C’est l’étatisme (lire « bolchevisme ») français dans toute sa splendeur, essayant désespérément de sauver la fiction appelée Sécurité sociale française (que toute la planète nous envie… mais que personne ne copie !).
https://contrepoints.org/un-depute-lr-fait-voter-un-amendement-visant-a-punir-les-medecins-non-conventionnes/
Budget 2026 : on vous explique les causes de l'augmentation du déficit
de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d'euros en 2025
Dans une note publiée lundi, la Cour des comptes pointe du doigt les
perspectives trop optimistes sur lesquelles se sont basés les derniers
gouvernements, et ce, alors que l'examen du projet de loi de financement
de la Sécurité sociale débute mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée
nationale.
La Sécurité sociale, qui a soufflé cette année sa 80e bougie(Nouvelle fenêtre), n'est pas au mieux de sa forme. Dans un rapport(Nouvelle fenêtre) publié lundi 3 novembre, la Cour des comptes alerte sur la situation financière du système, qui "demeure préoccupante". Son déficit devrait atteindre 23 milliards d'euros en 2025(Nouvelle fenêtre), soit une augmentation de 7,7 milliards d'euros sur un an. "Le déficit s'est fortement dégradé en 2025 et il aura doublé en deux ans", assène l'institution.
Le timing de cette publication est particulièrement bien choisi. L'examen parlementaire(Nouvelle fenêtre)
du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) débute
mardi à l'Assemblée nationale, dans un climat politique électrique.
Cette communication vient compléter le rapport de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale, publié en mai(Nouvelle fenêtre). La juridiction prévenait déjà que "la trajectoire des comptes sociaux" était devenue "hors de contrôle". La loi sur le financement de la Sécurité sociale 2025 prévoyait alors un déficit de 22,1 milliards d'euros en 2025. "Cet objectif ne sera pas atteint (...) avec une dégradation de 0,9 milliard", soulignent les experts dans la nouvelle note.
Ainsi, en deux ans, le "trou" de la Sécurité sociale a plus que
doublé et se situe désormais, hors crise du Covid-19 (période durant
laquelle les dépenses de santé se sont envolées), au niveau le plus
élevé observé depuis 2012. Pourtant, le pays n'a connu récemment aucune
crise qui pourrait expliquer cette situation. Franceinfo vous résume
quelques-unes des raisons qui ont mené à une telle situation.
Une situation économique "morose"
La
prévision de masse salariale a dû être révisée et les recettes sociales
sont moins importantes que prévu, progressant de 2,4% en 2025, contre
les 3,1 % initialement prévus, peut-on lire dans le rapport dévoilé
lundi. La Cour des comptes pointe du doigt des performances plus que limitées(Nouvelle fenêtre) de la France, avec "un affaissement conjoncturel des recettes, lié au ralentissement économique".
L'année 2025 est qualifiée de "morose", avec une croissance du PIB prévue à 0,7%(Nouvelle fenêtre). Le tout alors que la progression des recettes (1,4%) "est à peine supérieure à l'inflation prévue" pour 2025 (1,1%).
Des dépenses qui continuent de croître
Ce
manque de ressources se conjugue à des dépenses significatives. La
branche maladie voit notamment son déficit augmenter de 3,4 milliards.
Selon la Cour des comptes, ces augmentations des dépenses s'expliquent
par la "dynamique des soins de ville(Nouvelle fenêtre), l'activité des établissements de santé, et un volume important de mesures nouvelles", dont la "création de places supplémentaires dans les établissements médico-sociaux".
La
branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) est,
elle aussi, en situation de déficit, et ce, pour la première fois depuis
2012 "en raison des transferts de cotisations opérés en 2024 vers la branche vieillesse, en lien avec la réforme des retraites",
analyse l'institution. Plus globalement, le déficit est chronique : la
branche vieillesse et fonds de solidarité vieillesse est aussi concernée
par une augmentation du "trou" de 1,3 milliard. Seule la branche famille(Nouvelle fenêtre) est bénéficiaire, mais l'excédent est "réduit par rapport à 2024".
