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septembre 29, 2025

JO Paris 2024 Un coût énorme pour des retombées plus qu'incertaines, qu'en sera t-il pour les JO d'hiver 2030 ?

 

JO Paris 2024 : la Cour des comptes estime le coût à trois fois plus que prévu mais salue « une organisation sans incident »

Une forte mobilisation des dépenses publiques, des retombées difficiles à mesurer mais une organisation sans faille : la Cour des comptes livre son rapport sur les Jeux de Paris.

Une livraison des installations sans retard ; un déroulement des JO sans « aucun incident majeur » ; un engouement international (5 Mds de téléspectateurs) et populaire ; des objectifs sportifs atteints ; des « avancées notables » sur les aspects sociaux, de durabilité ou d’accessibilité… Selon les conclusions d’un rapport de la Cour des comptes, les Jeux olympiques de Paris 2024 sont « un sujet de satisfaction ».

Ils ont néanmoins nécessité « une forte mobilisation de dépenses publiques », toujours selon la Cour : 3,02 Md€ pour les dépenses d’organisation et à 3,63 Md€ pour les dépenses d’infrastructures. Un montant qui figurait déjà dans la note d’étape publiée en juin 2025, et que la Cour n’a pas modifié, malgré les protestations de Paris 2024.

Le comité d’organisation, désormais dissout, évalue les dépenses à trois fois moins. « La Cour intègre dans ce calcul des recettes qui ne constituent pas un financement public lié aux Jeux de Paris 2024 », relève ainsi Tony Estanguet dans un courrier adressé à Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes.

« Certaines dépenses, qui existaient avant l’événement et qui se poursuivront après, ne peuvent en aucun cas être imputées aux Jeux de Paris », estime l’ancien patron des Jeux. Il pointe notamment les dispositifs liés à la haute performance ou les montants engagés par France Télévisions, « diffuseur historique des Jeux, et qui continuera à les diffuser après l’édition parisienne ».

Paris 2024 conteste également le fait que la Cour ait ajouté à la facture le financement de projets nés avant les JO, comme des travaux sur certaines lignes de métro, ou des coûts d’aménagements urbains (écoles, crèches, enfouissement des lignes haute tension…), qui figurent effectivement dans la maquette de la Solideo, qui a supervisé tous les chantiers, mais qui n’ont pas été financés avec le budget des Jeux.

 


 

La question des retombées économiques

« À travers ses choix méthodologiques, la Cour s’est refusée à examiner la seule question qui permettrait valablement d’éclairer le débat public : quel montant aurait été économisé par les finances publiques si les Jeux ne s’étaient pas tenus à Paris ?, souligne Tony Estanguet. Il est incontestable que ce montant serait sans commune mesure avec les 6 Md€ aujourd’hui présentés par la Cour. Le comité d’organisation estime pour sa part que ce chiffre ne dépasse pas 2 Md€, quand par ailleurs les retombées économiques attendues des Jeux représentent 3 à 5 fois ce montant. »

Si la Cour n’a pas souhaité tenir compte des remarques de Paris 2024, elle note toutefois qu’une « comparaison avec les Jeux de Londres, organisés en 2012, suggère que l’édition 2024 a été moins coûteuse pour les finances publiques dans un rapport d’au moins 1 à 2. »

Concernant les retombées, la Cour se montre prudente : « L’examen de l’impact des Jeux sur l’activité économique, dans la limite des données disponibles, indique que leurs retombées demeurent modestes, tant durant la phase de préparation, marquée par une forte hausse des prix, que pendant leur déroulement, marqué par des effets d’éviction du tourisme habituel et des effets de bord liés aux perturbations dans les zones d’accueil des compétitions ».

Même prudence à plus long terme. « Moins d’un an après les Jeux, il est encore trop tôt pour évaluer les retombées liées à l’« effet image » pour la France. Les effets économiques attendus à moyen et long terme des Jeux de Paris 2024 doivent être considérés avec prudence », écrit ainsi la Cour, moins dithyrambique que Paris 2024, qui a estimé les retombées économiques à environ 9 Mds€.

La Cour des comptes loue toutefois la méthodologie et le sérieux des organisateurs et des parties prenantes. Elle loue le rôle central de la Dijop, la bonne tenue de la Solideo, la mise en place d’une gouvernance partenariale, sans « dilution des responsabilités », l’approche innovante des comités d’audit et d’éthique.

« Ces acquis de la gouvernance des Jeux de 2024 constituent, sans impliquer leur transposition à l’identique dans le cadre d’autres grands événements sportifs internationaux, un capital d’expériences qu’il appartient désormais aux pouvoirs publics de prendre en compte dans la perspective, notamment, des Jeux d’hiver Alpes françaises 2030. », résume la Cour des comptes.

 


 

L’emploi et l’accessibilité loués

Enfin, la Cour des comptes salue les avancées environnementales et sociétales réalisées grâce aux Jeux. « S’agissant de la charte sociale Paris 2024, les objectifs d’insertion ont été largement dépassés, salue la Cour des comptes. Alors que 605 320 heures d’insertion étaient initialement prévues dans les marchés liés à l’organisation des Jeux, 1,5 million d’heures ont été effectivement réalisées, soit plus de 250 % de l’objectif. Ces heures ont bénéficié à un public majoritairement jeune (20-25 ans), peu qualifié (63 % de niveau infra-bac) et issu pour une part significative des quartiers prioritaires de la politique de la ville. »

L’accessibilité a, selon la Cour, connu une avancée. « L’État a notamment joué un rôle structurant en inscrivant systématiquement cette question à l’agenda des instances de pilotage des mobilités, explique la Cour. La participation directe des personnes en situation de handicap a par ailleurs été organisée et institutionnalisée. Au niveau des sites, la Solideo a défini une stratégie d’accessibilité universelle qui a été mise en œuvre dans les programmes de construction et de rénovation. »

Reste la question de l’héritage… Logiquement, la Cour loue l’héritage méthodologique, l’installation, grâce à l’Agence du sport, de la France parmi les meilleures nations sportives. Pour le reste, il faudra du temps pour l’évaluer : quid de la baignabilité de la Seine, sujette à la qualité de l’eau ? De l’impact des Jeux sur l’urbanisme francilien, « qui se mesure sur le long terme » ? De l’ambition de développer la pratique du sport et de faire de la France « une nation sportive », sachant que « des incertitudes demeurent concernant le financement et la pérennité » des différents programmes, lancés par le Cojo et désormais gérés par l’ANS et le comité olympique français ? « Il est encore trop tôt pour en dresser un bilan définitif », résume la Cour.

l.leparisien.fr/Y1G0 )


Les retombées économiques de Paris 2024 sont -"dans la limite des données disponibles"- "modestes" et "relativement limitées à court terme". 

