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octobre 26, 2025

À propos de l'ordre naturel et de son renversement, voire extinction - Hans-Hermann Hoppe

J'ai abordé de nombreux sujets différents dans mon travail intellectuel, mais le sujet central autour duquel tout mon travail s'est finalement articulé est celui de la propriété privée. Mon objectif a été de démontrer – non pas simplement d'affirmer, de proposer ou de suggérer – mais de prouver strictement et logiquement que l'institution de la propriété privée est (et a toujours et partout été) le fondement, ou l'exigence nécessaire et indispensable de la paix (des relations pacifiques) entre les hommes (y compris les femmes, bien sûr, et tous ceux qui se situent entre les deux) et, avec la paix, de la prospérité et, en un mot, de la civilisation humaine.
 

 
Parce que toute action requiert l'emploi de moyens physiques spécifiques – un corps, un espace, des objets extérieurs –, un conflit entre différents acteurs doit surgir dès que deux acteurs tentent d'utiliser les mêmes moyens physiques pour atteindre des objectifs différents. La source des conflits est toujours et invariablement la même : la rareté ou la rivalité des moyens physiques. Deux acteurs ne peuvent utiliser simultanément les mêmes moyens physiques – les mêmes corps, espaces et objets – à des fins différentes. S'ils tentent de le faire, ils doivent entrer en conflit. Par conséquent, afin d'éviter un conflit ou de le résoudre s'il survient, un principe et un critère de justice ou de droit applicables sont nécessaires, c'est-à-dire un principe régissant l'utilisation et le contrôle (la propriété) justes, licites ou « appropriés » par rapport à l'utilisation et au contrôle (la propriété) injustes, illicites ou « inappropriés » de moyens physiques rares.

Logiquement, les conditions requises pour éviter tout conflit sont claires : il suffit que chaque bien soit toujours et à tout moment une propriété privée, c’est-à-dire contrôlé exclusivement par un individu spécifique (ou une société ou association), et que l’on puisse toujours identifier quel bien est possédé et par qui, et lequel ne l’est pas ou appartient à quelqu’un d’autre. Les opinions, les projets et les objectifs de divers acteurs-entrepreneurs en quête de profit peuvent alors être extrêmement différents, et pourtant aucun conflit ne surviendra tant que leurs actions respectives impliqueront uniquement et exclusivement l’usage de leur propre propriété privée. 
 
Mais comment cet état de fait – la privatisation complète et sans ambiguïté de tous les biens – peut-il être concrètement réalisé ? Comment les biens matériels peuvent-ils devenir propriété privée ? Et comment éviter les conflits dès l’origine de l’humanité ?
 
Une solution unique – praxéologique – à ce problème existe et est connue de l'humanité depuis ses origines, même si elle n'a été élaborée et reconstruite logiquement que lentement et progressivement. Pour éviter tout conflit dès le départ, il est nécessaire que la propriété privée soit fondée sur des actes d'appropriation originelle. La propriété doit être établie par des actes (et non par de simples paroles, décrets ou déclarations), car seules des actions, se déroulant dans le temps et l'espace, permettent d'établir un lien objectif – intersubjectivement vérifiable – entre une personne et une chose. Et seul le premier possesseur d'une chose auparavant non appropriée peut acquérir cette chose comme sa propriété sans conflit. Car, par définition, en tant que premier possesseur, il ne peut entrer en conflit avec personne lors de l'appropriation du bien en question, puisque tous les autres n'apparaissent que plus tard.
 
Ceci implique de manière importante que, si chaque personne est propriétaire exclusive de son propre corps physique comme principal moyen d'action, nul ne peut jamais être propriétaire du corps d'autrui. Car nous ne pouvons utiliser le corps d'autrui qu'indirectement, c'est-à-dire en utilisant d'abord notre propre corps, que nous nous sommes approprié et contrôlé directement. Ainsi, l'appropriation directe précède temporellement et logiquement l'appropriation indirecte ; et par conséquent, toute utilisation non consensuelle du corps d'autrui constitue une appropriation abusive et injuste de quelque chose déjà approprié directement par quelqu'un d'autre. 
 
Toute propriété légitime (licite) revient donc, directement ou indirectement, par une chaîne de transferts de titres de propriété mutuellement bénéfiques – et donc également exempts de conflits – aux possesseurs et aux actes d'appropriation antérieurs et initiaux. Mutatis mutandis, toute revendication et tout usage de biens par une personne qui ne les a ni appropriés ni produits auparavant, ni acquis par un échange exempt de conflits avec un propriétaire antérieur, sont injustes (illicites). 
 
Permettez-moi de souligner que je considère ces idées élémentaires comme irréfutables sur le plan argumentatif et donc a priori vraies. Si vous souhaitez vivre en paix avec autrui – et vous le démontrez en argumentant avec lui ! –, une seule solution s'offre à vous : vous devez posséder la propriété privée (exclusive) de toutes choses rares et utilisables comme moyens (ou biens) pour la poursuite des fins humaines. Cette propriété privée doit être fondée sur des actes d'appropriation originelle – l'enclavement ou l'enclosement reconnaissable de ressources rares – ou encore sur le transfert volontaire de cette propriété d'un propriétaire antérieur à un propriétaire ultérieur. 
 
Nous pouvons donc dire que ces règles expriment et explicitent la « loi naturelle ». « Naturelle », étant donné l'objectif spécifiquement humain d'interaction pacifique ; et « naturelle », car ces lois sont « données » et simplement découvertes comme telles par l'homme. Autrement dit, il ne s'agit absolument pas de lois inventées, forgées de toutes pièces ou décrétées. En fait, toute loi créée par l’homme (plutôt que découverte ou trouvée), c’est-à-dire toute législation, n’est pas du tout une loi, mais une perversion de la loi : des ordres, des commandements ou des prescriptions qui ne conduisent pas à la paix mais au conflit et qui sont donc en contradiction avec le but même des lois. 
 
Cela ne signifie pas qu'avec la découverte des principes du droit naturel, tous les problèmes d'ordre social seront résolus et toutes les frictions disparaîtront. Des conflits peuvent survenir, et surviennent effectivement, même si chacun savait comment les éviter. Et dans tout cas de conflit entre deux ou plusieurs parties en conflit, le droit doit être appliqué – et pour cela, la jurisprudence, le jugement et l'arbitrage (par opposition à la juridiction) sont requis. Des différends peuvent surgir quant à savoir si vous ou moi avons mal appliqué les principes dans des cas précis concernant des moyens particuliers. Des désaccords peuvent surgir quant aux faits « réels » d'une affaire : qui était où et quand, et qui a pris possession de ceci ou cela à tels moments et lieux ? Et il peut être fastidieux et long d'établir et de clarifier ces faits. Divers litiges antérieurs et ultérieurs doivent être examinés. Les contrats peuvent devoir être examinés de près. Des difficultés peuvent surgir dans l'application des principes aux ressources souterraines, à l'eau et à l'air, et surtout aux flux d'eau et d'air. De plus, se pose toujours la question de l'adéquation d'une peine à un crime donné, c'est-à-dire de la mesure appropriée de restitution ou de rétribution que l'agresseur doit à sa victime, puis de l'application des décisions de justice. 
 