Des gouvernements trop optimistes
La Cour des comptes égratigne au passage le manque de rigueur des gouvernements. "Ce dérapage pointe une nouvelle fois des hypothèses économiques trop optimistes", critique-t-elle. Elle précise que le constat se répète "pour la troisième année consécutive".
"Il est impossible, je répète, impossible de prétendre en toute
conscience que personne ne connaissait la fragilité répétée des
prévisions pendant cette période", avait du reste martelé en tout
début d'année le président de l'organe, l'ancien ministre de l'Economie
socialiste Pierre Moscovici, devant les députés de la commission
d'enquête de l'Assemblée nationale sur les causes du dérapage du déficit
public en 2023 et 2024.
En janvier, le Haut Conseil des finances publiques avait déjà fait part de ses doutes quant aux objectifs du gouvernement Bayrou pour 2025(Nouvelle fenêtre). Il expliquait que ce projet "offr[ait] peu de marges de sécurité".
Va-t-on dans la même direction en 2026 ? Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, "un effort important est prévu" pour "engager un processus de réduction du déficit",
constate la Cour des comptes. Le gouvernement souhaite abaisser le
déficit à 17,5 milliards d'euros. Mais la juridiction émet des doutes
sur la possibilité d'y parvenir. "Ce qui est prévu en maîtrise de la
dépense sociale en 2026 est très ambitieux, très fragile, très
vulnérable, et presque d'une certaine façon hypothétique", a déclaré lundi Pierre Moscovici(Nouvelle fenêtre). "Et
si le débat parlementaire tourne d'une certaine façon (...), on pourra
même assister à un maintien, voire une augmentation du déficit". "A ce moment-là, nous ne tiendrons pas les objectifs" d'ensemble, a-t-il averti.
Cette incertitude pousse la Cour des comptes à s'inquiéter pour l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss). "En cas de déficit du régime général ou de régimes dont la trésorerie est assurée" par cette entité, cette dernière "est autorisée par la loi à emprunter à court terme dans une limite fixée" par la loi de financement. Or, selon Pierre Moscovici et son équipe, l'Acoss encourt "un
risque sérieux de liquidité dans les prochaines années". "Les
perspectives annoncées de la loi de financement, en l’absence d’une
trajectoire crédible de retour des comptes sociaux vers l’équilibre, ne
remettent pas en cause ce diagnostic", estime l'institution. En
d'autres termes, la Sécurité sociale risque de se trouver, à terme, en
incapacité de faire face à ses échéances financières.
Eloïse Bartoli
France Télévisions
Pourquoi la Cour des comptes évoque un risque de "crise de liquidité" de la Sécurité sociale dans son dernier rapport
La juridiction financière prévient que "la trajectoire des comptes
sociaux" est devenue "hors de contrôle", avec un déficit de la Sécu qui
pourrait atteindre 22,1 milliards d'euros en 2025. Ce qui menace
potentiellement "le financement des prestations" d'ici quelques années.
La Sécurité Sociale est-elle menacée de banqueroute ? Dans son rapport annuel(Nouvelle fenêtre) sur
l'application des lois de financement de la sécurité sociale publié
lundi 26 mai, la Cour des comptes dresse un tableau particulièrement
alarmant de la situation et pointe "un risque de plus en plus sérieux de crise de liquidité" de la Sécu à l'horizon 2027 en raison du dérapage de son budget et de ses dépenses. "Nous avons perdu le contrôle de nos finances publiques en 2023 et 2024", s'est inquiété Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes.
"La dette fragilise le modèle social, il faut arrêter de prendre ces sujets comme si c'était des questions annexes."
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes
Les craintes des magistrats de la Cour des comptes partent d'un
constat : le déficit de la Sécurité sociale a atteint 15,3 milliards
d'euros en 2024, soit près de 5 milliards de plus que les prévisions
initiales de l'Etat. Et les perspectives ne sont pas rassurantes : le
déficit pourrait encore s'alourdir de 7 milliards d'euros en 2025, pour
atteindre 22,1 milliards d'euros.