La Cour des comptes a réévalué lundi 29 septembre à la hausse le coût des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 à 6,6 milliards d'euros en dépenses publiques, confirmant "l'absence de dérapage budgétaire". Le bénéfices économiques pour le pays restent "modeste à ce stade" l'impact économique de l'événement, selon les Sages de la rue Cambon.

L'institution réévalue ainsi à la hausse sa première estimation à 5,9 milliards communiquée en juin . La facture publique actualisée se décompose en 3,02 milliards d'euros dépensés pour l'organisation -dont 1,44 milliard pour la sécurité - et 3,63 milliards pour les infrastructures. Ont notamment été ajoutées dans "premier bilan d'ensemble" les dépenses des collectivités territoriales (par exemple pour aménager des zones de célébration), ou encore des dépenses engagées pour assurer la baignabilité de la Seine en vue des épreuves de natation en eau libre et de triathlon.

À titre de comparaison, en 2023, les documents budgétaires avaient tablé sur des investissements publics à hauteur de 2,44 milliards pour ces JO . Et en mars 2024, le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici avait estimé qu'ils "devraient coûter" entre 3 et 5 milliards d'argent public.

293 millions de recettes publiques

Lundi, il a mis en avant lors d'un point presse "l'incontestable réussite des Jeux": si l'événement a généré une "forte mobilisation des finances publiques", il a tenu à souligner "l'absence de dérapage budgétaire" et un coût public "contenu" .

Outre cette facture publique, il faut également prendre en compte les dépenses déjà connues du Comité d'organisation (Cojo) à hauteur de 4,4 milliards d'euros (et 75 millions d'excédent) reposant quasi exclusivement sur des financements privés , sans oublier la Solideo (Société des livraison des ouvrages olympiques), mixant part publique et investissements privés, au budget total de 4,5 milliards.

Dans les détails, la Cour des comptes tient cependant à souligner que si les dépenses d'infrastructures ont été "dans l'ensemble correctement tenues", celles pour l'organisation ont connu "un processus de budgétisation des dépenses de sécurité qui s'est révélé particulièrement erratique" .

Du côté des recettes publiques, le rapport établit une "première évaluation" à 293 millions d'euros liés uniquement à l'organisation, car "à ce stade, aucune recette budgétaire n'a pu être identifiée s'agissant des infrastructures".

Concernant les retombées économiques de Paris 2024, la Cour des comptes -"dans la limite des données disponibles"- juge que l'impact a été "modeste à ce stade" et "relativement limité à court terme".

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/jeux-de-paris-2024-la-cour-des-comptes-reevalue-le-cout-pour-les-finances-publiques-a-6-6-milliards-d-euros-et-souligne-des-benefices-economiques-modestes

Depuis la fin des JO, des milliers de logement des athlètes qui devaient être loués à la population, sont laissés à l'abandon ; les or dures s'y entassent et les herbes commencent à envahir les communs extérieurs.


 

Un an après les JO, les touristes notent (à nouveau) Paris… Et il y a un peu de relâchement

« Paris reste magnifique, mais… » Les Jeux avaient transformé la capitale en ville modèle. Qu’en est-il en 2025 ? Notre sondage auprès d’une centaine de touristes révèle une légère baisse de satisfaction, notamment en matière de propreté et de sécurité.

https://www.leparisien.fr/paris-75/un-an-apres-les-jo-les-touristes-notent-a-nouveau-paris-et-il-y-a-un-peu-de-relachement-17-07-2025-RR2TG2FB25DFRNV6NXCKIZE7MM.php 

 


 

 

septembre 24, 2025

Scandale de l'audiovisuel public avec Sarah Knafo

Ce matin, les comptes catastrophiques de France Télévisions sont mis à nu. Il y a quelques jours à peine, en pleine polémique sur les complots de l’audiovisuel public avec le Parti socialiste, la présidente Delphine Ernotte osait se plaindre du manque de moyens et réclamait leur augmentation ! 

Grâce à la Cour des comptes et son rapport paru ce matin, nous apprenons de nouveaux scandales. Rappelons que chaque année, l’Etat reverse à France Télévisions 2,6 milliards d’euros d'argent public, soit votre argent. Alors que nombre de ses concurrents privés font des bénéfices sans toucher d'argent public. Cela aurait déjà de quoi nous scandaliser… Mais vous n’avez encore rien vu. 


 

Ces 7 dernières années, les dépenses de France Info TV ont quasiment doublé. On pourrait imaginer que l’audience et la qualité des programmes ont doublé en conséquence ? Eh non, c’est toujours moins de 1% des téléspectateurs en moyenne qui regardent France Info TV. Chez France Télévisions, l’augmentation des budgets ne correspond donc ni à la qualité des programmes, ni à la satisfaction du public. Alors à quoi ? Au doublement du gaspillage, au seul profit des idéologues. Voulez-vous des preuves ? 

 


 

Chez France TV, les salaires ne connaissent pas la crise : 15% des salariés gagnent... plus de 80 000€ par an et la Cour des comptes critique « des avantages en nature conséquents ». Nous y venons.

On est bien traité chez France Télévisions… et on est nombreux : 8 932 personnes à temps plein ! C’est 2,5 fois plus que chez TF1. Surtout, nos impôts payent plus de journalistes, animateurs et techniciens chez France TV que de chirurgiens dans les hôpitaux publics (5947 en 2024). En France, on meurt aux urgences, mais l’Etat investit toujours plus dans le divertissement et la propagande.


 

Les dépenses de taxis de tout ce monde explosent : elles s’élèvent à 3,8 millions d’euros, soit +80% entre 2019 et 2024, malgré le scandale qui avait déjà sali l’institution. Cela revient à plus de 10 000 euros de taxis par jour ! Ce n’est plus France Télé, c'est France Taxi !