Aussi complexes que ces problèmes puissent parfois être, les principes directeurs à suivre pour trouver une solution sont toujours clairs et incontestables. 
 
Dans tout litige porté devant un tribunal en vue d'obtenir un jugement, la présomption est toujours en faveur du propriétaire actuel de la ressource en question et, mutatis mutandis, la charge de la preuve contraire incombe toujours à l'opposant d'un état de fait et de possessions actuels. L'opposant doit démontrer que, contrairement à ce qui semble à première vue, il détient un droit sur un bien spécifique plus ancien que celui du propriétaire actuel. Si, et seulement si, l'opposant parvient à le démontrer, la possession contestée doit lui être restituée. En revanche, si l'opposant échoue à faire valoir ses arguments, non seulement le bien reste la propriété de son propriétaire actuel, mais ce dernier acquiert à son tour un droit légitime à l'encontre de son adversaire. Car le corps et le temps du propriétaire actuel ont été détournés par l'opposant lors de son argumentation infructueuse et rejetée. Il aurait pu faire autre chose, à sa guise, de son corps et de son temps plutôt que de se défendre contre son adversaire.
 
Et surtout : la procédure à choisir pour rendre la justice selon les lignes qui viennent d’être indiquées est claire et implicite dans l’objectif même d’une résolution pacifique et argumentative des conflits. Puisque les deux parties en litige – Jean et Jim – avancent ou maintiennent des affirmations contradictoires – moi, Jean, suis le propriétaire légitime de telle ou telle ressource, et non, moi, Jim, suis le propriétaire légitime de cette même ressource – et donc, puisque tous deux, Jean et Jim, sont intéressés, partiaux ou biaisés en faveur d’une issue particulière du procès, seule une tierce partie neutre ou désintéressée peut être chargée de rendre la justice. Cette procédure ne garantit évidemment pas que justice sera toujours rendue. Mais elle garantit que le risque de verdicts injustes est minimisé et que les erreurs de jugement sont facilement et probablement corrigées. En bref, pour tout litige de propriété entre deux (ou plusieurs) parties en litige, la règle doit être la suivante : aucune partie ne peut siéger en jugement et agir en dernier ressort dans un litige la concernant. Au contraire, tout recours à la justice doit toujours être adressé à des « étrangers », c’est-à-dire à des juges tiers impartiaux. 
 
On peut qualifier l’ordre social issu de l’application de ces principes et procédures d’« ordre naturel », de « système de justice naturelle », de « société de droit privé » ou de « constitution de la liberté ».  
 
Il est intéressant de noter que, bien que les prescriptions et exigences d'un ordre naturel paraissent intuitivement plausibles et raisonnablement peu exigeantes pour ses composantes, c'est-à-dire pour nous en tant qu'acteurs individuels, nous vivons en réalité dans un monde qui s'écarte significativement de cet ordre. Certes, partout et à tout moment, des traces de droit naturel et de justice subsistent, que l'on retrouve dans la vie civile et la gestion des conflits civils. Aucune société rejetant le droit naturel dans son intégralité ne pourrait survivre. Mais le degré de préservation du droit naturel – ou le degré de déviation par rapport à celui-ci – est et a été significativement différent d'un lieu et d'une époque à l'autre ; et, par conséquent, certaines sociétés sont ou ont été plus prospères : plus civilisées, plus pacifiques et plus prospères que d'autres. 
 
Cela soulève la question de la ou des causes de ces distorsions ou déviations par rapport au droit naturel – ou, pour ainsi dire, de la décivilisation.
 
L'erreur ultime responsable de ces déviations – le « péché originel », si l'on peut dire – est l'instauration d'un monopole sur l'usage de la force ou de la violence. Sans un tel monopole, sans un État comme on l'appelle communément – ​​et c'est ce qu'on nous dit généralement à l'école et à l'université, et ce que la plupart des gens croient réellement et habituellement –, il n'y aurait et ne pourrait y avoir de coopération sociale pacifique entre les hommes, mais l'« anarchie » éclaterait, autrement dit une guerre sans fin de tous contre tous. 
 
Mais cette croyance est non seulement empiriquement erronée ; il suffit d'observer autour de soi, c'est un mensonge grossier. Autrement dit, il ne s'agit pas d'une simple erreur innocente, mais d'une erreur délibérément propagée pour promouvoir des objectifs illicites (avec de mauvaises intentions). 
 
L'instauration d'un monopole sur l'usage de la violence implique l'abandon de la procédure de droit naturel et de la méthode de résolution des conflits par l'arbitrage d'un tiers indépendant, mentionnées précédemment, c'est-à-dire qu'aucune partie ne peut jamais siéger en jugement et agir en dernier ressort dans un litige la concernant. Le détenteur du monopole de la décision ultime (au-delà de laquelle aucun appel n’est autorisé) est précisément cela : un juge siégeant dans le jugement de conflits (différends) l’impliquant lui-même.  
 
 Cependant, une telle institution ne peut contribuer ni ne contribue à éliminer ni à minimiser les conflits – comme c'est le but et l'objectif du droit naturel – mais, au contraire, elle en accroîtra et en élargira l'étendue. Quiconque détient un monopole territorial sur l'usage de la violence peut, et le fera, de manière prévisible, non seulement être biaisé en sa faveur dans tout conflit avec une autre partie privée, mais un agent ou une agence monopolistique peut également provoquer, initier et provoquer des conflits avec d'autres personnes et leurs biens – et déclarer ensuite ces interférences et impositions sur d'autres personnes et leurs avoirs comme justifiées et légales. 
 
 On comprend donc aisément pourquoi le rôle ou la fonction d'un monopole de la violence peut intéresser certains. Il permet à un acteur ou à une agence de vivre et de s'enrichir aux dépens d'autrui. Il leur permet d'améliorer leur bien-être et leur statut social non pas en se donnant la peine de produire ou de vendre quelque chose, ou d'acquérir quelque chose auprès d'autrui par un échange mutuellement acceptable, mais, apparemment sans effort, par un simple décret, verdict ou autorisation unilatérale. 
 
Et à la lumière de cela, il est également aisé de comprendre pourquoi tout fondateur potentiel d'État et tout agent (principal) actuel de l'État voudraient promouvoir la croyance même en la nécessité de l'État pour l'établissement et le maintien de la paix et de la civilisation – même s'ils reconnaissaient eux-mêmes que cette croyance est fausse. Car cette croyance est un mensonge nécessaire si votre objectif, ou celui de votre organisme, est de vivre aux dépens d'autrui et de le dominer, c'est-à-dire d'exercer le pouvoir. 
 