L'addition pourrait être encore plus salée car cette prévision se base une croissance de 0,9%, un objectif plus optimiste que celui du gouvernement (+0,7%), qui a abaissé ses prévisions en raison de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis. "L'aggravation
du déficit est due, pour les trois quarts, au moindre rendement des
recettes et, pour un quart, à une augmentation des dépenses de la
branche maladie qui va au-delà de l'objectif assigné", note le rapport, qui prévient que le déficit pourrait atteindre 24,1 milliards d'euros en 2028.
"Ce qui est alarmant, c'est que le rapport fait état d'une
hausse structurelle du déficit, avec une tendance à s'accroître
durablement au-delà des 20 milliards, alors qu'on était jusqu'à
maintenant sur un aspect conjoncturel" en raison de la pandémie de
Covid-19, analyse Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français
des conjonctures économiques (OFCE) et spécialiste des finances
publiques. Pour la Cour des comptes, la "trajectoire des comptes sociaux est hors de contrôle", avec un "risque croissant de crise de liquidité qui pèse sur les conditions de financement" de la Sécurité sociale.
Cette alerte s'explique en partie par la manière dont la Sécu
emprunte, assure son fonctionnement et se finance. Jusqu'en 2024, la
dette de la Sécurité sociale était prise en charge par la Caisse
d'amortissement de la dette sociale (Cades), qui a la possibilité
d'emprunter à moyen et long terme, dans des conditions plus favorables
qu'à court terme. Ce n'est désormais plus le cas car l'organisme
gouvernemental est arrivé au maximum de la dette qu'elle peut prendre en
charge.
Les déséquilibres actuels entre recettes et dépenses doivent
donc être comblés par l'Agence centrale des organismes de sécurité
sociale (Acoss), qui ne peut qu'emprunter à court terme. Mais selon la
Cour des comptes, l'Acoss ne peut pas s'endetter "indéfiniment", et si elle le fait, "la progression de cet endettement conduit à un risque de plus en plus sérieux de crise de liquidité", d'autant plus que son besoin
de financement, qui était d'environ 20 milliards en 2024, va être plus
que quadruplé d'ici 2027 à 89 milliards, selon la Cour des comptes.
Pour éviter ce scénario, les magistrats expliquent que la Cades peut être "rechargée"
et prolongée, comme ce fut déjà le cas dans le passé, en passant par
une loi organique au Parlement. Une hypothèse qui paraît toutefois "compliquée" en raison de l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, s'inquiète Pierre Moscovici. "En l'absence de nouvelles réformes, cette situation ferait courir un risque croissant sur le financement des prestations", alerte la Cour des comptes.
Dans un tel scénario, l'Etat pourrait être appelé à la rescousse pour
assurer la continuité du système. Pour Mathieu Plane, cette alerte "renvoie donc davantage au problème global de la France, qui va devoir ramener son déficit sous les 3% d'ici 2029 [contre 5,8% en 2024], ce qui passera par des efforts conséquents", y compris pour le budget de la Sécurité sociale.
Dans l'immédiat, la Cour des comptes préconise plusieurs mesures pour redresser les comptes de la Sécu, comme un meilleur contrôle de l'intérim paramédical (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, aides-soignants...), dont le coût a été "multiplié par trois" entre
2019 et 2023, mais aussi un renforcement des contrôles sur les pensions
de retraite versées à l'étranger ou encore une distribution gratuite
des masques acquis pendant la crise sanitaire aux hôpitaux et aux Ehpad
avant péremption. La Cour des comptes préconise aussi de réduire les exonérations de cotisations patronales accordées aux entreprises, qui ont "presque quadruplé entre 2014 et 2024".
Paolo Philippe
France Télévisions
Budget de la Sécurité sociale : Comment combler le déficit ?