Les frais dérapent : les coûts des réception ont été quasiment multipliés par 5 en seulement 2 ans (de 700 000 euros en 2022 à 3,2 millions en 2024). Au total, les frais de déplacements et de réceptions s'élèvent à plus de 46 millions en 2024, soit 126 000 € par jour. Ils achètent les petits fours les plus chers du monde ?

Le comité d'entreprises de France Télévisions a coûté 14 millions d'euros en 2024. Le rapport précise qu'il a "acquis un immeuble au Crotoy en 2022, en plus des résidences de vacances dont il est propriétaire et qu'il loue à Cannes et à Trouville." Chez France Télévisions, on est déficitaires, mais on trouve quand même de quoi se payer des résidences secondaires en bord de mer !  

 


 

Vous l’avez compris : France Télévisions vit dans un monde où tout est possible parce que l’argent vient d’ailleurs : de vos poches. Vos poches qu’ils vident sans jamais dire merci. Il y a encore tant à dire sur le sujet. Le scandale de l’audiovisuel public ne fait que commencer. Je m’y attèle : à bientôt !

      


L’hypocrisie médiatique, savoir désinformer pour le "camp du bien" et son idéologie: le Socialisme, collectivisme, étatisme de connivence !!

Thomas Legrand et Patrick Cohen, champions de l’hypocrisie médiatique

Dans le paysage médiatique français, dominé par des voix qui se prétendent neutres et objectives, Thomas Legrand et Patrick Cohen incarnent l’archétype des idéologues déguisés en journalistes.

Ces figures du service public, financées par l’argent des contribuables, passent leur temps à hurler au loup contre la « désinformation de l’extrême droite » et les prétendues ingérences russes dans les élections.

Pourtant, une récente révélation les montre en pleine connivence avec des cadres du Parti socialiste, complotant pour influencer les scrutins à venir – un scandale qui expose leur double jeu flagrant. Loin des minimisations lisses servies par les médias alignés, examinons comment ces deux-là utilisent leur position pour fausser le jeu démocratique, tout en accusant les autres de manipulation.

 


Une connivence flagrante au service des socialistes

Imaginez : deux éditorialistes vedettes de France Inter et France 5, assis dans un café parisien, discutant stratégie avec des figures du PS comme Luc Broussy et Pierre Jouvet. Les échanges, capturés sans fard, révèlent un plan clair pour torpiller Rachida Dati à la mairie de Paris et booster Raphaël Glucksmann pour la présidentielle de 2027. « On fait ce qu’il faut pour Dati », lâche l’un d’eux, sous-entendant des efforts médiatiques pour « éliminer » les rivaux.

Ce n’est pas un simple bavardage amical ; c’est une confession d’utilisation de moyens publics pour orienter l’opinion.

France Inter, payée par tous les Français, devient un outil partisan au profit des socialistes. Et quand on les confronte, ils minimisent : « J’ai juste pris un café avec deux socialistes. » Non, c’était ni plus, ni moins qu’un flagrant délit d’influencement pur, une tentative de détourner le regard du vrai crime : influencer des élections avec de l’argent public.

Ces mêmes journalistes qui traquent la « désinformation russe » à longueur d’antenne – accusant Moscou de tout, des punaises de lit aux chutes de popularité de Macron, en passant par les manifestations du 10 septembre – se révèlent ainsi être les vrais manipulateurs. Pendant que Vladimir Poutine est blâmé pour des ingérences fantasmées à 4.000 km, Legrand et Cohen ourdissent des plans locaux pour favoriser leurs alliés idéologiques. Hypocrisie totale : ils crient à la menace extérieure pour masquer leur propre biais gauchiste, financé par les impôts de ceux qu’ils méprisent.

Le système en boucle fermée : promotion mutuelle et impunité

Ce scandale n’est pas isolé ; il s’inscrit dans un écosystème où ces idéologues se protègent mutuellement.

Pensez à Caroline Fourest ou à Léa Salamé, compagne de Raphaël Glucksmann, qui reçoit des économistes alignés pour vanter des théories bidouillées – comme Gabriel Zucman, viré d’Harvard pour truquage de données. (À noter que Glucksmann, avant sa relation avec Léa Salamé depuis environ 2016, a été marié à Eka Zgouladze, une politicienne géorgienne et ukrainienne impliquée dans des réformes controversées en Ukraine et en Géorgie, notamment en tant que vice-ministre de l’Intérieur en Géorgie de 2006 à 2012 sous Mikheil Saakachvili, puis en Ukraine de 2014 à 2016 où elle a dirigé des réformes policières souvent financées par des aides occidentales (USA, UE), ce qui l’a exposée à des accusations d’être une « agente d’influence étrangère » dans le contexte des débats géorgiens sur le financement d’organisations politiques par l’étranger, comme dans les lois récentes sur les « agents étrangers » visant à réguler les ONG financées par l’Occident et liées à des figures comme George Soros ; ce lien international ajoute une couche à son profil, mais c’est surtout avec Léa Salamé que surgit un conflit d’intérêt évident, car en tant que présentatrice du 20h sur France 2, elle pourrait influencer l’opinion publique en faveur de son compagnon politique, un risque qu’ils ont eux-mêmes reconnu en promettant de le « trancher » si Glucksmann se présente en 2027 – une promesse qui sonne creux dans ce système verrouillé.


 

Léa Salamé, sur le service public, promeut des idées qui servent son camp, sans transparence.

Cohen et Legrand opèrent de même : ils utilisent leurs plateformes pour de l’autopromotion partisane, transformant les médias publics en machine à laver les scandales.

Et pour couronner le tout, la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci – une autre chaîne publique financée par les contribuables –, a volé au secours de ces deux « journalistes », leur apportant un « soutien total » tout en s’en prenant une fois de plus à CNews, qu’elle qualifie de « chaîne d’extrême droite » pour avoir relayé l’affaire.

Ernotte accuse CNews d’être une « chaîne d’opinion d’extrême droite » et d’ « allumer de façon scandaleuse des contre-feux », tentant ainsi de détourner l’attention des questions légitimes posées par cette connivence.

