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octobre 04, 2025

Le discours de Vladimir Poutine pour information...!

Poutine News !
 
Poutine sur le déclin de l'Europe :
 

 
« Même les intellectuels les plus libéraux de Russie, ceux qui passent la moitié de leur vie en Europe, me disent : « L’Europe que nous avons tant aimée, l’Europe que nous avons chérie, n’existe plus. »
Il affirme que la crise est plus profonde que la stagnation allemande ou la dette française.
Le véritable effondrement réside dans la perte d'identité de l'Europe : « L'immigration incontrôlée ronge l'Europe de l'intérieur… Sans fondements fondés sur des valeurs, l'Europe que nous aimions tous disparaîtra. »
 

Vladimir Poutine ironise sur Emmanuel Macron :
« Il crée des tensions à l’extérieur, cherche à provoquer la Russie, puis dit au peuple français :
“Rassemblez-vous derrière moi, je vous mènerai à la victoire comme Napoléon.” »
« La plupart des Européens ne comprennent pas pourquoi ils devraient craindre la Russie au point de devoir se serrer la ceinture et sacrifier leurs propres intérêts pour l’affronter. Pourtant, les élites dirigeantes continuent d’alimenter l’hystérie, affirmant qu’une guerre avec la Russie est imminente, répétant inlassablement cette absurdité, ce mantra.
Franchement, parfois, en les observant, j’ai l’impression qu’ils ne croient pas eux-mêmes à leurs propos. Ils semblent incapables de croire que la Russie pourrait attaquer l’OTAN. Pourtant, ils persuadent leur population de cette menace. Alors, qui sont ces gens ? Soit ils sont totalement incompétents s’ils croient à ces inepties, soit ils sont simplement malhonnêtes, car ils n’y croient pas eux-mêmes mais convainquent leur peuple du contraire.
Je voudrais simplement dire : calmez-vous, dormez sur vos deux oreilles et occupez-vous de vos problèmes. Regardez ce qui se passe dans les rues des villes européennes, ce qui arrive à l’économie, à l’industrie, à la culture et à l’identité européenne, avec des dettes colossales, une crise croissante des systèmes sociaux et de sécurité, des migrations incontrôlées et une montée de la violence » a-t-il déclaré.
 
 

Le discours de Vladimir Poutine au Club de Valdaï 2025 : Un manifeste pour un monde multipolaire

Le 2 octobre 2025, à Sotchi, en Russie, s’est tenue la 22e réunion annuelle du Club de discussion international de Valdaï, un forum influent qui rassemble experts, dirigeants et intellectuels pour débattre des affaires mondiales. Sous le thème « Le monde polycentrique : mode d’emploi », cette édition a été marquée par le discours de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, prononcé lors de la session plénière. Ce discours, suivi d’une longue séance de questions-réponses, a duré près de quatre heures et a été perçu comme un « manifeste culturel » et géopolitique, défendant la multipolarité face à ce que Poutine décrit comme les tentatives ratées d’hégémonie occidentale.

Dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine, les sanctions contre la Russie et les bouleversements mondiaux, Poutine a esquissé sa vision d’un ordre mondial plus démocratique, équilibré et respectueux des spécificités civilisationnelles.

Fondé en 2004, le Club de Valdaï tire son nom du lac Valdaï, près de Veliki Novgorod, où s’est tenue sa première réunion. Il est devenu un espace privilégié pour la Russie de s’adresser au monde, souvent utilisé par Vladimir Poutine pour exposer sa doctrine étrangère. Cette année, le rapport du club portait sur la multipolarité, un concept que Vladimir Poutine a développé comme une réponse inévitable à l’échec du modèle unipolaire dominé par l’Occident. Selon les analyses, ce discours reflète une Russie confiante, affirmant ses avancées militaires en Ukraine tout en appelant à des accords globaux sans soumission. Des observateurs comme ceux de l’European Council on Foreign Relations notent que Vladimir Poutine y a indiqué trois changements majeurs dans la politique russe envers l’Europe, vue comme l’« ennemi numéro un ». D’autres, comme le Moscow Times, soulignent son insistance sur la responsabilité européenne pour la paix en Ukraine.

Vladimir Poutine a commencé par souligner l’importance du forum : « Le Club de Valdaï a en effet réuni pour la 22e fois, et ces réunions sont devenues plus qu’une bonne tradition. Les discussions sur les plateformes de Valdaï offrent une opportunité unique d’évaluer la situation globale de manière impartiale et complète, de révéler les changements et de les comprendre. » Il a insisté sur le fait que le club permet de regarder au-delà du banal, en posant des questions non conventionnelles et en levant le voile sur l’avenir. Ce cadre introductif pose les bases d’une réflexion profonde sur les transformations radicales du monde, où « tout change rapidement, voire radicalement ».

La multipolarité : Une nouvelle ère démocratique et dynamique

Au cœur du discours se trouve la notion de multipolarité, décrite comme un phénomène qualitativement nouveau. Vladimir Poutine explique que le monde actuel offre un espace plus ouvert et créatif pour la politique étrangère : « Rien n’est prédéterminé ; les développements peuvent prendre différentes directions. Beaucoup dépend de la précision, de l’exactitude, de la cohérence et de la réflexion des actions de chaque participant à la communication internationale. » Cependant, il avertit que dans cet espace vaste, il est facile de se perdre, comme cela arrive souvent.

La multipolarité est dynamique, avec des changements rapides et imprévisibles : « Le changement se produit rapidement, parfois soudainement, presque du jour au lendemain. Il est difficile de s’y préparer et souvent impossible de le prédire. Il faut être prêt à réagir immédiatement, en temps réel. » Plus démocratique, elle ouvre des opportunités à un large éventail d’acteurs politiques et économiques. Vladimir Poutine affirme que jamais autant de pays n’ont eu la capacité ou l’ambition d’influencer les processus régionaux et globaux.

Les spécificités culturelles et civilisationnelles jouent un rôle croissant : « Il est nécessaire de chercher des points de contact et de convergence d’intérêts. Personne n’est prêt à jouer selon les règles fixées par quelqu’un d’autre, quelque part loin – comme un chansonnier bien connu chez nous l’a chanté, ‘au-delà des brumes’, ou au-delà des océans. » Les décisions ne peuvent être prises que sur la base d’accords satisfaisant toutes les parties ou la majorité écrasante, sinon il n’y aura pas de solution viable, seulement des phrases vides et un jeu d’ambitions stérile. L’harmonie et l’équilibre sont essentiels pour des résultats.