Le Sénat va examiner le projet de loi de financement de la Sécurité
sociale, lundi 17 février, un budget avec un déficit de plus de 22
milliards d'euros. Comment remédier à cela ?
Le Sénat examine, lundi 17 février, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS)(Nouvelle fenêtre) de 2025. En cas d'adoption, ce sera un budget avec un déficit de 22 milliards d'euros. "Cette année, le trou de la Sécu devrait atteindre 22,1 milliards d'euros",
fait savoir Jean-Paul Chapel. L'essentiel de ce déficit, 15 milliards,
est concentré dans les dépenses de santé qui augmentent fortement "à cause du vieillissement de la population et des nouveaux médicaments toujours plus chers".
Réduire ce déficit est "un enjeu d'une mission d'évaluation qui rendra son rapport en juin". La rapporteuse générale a déjà évoqué des pistes. D'abord, rembourser les soins selon les ressources des assurés, "les plus riches seraient moins bien remboursés". Une autre piste mise sur la table : la Sécurité sociale pourrait être remboursée avec la TVA.
https://www.franceinfo.fr/economie/budget/budget-de-la-securite-sociale-comment-combler-le-deficit_7080624.html
Sécurité sociale
Au sens large, la sécurité sociale désigne la couverture des risques « sociaux » (maladie, chômage, vieillesse, maternité, invalidité, décès, veuvage, etc.) par des mécanismes de mutualisation des risques tels que les assurances ou les mutuelles. Au sens étroit, la Sécurité sociale
désigne l'institution regroupant des organismes chargés de s'occuper de
la gestion des risques sociaux. Dans certains pays, il s'agit
d'organismes étatiques qui offrent une couverture minimale, dans
d'autres (comme la France) il s'agit d'organismes de droit privé (caisses, mutuelles) chargés d'une mission de service public.
Analyse libérale sur la Sécurité sociale
Les libéraux sont opposés à une gestion étatique ou para-étatique de
la sécurité sociale (au sens large), car cette gestion se caractérise
(en France et dans la plupart des pays) par :
- l'existence d'un monopole attribué à l'État ou à certains organismes, d'où un surcoût important ;
- l'absence de liberté de choix et, par conséquent, l'absence complète de responsabilité
des assurés (on ne peut pas demander à quelqu'un d'être responsable
quand on l'empêche d'être libre, c'est ce qu'on appelle une double contrainte) ;
- des règles comptables spécifiques, sans relation avec la comptabilité
digne de ce nom, faisant apparaître un déficit perpétuel et une dette
toujours accrue (les prestations sont déconnectées des cotisations, qui
sont des prélèvements obligatoires) ;
- une incertitude dans le temps quant aux prestations et aux risques
couverts (définis et révisables par la loi plutôt que fixés par contrat) ;
- un caractère redistributif injuste sous prétexte d'égalité
mal comprise (cotisations proportionnelles au revenu et non liées au
risque couvert ; assujettis aux cotisations qui ne peuvent employer
leurs « droits acquis » en caution d'emprunt et a fortiori les
échanger ; ayants droit qui ne cotisent pas ; ayants droit qui, du jour
au lendemain, à cause du décès de l'assujetti, ne reçoivent plus rien) ;
les responsables ne cachent d'ailleurs pas que la seule règle de
gestion est « chacun cotise selon ses moyens, et reçoit selon ses
besoins »[1], définition même du communisme ;
- un mélange apparemment inextricable d'assurance individuelle et de solidarité
(forcée), alors qu'il conviendrait de séparer les deux domaines. En
réalité, la Sécurité sociale telle qu'elle existe dans sa version
étatiste n'a strictement rien à voir avec l'assurance dont elle
n'utilise pas les techniques (pas de contrat, pas de prime liée au risque), et qui n'est pour elle qu'un prétexte et un camouflage commode.
