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septembre 10, 2025

Quand L’État peaufine sa redoutable machine à cash pour donner de nouvelles sueurs froides aux automobilistes:voitures-radar privées !

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Radars : attention, ces voitures privées vont bientôt vous flasher en masse

Dans moins d’une semaine, plusieurs voitures-radar privées vont débarquer à Lyon et dans le Rhône. Au grand dam des automobilistes, ces boîtes à flash sont déjà installées dans plusieurs départements et vont envahir toute la France. Revue de détail sur cet inédit dispositif «Dexter» de sécurité routière.

 

 

Souriez, vous êtes de plus en plus surveillés ! Quand L’État peaufine sa redoutable machine à cash pour donner de nouvelles sueurs froides aux automobilistes. En plus des radars automatiques et mobiles déjà bien présents, des voitures-radar privées sillonneront les routes et les autoroutes du Rhône, particulièrement à Lyon, à compter de ce 15 septembre. Vous savez, ce sont ces véhicules banalisés qui flashent en cas d’excès de vitesse, et dont la conduite est assurée par des chauffeurs salariés de sociétés privées sous contrat avec l’État. Bien différentes donc des voitures-radar pilotées par les policiers ou gendarmes.

En revanche, les autorités, comme la préfecture ou les forces de l’ordre, décident bien des trajets et parcours de traquage sur lesquels opèrent ces conducteurs. D’ailleurs selon la métropole lyonnaise, les itinéraires (mis à jour régulièrement) ont été créés dans les zones à fort trafic, à savoir sur les routes départementales et autoroutes.  

«La décision de confier la conduite de véhicules radar à des opérateurs privés a été prise par le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015, avec deux objectifs : faire respecter les limitations de vitesse dans la durée en allongeant les plages horaires de circulation des voitures radar sur les routes les plus accidentogènes et libérer du temps que les forces de l’ordre pourront consacrer à leurs missions d’intervention, d’enquête et de prévention, tout en renforçant la protection des usagers de la route.» 

 Les automobilistes de Béziers ne sont pas épargnés non plus par exemple, car la préfecture a également prévenu de l’arrivée du dispositif «Dexter» sur ses routes limitées à 70 km/h et autoroutes. Dans moins de 5 jours, 5 voitures-radar privées vont contrôler la vitesse dans tout le département de l'Hérault, en complément des 54 radars présents.

Ces voitures-radar nous envahissent depuis le début de l’année

Si le nombre de voitures-radar privées reste encore inconnu, attendez-vous à en voir près de chez vous, car Lyon n'est vraiment pas un cas isolé. C’est tout un dispositif gouvernemental, nommé «Dexter» qui est en train d’envahir la France entière depuis le début de l’année. Ces boîtes à flash roulantes ont en effet débarqué dans plusieurs départements. L’Aude a accueilli les premières voitures-radar privées dès le 15 avril avec des verbalisations le 2 mai. Le déploiement a suivi dans l’Aveyron le 15 mai, comme dans le Puy-de-Dôme et ensuite le Var. Elles circulent aussi sur les routes du Gard, de l’Ariège, du Vaucluse et du Lot depuis le début du mois de juin. Même son de cloche dans l’Ain, le Tarn-et-Garonne, les Pyrénées-Orientales depuis juillet, dans la Drôme et la Loire depuis le mois d'août…La liste est très longue.

Notez bien que ces véhicules équipés d’un radar embarqué, pilotés par des conducteurs d’une entreprise privée seront évidemment non reconnaissables au premier coup d'œil, pas signalés d’un quelconque signe distinctif et prendront en photo l’immatriculation de votre véhicule, sans que vous ne puissiez vous en rendre compte. Elles vous flasheront dans les deux sens de circulation (à condition qu'il n'y ait pas de terre-plein central). Dans certaines zones, elles circuleront sur une vingtaine de parcours, en journée comme en pleine nuit, en semaine et aussi le week-end, dont la mise à jour aura lieu chaque mois.

Autres informations de la plus haute importance : ainsi truffées de caméras, appareils photos, et autres écrans, ces voitures-radar privées sont dotées d’une technologie avancée qui ne laissera peu de place à l’erreur. Mais, leur marge technique est paramétrée d’un seuil de tolérance, celui-ci étant de 10 km/h pour des vitesses inférieures à 100 km/h et de 10% pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h (contre 5 km/h et 5% pour les autres radars vitesse). Des chauffeurs vont se relayer pour que les flottes de véhicules roulent en permanence, jusqu’à être censés faire 15 000 km par mois.

Pouvez-vous contester les verbalisations ? Si la privatisation de ces voitures-radar est légale, cela n’empêche pas la contestation des faits. Les chauffeurs privés qui conduisent ces voitures ne sont pas habilités à verbaliser mais simplement à régler le radar en renseignant la limitation de vitesse en vigueur sur le tronçon concerné. Vérifiez donc vos PV car les chauffeurs privés peuvent se tromper sur les seuils du déclenchement des flashs. L’erreur est humaine…

Justine Pérou, Cheffe de rubrique automobile

https://www.capital.fr/auto/radars-attention-ces-voitures-privees-vont-bientot-vous-flasher-en-masse-1518147?utm_campaign=Nonli&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_content=MagazineCapital&utm_term=photo 


Comment reconnaître une voiture radar : voici les indices

Alors que les voitures radars privées arrivent dans de nouvelles régions dès ce printemps, les automobilistes cherchent par tous les moyens à les repérer. Modèles, plaques… voici comment les déceler sur la route.