Ironie du sort, ces donneurs de leçons sur la probité et l’intégrité journalistique – qui accusent les autres de manipulation – sont eux-mêmes empêtrés dans des scandales : Ernotte fait l’objet de plaintes pour détournement de fonds publics liées à des notes de frais exorbitantes, comme un déplacement à Cannes facturé plus de 100.000 euros, ou des notes de taxi pharaoniques (2 à 3 millions d’euros de frais de taxis annuels) à France Télévisions, malgré une dotation publique massive de 2,57 milliards d’euros par an. Une « grande probité » qui frise l’hypocrisie, alors qu’ils s’alarment de coupes budgétaires mineures tout en dilapidant l’argent public pour des privilèges personnels.


 

Quand l’affaire éclate, ils contre-attaquent en criant à la violation de la vie privée – un écran de fumée classique. Mais filmer dans un lieu public, lors d’une discussion politique, n’est pas une atteinte ; c’est de l’investigation légitime, comme l’ont fait Élise Lucet ou d’autres sans jamais être inquiétés. Patrick Cohen menace de procès, mais les précédents judiciaires le condamnent d’avance : c’est du bluff pour intimider. Un huissier a déjà confirmé que les rushes sont conformes, sans montage trompeur.

Pourtant, ces « journalistes » se victimisent, accusant une « campagne de dénigrement » orchestrée par la droite – alors que ce sont eux qui déforment la réalité quotidiennement.

Des idéologues qui traquent la « désinformation » pour mieux la pratiquer

Legrand et Cohen se posent en gardiens de la vérité, dénonçant sans relâche l’extrême droite et les Russes comme sources de fake news. Mais qui sont les vrais désinformateurs ? Eux, qui trient les indignations : silence sur des crimes comme l’assassinat d’Irina Zarutska par un multirécidiviste, titré de manière euphémique par CNN (leur modèle ?), mais hurlements contre toute critique de leur camp. Ils accusent les autres de polariser la société, mais leur biais gauchiste alimente la division, en justifiant la violence verbale contre les « fascistes » – un terme qu’ils collent à quiconque ose contredire leur doxa.

Pire, ils incarnent le terrorisme intellectuel : en minimisant leur propre rôle dans la manipulation électorale, ils pavent la voie à une justice à deux vitesses. Si un chroniqueur de droite tenait des propos similaires, il serait lynché médiatiquement. Mais pour eux, l’Arcom et les comités d’éthique ferment les yeux, validant que « rien ne permet d’affirmer une faute ». C’est l’impunité totale pour les bien-pensants.

Vers une réaction citoyenne : plaintes et lois pour les déloger

Il est temps de briser ce cercle vicieux. Ces idéologues ne passeront plus pour des experts neutres ; la réalité les rattrape. Des associations de contribuables doivent se constituer partie civile pour détournement de fonds publics – car influencer des élections avec des moyens d’État, c’est un déni de démocratie. Des plaintes massives, des boycotts d’émissions, et des propositions de loi pour interdire ces pratiques : voilà les armes. Sans cela, Legrand et Cohen continueront à crier à la désinformation tout azimut tout en sabotant la démocratie de l’intérieur.

En fin de compte, ces deux-là ne sont pas des journalistes, mais des militants payés par nos impôts pour imposer leur vision. Ras-le-bol de leur hypocrisie : il est temps qu’ils rendent des comptes, avant que leur manipulation ne détruise ce qui reste de pluralisme en France.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir la vidéo sur X


 https://multipol360.com/thomas-legrand-et-patrick-cohen-champions-de-lhypocrisie-mediatique/

 

 

 

septembre 15, 2025

Le nœud coulant de la dette....Or et Patrimoine !

Le nœud coulant de la dette : jusqu’où l’épargne des Français financera-t-elle les transferts sociaux ?


Jordan Bardella a refait savoir qu’en cas de victoire aux législatives anticipées qui ne manqueront pas de succéder à la censure  à notre sens inévitable de Sébastien Lecornu, le RN souhaitait lancer un « fonds souverain français », avec un capital et un rendement garantis par l'État.

(
Dans cette capsule Patrimoine, Machabert rappelle les fondamentaux de la gestion de patrimoine par gros temps, à mesure que les Français, gagnés par la peur, prêtent (sans le savoir ou presque, via les fonds euros de leurs contrats d’assurance-vie) de plus en plus au Léviathan, qui est à la source de leur malheur, puisque la dette qu’il lève consiste désormais pour l’essentiel en des dépenses de fonctionnement, par nature improductives, et des transferts sociaux toujours plus vastes. )

 

Est-ce crédible et surtout est-ce de nature à tirer notre pays de l’ornière dans laquelle il s’enfonce, d’autant que l’agence Fitch Ratings vient de nous reléguer vendredi 12 septembre dans le club des « simples A », aux côtés de l’Estonie, de l’Arabie saoudite ou encore de la Chine ? 

 

 

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Éric Verhaeghe

 

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Éric Verhaeghe

 

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L’or poursuit son envol ! Cette semaine, le cours de l’once d’or a franchi un nouveau sommet historique à 3 666 $ (plus de 3 130 €), toujours porté par...

Éric Verhaeghe

Source: https://www.lecourrierdesstrateges.fr/le-noeud-coulant-de-la-dette-jusquou-lepargne-des-francais-financera-t-elle-les-transferts-sociaux/  

 

septembre 11, 2025

"Bloqer "? Non, croître !

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), 

« Il faut plus de moyens. » « Il faut plus de dépenses. » « Taxons les riches ! » Nouveau mouvement, anciens slogans. Pour les militants du 10 septembre, la seule réponse à nos difficultés semble consister à creuser toujours plus la dette. Et si on essayait la croissance ?


