Le rejet du recours de Marine le Pen : une décision judiciaire aux répercussions politiques majeures
Le 15 octobre 2025, le Conseil d’État a rejeté
le recours déposé par Marine Le Pen contre l’application immédiate de
sa peine d’inéligibilité, prononcée dans le cadre de l’affaire des
assistants parlementaires européens du Rassemblement National (RN,
ex-Front National).
Cette décision confirme son exclusion
temporaire des listes électorales, l’empêchant de se présenter à des
élections jusqu’à l’issue de son appel, prévu début 2026.
Au-delà du cas personnel de la dirigeante du RN, cette affaire
soulève des questions sur l’équité judiciaire en politique, les
pratiques courantes dans les partis français et les instabilités
institutionnelles actuelles.
Contexte de l’affaire et décision du Conseil d’État
L’affaire remonte à des soupçons de détournement de fonds européens
entre 2004 et 2016, où des assistants parlementaires du FN auraient été
rémunérés par le Parlement européen pour des tâches en réalité
effectuées pour le parti en France. En mars 2025, Marine Le Pen a été
condamnée à quatre ans de prison (dont deux fermes, aménagés), une
amende de 100.000 euros et cinq ans d’inéligibilité avec exécution
provisoire. Son recours visait à contester cette inéligibilité
immédiate, arguant d’une violation de la « liberté de candidature ». Le
Conseil d’État a jugé que le litige ne relevait pas de ses compétences,
refusant de transmettre une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au Conseil constitutionnel.
Si l’appel aboutit à un acquittement,
Marine Le Pen retrouvera son éligibilité. En revanche, si la
condamnation est confirmée, le Conseil constitutionnel serait chargé
d’examiner la validité de toute candidature future qu’elle pourrait
déposer – par exemple pour l’élection présidentielle de 2027 – et
pourrait la rejeter en raison de la peine d’inéligibilité définitive.
Conséquences pour le Rassemblement National
Malgré son inéligibilité, Marine Le Pen privilégie œuvrer pour une
dissolution de l’Assemblée nationale via des motions de censure contre
le gouvernement, comme celle déposée le 13 octobre 2025 par le RN.
Elle argue que seule une dissolution
rendra la parole au peuple, affirmant qu’elle censurera « tout »
gouvernement jusqu’à obtention de nouvelles élections, permettant ainsi
une nouvelle majorité à l’Assemblée où le RN pourrait dominer sans
impliquer immédiatement une présidentielle.
Cette stratégie lui est personnellement profitable : en cas de
dissolution, des législatives anticipées suivraient, où elle pourrait
influencer le parti sans candidater elle-même, tout en évitant une
élection présidentielle qui l’exclurait en raison de sa peine
d’inéligibilité de cinq ans. Si une démission ou une destitution
d’Emmanuel Macron advenait – scénarios qu’elle évoque parfois comme une
option « sage » pour Macron, mais sans les pousser activement – une
présidentielle s’ensuivrait dans les 20 à 35 jours (article 7 de la
Constitution), et Marine Le Pen, inéligible, ne pourrait pas se présenter. Dans
ce cas, Jordan Bardella, actuel président du RN et figure montante,
deviendrait probablement le candidat naturel du parti à l’Élysée, une
perspective que Marine Le Pen pourrait voir d’un mauvais œil,
craignant une perte d’influence personnelle au sein du mouvement qu’elle
a longtemps dirigé.
Contrairement à beaucoup de Français et partis politiques – notamment
La France Insoumise (LFI) et d’autres formations de gauche radicale –
qui appellent à la démission d’Emmanuel Macron ou à sa destitution,
Marine Le Pen n’a pas soutenu la motion de destitution. Bien qu’elle ait
qualifié une démission de Macron de décision « sage » et la dissolution
d' »absolument nécessaire », elle privilégie la voie de la censure pour
éviter des procédures plus complexes et incertaines comme la
destitution, qui pourrait la marginaliser au profit de Jordan Bardella.
La destitution du Président de la République est régie par l’article 68
de la Constitution française. Cet article stipule que le Président ne
peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement
incompatible avec l’exercice de son mandat. La procédure implique que
le Parlement se constitue en Haute Cour : une proposition de réunion
doit être adoptée par l’une des assemblées (Assemblée nationale ou
Sénat) à la majorité des deux tiers, puis transmise à l’autre pour
approbation dans les 15 jours. Si approuvée, la Haute Cour, présidée par
le président de l’Assemblée nationale, statue sur la destitution dans
un délai d’un mois, à bulletins secrets et à la majorité des deux tiers.
Les décisions sont immédiates, et une loi organique fixe les conditions
d’application. Cette mesure exceptionnelle est rarement invoquée en
raison de son seuil élevé et de sa nature politique.
Des pratiques similaires dans d’autres partis
L’affaire du RN n’est pas isolée. Des enquêtes similaires ont visé
d’autres formations politiques pour des emplois présumés fictifs
d’assistants parlementaires européens. Le MoDem de François
Bayrou a été impliqué (ce qui ne l’a pas empêché d’être nommé Premier
ministre par Emmanuel Macron) : en février 2024, Bayrou a été relaxé,
mais cinq anciens eurodéputés ont été condamnés pour détournement de
fonds. L’UDI (ex-Union des démocrates et indépendants) a aussi
fait l’objet de poursuites pour des pratiques analogues, avec un procès
en 2024 sur des emplois fictifs. Des allégations ont touché le Parti
socialiste (PS) et d’autres groupes, bien que moins médiatisées ou non abouties à des condamnations. La France Insoumise (LFI) et son leader Jean-Luc Mélenchon font également l’objet d’une enquête similaire, ouverte par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf)
en septembre 2017 suite à un signalement d’une eurodéputée du Front
national. Cette affaire porte sur des suspicions d’emplois fictifs ou
non conformes impliquant deux assistants parlementaires accrédités
(Juliette Prados et Laurent Maffeïs) durant le mandat de Mélenchon au
Parlement européen (2009-2017). Les allégations incluent un détournement
de fonds européens pour financer des activités politiques nationales au
Parti de gauche (précurseur de LFI), avec un préjudice estimé à
plus de 500.000 euros. Le rapport final de l’Olaf, daté de mars 2021 et
révélé en mars 2025, pointe des manquements comme l’utilisation limitée
de messageries professionnelles européennes, des résidences éloignées
des sièges du Parlement, et une focalisation du travail sur les
activités de Mélenchon en tant que chef de parti plutôt que sur son
mandat européen. L’instruction judiciaire en France est en cours
depuis 2018, sans mises en examen à ce jour, bien que deux
collaborateurs aient été placés sous statut de témoins assistés en 2022.
