En ce 10 septembre 2025, la nomination de
Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron
n’est pas seulement un énième remaniement dans une présidence chaotique –
c’est une provocation flagrante. À 39 ans, ce « survivant politique »
issu de la droite, reconverti en macroniste zélé, incarne tout ce que la
Ve République a de plus instable et corrompu. Septième Premier ministre
en huit ans sous Macron, Lecornu succède à François Bayrou après un
vote de défiance historique, marquant le retour aux pires travers de la
IVe République : instabilité, illégitimité et petits arrangements en
coulisses. Mais derrière ce choix, se cache un agenda belliciste assumé,
porté par un homme aux multiples casseroles, proche de l’extrême droite
et chouchou de Brigitte Macron, dont l’influence sur son époux n’est
plus à démontrer.
Une ascension fulgurante marquée par l’opportunisme et les trahisons
Né en 1986, Sébastien Lecornu a gravi
les échelons à une vitesse suspecte, devenant le plus jeune assistant
parlementaire (19 ans – en 2005), conseiller ministériel (22 ans – en
2008), président de conseil départemental (28 ans – en 2015) et ministre
de la Défense (35 ans – en 2022) de l’histoire française.
Initialement gaulliste et souverainiste au sein de l’UMP
(puis Les Républicains), il a vite trahi ses origines pour rejoindre
Emmanuel Macron en 2017, abandonnant ses critiques envers l’Union
européenne. Ce virage opportuniste l’a propulsé au gouvernement
: secrétaire d’État à l’Écologie, ministre des Collectivités
territoriales, des Outre-mer, puis des Armées. À Matignon, il est perçu
comme un loyaliste absolu, capable de compromis douteux avec « l’extrême
droite » pour survivre politiquement.
Mais cette carrière fulgurante cache une série de scandales. En 2021, une enquête pour prise illégale d’intérêts l’a
visé pour avoir cumulé une rémunération d’administrateur de la Société
des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) avec des décisions favorables à
cette société en tant que président du conseil départemental de l’Eure.
Bien que classée sans suite en 2022, l’affaire pue le favoritisme.
Ajoutez à cela une audition en
2025 pour favoritisme dans l’attribution de marchés publics à un proche
pour des expositions photo à 80.000 euros, sans appel d’offres – une
enquête du Parquet national financier toujours en cours. Sans oublier
les apéros clandestins organisés pendant le confinement Covid en 2021, révélés par la presse, contredisant ses leçons d’exemplarité. Et que dire de l’achat de 100.000 euros de livres à un proche de Macron avec des fonds du ministère des Outre-mer ? Lecornu n’est pas un homme d’État, mais un « pédaleur d’influence » dans une macronie gangrenée par la corruption.

Des liens troubles avec « l’extrême droite » et des complicités suspectes
Pire encore, Lecornu entretient des relations secrètes avec
le Rassemblement national (RN). En juin 2024, peu après l’annonce par
Macron d’élections législatives anticipées, des rencontres secrètes avec
les dirigeants du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont été
révélées par Libération et confirmées par les participants. En tant
que ministre des Armées, il menait ces discussions sans en informer ses
collègues – une opacité suspecte dans un contexte de tensions
géopolitiques. Ces liens pourraient expliquer pourquoi le RN pourrait épargner son gouvernement, transformant la politique en cirque où Lecornu joue le rôle du « survivant » capable de neutraliser la droite pour Macron.
Ses fréquentations douteuses ne s’arrêtent pas là. Il affiche une complicité avec
Yassine Bellatar, humoriste controversé proche des Frères musulmans,
malgré les efforts antiterroristes de l’armée française. Son cabinet a
prétendu qu’il l’avait confondu avec un technicien, mais des témoins
confirment qu’il le connaissait.
Le bellicisme incarné : un danger pour la France et l’Europe
En tant que ministre des Armées depuis 2022, Lecornu a piloté une loi de programmation militaire 2024-2030 dotée de 413 milliards d’euros, doublant les dépenses pour atteindre 69 milliards d’ici 2030.