La Sécurité sociale, un poids mort économique
Les premiers éléments de la Sécurité sociale unique ont été réalisés par le gouvernement pétainiste de Vichy (constitution des numéros d'immatriculation de Sécurité sociale en vue de ficher toute la population).
La création de ce numéro d'immatriculation était la première
étape vers le monopole de la Sécurité sociale, puisque ce fichier était
alors géré par un organisme étatique unique.
Depuis 1945, autrement dit depuis la mise en place et la massification de la Sécurité sociale, celle-ci est devenue un poids mort économique, voire un gouffre sans fond.
Depuis près de soixante dix ans, il y a eu sensiblement un plan
de « sauvegarde » de la Sécurité sociale tous les deux ans. Ces plans
consistaient dans la mise à contribution de structures ou
d'organisations extérieures. Cette « solution » est, par
définition, une solution de facilité, puisqu'elle consiste dans le
maintien, voire l'hypertrophie des structures de la Sécurité sociale,
sans que, pour autant, il y ait eu des réformes internes à la Sécurité sociale.
En effet, il n'y a jamais eu ces « restructurations internes »
qui se seraient opérées, d'une part, par des plans comptables pour
limiter les dépenses et, d'autre part, par des « plans sociaux » pour
réduire très fortement les effectifs devenus au cours du temps trop
importants.
Georges Lane, dans son ouvrage La Sécurité sociale et comment s'en sortir (Éditions du Trident) et la Monographie numéro 11 sous la direction éditoriale de Contribuables Associés[2], Claude Reichman, dans son ouvrage La Sécurité sociale le vrai mal français (Éditions Les Belles Lettres), Leslie Varenne et Philippe Blanchard, dans leur ouvrage Sécurité Sociale. Main basse sur le trou et Michel Godet, dans son ouvrage Le choc de 2006
montrent tous, effectivement, que la Sécurité sociale est devenue un
frein considérable au progrès économique, mais que ce frein économique a
quand même profité financièrement à certains (intérêts corporatistes
syndicaux). Ces observations ont été confirmées par Guillaume Prache,
dans son ouvrage Les scandales de l'épargne retraite et par Gérard Maudrux, dans son ouvrage Retraites. Le mensonge permanent.
Le manque de réformes internes, la répartition, causant une
injustice certaine, la très mauvaise gestion, voire des affaires ayant
eu des implications judiciaires, sont la cause de cette situation de
poids mort économique de la Sécurité sociale.
Le monopole de la Sécurité sociale et ses conséquences sur la qualité de la médecine
Impact sur la médecine officielle
L'influence de la Sécurité sociale, dans le domaine médical, a des
conséquences dramatiques. La principale loi de toute activité économique
libre et librement consentie repose sur la loi de l'offre et de la
demande, c'est-à-dire sur un équilibre de satisfaction entre les parties
contractantes. Or, le caractère monopolistique de la Sécurité sociale
implique une modification forcée, voire une dénaturation de cette loi.
En effet, la Sécurité sociale établit trois contraintes arbitraires,
sans aucune relation avec le marché, qui ont une influence sur la
qualité de la médecine et des soins :
- L'établissement du montant des consultations et du nombre d'actes médicaux
- L'établissement du montant des cotisations
- L'établissement du montant des remboursements
Ces trois contraintes ont entraîné une dégradation de la qualité de
la médecine, pouvant mettre en danger la vie des patients.
Le professeur Cabrol, dans une des émissions de REICHMANTV, a établi le
lien entre les contraintes administratives et charges financières trop
importantes imputées aux médecins, d'une part, et la dégradation de la
qualité des actes médicaux, d'autre part, alors que le savoir-faire
médical français est remarquable (opération à cœur ouvert). Ces charges
(CSG, CRDS, URSSAF, AGIRC, ARCCO), et ces surveillances administratives
ont empêché les médecins d'investir, de moderniser leur matériel, et de
diriger des centres de formation. Ce qui a entraîné une multiplication
d'erreurs médicales, en raison du manque de moyens alloués par les
médecins dans ces domaines. En outre, le numerus clausus, imposé
apparemment pour des raisons comptables, a provoqué la diminution du
nombre de médecins. Le vieillissement de la population et les demandes
croissantes de prestations médicales relatives à cet état ont entraîné
un accroissement d'actes médicaux de médecins de moins en moins
nombreux. Des pénalités de plus en plus fortes sont adressées par les
URSSAF, en raison du dépassement d'actes médicaux entraînant, de fait,
un cercle vicieux qui, non seulement détruit l'idée d'une médecine
correctement appliquée, mais crée aussi une fragilisation de soin pour
la population.