Selon des rapports, ces malversations
étaient « assez répandues » au Parlement européen, impliquant divers
partis français sans que tous soient systématiquement poursuivis.
Certains observateurs notent que des partis n’ont « pas été pris la
main dans le sac » en raison de contrôles moins rigoureux ou de preuves
insuffisantes, soulignant une inégalité dans l’application de la
justice.
L’affaire Fillon : un précédent symbolique
Cette situation évoque l’affaire des costumes de François Fillon en
2017, où le candidat LR a été mis en examen pour des cadeaux de luxe
(des costumes offerts par un ami, d’une valeur de 48.500 euros),
élargissant une enquête sur des emplois fictifs impliquant sa famille. Ces
révélations ont torpillé sa campagne présidentielle, l’empêchant de se
qualifier au second tour malgré un programme conservateur plébiscité.
Comparé à d’autres scandales, comme la vente d’Alstom à General
Electric en 2014-2015 sous Emmanuel Macron (alors ministre de
l’Économie), où des soupçons de conflits d’intérêts persistent sans
poursuites rapides, l’affaire Fillon apparaît comme des « broutilles ».
Le Parquet national financier (PNF) a
agi promptement sur Fillon, tandis que l’enquête Alstom traîne depuis
2019, illustrant une sélectivité perçue dans les poursuites judiciaires.
La « chienlit » politique et l’élection d’Emmanuel Macron
La décision contre Le Pen s’inscrit dans une instabilité politique
accrue, qualifiée de « chienlit » par certains, remontant à l’élection
d’Emmanuel Macron en 2017. L’élimination de Fillon a favorisé
l’ascension de Macron, perçu comme un outsider face à Le Pen au second
tour. Aujourd’hui, avec des gouvernements successifs fragiles (comme
celui de Sébastien Lecornu, menacé de censure), cette affaire renforce
le chaos institutionnel, avec des motions de censure récurrentes et des
appels à dissolution. La justice, en influençant les calendriers
électoraux, joue un rôle majeur, parfois accusée de connivence avec le
pouvoir exécutif. La
justice française porte une « énorme responsabilité » dans la vie
politique, en disqualifiant des candidats via des peines
d’inéligibilité. Des critiques pointent une politisation, avec des
nominations influencées par les majorités au pouvoir.
Les Français, victimes une fois de plus
Au final, cette saga judiciaire
illustre comment les affaires politiques affectent la démocratie, avec
des citoyens souvent perçus comme les « cocus » de l’histoire – subissant instabilité gouvernementale, inégalités judiciaires et blocages institutionnels. L’enjeu
reste une réforme pour une justice plus transparente, évitant que des
scandales ne dictent le destin national. Cela passe par la nécessité
absolue d’injecter des jurés citoyens dans ce type de juridictions
administratives et constitutionnelles, comme aux assises où des
citoyens tirés au sort sur les listes électorales participent aux jugements des crimes graves aux côtés de magistrats professionnels, renforçant l’impartialité, la participation citoyenne et la légitimité démocratique en garantissant un jury neutre et objectif.
Loft Matignon : quand les ministres se font éjecter plus vite que Loana !
Rions un peu ! (quoi que…)
Ah, la France ! Terre de fromages, de vins fins et, depuis 2024, de
gouvernements éphémères qui font passer les relations amoureuses des
adolescents pour des mariages solides. Imaginez un peu : nous voilà en
octobre 2025, et la saga « à la recherche d’un gouvernement perdu » –
clin d’œil proustien bien mérité – atteint des sommets d’absurdité
dignes d’un sketch des Monty Python. Emmanuel Macron, notre président
stratège, joue aux chaises musicales avec Matignon comme si c’était un
jeu de société pour enfants hyperactifs.
Résultat ? Il repart bredouille, laissant le pays en suspens budgétaire.
Ubuesque, dites-vous ? C’est un euphémisme ! C’est du théâtre de
l’absurde où Alfred Jarry rencontrerait Kafka dans un café parisien. Et
si on y pense bien, cette pagaille politique ressemble furieusement à
ces reliques de la télé-réalité française des années 2000, comme « Loft
Story » ou « La Ferme Célébrités » – des émissions absolument
débiles qui ont captivé des millions de téléspectateurs en transformant
des anonymes ou des has-been en stars éphémères, tout en exposant leur
ridicule au grand jour.
Parce que franchement, quoi de mieux
pour illustrer le chaos actuel que ces concepts où des gens sont
enfermés, observés, et éliminés au gré des caprices du public… ou du
président ?