Ce renforcement, motivé par la guerre en Ukraine, inclut la
dissuasion nucléaire et un nouveau porte-avions – un choix belliciste
qui aligne la France sur une escalade anti-russe. Mais cette politique
rencontre des résistances internes : en juin 2025, le ministère des
Armées a approché Renault pour produire des drones militaires destinés à
la France et à l’Ukraine, en s’appuyant sur l’expertise ukrainienne.
Les salariés ont massivement refusé,
arguant qu’ils avaient signé pour assembler des voitures, pas des
armes. Les syndicats comme Force Ouvrière et la CGT ont souligné les
tensions potentielles au sein des équipes, incluant des travailleurs
russes et ukrainiens, et demandé des garanties sur le droit de refus.
Renault a même envisagé de délocaliser la production en Slovénie pour
éviter les conflits, mais cela soulève des risques géopolitiques et de
cyberattaques. Cette rébellion ouvrière expose le cynisme de Lecornu :
forcer une reconversion industrielle vers la guerre, au mépris des
employés et des implications éthiques.
Ce bellicisme n’est pas isolé ; il reflète celui d’Emmanuel Macron,
qui a multiplié les déclarations agressives sur l’Ukraine, agitant la
peur d’une ingérence russe pour tout justifier. Macron choisit
Lecornu, « le pire faucon », pour maintenir un « horizon de guerre »
permanent, neutralisant l’opposition et justifiant une hystérie
anti-russe. Pourquoi ce choix ? Pour prolonger un macronisme en
déroute, où la guerre sert de mortier à un pouvoir chancelant, au risque
d’impliquer la France dans un conflit direct avec la Russie. Lecornu,
architecte d’un renforcement militaire face à la Russie, incarne ce
virage : des conférences avec des leaders bellicistes comme Scholz ou
Starmer, des exclusions aériennes risquées, et une armée vampirisée par l’OTAN et l’UE.
Le rôle clé de Brigitte Macron : une influence ombragée
Au cœur de cette nomination, la proximité de Lecornu avec Brigitte
Macron, qui exerce une influence considérable sur son époux. Décrit
comme son « chouchou« ,
Lecornu a su la séduire par des dîners et des petites blagues, selon
des proches. « Brigitte l’aime beaucoup, ça compte », confiait-on en
2023. Cette affection n’est pas anodine : Brigitte, souvent présentée comme une conseillère informelle, a déjà favorisé des nominations comme celle de Gabriel Attal.
Lecornu, ami intime de cette « bande à Brigitte » (avec Blanquer, Castaner), bénéficie de cette protection élyséenne.
Macron, en le choisissant, cède t-il une fois de plus à cette
influence, transformant Matignon en affaire de famille ? Cette dynamique
soulève des questions : qui gouverne vraiment ? Une Première dame aux
réseaux opaques, qui dépense des millions en procédures judiciaires
américaines malgré des déclarations de patrimoine suspectes, finalement blanchies par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Un choix scandaleux pour une France en péril
En nommant Lecornu, Macron opte pour la continuité d’un régime instable, belliciste et corrompu.
Ce « faucon » pro-Ukraine, aux liens troubles avec le RN et chouchou de
Brigitte, risque d’entraîner la France dans une escalade guerrière
inutile, tout en ignorant les résistances populaires. Dans une Ve
République brisée – sept Premiers ministres en huit ans, dont Édouard
Philippe (Monsieur Covid), Jean Castex (l’inénarrable), Élisabeth Borne
(Mamie 49.3) et les éphémères Attal, Barnier et Bayrou – Lecornu n’est qu’un fusible de plus. Mais ce choix, dicté par le bellicisme macronien pour contrer la Russie et neutraliser la droite, pourrait bien précipiter le chaos : colère sociale, blocage institutionnel et trahison démocratique.
La France mérite mieux qu’un « cirque » dirigé par des clones
idéologiques, des comédiens pilotés par des réseaux supranationaux.
Lecornu à Matignon ? Une provocation qui pourrait signer la fin d’un
macronisme agonisant.
https://multipol360.com/sebastien-lecornu-le-nouveau-lieutenant-demmanuel-macron/