Autrement dit, la Sécurité sociale, en raison de son caractère
monopolistique, et donc en raison des décisions faisant abstraction du
marché, a fragilisé le tissu médical établi en France. Le lien existe
entre l'abrogation du monopole de la Sécurité sociale, la restauration
des caractéristiques de l'exercice d'une médecine libre et
perfectionnée, et une qualité de soin exigée par les patients.
Impact sur la médecine alternative
La Sécurité sociale a aussi un impact sur la médecine alternative.
Que l'on y croit ou pas, le choix d'y recourir devrait être du ressort
des individus, et non de décisions de la Sécurité sociale. Pourtant,
compte tenu de ce qui précède, la Sécurité sociale empêche donc le libre
soin des patients (autrement dit, le libre choix des médicaments), en
raison des prix de remboursement des médicaments fixés à l'avance sans
tenir compte de la loi de l'offre et de la demande et sans tenir compte non plus des attentes véritables des patients, ni de leurs problèmes avérés.
Pierre Lance
a dénoncé cette entrave à la liberté de soin et de recherche
scientifique et médicale, dans ses ouvrages constituant les quatre tomes
Savants maudits, Chercheurs exclus. De même, Sophie Chervet, dans Enquête sur un survivant illégal : l'Affaire Gérard Weidlich, ou Monique et Mirko Beljanski, dans La santé confisquée et dans Chronique d'une fatwa scientifique (collection Guy Trédaniel).
Dans ces différents ouvrages, il est ainsi montré que ces
différents faits se sont principalement déroulés en France, liés, d'une
certaine façon au monopole de la Sécurité sociale, laquelle est d'une
certaine manière impliquée dans les procédures lourdes d'AMM
(Autorisation de Mise sur le Marché), puisqu'elle fixe arbitrairement
les prix des remboursements des frais médicaux, les montants des
cotisations et les montants des honoraires des médecins, interdisant le
libre exercice de la recherche médicale et de la profession de médecin.
La réglementation trop lourde et trop contraignante contribue, en outre
et en effet, à détruire toute recherche scientifique et médicale et le
libre exercice de la médecine, et ce, dans n'importe quel domaine que ce
soit.
Ce que coûte véritablement la Sécurité sociale
Le coût de la Sécurité sociale pour l'économie française et surtout
pour les Français est largement sous-estimé dans l'esprit de chacun, de
par la structure « cachée » des cotisations sociales, entre cotisations
patronales, salariales, etc. En moyenne, un salarié reçoit, avant même le paiement de l'impôt sur le revenu, la moitié de ce que son employeur a payé (ou salaire complet). L'autre moitié correspond à la Sécurité sociale au sens large, entre maladie, retraites, prévoyance, etc.
Différentes études ont été réalisées pour chiffrer plus précisément ces impacts, par exemple Georges Lane : La Sécurité sociale et comment s'en sortir[3]. Étude prolongée dans une monographie pour Contribuables Associés : « Combien nous coûte, à vous et à moi, la Sécurité sociale ? »[2].
Dans une autre étude, Claude Reichman et Gérard Pince ont chiffré le coût de la Sécurité sociale pour une famille de la classe moyenne[4] :
en supposant que les cotisations payées à la Sécurité sociale aient été
versées à la famille et placées, elles auraient représenté 1,8 million
d'euros, soit largement plus que les prestations versées par la Sécurité
sociale.