 Le principal moyen d'exercer le pouvoir est donc la législation, c'est-à-dire l'élaboration des lois (plutôt que leur découverte). Le droit « naturel » est remplacé par le droit « positif » créé par l'homme, c'est-à-dire par des « lois » conçues pour modifier, déformer, contourner, pervertir ou remplacer les dispositions du droit « naturel » à son propre avantage (celui de l'État). 
 
De manière caractéristique, afin d'affirmer son statut de juge suprême, une législation exempte de toute responsabilité les agents de l'État en tant qu'agents de l'État. En effet, en se déclarant, ainsi que ses agents, exempts de toute responsabilité personnelle pour tout dommage ou dette causés ou contractés dans l'exercice de leurs fonctions, toute inhibition subsistante à l'exercice du pouvoir vis-à-vis d'autrui est apaisée. De plus en plus, et sans grande hésitation, des impositions de plus en plus coûteuses, frivoles et risquées, au détriment d'autrui et de ses biens – mais à l'avantage du monopoleur lui-même, en termes de ses propres possessions (ou avoirs) et de son contrôle sur les avoirs d'autrui – seront inscrites dans la loi (légitimes). 
 
En principe, en tant que juge suprême exempt de toute responsabilité, il peut décréter que toute chose et toute personne sur un territoire donné soit soumise à la législation. Par décret, il pourrait taxer, accabler, interdire ou punir qui et ce qu'il veut. Toute activité peut être réglementée – punie ou récompensée – par la loi. Rien n'échappe littéralement au champ d'application de la législation. 
 
Nous, ici et maintenant, dans ce que l'on appelle le monde occidental, n'avons pas encore atteint ce point de contrôle étatique total. Mais en légiférant partout aujourd'hui, même sur la parole et les mots, au moyen de codes de langage et de contrôles de la pensée officiellement sanctionnés, nous avons manifestement déjà fait un long chemin vers un régime totalitaire. 
 
Il a fallu beaucoup de temps à l'État occidental pour atteindre ce point dans sa quête de pouvoir (contrôle sur autrui, ses biens et ses possessions). Et permettez-moi de souligner ici, en passant, le rôle déterminant qu'a joué l'institution de la démocratie (élections populaires, règle de la majorité, libre accès au gouvernement) dans l'essor du pouvoir étatique. J'ai écrit un livre sur ce sujet [Democracy: The God That Failed (Transaction, 2001)]. Il suffit de dire ici que l'expansion du pouvoir étatique s'est faite progressivement, étape par étape, et ce, sur une très longue période. Chaque étape sur ce chemin, depuis l'établissement initial d'un monopole territorial de la violence jusqu'à aujourd'hui, a rencontré une certaine opposition ou résistance. Car, par définition, toute expansion du pouvoir de l'État implique un contrôle accru sur les autres et leurs biens et, inversement, une diminution correspondante du contrôle des autres sur leurs biens actuels. Chaque décret d'État, chaque nouvelle loi, engendre donc des victimes, des personnes dont le contrôle sur quelque chose est réduit ou supprimé en conséquence, et qui s'opposent de ce fait à cette législation. 
 
L'État, pour se développer et croître, doit donc apprendre à surmonter – à briser, à réduire, à réduire au silence ou à éliminer – toute opposition ou résistance de ce type. 
 
Comme le montre amplement le monde actuel, les États occidentaux ont accompli d'énormes progrès dans cette tentative d'étouffer toute opposition. Tous les citoyens actuels ont été élevés et socialisés dans l'environnement d'un État « mature » et ont appris à vivre avec et à le supporter. Les droits de propriété privée ont été érodés et réduits à leur plus simple expression. Des décrets réglementent dans les moindres détails ce que vous pouvez ou non faire de votre propriété privée : quoi et comment produire, quoi et comment consommer, quoi vendre et acheter (ou pas) ; comment construire, équiper, meubler, chauffer ou climatiser votre maison ou votre usine ; comment ou comment se déplacer à vélo, en voiture, en train et en avion ; quoi manger et boire, comment gérer vos affaires familiales et professionnelles et comment élever vos enfants ; Que dire et que ne pas dire, comment s’adresser à une autre personne et, enfin et surtout, que garder de sa propre propriété et que céder au monopoleur – et pourtant, il y a peu, voire aucune, opposition ou résistance à ces régimes de plus en plus invasifs.

Et si peu d'opposition existe, elle est principalement verbale et ne s'élève que rarement (voire jamais) au niveau de résistance active. La plupart des gens ont conclu un accord avec l'État. Certains travaillent comme fonctionnaires, d'autres bénéficient du favoritisme, des fonds et de l'argent de l'État. Ils ont tendance à ne pas faire grand cas afin de conserver leurs faveurs, leurs emplois ou leurs subventions. D'autres ont simplement abandonné (démissionné) et, par habitude, se soumettent plus ou moins discrètement aux ordres de l'État pour éviter les ennuis. Quant à l'opposition verbale, qui existe bel et bien, elle est presque invariablement dirigée contre la mauvaise cible et, par conséquent, inefficace et « inoffensive » du point de vue de l'État, monopole de la violence. 
 
Toutes les critiques visent des personnes spécifiques ou le fonctionnement d'un service (bureau) spécifique au sein de l'administration et de l'appareil d'État, et la solution proposée est toujours la même : un changement de personnel ou une modification de la structure organisationnelle du gouvernement. Que certaines fonctions, ou l'institution même d'un État, puissent être source de problèmes et, par conséquent, devoir être abolies (supprimées) plutôt que « réformées » paraît impensable. Même les critiques apparemment les plus virulentes du gouvernement d'État finissent par se révéler être ses apologistes. Ils ressemblent en effet à ces critiques du socialisme (à l'ancienne, à la soviétique) qui expliquaient – ​​et excusaient – ​​les échecs apparents du régime socialiste en désignant les « mauvais » responsables. Avec Trotski, Boukharine ou X, Y ou Z aux commandes plutôt que Staline, le socialisme aurait été une réussite.
 
 Dans le même ordre d'idées, les critiques du modèle occidental actuel d'État-providence pointent toujours du doigt un membre du personnel ou une organisation interne spécifique pour expliquer tout problème ou échec apparent. Et de fait, la génération actuelle de politiciens aux commandes d'un appareil d'État – la classe dirigeante – offre un large champ de critiques. Où que l'on regarde, des États-Unis, premier et plus puissant prototype ou modèle de l'État occidental (démocratique), à ​​la Grande-Bretagne, en passant par l'Europe continentale, et en particulier l'Allemagne, et les anciennes colonies européennes du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, on observe partout le même tableau d'une incompétence générale et stupéfiante. Partout, la masse populaire, des millions et des millions, est gouvernée par un petit groupe, composé de quelques centaines ou milliers de personnes, composée d'échecs et de ratés professionnels, de faux-semblants, de mégalomanes, de narcissiques, de propagandistes, de flagorneurs, de menteurs, d'escrocs, de clowns, de pillards et d'assassins. Il n'est donc pas étonnant que les scandales se succèdent jour après jour, et donc qu'il y ait toujours une abondance de « choses » insensées à dénoncer, à critiquer et à dénoncer. Et il n'est pas étonnant que la classe dirigeante soit largement méprisée par un nombre considérable de personnes. Il est difficile d'accepter d'être dirigé et manipulé par une bande d'« ignorants » et d'« incapables », d'imbéciles et d'abrutis. Nombreux sont ceux qui se sentent simplement insultés (et irrités) par l'ampleur de l'incompétence, de l'ignorance et de l'arrogance rencontrées dans leurs relations avec le pouvoir d'État.
 