Commençons par le casting : Macron, le metteur en scène omniprésent,
qui nomme, accepte les démissions, puis prolonge les intérims comme s’il
gérait un abonnement Netflix. Lecornu, le pauvre, passe de fidèle
macroniste à pantin démissionnaire en un claquement de doigts. « Je
remets ma démission », dit-il le 6 octobre. « Acceptée ! », répond
l’Élysée. Puis, revirement : « Reste un peu, on va négocier. » Et hop, 48 heures de consultations frénétiques avec des partis qui se haïssent cordialement
– Les Républicains qui grincent des dents, le PS qui tergiverse, LFI
qui crie au scandale, et le RN qui rit sous cape en attendant son tour.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur pour un jour, convoque une
réunion d’urgence chez LR comme si c’était une urgence vitale. Et Bruno
Le Maire ? Il propose de se retirer pour « apaiser », avant de se
raviser. On croirait une téléréalité : « Qui survivra à Matignon ? » D’ailleurs,
ça évoque irrésistiblement « Loft Story », cette pionnière de la
télé-réalité lancée en 2001 sur M6, où 11 célibataires étaient enfermés
dans un loft high-tech, filmés 24/7 par des caméras intrusives (sauf aux
toilettes, merci le CSA), avec pour mission de former des couples
improbables sous l’œil voyeur du public. Les candidats, comme nos
ministres, entraient pleins d’espoir, se disputaient pour des
broutilles, et se faisaient éjecter un par un via des votes populaires –
un peu comme Bayrou, Barnier ou Lecornu se font virer de Matignon après
des alliances foireuses. Sauf que dans « Loft Story », au moins, il y
avait des piscines et des buzzers pour des confessions croustillantes ; à
l’Élysée, on se contente de communiqués laconiques et de fuites dans la
presse.
Pendant ce temps, le pays réel attend. Le budget 2025 ? Reporté sine
die, reconduisant automatiquement celui de 2024 – une aubaine pour les
comptables paresseux ! Le déficit explose à -142 milliards d’euros, la croissance patine à 0,6%, et la dette grimpe comme un alpiniste dopé. Les manifestations du 10 septembre ont donné le ton : « ras-le-bol général » contre l’austérité, la pauvreté record et un pouvoir d’achat en berne.
Mais non, nos élites préfèrent les intrigues de palais. Des rumeurs
folles circulent : un référendum sur la proportionnelle, des élections
anticipées, un gouvernement « technique » avec des figures de la société
civile
pourquoi pas nommer Cyril Hanouna Premier ministre tant qu’on y est ? Après tout, il sait gérer les débats houleux sur C8…
Et pour couronner le tout, imaginez nos politiciens transposés dans
« La Ferme Célébrités », cette autre perle de la télé-réalité diffusée
sur TF1 dès 2004, où des célébrités oubliées ou en quête de buzz étaient
larguées dans une ferme rustique à Visan (Vaucluse), obligées de traire
des vaches, nourrir des poules et dormir sur de la paille, tout en se
disputant pour des tâches agricoles ridicules sous l’œil goguenard des
animateurs comme Christophe Dechavanne. Les « célébrités » – souvent
des has-been comme nos partis moribonds – devaient survivre aux
nominations et aux votes du public, transformant leur ego en compost
pour l’audimat. Aujourd’hui, nos députés et ministres font pareil :
ils « gèrent » le pays comme une ferme en faillite, avec des alliances
aussi stables que des poulaillers sous la tempête, et des réformes qui
sentent le fumier. Au moins, dans l’émission, il y avait des animaux
mignons et des victoires hebdomadaires ; en France 2025, on a juste des
déficits et des motions de censure.
Et que dire des oppositions ? Mathilde Panot de LFI appelle au
« départ d’Emmanuel Macron » comme si c’était une évidence et qu’il
allait obtempérer, pendant que 70% des Français, selon les sondages, rêvent de sa démission.
Les appels à la destitution fusent, mais rien n’y fait. Macron joue la
montre jusqu’en 2027, menaçant d’une dissolution pour forcer les
alliances. Résultat : une Assemblée nationale bloquée, où NFP, macronistes, LR et RN se neutralisent comme dans un embouteillage géant où chaque voiture bloque l’autre sans que le trafic avance d’un pouce.C’est
beau, la démocratie française : un système où personne ne gagne, mais
tout le monde perd du temps et de l’argent public. Et parlons du RN, ces
champions du « renvoyons les Français aux urnes » – mais attention, ils
restent délicieusement flous sur le type d’urnes en question.
Législatives pour rafler la mise à l’Assemblée ? Ou présidentielles,
qu’ils semblent vouloir éviter comme la peste, peut-être parce que
Marine Le Pen traîne une inéligibilité embarrassante due à ses petites
affaires judiciaires ? Ah, le suspense est insoutenable, et si pratique pour esquiver les vraies questions !
Tout ça, c’est du pain béni pour une comparaison avec ces émissions :
dans « Loft Story » ou « La Ferme », les candidats simulaient des drames
pour l’audience, tout comme nos oppositions théâtralisent leurs
indignations pour les caméras de BFM. Les Français, eux, zappent d’une
chaîne à l’autre, votant avec leur télécommande – ou leurs bulletins,
quand on les laisse voter.
En conclusion, au milieu de ce chaos intérieur où même former un
gouvernement stable relève de l’exploit herculéen, on en vient à se
demander comment la France pourrait sérieusement envisager des aventures
belliqueuses grandioses. Avec un budget en lambeaux, une dette qui s’envole et un exécutif qui vacille
plus qu’un château de cartes sous une brise légère, la nation semble à
peine capable de gérer ses propres affaires courantes – imaginez alors
défier des puissances comme la Russie ! Non, dans cet état de désarroi
permanent, la France n’aurait même pas les moyens de faire la guerre au
Liechtenstein ou au Vatican, ces micro-États pacifiques qui pourraient
bien rire de nos ambitions jupitériennes avortées.
Pendant que Matignon fait du yo-yo, nos
hôpitaux manquent de lits, nos écoles de profs, et nos routes de bitume.
La croissance stagne, l’inflation grignote les salaires, et le climat
social bouillonne avec des grèves en vue.
Outre-Rhin, la presse tire à boulets rouges sur Emmanuel Macron, jugé principal responsable de la crise politique hexagonale. →https://l.lefigaro.fr/VtGS
Prétendre défier Vladimir Poutine avec des Mirage et des discours
belliqueux ? Allons ! Avec un gouvernement qui change plus souvent que
les modes à la Fashion Week,
la France serait bien avisée de balayer devant sa porte avant de
menacer les steppes russes. Peut-être qu’au lieu d’envoyer des armes en
Ukraine, on devrait exporter notre expertise en chaises musicales – là,
au moins, on maîtrise à la perfection. Et si on transformait l’Élysée
en un nouveau « Loft Story » ou une « Ferme Célébrités » ? Au moins,
les Français pourraient voter par SMS pour éliminer les ministres
incompétents – ce serait plus démocratique que ce cirque actuel, et bien
plus divertissant. Vive la République… en intérim !