La France connaît une crise économique, politique et sociale inédite. Plombée par des divisions béantes, le bûcher des égoïsmes, une vision du monde obsolète où les vieilles lunes dominent par la grâce des extrêmes et la déconnexion frileuse et sans imagination du bloc central, elle file droit vers l’abîme de la relégation. Privée de majorité comme de budget, incapable de compromis, elle regarde avec lassitude la valse des Premiers ministres et méprise une dette publique qui culmine à 3 345 milliards d’euros, représentant environ 116 % du PIB selon les dernières projections du Fonds monétaire international et de l’OCDE. Le déficit budgétaire persiste autour de 5,4 % à 5,8 % du PIB, tandis que les paiements d’intérêts sur cette dette s’élèvent à près de 66 milliards d’euros annuels. Un montant qui dépasse déjà le budget alloué à l’éducation et pourrait atteindre 100 milliards d’ici 2029 en continuant sur cette lancée. Et les nouveaux emprunts pourraient passer la barre des 4 % – ce qui induit +5 milliards d’intérêts annuels par point de taux –, tandis que nous remboursons difficilement ceux qui tournent autour de 1,3 %. Autant de sommes qui ne participent pas à l’investissement en faveur de l’école, de la justice, de la santé, de la sécurité ou de la défense. Pire, nous attendons fébrilement la dégradation de la note du pays par les différentes agences de notation, dont les verdicts vont tomber entre le 12 septembre et la fin octobre. Une autre perspective d’augmentation des taux d’intérêt et donc de la dette future. Quant à la croissance du PIB, elle est anémique, prévue à seulement 0,6 % à 0,8 % pour l’année, bien en deçà de la moyenne de la zone euro, pourtant peu reluisante avec ses 1,5 %. Même si le chômage a baissé ces dernières années, non sans quelques douteux artifices de présentation de ses chiffres et de sa structure, il reste élevé, à 7,5 %. Et s’agissant des retraites, depuis 20 ans, leur financement tire les dépenses publiques vers le haut, totalisant 14 % du PIB et près de la moitié des versements en faveur des aides sociales. Le tout par refus de faire tomber le tabou de la capitalisation, toujours profitable sur le temps long malgré de potentielles brèves baisses de rendement conjoncturelles. Comme le montre la capitalisation partielle suédoise, qui a permis de stabiliser un système précédemment fragilisé. Enfin, l’inflation, bien que désormais modérée, revenue autour de 1 %, a vu son augmentation massive durant les deux dernières années éroder le pouvoir d’achat des ménages.

Austères perspectives ?

 Face à un tableau aussi noir, la logique voudrait que l’on applique une véritable politique d’austérité, ainsi qu’il en a toujours été quand des pays ont fait face à une violente crise de la dette. Coupes budgétaires massives, hausses d’impôts et réductions drastiques dans les dépenses sociales sont les recettes habituelles en la matière. Cette approche, qui vise à ramener le déficit sous les 3 % du PIB, pourrait, dans un premier temps, aggraver la situation, comme l’ont démontré les cas passés de la Grèce entre 2010 et 2015, où cette politique a provoqué une chute de 25 % du PIB et une explosion du chômage à 27 %. Nous n’y sommes pas encore. Mais, hélas, quand le point de non-retour est atteint, c’est indispensable. Et contrairement à ce qui est clamé à longueur de manifestations, nous sommes encore très loin d’une politique d’austérité, même si tant de choses seraient à dire concernant la gestion de l’État et les nombreuses économies pouvant être envisagées sans augmenter les inégalités.

Oser la croissance !

 Mais il existe un contrepied radical à ces sombres perspectives : s’appuyer sur les atouts de la France pour enfin oser la croissance économique. Ce n’est pas une option facultative, mais l’unique stratégie viable pour désendetter le pays sans sacrifier les citoyens. Historiquement, les phases de forte expansion ont permis de réduire le ratio dette/PIB de manière organique, sans austérité punitive. Aux États-Unis, après la crise financière de 2008, le plan de relance d’Obama, doté de 800 milliards de dollars, a stimulé une croissance moyenne de 2,5 % par an, ramenant la dette de 100 % à 74 % du PIB en 2019 selon les données de la Banque mondiale. En France même, les Trente Glorieuses ont vu une croissance annuelle de 5 %, divisant par deux le poids de la dette accumulée après la Seconde Guerre mondiale, tout en finançant un État-providence robuste. Sans une accélération similaire, la dette française pourrait atteindre 120 % du PIB d’ici 2026, alourdissant les intérêts de 10 à 15 milliards supplémentaires par an. À l’inverse, cibler une croissance de 3 % par an – un objectif réaliste avec des réformes en faveur des entreprises – générerait 150 milliards d’euros de PIB additionnel sur trois ans, augmentant les recettes fiscales de 60 à 70 milliards (à un taux moyen de 45 % du PIB, chaque point de croissance rapportant environ 30 milliards en impôts et cotisations).

Desserrer l’emprise

 Pour rendre cette perspective réaliste, il faut d’abord réduire une part du périmètre de l’État, pas celle qui aide les – réels – plus fragiles, mais celle qui n’a rien à voir avec les missions d’une nation ou qui relève de la pure sphère privée, comme les participations de l’État dans Renault – le résultat d’une rétorsion post-Seconde Guerre mondiale. Mais aussi baisser les impôts de manière ciblée, en ramenant le taux de l’impôt sur les sociétés de 25 % à 15 % pour les PME innovantes et les nouveaux secteurs stratégiques. Des domaines dans lesquels nous possédons des champions ne demandant qu’à assumer leurs responsabilités. C’est notamment le cas dans l’intelligence artificielle, l’énergie solaire, les biotechnologies, la santé numérique, l’aéronautique, la fintech, la cybersécurité, la banque ou encore l’agritech. Cela pourrait générer des milliards d’euros annuels pour les investissements privés, avec un coût budgétaire initial de 15 milliards, rapidement compensé par 25 milliards de recettes supplémentaires issues de l’activité accrue. L’exemple de l’Irlande est édifiant. Son taux d’imposition sur les sociétés de 12,5 % a attiré plus de 1 000 milliards d’euros d’investissements étrangers depuis 2000, propulsant sa croissance à 5 % en moyenne – malgré des fluctuations allant de -5 % à +18 % – et créant des centaines de milliers d’emplois qualifiés.

Cultiver nos potentiels

 Parallèlement, des investissements massifs en infrastructures et innovations s’imposent : allouer 100 milliards d’euros sur cinq ans, financés par des emprunts à bas taux (autour de 2,5 % actuellement pour les obligations françaises à 10 ans), à la transition numérique et verte. Pas par une planification étatique rigide – de la promotion de l’hydrogène à la destruction de la filière nucléaire, l’État n’a pas démontré sa lucidité – mais par une approche bottom-up, qui fixe un cap, soutient les projets, mais laisse aux acteurs économiques la liberté de choisir leurs solutions. Cela inclut 50 milliards pour l’intelligence artificielle et les start-up, amplifiant les leviers de la BPI, et pourrait créer 500 000 emplois high-tech selon les estimations de divers cabinets. Le retour sur investissement est prouvé : chaque euro investi en R&D génère 2,5 euros de PIB additionnel, d’après l’OCDE, transformant ces dépenses en moteurs de prospérité à long terme.
 