Plus de 400 véhicules sur les routes, trois nouvelles régions concernées dès ce printemps 2025 (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes)… les voitures radars privées gagnent du terrain dans l’Hexagone. Mais depuis leur apparition il y a sept ans, les automobilistes sont loin d’être convaincus et dénoncent un nouveau «piège» sur la route. Banalisées, elles sont difficilement repérables. Toutefois, il y a des éléments précis qui permettent de les repérer. Comme Capital l’avait déjà évoqué en fin d’année dernière, elles sont équipées de deux caméras à l’avant et deux à l’arrière.

Les plaques sont également reconnaissables, car la police d’écriture est particulière et elles sont montées sur un support escamotable. Mais surtout, les prestataires utilisent certains modèles de véhicules bien précis, explique L’Automobile Magazine. Il y a d’abord les Citroën C5 Aircross dont les immatriculations sont situées au milieu de deux séries de lettres et chiffres, à savoir GT-000-TY et GT-000-ZM. Il y a également de nombreuses Peugeot 308 sur les routes avec des immatriculations comprises entre FW-000-YQ, FW-000-XL et FW-000-XM.

Une marge d’erreur plus grande

Autre modèle de voiture radar : la Volkswagen Passat, avec des plaques suivant ce schéma : GB-000-JT, GB-000-JV, GB-000-JW ou GB-000-JX. On retrouve également une trentaine de Ford Mondeo, une dizaine de Ford Focus (de EX-000-BK à EX-000-BP) et des Seat Leon avec les immatriculations suivantes : FP-000-SB. Pourquoi sont-elles toutes équipées du même genre de plaques ? Car elles sont commandées en série, selon Auto Plus.

A noter que les voitures radars privées flashent en mouvement, donc sont un peu moins fiables, raison pour laquelle elles comportent une marge, soit de 10%, soit de 10 km/h. A titre d’exemple, sur une route départementale limitée à 80 km/h, par exemple, elles verbaliseront les voitures roulant à partir de 91 km/h et sur une autoroute limitée à 130 km/h, elles flasheront à partir de 144 km/h (vitesse retenue 131 km/h). Le mieux étant de respecter les limitations de vitesse !

Xavier Martinage : https://www.capital.fr/auto/comment-reconnaitre-une-voiture-radar-voici-les-indices-1512680

 

 

 

 

 

 

septembre 08, 2025

Vote de confiance : Chute du gouvernement Bayrou - Gouvernement technique » ou pour «un référendum ?

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Sans surprise, François Bayrou n'a pas réussi à obtenir la confiance de l'Assemblée nationale ce lundi 8 septembre. Un résultat qui provoque de fait la démission du Premier ministre et de son gouvernement. Charge désormais à Emmanuel Macron de trouver un nouveau locataire pour Matignon, alors que certaines oppositions appellent à une dissolution de l'Assemblée, voire à la démission ou à la destitution du président de la République. Passage en revue des scénarios de l'après-Bayrou. 


 

C'est écrit dans la Constitution. Un Premier ministre qui engage sa responsabilité devant l'Assemblée nationale et qui n'obtient pas la confiance des députés doit remettre sa démission, ainsi que celle de son gouvernement, au président de la République. Après le scrutin de ce lundi 8 septembre, on y est : François Bayrou va quitter Matignon. Une page se tourne, mais quelle peut être la prochaine, alors que depuis les législatives de 2024, aucun camp politique n'a, à lui seul, la majorité au Palais-Bourbon. 

 

La nomination d'un Premier ministre, mais de quel bord

La première étape est celle-là : Emmanuel Macron va devoir nommer un nouveau Premier ministre. Choisira-t-il une personnalité issue de son camp politique, avec l'espoir qu'elle parvienne à négocier un accord de non-censure avec le Parti socialiste pour élargir son assise ? Et éventuellement obtenir, ou pas, un répit de la part du Rassemblement national. Décidera-t-il, cette fois, d'opter pour un élu PS, alors qu'Olivier Faure, le premier secrétaire du parti à la rose, plaide pour "un gouvernement de gauche" composé des siens, de ses partenaires écologistes et communistes, mais sans La France insoumise ? "Le périmètre gouvernemental serait relativement réduit, mais il pourrait disposer d'une quantité plus grande de parlementaires qui ne censuraient pas", résume auprès de LCP un cadre écologiste, qui imagine un accord de non-censure avec le bloc central d'un côté et avec les insoumis de l'autre. Autre voie, le chef de l'Etat peut aussi désigner une personnalité avec un profil plutôt technique, qui ne serait pas un responsable politique, ou qui aurait un profil hybride.