PS : on me souffle dans l’oreillette, que tout cela pourrait être provoqué par les Russes, mais chut !
Loft Matignon saison 2 : Lecornu remet le couvert, Macron relance l’abonnement Netflix !
Ah, la France éternelle ! Terre de révolutions, de fromages
affinés et, depuis 2024, de gouvernements qui se font et se défont plus
vite qu’un couple de Loft Story après une dispute pour la télécommande.
Si vous pensiez que la première saison de
Loft Matignon s’était achevée sur un cliffhanger avec la démission
éclair de Sébastien Lecornu, détrompez-vous : Emmanuel Macron, ce maître
des rebondissements scénaristiques, vient de lancer la Saison 2 ! Et
devinez qui reprend le rôle principal ? Lecornu lui-même, rappelé comme
un vieux candidat recyclé pour booster les audiences. Rions un peu (quoi
que…), car ce nouveau chapitre promet plus de revirements que Koh-Lanta sous une tempête tropicale.
Le retour du héros (ou du stagiaire éternel) : chronologie d’un come-back absurde
Rappelons les faits pour les téléspectateurs qui auraient zappé : en
septembre 2025, Macron nomme Lecornu Premier ministre, comme on engage
un intérimaire pour boucher un trou dans l’organigramme. Le 5 octobre,
miracle, un gouvernement est formé – un assemblage hétéroclite de
macronistes, de LR et de quelques invités surprises, digne d’une
alliance forcée dans La Ferme Célébrités. Mais le lendemain,
patatras ! Lecornu remet sa démission, acceptée dans la foulée par
l’Élysée. Puis, revirement : Macron le garde « à l’essai » pour 48
heures de négociations ultimes, comme si Matignon était un job en CDD
prolongeable par SMS. Résultat ? Bredouille, Lecornu repart, laissant le
pays en suspens budgétaire, avec un déficit abyssal et des grèves en
vue.
Et voilà que, le 10 octobre 2025, le compte officiel du gouvernement tweete triomphalement :
« Le Président de la République a nommé Sébastien Lecornu Premier
ministre, et l’a chargé de former un Gouvernement. » Accompagné d’une
photo solennelle avec drapeaux français et européen en fond, et le
slogan « Saison 2 ! » comme si on relançait une série Netflix.
Les réactions fusent : un internaute imagine la « passation de
pouvoirs » avec une image hilarante d’un Lecornu auto-congratulant ; un
autre soutient le community manager « atterré » qui poste ça un vendredi
soir pour que ça tienne au moins le week-end ; un troisième prédit que
« c’est bien, au moins on a un premier ministre qui tient parole… pour
48 heures ». Même les écoliers futurs sont plaints, bégayant sur la
chronologie des Premiers ministres des années 2020. Et un twittos résume
: « Pour résumer, c’est un gouvernement bis cornu… » – jeu de mots
inclus.
C’est du grand art télévisuel : Lecornu, fidèle macroniste, passe de
pantin démissionnaire à héros rappelé, comme Loana revenue dans Les Anges de la Télé-Réalité
pour un come-back inattendu. Les négociations ? Un sketch où Les
Républicains grincent des dents, le PS tergiverse, LFI crie au scandale,
et le RN rit sous cape en attendant son tour. Marine Le Pen, avec ses
« petites affaires judiciaires », reste en coulisses, inéligible pour
l’instant. Quant à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur éphémère,
il convoque des réunions d’urgence comme un coach paniqué. Et Bruno Le
Maire ? Il propose de se retirer pour « apaiser », puis se ravise –
typique d’un candidat qui tease son élimination pour rester dans le jeu.
Matignon, le Loft high-tech : alliances foireuses et éjections express
Dans cette Saison 2, Matignon reste ce loft high-tech où les
« candidats » – ministres et députés – sont enfermés, filmés 24/7 (sauf
aux toilettes, merci le CSA), et éjectés par votes populaires… ou plutôt
par caprices présidentiels. Les alliances ? Des couples improbables,
comme dans Loft Story : macronistes et LR se font les yeux doux
un jour, se disputent le lendemain sur le budget. Imaginez : Lecornu en
« Loana 2.0 », entrant en fanfare, formant des duos improbables, puis
éjecté avant même le prime time. Et Macron ? L’animateur omniprésent,
prolongeant les intérims comme un patron indécis avec son stagiaire. Les
oppositions théâtralisent pour les caméras de BFM : Mathilde Panot
(LFI) appelle au « départ d’Emmanuel Macron » comme une évidence, tandis
que le public – nous, les Français – zappe d’une chaîne à l’autre,
votant avec nos bulletins quand on nous laisse voter.
C’est ubuesque, un euphémisme ! Du théâtre de l’absurde où Alfred
Jarry rencontrerait Kafka dans un poulailler sous la tempête. Les
négociations ressemblent à un épisode de La Ferme Célébrités : tâches
ridicules (négocier un budget en déficit de -142 milliards), ego
transformés en compost, et éliminations par « votes du public » – ou
plutôt par blocages à l’Assemblée, où NFP, macronistes, LR et RN se neutralisent mutuellement comme dans un embouteillage géant.
Les conséquences : un cirque qui masque les vrais drames
Pendant ce spectacle, la France réelle attend : budget 2025 reporté
sine die, croissance à 0,6%, dette galopante, manifestations contre
l’austérité et la pauvreté. 70% des Français réclament la démission de
Macron, selon les sondages – un plébiscite pour une éjection
présidentielle ? Rumeurs folles : référendum sur la proportionnelle,
élections anticipées, gouvernement « technique »… Ou pourquoi pas Cyril
Hanouna comme PM, pour gérer les débats houleux avec des buzzers pour
confessions croustillantes ?
