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septembre 06, 2025

Le mouvement du 10 septembre : une colère antisystème entre espoir populaire et soupçons de manipulation

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À une semaine de la date fatidique, le mouvement « Bloquons tout » https://www.franceinfo.fr/.../corteges-blocages-de-sites... du 10 septembre 2025 suscite un mélange d’enthousiasme et d’interrogations en France.
Né sur les réseaux sociaux en réaction aux annonces budgétaires du gouvernement de François Bayrou, cet appel à une mobilisation massive vise à paralyser le pays par des grèves, des blocages et des actions de désobéissance civile.
Si certains y voient un écho aux Gilets jaunes de 2018, https://multipol360.com/retour-sur-les-gilets-jaunes-un.../ avec un potentiel de contestation populaire authentique, d’autres alertent sur des signes d’amplification artificielle et de risques sécuritaires. Décryptage d’une dynamique complexe, entre ras-le-bol citoyen et enjeux géopolitiques.
 
 
Les origines d’une mobilisation numérique
Tout commence mi-août 2025, avec des appels anonymes sur les plateformes en ligne invitant à « bloquer tout » pour protester contre les mesures d’austérité. Les coupes budgétaires, l’imposition accrue sur les ménages modestes et la réduction des droits sociaux ont cristallisé une colère diffuse, amplifiée par le sentiment d’un déni démocratique après les élections législatives. Rapidement, le mouvement gagne en visibilité : les premiers jours voient une moyenne de 19.000 messages par jour sur X (ex-Twitter), avant un recul relatif mi-août, puis une explosion à partir du 17 août, coïncidant avec le soutien public de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI). Dès lors, le volume atteint 40.000, puis 70.000 messages quotidiens, dépassant les 840.000 au total – un chiffre supérieur à celui des Gilets jaunes en 2018, où les réseaux sociaux jouaient un rôle plus marginal.
X est devenu central pour la diffusion, mais Telegram et Facebook servent à organiser les actions locales, comme les assemblées générales (AG) qui se multiplient dans plus de 60 villes. À Nantes, plus de 500 personnes se réunissent ; à Paris, au parc de la Villette, on discute stratégies de blocage. Les revendications sont hétérogènes : référendum d’initiative citoyenne (RIC), opposition aux réformes du travail, boycott économique, mais sans consensus clair sur les modes d’action.
 
Une composition hétérogène et des divisions internes
Le mouvement rassemble un spectre large : anciens Gilets jaunes, sympathisants de gauche radicale, « complotistes », souverainistes et même des figures identitaires. Initialement, des initiatives individuelles dominent à droite, appelant à des actions isolées via les réseaux. À gauche, influencée par LFI et le PCF, l’approche est plus collective, dans la lignée des grands mouvements sociaux. Cette dualité freine la fédération : les souverainistes craignent une « gauchisation », tandis que la droite identitaire dénonce une récupération politique comme elle l’a déjà fait pour le mouvement des Gilets jaunes.
Les analyses de cartographie des communautés sur X révèlent une présence dominante de la gauche mélenchoniste depuis le 17 août, mais aussi une zone distincte de comptes suspects. Les syndicats, comme la CGT dans certains départements, appellent à la grève, mais les centrales nationales restent prudentes, préférant préparer leur propre mobilisation contre le budget 2026. Des secteurs comme les transports (Sud Aérien), les écoles ou les services publics pourraient être touchés, avec des appels à bloquer aéroports, routes et sites stratégiques.
 

 
 Soupçons d’ « astroturfing » https://www.radiofrance.fr/.../zoom-zoom-zen-du-jeudi-25... et d’amplification artificielle
 
Si la colère semble réelle, des éléments troublants émergent. Les analyses de plateformes comme Visibrain pointent une activité anormale : faux comptes et bots amplifient les hashtags comme #BloquonsTout, représentant jusqu’à 75 % des retweets des messages les plus viraux. Près de 3.000 contenus médiatiques ont relayé le mouvement, mais cette visibilité semble boostée artificiellement. Il ne s’agit pas nécessairement d’une opération de déstabilisation étrangère totale, mais d’une exploitation possible par des « ingénieurs du chaos » pour affaiblir la France.
La chronologie interroge : accélération le 17 août, explosion fin août avec des volumes suspects, mobilisation le 10 septembre, suivie potentiellement d’un Conseil de défense https://www.lalettre.fr/.../macron-convoque-un-conseil-de... sur la désinformation et la grand messe satanique d’Ursula Von der Leyen. https://multipol360.com/les-illusions-europeennes-sur.../ Cette séquence pourrait justifier un durcissement sécuritaire, en liant désordre numérique à des mesures de contrôle.
 

 
 Les enjeux sécuritaires et réglementaires
Les renseignements territoriaux anticipent des actions partout en France, avec plus de 100.000 participants potentiels, incluant blocages de routes, gares, raffineries, et même des risques de sabotages sur des sites stratégiques.
Le gouvernement surveille de près, avec des réunions au ministère de l’Intérieur pour évaluer les menaces. Au-delà, cela s’inscrit dans un contexte européen : la transposition de la directive NIS2 https://monespacenis2.cyber.gouv.fr/directive/ et le Digital Services Act (DSA) https://www.touteleurope.eu/.../numerique-que-sont-le.../ renforcent les obligations des plateformes contre la désinformation, avec des sanctions lourdes. Ces outils pourraient mener à une surveillance accrue, risquant d’arbitraire : médias indépendants critiques pourraient être classés comme « vecteurs de risque », entraînant déréférenciation algorithmique ou restrictions économiques (NDLR : nous en savons quelque chose…).
 

 
 Perspectives : feu de paille ou étincelle révolutionnaire ?
Le 10 septembre pourrait être un test grandeur nature. S’il mobilise massivement, il pourrait forcer un recul gouvernemental, comme l’espèrent les organisateurs qui appellent à une grève illimitée et à une solidarité populaire. Mais les divisions internes, l’absence de leadership clair et les suspicions de manipulation pourraient le limiter à un « feu de paille ». Dans un pays marqué par les inégalités croissantes, cette mobilisation reflète une frustration profonde, mais elle pose aussi la question d’une opportunité saisie par des acteurs extérieurs pour semer le chaos, ou, inversement, par le gouvernement français lui-même, qui jouerait les pompiers pyromanes pour durcir l’étouffement de l’opposition et de la rébellion qui monte de plus en plus – potentiellement via la mise en place de l’article 16 de la Constitution, permettant des pouvoirs exceptionnels en cas de crise grave. Quoi qu’il en soit, elle met en lumière les limites d’un système perçu comme déconnecté, et pourrait accélérer des débats sur la régulation numérique (crédit social) et la liberté d’expression. Les prochains jours diront si la France s’arrête vraiment et règle ses comptes avec une oligarchie totalement déconnectée avec la réalité, ou si la contestation s’essouffle face à la répression.
 