 

L’impôt pour tous

 À cela s’ajoute une nécessaire réforme fiscale, incluant l’impôt pour tous, comme au Danemark – le pays le plus proche de nous en termes de prélèvements – même de manière symbolique, afin de concerner tous les citoyens et de ramener chacun dans le cadre républicain. Avec également une redéfinition des tranches, de manière à ce que les classes moyennes supérieures, les plus affectées et les moins aidées, retrouvent une dynamique d’action.

Plus léger, plus agile

 Une dérégulation intelligente compléterait ces mesures, en simplifiant le Code du travail pour réduire de 30 % les normes administratives superflues, facilitant les embauches et les adaptations des entreprises. Mais en l’appliquant avec doigté pour ne pas créer d’appels d’air au seul profit de bas salaires et en empruntant des recettes à la flexisécurité nordique. Enfin, des ajustements de TVA, comme en Irlande encore une fois, notamment sur les biens essentiels, pourraient stimuler la demande intérieure.
Contrairement à l’austérité, dont le multiplicateur fiscal négatif contracte l’économie, une relance expansionniste offre un multiplicateur positif, permettant de ramener le déficit sous 3 % du PIB d’ici 2030 et de stabiliser la dette. Tous, citoyens, entrepreneurs, élus, devons rejeter la petite musique soit étroite, soit décroissante, soit de repli, qui agite la classe politique comme la rue ! Une France dynamique, innovante et leader mondial dans l’innovation, dont la croissance serait la clé de l’équité et de la souveraineté, reste possible.
 
Benjamin Sire @BenjaminSire
 

 

 

septembre 06, 2025

L'Énergie en Allemagne !!

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Il est des chiffres qui claquent comme une gifle.
1 200 milliards d’euros : tel est le montant que l’Allemagne devrait engloutir d’ici 2050 dans ses réseaux électriques et gaziers si elle poursuit sa transition énergétique telle qu’actuellement planifiée.
C’est l’alerte lancée par le DIHK (le syndicat des chambres de commerce allemandes), chiffres en main grâce à une étude de Frontier Economics.
Le tout est d’autant plus frappant que l’estimation officielle de la Bundesnetzagentur plafonne à « seulement » 530 milliards pour les réseaux électriques. 
 

 


Comment expliquer un tel écart ?
 
▶️ Des coûts qui se cachent partout
Première différence : les estimations officielles ne prennent en compte que les investissements directs dans les câbles, transformateurs et pylônes.
Frontier, dans cette étude pour DIHK, additionne tout :
- Investissements (CAPEX) : construction de réseaux, renforcement des lignes, adaptation des postes pour accueillir la marée montante d’électricité intermittente.
- Coûts d’exploitation (OPEX) : entretien, pilotage, équilibrage des flux, réparation permanente de réseaux infiniment plus complexes que les anciens réseaux gaziers.
Résultat : près de 40 % de la facture totale (près de 500 milliards !) vient simplement du fait que ces nouveaux réseaux sont coûteux à faire fonctionner.
Cette étude n’a pas produit un chiffre isolé : il s'agit d'une méta-analyse de 10 études, harmonisant les catégories de dépenses et en recalibrant les hypothèses. Cela donne un résultat plus robuste.
 

 

 
▶️ L’effet boule de neige bureaucratique
Deuxième source d’explosion : la bureaucratie énergétique. Chaque réforme crée sa strate de normes, chaque directive son cortège de formulaires, chaque subvention son armée de contrôleurs.
Frontier chiffre déjà à 300 millions d’euros par an les coûts de conformité administrative, un poste invisible mais qui gonfle mécaniquement au fil des lois. À chaque étape, ce sont des délais supplémentaires, des cabinets de conseil, des services juridiques, des administrations régionales engorgées.
L’autre enseignement de l’étude, c’est la temporalité. La moitié des coûts (environ 600 milliards) sera déjà dépensée d’ici 2035. Autrement dit, le gouffre financier s’ouvre tout de suite, pas dans un avenir lointain.
 

 
 ▶️ Le mythe d’une transition « bon marché » se dissout dans la réalité des bilans comptables.
On croyait l’Allemagne championne de la rigueur budgétaire. Elle risque de devenir le pays qui aura inventé la transition énergétique la plus ruineuse de l’histoire moderne. Et la vraie question n’est plus de savoir si le climat sera sauvé, mais de savoir combien d’industries allemandes survivront d’ici 2035 à ce désastre économique soigneusement planifié...
 
Dr. Ulrike Beland Referatsleiterin ökonomische Fragen der Energie- und Klimapolitik
+49 30 20308 2204
beland.ulrike@dihk.de

 

Ah les "Mozart" de la finance en France, des champions, ils font mieux que prévu, beaucoup mieux même ! Cataclysmique ...

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Le déficit budgétaire français est catastrophique !
Il s'élève à 142 milliards...
C'est 32% de plus que ce qu'il était prévu initialement à 107.2 milliards €.
A ce rythme là, il n'y aura pas assez de jours fériés à supprimer pour compenser.
 

 
Les conséquences en termes simples :
🚨 L'État doit emprunter pour couvrir la différence
🚨 La dette publique augmente encore
🚨 L’État paye encore plus d'intérêts chaque année (50 milliards /an)
🚨 Les marchés financiers perdent confiance et exigent des taux d’intérêt plus élevés pour prêter à la France (4.5% sur les obligations à 30 ans, un record de 2011)
🚨 Le financement de l’État coûte encore plus, c'est un cercle vicieux.
Soit l'Etat prends des mesures d'austérité (comme en Grèce, sans comparaison tout de même), soit l'Europe prend les commandes.
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Ces croyances qui envoient la France dans le mur de la dette
« La France est trop importante, elle ne peut pas faire défaut », « la dette ne se rembourse pas », « il suffit de supprimer les 211 milliards d’aides aux entreprises »… Autant de clichés qui pourrissent le débat et empêchent de regarder la réalité des finances publiques françaises. Débunk.
par Benjamin Sire @BenjaminSire et Philippe Silberzahn @phsilberzahn
 