Paradoxalement, la multipolarité est une conséquence directe des tentatives d’établir une hégémonie mondiale :

« La multipolarité est devenue une conséquence directe des tentatives pour établir et préserver une hégémonie mondiale, une réponse du système international et de l’histoire elle-même au désir obsessionnel d’organiser tout le monde en une seule hiérarchie, avec les pays occidentaux au sommet.

L’échec d’une telle entreprise n’était qu’une question de temps. » Vladimir Poutine voit dans les BRICS+, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et d’autres associations des modèles de diplomatie du XXIe siècle, fonctionnant sans hiérarchie ni subordination, basés sur des accords mutuels et « pour elles-mêmes, pas contre quiconque ».

Ces structures représentent la « majorité mondiale » et favorisent la décolonisation. Comme l’analyse Novaya Gazeta, Vladimir Poutine présente une vision confiante d’un monde multipolaire où la Russie joue un rôle central, tout en avertissant l’Occident contre l’armement supplémentaire de l’Ukraine.

Critique de l’hégémonie occidentale et rôle des institutions globales

Vladimir Poutine critique sévèrement les tentatives occidentales d’imposer un ordre unipolaire.

Il rappelle que la Russie a tenté de rejoindre l’OTAN en 1954 et en 2000, mais a été rejetée :

« Notre pays, souhaitant éliminer les motifs de confrontation et créer un espace commun de sécurité, a été prêt deux fois à rejoindre l’OTAN. Les deux fois, nous avons été refusés. » Cela illustre, selon lui, l’arrogance de l’Occident, qui a succombé à la tentation du pouvoir absolu au lieu de bâtir un partenariat.

Le pic de puissance américaine coïncide avec ce moment, où les nations ont appris à se soumettre, même contre leurs intérêts. Mais cela n’a résolu aucun problème global ; au contraire, ils se multiplient. Les institutions comme l’ONU ont perdu de leur efficacité, et aucun État, même puissant, ne peut tout résoudre seul. Vladimir Poutine plaide pour un retour à la diplomatie classique, tenant compte des intérêts de tous, surtout en matière de sécurité indivisible :

« La sécurité de certains ne peut être assurée aux dépens des autres. Sinon, il n’y a pas de sécurité du tout – pour personne. »

Il met en avant les défis globaux – catastrophes naturelles, technologiques, sociaux – qui nécessitent des efforts conjoints sans préjugés idéologiques. « Il n’y a pas de réponses prêtes à l’emploi ici, mais je crois que pour résoudre les problèmes globaux, nous devons, d’abord, les aborder sans préconceptions idéologiques, sans le pathos didactique de ‘Je vais vous expliquer tout maintenant’. Deuxièmement, il est important de reconnaître que c’est une entreprise commune, indivisible, nécessitant les efforts conjoints de tous les pays et peuples. »

Le conflit en Ukraine : Un exemple tragique d’escalade occidentale

Vladimir Poutine qualifie le conflit en Ukraine d’exemple tragique causé par des décennies de promotion du nationalisme et du néo-nazisme, encouragées par l’Occident. L’OTAN a utilisé l’Ukraine comme une « arme destructrice » contre la Russie. Il regrette que le conflit n’ait pas été évité par des solutions collectives et remercie les BRICS, la Biélorussie, la Corée du Nord et les États arabes pour leurs efforts de médiation, blâmant une minorité européenne pour l’escalade.

« Nous sommes reconnaissants envers tous les pays qui ont fait des efforts sincères pour trouver une issue à cette situation ces dernières années. Cela inclut nos partenaires : les membres fondateurs des BRICS ; la Biélorussie et aussi, soit dit en passant, la Corée du Nord ; le monde arabe dans son ensemble, principalement les Émirats arabes unis, ainsi que de nombreux autres pays. »

Il affirme que la défaite stratégique de la Russie est « impossible » et met en avant les avancées militaires russes.

Dans le temps imparti aux questions/réponses, , il aborde les fournitures d’armes américaines comme les Tomahawk, qui ne changeraient pas l’équilibre mais marqueraient une nouvelle escalade. Il avertit contre les provocations : « Nous répondons vite. Ne provoquez pas. ».

Relations avec l’Occident : Europe et États-Unis

Vladimir Poutine critique les dirigeants européens pour créer un « ennemi imaginaire » en Russie afin de détourner l’attention de problèmes internes comme l’économie stagnante, la dette et la crise identitaire due à la migration. Il rejette les accusations d’agression contre l’OTAN comme du « nonsense » et met en garde contre la militarisation de l’Europe, comme l’ambition allemande d’avoir la plus puissante armée. « Nous ne pouvons tout simplement pas ignorer ce qui se passe. Nous n’avons pas le droit de le faire pour des raisons de sécurité. Je le répète, il s’agit de notre défense et notre sécurité. Par conséquent, nous surveillons de près la militarisation croissante de l’Europe. »

 

 

Pour les États-Unis, il note des désaccords mais apprécie leur approche directe. Il exprime le désir de restaurer des relations complètes : « La Russie se réserve aussi le droit d’être guidée par nos intérêts nationaux, l’un d’eux étant la restauration de relations complètes avec les États-Unis. » Il mentionne des échanges commerciaux persistants, comme l’uranium (800 millions de dollars en 2024), et soutient les efforts de Trump pour la paix à Gaza, à condition d’une solution à deux-États.