 

 

Art - Culture - Histoire & Traditions - Évolution !! Notre-Dame-de-Paris

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Notre-Dame-de-Paris : Macron impose des vitraux modernes sur fond d’incendie suspect
En décembre 2023, lors d’une visite sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie en avril 2019, le président Emmanuel Macron a annoncé son intention de remplacer six vitraux du XIXe siècle, conçus par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, par des créations contemporaines. Ce projet, visant les chapelles du bas-côté sud, est présenté comme une manière de laisser une « marque du XXIe siècle » sur l’édifice gothique, tout en respectant l’esprit de la restauration. Initialement suggéré par un représentant du diocèse de Paris et soutenu par l’archevêque Mgr Laurent Ulrich, il a rapidement suscité une vive controverse, opposant défenseurs du patrimoine historique à partisans d’une intervention artistique moderne. À la date du 4 septembre 2025, le projet avance malgré les oppositions, avec une installation prévue fin 2026. Cependant, ce choix présidentiel, perçu comme une imposition autoritaire, s’inscrit dans un contexte plus sombre : les mystères persistants autour de l’origine de l’incendie de 2019, qui alimentent de nombreuses théories et des soupçons d’intérêts cachés, renforçant les critiques contre une modernisation vue comme un « viol » du patrimoine.
 

 
 Contexte et détails du projet : Une « marque du siècle » ou un ego présidentiel ?
Les vitraux concernés sont des « grisailles » décoratives (motifs gris et blancs non figuratifs) installés lors de la restauration par Viollet-le-Duc au XIXe siècle. Ils n’ont pas été endommagés par l’incendie et font partie intégrante de l’ensemble classé monument historique. Macron a repris l’idée pour insuffler une dimension contemporaine à la cathédrale, arguant que ces ajouts du XIXe ne sont pas médiévaux et que leur remplacement n’altère pas l’essence gothique de l’édifice. Selon lui, cela s’inscrit dans une tradition d’évolutions artistiques successives, comme les interventions baroques ou du XIXe siècle.
En décembre 2024, après un appel à candidatures, l’artiste peintre figurative Claire Tabouret (née en 1981) a été sélectionnée par un jury présidé par Bernard Blistène, ancien directeur du Musée national d’art moderne. Elle collaborera avec l’atelier verrier Simon-Marq de Reims pour réaliser six vitraux monumentaux. Tabouret, connue pour ses œuvres inspirées de l’enfance et des migrations, s’est dite « émue » par cette mission et prévoit des maquettes exposées au Grand Palais de décembre 2025 à mars 2026. Le coût, estimé à plusieurs millions d’euros, sera financé par des mécènes privés, sans impact sur les fonds publics alloués à la restauration globale (près de 846 millions d’euros collectés).
Les arguments en faveur incluent une modernité et une vitalité artistique, avec des comparaisons à la cathédrale de Reims (vitraux de Chagall) ou de Créteil. Pourtant, ce projet est critiqué comme un caprice présidentiel, imposant une « marque personnelle » sur un monument collectif, au mépris de la fidélité historique.
 

 
 Les mystères de l’incendie de 2019 : Accident ou agenda caché ?
L’incendie du 15 avril 2019, qui a détruit la toiture, la charpente (« la forêt ») et la flèche de Notre-Dame, reste entouré de controverses, alimentant les critiques contre le projet de Macron. Officiellement, l’enquête du parquet de Paris, ouverte pour « destruction involontaire par incendie », privilégie une piste accidentelle liée aux travaux de rénovation, sans cause définitive établie à ce jour. Des expertises en avril 2025 indiquent que les analyses sont complètes, mais leur exploitation prendra des mois.
Cependant, des théories alternatives persistent, soulignant des anomalies : la rapidité du feu malgré la dureté du bois ancien (tests montrent qu’il ne s’enflamme pas facilement sans accélérant), des flammes jaunes-oranges évoquant des composés comme la thermite, et une classification « secret défense » inhabituelle pour un accident. Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes https://multipol360.com/lincendie-de-notre-dame-mysteres.../ un lien avec des intérêts immobiliers : un projet de 2015 pour transformer l’Île de la Cité en hub touristique (1 milliard d’euros potentiels), bloqué par des contraintes patrimoniales, pourrait avoir été « facilité » par le sinistre. Des dons massifs (200 millions des Arnault, LVMH) et des sourires de Macron et ministres sur site renforcent les soupçons d’opportunisme.
 

 
 Oppositions et controverses : Un « simulacre » parasitant l’histoire
Le projet a provoqué un tollé, qualifié de « guerre des vitraux ». La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) https://www.culture.gouv.fr/.../la-commission-nationale... s’est opposée à l’unanimité en juillet 2024 et juin 2025, soulignant l’absence de nécessité technique. Des accusations de « mensonge d’État » émergent : le ministère a laissé entendre une approbation, rectifiée sous pression.
Une pétition https://www.change.org/.../conservons-%C3%A0-notre-dame... de La Tribune de l’Art et Sites & Monuments dépasse 295 000 signatures, arguant d’une violation du Code du patrimoine et d’une trahison des donateurs. Stéphane Bern https://www.youtube.com/watch?v=1M8Ux-GV30w critique un « geste d’ego ».
L’avocat Alexandre Goodarzy dénonce un « simulacre » parasitant le patrimoine, citant Guy Debord : un « faux incontestable » imposant du contemporain dans un écrin historique. Il souligne l’abstention des fonctionnaires CNPA comme résistance, appelant à ridiculiser ce pouvoir « nu ». Des observateurs internationaux notent que « Macron avance, la France fulmine ».
Voix ecclésiales critiques : Le cardinal Wilfrid Napier a qualifié le remplacement des vitraux d’« acte de terrorisme spirituel ».
Le pape Léon XIV, l’a décrit comme un « travestissement ».
Monseigneur Andrés Ferrada Moreira https://x.com/johndaviesclar1/status/1963200861372334467 dénonce une « symbiose » problématique entre politique et religion. Par ailleurs, certains comptes en ligne associent l’artiste Claire Tabouret à des thèmes « satanistes » (en lien avec son admiration pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024).
 

 
 Statut actuel et perspectives : une modernisation forcée dans l’ombre des doutes
En juin 2025, malgré l’opposition de la CNPA, Rachida Dati (ministre de la Culture) a confirmé https://www.leparisien.fr/.../notre-dame-de-paris-des... la poursuite. La réouverture de Notre-Dame-de-Paris le 8 décembre 2024, s’est toutefois faite sans les nouveaux vitraux : des recours judiciaires ayant été engagés.
Ce débat révèle des tensions entre conservation et innovation, exacerbées par les mystères de l’incendie. Critiqué comme un caprice destructeur, le projet de Macron semble ignorer le peuple (sondages montrent un attachement au statu quo), favorisant des intérêts privés dans un contexte de suspicions. Six ans après, l’absence de clarté sur l’incendie renforce l’idée d’un agenda caché, rendant cette modernisation non seulement inutile, mais potentiellement sacrilège.

 

La posture belliciste de Macron face à l’Ukraine : Un fossé grandissant avec le peuple français

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Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, le président français Emmanuel Macron a récemment réaffirmé son engagement ferme aux côtés de l’Ukraine lors d’une déclaration conjointe https://www.youtube.com/watch?v=_DsyrF0bw1g avec le président Volodymyr Zelensky, tenue à Paris le 3 septembre 2025. Au cours de cette intervention, Macron a insisté sur la préparation de l’Europe à offrir des « garanties de sécurité » à l’Ukraine une fois un accord de paix signé avec la Russie. « Nous sommes prêts », a-t-il déclaré, en soulignant que « nous, Européens » sommes au rendez-vous pour la première fois avec un tel niveau d’engagement. Cette formulation, qui met l’accent sur l’Europe plutôt que sur la France, illustre une priorisation claire de l’Union européenne au détriment des intérêts nationaux, confirmant une tendance où le chef de l’État semble sacrifier les aspirations de son peuple sur l’autel de l’intégration européenne.
 