Cette nomination est entre les mains d'Emmanuel Macron et la tâche s'annonce ardue. La question principale : ce futur nouveau chef du gouvernement parviendra-t-il à faire passer un budget pour 2026 à l'Assemblée nationale avant la fin de l'année de façon à ce que le pays puisse fonctionner normalement ?


 

Une dissolution et des législatives anticipées ?

Et si le nouveau locataire de Matignon n'y parvient pas, le chef de l'Etat choisira-t-il encore un nouveau Premier ministre ? Et en cas d'échecs successifs que fera Emmanuel Macron ? Pour certains, la suite passera forcément par une dissolution de l'Assemblée, comme en juin 2024 après les élections européennes, pour redonner la parole aux Français avec de nouvelles législatives anticipées. "Je suis persuadé qu'il n'y aura pas d'autre solution [à la crise politique actuelle] que la dissolution", a ainsi récemment déclaré Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. "J'ai un tout autre avis, sauf à vouloir prendre le risque de mettre le Rassemblement national à Matignon", a rétorqué son successeur à l'Elysée, François Hollande, dans La Tribune dimanche, qui appelle l'ensemble des parties prenantes à la responsabilité. Ajoutant cependant que "si le fil est rompu, alors la dissolution deviendra l'issue la plus probable." L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a, lui, dit craindre "que la dissolution finisse par devenir inéluctable", si la confiance n'était pas votée. 

A l'inverse, pensant pouvoir tirer profit d'un tel scénario, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont exhorté Emmanuel Macron à une "dissolution ultra-rapide" en cas de chute du gouvernement Bayrou. 

Si le choix de ce scénario l'emportait à nouveau, "les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution", précise l'article 12 de la Constitution. Dans un entretien accordé à Paris Match en août, le chef de l'Etat excluait y avoir une nouvelle fois recours. "Non. La dissolution, je l'ai faite, je m'en suis expliqué", assurait Emmanuel Macron, alors interrogé sur cette option. En cas de blocage politique persistant, le Président garde cependant la possibilité constitutionnelle d'y avoir recours.  


Une destitution ou une démission d'Emmanuel Macron ?

Au vu de la situation politique délicate depuis l'été 2024, certaines oppositions ont décidé de mettre la pression sur Emmanuel Macron lui-même. "Notre objectif, c'est la destitution de Macron. Le 10 septembre, le peuple lui fera comprendre qu'il veut son départ", dit et répète le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, qui appelle "à construire un rapport de force avec le président de la République pour obtenir son départ". A l'Assemblée nationale, une procédure de destitution devrait être engagée par les députés insoumis, emmenés par Mathilde Panot. Ce ne sera pas la première fois. Deux propositions de résolution en ce sens (ici et ) avaient déjà été déposées il y a un an, sans succès. Une pétition mise en ligne site internet du Palais-Bourbon recueille, pour l'heure, un peu plus de 147 000 signatures.

 

La procédure de destitution est prévue par l'article 68 de la Constitution : "Le président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour", peut-on y lire. 

Enfin, s'il venait à être totalement acculé, sur le plan politique et sur le plan social, Emmanuel Macron pourrait-il être amené à démissionner ? "Présider, c’est faire ce pour quoi on a été élu et surtout ce que l’on croit juste pour le pays. Voilà ce à quoi je m’attelle depuis le premier jour et ce que je ferai jusqu’au dernier quart d’heure", a-t-il récemment déclaré au JDNews, excluant catégoriquement cette hypothèse

"Même s'il se sait rejeté, il n'a pas assez de panache pour renoncer au pouvoir", a lancé dans le JDD le président de Reconquête, Eric Zemmour, pour qui ce serait pourtant "la seule solution pour sortir de la crise" ouverte par le vote de confiance perdu par François Bayrou. "Je crois que s'il y avait retour aux urnes, c'est une élection présidentielle anticipée qui serait souhaitable", plutôt qu'une dissolution, a pour sa part jugé sur BFMTV la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Les Républicains).

L'article 7 de la Constitution indique qu'en cas de vacance de la présidence de la République, "le scrutin pour l'élection du nouveau Président a lieu (...) vingt jours au moins et trente-cinq jours au plus, après l'ouverture de la vacance ou la déclaration du caractère définitif de l'empêchement".

Anne-Charlotte Dusseaulx

https://lcp.fr/actualites/chute-du-gouvernement-et-maintenant-les-scenarios-de-l-apres-bayrou-396544

                                                      

"Dire que nous voulons gouverner avec la macronie est un mensonge ! Je refuse toute confusion, je veux un gouvernement de gauche et écologiste qui présente son projet au Parlement, dans le respect de la démocratie et des Français qui ont voté il y a à peine un an. Il faut faire avec ce qui existe."

Ce que nous voulons faire, c’est exactement ce que le Nouveau Front Populaire proposait dans son courrier au Président il y a un an : chercher des compromis, texte par texte. Je mets au défi toutes celles et ceux qui se disent de gauche de voter contre la taxe Zucman, contre la suspension de la réforme des retraites ou contre une augmentation du pouvoir d’achat pour les salariés.