Aspects culturels et valeurs traditionnelles

Le discours est un « manifeste culturel », défendant les valeurs traditionnelles contre les politiques occidentales destructrices, comme les débats sur l’identité et la migration. Vladimir Poutine note que des Occidentaux fuient vers la Russie pour préserver ces valeurs : « Le terrorisme de genre contre les enfants ne convient pas à beaucoup, et ils cherchent des refuges sûrs, venant chez nous. Dieu voulant, nous les soutiendrons. » Il insiste sur le respect des traditions comme base des relations stables :

« Le respect des traditions est la première et la plus importante condition pour des relations internationales stables et pour résoudre les défis émergents. »

Il critique l’érosion des valeurs européennes : « L’UE est un puissant centre de notre civilisation, mais c’est aussi un centre qui s’estompe. La raison n’est pas seulement que l’Allemagne stagne… mais que les questions fondamentales liées à l’identité européenne disparaissent. Elles sont érodées de l’intérieur ; la migration incontrôlée fait cela. » Des intellectuels occidentaux lui disent : « L’Europe que nous aimions n’existe plus. »

La séance de questions-réponses : Approfondissements et avertissements

Lors des échanges, Vladimir Poutine aborde les relations russo-indiennes (sans tensions historiques), la possibilité d’une administration Trump pour résoudre l’Ukraine, et les attaques de drones ukrainiens sur Sotchi. Il réaffirme la résilience russe face aux sanctions :

« 30.000 sanctions ont échoué à isoler la Russie. »

Il critique les tarifs américains sur l’Inde, affirmant que l’Inde et la Chine ne se soumettront pas.

Il met en garde contre les menaces nucléaires, comme les attaques sur Zaporijjia, et vante l’armée russe comme la plus prête au combat, adaptant ses tactiques face à l’OTAN.

Réactions et analyses internationales

Le discours a suscité des réactions variées, soulignant le plus souvent, l’hystérie européenne et les avertissements contre la militarisation. Les médias occidentaux l’ignorent, malgré son focus sur les BRICS et la multipolarité. Certains analystes voient un durcissement envers l’Europe. Le Guardian rapporte que Vladimir Poutine rejette les craintes d’attaque sur l’OTAN et les qualifient d’absurdes.
Globalement, le discours renforce l’image d’une Russie résiliente, appelant à un ordre mondial inclusif.

Le discours de Vladimir Poutine au Valdaï 2025 est un appel à un monde multipolaire équilibré, critiquant l’hégémonie occidentale tout en tendant la main pour des accords mutuels. Face aux défis globaux, il insiste sur l’harmonie et le respect des civilisations. Alors que les tensions persistent, ce manifeste pourrait influencer les dynamiques futures, particulièrement avec les élections américaines et l’expansion des BRICS. La Russie, selon Vladimir Poutine, est prête pour ce travail commun.

https://multipol360.com/le-discours-de-vladimir-poutine-au-club-de-valdai-2025-un-manifeste-pour-un-monde-multipolaire/

septembre 25, 2025

Mercosur: un libre-échange sabordé par l'écologie ses normes via les médias

 Le Mercosur, ce bouc émissaire de nos politiques agricoles

Déforestation, bœuf aux hormones, trahison de nos agriculteurs. Le Mercosur, accusé de tous les maux, fait l’unanimité contre lui. Pourtant, cet accord pourrait être une opportunité pour notre industrie, sans pour autant sacrifier notre souveraineté alimentaire.
 
 

 
 
Le Mercosur, c’est en quelque sorte la version sud-américaine de notre marché commun, un espace de libre circulation des biens et des services. Il regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay et, depuis l’an dernier, la Bolivie. Le Venezuela en a été exclu en 2016. Après deux décennies de négociations, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu, en juin 2019, un traité instaurant une zone de libre-échange. Ou plutôt un accord commercial, car le terme, qui suggère une libéralisation sans contraintes, est trompeur : les règles restent nombreuses et certaines importations limitées. Aujourd’hui, il demeure suspendu à la ratification des 27 États européens. La France est l’un des rares pays à avoir des réserves. À tort ou à raison ?
 

 
Concrètement, la suppression de 4 milliards de droits de douane rendrait nos exportations beaucoup plus compétitives. Le prix des voitures et des vêtements pourrait baisser de 35 %, celui des machines-outils, produits chimiques et pharmaceutiques de 14 à 20 %. Les fournisseurs de services — télécommunications, transports, numérique — accéderaient aux marchés publics locaux. L’industrie automobile européenne, en grande difficulté, appelle évidemment l’accord de ses vœux : il relancerait ses ventes de véhicules thermiques, au moins pour un temps. Au total, Bruxelles projette près de 50 milliards d'euros d’exportations supplémentaires vers le Mercosur, pour seulement 9 milliards d’importations en plus. Des importations qui pourraient bien profiter aux industries européennes. Le Brésil, en particulier, est un important fournisseur de matières premières critiques comme le nickel, le cuivre, l’aluminium, l’acier ou le titane.
L’erreur est en effet de réduire exportations et importations à une lecture comptable. On croit trop souvent que seule la production locale enrichit, quand les importations appauvrissent. L’exemple du CETA, l’accord entre l’Europe et le Canada, montre l’inverse : les entreprises françaises ont pu importer hydrocarbures et minerais à des prix plus avantageux. Si ces flux semblent peser négativement sur la balance commerciale, ils sont économiquement bénéfiques. Des matières premières moins chères permettent à nos entreprises de réduire leurs coûts et de gagner en compétitivité. Aujourd’hui, qu’importe-t-on majoritairement depuis l’Amérique latine ? Des hydrocarbures, des produits miniers… et des produits agricoles.
 
 

 

Les agriculteurs européens sont-ils vraiment sacrifiés sur l’autel du commerce ?

L’agriculture des pays du Mercosur fait peur. Avec 238 millions de bovins, le Brésil possède le plus grand cheptel au monde et assure à lui seul près d’un quart des exportations mondiales. L’Argentine n’est pas en reste, avec 54 millions de bêtes et des troupeaux en moyenne quatre fois plus grands qu’en France. En Amazonie ou dans le Cerrado brésilien, certaines exploitations dépassent même les 100 000 têtes de bétail. À titre de comparaison, la « ferme des mille vaches » picarde, fugace symbole tricolore de l’élevage intensif, n’a jamais compté plus de 900 bovins. Mais le gigantisme ne s’arrête pas à l’élevage. Au Brésil, SLC Agrícola exploite plus de 460 000 hectares de céréales. Deux cents fois plus que la plus grande exploitation française. Les vergers sont quatre fois plus étendus de l’autre côté de l’Atlantique. Sucre, maïs, soja… les agriculteurs européens font face à un géant. Sans jouer avec les mêmes cartes : si les produits importés devront répondre aux normes de consommation européennes, les règles de production ne sont pas identiques. Notamment concernant l’utilisation des pesticides, qui fait tant débat en Europe. Pour les agriculteurs français, difficile de se départir de l’impression de concourir face à des V12 avec un 3 cylindre
 
Heureusement, l’Union européenne a prévu des garde-fous. Les importations de bœuf, notamment, sont limitées à 99 000 tonnes par an, soit l’équivalent d’un gros steak par habitant. Cela ne représente, comme pour la volaille ou le sucre, que moins de 1,5 % de la production du continent. Aucune chance, dans ces conditions, d’être submergé par l’afflux de produits agricoles sud-américains. Et si jamais c’était le cas, une procédure de sauvegarde, qui stopperait net les importations, pourrait être enclenchée.
 