Mais croire, comme le font, consciemment ou non, la quasi-totalité des critiques actuels du système démocratique occidental, que ces scandales et ces désagréments incessants pourraient être évités si seulement le personnel actuel à la tête de l'appareil d'État était remplacé par d'autres personnes, plus « meilleures », est naïf et fondamentalement erroné. 
 
L'institution d'un État attire, nourrit et promeut certains caractères et traits de caractère. D'emblée, elle attire les avides de pouvoir, ceux qui veulent dominer les autres et dominer leur conduite, et d'autre part, en tant que complément psychologique, elle attire les serviles, ceux qui désirent s'accrocher, servir et se soumettre aux puissants en échange de sécurité, de protection et de privilèges personnels. Et ces traits de caractère (peu désirables) de soif de pouvoir et de servilité sont alors systématiquement nourris, renforcés, promus, stimulés, cultivés, affinés et diversifiés par l'entrée dans l'appareil d'État et le travail au sein de l'État. Voilà ce que signifie réellement « le pouvoir corrompt ». Cela rend les avides de pouvoir encore plus avides, et parallèlement à la croissance du pouvoir (de l'État), un espace toujours plus grand s'ouvre également à la croissance et au développement de parasites serviles. Il en résulte l'incompétence générale mentionnée ci-dessus, dans tous ses aspects et variantes désagréables.
 
Croire, alors, que le remplacement d'une personne ou d'un groupe de personnes exemptées de responsabilité par une autre personne ou un groupe de personnes équivalents puisse résoudre un quelconque « problème social » est une pure illusion. Le pouvoir corrompt et corrompt tout le monde, partout. Et tant que les critiques de l'État occidental actuel limiteront leurs critiques aux défaillances d'agents ou d'agences étatiques spécifiques et exigeront simplement leur remplacement ou leur réorganisation par d'autres agents ou agences similaires, nous sommes condamnés et la marche vers le contrôle totalitaire est vouée à se poursuivre. 
 
Que nous soyons gouvernés par des incompétents, des ignorants, des imbéciles, des crétins, des imbéciles et des racailles, et que cette situation scandaleuse et déplorable ne se soit pas améliorée, mais ait empiré au fil du temps, n'est pas un hasard. C'est la conséquence prévisible et logique de l'acceptation du mythe originel concernant la nécessité d'un État – un monopole de la violence, un juge suprême et définitif qui, contrairement à tout le monde, ne peut être convoqué par personne pour être jugé pour ses actes – pour le maintien de la paix.  
 
En réalité, et au contraire, il est scandaleux et moralement outrageant que quiconque puisse dominer quelqu'un. Qu'une personne puisse s'emparer de la « propriété naturelle » d'autrui (bien acquis légalement, selon la « loi naturelle ») et lui imposer ses ordres sans son consentement et même contre son gré. Et que cette personne soit alors à l'abri de toute accusation extérieure, demande reconventionnelle ou contestation « légale ». 
 
 Il s'agit d'une violation et d'une perversion flagrantes de la loi naturelle : une telle personne n'est pas un acteur respectueux des lois, mais plutôt un criminel, un hors-la-loi. 
 
Plus ahurissant encore, scandaleux et outrageant, qu'un homme ou un petit groupe de personnes (aussi « bons » ou bien intentionnés soient-ils) puissent régner sur des centaines, des milliers, voire des millions de personnes, leurs biens et possessions, sans que les dirigeants ne connaissent personnellement ni n'aient jamais rencontré aucun d'entre eux, et sans qu'aucun d'eux n'ait jamais consenti à un tel traitement. Ces dirigeants ne sont pas seulement des hors-la-loi, ce sont des bandes de hors-la-loi, de menteurs invétérés, d'escrocs, de tricheurs et d'escrocs, de criminels endurcis et de récidivistes. Convoqués devant un tribunal de droit naturel, ils seraient tous confrontés à d'innombrables accusations et condamnés à des restitutions, des indemnisations et des sanctions, les conduisant à la faillite personnelle et à la ruine économique. 
 
La marche actuelle, apparemment interminable, vers un régime de plus en plus totalitaire, menée par une petite classe dirigeante, observée dans tout le monde occidental, ne pourra être stoppée et inversée que si l'institution de l'État elle-même est critiquée et reconnue comme une puissante entreprise criminelle, dénuée de toute légitimité, et dirigée par des individus tout sauf « honorables » (comme ils aiment à se faire considérer), voire carrément méprisables. 
 
En s'inspirant du célèbre principe 20-80 de Pareto, on peut donc prédire (spéculer) quand – si jamais – ce spectre prendra fin et l'État commencera à s'effondrer. Parmi tous les critiques publics actuels et futurs de l'État, c'est-à-dire les intellectuels, les journalistes, les commentateurs, etc., environ 20 % doivent en venir à reconnaître et à dénoncer l'État comme une entreprise prédatrice et une monstruosité morale. À cette fin, il serait utile, par exemple, que parmi le nombre considérable de critiques actuels de l'État, qu'ils soient « constitutionnalistes » ou « étatistes minimalistes », une part substantielle se résout enfin à admettre l'incohérence logique et la faillite intellectuelle de leur propre doctrine et, par conséquent, à se convertir ouvertement à l'anarchisme de la propriété privée et au droit naturel. Aujourd'hui, aussi radicale que puisse paraître leur critique de l'État, ils se révèlent finalement d'inoffensifs défenseurs de l'État. Puis (par la suite), en tant que représentants d'une société de droit privé sans État, ils dénoncent et délégitiment l'État comme une institution illégitime et leur « ennemi » – ce qui, cependant, exige non seulement de la perspicacité, mais aussi du courage, car une telle position est perçue par l'État comme « dangereuse » et peut entraîner des répercussions ou des représailles.
 
Et cette minorité non négligeable d'intellectuels publics (au sens large du terme) doit alors amener environ 20 % de la population d'un territoire (étatique) donné à considérer l'État comme une puissante entreprise criminelle – à craindre, mais aussi à dénoncer, ridiculiser, railler et rire, en raison de l'incompétence, de l'arrogance et de la prétention omniprésentes de ses dirigeants, démontrées dans tous leurs actes et leurs paroles. 
 
Une fois cet objectif atteint – et seulement alors, si l'on en croit le principe de Pareto – la délégitimation de l'État aura suffisamment progressé pour qu'il puisse commencer à s'effriter, ou à dépérir, selon la terminologie marxiste, et se désintégrer ou se décomposer en ses composantes locales plus petites. 
 
