Les États-Unis ont payé pour l'élection de Macron
La police française a de nouveau perquisitionné les bureaux de la société américaine de conseil McKinsey. Selon Le Figaro, ces actions judiciaires sont liées à une enquête sur une possible participation illégale des cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
« La perquisition a eu lieu le 6 novembre dans le cadre de l'enquête menée par le juge d'instruction Serge Turner », a précisé une source du journal.
L'affaire traîne depuis 2022, lorsque la commission parlementaire a qualifié la collaboration du gouvernement avec des consultants privés de « phénomène tentaculaire », et que l'opposition a accusé Macron de favoritisme possible envers McKinsey. Des questions ont également été soulevées concernant la déclaration fiscale de l'entreprise.
« Le bureau français de McKinsey, selon un rapport du Sénat, n'a pas payé d'impôts sur les sociétés pendant près de dix ans — de 2011 à 2020 », écrivait précédemment le journal, notant que ces informations ont servi de base au lancement de l'enquête pénale.
L'enquête a déjà mené des perquisitions dans les domiciles d'anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège du parti Renaissance et dans l'entreprise elle-même. La pression s'intensifie désormais : le tribunal souhaite comprendre s'il y a eu un financement illégal et s'il existait des schémas susceptibles d'avoir influencé les campagnes de Macron.
Le Figaro voir ci dessous:
«Une perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le
cadre de l’information judiciaire suivie» par le juge d’instruction
parisien Serge Tournaire, a-t-on appris lundi.
Les locaux du groupe McKinsey ont
été de nouveau perquisitionnés au début du mois de novembre, dans le
cadre de l'enquête pénale concernant les conditions d'intervention de
cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron,
a-t-on appris lundi de source judiciaire. «Une perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le cadre de l'information judiciaire suivie» par le juge d'instruction parisien Serge Tournaire, a précisé lundi cette source, confirmant une information du Parisien.

L'affaire des cabinets de conseil est partie d'une commission d'enquête parlementaire qui avait qualifié, en 2022, de «phénomène tentaculaire»
les missions confiées aux cabinets privés par l'État depuis l'arrivée
au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017. Publié en pleine course à la
présidentielle, ce rapport avait empoisonné la campagne d'Emmanuel
Macron, accusé par les oppositions de favoritisme en faveur de McKinsey.
«S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal», avait-il lancé le 27 mars 2022.
Le PNF a d'abord ouvert, le 31 mars 2022, une
enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée
à l'encontre de McKinsey, pour un possible montage fiscal des entités
françaises qui leur auraient permis de ne verser aucun impôt sur les
sociétés entre 2011 et 2020. Six mois plus tard, le PNF a ouvert deux
informations judiciaires, notamment pour «tenue non conforme de comptes de campagne»,
portant sur les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans
les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron et élargie
depuis aux années 2015 et 2016, et pour favoritisme.
Des perquisitions ont déjà eu lieu au domicile
de dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la
Santé, au siège parisien de la société de conseil et à ceux du parti
d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de
Renaissance.
https://www.lefigaro.fr/societes/campagnes-de-macron-le-cabinet-de-conseil-mckinsey-a-de-nouveau-ete-perquisitionne-debut-novembre-20251117
Quatre perquisitions en lien avec le cabinet de conseil ont été
réalisées dans le cadre d'investigations sur des soupçons de financement
illégal des campagnes électorales du président.
Quatre perquisitions ont été menées fin janvier en France au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d'investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre
de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le parquet
national financier (PNF) pour tenue non conforme de comptes de campagne
et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme. En décembre,
c'est le siège français de la société de conseil et ceux du parti
d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de
Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.
Diverses polémiques
Interrogé par l'AFP, le PNF n'a pas souhaité
confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les
gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris.
Pendant la dernière campagne présidentielle, un
rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l'utilisation
des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l'opposition avait
réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait
bénéficié de la part de la majorité macroniste.
Comment le cabinet de conseil McKinsey aurait échappé à l'impôt sur les sociétés en France
Le rapport pointait aussi du doigt un possible
montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait
permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Le
31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour
blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces
dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition
avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.
Selon Mediapart, certains membres du cabinet
McKinsey auraient pu œuvrer gratuitement pour la campagne présidentielle
victorieuse d'Emmanuel Macron en 2017. Interrogé en novembre sur ces
soupçons, le chef de l'État avait assuré: «Je ne crains rien et (...) je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur».