 
Un engagement européen au nom de la France
Lors de cette rencontre, Macron a évoqué le travail intense des dernières semaines, impliquant une coalition de 35 pays contributeurs, pour préparer ces garanties de sécurité. Il a précisé que les contributions ont été documentées et confirmées de manière confidentielle par les ministres de la Défense, permettant ainsi un endossement politique au niveau des chefs d’État et de gouvernement. « La sécurité de l’Ukraine et des Ukrainiens pour aujourd’hui et pour demain est aussi la nôtre et celle de l’Europe », a-t-il affirmé, en cédant ensuite la parole à Zelensky. Ce dernier a remercié la France pour son leadership, notamment dans la fourniture de systèmes de défense antiaérienne, et a regretté l’absence de signaux sincères de la part de la Russie pour mettre fin à la guerre. Il a également exprimé sa confiance dans l’union entre l’Europe et les États-Unis pour renforcer la pression sur Moscou et aboutir à une paix stable.
Cependant, cette rhétorique guerrière, qui évoque une escalade potentielle contre la Russie, soulève des interrogations sur les motivations réelles de Macron.
En parlant systématiquement au nom de l’Europe plutôt que de la France – dont il est pourtant le président élu –, il semble ignorer les frontières nationales et les préoccupations spécifiques des Français.
 

 
 Cette approche confirme ce que de nombreux observateurs soulignent depuis longtemps : pour Macron, l’UE passe avant tout, même si cela implique de risquer une confrontation directe avec une puissance nucléaire comme la Russie, au prix d’une ruine économique et d’une perte de souveraineté pour la France.
Cette volonté belliciste de l’UE est illustrée par les préparatifs en cours pour un déploiement de troupes post-conflit en Ukraine. Le 31 août 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé que l’UE travaille sur des « plans assez précis » https://www.lepoint.fr/.../ce-que-prevoit-l-europe-pour... pour envoyer plusieurs dizaines de milliers de soldats en Ukraine après la guerre, sous commandement européen avec un appui américain en renseignement et surveillance. Ces forces multinationales, demandées par l’Ukraine, viseraient à garantir la sécurité contre la Russie dans le cadre d’un accord hypothétique de paix conclu à Washington entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens.
 
Par ailleurs, l’UE explore l’utilisation des avoirs russes gelés, estimés à 210 milliards d’euros, pour financer le soutien à l’Ukraine, avec von der Leyen affirmant que « le prédateur doit payer pour ce qu’il a fait ». Ces discussions incluent un prêt de 45 milliards d’euros via les intérêts de ces avoirs, bien que certains États s’opposent à l’utilisation directe du capital pour des raisons juridiques. Cependant, selon l’analyste Alex Krainer, https://lemediaen442.fr/scandale-international-45.../ 45 milliards d’euros de ces avoirs russes gelés – initialement évalués à 71 milliards de dollars et gelés en avril 2022 – se sont mystérieusement évaporés des caisses de l’État français, ne laissant que 26 milliards de dollars, avec des explications officielles sur des fluctuations de valorisation et des transferts d’actifs qualifiées de « fumisterie » et suggérant un détournement pour des intérêts privés sous l’administration Macron.
Ces initiatives soulignent la détermination de l’UE à poursuivre son implication, amplifiant le conflit, avec von der Leyen poussant pour une armée européenne propre, renforçant ainsi son contrôle sur la défense continentale.
 
Cependant, on ne peut pas donner à l’UE la surveillance de l’Ukraine post-guerre alors qu’elle est elle-même l’un des principaux belligérants : ce serait comme confier les clés de la cave à un alcoolique.
Cette position de von der Leyen a été vivement critiquée par l’Allemagne, https://www.ouest-france.fr/.../soldats-europeens-en... qui exprime une réticence marquée à déployer des soldats européens en Ukraine post-guerre. Le 1er septembre 2025, le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius a qualifié les déclarations de von der Leyen de « totalement inappropriée », arguant que ces questions ne devraient pas être abordées avant des négociations avec toutes les parties impliquées, et rappelant que la politique étrangère et de défense reste une compétence nationale, sans armée européenne existante.
Ce recadrage souligne les tensions internes au sein de l’UE, où l’Allemagne, malgré son double discours (le fameux « en même temps » Macronien) perçoit de tels plans comme une escalade potentielle et controversée dans l’opinion publique européenne.
 
L’opposition du peuple français à une politique suicidaire
Cette position belliciste de Macron contraste violemment avec la volonté du peuple français, comme le révèlent de multiples sondages récents. Selon une enquête publiée en mars 2025, 68 % des Français s’opposent à l’envoi de soldats en Ukraine tant que les hostilités se poursuivent, reflétant une crainte légitime d’une implication directe dans le conflit. Une autre étude de 2024 montre que l’opposition aux interventions militaires a bondi à 61 %, indiquant une fatigue croissante face aux aventures extérieures.
Les Français expriment également un rejet croissant vis-à-vis de l’aide gouvernementale à l’Ukraine, avec une baisse de la préoccupation pour la guerre elle-même. Seuls 42 % des sondés souhaitent une défense commune européenne, préférant souvent renforcer l’armée nationale plutôt que de s’engager dans des coalitions internationales hasardeuses.
Ces données soulignent un fossé abyssal entre l’élite dirigeante, obsédée par une solidarité européenne potentiellement suicidaire, et un peuple qui priorise la paix, la stabilité économique et la souveraineté nationale.
 
L’engagement de Macron risque non seulement d’entraîner la France dans une escalade incontrôlable, mais aussi d’exacerber les divisions internes, alors que les coûts financiers et humains d’une telle politique pèsent déjà lourdement sur les contribuables à qui l’on demande quotidiennement de faire des efforts.
Cette préparation à la guerre est concrétisée en France par des mesures alarmantes : le ministère de la Santé, sous Catherine Vautrin, a émis des instructions pour mobiliser les hôpitaux https://www.lecanardenchaine.fr/.../51669-la-sante... en vue d’un conflit majeur en Europe, visant à créer des centres médicaux capables de traiter jusqu’à 250 blessés par jour pendant des pics d’activité, près des hubs de transport pour rapatrier les soldats étrangers. Ces préparatifs, mandatés par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, doivent être prêts d’ici mars 2026, en lien avec le conflit en Ukraine, malgré les discours diplomatiques de Macron.
 

 
Pour von der Leyen, ces efforts servent à bâtir une armée européenne autonome, tandis que pour Macron, ils agissent comme un paravent à son incompétence et à ses malversations passées, telles que les affaires General Electric, Alstom, et le gel des avoirs russes, détournant l’attention des scandales internes vers une posture guerrière.
Sur les réseaux sociaux, les réactions à cette déclaration ne se font pas attendre. De nombreux internautes critiquent vertement cette posture, la qualifiant de « folie guerrière » et appelant à un recentrage sur les intérêts français. Des voix soulignent que la France, incapable de défendre pleinement ses propres citoyens face à des menaces internes, n’a pas les moyens de s’embarquer dans une confrontation avec la Russie.
Ces échos populaires renforcent l’idée que Macron agit contre la volonté de son peuple, préférant l’idéologie européenne à la réalité nationale.
 