Et sur la scène internationale ? Comment défier la Russie ou envoyer
des Mirage en Ukraine quand on ne peut même pas former un gouvernement
stable ? C’est du pain béni pour l’audimat mondial, mais une farce pour
la souveraineté. On me souffle dans l’oreillette que tout cela pourrait
être provoqué par les Russes, mais chut !
Conclusion : Vive la République… en intérim !
Avec cette Saison 2, Loft Matignon confirme son statut de saga
addictive : qui survivra cette fois ? Lecornu tiendra-t-il plus de 48
heures ? Macron dissoudra-t-il l’Assemblée pour un reboot total ?
Une idée : transformons l’Élysée en
vraie télé-réalité, avec votes par SMS pour éjecter les incompétents. Au
moins, les Français auraient le dernier mot – et des recettes
publicitaires pour combler le déficit !
En attendant, exportons notre expertise en chaises musicales : la
France, championne du monde des gouvernements express. Vive la
République… en intérim !
PS : toute ressemblance avec un article précédent, n’est que le copier-coller de ce que nous font vivre nos « zélites » politiques…
A - La farce des drones russes : une propagande pour enflammer le conflit russo-ukrainien
B - Madagascar plonge dans le chaos : tirs policiers et pillages nocturnes
C - Élections législatives en Moldavie : une victoire pro-européenne entachée de fraudes
A - La farce des drones russes : une propagande pour enflammer le conflit russo-ukrainien
Dans un climat de tensions géopolitiques déjà surchauffé,
une nouvelle vague de panique médiatique a envahi l’Europe en septembre
2025. Des allégations d’incursions massives de drones
russes dans l’espace aérien de pays membres de l’OTAN – Pologne,
Roumanie, Estonie et Danemark – ont été relayées sans relâche,
dépeignant Moscou comme un agresseur prêt à tester les limites de
l’Alliance atlantique.
Pourtant, une analyse critique révèle
une opération cousue de fil blanc, destinée non pas à refléter une
menace réelle, mais à justifier une escalade absurde et dangereuse.
Cette narrative, contredite par des enquêtes préliminaires et des preuves inverses, n’est qu’un outil idiot pour les bellicistes afin d’envenimer la situation russo-ukrainienne, au risque d’un conflit plus large.
Une vague d’allégations fragiles et non vérifiées
Dès le début du mois, les médias ont rapporté une vingtaine de drones
prétendument russes survolant la Pologne le 9 septembre, certains
allant jusqu’à endommager des infrastructures civiles. Des incidents
similaires ont été signalés en Roumanie le 13 septembre, puis en Estonie
et au Danemark, avec des survols prolongés autour de zones sensibles
comme Copenhague. Les commentateurs ont rapidement crié à la provocation
délibérée de la Russie, évoquant une stratégie hybride pour affaiblir
l’OTAN. Mais ces affirmations reposent sur des bases bien minces : des
appareils repérés à basse altitude, parfois réparés avec du ruban
adhésif, et des trajectoires improbables couvrant plus de 1.000
kilomètres sans détection massive par les radars sophistiqués de
l’Alliance.
Des experts militaires, comme l’ancien leader de la Patrouille de
France, ont exprimé un scepticisme flagrant. Comment un drone parti de
Saint-Pétersbourg pourrait-il traverser une « mer OTAN » comme la
Baltique, faire des loops autour de capitales européennes, et repartir
indemne ? Cette logique défie le bon sens, surtout quand on considère
les capacités de surveillance de l’OTAN. Des posts sur les réseaux
sociaux et des analyses indépendantes suggèrent plutôt un faux drapeau :
ces drones pourraient être des modèles russes tombés en Ukraine,
récupérés et relancés par Kiev ou des alliés pour simuler une agression.
Une enquête ouverte en Pologne une semaine après les faits pointe même
vers un missile ukrainien comme responsable des dommages, et non un engin ennemi.
Ces contradictions émergent rapidement,
mais sont enterrées sous un matraquage médiatique qui alimente la
psychose, y compris via l’intelligence artificielle qui recycle ces
articles sans filtre.
Un changement de doctrine OTAN : l’escalade idiote
Saisissant cette opportunité douteuse, l’OTAN a modifié sa
doctrine le 23 septembre 2025, autorisant désormais l’abattage d’avions
russes violant l’espace aérien allié, au lieu de les escorter
simplement hors zone. Ce virage, annoncé dans un relatif silence, marque
un tournant agressif : des déclarations du secrétaire général Mark
Rutte indiquent que l’Alliance utiliserait « tous les moyens
nécessaires » pour défendre son territoire. Donald Trump, lors d’une
conférence de presse, a même encouragé à abattre ces appareils,
renforçant une posture belliqueuse qui ignore les risques d’escalade.
Mais cette réponse est non seulement disproportionnée, elle est
stupide. Les preuves d’une menace russe délibérée sont fragiles – des
drones épuisés en batterie tombant par accident, ou des intrusions
mineures souvent dues à des erreurs de navigation. L’ambassadeur russe
en France a averti que tout abattage équivaudrait à « la guerre »,
rappelant que des avions OTAN violent aussi l’espace russe sans
conséquence dramatique. Berlin qualifie ces appels à la force de « contre-productifs« , évoquant l’incident turc de 2015 où l’abattage d’un jet russe avait failli déclencher une crise majeure.
L’OTAN, en durcissant sa ligne, révèle
son désir de guerre, utilisant ces incidents montés en épingle pour
justifier plus d’armements et d’engagement en Ukraine.
Une fabrique de peur pour justifier l’injustifiable
Cette affaire n’est pas une coïncidence : elle s’inscrit dans une
stratégie de diabolisation de Moscou, amplifiée par des figures comme
Volodymyr Zelensky, qui affirme que la Russie prépare de nouveaux fronts
européens. L’objectif ? Alimenter la « fabrique de la peur » pour obtenir plus de fonds et d’armes, au détriment des contribuables.
Des analyses indépendantes sur les réseaux soulignent que ces drones
pourraient provenir de bases OTAN elles-mêmes, recyclant du matériel
capturé pour créer un prétexte. Le scepticisme grandit : des
publications ironiques notent que ces engins « aiment se faire
remarquer » avec des lumières clignotantes idéales pour les caméras,
comme dans un mauvais film de guerre.
