ne sont pas directement compris dans la langue
française. Ils n’ont qu’une origine étymologique lointaine provenant de
l’arabe. Cela veut dire qu’en aucune manière, Eric Zemmour ne parlerait
arabe en employant ces mots, et un locuteur arabe serait bien incapable
de les comprendre lui-même. Qu’importe les mensonges, cette vérité est
plaisante pour un certain bord politique habité par un projet politique
très hasardeux.
Aussi, cette liste réduite reste à prendre avec précaution. Par exemple, il est possible que le mot « amalgame » (amal al-gamāa) trouve également son origine dans le grec ancien avec l’assemblage des mots « ama » (ensemble) et « gamein » (marier).
L’approche culturelle prédatrice de la langue arabe justifie sa marginalisation
La chose la plus dangereuse en définitif est de lier ces faits
linguistiques, vestiges d’anciennes routes commerciales, à une
quelconque revendication politique. Le français comporte un certain
nombre de mots germains, anglais voir même japonais. Mais jamais il ne
viendrait pourtant à l’idée des allemands, des anglais ou des japonais
de remettre en cause l’intégrité de la nation française. Aucun de ces pays n’aurait la saugrenue idée de transformer ces échanges culturels en revendications suprémacistes.
Ironiquement, si les échanges culturels avec les pays arabes
aboutissent en définitif à la revendication du territoire français,
alors tout contact doit être évité et les pays arabes doivent rester
isolés du reste du monde. Si une goutte de la langue arabe dans
l’océan Atlantique suffit à ce qu’il soit revendiqué comme l’océan
arabique, alors il n’y a pas d’autre choix que de marginaliser cette langue et de se prémunir de son comportement carnassier.
Alors que l’arabe pourrait être une langue comme une autre, et
échanger culturellement normalement, ses locuteurs font le choix de la
prédation. Évoquer ces 500 mots comme argument politique est en vérité
un comportement plus que favorable aux thèses de l’extrême droite,
préconisant un principe de précaution envers cette langue.
Les échanges culturels devraient pouvoir se faire sans rencontrer
la volonté de domination constante de l’un sur l’autre. Si de telles
intentions existent chez l’un des partenaires culturels, cette relation
devient alors nocive et ne peut qu’être arrêtée et réprouvée.
Identitaire, ingénieur spécialisé dans les technologies de l’Intelligence Artificielle.
Source
Histoire de la langue française
Le français est une langue romane, c'est-à-dire une langue issue du latin vulgaire. Elle est parlée en France, ainsi qu'en Belgique, au Canada, au Luxembourg, en Suisse et dans 51 autres pays, principalement localisés en Afrique, ayant pour la plupart fait partie de l’ancien empire colonial français ainsi que la République démocratique du Congo, ancien Congo belge.
Issu de l’évolution du bas latin vers le gallo-roman
au cours du premier millénaire de l'ère chrétienne, le français, langue
royale, devient une langue juridique et administrative avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539. Par la suite le français, toujours autour du noyau parisien, se diffusera en France, en Europe et dans le monde1.
S’ensuit une longue réforme de la langue promue par les académiciens,
pour la régulariser et y réintroduire des vocables latins. Le français classique des XVIe et XVIIe siècles devient le français moderne du XVIIIe siècle, langue véhiculaire de l’Europe. Avec la colonisation, le français se répand en Amérique du Nord au XVIIe siècle, en Afrique au XIXe siècle, ce qui en fait une langue mondiale. Cependant le français perd en influence dans la seconde moitié du XXe siècle, au profit de l’anglais.
Claude Hagège distingue trois périodes de rayonnement du français : la période du Moyen Âge qui s'étend de la fin du XIe au début du XIVe siècle, la période qui s'étend du début du règne de Louis XIV à la fin du XVIIIe siècle, et la période allant de la fin du XIXe au début du XXe siècle2.
Le terme « langue d'oïl », dans certains cas, peut être un synonyme de français.
La langue française a cette particularité que son développement a été en partie l’œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d’institutions, comme l’Académie française. C’est une langue dite « académique ». Toutefois, l’usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d’ailleurs de la « langue de Molière ».
Devant la prolifération d'emprunts lexicaux à l'anglais, le gouvernement français tente de prendre des mesures pour protéger l'intégrité de la langue. Ainsi, le , il promulgue le décret no 72-9 relatif à l’enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l’enrichissement du vocabulaire français. La loi Toubon de 1994 procède de la même préoccupation. Son décret d'application de 1996 a mis en place un dispositif coordonné d'enrichissement de la langue française.
Au Québec, l’Office québécois de la langue française s’occupe de réglementer l’usage de la langue française, elle-même protégée par la loi 101 du Québec. L'office propose sur l'Internet son grand dictionnaire terminologique3.
Sommaire
- 1 Du Ier au Ve siècle : interactions entre latin vulgaire et langue gauloise
- 2 Du Ve au IXe siècle : le gallo-roman
- 3 Du IXe au XIIIe siècle : ancien français
- 4 Aux XIVe et XVe siècles : moyen français
- 5 Du XVIe au XVIIIe siècle : français classique
- 6 À partir du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours : le français moderne
- 7 Évolution de la graphie et du statut du français à travers l'histoire
- 8 Bibliographie
- 9 Voir aussi
- 10 Notes et références
Une autre vision ici:
1 commentaire:
Réponse dans un article en préparation :
Peut-on imaginer un titre aussi stupide ? Nos ancêtres les Arabes ! S’agit-il de réécrire l’Histoire au point de l’effacer ? D’éradiquer la langue et l’identité françaises, même si ce dernier terme est passablement malaisé ? S’il y a bien là un brin de provocation envers la formule abusive « nos ancêtres les Gaulois », car si nos ancêtres réels sont pour la plupart gaulois, nos ancêtres culturels furent avant tout les Romains, puis les Judéo-chrétiens, admettons que l’auteur de ces modestes lignes est cette fois-ci inaccessible à l’humour. Dommage car un tel titre, qui unit la lâcheté, la dhimmitude et le mensonge, cache et dessert un travail de lexicologie fort respectable, une analyse documentée impressionnante. Car il est question de Ce que le français doit à la langue arabe. Quoique là encore il faille pointer pour le moins une indélicatesse : « l’arabe vient en troisième position après l’anglais et l’italien pour la quantité de termes intégrés au français ». La formulation retorse passe sous silence le fait que 80 % de nos mots viennent du latin, que l’on oublie ici le grec pour 10% et qu’en fait il n’y en a guère plus de 7% qui relèvent de l’arabe. Il ne faudrait pas oublier que l’arabe lui-même puise nombre de ses mots à d’autres langues (le castrum latin a donné le ksar) et que l’entier de son vocabulaire de Philosophie (falsafa) et de sciences s’est fondé à partir du grec.
En effet, entre la colonisation musulmane du bassin Méditerranéen, les Croisades, les échanges commerciaux, les pieds-noirs, l’immigration et le rap, comme toute langue qui s’enrichit de nouveautés venues d’ailleurs, celle de Molière connait l’algèbre et l’alcool, l’estragon, le haschich, l’orange et l’abricot, la jupe et le henné, le zéro et le zénith, le talisman et le hasard. Cependant on se serait bien passé du ramadan qui a donné le ramdam, d’halal et haram (pur et impur), de dhimmi (les Chrétiens et Juifs soumis à l’impôt au mépris, aux exactions, voire aux massacres), de djihad et de moudjahidin, de taqîya (dissimulation) et de Coran (soumission). Ce pourquoi nous nous enrichissons en nous appauvrissant…
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