« En France comme en Europe, les cheptels bovins ont reculé d’environ 10 % en dix ans, et cette concurrence n’y est pour rien », souligne Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’Inrae. Selon lui, les pays du Mercosur disposent déjà d’un client de poids avec la Chine, beaucoup plus simple à approvisionner. L’Europe, au contraire, impose des normes strictes et chaque exploitation doit être agréée individuellement. « On l’a vu avec le CETA : dans ces conditions, rien ne garantit même que les quotas soient atteints », ajoute-t-il.
 
Café, oranges, soja… À l’heure actuelle, le Mercosur vend surtout à l’Europe des produits qu’elle ne cultive pas. La seule filière réellement exposée semble être celle du maïs. Massivement OGM, la production brésilienne échappe à tout quota. Elle représente bien la schizophrénie des normes : un maïs impossible à cultiver en Europe peut nourrir nos animaux d’élevage.
 
L’accord pourrait même ouvrir de nouvelles perspectives à certains agriculteurs européens. Bruxelles table sur 1,2 milliard d’euros d’exportations supplémentaires. Les viticulteurs seraient les premiers bénéficiaires : leurs vins gagneraient en compétitivité et leurs appellations, comme celles de plusieurs fromages, seraient enfin reconnues outre-Atlantique. Exit le « Champagne » argentin ou le camembert brésilien. Dans une moindre mesure, les fruits et légumes, les huiles végétales et les produits laitiers devraient eux aussi profiter de nouveaux débouchés commerciaux. 

Quand l’écologie gagne à commercer avec le bout du monde

Pour beaucoup, faciliter le commerce transatlantique est vu comme une aberration environnementale. Pourtant, les accords commerciaux sont des outils puissants pour convertir le reste du monde à la vision européenne du mieux-disant écologique et social. Ils permettent de façonner les règles du commerce mondial conformément aux normes européennes les plus élevées, de projeter nos valeurs à travers des obligations détaillées en matière de commerce, d’emploi et de développement durable. Les signer, c’est ratifier les conventions de l’Organisation internationale du travail et les accords multilatéraux sur l’environnement, de l’Accord de Paris aux conventions biodiversité. Toute violation pouvant justifier une suspension, totale ou partielle. Ainsi, en 2020, le Cambodge a perdu ses privilèges unilatéraux, du fait des dérives autoritaires du Premier ministre Hun Sen.
 
La culture du soja, importante cause de déforestation, est souvent évoquée. Pourtant, l’accord avec le Mercosur ne change rien à l’affaire, les importations de tourteaux étant déjà exemptes de toute taxation douanière. Le rôle de l’Union européenne, qui n’importe que 14 millions de tonnes par an, contre 112 millions pour la Chine, est de toute façon minime. L’accord entraîne par ailleurs la ratification du Protocole de Glasgow, qui prohibe toute déforestation à partir de 2030. Pour la transition énergétique, c’est aussi un enjeu majeur : le Brésil détient 20 % des réserves mondiales de graphite, de nickel et de manganèse. L’Argentine regorge de lithium. De quoi nourrir notre industrie verte…
 
Reste la question du contrôle. Croire que les contrôleurs de l’Union puissent éviter toute entorse aux règles est évidemment illusoire. Mais croire qu’ils sont aveugles n’est pas moins excessif. L’an dernier, une enquête a dévoilé la présence d’hormones dans le régime alimentaire des bœufs au Brésil. Pas à des fins d’engraissement, comme on l’a souvent suggéré, mais à des fins thérapeuthiques… ce qui est aussi possible en Europe. Les mêmes craintes étaient brandies lors de la signature du CETA. Huit ans plus tard, aucun bœuf aux hormones n’est importé du Canada.
 
 

 

En creux, l’amertume du deux poids, deux mesures

Alors que toutes les pratiques agricoles sont remises en question, que des militants n’hésitent pas à les accuser d’empoisonnement, ni à fantasmer sur une chimérique agriculture sans intrants, l’opposition au Mercosur semble bien dérisoire. Nos agriculteurs ont-ils baissé les bras face aux ennemis de l’intérieur, au point de ne plus s’autoriser d’autre combat que celui contre leurs concurrents étrangers ? Pensent-ils trouver dans la mondialisation un ennemi commun leur assurant la miséricorde des gardiens du dogme ?
 
Signer l’accord avec le Mercosur serait un signal puissant, un acte de confiance et de détermination, à contre-courant du repli américain. Mais après des années d’agri-bashing, de surtransposition des normes, on comprend que les agriculteurs se sentent fragilisés face à la concurrence — même si, dans les faits, elle vient bien plus de l’Ukraine ou des autres pays européens que du Mercosur. Après le raz-de-marée médiatique contre la loi Duplomb cet été, difficile de ne pas comprendre non plus leur sentiment d’impuissance. C’est pourtant là que sont les vrais enjeux : redonner aux agriculteurs le goût du possible. Qu’ils puissent à nouveau se projeter dans un avenir à la fois serein et conquérant. Nous en sommes loin. Mais ne baissons pas les bras : la souveraineté se construit plus solidement dans la compétitivité que dans le repli sur soi.
 
 Antoine Copra

 https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-mercosur-ce-bouc-%C3%A9missaire-de-nos-politiques-agricoles/id1837942449?i=1000728344420

 

 

 

 

 

 

septembre 20, 2025

International News: Forces conservatrices et patriotiques - Sanctions UE contre Russie - Pologne Vs marchandises chinoises

 Sommaire:


A) L’avancée des forces conservatrices et patriotiques : un phénomène mondial en pleine expansion

B) Le 19ème paquet de sanctions de l’UE contre la Russie !!