Cette propagande n’est pas nouvelle ;
elle fait écho aux absurdités grotesques de la Première Guerre mondiale,
où des rumeurs invraisemblables étaient diffusées pour manipuler
l’opinion publique et justifier l’escalade.
Par exemple, des récits inventés d’atrocités allemandes en Belgique
décrivaient des soldats mutilés avec des oreilles et nez coupés,
étouffés par des copeaux de bois, ou des villes rasées avec des
exécutions massives de femmes et enfants – des histoires si exagérées
qu’elles défient toute logique, comme dans le Kriegsecho (journal de
guerre) de septembre 1914 ou le roman L’Éclat d’obus de Maurice Leblanc. D’autres propagandes ridicules incluaient :
Des affirmations que « les obus allemands n’éclatent pas dans la proportion de 80 % » (Journal, 19 août 1914),
« Leur artillerie lourde est comme
eux, elle n’est que bluff. Leurs projectiles ont très peu d’efficacité…
et tous les éclats… vous font simplement des bleus. » in Le Matin, Lettre du front, 15 septembre 1914
En septembre 1914, un médecin explique dans L’Intransigeant que
« les allemands tirent mal, leurs obus éclatent lourdement et les
éclats ont peu de force », tandis que « les éclats de nos obus font des
plaies plus graves ». Selon lui les balles allemandes pénètrent très
vite dans le corps si bien que « la blessure est presque aseptisée » et
est ainsi facile à soigner (voir ici).
Minimisant l’ennemi pour booster le
moral, ou des accusations pseudo-scientifiques comme celles du Dr. Edgar
Berillon en 1917, prétendant que les Allemands ont « la raison dans le
ventre » et une « odeur de race » distinctive,
Des théories raciales absurdes destinées à susciter une haine irrationnelle.
Sans oublier les rumeurs paranoïaques de crayons explosifs introduits par des espions ennemis (circulaire française n° 3’733),
Ou des « auxiliaires de couleur »
portant des colliers d’oreilles coupées (Bulletin du CICR, 1916) – des
fabrications grotesques exploitant le racisme et la peur, sans la
moindre preuve.
Ces techniques de « bourrage de crâne »
étaient si ridicules qu’elles ne pouvaient tromper que les imbéciles
crédules, prêts à gober n’importe quelle fable pour soutenir la guerre.
De même, les drones russes « réparés au scotch » et survolant
impunément l’OTAN sont une farce moderne, une propagande tout aussi
invraisemblable qui ne dupe que ceux qui refusent d’exercer un minimum
d’esprit critique, perpétuant un cycle idiot de manipulation pour
envenimer les conflits actuels.
En réalité, cette propagande est idiote car elle ignore les
asymétries : intercepter un drone coûte souvent plus cher que de
l’envoyer, et escalader pour des incidents mineurs ne profite qu’aux
va-t-en-guerre. Des sources alternatives dénoncent une « vérité derrière
la propagande » où l’OTAN manipule les faits pour maintenir la
tension. Au lieu de calmer le jeu, cette narrative envenime le conflit
russo-ukrainien, risquant une confrontation directe pour des raisons
fallacieuses.
Les médias (et affiliés…) qui se livraient à cette propagande morbide et ridicule portent la responsabilité de plus d’une centaine de millions de morts des deux guerres mondiales précédentes.
De la même manière, ceux qui soutiennent
et promeuvent aujourd’hui, de manière toute aussi ridicule, une
escalade risquant de mener à une potentielle troisième guerre mondiale
verront leur responsabilité morale et pénale engagée : les Français
n’oublieront pas leur nom !
En conclusion, les « drones russes » de septembre 2025 ne sont qu’un
chapitre de plus dans la saga de la désinformation belliciste.
Contredits par des enquêtes et des preuves inverses, ils servent à
justifier une escalade inutile et dangereuse. Il est temps de
questionner ces récits mainstream et de prioriser la désescalade, plutôt
que de laisser les faucons dicter une politique idiote qui pourrait
embraser l’Europe entière.
B - Madagascar plonge dans le chaos : tirs policiers et pillages nocturnes
Madagascar, située dans l’océan Indien occidental, est la quatrième plus
grande île du monde avec une superficie d’environ 587.000 km², soit
presque la taille du Texas. Elle se trouve à environ 400 km à l’est de
la côte africaine, séparée du continent par le canal du Mozambique, et
est entourée d’îles comme les Comores au nord-ouest et les Mascareignes
(dont Maurice et La Réunion) à l’est. Géologiquement, l’île s’est
séparée du supercontinent Gondwana il y a environ 165 millions d’années,
ce qui a favorisé une biodiversité unique avec des espèces endémiques
comme les lémuriens. Historiquement, Madagascar a été peuplée
relativement tard, vers 350-550 après J.-C., par des Austronésiens venus
d’Indonésie, suivis de vagues migratoires bantoues et arabes, formant
une culture malgache diversifiée. Au XIXe siècle, elle est devenue un
royaume unifié avant d’être colonisée par la France en 1896.
L’indépendance est acquise en 1960, mais l’île a connu une
instabilité politique chronique, avec des coups d’État, des crises
économiques et une pauvreté endémique affectant plus de 75 % de la
population, aggravée par la corruption et les inégalités sociales.