Il va sans dire que nous sommes encore loin de cet objectif et qu'il nous reste encore beaucoup à faire.
 
Hans-Hermann Hoppe 
Hans-Hermann Hoppe, économiste de l'école autrichienne et philosophe libertarien/anarcho-capitaliste, est professeur émérite d'économie à l'UNLV, membre distingué de l'Institut Ludwig von Mises, fondateur et président de la Property and Freedom Society, ancien rédacteur en chef du Journal of Libertarian Studies et membre à vie de la Royal Horticultural Society. Il est marié à l'économiste Dr A. Gulcin Imre Hoppe et vit avec son épouse à Istanbul.

Vous trouverez ci-dessous une version éditée du discours prononcé lors de la réunion annuelle 2024 du PFS (22 septembre 2024) (podcast sur PFP288).
 Cette conférence est issue de la 18e réunion annuelle (2024) de la Property and Freedom Society, Bodrum, Turquie, du 19 au 24 septembre 2024.

 
 
 

septembre 06, 2025

Les BRICS et la dédollarisation : L’essor de l’or comme alternative au dollar américain

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Les BRICS, initialement composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, ont connu une expansion significative avec l’ajout de nouveaux membres sous le label BRICS+. https://multipol360.com/lavenement-des-brics-un.../ En 2024, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis ont rejoint le groupe, suivis en janvier 2025 par l’Arabie saoudite et l’Indonésie, portant le total à onze pays.
Cette extension renforce l’influence du bloc sur la scène internationale, avec plus de 40 nations manifestant leur intérêt pour une adhésion future.
Dans un monde marqué par des tensions géopolitiques croissantes et une instabilité économique persistante, les pays des BRICS émergent comme des acteurs clés dans la remise en question de la suprématie du dollar américain.
 

 
 Au cœur de cette stratégie se trouve l’or, perçu comme un actif refuge face à la volatilité des devises fiat (En finance et en économie, le terme « fiat » est utilisé pour désigner une monnaie qui n’est pas adossée à une réserve d’une autre marchandise comme l’or, l’argent ou le pétrole) et aux sanctions occidentales. Les banques centrales des pays eurasiatiques, en particulier ceux des BRICS, mènent la charge dans les achats massifs d’or, tandis que les États-Unis font face à des interrogations sur leurs propres réserves. Cet article explore ces dynamiques, en s’appuyant sur des données récentes et des analyses approfondies.
 
Les achats d’or par les banques centrales eurasiatiques : Une stratégie de dédollarisation
Les pays d’Eurasie, notamment la Turquie, la Russie, la Chine et l’Inde, dominent les achats d’or par les banques centrales depuis plusieurs années. Selon le World Gold Council, https://www.gold.org/ la demande mondiale des banques centrales a atteint 650,3 tonnes en 2019, le deuxième niveau le plus élevé en 50 ans, suivie d’une augmentation en 2020 malgré les prévisions de ralentissement dues à la pandémie de Covid-19. Ces acquisitions sont motivées par des risques économiques et politiques, des taux d’intérêt bas ou négatifs, et l’opportunité d’acheter lors de baisses de prix.
 

 
– Turquie : En 2020, la banque centrale a ajouté 139 tonnes à ses réserves, atteignant un record de 667 tonnes en mai, avant de vendre 22,3 tonnes au troisième trimestre pour soutenir ses finances. Ce mouvement reflète les craintes d’exclusion des règlements internationaux en dollars en raison des tensions avec les États-Unis, ainsi que la dépréciation de la livre turque.
– Russie : Avec environ 2 335 tonnes d’or, représentant 20 % des réserves combinées des BRICS, la Russie a acheté 10,9 tonnes début 2020. En avril-mai 2020, ses exportations d’or (65,4 tonnes pour 3,55 milliards de dollars) ont surpassé pour la première fois les revenus du gaz (2,4 milliards de dollars), soulignant l’or comme un actif durable face aux marchés financiers volatiles. La Russie propose même d’investir une partie de son fonds souverain en métaux précieux.
– Inde : La Reserve Bank of India a acquis 40,45 tonnes entre 2019 et 2020, portant ses réserves à 653,01 tonnes, dont 360,71 tonnes détenues à l’étranger. Au 1er septembre 2025, l’Inde a continué d’augmenter ses réserves d’or tout en réduisant son exposition aux obligations américaines.
– Chine : Officiellement à 1 948 tonnes, les réserves chinoises pourraient être sous-estimées, avec des estimations suggérant un objectif de 5 800 à 6 800 tonnes d’ici 2020. En mai 2025, la Chine a réduit ses avoirs en bons du Trésor américain à 756 milliards de dollars, un plus bas en 16 ans, optant pour une diversification vers l’or.
 
En 2023, les banques centrales des BRICS ont acheté la majorité de l’or mondial, renforçant leur stratégie contre le dollar.
Cette tendance s’inscrit dans une dédollarisation plus large : les détenteurs étrangers ont vendu plus de 100 milliards de dollars de Bons du Trésor en mars 2020, marquant le plus grand déclin mensuel, forçant la Fed américaine à intervenir via l’assouplissement quantitatif (Le quantitative easing (QE) consiste, pour la banque centrale, à acheter massivement des titres financiers -en particulier des obligations- Ces achats sont un moyen d’injecter des liquidités dans l’économie, afin de relancer l’activité et l’inflation.). Les BRICS développent des systèmes de paiement alternatifs https://multipol360.com/brics-pay-une-reponse.../ pour contourner les sanctions occidentales, accélérant la fin de la domination du dollar, comme l’a affirmé l’analyste Douglas Macgregor dans des entretiens récents.
 

 
 Les États-Unis et leurs réserves d’or : entre opacité et controverses
De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis font face à des doutes croissants sur leurs réserves d’or stockées à Fort Knox, Kentucky. Officiellement, ces réserves s’élèvent à 147 millions d’onces troy (4.581 tonnes), valorisées à 425 milliards de dollars, incluant de l’or appartenant à des nations étrangères. Cependant, le dernier audit complet remonte à plus de 70 ans, et le dernier partiel à plus de 50 ans. En 2017, une visite du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a été qualifiée de simple « promenade » plutôt que d’inspection réelle.
Fort Knox abrite également de l’or étranger : l’Allemagne y conserve plus de la moitié de ses réserves (deuxièmes mondiales), l’Italie près de la moitié des siennes, et le FMI plus de la moitié de ses troisièmes réserves globales. Ces arrangements datent de l’après-Seconde Guerre mondiale, mais des tentatives de rapatriement ont échoué. L’Allemagne n’a pas réussi à récupérer une partie de son or au cours de la dernière décennie, tandis que le Venezuela s’est vu refuser son or par la Banque d’Angleterre en 2018, une décision confirmée par la Haute Cour britannique en 2020 en raison de questions de légitimité.
 