 
Vers une remise en question nécessaire
La déclaration de Macron aux côtés de Zelensky met en lumière une politique belliciste qui frise l’irresponsabilité, en opposant frontalement les ambitions européennes du président à la prudence du peuple français. Alors que les sondages confirment une opposition massive à toute escalade militaire, cette approche sacrificielle sur l’autel de l’UE risque de mener la France vers une ruine économique et une instabilité géopolitique. Il est temps de prioriser la voix des Français, qui appellent à la paix et à la souveraineté, plutôt qu’à une intégration européenne à tout prix. À la date du 4 septembre 2025, ces tensions soulignent l’urgence d’un débat national sur les véritables priorités de la France.

 

février 17, 2019

Fiscalité en Macronie

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 L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. 
Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. 

N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/ Al, 

PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC. Merci




Sommaire:

A) «Oublions l’ISF!» par Pascal Salin - L'Opinion

B) Créativité fiscale - Wikibéral

C) Impôt sur la fortune - Wikibéral

D) La demande de rétablissement de l’ISF : Une fiscalité de la haine, de la rancœur et de la frustration - Thierry Benne - IREF

E) ISF 2019 : barème, calcul et simulation - JDN

F) ISF: pourquoi Macron a raison de s’en débarrasser - Philippe Manière - Challenges

G) Divers articles de UL


A) «Oublions l’ISF!» par Pascal Salin

Un certain nombre de personnes souhaitent que l’ISF fasse de nouveau partie du système fiscal français et l’on peut même imaginer qu’à l’occasion du grand débat une majorité se déclare en faveur de cette restauration. Ceci est d’autant plus probable qu’il est toujours facile de trouver une majorité pour spolier une minorité (et c’est d’ailleurs cela qui explique l’existence de la progressivité de l’impôt sur le revenu). Mais c’est pour cette raison qu’il convient de ne pas considérer cette opinion majoritaire comme étant une justification de l’impôt, bien au contraire.

On sait en effet qu’il y a en France une opinion dominante d’hostilité à l’égard des «riches» et la revendication en faveur de la restauration de l’ISF relève en grande partie d’un sentiment de jalousie. Le nom de l’ISF – impôt de solidarité sur la fortune – relève de la démagogie : on prétend que cet impôt permet la solidarité entre les citoyens, conformément à la mythologie fiscale habituelle. Mais il aurait été plus honnête de l’appeler IJF, impôt de jalousie sur la fortune.

Si l’on veut bien prendre la peine d’analyser le rôle de l’ISF de manière rigoureuse, on se rend compte qu’il n’a aucune justification. Il serait indispensable que les Français le comprennent, d’autant plus que l’ISF peut avoir des effets nuisibles non seulement sur ceux qui doivent le payer, mais aussi sur un très grand nombre de personnes. Et il serait nécessaire que les pouvoirs publics, en refusant de restaurer l’ISF – et, comme cela serait très souhaitable, en supprimant l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) – expliquent clairement aux citoyens français les raisons de ces décisions.

Certains considèrent qu’il n’est pas «juste» que certaines personnes aient un capital plus important que les autres. Mais la possession d’un capital provient d’un effort effectué par son propriétaire pour épargner des ressources au lieu de tirer des satisfactions immédiates en consommant les revenus gagnés périodiquement. Or, prenons le cas de deux individus qui disposent, du fait de leur travail, exactement des mêmes revenus annuels. Tous deux paient le même impôt sur le revenu. L’un d’eux consomme chaque année la totalité de ses revenus et l’autre en épargne une partie pour accumuler un capital et il accepte par conséquent de renoncer aux satisfactions que la consommation de ces ressources épargnées lui aurait apporté. Or, les revenus futurs que l’épargnant obtiendra de ce capital seront à leur tour frappés par l’impôt sur le revenu (ce qui ne peut évidemment pas se produire pour le premier d’entre eux).

Accumulation de capital. Pourquoi devrait-on en outre punir l’épargnant d’avoir fait cet effort d’épargne en prélevant un impôt sur la valeur de son capital ? C’est donc d’abord pour une raison morale – l’injustice fiscale – que l’ISF doit être condamnée. Mais il y a aussi une raison utilitariste fort importante.
En effet, il est vain de penser que la croissance économique d’un pays soit possible sans accumulation de capital, ce qui signifie que tous les citoyens profitent de l’effort d’épargne fait par certains d’entre eux. Ainsi, il est de l’intérêt des salariés d’être associés à un capital aussi important que possible car ceci accroît leur productivité et donc leurs salaires réels.
Ceux qui prétendent qu’on peut accroître leur pouvoir d’achat en prélevant des impôts supplémentaires sur les détenteurs de capitaux font donc une grave erreur de raisonnement : ils se focalisent sur le transfert autoritaire des ressources et ils ignorent que toutes les ressources doivent être créées. Or, en imposant le capital on détruit les incitations à accumuler du capital, on porte atteinte à la croissance économique et tout le monde en pâtit. Il serait important que les Français puissent le comprendre.

Par ailleurs, si certains individus détiennent un capital dont la valeur est importante, ce peut être, par exemple, parce qu’ils sont des entrepreneurs particulièrement innovants de telle sorte que leur capital initial (et celui qu’ils ont pu décider d’accumuler peu à peu) a pris de la valeur. De ce point de vue aussi il est particulièrement immoral et nocif de les punir par un impôt sur le capital. C’est l’intérêt de tous les Français qu’il existe des entrepreneurs créatifs de talent et le fait de les punir est nuisible pour tout le monde.

Exil. Par ailleurs l’ISF a eu un rendement relativement faible par rapport à l’ensemble des impôts et ce n’est pas en le restaurant qu’on pourra résoudre les problèmes de la politique budgétaire française. Il a un coût supérieur à son rendement dans la mesure où il a pour conséquence une réduction de l’accumulation de capital et donc une forte diminution des impôts qui auraient frappé les revenus qui auraient sinon existé. Comme on le sait, l’ISF a, en particulier, incité beaucoup de personnes à s’exiler et il semble que les pertes de recettes qui en ont résulté pour l’Etat étaient supérieures aux recettes qui auraient été apportées par l’ISF.La taxation du capital n’a donc aucune justification, ni éthique, ni pratique ! Il serait souhaitable que tous les Français puissent le comprendre et que les pouvoirs publics ne cèdent pas à un besoin de démagogie inspiré par les sentiments de jalousie de certaines personnes. Ceci implique de ne pas remettre en place l’ISF, mais aussi de supprimer l’IFI qui porte atteinte à une catégorie de capital indispensable pour tous les Français, l’immobilier.

Pascal Salin est professeur honoraire d’économie à l’Université Paris-Dauphine, président de l’Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps), ancien président de la Société du Mont-Pèlerin.