Dans ces études, Claude Reichman, Gérard Pince et Georges Lane
montrent qu'effectivement, le coût des cotisations de Sécurité sociale
devient démesurément élevé, non seulement par rapport aux revenus et aux
salaires, mais aussi par rapport aux remboursements auxquels les
personnes peuvent prétendre, en raison, effectivement, de la qualité de
prestation médicale de « service ». Ces études montrent aussi que c'est
le système de la répartition,
origine de ce surcoût, qui est aussi un facteur d'appauvrissement,
puisqu'il faut financer toutes les branches de la Sécurité sociale, avec
les coûts non seulement à court terme, mais aussi à moyen terme et à
long terme. Avec des caisses de Sécurité sociale et de retraite privées,
ces coûts seraient trois à quatre fois inférieurs à ceux générés par la
Sécurité sociale.
La Sécurité sociale, frein à l'exportation
Si l'on admet que les salaires sont un facteur de coût très important
pour les entreprises, en raison du poids très lourd des cotisations
sociales (patronales et salariales), il ne faut pas oublier les données
fondamentales de l'entreprise et donc il faut remonter au bilan (actif
et passif) de l'entreprise.
Le bilan des entreprises françaises montre que les charges, taxes et impôts sont très lourds :
- Charges sociales (patronales et salariales) environ 50 % de la fiche de paie
- Taxes et impôts fonciers
- Taxes professionnelles
- Impôts sur les bénéfices ou Impôt sur les sociétés
- TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) 20 % du prix des produits
- TIPP( Taxe Intérieure Produits Pétroliers) 80 % du prix du carburant
qui s'ajoutent aux dettes, aux amortissements et aux intérêts des
dettes que l'entreprise doit payer lors des achats de locaux et de
machines.
Ces éléments très défavorables rendent les entreprises françaises
beaucoup moins compétitives que les entreprises étrangères au sein de
l'Union européenne, avec des difficultés beaucoup plus importantes à
exporter. En effet, pour l'année 2007, le déficit commercial en France
est de 41 milliards d'euros, alors que l’excédent commercial, en
Allemagne, est de 200 milliards d'euros. Or, depuis que les directives
européennes 92/49/CEE, 92/50/CEE et 92/96/CEE (mettant en œuvre l'Abrogation du monopole de la Sécurité sociale)
ont été correctement appliquées au sein de l'Union européenne, les
entreprises étrangères ont, effectivement, enregistré des résultats
supérieurs à ceux enregistrés en France.
Il existe une relation entre l'Abrogation du monopole de la Sécurité sociale, la croissance économique d'un pays et le facteur d'excédent ou de déficit commercial de ce pays. En effet, lorsque l'Abrogation du monopole de la Sécurité sociale
a bien été appliquée, dans un État-nation de l'Union européenne, les
entreprises ont vu se modifier les caractéristiques de leur bilan de
telle sorte que les sommes qui étaient utilisées pour le système de
protection sociale du pays en question ont été transférées vers les
postes de recherche, de développement et d'investissement, en vue de la
croissance de ces entreprises. Cela entraîne la croissance économique du
pays et permet à ces entreprises de conquérir des parts de marché, ce
qui se traduit par des excédents commerciaux. Autrement dit, la non
application de l'Abrogation du monopole de la Sécurité sociale
entraîne, par un raisonnement identique, un effondrement chronique de
la compétitivité des entreprises et donc des déficits commerciaux de
plus en plus importants.
Bibliographie
Citations
- « Le terme « avantages sociaux » est radicalement trompeur.
Si la loi oblige les travailleurs qui préféreraient travailler
quarante-huit heures à n'en fournir que quarante, ou si elle force des
employeurs à supporter certaines dépenses à l'avantage des employés,
cette loi ne favorise pas l'employé au détriment de l'employeur. Quelles
que soient les dispositions d'une loi de sécurité sociale, leur
incidence retombe en définitive sur l'employé, non sur l'employeur. Ces
lois affectent le montant de l'enveloppe de paie ; si elles augmentent
le prix que l'employeur doit payer pour une unité d'exécution de
l'ouvrage, au-dessus du taux potentiel de marché,
elles provoquent du chômage institutionnel. La sécurité sociale ne peut
pas imposer aux employeurs l'obligation d'acheter plus cher le travail.