La première chose qui vous est demandée lorsque vous rejoignez les Alcooliques Anonymes, c’est d’admettre votre problème avec l’alcool. Sans cet aveu, rien n’est possible. À maints égards, il en va de même concernant la réalité de la crise de la dette française : tant que le pays ne reconnaîtra pas qu’elle constitue un sérieux problème, nul salut n’est envisageable pour ses finances. Et l’illusion dangereuse dans laquelle nous vivons se perpétuera…
Car, de cette reconnaissance, nous sommes encore très éloignés. Notamment parce qu’il persiste au sujet de la dette un certain nombre de fausses croyances, abondamment entretenues par le personnel politique et certaines sphères militantes. Soit par manque de culture économique, soit par pur cynisme, parfois pour les deux raisons. Hélas, ces fantasmes délétères rendent impossible l’établissement d’un diagnostic lucide de la situation économique du pays. Si nous persistons à croire qu’il n’y a pas de problème, il est impossible d’y remédier.
Raison pour laquelle nous allons nous atteler à examiner un certain nombre de ces croyances et tenter de débusquer les mensonges qu’elles recèlent.
 

 
 1 – « Il est impossible que les marchés financiers refusent de prêter à la France tant elle est importante dans la zone euro. »
Ou, dans le même ordre d’idée :
« La France ne peut pas faire défaut, comme ce fut le cas de la Grèce en 2012. »
Ici, la croyance – quelque peu prétentieuse – est dans la singularité d’une France capable de s’affranchir des lois de l’économie. Parce que nous sommes « un grand pays », « l’un des deux principaux moteurs de l’Europe », nous serions à l’abri de la faillite. C’est oublier que d’autres grandes nations, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande, ont connu de violentes crises de la dette auparavant. Mais aussi, plus près de nous, l’Italie, troisième économie de la zone euro, avec des marqueurs assez proches des nôtres au moment du désastre, en 2011*.
Si le défaut de paiement fut loin d’être atteint dans ces trois pays, et d’autres ayant connu des situations analogues, la potion qui leur a été infligée pour résoudre la crise fut extrêmement violente. Nous l’avons déjà montré à partir de plusieurs infographies – que nous reproduisons ici – rappelant les conséquences des mesures prises pour les fonctionnaires, les retraités, les salaires, l’emploi et les entreprises, dont nombre furent confrontées à la faillite.
Certes, la France est une économie clé de la zone euro. Mais les marchés financiers évaluent le risque sur la base de ratios comme la dette publique (113 % du PIB en 2024 selon l’INSEE) et le déficit budgétaire (5,8 % du PIB). Une dégradation de la solvabilité ou une perte de confiance, comme lors de la crise des dettes souveraines de 2010-2012, pourrait entraîner des hausses de taux d’intérêt (ce qui est déjà le cas) ou un rationnement du crédit, y compris pour la France.
Même si un « scénario à la grecque» est encore lointain, aucun État n’est immunisé contre un défaut souverain. Si la France bénéficie encore d’un large accès aux marchés et conserve le soutien de la Banque centrale européenne (BCE), la montée des taux (passés de 1,6 % pour les remboursements actuels à 3,4 %, voire 3,6 %), couplée à la crise des liquidités que nous connaissons, est franchement de mauvais augure. Et ce, de manière encore plus évidente au regard de l’incapacité du Parlement à s’accorder sur l’adoption d’un budget, dans un contexte d’instabilité politique et de fortes tensions sociales.
 
2 – « La dette n’aura aucun impact sur moi ! »
Encore raté ! Une crise de la dette a un impact sur tous les citoyens. Nous l’avons vu plus haut, en prenant les exemples du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l’Italie. Nous pourrions aussi évoquer la crise espagnole de 2012, même si celle-ci est autant liée à l’explosion de la bulle immobilière locale qu’à un dérapage des finances publiques. Elle a entraîné une explosion du chômage qui a touché 1 actif sur 4 et un jeune sur 2. Un prélèvement obligatoire de 2 % sur tous les salaires a été imposé pour financer les retraites. Quant aux fonctionnaires, ils ont perdu 8 % de leur pouvoir d’achat. Enfin, les 35 heures des fonctionnaires ont été jetées aux orties, voyant le temps de travail augmenter de deux heures et demie.
Concernant l’Italie, à partir de 2011, un dixième des emplois de la fonction publique a été sabré, tandis que le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de 10 % et celui des retraités de 5 %, tandis que l’âge de départ a été repoussé de 4 ans pour atteindre celui de 66.
Les fonctionnaires et les retraités ne sont pas les seuls touchés. Durant les crises financières suédoise de 1992 et canadienne de 1995, les entreprises ont été soumises à rude épreuve, les faillites s’étant accumulées de manière effrayante. Chemin que la France semble désormais emprunter depuis 2024, avec 66 422 dépôts de bilan, selon la BPCE, soit une hausse de 64,5 % par rapport à 2022 et de 18 % par rapport à 2023.
Certes, la dette publique française n’est pas la cause unique de ces faillites. Mais, couplée à l’incertitude politico-économique, elle aggrave les possibilités de financement par la limitation des aides publiques et la hausse des taux d’intérêt, faisant particulièrement souffrir les sociétés ayant contracté des prêts garantis par l’État (PGE), non encore remboursés lors de la pandémie de Covid. Chacun – particulier, entreprise, fonctionnaire – est donc bien impacté par une crise de la dette.
 

 
 3 – « Cela fait 30 ans qu’on nous dit la même chose et regardez, nous sommes toujours en vie ! »
Ici, la croyance est le produit de ce qu’en psychologie on appelle le biais de normalité. Il consiste à nier ou minimiser des avertissements relatifs à un danger, donc à sous-estimer la probabilité d’une catastrophe. En suivant la logique d’un tel raisonnement, toute personne vivante peut se croire immortelle. On retrouve là le fameux « jusque-là tout va bien», popularisé par le film La Haine, faisant le récit des considérations d’un homme chutant d’un précipice sans avoir encore touché le sol.
Certes, la France est toujours « en vie », mais sa dette va progressivement lui coûter très cher, après une période pré-Covid où les taux étaient particulièrement avantageux. Par ailleurs, n’oublions pas que l’histoire progresse par paliers et que les facteurs de crise mettent longtemps à produire leurs effets. Mais lorsque le drame se présente, c’est de manière soudaine et brutale. Cela n’est pas sans rappeler la fameuse citation d’Hemingway : « Comment avez-vous fait faillite ? De deux façons. Progressivement, puis soudainement. » Or, si la France continue patiemment à courir à sa perte, sans changer de trajectoire, elle risque d’y parvenir brutalement.
Particulièrement dans un moment où la charge de la dette atteint un seuil très inquiétant (près de 70 milliards d’euros annuels prévus pour 2026) et ne cesse d’augmenter, tout comme les taux d’intérêt. Ceux de l’obligation française à 30 ans viennent d’ailleurs de franchir les 4,5 %, ce qui est très inquiétant et n’était pas arrivé depuis 2011, date de la crise de la zone euro.
 