Source




B) Créativité fiscale


La créativité fiscale désigne la capacité des hommes de l'État à inventer de nouvelles méthodes de taxation. 
Alors que l'État absorbe déjà la moitié de la richesse produite chaque année en France, les taxes, impôts, contributions continuent à se multiplier, à un rythme toujours plus rapide. Comme le souligne la commission des finances de l'Assemblée nationale, peu encline pourtant à critiquer, « la vitesse de création de nouvelles taxes s'est accélérée au cours de la 12ème législature (2002-2007) et plus encore dans les premières lois de finances et de financement de la 13ème législature ». La commission suggère dès lors, non sans cynisme, « afin de rendre [les nouveaux impôts] acceptables par le citoyen, de leur assigner un objectif populaire et consensuel »[1]. Il en est ainsi de la multiplication des taxes dont la finalité officielle est de protéger l'environnement. Bien souvent cet affichage consensuel masque en fait des dépenses clientélistes, comme par exemple la « taxe pour la préservation de la ressource halieutique » créée pour calmer les pêcheurs en subventionnant leur pétrole…
Parmi les impôts et taxes les plus « créatifs », on peut souligner la « taxe additionnelle à la taxe sur les cartes grises » créée en 2006[1], les « taxes parafiscales au profit de l'association dite Société nationale interprofessionnelle de la tomate » créée en 2002[2], le « fonds d'amortissement des charges d'électrification » ou encore la « TGAP sur les imprimés non sollicités »[1].

Notes et références

  1. 1,0, 1,1 et 1,2 « Six nouvelles taxes depuis janvier », Le Figaro, 12 février 2008, [lire en ligne]
  2. Arrêté du 31 décembre 2002 enregistrant la création de la taxe


Liens internes

Liens externes 





 C) Impôt sur la fortune


L'Impôt sur la fortune (ISF) ou impôt sur le capital est une forme d'imposition appliquée dans 4 pays à travers le monde, dont la France. Largement supprimé dans de nombreux pays, cet impôt continue cependant à handicaper l'économie française.
Il a été mis en place en 1982 en France par François Mitterrand il s'appelle alors impôt sur les grandes fortunes (I.G.F.). Durant la première cohabitation Jacques Chirac le supprime. Il renaît en 1989 dans sa version actuelle sous le nom d'impôt de solidarité sur la fortune (I.S.F.). Notons qu'en 1995 Jacques Chirac par l'intermédiaire de son premier ministre Alain Juppé augmente de 10 % les tranches de l'ISF qu'il avait lui-même supprimé 9 ans plus tôt.
Si l'impôt connu sous le nom d'ISF en France a été supprimé par Emmanuel Macron, celui-ci a instauré un impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui en reprend l'idée mais la limite à l'immobilier.
L'impôt sur la fortune existe également au Liechtenstein, en Norvège et dans certains cantons suisses mais le pourcentage d'imposition dans ces pays est beaucoup plus faible qu'en France. De plus, un « bouclier fiscal » en annule généralement les effets pour les personnes à faible revenu. 

Les libéraux s'opposent à l'impôt sur le capital pour plusieurs raisons, en plus des critiques usuelles sur l'impôt. La principale est que l'impôt sur le capital est une imposition sur des revenus déjà imposés, par l'impôt sur le revenu ou sur les donations, les droits de succession, etc. En outre, imposant de tout déclarer au fisc, c'est un impôt fortement attentatoire à la vie privée.
Dans une logique utilitariste, on peut noter également que :
  • il incite à la consommation immédiate plutôt qu'à l'épargne, qui est le moteur du système capitaliste. Ce que résume l'économiste Pascal Salin en écrivant : « L'impôt sur le revenu présente ce grave inconvénient d'inciter tous les contribuables à consommer plutôt qu'à épargner, à faire le choix du présent plutôt que le choix du futur. »[1]
  • c'est un impôt au rendement négatif en raison de ses conséquences négatives très supérieures à son gain : il fait fuir les entrepreneurs. Comme le souligne Éric Pichet pour le cas Français, l'ISF rapportait 2,6 milliards $ en 2006 et avait pour conséquence une fuite de capitaux de 125 milliards $ depuis 1998[2]. Les études sur la question attribuent à l'ISF un déficit de 200.000 emplois en France[3]. L'Institut Montaigne a tenté une synthèse des coûts directs et indirects de l'ISF pour l'économie française : ce sont 130 milliards € de capitaux qui ont quitté la France pour éviter l'ISF entre 1997 et 2006 et plus de 200 milliards depuis la création de cet impôt. Pour un bénéfice de 3,8 milliards € par an, l'ISF entraîne également selon l'Institut Montaigne des pertes fiscales cumulées de 15,9 milliards €, en TVA ou en impôt sur le revenu non perçus à cause de l'expatriation fiscale par exemple[4].
  • il coûte très cher en frais de prélèvement, environ cinq fois plus que l'impôt sur le revenu par exemple aux Pays-Bas[5]
  • taxant aveuglément les biens qu'ils soient productifs de revenus ou non, et se cumulant avec les autres impôts, il peut conduire à une aberration : certains contribuables payent plus d'impôts que le montant total de tous leurs revenus.

Citations

L'impôt sur le revenu présente ce grave inconvénient d'inciter tous les contribuables à consommer plutôt qu'à épargner, à faire le choix du présent plutôt que le choix du futur. Certes, on n'est pas très sensible à ce grave défaut du système fiscal français dans un pays où l'on tient pour acquise l'une des plus étonnantes aberrations de l'histoire de la pensée économique, celle qui consiste à considérer, à la suite de la théorie keynésienne, que la consommation est favorable à l'activité économique, en stimulant la demande, alors que l'épargne serait stérile. Cette idée est évidemment absurde puisque la consommation est un acte de destruction de richesses, alors que l'épargne est au contraire un acte de conservation des richesses.
(Pascal Salin[1])
L'ISF est, dans sa philosophie, une loufoquerie. Il permet à l'administration fiscale de réunir tous les éléments de patrimoine d'un contribuable X et de les additionner pour parvenir à une valeur fictive qu'il taxe au nom de la solidarité. Si l'on trouve un jour la personne qui a inventé cet échafaudage fiscal, il faudra lui donner une médaille, pas celle du mérite, mais plutôt celle de la malfaisance. Conçu ainsi, l'ISF est inique puisqu'il revient à taxer deux fois un bien, la première quand il entre dans le patrimoine, fiscalité ordinaire, la deuxième simplement parce que ce bien s'y trouve, dans le patrimoine. A ce niveau de conceptualisation, on peut même parler d'humour.
(Jean-Michel Aphatie [6])

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Pascal Salin, « Pourquoi il faut supprimer l'ISF, cet impôt injuste et destructeur », Le Figaro, 9 octobre 2006, [lire en ligne]
  2. Old Money, New Money Flee France and Its Wealth Tax, The Washington Post, 16 juillet 2006
    1. Zapatero supprime l’ISF en Espagne... pour faire payer les riches, Aurélien Véron
    2. Acrobat-7 acidtux software.png [pdf]Supprimer l'ISF pour faire payer les riches, Institut Montaigne
    3. Acrobat-7 acidtux software.png [pdf]Wealth Tax in Europe : Why the Decline ?
    4. Taxes à la française
     

Liens externes





D) La demande de rétablissement de l’ISF : Une fiscalité de la haine, de la rancœur et de la frustration


On sait, parce que la nouvelle avait fait grand bruit, que la France détient le record 2017 de l’Union européenne pour le taux de prélèvements obligatoires avec 48,4% du PIB, l’OCDE ramenant ce chiffre à 46,4% en raison de méthodes de calcul légèrement différentes, mais qui ne retirent pas sa médaille d’or à la France. En revanche, ce qu’on ne savait pas, c’est le taux spécifique de taxation du capital en France. On vient de l’apprendre grâce à Eurostat : pas vraiment de surprise.