Avec leur slogan « C’est Nicolas qui paie », la droite extrémisée et l’extrême droite assument un schéma simple : en finir avec l’État-providence, livrer chacun à la jungle. C’est une idée que je ne peux pas accepter, il faut un État qui sécurise les parcours et qui soutienne les Françaises et les Français.

Olivier Faure 

  «Je ne crois pas une seconde à la nomination d'un Premier ministre socialiste. Cette rumeur est un ballon d'essai d'opinion habilement contrôlé par l'Élysée pour faire croire à un possible compromis de ce genre», estime le politologue Roland Cayrol dans «Points de Vue».

 


 

septembre 07, 2025

Actualité retraites et synthèse de l'étude Inst.Molinari !

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"En 2023, un retraité du public a coûté en moyenne 14 125€, contre 1 230€ pour un retraité du privé. Un rapport de 1 à 12. Depuis 2002, c’est 94% du déficit des retraites." (Le Figaro)
Henri Guaino : «Le terme boomer est une insulte jetée à la face des retraités. C'est scandaleux et pathétique qu'un Premier ministre s'engage sur le terrain de la guerre des générations. Un Premier ministre, c'est fait pour unir et réunir.»
 

 
 Le gouvernement ne prévoit pas seulement de demander un effort aux retraités en 2026 mais jusqu'en… 2030 ➡️ https://trib.al/lP7TrWx
Les retraites, « clé du marasme économique et du déclin de nos finances publiques » ?
Hakim El Karoui : Il y a deux éléments à distinguer. D'abord, le débat sur l'équité intergénérationnelle. Je suis très heureux qu'enfin un responsable politique s'en empare, car c'est, à mes yeux, la clé du marasme économique et du déclin de nos finances publiques. Emmanuel Macron, à son arrivée, en avait l'intuition, mais il n'a jamais...
 

 
EN 2010:
Michel Rocard critique l'attitude du PS sur le dossier des retraites
Pour l'ancien premier ministre, l'abaissement de l'âge de la retraite de 65 à 60 ans, en 1981, répondait au besoin "de faire plaisir au PC et de magnifier le caractère social du gouvernement".
 
Jacques Attali : « Les retraités privilégiés doivent être mis à contribution »
https://lepoint.fr/tiny/1-2595361
 

 
 
SYNTHESE DE L’ETUDE
Le COR ne prend pas en compte les déficits des régimes de retraite publics subventionnés par l’Etat et considère qu’au sein du secteur public, seule la Caisse nationale des agents des collectivités locales (CNRACL) peut donner lieu à des déficits.
 

 
 Depuis 2002, le COR a occulté 94 % du déficit des retraites ou 943 milliards d’euros
Lorsqu’on corrige cette anomalie méthodologique, le déficit des retraites est 16 fois plus élevé que ce qu’a calculé le COR de 2002 à 2023 : au lieu d’être de 0,13 % du PIB par an, il était de 2,1 % du par an en moyenne.
 
De 2002 à 2023, le COR a occulté des déficits des retraites qui représentent :
2 % du PIB par an ou au total 943 milliards d’euros courants,
47 % du déficit des administrations (qui représente 4,5 % du PIB par an en moyenne de2002 à 2023),
17 % des dépenses de retraite (qui représentent 12,6 % du PIB par an en moyenne de2002 à 2023),
94 % du déficit des retraites sur la période (qui représente 2,1 % du PIB par an en moyenne de 2002 à 2023).
 

 
 
Dans son nouveau rapport de juin 2024, le COR occulte 56 milliards d’euros (ou 2 % du PIB) de déficits au titre de 2023. Lorsqu’on corrige cette omission, les retraites étaient déficitaires de 53 milliards d’euros en 2023, et non en excédent de 3,8 milliards comme le COR le prétend.
 
Le COR a écarté 674 milliards de subventions aux retraites des fonctionnaires d’Etat
Depuis 2002, le COR a écarté dans son calcul de déficit les cotisations dérogatoires que l’Etat verse pour financer les retraites des fonctionnaires de l’Etat (FPE). Elles représentent 674 milliards sur 20 ans, soit en moyenne 1,4 % du PIB chaque année.
 

 
 Les retraites des anciens fonctionnaires d’Etat ont coûté 3 fois plus cher que celles des anciens salariés pour des raisons principalement liées au vieillissement. Les cotisations retraite ont représenté de 2002 à 2023 en moyenne 78 % des traitements indiciaires bruts dans la fonction publique d’Etat, contre 27 % des salaires bruts dans le privé. Les 2/3 des retraites des fonctionnaires d’Etat ont été financées par une subvention que le COR n’a pas pris en compte dans son calcul du déficit des retraites.
 