Récemment, Elon Musk, à la tête du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) sous l’administration Trump, a proposé un inventaire en direct diffusé pour plus de transparence, le 17 février 2025. Le sénateur Rand Paul soutient depuis longtemps un audit, soulignant les doutes https://reseauinternational.net/les-etats-unis-cherchent.../ sur l’intégrité des réserves américaines. Par ailleurs, des banques américaines ont retiré de l’or de la Banque d’Angleterre en raison de craintes de tarifs douaniers accrus sous Trump, causant des retards. Ces controverses contrastent avec des pays comme la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite et la France (qui a rapatrié son or sous de Gaulle, avec des conséquences politiques ; bien qu’en 2004, Nicolas Sarkozy https://www.loretlargent.info/banques/l-or-au-rabai/5088/ alors Ministre de l’économie, a vendu 590 tonnes d’or pour une bouchée de pain afin de limiter le déficit public), qui préfèrent stocker leur or domestiquement pour affirmer leur souveraineté.
Ces interrogations sur les réserves américaines pourraient ébranler la confiance mondiale dans le dollar, alors que les BRICS poussent pour une dédollarisation de leur économie.
 

 
 Vers une nouvelle monnaie BRICS : L’ « Unit » et les perspectives numériques
Pour consolider leur indépendance, les BRICS discutent d’une monnaie commune https://www.lepoint.fr/.../monnaie-commune-des-brics-la... appelée « Unit », potentiellement adossée à 40 % à l’or et 60 % à un panier de devises des membres. Une telle monnaie numérique adossée à l’or pourrait réduire les coûts de transaction et la volatilité des changes au sein du bloc.
Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large pour contourner les systèmes financiers dominés par l’Occident, renforçant la résilience face aux sanctions.
 
Un basculement géoéconomique en cours
La montée en puissance des BRICS, alimentée par des achats massifs d’or et des initiatives monétaires innovantes, signale un basculement potentiel dans l’ordre économique mondial. Tandis que les pays eurasiatiques accumulent de l’or pour se prémunir contre les risques du dollar, les États-Unis luttent avec l’opacité de leurs propres réserves, risquant d’éroder leur crédibilité. À la date du 4 septembre 2025, ces tendances suggèrent que la dédollarisation n’est plus une hypothèse lointaine, mais une réalité en construction, avec des implications profondes pour la stabilité globale.
 

 

 

octobre 30, 2018

La langue franc aise...de l'arabe ? Jusqu'ou irons nos médias ???

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes ( notamment ou j'en étais l'administrateur), comme sur vos propres murs respectifs. D'avance merci. L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/ Al, 

 PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC. Merci


Sommaire

A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français - Alice Develey - Le Figaro

B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent - Peter Columns - Adoxa

C) Histoire de la langue française - Wikipédia







A) Ces mots intraduisibles mais essentiels au français

Laurent Nunez publie Il nous faudrait des mots nouveaux. Un ouvrage instructif qui révèle la richesse linguistique de l'allemand, du russe, du philippin... et les lacunes de la langue française.
«‘‘Si vous mangez comme tout le monde, vous aurez le corps de tout le monde'', préviennent (un peu sèchement les nutritionnistes). De la même manière […] si vous vous nourrissez des mêmes mots que tout le monde, vous vivrez la même vie que tout le monde», écrit Laurent Nunez. L'auteur provoque. Mais réfléchissons-y un instant. Ne sommes-nous pas limités par ce que nous pensons? Par des termes généraux? Les sentiments que nous ressentons ne sont jamais les mêmes que nos voisins. Or, le vocabulaire utilisé est le même. Alors? Faut-il céder aux néologismes? Aux borborygmes et aux onomatopées? Pas sûr...
Dans un livre rafraîchissant, intitulé Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf) Laurent Nunez nous propose de suivre une séance de «lexicothérapie», c'est-à-dire «une thérapie par les mots». Treize exactement. Des termes intraduisibles en français, venus d'Allemagne, de Russie ou de la Grèce antique, qui ont le charme de dire en un mot ce qu'il nous faudrait dire en une ou deux phrases.

Gigil, par exemple, est un mot que les Philippins connaissent depuis des siècles et que les scientifiques ont découvert il y a à peine cinq ans. Imaginez un bébé adorable. Un nourrisson si mignon qu'on aimerait le croquer. C'est bon? Alors, que ressentez-vous? Des picotements? Une envie de le serrer très, très fort? Rassurez-vous, cet amour cannibale que vous ressentez est normal. Cela s'appelle le «gigil», concrètement, «la tension qui surgit en nous devant quelque chose d'insupportablement mignon». L'anecdote est étonnante. Et d'autant plus qu'on la retrouve en littérature chez Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum de Süskind et Lenny dans Des Souris et des hommes, de Steinbeck. Ce dernier, rappelle Laurent Nunez, aime tellement les souris, les chiots, les lapins qu'ils ne vivent jamais longtemps dans ses bras...
Freizeitstress, est un mot allemand qui traduit les angoisses de l'homme du XXIe siècle, déchiré entre procrastination, soif de vivre et peur d'agir. Pour l'illustrer, Laurent Nunez fait quelques mathématiques. «Avant 1914, un paysan ou un ouvrier français vivait 500 000 heures. Il travaillait 200 000 heures, et dormait 200 000 heures. Il lui restait donc 100 000 heures pour tout le reste. [...] Aujourd'hui en France, l'espérance de vie est de 700 000 heures. Nous travaillons 70 000 heures. Nous étudions 30 000 heures, et dormons deux heures de moins par jour qu'avant 1914. Il nous reste donc 400 000 heures pour tout le reste.»
Qu'en faire? Des arts martiaux, de la planche à voile? Étudier la médecine, le droit, les arts plastiques? Difficile de dire. Une vie bien remplie ne suffit jamais. Alors? Gare au freizeitstress, «le stress du temps libre». Un tourment qui transparaît chez ceux qui préfèrent ne rien faire de crainte d'imaginer le vide et chez ceux qui ont toujours un calendrier trop surchargé afin d'évacuer l'existence du rien. Ce qui fait ainsi dire, avec raison, à Laurent Nunez: «Contrairement à ce qu'ils affirment, la plupart des êtres humains n'aiment pas beaucoup la liberté.»
La liberté... Voilà un concept qui nous rend perplexe arrivé à la fin du livre de Laurent Nunez. Car sommes-nous vraiment libres? Libres de penser d'après des mots qui ne disent qu'à moitié notre réalité? L'auteur a raison de poser la question: «Et si notre langue, en formatant nos phrases, avait formaté nos existences?» Car, en nous montrant la richesse linguistique qui existe à l'étranger, on en vient à penser que notre dite réalité n'est que l'arbre qui cache la forêt.
N'allons pas toutefois faire du livre de Laurent Nunez un traité de métaphysique ou un essai perturbant. Il nous faudrait des mots nouveaux est un ouvrage qui éclaire la fameuse citation de Wittgenstein «Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde.» Il y a en effet toujours plus à voir qu'un verre vide ou plein. Convoquant Baudelaire, Proust, Flaubert, Vian, Kundera, l'auteur donne vie à des situations concrètes. Il nous prouve ainsi que nous sommes tous atteints de iktsuarpok lorsque nous guettons le taxi qui n'arrive pas, que nous redoutons le mamihlapinatapai (en général au cinéma) et cédons parfois grandement à la litost. Sans faire de litote.
Aussi ludique que pédagogique, le livre de Laurent Nunez donnera l'envie à celui qui le lit de créer et d'inventer des mots. «Incroyaveilleux»!