Là encore nous gardons notre couronne avec, toujours pour 2017, un taux de prélèvement par rapport au PIB de 11,36%, devant le Danemark à 10,54%, quand l’Allemagne se satisfait, elle, d’un taux infiniment plus modeste de 4,42%. Si l’on considère les seuls revenus du capital, leur détenteur s’en voit amputer de 52,8%, la France larguant le Danemark à plus 15 longueurs ! De même, l’État français ne desserre pas son étreinte sur les donations-transmissions, qui supportent une charge qui représente le double de ce que pratiquent nos poursuivants les plus proches. Ce n’est bien sûr pas avec de tels handicaps que l’on va assurer la mobilité dont on ne cesse de nous chauffer les oreilles.

Tout cela pour dire qu’à l’heure qu’il est, en matière de taxation du capital, avec ou sans ISF, la France fait largement la course en tête et elle n’a rien d’un paradis fiscal. Au contraire, la boulimie des gouvernements successifs explique sans doute nombre d’expatriations fiscales, sur lesquelles de tout temps Bercy a préféré tirer promptement le manteau de Noé. Alors quand on voit la France insoumise essayer de rallier à sa cause les derniers reliefs du Parti socialiste pour rameuter les Gilets jaunes en les incitant à revendiquer le rétablissement de l’ISF sous sa forme antérieure, on songe inévitablement à Kipling lorsqu’ il dénonce ces "paroles travesties par des gueux pour exciter les sots". On se dit aussi qu’on a en France toute une nuée de gens pour lesquels la réalité des chiffres ne compte pas et qui asservissent étroitement la fiscalité pour combler leurs frustrations et alimenter leur inextinguible jalousie, issues de cette culture marxiste dans laquelle baigne encore une trop grande partie de nos forces de gauche, dont l’économie n’est pas le savoir majeur. Ainsi ceux qui guignent les quelque 3 ou 4 milliards d’euros supplémentaires espérés d’un rétablissement de l’ISF, se gardent bien d’évoquer les milliards d’euros déjà partis, encore moins les chefs d’entreprise qui, après être revenus (une infime minorité), ou avoir patiemment attendu, quitteront définitivement le pays. Sans compter, car ils sont hors des radars, les jeunes entrepreneurs qui délocalisent par précaution bien avant d’avoir approché les seuils fatidiques ou plus simplement encore créent directement leurs affaires à l’étranger. Le nombre annuel des départs d’exilés fiscaux ISF varierait de 500 à 1 000 pour les patrimoines fiscaux (les patrimoines effectifs sont très supérieurs !), dont la moyenne double ou triple le patrimoine fiscal moyen des contribuables assujettis à l’ISF (chiffres très parcellaires de Bercy cités dans l’étude Coe Rexécode sur les expatriations fiscales de juillet 2017), avec en outre une tendance très nette à l’aggravation sur les années les plus récentes. Bercy avoue une délocalisation cumulée de plus de 70 milliards à 2015 sur les seuls patrimoines déclarés, ce qui -vu les enjeux politiques et la fraude ambiante- correspond sans doute à un chiffre très inférieur à la réalité des choses. Le fait aussi que, dans la quasi-totalité des pays ou règne le bon sens, l’impôt sur la fortune a été systématiquement supprimé partout où il avait été établi, devrait normalement inciter à la réflexion. Enfin, si depuis les lustres qu’il a sévi, l’ISF ancienne formule avait été vraiment le remède à tous nos maux, il ne resterait évidemment plus un seul de ces maux, le président Hollande se serait représenté, il aurait été confortablement réélu et les Gilets jaunes seraient bien tranquillement restés chez eux...
Or tel n’est pas vraiment le cas, mais qu’importe, nous avons désormais, en France, toute une frange de la population dont la satisfaction ne se mesure pas aux exonérations qu’elle a patiemment accumulées (grâce à une démagogie persévérante, 57% des Français ne payent désormais plus l’impôt sur le revenu !), mais aux suppléments d’impôts et aux surimpositions qu’elle souhaite faire peser sur les autres. Naturellement peu lui chaut l’intérêt supérieur du pays, obsédée qu’elle est à poursuivre ses chimères et ses lubies, à exsuder sans fin son fiel fiscal, en transformant une fiscalité qui était déjà très largement redistributive en une fiscalité sauvagement punitive (cf. la taxation à 75% des plus hauts revenus qui a assuré la victoire de Hollande en 2012). Il faut le déplorer, mais on a réussi en quelques décennies à implanter dans ce pays une fiscalité de la haine, de la rancœur et de la frustration, étrangère en tout au bien de la Nation. Comme une sorte de guillotine fiscale certes moins radicale que l’autre dans ses effets immédiats, mais guère meilleure dans les pulsions qu’elle révèle et pas moins sournoise dans ses conséquences économiques. Par ses relents malsains, par la capacité de détestation à laquelle la gauche fait bassement et électoralement appel, cette provocation à la haine fiscale jamais dénoncée, jamais sanctionnée, creuse obstinément une fracture dangereuse pour l’unité du pays, tout en minant sournoisement le consentement à l’impôt. Quels que soient les reproches – et Dieu sait s’ils sont nombreux - qu’on puisse adresser au président de la République, on ne peut que louer sa fermeté présente à refuser la réforme exigée par des gens qui veulent uniquement toujours plus d’impôts pour les autres, dût la Nation en pâtir sévèrement. En affaiblissant encore un peu plus le pays, cette erreur sonnerait très certainement le glas du quinquennat. Elle rouvrirait la porte à une sorte de chasse aux "riches" ou prétendus tels, dont les investisseurs étrangers ne manqueraient certainement pas de sanctionner immédiatement l’économie française tout entière. Car au regard des chiffres, qui pointent tous un excès manifeste d’impôt sur le capital pour la France, le retour intempestif et dissuasif d’un nouvel ISF général ne saurait être la bonne réponse aux problèmes de fond d’un pays battu par les vents mauvais de l’envie et de l’hostilité et dont l’économie exsangue croule sous l’empilement des prélèvements fiscaux et sociaux de tous ordres.




Source






E) ISF 2019 : barème, calcul et simulation


L'impôt de solidarité sur la fortune a été supprimé et remplacé par un impôt sur la fortune immobilière au 1er janvier 2018. Comme celui de l'impôt sur le revenu, le calcul de l'ISF, et, désormais, de l'IFI, dépend d'un barème progressif par tranche. 