En 2023, ces subventions écartées par le COR représentent : 40 milliards d’euros ou 1,4 % du PIB ; 57 % des traitements indiciaires des fonctionnaires civils de l’Etat pour lesquels les cotisations retraite représentent 85 % des traitements bruts, alors que les retraites des salariés sont financées avec des prélèvements représentant 28 % de leurs rémunérations ; 109 % des traitements des militaires pour lesquels les cotisations retraites représentent 137 % des traitements bruts, contre 28 % pour les salariés.
Le COR a occulté 115 milliards d’euros de subventions au profit des fonctionnaires des collectivités
 
Depuis 2002, le COR a occulté dans son calcul de déficit les subventions dont bénéficient les retraites des fonctionnaires des collectivités et hôpitaux. Elles représentent 115 milliards sur 22 ans ou en moyenne 0,2 % du PIB chaque année.
Les cotisations des fonctionnaires et hôpitaux ont représenté en moyenne 38 % des traitements indiciaires bruts, contre 27 % des salaires bruts dans le privé de 2002 à 2023. Un tiers des retraites des fonctionnaires locaux et hospitaliers a été financé par une subvention que le COR n’a pas pris en compte dans son calcul du déficit des retraites.
 

 
 En 2023, ces subventions occultées par le COR représentent :
8 milliards d’euros ou 0,3 % du PIB ; 14 % des traitements fonctionnaires locaux pour lesquels les cotisations retraites représentent 42 % des traitements, contre 28 % pour les salariés du secteur privé.
Le COR a écarté 154 milliards de subventions au profit des régimes spéciaux et ouvriers d’Etat
Le COR a occulté dans son calcul de déficit les subventions de l’Etat aux régimes spéciaux du public (SNCF, RATP…). Ces subventions représentent : 122 milliards depuis 2002 ou en moyenne 0,3 % du PIB par an, dont 6 milliards d’euros ou 0,2 % du PIB en 2023.
Le COR a aussi occulté les subventions et sur-cotisations dont bénéficient les retraites des ouvriers d’Etat (FSPOEIE). Elles représentent : 32 milliards depuis 2002 et en moyenne 0,1 % du PIB par an, dont 1,8 milliard d’euros ou 0,1 % du PIB en 2023.
 

 

Allez débrouillez-vous...! Laisse à penser Maître Bayrou

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François Bayrou, ou le drame du médiocre qui se prend pour l'homme providentiel
Si la parole du Premier ministre ne porte pas, c'est qu'elle manque d'allant pour emporter l'adhésion.
On ne s'improvise pas ténor de la politique. Quand François Bayrou, du haut de son Himalaya, en appelle à la responsabilité des Français et de la classe politique sur le budget, ses imprécations sont aussi convaincantes que celles d'un général d'infanterie, dont la seule expérience serait d'avoir joué aux petits soldats quand il était petit. Il y manque l'essentiel, la force de conviction qui emporte tout sur son passage.
C'est tout le problème de François Bayrou. Il a une si haute estime de sa personne qu'il parvient à se convaincre que sa seule parole provoquera chez les Français un sursaut tel qu'ils défileront dans la rue pour l'implorer de rester à son poste. On est loin du compte. Il s'imagine homme providentiel là où sa nomination n'a été qu'une affaire d'appareils, de circonstances, d'un vide qu'il fallait combler pour ne point laisser l'opposition s'installer à Matignon.
 

 
 La France n'a jamais vraiment eu faim de François Bayrou. https://www.slate.fr/.../interview-censure-francois... 
S'il existe bien une petite musique Bayrou, elle s'apparente à une comptine anodine, une sorte de chant sirupeux non dépourvu de charme, mais si peu entraînant qu'il finit immanquablement par endormir le malheureux forcé de l'écouter.
La parole de François Bayrou ne marque pas. Elle ennuie comme ennuient ces discours tenus aux enterrements, https://www.slate.fr/.../blog-sagalovitsch-enterrement... quand un vague cousin part dans un hommage funèbre qui, par sa prétention et sa longueur, provoque dans l'assistance un sentiment d'accablement si profond que l'on en vient à reprocher au défunt de nous avoir fait endurer pareille épreuve.
Gageons que si Winston Churchill avait eu la faconde de François Bayrou, le Royaume-Uni n'aurait pas tenu longtemps avant de subir le joug allemand. https://korii.slate.fr/.../histoire-seconde-guerre... C'est qu'il ne suffit pas d'emprunter à la tragédie ses accents dramatiques pour convaincre son auditoire de l'importance d'un moment. Encore faut-il incarner cette parole, l'incarner avec une telle force, une telle authenticité, que quiconque l'entendant sentira dans sa chair combien l'heure est cruciale.
 

 
 François Bayrou est depuis trop longtemps dans le paysage politique pour ne pas charrier avec lui tout un ensemble de présupposés qui rendent son discours comme inaudible.
Or, les dernières prises de parole https://www.youtube.com/watch?v=CRPkwXUtoKI du Premier ministre ont beau avoir été martiales et récitées sur un ton grave et pénétré, elles n'ont produit aucun effet, sinon un profond ennui voire un franc désintérêt. La ténacité et le volontarisme ne suffisent pas. Il faut encore autre chose, le sentiment d'être face à une personne chez qui le désir de dire vrai s'accompagne d'un véritable mouvement de l'âme, d'une sincérité, fille de la conscience et de la vérité. https://www.slate.fr/dossier/7651/conscience
 

 
 C'est une question de charme, une question de talent, https://www.slate.fr/.../talent-existe-t-il-travail... ce je ne sais quoi qui différencie l'homme du commun de la personne d'exception. Chez cette dernière, il existe une sorte de force intérieure, mais en même temps naturelle, qui donne à sa parole cet air d'évidence à même de séduire les plus coriaces de ses adversaires. Malgré lui, l'esprit se retrouve captif d'un discours dont il sent, au-delà des divergences d'opinion, qu'il le concerne tout entier.
 