Elle impose aux salariés une restriction sur le libre emploi de ce
qu'ils gagnent au total. Elle ampute la liberté du travailleur
d'arranger son budget familial à sa volonté. » (Ludwig von Mises, L’Action Humaine)
- « Le "fonds de réserve" de richesse et de capital, hérité des
siècles précédents d'activité productive dans un marché relativement
libre, est presque épuisé. Depuis plusieurs décennies, depuis la fin des
années 1960 ou le début des années 1970, les niveaux de vie réels
stagnent ou même baissent en Occident. La dette publique et le coût des
systèmes existants de sécurité sociale ont amené la perspective d'un
effondrement économique imminent. (...) Si les tendances actuelles se
poursuivent, on ne risque rien à dire que l'État-providence
occidental, c'est-à-dire la démocratie sociale, s'effondrera tout comme
le socialisme oriental, à la soviétique, s'est effondré à la fin des
années 1980. » (Hans-Hermann Hoppe)
- « L'État et la sécurité sociale infantilisent la société. Qu'on ne s'étonne pas de ne plus trouver nulle part de solidarité
vraie, ni tout simplement d'intérêt pour autrui. L'individu est tout
entier tourné vers la conquête de faveurs ou d'avantages qu'il veut
soutirer à l'État ou aux organismes sociaux, croyant jouer un bon tour à
ces monstres tutélaires, alors que ce faisant, il se coule dans le lit
que les pouvoirs lui ont destiné. » (Claude Reichman, au Cercle Frédéric Bastiat en 1991)
- « L'administration de la Sécurité sociale est une ruineuse machine à fabriquer du risque moral. » (Pascal Salin, L'arbitraire fiscal)
- « C'est un gouvernement quasi communiste qui en 1946 créa la
Sécurité sociale, alors que personne n'en avait besoin : les risques
qu'elle prétendait couvrir étaient, en effet, avant la dernière guerre,
très bien assurés par des circuits privés. Le projet de nationaliser ces
risques entrait, en fait, dans l'objectif fondamental de communiser la
France. » (Michel de Poncins)
- « Nous demandera-t-on la preuve concrète qu'en cherchant la
sécurité sociale on trouve l'État autoritaire ? (...) On attend de
l'État qu'il procure un abri ; il en résulte chez tous les candidats à
la sécurité un empressement à accepter sa croissance : regardé si l'on
veut comme une ombrelle vivante, on consent, on applaudit à sa
prolifération. Ainsi les critiques auxquelles aurait donné lieu en
d'autres temps tout alourdissement de l'appareil bureaucratique sont
vite étouffées s'il s'agit de la mise en œuvre des assurances sociales.
Dès qu'on attend de l'État une protection, une sécurité, il lui suffit
de justifier ses envahissements par les nécessités de son protectorat,
de son « patronat ». » (Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir)
- « En 1945, quand on a mis en place la Sécurité sociale, on a
réalisé un recul technologique d'un siècle et un recul éthique de
quatorze siècles. Un recul technologique d'un siècle, parce qu'on a fait
disparaître, pour couvrir le risque maladie et le risque vieillesse,
une technique extraordinaire, qui est celle de l'assurance, pour la
remplacer par une technique primaire, qui est celle de la
redistribution. (...) C'est un recul éthique de quatorze siècles où l'on
revient à l'époque des Mérovingiens, où on ne fait plus la différence
entre la poche des citoyens et la poche publique. » (René de Laportalière)
- « La Sécurité sociale est la combinaison d'un mauvais système de taxation et d'une mauvaise façon de redistribuer la richesse. » (Milton Friedman)
Notes et références