Définition ISF

L'ISF, pour impôt de solidarité sur la fortune, a été transformé en impôt sur la fortune immobilière au 1er janvier 2018. Cette taxe visait uniquement les personnes au patrimoine, au 1er janvier de civile en cours, supérieur à un certain seuil. Contrairement à la taxe foncière ou à la taxe d'habitation, calculées automatiquement par l'administration fiscale, l'ISF reposait sur le système déclaratif. Il revenait donc aux contribuables concernés par cet impôt de déclarer le montant de leur patrimoine, après avoir procédé à une estimation de la valeur vénale de leurs biens. Celles et ceux dont le patrimoine était compris entre 1,3 et 2,57 millions pouvaient déclarer leur ISF avec leurs revenus, en reportant le montant de leur patrimoine sur leur déclaration d'impôts dans la limite du délai légal de déclaration. Les autres, ceux dont le patrimoine est supérieur à 2,57 millions d'euros, étaient tenus de souscrire une déclaration d'ISF spécifique. La date limite de dépôt de cette déclaration était fixée chaque année à la mi-juin. Les retards de déclaration généraient des pénalités auxquelles s'ajoutaient éventuellement des intérêts de retard.

ISF Macron

Lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de supprimer l'ISF sous sa forme actuelle et de remplacer celui-ci par un impôt sur la rente immobilière. La mesure est inscrite dans la loi de finances 2018, votée fin 2017, et a été validée par le Conseil Constitutionnel. Ainsi, les placements financiers et valeurs mobilières sont sortis de l'assiette de l'impôt sur la fortune. Pour en savoir plus, consultez notre article dédié à l'Impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Seuil de l'ISF

Le seuil de l'ISF était fixé à 1,3 million d'euros. Tous les contribuables dont le patrimoine excédait ce seuil de 1,3 million d'euros étaient donc soumis à l'ISF. A noter que l'ensemble des biens détenus par le foyer fiscal était pris en compte pour calculer la valeur du patrimoine. Cela signifie que même les biens des enfants à charge du contribuable étaient pris en compte dans le calcul de l'ISF.

Barème de l'ISF

Comme l'impôt sur le revenu, l'ISF se calculait selon un barème progressif. Ce barème était composé de tranches de valeur nette imposable et d'un taux d'imposition pour chacune de ces tranches.
Ce barème se divisait de la façon suivante :
  • Jusqu'à 800 000 euros de valeur nette taxable : 0%
  • Entre 0,8 et 1,3 million d'euros inclus de valeur nette taxable : 0,5%
  • Entre 1,3 et 2,57 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 0,7%
  • Entre 2,57 et 5 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 1%
  • Entre 5 et 10 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 1,25%
  • Au-delà de 10 millions d'euros de valeur nette taxable : 1,5%.
Exemple de calcul de l'ISF brut pour 1,37 million d'euros de valeur nette taxable :
  • Jusqu'à 800 000 € : 0 €
  • De 800 000 € à 1,3 million € : (1,3 - 0,8) x 0,50% = 500 000 € x 0,5% = 2 500 €
  • De 1,3 à 1,37 million € : (1,37 - 1,3) x 0,70% = 70 000 € x 0,70% = 490 €
  • Montant de l'ISF brut = 2 500 € + 490 € = 2 990 €.

Calcul de l'ISF

Le montant de l'ISF brut était fonction du barème ci-dessus. Une décote s'appliquait aux patrimoines compris entre 1,3 et 1,4 million d'euros, comme suit : 17 500 € - 1,25% de la valeur nette imposable du patrimoine.
Pour un patrimoine net taxable de 1,37 million d'euros au 1er janvier de l'année, le calcul de la décote était le suivant :
  • 17 500 € - (1,37 million € x 1,25%) = 375 €
  • D'où montant ISF à payer = ISF brut (voir plus haut) - décote
  • Soit 2 990 € - 375 € = 2 615 €.
A noter que des réductions d'impôt pouvaient être accordées au contribuable au titre de certaines dépenses effectuées, comme l'investissement dans les PME, et venir ainsi amoindrir le montant de l'ISF à payer. L'ISF était également plafonné. Ce dispositif est appelé à disparaître avec la disparition de l'ISF et son remplacement par l'IFI.

Plafonnement de l'ISF

L'ISF était plafonné de sorte à ce que le montant cumulé des impôts du contribuable n'excède pas 75% de ses revenus. Précisément, en 2017, le montant de l'ISF ajouté au montant de l'impôt 2017 sur les revenus de 2016 ne pouvait excéder 75% des revenus perçus durant l'année 2016. Un mécanisme dont se servent certains contribuables, déplore le gouvernement, afin de réduire artificiellement leurs revenus pris en compte dans le calcul du plafonnement. Comment ? Au moyen de la capitalisation de dividendes à l'intérieur d'une holding interposée, aussi appelée "cash box". Leurs dépenses courantes peuvent alors être financées grâce à l'emploi des liquidités ou de l'épargne disponible, ou encore par le biais d'un emprunt. La loi de finances 2017 avait donc prévu un mécanisme anti-abus. Comment ? En dotant l'administration fiscale de la possibilité de réintégrer, dans les revenus retenus pour le calcul du plafonnement de l'ISF, les sommes versées à une société soumise à l'IS contrôlée par le redevable, et ce à hauteur de la fraction correspondant à une réduction artificielle des revenus retenus. Ce contrôle passe par une analyse du train de vie du redevable ainsi que des moyens par lesquels il parvient à le financer. S'il recourt à l'emprunt par l'intermédiaire de lignes de crédit qui sont garanties sur les actifs imposables à l'impôt de solidarité sur la fortune, ou encore qu'il utilise son épargne, ce sera là autant d'indications. Le mécanisme du plafonnement est maintenu dans le cadre de l'IFI.

Simulation ISF

De nombreux sites Internet proposaient une simulation d'ISF. Tous nécessitaient d'avoir au préalable estimé la valeur de son patrimoine. Autre solution pour simuler son ISF : prendre en compte tous ses biens imposables possédés au 1er janvier de l'année, évaluer leur valeur vénale et déduire les dettes qui peuvent l'être.

ISF et résidence principale

La résidence principale faisait partie intégrante du patrimoine soumis à l'ISF. Celle-ci faisait néanmoins l'objet d'un abattement de 30% sur sa valeur au 1er janvier de l'année concernée par la déclaration. Cet abattement est maintenu dans le cadre de l'IFI.


Impôts

Source





F) ISF: pourquoi Macron a raison de s’en débarrasser

Il y a d’excellentes raisons économiques mais aussi politiques de ne pas céder à la démagogie des défenseurs du maintien de l’ISF. Voici pourquoi le président de la République va dans le bon sens.

Le moins que l'on puisse dire est que, dans l'affaire de l'ISF, Emmanuel Macron ne prend pas le pays par surprise: la suppression de l'essentiel de cet impôt figurait dûment dans son programme. Son élection n'a cependant pas ipso facto aboli les oppositions à cette mesure, ni dans la classe politique, ni dans les medias: au PS comme à Libé – qui vient de spectaculairement relancer le débat –, beaucoup de ceux que le succès de Macron a pris à contre-pied, voire laissés KO, voient au contraire dans ce dossier l'occasion de "se refaire".
Et l'opinion, très majoritairement hostile à la réforme selon les sondages, semble leur donner raison, en tout cas en termes de marché politique. Mais il faut voir plus loin, et le Président, qui mise beaucoup sur son image d'homme qui dit ce qu'il fait et qui ne plie pas devant la critique quand elle est mal fondée, a probablement raison de le faire. Du point de vue politique comme du point de vue économique, il s'agit tout simplement, pour lui, d'un investissement – ce qui consiste, techniquement, en la renonciation à un bienfait immédiat en vue d'un plus grand bienfait à venir. Or, investir est rarement un mauvais choix.