C) La Pologne bloque l’accès des marchandises chinoises à l’Europe

D) La Pologne reconnait une nouvelle accusation sans fondement contre la Russie

 


A) L’avancée des forces conservatrices et patriotiques : un phénomène mondial en pleine expansion

Les peuples du monde entier expriment une lassitude croissante face à l’idéologisme dominant des idées de gauche, perçu comme déconnecté de la réalité quotidienne.

Ce phénomène se traduit par une progression fulgurante des idées conservatrices et patriotiques, qui attirent de plus en plus d’adeptes.

Portées par un désir profond de préserver l’identité nationale et de résister à une élite déracinée visant à transformer les citoyens en consommateurs interchangeables et en « robots » au service d’un mondialisme effréné, ces idées transcendent les frontières. Même sans toujours accéder au pouvoir immédiat, elles influencent les débats et pourraient se concrétiser dans de futurs gouvernements, comme le montrent les tendances de 2025 avec une hausse de la disruption politique liée au populisme et à « l’extrême droite ». Des élections récentes et des sondages illustrent cette dynamique, non seulement en Europe mais aussi à l’échelle globale, où des mouvements similaires remettent en question les systèmes des partis traditionnels.

 


 

La lassitude des peuples face à l’idéologisme de gauche et sa collaboration avec le mondialisme

Les idées de gauche, imprégnées d’un progressisme abstrait, ignorent souvent les réalités concrètes des citoyens : hausse du coût de la vie, insécurité liée à l‘immigration massive, et érosion des traditions culturelles. Paradoxalement, la gauche et le centre mou collaborent avec le mondialisme, un système qui les utilise pour avancer ses agendas d’uniformisation globale. Piloté par des élites déracinées, ce mondialisme promeut une perte d’essence nationale au profit d’un marché interchangeable. Les peuples aspirent à conserver leur identité et refusent d’être déclassés, relégués à des rôles sans racines. Cette frustration alimente un « vent de changement » mondial, où les idées populistes de droite – anti-globalisation, nativistes et protectionnistes – gagnent du terrain, influençant même la politique étrangère. En 2025, le populisme continue à façonner la politique globale, avec des cibles comme les élites gouvernementales et les agendas « woke ».

En France, cette collaboration prend une forme particulièrement cynique sous Emmanuel Macron, qui utilise l’extrême-gauche, notamment les antifas et les black-blocs, pour saborder les manifestations populaires et les discréditer.

 

Lors du mouvement des Gilets Jaunes en 2018-2019, ces groupes radicaux ont infiltré les cortèges, commettant des actes de violence qui ont servi à justifier une répression accrue et à dépeindre les protestataires comme des extrémistes, faisant ainsi des black-blocs les « idiots utiles » du pouvoir macroniste. Plus récemment, lors de la journée d’action « Bloquons Tout » le 10 septembre 2025 – une mobilisation massive inspirée des Gilets Jaunes, avec blocages d’autoroutes, sabotages et heurts avec la police –, des éléments d’extrême-gauche ont été impliqués dans des actes de vandalisme, comme des incendies à Paris, renforçant l’image de chaos et permettant au gouvernement de minimiser les revendications populaires contre la politique économique et sociale. Ces groupes tentent de substituer leurs idées mondialistes – wokisme, anti-frontières, immigration massive – aux demandes authentiques des manifestants, en apportant finalement leur caution au gouvernement en place. Ils trahissent ainsi totalement leur propre raison d’être anti-capitaliste, préférant s’aligner sur un pouvoir libéral qui les instrumentalise. Il est également à signaler que la gauche dans sa quasi-majorité a appelé à voter Macron deux fois, en 2017 et 2022, contre Marine Le Pen, formant un « front républicain » qui a consolidé le mondialisme au pouvoir au détriment de ses propres idéaux.

 


 

Les idées conservatrices et patriotiques gagnent des adeptes en Europe

En Europe, ces idées attirent un nombre croissant d’adeptes, même au-delà des partis au pouvoir. Les élections européennes de 2024 ont marqué un tournant, avec les partis dits « d’extrême droite » remportant plus de sièges au Parlement que jamais, influençant des pays comme la France, le Portugal, la Belgique et l’Autriche. En Allemagne, l’AfD mène avec 27 % dans les sondages ; en France, le Rassemblement National (RN) atteint 30 % et plus ; aux Pays-Bas, le PVV de Geert Wilders est en coalition ; en Italie, les Frères d’Italie de Giorgia Meloni dominent à 28-30 % ; en Hongrie, Fidesz d’Orbán dépasse 50 %. Nationalistes et populistes de droite remodèlent le paysage, avec une hausse en 2025 due à des défis comme la croissance économique faible et les crises sécuritaires. Des alliances comme « Patriots for Europe » – regroupant Le Pen, Orbán, Wilders, Salvini et Abascal – forment la troisième force au Parlement avec 84 sièges, prônant souveraineté, frontières sécurisées et préservation des racines judéo-chrétiennes. Même sans gouverner partout, ces idées pourraient briser le « cordon sanitaire » en 2025, avec une demande accrue pour inclure « l’extrême droite » dans des coalitions.

Une tendance mondiale : des Etats-Unis à l’argentine

Ce mouvement n’est pas confiné à l’Europe ; il gagne des adeptes dans le monde entier, avec des figures comme Donald Trump aux États-Unis, réélu en 2024 et inspirant un populisme autoritaire qui cible les élites et promeut l’anti-globalisation. En Argentine, Javier Milei incarne un populisme libertarien, combinant réformes économiques radicales et discours anti-élite, influençant d’autres leaders comme Trump qui adopte un populisme économique similaire. Au Brésil, l’héritage de Bolsonaro persiste malgré des revers, tandis qu’en Inde, Modi et en Turquie, Erdoğan renforcent des nationalismes populistes. Ces idées, vues comme une force légitime, pourraient mener à plus de gouvernements populistes, remplaçant la méfiance par une coopération transatlantique. Le populisme global n’est pas mort ; il évolue, avec des exemples comme Wilders aux Pays-Bas montrant sa résilience.