4 – « Pas d’inquiétude, la dette ne se rembourse jamais ! »
Cette croyance, encore reprise dans une tribune publiée dans Le Monde il y a quelques jours, sous la plume d’économistes d’Attac et de la Fondation Copernic, est dangereuse, tant elle est couramment diffusée. Car si la dette totale semble effectivement se perpétuer sans être remboursée, ce n’est qu’une impression. Les États comme la France ne remboursent généralement pas le principal de leur dette de manière massive. Mais ils le font concernant les anciens emprunts arrivés à échéance et en contractent de nouveaux de manière continue.
Cette pratique est standard en économie publique, permettant de maintenir la liquidité sans choc budgétaire immédiat. Problème : plus les taux d’intérêt montent, plus ces échéances et les intérêts à rembourser obligatoirement augmentent. Tant que les taux restaient sous les 2 %, cela semblait soutenable. Mais avec la dynamique actuelle de remontée des taux, conjuguée à un montant de dette global sidérant, cela change la donne en profondeur et grève considérablement les finances publiques et les marges budgétaires.
En résumé : on rembourse les anciens emprunts à taux faible, mais on contracte les nouveaux à des taux plus élevés. Pire, cette situation peut conduire à l’introduction d’une spirale auto-réalisatrice si les marchés financiers perdent confiance, comme l’a illustré la crise italienne de 2011. À l’époque, l’Italie, avec une dette publique autour de 120 % du PIB et une croissance atone, a vu ses taux d’emprunt à 10 ans bondir à plus de 7 %, en raison d’une contagion depuis la Grèce, d’un déficit budgétaire persistant et d’une forte instabilité politique.
Pour la France, un tel épisode pourrait survenir si le ratio dette / PIB dépasse durablement 115 % (projeté à 116 % fin 2025), entraînant une hausse des spreads obligataires (différentiel avec l’Allemagne), qui obligerait l’État à pratiquer des ajustements brutaux. C’est ce que rappellent les avertissements de la Cour des comptes, soulignant notre vulnérabilité accrue aux chocs externes.
 

 
 5 – « La dette ne pèse pas sur les enfants, mais finance un patrimoine bénéfique. »
Cette autre croyance, figurant dans la tribune du Monde précitée, est séduisante, car la dette peut financer des actifs productifs. Mais, en réalité, elle sert surtout à couvrir des dépenses courantes. Elle ignore aussi les coûts d’opportunité : des intérêts élevés absorbent des fonds qui pourraient aller à l’éducation ou à la transition écologique.
Avec une durée moyenne de la dette de 8 à 9 ans, les remboursements futurs (via les impôts ou de nouvelles coupes budgétaires) affecteront bien les générations futures. Surtout, les prêts que nous contractons ne financent pas des investissements, mais des dépenses de fonctionnement. En 2023, le manque à gagner de notre système de retraite, évalué à 70 milliards, a ainsi représenté quasiment la moitié du déficit public.
 
6 – « Avec 211 milliards de cadeaux aux entreprises ces dernières années, on sait où trouver les économies budgétaires ! »
Problème : le chiffre de 211 milliards – soit trois fois le budget de l’Éducation nationale – régulièrement avancé est faux. Il inclut de nombreux financements qui ne vont pas aux entreprises privées ou dépendent de politiques vertueuses. Par exemple, les aides à l’audiovisuel public, aux affaires maritimes, à l’agriculture, aux territoires ultramarins ou aux emplois aidés. Mais aussi des subventions environnementales, et bien d’autres.
Ce chiffre provient d’un rapport du Sénat qui recense plus de 2 200 dispositifs en faveur des entreprises pour l’année 2023. Son montant diverge d’ailleurs d’autres évaluations officielles, comme celle du Haut-Commissariat au Plan, qui trouve 111,9 milliards en adoptant un périmètre plus précis.
Comme l’a expliqué Benjamin Dard dans Franc-Tireur, sans ces aides, « notre économie ne résisterait pas dans la compétition internationale. Depuis les années 1990, l’État tente d’amortir le coût du travail. Pas par idéologie néolibérale, mais parce que, pour financer un modèle social à part, les entreprises françaises ploient sous les charges. C’est même le pays où le coût du travail est le plus élevé, selon l’OCDE. […] Supprimez ce dopage et bon courage pour rester compétitif face à la Chine ou à l’Allemagne. »
Et pourtant, ces aides ne suffisent pas à « remédier aux déséquilibres mondiaux entre puissances », comme l’écrit un rapport de Rexecode (Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises). D’autant que d’autres grandes nations utilisent les mêmes méthodes avec des montants variables : environ 202 milliards pour l’Allemagne, 181 milliards pour les États-Unis, 335 milliards pour la Chine, qui n’ont pourtant pas les mêmes contraintes liées aux cotisations sociales.
Il n’est donc pas question de cadeaux, mais de dispositifs indispensables pour limiter l’impact de notre modèle social par rapport à celui des autres grandes puissances. La suppression de ces aides viendrait immédiatement renchérir le coût de fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui aurait un impact négatif sur leurs résultats et réduirait leur contribution aux finances publiques.
Ainsi, en supprimant ces aides, l’État et les finances publiques seraient sans doute finalement perdants.
 

 
 
Conclusion
Tant que la question de la dette sera publiquement abordée sur le fondement de ces fausses croyances – et d’autres, voir encarts abonnés –, la France continuera à se rapprocher d’une crise majeure dont les remèdes pèseront lourdement sur le portefeuille de chacun de ses citoyens. Et cela, ni les institutions, ni les entreprises, ni les citoyens ne peuvent se le permettre.
 

 

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