Coût économique élevé

Économiquement, le coût de la réforme est certes élevé en termes budgétaires: selon qu'on y inclut ou non le basculement vers une taxation forfaitaire des revenus du capital (flat tax), et en fonction des simulations que l'on fait en termes de comportement des ménages aisés (vont-ils, par exemple, réduire leurs patrimoines immobiliers pour échapper au futur l'IFI?), la note sera comprise entre 2,5 et 4 milliards d'euros. C'est considérable. Mais il faut, si l'on raisonne honnêtement, mettre en regard de cette facture les bénéfices que la nation tout entière, et pas seulement les heureux bénéficiaires de l'allègement, vont retirer de cette réforme. Ce n'est évidemment pas parce qu'ils sont tous débiles (tandis que nous serions, nous Français, si exceptionnellement brillants que seuls nous aurions tout compris) que tous nos voisins ou presque – y compris l'Espagne du socialiste Zapatero et la très social-démocrate Suède – ont aboli la taxation du patrimoine: c'est parce qu'ils ont fait le calcul montrant que ce serait payant! Pourquoi? Avançons, parmi tant d'autres, trois arguments.
  1. L’ISF fait fuir la matière imposable et les plus entreprenants. Une étude récente a montré que, avec seulement 4% du PIB mondial, la France «produit»… 20% des millionnaires en exil. Ce sont quelque 800 ménages dont le patrimoine est élevé ou très élevé qui quittent le pays chaque année. Ce chiffre peut paraître faible mais, d’une part, il ne recouvre pas toutes les situations (il est ainsi probable que beaucoup partent avant d’être assujettis, et précisément pour ne pas l’être, ce qui fait que, par définition, ils n’entrent pas dans la statistique) et, d’autre part, il correspond à des montants d’impôts perdus très considérables. Non seulement en effet l’ISF des exilés est perdu mais, au surplus, ce sont toutes les recettes l’IR et toute la TVA qu’ils auraient payés s’ils étaient restés qui l’est aussi. On évalue à 200 à 300 milliards d’euros sur 30 ans les pertes occasionnées par les départs de ménages français qui ont choisi d’autres cieux. Enfin, la «qualité» de ceux qui partent est particulière: bien souvent, il s’agit d’entrepreneurs, voire de multi-entrepreneurs, ayant réussi puis vendu. Leur fortune et leur succès passés les déterminent à être des investisseurs actifs, particulièrement en actions, et plus particulièrement en jeunes entreprises. Une fois basés à Bruxelles, Londres ou Lisbonne, ils investissent ou créent une nouvelle entreprise partout dans le monde plutôt que principalement en France comme ils l’auraient fait fussent-ils restés.
     
  2. L’ISF contribue puissamment à faire disparaître le tissu entrepreneurial français par le jeu des exemptions réservées aux familles d’entrepreneurs et des conditions requises pour y accéder. Ainsi voit-on aujourd’hui dans beaucoup de PME ou d’ETI un patriarche se maintenir à la direction pour continuer à bénéficier de la règle de l’exonération attachée à l’outil de travail alors même qu’il devrait passer la main – mais il risquerait alors de devenir assujetti à l’ISF. Souvent aussi on observe que des frères, des cousins, des oncles émargent dans l’entreprise avec des titres bidons inventés sur mesure pour cocher les bonnes cases et les faire échapper à l’impôt, ce qui est malsain en termes de management, mais aussi, tout bêtement, de coûts: l’entretien de la tribu à coup de salaires inutiles mais élevés pèse sur la rentabilité de la société, donc sur sa capacité à se développer. Symétriquement, lorsque les rejetons sont devenus, au fil des successions, de trop petits actionnaires et/ou qu’ils ne travaillent pas dans l’entreprise, ce qui les prive du bénéfice de l’ «outil de travail», alors ils exigent d’elle, pour maintenir leur train de vie malgré l’ISF, des dividendes généreux - ce qui, là encore, vient la vider de sa substance et réduire son potentiel d’investissement.
     
  3. L’ISF affecte le potentiel de croissance du pays. Pour les deux raisons évoquées ci-dessus, et bien d’autres encore, l’ISF est facteur de réduction du potentiel de croissance de notre pays. L’institut Coe-Rexecode estime ainsi dans l’une de ses dernières productions que le PIB a été amputé par le seul effet de l’exil fiscal de quelque 0,06% par an – soit presque 2 points de PIB sur 30 ans! Au total, il faudrait sans doute au moins doubler ce chiffre pour appréhender complètement les effets dévastateurs de la fiscalité du patrimoine très anormalement élevée qui caractérise la France, fiscalité qui, comme n’importe quel étudiant de première année en économie pourrait le deviner, a pour effet… de démobiliser et de faire disparaître le capital. Or, on ne le dira jamais assez, les premières victimes d’une économie atone sont ceux qui, avec une économie plus dynamique, auraient une chance de retrouver un emploi alors qu’ils peinent plus que les autres aujourd’hui – femmes, non-qualifiés, minorités visibles etc. Le «cadeau aux riches» qu’on dénonce aujourd’hui volontiers est en fait un cadeau au pays qui bénéficiera à tous.

  1. Mauvais moment politique à passer
  2. Et politiquement? Oui, la pilule sera dure à avaler tant il est vrai que, justement, la thématique du cadeau indu aux "riches" est porteuse à court terme. Les débats au Parlement sont et seront rudes. La presse, que le souci de la bonne conscience meut toujours plus que de raison, sera en grande partie soit très hostile soit, à tout le moins, critique. Mais ce n'est sans doute qu'un mauvais moment à passer: dans aucun des pays où l'équivalent de l'ISF a été aboli la polémique n'a duré au-delà des semaines entourant le débat législatif. Il est probable que, si l'ISF est supprimé au premier janvier, on n'en parlera plus, ou plus guère au-delà de l'hiver.


Pour aller jusqu'au bout, on peut même plaider que l'abolition de l'ISF abolit aussi… ses inconvénients politiques, en particulier la nécessité pour l'exécutif de s'expliquer une fois par an sur le montant du "chèque" fait chaque automne par le fisc aux plus riches d'entre les Français au titre du plafonnement. Pour mémoire, le dernier "remboursement" s'est élevé à… 1,6 milliard d'euros. Pas facile à expliquer aux enfants.

En revanche, et à condition que l'exécutif n'envoie pas de signaux contraires pendant au moins deux ou trois ans, il est à peu près certain que le retournement économique constaté depuis quelques mois sera affermi par les effets bienfaisants sur la croissance de la suppression de l'ISF, que les départs de Français fortunés se tariront et que les investisseurs et cadres supérieurs étrangers qui fuient la France la considéreront de nouveau avec faveur. Il sera presque impossible d'établir un lien de causalité solide entre ces bonnes nouvelles et la suppression de l'ISF. Mais du moins leur concomitance permettra-t-elle à Emmanuel Macron de dire " Veni, vedi, vici ". Comme tous les politiques, il ne demande rien d'autre.
Décidément, garder la posture sur l'ISF est dans l'intérêt du pays… et dans le sien.



Source



G) Divers articles de UL

#3 Diverses informations politico-économique en Macronie

#4 Diverses informations politico-économique en Macronie

ISF France - Fiscalité

#23 Diverses informations politico-socio/économique en Macronie

 

 

 

 









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