Il nous faudrait des mots nouveaux , (Cerf), de Laurent Nunez, 192 p., 14,00€.

 




La langue arabe n'a donné que 12 petits mots à notre langage courant. Cette analyse pulvérise la thèse des biens-pensants qui prétendent que l'arabe a abondamment nourri la langue française.


B) Les mots « arabes » dans la langue française, vestiges de routes commerciales du passé et véhicules d’intentions conquérantes du présent

Depuis plusieurs mois, un certain nombre de médias martèlent parfois plusieurs fois par jour que le français comporterait de nombreux mots d’origines arabes. Malheureusement, il n’est pas rare de voir ce fait avancé par les médias être utilisé pour justifier une politique migratoire particulièrement violente et cruelle à l’égard des français. Ce nombre de mots est estimé selon ces médias au nombre de 500.
Pourtant, c’est une chose étrange d’en venir à considérer que ces 500 mots (1,6%) auraient plus de légitimité à représenter la France que les 31 500 mots restants (98,4%) de la langue française. Face à l’utilisation très insistante par certaines sphères politiques de cette information linguistique, il est donc nécessaire de se pencher sur la question et de vérifier si cela légitime réellement l’argumentaire immigrationniste.

Plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois?

Un des arguments les plus mis en avant est qu’il y aurait aussi plus de mots arabes dans la langue française que de mots gaulois.
Il est juste regrettable que la « langue gauloise » n’ai jamais réellement existé. Celle-ci fut divisée en plusieurs milliers de dialectes celtes. Le socle culturel linguistique de la France, contrairement au socle ethnique, est le latin. En effet, le latin représente 44 % des origines des mots dans la langue française. On compte également 10 % de grec ancien. Presque tout le vocabulaire utilisé en sciences provient du grec, ce qui n’est guère étonnant dans la mesure où les élites romaines elles-même utilisait le grec ancien comme langue du savoir, de la même façon que les français utilisèrent le latin plus tard par ailleurs. Un nombre conséquent de mots germains existent également dans la langue française, de par la proximité avec l’Allemagne et l’Angleterre, mais aussi comme vestige de l’histoire franque et normande.
De plus, il est à noter qu’une langue ne saurait se résumer aux mots qu’elle contient. Elle est grandement défini par sa syntaxe, son alphabet, par sa façon de présenter les informations, par les images qu’elle utilise, par la mythologie qui la nourrit. Or, l’arabe est très loin d’avoir légué un quelconque héritage au français sur ce terrain plus fondamental. Dans la représentation de l’arbre des langues, en effet, l’arabe n’appartient même pas à la branche des proto-langages indo-européens, branche dans laquelle se trouve le français, si vaste qu’elle vient à intégrer le sanskrit et le persan. Deux langues anciennes qui vont justement être le centre de notre attention.


Arborescence des langues proto-indo-européennes, Rutgers University

Une grande partie de ces mots arabes désignent des mots du commerce avec les pays du sud, dont la généalogie retrace l’itinéraire des routes commerciales

Un autre point à noter est que ces mots arabes proviennent souvent d’un champ lexical de produits du commerce des pays du sud et de l’asie, des produits qui n’existaient pas alors sur le sol français. En effet, un certain nombre de ces denrées nous provenaient par le commerce avec les pays arabisés ou sous colonisation arabe. L’Espagne a notamment été un pont linguistique pour les mots décrivant ces denrées. On peut citer par exemple les mots: coton, satin, jasmin, soude (plante), safran benzène (l’essence), goudron.
De ce fait, beaucoup de ces mots ne sont que des mots qui ont transité par la langue arabe. Leur origine remonte souvent vers d’autres contrées et la langue arabe n’a fait que les emprunter, elle-même, à d’autres langues. On retrouve ainsi dans ces mots « arabes » beaucoup d’origines antérieures sanskrites (zéro, chiffre) ou persanes (divan, caravane, bazar, chicha, châle, douane, échec, épinard, momie, tambour, tabouret, azur, lascard, écarlate, calibre). Le sanskrit étant une langue d’érudit ancienne née en Inde. Les origines perses et sanskrites se retrouvent souvent mêlées ensemble, retraçant les anciennes routes commerciales avec des mots tels que: aubergine, nénuphar, sucre, orange. S’arrêter spécifiquement à l’arabe relève de la malhonnêteté.
Aussi, beaucoup de mots sont ainsi importés dans la langue française pour décrire des pratiques religieuses ou culturelles étrangères. C’est notamment très marqué avec les mots d’origine encore sanskrit (avatar, gourou, nirvana, chakra, mantra, svastika, viagra). Quoi de plus naturel que de reprendre certains mots étrangers pour décrire des choses étrangères (chine, mandarin, manouche venant du sanskrit également)? C’est ainsi le cas pour les mots « girafe », « fennec » ou « gerboise » dont l’origine pourrait venir de l’arabe. Des mots décrivant une faune étrangère à notre territoire.
La liste des mots associés à chaque langue est consultable et très bien fournie sur Wikipédia aux adresses suivantes : pour le sanskrit, pour le persan et pour l’arabe.



Carte des anciennes route de la soie, à mettre en parallèle de la généalogie des mots attribués à l’arabe dans la langue française. Les routes commerciales retracent la généalogie de ces mots, passant du sanskrit au perse, puis à l’arabe avant d’atteindre l’Europe. Ces routes furent opérationnelles du IIe siècle avant J.-C. au XVIe siècle après J.-C. 

Une partie de ce vocabulaire issue du monde arabe est relative à la guerre et à la violence

Quelques rares exceptions existent à ces dénominations liées à la guerre et la violence du fait des incursions islamiques en Europe. C’est le cas du mot amiral, matraque, arsenal, barde (armure), caïd ou mesquin. C’est le cas du mot cafard, hérité de « kafir », le mécréant. C’est aussi le cas du mot assassin, référant à la secte tueuse perso-syrienne des haschichins. Cette secte tenait son nom du « haschisch », utilisant cette drogue pour mettre dans un état second ses tueurs.