Les progrès spectaculaires en Grande-Bretagne : Nigel Farage et reform UK à l’assaut du pouvoir

 

En Grande-Bretagne, le renouveau patriotique se manifeste avec la percée de Nigel Farage et Reform UK. Artisan du Brexit, Farage positionne son parti comme alternative au bipartisme. En juillet 2024, il remporte cinq sièges ; depuis, des défections de conservateurs comme Danny Kruger et d’anciens ministres comme Nadine Dorries renforcent ses rangs. Les sondages de septembre 2025 créditent Reform UK de 32 %, devançant travaillistes et conservateurs. Farage se prépare pour gouverner, visant 2027, en s’opposant à l’immigration illégale et aux politiques woke. Cette ascension reflète un sentiment patriotique renaissant, amplifié par les récentes manifestations conduites par Tommy Robinson.

La nécessité d’une union des patriotes en France pour un futur gouvernement

En France, les idées conservatrices et patriotiques séduisent un public massif, bien que leur représentation actuelle par le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen soit entaché de compromissions qui trahissent ses électeurs. Malgré des sondages à plus de 30 % et une influence sur les crises politiques successives – comme la chute du gouvernement Bayrou en septembre 2025,

le RN s’aligne de plus en plus sur les positions du gouvernement Macron : pro-UE, pro-OTAN, et calqué sur la plupart des décisions de politique étrangère, à l’exception d’une rhétorique plus ferme sur l’immigration qui masque une convergence réelle.

Des rencontres secrètes avec des ministres macronistes, un refus systématique de soutenir des motions de censure ou de destitution contre Macron – malgré le soutien massif de sa base pour de telles actions –, et une posture « responsable » qui préserve l’institution présidentielle illustrent ce « renoncement national », transformant le RN en une opposition factice intégrée au système mondialiste.

Ce « cordon sanitaire » inversé, où le RN protège Macron au nom de la stabilité, révèle un fossé entre les élites partisanes et un peuple las des promesses non tenues. Avec la crise actuelle – Macron nommant un nouveau Premier ministre minoritaire pour la énième fois –, des élections anticipées pourraient bouleverser le paysage, mais seulement si les patriotes transcendent ces trahisons. Une union urgente s’impose : rassembler la gauche patriotique (Georges Kuzmanovic, Juan Branco) et la droite souverainiste (Les Patriotes de Florian Philippot, François Asselineau, Éric Zemmour, Jean-Frédéric Poisson, Nicolas Dupont-Aignan) pour former un front uni contre l’euromondialisme de Macron (NDLR : liste non exhaustive).

Cette alliance, en priorisant la Nation au-delà des clivages, pourrait enfin « foutre dehors » les mondialistes et restaurer une France souveraine.

Mais si cette hypothétique union devait échouer à cause des égos surdimensionnés des leaders actuels, une personnalité extérieure aux partis traditionnels – charismatique et rassembleuse – devra émerger pour siphonner les électeurs de tous ces mouvements, y compris ceux du RN déçus par ces alignements.

En effet, les électeurs n’appartiennent à personne et restent libres de déserter des partis qui les ont trahis depuis des décennies, comme en témoigne le taux d’abstention record lors des élections récentes, signe d’une défiance profonde envers un système partisan corrompu et déconnecté.

En conclusion, les idées conservatrices et patriotiques ne se limitent pas aux partis au pouvoir ; elles attirent des millions d’adeptes mondialement, influençant débats et futurs gouvernements. De l’Europe aux Amériques, ce mouvement répond à un système défaillant. En France, il pave la voie à un changement radical. Le temps des élites déracinées s’achève ; place aux Nations fortes et identitaires ouvertes à toute collaboration mutuellement profitable sans exception idéologique raisonnable.

Un monde multipolaire comme nous le prônons tous les jours ici dans nos colonnes.

https://multipol360.com/lavancee-des-forces-conservatrices-et-patriotiques-un-phenomene-mondial-en-pleine-expansion/


 

B) Le 19ème paquet de sanctions de l’UE contre la Russie !!

Un suicide économique orchestré par Bruxelles et Washington

Adoption du paquet : une soumission aux diktats américains

L’Union européenne, dans une démonstration flagrante de soumission aux diktats américains, vient d’adopter son 19e paquet de sanctions contre la Russie, un ensemble de mesures hypocrites et autodestructrices qui accélèrent la dégringolade économique des peuples européens. Proposé par la Commission européenne le 19 septembre 2025 et soumis à l’approbation unanime des États membres, ce paquet cible principalement le secteur énergétique russe, sous la pression directe de Donald Trump, qui a conditionné ses propres sanctions à une rupture plus ferme des Européens avec Moscou. Au lieu de défendre les intérêts de ses citoyens, l’UE choisit de creuser sa propre tombe, en accentuant la dépendance vis-à-vis de Washington et en sacrifiant l’accès à une énergie abordable, vitale pour la compétitivité industrielle.

L’interdiction avancée du GNL russe : un coup dur pour la France

Parmi les mesures phares de ce paquet suicidaire figure l’avancée d’un an de l’interdiction totale des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, fixée désormais au 1er janvier 2027 au lieu de 2028. Cette décision, qui frappe directement la France – l’un des plus gros importateurs de GNL russe en Europe – illustre l’hypocrisie crasse de Bruxelles. Pendant que les dirigeants européens fanfaronnent sur leur « découplage » avec la Russie, des pays comme la France continuent d’acheter massivement ce gaz, souvent via des intermédiaires, tout en prétendant lutter contre l’agression russe en Ukraine. Résultat : les prix de l’énergie explosent pour les ménages et les entreprises européennes, favorisant une délocalisation massive des industries vers des régions plus stables et moins idéologiquement alignées.

Sanctions sur les navires et les pays tiers : vers une guerre commerciale globale

Mais l’absurdité ne s’arrête pas là. Le paquet inclut des sanctions contre 118 nouveaux navires de la « flotte fantôme » russe, portant le total à plus de 560 vaisseaux interdits, ainsi que des interdictions sur la réassurance de ces navires et des avions russes utilisés.

Pire encore, l’UE cible désormais des entreprises en pays tiers, notamment en Chine et en Inde, accusées de commercer des produits énergétiques russes ou de violer les sanctions existantes.

Des raffineries, traders pétroliers et sociétés pétrochimiques chinoises et indiennes sont listées, avec des contrôles d’exportation renforcés sur 45 entités supplémentaires dans ces pays. Cela équivaut à une déclaration de guerre commerciale contre les géants asiatiques, alignée sur les intérêts de Trump qui vise à isoler la Russie au prix d’une confrontation avec Pékin et New Delhi.