Chez François Bayrou, le verbe est mou, insipide, atone. Le Béarnais aura beau répéter dix fois, cent fois, mille fois que la situation est grave, son discours, par l'inertie qu'il propage, ne fera qu'effleurer les consciences. https://www.slate.fr/.../referendum-finances-publiques... Il est tel qu'il est: honnête mais calculateur, fier mais d'une fierté exacerbée qui cache un sentiment de faiblesse, opiniâtre mais d'un courage qui procède d'une crânerie où l'on devine plus le désir d'épater l'autre que de le convaincre vraiment de la justesse de son raisonnement.
 

 

 

septembre 06, 2025

Ah les "Mozart" de la finance en France, des champions, ils font mieux que prévu, beaucoup mieux même ! Cataclysmique ...

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Le déficit budgétaire français est catastrophique !
Il s'élève à 142 milliards...
C'est 32% de plus que ce qu'il était prévu initialement à 107.2 milliards €.
A ce rythme là, il n'y aura pas assez de jours fériés à supprimer pour compenser.
 

 
Les conséquences en termes simples :
🚨 L'État doit emprunter pour couvrir la différence
🚨 La dette publique augmente encore
🚨 L’État paye encore plus d'intérêts chaque année (50 milliards /an)
🚨 Les marchés financiers perdent confiance et exigent des taux d’intérêt plus élevés pour prêter à la France (4.5% sur les obligations à 30 ans, un record de 2011)
🚨 Le financement de l’État coûte encore plus, c'est un cercle vicieux.
Soit l'Etat prends des mesures d'austérité (comme en Grèce, sans comparaison tout de même), soit l'Europe prend les commandes.
                                                ---------------------------------
Ces croyances qui envoient la France dans le mur de la dette
« La France est trop importante, elle ne peut pas faire défaut », « la dette ne se rembourse pas », « il suffit de supprimer les 211 milliards d’aides aux entreprises »… Autant de clichés qui pourrissent le débat et empêchent de regarder la réalité des finances publiques françaises. Débunk.
par Benjamin Sire @BenjaminSire et Philippe Silberzahn @phsilberzahn
 
La première chose qui vous est demandée lorsque vous rejoignez les Alcooliques Anonymes, c’est d’admettre votre problème avec l’alcool. Sans cet aveu, rien n’est possible. À maints égards, il en va de même concernant la réalité de la crise de la dette française : tant que le pays ne reconnaîtra pas qu’elle constitue un sérieux problème, nul salut n’est envisageable pour ses finances. Et l’illusion dangereuse dans laquelle nous vivons se perpétuera…
Car, de cette reconnaissance, nous sommes encore très éloignés. Notamment parce qu’il persiste au sujet de la dette un certain nombre de fausses croyances, abondamment entretenues par le personnel politique et certaines sphères militantes. Soit par manque de culture économique, soit par pur cynisme, parfois pour les deux raisons. Hélas, ces fantasmes délétères rendent impossible l’établissement d’un diagnostic lucide de la situation économique du pays. Si nous persistons à croire qu’il n’y a pas de problème, il est impossible d’y remédier.
Raison pour laquelle nous allons nous atteler à examiner un certain nombre de ces croyances et tenter de débusquer les mensonges qu’elles recèlent.
 

 
 1 – « Il est impossible que les marchés financiers refusent de prêter à la France tant elle est importante dans la zone euro. »
Ou, dans le même ordre d’idée :
« La France ne peut pas faire défaut, comme ce fut le cas de la Grèce en 2012. »
Ici, la croyance – quelque peu prétentieuse – est dans la singularité d’une France capable de s’affranchir des lois de l’économie. Parce que nous sommes « un grand pays », « l’un des deux principaux moteurs de l’Europe », nous serions à l’abri de la faillite. C’est oublier que d’autres grandes nations, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande, ont connu de violentes crises de la dette auparavant. Mais aussi, plus près de nous, l’Italie, troisième économie de la zone euro, avec des marqueurs assez proches des nôtres au moment du désastre, en 2011*.
Si le défaut de paiement fut loin d’être atteint dans ces trois pays, et d’autres ayant connu des situations analogues, la potion qui leur a été infligée pour résoudre la crise fut extrêmement violente. Nous l’avons déjà montré à partir de plusieurs infographies – que nous reproduisons ici – rappelant les conséquences des mesures prises pour les fonctionnaires, les retraités, les salaires, l’emploi et les entreprises, dont nombre furent confrontées à la faillite.
Certes, la France est une économie clé de la zone euro. Mais les marchés financiers évaluent le risque sur la base de ratios comme la dette publique (113 % du PIB en 2024 selon l’INSEE) et le déficit budgétaire (5,8 % du PIB). Une dégradation de la solvabilité ou une perte de confiance, comme lors de la crise des dettes souveraines de 2010-2012, pourrait entraîner des hausses de taux d’intérêt (ce qui est déjà le cas) ou un rationnement du crédit, y compris pour la France.
Même si un « scénario à la grecque» est encore lointain, aucun État n’est immunisé contre un défaut souverain. Si la France bénéficie encore d’un large accès aux marchés et conserve le soutien de la Banque centrale européenne (BCE), la montée des taux (passés de 1,6 % pour les remboursements actuels à 3,4 %, voire 3,6 %), couplée à la crise des liquidités que nous connaissons, est franchement de mauvais augure. Et ce, de manière encore plus évidente au regard de l’incapacité du Parlement à s’accorder sur l’adoption d’un budget, dans un contexte d’instabilité politique et de fortes tensions sociales.
 