Cartes des conflits entre monde occidental et monde musulman

Confusion volontaire entre reprise d’un mot et reprise d’une idée

Lorsqu’il s’agit de mots arabes, une confusion est très souvent volontairement faite : celle de faire croire que parce qu’un mot est repris d’une langue étrangère, le concept ou l’idée qu’elle décrit est obligatoirement inconnu à la langue qui fait cet emprunt.
Par exemple, le mot bougie est bien présent en arabe mais provient de l’appellation de la ville de Bejaïa, ville de la Kabylie très exportatrice de cire. Le mot « jupe » venant de l’arabe « jobba » a remplacé un mot qui préexistait pour désigner le même vêtement: « cotillon ». Certains mots en arabe peuvent même être simplement issus du grec ancien. C’est le cas pour les mots « guitare », «chimie», « alambic », « élixir » ou « abricot » passé du grec (kithara / khumeía / ambix / xêrion / praikókion) à l’arabe (kittara / kîmiyâ / al-inbīq / al-‘iksīr / āl-barqwq).
Le mot « algèbre » provient du nom d’un ouvrage du perse Al-Khwarizmi (al-jabr), dont les travaux reposent sur les écrits indiens et grecs. Le mot « algorithme » est également associé étymologiquement au nom de ce mathématicien, bien que le mot arithmós (signifiant nombre) préexiste en grec ancien. De fait, le précurseur de l’algèbre et de l’algorithmie est considéré comme étant Diophante d’Alexandrie ayant vécu entre le Ier et le IV siècle av JC, ayant déjà laissé des écrits à cette époque sur la résolution d’équations quadratiques (ax2 = bx + c) et la décomposition d’un nombre en somme de deux carrés. Il en va de même pour le mot chiffre issu du sanskrit, les chiffres étant déjà très bien connus des romains et des grecs.
Ainsi ces mots peuvent être associés à la reprise d’un certain formalisme, et non à la reprise du concept ou de l’idée même. Dans tous ces exemples, ce que les mots décrivaient préexistaient à leur utilisation.


Page 85 de l’édition de 1621 des Arithmétiques de Diophante

Concrètement, que devons nous en terme de lexique à la langue arabe une fois ces précautions prises ?

Il existe pourtant bien des mots qui sont uniquement originaires de l’arabe sans faire partie du champ lexical de la guerre, des biens commerciaux ou de la faune de l’étranger. En voici la liste faite une fois toutes les précautions nécessaires prises: amalgame (union charnelle), alcool, carafe, fard, matelas, magasin, hasard, macramé, récif, talisman, tare, zénith. Sur les 500 mots courants évoqués, il ne reste donc alors plus que 12 mots.
Toutefois, contrairement à ce que peuvent raconter certains militants de gauche, ces mots ne sont pas directement compris dans la langue française. Ils n’ont qu’une origine étymologique lointaine provenant de l’arabe. Cela veut dire qu’en aucune manière, Eric Zemmour ne parlerait arabe en employant ces mots, et un locuteur arabe serait bien incapable de les comprendre lui-même. Qu’importe les mensonges, cette vérité est plaisante pour un certain bord politique habité par un projet politique très hasardeux.
Aussi, cette liste réduite reste à prendre avec précaution. Par exemple, il est possible que le mot « amalgame » (amal al-gamāa) trouve également son origine dans le grec ancien avec l’assemblage des mots « ama » (ensemble) et « gamein » (marier).

L’approche culturelle prédatrice de la langue arabe justifie sa marginalisation

La chose la plus dangereuse en définitif est de lier ces faits linguistiques, vestiges d’anciennes routes commerciales, à une quelconque revendication politique. Le français comporte un certain nombre de mots germains, anglais voir même japonais. Mais jamais il ne viendrait pourtant à l’idée des allemands, des anglais ou des japonais de remettre en cause l’intégrité de la nation française. Aucun de ces pays n’aurait la saugrenue idée de transformer ces échanges culturels en revendications suprémacistes.
Ironiquement, si les échanges culturels avec les pays arabes aboutissent en définitif à la revendication du territoire français, alors tout contact doit être évité et les pays arabes doivent rester isolés du reste du monde. Si une goutte de la langue arabe dans l’océan Atlantique suffit à ce qu’il soit revendiqué comme l’océan arabique, alors il n’y a pas d’autre choix que de marginaliser cette langue et de se prémunir de son comportement carnassier.
Alors que l’arabe pourrait être une langue comme une autre, et échanger culturellement normalement, ses locuteurs font le choix de la prédation. Évoquer ces 500 mots comme argument politique est en vérité un comportement plus que favorable aux thèses de l’extrême droite, préconisant un principe de précaution envers cette langue.
Les échanges culturels devraient pouvoir se faire sans rencontrer la volonté de domination constante de l’un sur l’autre. Si de telles intentions existent chez l’un des partenaires culturels, cette relation devient alors nocive et ne peut qu’être arrêtée et réprouvée.

Identitaire, ingénieur spécialisé dans les technologies de l’Intelligence Artificielle.

Source





Histoire de la langue française

Le français est une langue romane, c'est-à-dire une langue issue du latin vulgaire. Elle est parlée en France, ainsi qu'en Belgique, au Canada, au Luxembourg, en Suisse et dans 51 autres pays, principalement localisés en Afrique, ayant pour la plupart fait partie de l’ancien empire colonial français ainsi que la République démocratique du Congo, ancien Congo belge.
Issu de l’évolution du bas latin vers le gallo-roman au cours du premier millénaire de l'ère chrétienne, le français, langue royale, devient une langue juridique et administrative avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539. Par la suite le français, toujours autour du noyau parisien, se diffusera en France, en Europe et dans le monde1. S’ensuit une longue réforme de la langue promue par les académiciens, pour la régulariser et y réintroduire des vocables latins. Le français classique des XVIe et XVIIe siècles devient le français moderne du XVIIIe siècle, langue véhiculaire de l’Europe. Avec la colonisation, le français se répand en Amérique du Nord au XVIIe siècle, en Afrique au XIXe siècle, ce qui en fait une langue mondiale. Cependant le français perd en influence dans la seconde moitié du XXe siècle, au profit de l’anglais.
Claude Hagège distingue trois périodes de rayonnement du français : la période du Moyen Âge qui s'étend de la fin du XIe au début du XIVe siècle, la période qui s'étend du début du règne de Louis XIV à la fin du XVIIIe siècle, et la période allant de la fin du XIXe au début du XXe siècle2.
Le terme « langue d'oïl », dans certains cas, peut être un synonyme de français.
La langue française a cette particularité que son développement a été en partie l’œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d’institutions, comme l’Académie française. C’est une langue dite « académique ». Toutefois, l’usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d’ailleurs de la « langue de Molière ».
Devant la prolifération d'emprunts lexicaux à l'anglais, le gouvernement français tente de prendre des mesures pour protéger l'intégrité de la langue. Ainsi, le , il promulgue le décret no 72-9 relatif à l’enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l’enrichissement du vocabulaire français. La loi Toubon de 1994 procède de la même préoccupation. Son décret d'application de 1996 a mis en place un dispositif coordonné d'enrichissement de la langue française.
Au Québec, l’Office québécois de la langue française s’occupe de réglementer l’usage de la langue française, elle-même protégée par la loi 101 du Québec. L'office propose sur l'Internet son grand dictionnaire terminologique3.


Une autre vision ici:

L’Origine de la Langue Française



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