Ces troubles récents à Madagascar font écho à des crises similaires en Asie du Sud-Est en septembre 2025.Aux Philippines,
des manifestations anti-corruption ont dégénéré en affrontements
violents le 21 septembre, avec plus de 33.000 participants protestant
contre un scandale impliquant 545 milliards de pesos (environ 8
milliards d’euros) de fonds publics détournés pour des projets
d’inondation. Comme à Madagascar, les protestations pacifiques ont tourné à la violence,
avec jets de pierres, bombes incendiaires, et une répression policière
menant à plus de 200 arrestations (dont des mineurs), des blessés, et au
moins un mort. La frustration contre la corruption élitaire et la mauvaise gestion des ressources essentielles
(ici, les inondations ; là-bas, l’eau et l’électricité) a conduit à des
appels pour une enquête indépendante et des réformes, bien que le
président Marcos Jr. ait accepté une démission ministérielle sans chute
immédiate du gouvernement. De même, au Népal, des tensions extrêmes ont éclaté début septembre contre la corruption, le chômage des jeunes (19-20 %) et la censure de 26 réseaux sociaux. Menées par la Gen Z (40 % de la population), ces protestations ont viré à la violence avec répression policière
(tirs à balles réelles, gaz lacrymogènes), causant au moins 19 morts,
plus de 100 blessés, et l’incendie de bâtiments publics. Comme à
Madagascar, la jeunesse a dénoncé l’opulence des élites face à la pauvreté
(20 % sous le seuil), menant à la démission du Premier ministre K.P.
Sharma Oli et une prise de contrôle par l’armée – un potentiel « vent de
changement » évoqué par des policiers sympathisants, similaire aux
observations locales malgaches.
Ces
cas illustrent une vague mondiale de révoltes anti-corruption, où la
répression policière et les inégalités pourraient inspirer ou aggraver
les dynamiques à Madagascar.
Madagascar est secoué par une vague de protestations explosives depuis fin septembre 2025, déclenchées par des coupures d’eau et d’électricité chroniques, la corruption endémique et une pauvreté extrême.
Ce qui a débuté comme des manifestations pacifiques menées par la « Gen
Z » et des étudiants a viré au cauchemar urbain, avec pillages
généralisés et violences policières. Une vidéo YouTube, titrée « Madagascar tombe : la police ouvre le feu sur les civils »
(voir ci-dessous), expose le rôle controversé des forces de l’ordre,
entre passivité face aux pilleurs et tirs sur civils. Au moins cinq
morts à Antananarivo et six à Antsiranana ont été rapportés par des
sources hospitalières.
Revendications pacifiques dégénérant en affrontements
Les protestations « Leo Délestage » ont éclaté le 25 septembre, malgré une interdiction préfectorale pour « risques de troubles ». Les manifestants, arborant drapeaux pirates et chapeaux colorés, exigent l’accès à l’eau, l’électricité et la nourriture
– des droits basiques ignorés par le gouvernement. Theo Malini souligne
: « On en a marre… pas d’école, pas d’or, pas d’électricité. » Ces
coupures, souvent supérieures à 12 heures, aggravent la misère dans un
des pays les plus inégalitaires au monde.
Dès le premier jour, les
forces de l’ordre déploient grenades lacrymogènes et tirs de sommation,
causant des morts et des blessures. Malini rapporte des familles gazées
dans des toilettes publiques, menant au décès de deux nourrissons. Les
protestations s’étendent à six villes, dont Antsiranana, où six
personnes, dont un étudiant, périssent le 26 septembre.
Nuits de terreur : pillages et complicité policière
La
vidéo de Malini dépeint des nuits apocalyptiques : pillages de centres
commerciaux, distributeurs saccagés et téléphérique incendié – un projet
jugé absurde face aux besoins vitaux. « Maintenant il a cramé »,
ironise Malini. Les pilleurs, issus des classes pauvres, arrachent tout :
métal, carrelage, panneaux solaires, pour revendre ou réutiliser.
Ces
actes débordent sur les habitations, forçant les citoyens à former des
milices de quartier via les réseaux sociaux : « Rapprochez-vous de votre
voisinage… s’entraider. » Malini accuse la police de passivité :
des vidéos montrent des pilleurs opérant sous leurs yeux, « les bras
croisés et elle sourit ». Des patrouilles ignorent les appels à l’aide,
et une rumeur évoque un homme payant pour inciter aux pillages. La nuit
du 25 ressemble à une « purge » : cris couverts par de la musique
forte, numéros d’urgence inopérants, et attaque du domicile des parents
du président Andry Rajoelina.
Malini distingue manifestants
pacifiques et opportunistes : « Ce ne sont pas les manifestants… c’est
pas de tout casser. » Des barricades et incendies visent aussi des
résidences de députés pro-gouvernementaux.
Escalade policière : de la lacrymo aux balles réelles
Un
couvre-feu nocturne (19h-5h) est imposé à Antananarivo, prolongé
indéfiniment. Malini rapporte des tirs à balles réelles, potentiellement
contre des pilleurs, mais l’absence de caméras rend la distinction
floue : « On peut pas savoir. » Des gaz lacrymogènes atterrissent même
dans un hôpital. Il pointe des « policiers cagoulés en noir » – forces
spéciales obéissant directement au pouvoir – comme responsables des
excès.
Reporters Sans Frontières dénonce des attaques contre trois
journalistes. Sur X, des vidéos montrent des fusils d’assaut contre des
civils, et des appels à la « guerre civile » émergent.
Réactions et horizon incertain
Le
président Rajoelina, absent pour l’ONU, reste silencieux. Le Conseil
des Églises appelle à la paix, rappelant les droits fondamentaux. Malini
note un « vent qui tourne » : certains policiers sourient aux
manifestants. Des citoyens nettoient les rues et aident les victimes.
Cette
crise évoque les émeutes de 2022 à Ikongo, avec 11-19 morts par tirs
policiers. Sans réformes, l’escalade menace. Des observateurs comme l’ONU suivent, appelant au respect des droits.
Ces
émeutes ont toutes le même dénominateur commun : la trahison des élites
et les mêmes conséquences : la destruction, la vengeance, et la mort.
Ces événements tragiques devraient servir de mise en garde aux nations
d’Europe qui sont entrées dans cette spirale infernale.
C - Élections législatives en Moldavie : une victoire pro-européenne entachée de fraudes
Les élections législatives moldaves du 28 septembre 2025 ont vu le Parti d’Action et de Solidarité (PAS) de la présidente Maia Sandu remporter une majorité étroite avec 50,03 % des voix,
selon les résultats officiels après dépouillement de 99,52 % des
bulletins. Le Bloc électoral des Patriotes, pro-Russe, arrive en
deuxième position avec 24,26 %, tandis que le Mouvement Alternatif
National (MAN) obtient 8 %. Avec un taux de participation de 52 %,
similaire à celui de 2021, cette élection était censée renforcer
l’orientation pro-européenne de la Moldavie.