2 – « La dette n’aura aucun impact sur moi ! »
Encore raté ! Une crise de la dette a un impact sur tous les citoyens. Nous l’avons vu plus haut, en prenant les exemples du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l’Italie. Nous pourrions aussi évoquer la crise espagnole de 2012, même si celle-ci est autant liée à l’explosion de la bulle immobilière locale qu’à un dérapage des finances publiques. Elle a entraîné une explosion du chômage qui a touché 1 actif sur 4 et un jeune sur 2. Un prélèvement obligatoire de 2 % sur tous les salaires a été imposé pour financer les retraites. Quant aux fonctionnaires, ils ont perdu 8 % de leur pouvoir d’achat. Enfin, les 35 heures des fonctionnaires ont été jetées aux orties, voyant le temps de travail augmenter de deux heures et demie.
Concernant l’Italie, à partir de 2011, un dixième des emplois de la fonction publique a été sabré, tandis que le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de 10 % et celui des retraités de 5 %, tandis que l’âge de départ a été repoussé de 4 ans pour atteindre celui de 66.
Les fonctionnaires et les retraités ne sont pas les seuls touchés. Durant les crises financières suédoise de 1992 et canadienne de 1995, les entreprises ont été soumises à rude épreuve, les faillites s’étant accumulées de manière effrayante. Chemin que la France semble désormais emprunter depuis 2024, avec 66 422 dépôts de bilan, selon la BPCE, soit une hausse de 64,5 % par rapport à 2022 et de 18 % par rapport à 2023.
Certes, la dette publique française n’est pas la cause unique de ces faillites. Mais, couplée à l’incertitude politico-économique, elle aggrave les possibilités de financement par la limitation des aides publiques et la hausse des taux d’intérêt, faisant particulièrement souffrir les sociétés ayant contracté des prêts garantis par l’État (PGE), non encore remboursés lors de la pandémie de Covid. Chacun – particulier, entreprise, fonctionnaire – est donc bien impacté par une crise de la dette.
 

 
 3 – « Cela fait 30 ans qu’on nous dit la même chose et regardez, nous sommes toujours en vie ! »
Ici, la croyance est le produit de ce qu’en psychologie on appelle le biais de normalité. Il consiste à nier ou minimiser des avertissements relatifs à un danger, donc à sous-estimer la probabilité d’une catastrophe. En suivant la logique d’un tel raisonnement, toute personne vivante peut se croire immortelle. On retrouve là le fameux « jusque-là tout va bien», popularisé par le film La Haine, faisant le récit des considérations d’un homme chutant d’un précipice sans avoir encore touché le sol.
Certes, la France est toujours « en vie », mais sa dette va progressivement lui coûter très cher, après une période pré-Covid où les taux étaient particulièrement avantageux. Par ailleurs, n’oublions pas que l’histoire progresse par paliers et que les facteurs de crise mettent longtemps à produire leurs effets. Mais lorsque le drame se présente, c’est de manière soudaine et brutale. Cela n’est pas sans rappeler la fameuse citation d’Hemingway : « Comment avez-vous fait faillite ? De deux façons. Progressivement, puis soudainement. » Or, si la France continue patiemment à courir à sa perte, sans changer de trajectoire, elle risque d’y parvenir brutalement.
Particulièrement dans un moment où la charge de la dette atteint un seuil très inquiétant (près de 70 milliards d’euros annuels prévus pour 2026) et ne cesse d’augmenter, tout comme les taux d’intérêt. Ceux de l’obligation française à 30 ans viennent d’ailleurs de franchir les 4,5 %, ce qui est très inquiétant et n’était pas arrivé depuis 2011, date de la crise de la zone euro.
 