Les Européens, déjà affaiblis, se voient ainsi expulsés des marchés russo-asiatiques florissants, laissant la place libre aux Américains pour occuper ces espaces économiques lucratifs.

Mesures financières draconiennes : isolant l’Europe du reste du monde

Ajoutons à cela des mesures financières draconiennes : une interdiction totale des transactions avec davantage de banques russes et leurs filiales en pays tiers, un bannissement des plateformes de cryptomonnaies, et des restrictions sur les services crypto pour les nationaux russes. Le système de cartes de crédit russe MIR et les paiements rapides SBP sont également visés. Sans oublier des interdictions sur des exportations de produits chimiques, métaux, sels et minerais utiles à l’armée russe, ainsi que sur des services high-tech comme l’IA, l’informatique haute performance et les informations géospatiales.

L’hypocrisie européenne : des accusations sélectives et contradictoires

Ces décisions idiotes, dictées par une élite bruxelloise déconnectée, asservissent les peuples européens en les privant d’énergie bon marché et en les exposant à une inflation galopante.

Prenez la Hongrie et la Slovaquie : ces pays, dépendants à 70-80 % du pétrole russe via oléoducs, disposent de réserves limitées (30-45 jours) et ne peuvent se passer de ces approvisionnements sans catastrophe économique. Pourtant, sous la pression de Macron et consorts, on les accuse d’hypocrisie, alors que des géants comme l’Allemagne importent du pétrole « russe » via le Kazakhstan – où des compagnies russes comme Lukoil opèrent – ou que la France et d’autres achètent via l’Inde et la Turquie, générant des milliards de profits pour ces intermédiaires au détriment des peuples.

Les bénéficiaires invisibles : Turquie, Inde et autres intermédiaires

L’hypocrisie est totale : la Turquie, deuxième plus grand bénéficiaire des réexportations de pétrole russe vers l’Europe (5 milliards de dollars depuis 2022), échappe aux critiques, tout comme l’Inde. Pendant ce temps, les Européens paient le prix fort, avec des industries qui fuient vers les États-Unis ou l’Asie.

L’UE, main dans la main avec l’OTAN, pousse à l’escalade guerrière contre la Russie, alimentant un conflit que le peuple français rejette massivement.

Les sondages le montrent : les Français ne veulent pas de cette guerre par procuration, qui draine leurs ressources sans bénéfice tangible.

L’asservissement des peuples et l’urgence du FREXIT

Il est temps de dire stop à cet asservissement. La France n’a aucun intérêt à rester dans cette UE mortifère, où elle verse plus d’argent qu’elle n’en reçoit – contributeur net à hauteur de presque 10 milliards d’euros annuels, finançant des pays qui nous concurrencent ou nous défient. Une sortie de l’UE, suivie d’un rapprochement avec les BRICS+, offrirait une alternative vitale : accès à des marchés émergents dynamiques, énergie abordable via des partenariats avec la Russie, la Chine et l’Inde, et une souveraineté retrouvée loin des bellicistes de Bruxelles et de l’OTAN. Les peuples européens méritent mieux que d’être les pions d’une élite atlantiste qui les ruine pour plaire à Washington. Le Frexit n’est plus une option, c’est une nécessité pour survivre dans un monde multipolaire.

https://multipol360.com/le-19e-paquet-de-sanctions-de-lue-contre-la-russie/ 

 


C) La Pologne bloque l’accès des marchandises chinoises à l’Europe

La Pologne a récemment pris une décision radicale en fermant sa frontière avec la Biélorussie, incluant un point de passage ferroviaire stratégique qui servait de porte d’entrée principale pour les marchandises chinoises vers l’Union européenne.


Cette mesure, effective depuis le 12 septembre 2025, répond à des préoccupations sécuritaires liées à de très controversées incursions de drones russes dans l’espace aérien polonais, exacerbant les tensions régionales avec la Russie.

 

Le site concerné, un hub ferroviaire majeur, gérait jusqu’à 90 % du fret ferroviaire entre la Chine et l’UE, facilitant le transit de biens d’une valeur annuelle estimée à 25 milliards d’euros via une ligne express traversant la Russie. Bien que ce mode de transport ne représente qu’une fraction modeste des échanges globaux entre l’UE et la Chine – environ 3,7 % – il connaît une croissance rapide, avec une augmentation de plus de 10 % du volume de fret et une hausse de 85 % de la valeur des expéditions en 2024.

Cette fermeture, initialement présentée comme temporaire lors d’exercices militaires russes, s’est transformée en blocage indéfini, perturbant gravement la chaîne d’approvisionnement connue sous le nom de « Nouvelle Route de la Soie » ferroviaire. Pékin a exercé des pressions diplomatiques sur Varsovie pour une réouverture rapide, soulignant les risques pour les relations commerciales bilatérales, mais la Pologne a maintenu sa position, priorisant la sécurité nationale. L’Union européenne suit de près la situation, évaluant les impacts potentiels sur le commerce global, tandis que des alternatives comme la route maritime du Nord via la Russie émergent pour contourner le problème, bien que plus coûteuses et dépendantes des conditions climatiques. Cette interruption pourrait entraîner des hausses de prix pour les consommateurs européens et des retards dans les chaînes logistiques, affectant des secteurs comme l’électronique, l’automobile et d’autres biens de consommation courante.

 


Un contexte géopolitique en mutation : l’émergence de blocs alternatifs

Cet épisode s’inscrit dans un paysage géopolitique en pleine transformation, où les tensions entre l’Occident et les puissances émergentes comme la Chine et la Russie accélèrent le déclin de l’influence européenne et américaine. Des forums internationaux récents illustrent cette dynamique : des sommets regroupant des nations du Sud global, comme ceux impliquant des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, visent à établir un ordre mondial plus équilibré (OCS, BRICS+), loin de l’hégémonie des institutions traditionnelles telles que le FMI ou la Banque mondiale.

Par exemple, des discussions tenues récemment sous présidence brésilienne ont mis l’accent sur la dédollarisation, favorisant les échanges en monnaies locales pour réduire la dépendance au dollar américain. Ces initiatives, portées par un groupe élargi (BRICS+) incluant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, ainsi que de nouveaux membres comme l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, les Émirats arabes unis et l’Indonésie, représentent près de la moitié de la population mondiale et 40 % du PIB global. Les agendas incluent la réforme du commerce international pour contrer le protectionnisme occidental, la gouvernance de l’intelligence artificielle, et des projets de développement durable, tout en renforçant la coopération avec des partenaires d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est. Malgré des divergences internes, ces efforts consolident une coopération Sud-Sud, avec des outils comme une banque de développement pour financer des infrastructures et une plateforme de paiements unifiée.