Pourtant,
derrière cette façade de « victoire démocratique », se cachent de
graves dysfonctionnements et des accusations de fraudes orchestrées pour
marginaliser les électeurs pro-russes, remettant en question la
légitimité du scrutin.
Des mesures pour empêcher les pro-russes de voter
L’un
des aspects les plus controversés de ces élections concerne les
obstacles imposés aux minorités russophones et aux électeurs pro-russes.
En Transnistrie, région séparatiste à majorité russe, les autorités
moldaves ont été accusées de créer délibérément des embouteillages
massifs sur les ponts reliant la zone à la Moldavie proprement dite. Des
vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des files
interminables de voitures, avec une voie fermée pour des « travaux »
fictifs et des contrôles frontaliers prolongés sous prétexte de pannes
informatiques. Ces manœuvres auraient empêché des milliers de
citoyens moldaves de Transnistrie – environ 500.000 personnes
potentiellement éligibles – de se rendre aux urnes. Les autorités
transnistriennes ont dénoncé ces restrictions comme une tentative claire
de suppression des voix pro-russes, qui pourraient avoir fait basculer
le résultat.
Par ailleurs, la diaspora moldave joue un rôle crucial dans les élections, représentant une part significative des votes. Or, tandis
que 268 bureaux de vote ont été ouverts en Europe occidentale (Italie,
Allemagne, France, etc.), seulement deux l’ont été en Russie – tous deux à Moscou, ignorant des villes comme Saint-Pétersbourg ou Novosibirsk.
Des centaines de milliers de Moldaves
vivant en Russie, souvent favorables à une coopération avec Moscou
plutôt qu’avec l’UE, ont ainsi été de facto exclus du processus
électoral, sous le prétexte d’une « influence russe ».
Cette asymétrie flagrante dans la distribution des bureaux de vote
suggère une manipulation géopolitique, favorisant les diasporas
pro-européennes tout en marginalisant les pro-russes. Cette situation
évoque fortement le référendum d’octobre 2024 sur l’adhésion à l’UE, où
les bulletins de l’étranger (environ 235.503) ont inversé un NON majoritaire à 54,41 % en un OUI à 50,31 %, une inversion comme illustré dans cette publication sur X qui met en lumière des sauts suspects dans les courbes de dépouillement.
Interdictions de partis et répression de l’opposition
Avant même le scrutin, le gouvernement Sandu a banni plusieurs partis d’opposition pro-russes,
comme le Parti Șor, le Parti Chance et, à la veille des élections, le
Cœur de la Moldavie, membre de la coalition patriotique d’Igor Dodon.
Ces interdictions, justifiées par des accusations de « violations de
financement » sans preuves publiques détaillées, ont éliminé des
concurrents directs au PAS. De plus, 74 arrestations préventives ont visé des opposants, avec des charges vagues d’ « agitation ». La dirigeante de la Gagaouzie, Evghenia Guțul, une région autonome pro-russe, fait l’objet d’enquêtes continues, illustrant une répression systématique.
L’opposition, menée par l’ancien président Igor Dodon, a appelé à des
manifestations pacifiques, accusant le régime Sandu de préparer des
fraudes massives. Des observateurs locaux comme Promo-LEX ont rapporté
des centaines d’irrégularités, bien que les autorités moldaves et l’UE
mettent l’accent sur une prétendue « ingérence russe » – des campagnes
de désinformation et des tentatives d’achat de votes par Moscou. Cependant,
ces allégations semblent servir de paravent pour masquer les
dysfonctionnements internes, comme l’exclusion des voix pro-russes.
La déclaration choc de Maia Sandu : annuler les élections en cas de défaite ?
Un élément particulièrement alarmant est la déclaration attribuée à
Maia Sandu : si son parti perdait, les élections devraient être
annulées. Cette affirmation, relayée par des figures comme l’ancien
président Dodon et des analystes indépendants, évoque le scénario roumain de
décembre 2024, où des résultats ont été invalidés sous des prétextes
similaires. Sandu a elle-même évoqué des « interférences massives » sans
fournir de preuves concrètes, menaçant de sanctions par la Commission
électorale centrale (CEC), qu’elle contrôle largement. Des services de
renseignement russes affirment que des troupes étrangères occidentales
sont prêtes à intervenir pour écraser toute contestation, renforçant
l’idée d’un scrutin truqué.
Le silence de l’Union européenne sur ces abus est éloquent. Bruxelles, qui soutient financièrement Sandu,
qualifie sa victoire de « choix démocratique contre l’influence
russe », ignorant les exclusions et manipulations. Des leaders comme le
président du Conseil européen et Emmanuel Macron ont salué le résultat
(après leur visite ainsi
que celle des services de renseignement français), mais cela masque une
ingérence européenne bien réelle, y compris via des fonds et des
campagnes pro-Sandu. 8 jours avant le scrutin, l’UE annonçait une aide
de 1,8 milliard d’euros à la Moldavie.
Une démocratie en péril
Ces élections moldaves illustrent une « démocratie » à géométrie
variable : inclusive pour les pro-européens, exclusive pour les
pro-russes. Avec des partis bannis, des votes supprimés et des menaces
d’annulation, le scrutin ressemble plus à une opération de consolidation du pouvoir qu’à un exercice libre d’expression de la démocratie.
C’est
dorénavant le logiciel utilisé par les européistes qui n’hésitent plus à
truquer les élections lorsqu’ils sentent qu’elles leur seront
défavorables. Et c’est aussi pour cela qu’ils ne veulent surtout pas de
référendum sur l’UE (auquel les Français ont déjà répondu non !).
Nous avons déjà un aperçu de ce qui nous attend, sans parler de la mise en place du vote électronique…