4 – « Pas d’inquiétude, la dette ne se rembourse jamais ! »
Cette croyance, encore reprise dans une tribune publiée dans Le Monde il y a quelques jours, sous la plume d’économistes d’Attac et de la Fondation Copernic, est dangereuse, tant elle est couramment diffusée. Car si la dette totale semble effectivement se perpétuer sans être remboursée, ce n’est qu’une impression. Les États comme la France ne remboursent généralement pas le principal de leur dette de manière massive. Mais ils le font concernant les anciens emprunts arrivés à échéance et en contractent de nouveaux de manière continue.
Cette pratique est standard en économie publique, permettant de maintenir la liquidité sans choc budgétaire immédiat. Problème : plus les taux d’intérêt montent, plus ces échéances et les intérêts à rembourser obligatoirement augmentent. Tant que les taux restaient sous les 2 %, cela semblait soutenable. Mais avec la dynamique actuelle de remontée des taux, conjuguée à un montant de dette global sidérant, cela change la donne en profondeur et grève considérablement les finances publiques et les marges budgétaires.
En résumé : on rembourse les anciens emprunts à taux faible, mais on contracte les nouveaux à des taux plus élevés. Pire, cette situation peut conduire à l’introduction d’une spirale auto-réalisatrice si les marchés financiers perdent confiance, comme l’a illustré la crise italienne de 2011. À l’époque, l’Italie, avec une dette publique autour de 120 % du PIB et une croissance atone, a vu ses taux d’emprunt à 10 ans bondir à plus de 7 %, en raison d’une contagion depuis la Grèce, d’un déficit budgétaire persistant et d’une forte instabilité politique.
Pour la France, un tel épisode pourrait survenir si le ratio dette / PIB dépasse durablement 115 % (projeté à 116 % fin 2025), entraînant une hausse des spreads obligataires (différentiel avec l’Allemagne), qui obligerait l’État à pratiquer des ajustements brutaux. C’est ce que rappellent les avertissements de la Cour des comptes, soulignant notre vulnérabilité accrue aux chocs externes.
 

 
 5 – « La dette ne pèse pas sur les enfants, mais finance un patrimoine bénéfique. »
Cette autre croyance, figurant dans la tribune du Monde précitée, est séduisante, car la dette peut financer des actifs productifs. Mais, en réalité, elle sert surtout à couvrir des dépenses courantes. Elle ignore aussi les coûts d’opportunité : des intérêts élevés absorbent des fonds qui pourraient aller à l’éducation ou à la transition écologique.
Avec une durée moyenne de la dette de 8 à 9 ans, les remboursements futurs (via les impôts ou de nouvelles coupes budgétaires) affecteront bien les générations futures. Surtout, les prêts que nous contractons ne financent pas des investissements, mais des dépenses de fonctionnement. En 2023, le manque à gagner de notre système de retraite, évalué à 70 milliards, a ainsi représenté quasiment la moitié du déficit public.
 
6 – « Avec 211 milliards de cadeaux aux entreprises ces dernières années, on sait où trouver les économies budgétaires ! »
Problème : le chiffre de 211 milliards – soit trois fois le budget de l’Éducation nationale – régulièrement avancé est faux. Il inclut de nombreux financements qui ne vont pas aux entreprises privées ou dépendent de politiques vertueuses. Par exemple, les aides à l’audiovisuel public, aux affaires maritimes, à l’agriculture, aux territoires ultramarins ou aux emplois aidés. Mais aussi des subventions environnementales, et bien d’autres.
Ce chiffre provient d’un rapport du Sénat qui recense plus de 2 200 dispositifs en faveur des entreprises pour l’année 2023. Son montant diverge d’ailleurs d’autres évaluations officielles, comme celle du Haut-Commissariat au Plan, qui trouve 111,9 milliards en adoptant un périmètre plus précis.
Comme l’a expliqué Benjamin Dard dans Franc-Tireur, sans ces aides, « notre économie ne résisterait pas dans la compétition internationale. Depuis les années 1990, l’État tente d’amortir le coût du travail. Pas par idéologie néolibérale, mais parce que, pour financer un modèle social à part, les entreprises françaises ploient sous les charges. C’est même le pays où le coût du travail est le plus élevé, selon l’OCDE. […] Supprimez ce dopage et bon courage pour rester compétitif face à la Chine ou à l’Allemagne. »
Et pourtant, ces aides ne suffisent pas à « remédier aux déséquilibres mondiaux entre puissances », comme l’écrit un rapport de Rexecode (Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises). D’autant que d’autres grandes nations utilisent les mêmes méthodes avec des montants variables : environ 202 milliards pour l’Allemagne, 181 milliards pour les États-Unis, 335 milliards pour la Chine, qui n’ont pourtant pas les mêmes contraintes liées aux cotisations sociales.
Il n’est donc pas question de cadeaux, mais de dispositifs indispensables pour limiter l’impact de notre modèle social par rapport à celui des autres grandes puissances. La suppression de ces aides viendrait immédiatement renchérir le coût de fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui aurait un impact négatif sur leurs résultats et réduirait leur contribution aux finances publiques.
Ainsi, en supprimant ces aides, l’État et les finances publiques seraient sans doute finalement perdants.
 

 
 
Conclusion
Tant que la question de la dette sera publiquement abordée sur le fondement de ces fausses croyances – et d’autres, voir encarts abonnés –, la France continuera à se rapprocher d’une crise majeure dont les remèdes pèseront lourdement sur le portefeuille de chacun de ses citoyens. Et cela, ni les institutions, ni les entreprises, ni les citoyens ne peuvent se le permettre.
 

 

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