 

 

Un autre sommet (OCS), tenu fin août 2025 à Tianjin en Chine, a souligné la quête d’une stabilité eurasienne face à un Occident perçu en déclin économique et sociétal. Réunissant des leaders de la Chine, de la Russie, de l’Inde et d’autres États asiatiques, ce forum a promu une coopération en matière de sécurité, d’intelligence artificielle et d’extraction de ressources critiques, avec des propositions de financement massif pour des projets régionaux. Le commerce au sein de ce bloc a bondi de 25 % en 2023, atteignant des centaines de milliards de dollars, contrastant avec une croissance mondiale occidentale freinée à 2,3 % pour 2025, marquée par un ralentissement du PIB américain, une inflation persistante en Europe, une hausse du chômage et une érosion des valeurs traditionnelles.

Ces évolutions signalent un basculement vers un monde multipolaire, où les sanctions unilatérales et les doubles standards occidentaux sont contestés, favorisant des accords régionaux et une attractivité accrue pour les investissements directs étrangers.

La France face à un choix crucial : quitter l’UE pour sauvegarder son avenir

Dans ce contexte, la France se trouve à un carrefour stratégique. L’Union européenne, par ses alignements rigides sur des intérêts atlantistes et ses politiques qui exacerbent les tensions commerciales – comme cette fermeture polonaise qui pénalise l’ensemble du bloc – semble œuvrer à sa propre perte et à celle des peuples qui la composent. En persistant dans une dépendance vis-à-vis de Washington et en ignorant les opportunités offertes par les nouveaux pôles de puissance, l’UE risque l’isolement économique et géopolitique, aggravant les crises internes comme l’inflation, le chômage et la désindustrialisation.

Pour la France, il est impératif de se repositionner en souveraineté : quitter l’UE pour nouer des partenariats équilibrés avec les blocs émergents, préservant ainsi son identité, son économie et son influence globale. Une telle démarche permettrait de s’affranchir d’une structure bureaucratique qui, au lieu de protéger, expose ses membres à des conflits extérieurs et à une concurrence déloyale, favorisant un avenir où les nations reprennent le contrôle de leur destin.

https://multipol360.com/la-pologne-bloque-lacces-des-marchandises-chinoises-a-leurope/


 

D) La Pologne reconnait une nouvelle accusation sans fondement contre la Russie

Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes en Europe de l’Est, un incident survenu en Pologne a récemment fait les gros titres, révélant une fois de plus les pièges des accusations hâtives. Le 18 septembre 2025, le journal allemand Berliner Zeitung a rapporté que les autorités polonaises avaient officiellement admis que le missile qui avait endommagé une maison dans la région de Lublin provenait d’un de leurs propres avions de chasse F-16, et non d’une attaque russe comme initialement supposé.

Cet aveu met en lumière non seulement un dysfonctionnement technique, mais aussi la propension récurrente à pointer du doigt la Russie pour tous les maux, une pratique qui alimente les narratifs de propagande et complique les relations internationales.

 


Rappel des faits

L’incident remonte à la nuit du 9 au 10 septembre 2025, lorsque 19 drones russes non armés auraient pénétré l’espace aérien polonais, dont 15 ont atterri sans cible précise, sans causer de blessés, provoquant une réponse immédiate des forces armées polonaises. Des avions F-16 ont été déployés pour intercepter ces engins, considérés comme une provocation de Moscou dans le cadre du conflit en Ukraine. Lors de cette opération, un missile air-air AIM-120 AMRAAM a été lancé contre l’un des drones, mais un défaut de guidage l’a empêché d’atteindre sa cible. Au lieu de cela, le projectile a atterri sur le toit d’une maison dans le village de Wyryki-Wola, près de la frontière biélorusse, causant des dommages matériels sans faire de victimes.

 


 

Initialement, les autorités polonaises ont attribué les dégâts à un drone russe abattu. Cependant, des enquêtes ultérieures, rapportées par des médias comme Rzeczpospolita, ont révélé la vérité : il s’agissait bien d’un missile polonais défectueux qui n’avait pas explosé à l’impact.

Tomasz Siemoniak, coordinateur des services de renseignement polonais, a confirmé lors d’une déclaration que « tout indique que c’était une roquette tirée par notre avion lors de la défense de la Pologne », tout en précisant que des investigations étaient encore en cours pour une confirmation définitive.

Le Premier ministre Donald Tusk a, de son côté, maintenu que la responsabilité ultime incombait à la Russie pour avoir initié l’incursion de drones, qualifiant l’événement de « provocation ».

L’armée polonaise a promis une compensation pour les dommages causés à la résidence, et le président polonais a exigé des explications détaillées sur cet incident embarrassant. Cet épisode n’est pas isolé ; il rappelle un incident similaire en novembre 2022, où un missile ukrainien avait atterri en Pologne, initialement imputé à la Russie avant que les faits ne soient démentis.

 


 

La sempiternelle facilité d’accuser la Russie

Cet événement illustre une tendance bien ancrée dans les discours médiatiques et politiques occidentaux : la facilité à accuser la Russie de tous les maux de la terre. Dans un climat de guerre froide renouvelée, où les tensions avec Moscou sont exacerbées par le conflit en Ukraine, les narratifs anti-russes prolifèrent souvent sans vérification approfondie. Des médias et des responsables politiques sautent rapidement aux conclusions, alimentant une rhétorique belliqueuse qui peut escalader les conflits inutile

En fin de compte, cet incident rappelle l’importance d’une enquête rigoureuse avant toute accusation publique. Alors que la Pologne renforce ses défenses aériennes – y compris avec des systèmes Patriot et des F-16 – Macron saute sur l’occasion et déploie trois Rafales de type « médiatique » face aux menaces russes persistantes…

 


 

N’oublions pas ce que disait un grand-maître de la propagande allemande abjecte : “un mensonge répété mille fois se transforme en vérité”, Joseph Goebbels.

https://multipol360.com/la-pologne-reconnait-une-accusation-russe-sans-fondement/

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