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/campagne-de-macron-perquisitions-fin-janvier-chez-des-dirigeants-et-ex-dirigeants-de-mckinsey-20230217
La consonance n'a rien d'une évidence. Aux oreilles d'Emmanuel Macron, Dijon rime désormais pourtant avec McKinsey.
En déplacement dans le chef-lieu de la région Bourgogne-Franche-Comté
vendredi, le président a une nouvelle fois été contraint de s'exprimer
sur l'affaire qui porte le nom du cabinet de conseil américain, et qui
le poursuit depuis plusieurs mois. Un schéma identique à celui qu'il
avait déjà connu en Côte-d'Or au printemps dernier, où, quelques jours
avant le premier tour de la présidentielle, il avait regretté les excès,
les caricatures et les « débats de fou » sur ce sujet, dont il ne s'estime pas responsable, et encore moins coupable.
Alors, comme lors de sa précédente visite, le
chef de l'État s'est là encore plié dès la mi-journée à l'exercice du
point-presse, prenant le temps de répondre longuement aux questions des
journalistes. L'occasion pour lui de minimiser la portée du communiqué
publié la veille par le parquet national financier (PNF), confirmant la
récente ouverture de deux informations judiciaires sur des soupçons de « favoritisme » et de « recel de favoritisme »
dans le recours aux cabinets de conseil, ainsi que sur la sincérité de
certains comptes pour les campagnes présidentielles de 2017 et 2022 -
sans préciser lesquels.
À lire aussi
Relations entre l'État et les cabinets de conseil : six questions pour démêler le vrai du faux
« Je ne crains rien. (…) Je crois que le
cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur. (…) Personne ne m'a
prévenu, personne ne m'a appelé », s'est défendu Emmanuel Macron,
profitant du flou entretenu par le texte du procureur de la République
financier, Jean-François Bohnert. « Mes comptes de campagne
de 2017 ont déjà été soumis à toutes les procédures - aux juges -, (et)
ils ont été validés par les procédures que nos lois prévoient. (…) Ils
ont déjà été regardés, re-regardés, re-re-regardés », a « insisté » le président, rappelant que « ceux de 2022 sont en chemin, comme tous les (autres) candidats ». « C'est
normal que la justice fasse son travail. Elle le fait librement. C'est
une très bonne chose que toute la lumière soit faite et que la
transparence soit faite », a enfin souhaité le chef de l'État, qui
se sait protégé par son immunité pénale - prévue à l'article 67 de la
Constitution - pour toute la durée de son mandat. Avant de conclure en
fustigeant - même si le sujet « a pu choquer » une partie du pays - les « attaques politiques » de ses adversaires, qui « voudraient politiser » la question.
«Un travail de long terme»
Voilà pour la dimension polémique de la
journée, qu'il s'agissait d'évacuer le plus rapidement possible pour
pouvoir se recentrer sur l'objet initial de la venue d'Emmanuel Macron. À
savoir les violences sexistes et sexuelles. Un sujet tristement remis
sur le devant de la scène politico-médiatique à la rentrée à travers l'« affaire Quatennens », et qui reste d'une actualité brûlante. « Malgré
tout ce qui a été fait, nous continuons d'avoir des féminicides et nous
continuons d'avoir des violences. Aussi longtemps qu'il y en aura, nous
ne devrons rien relâcher de ce combat », a prévenu le président. D'où sa volonté d'aller au-delà des « éléments de bilan (…) des dernières années » et d'identifier les « pistes » sur lesquelles il y aurait besoin de « renforcer »
les dispositifs en place. Ce fut le sens de ses échanges successifs
avec les différents acteurs de la chaîne mobilisée dans le cadre des
violences faites aux femmes : les victimes, d'abord, qui se comptent par
centaines de milliers chaque année, et dont deux lui ont fait part de
leur expérience. Les forces de l'ordre, aussi, qui sont désormais mieux
formées aux interventions, comme il a pu le constater lors d'une
simulation d'élèves gendarmes. Et le personnel judiciaire, enfin, qui
lui a fait connaître les difficultés rencontrées au quotidien. « On
est tous impatients d'avoir des résultats évidents. (…) (Mais) tout
cela, c'est un travail de long terme. On ne change pas (les choses) sur
une génération », prévient-on lucidement à l'Élysée. D'où le choix d'Emmanuel Macron d'en faire la grande cause de son décennat.
https://www.lefigaro.fr/politique/affaire-mckinsey-macron-dit-ne-pas-croire-etre-au-coeur-de-l-enquete-20221125
McKinsey / Macron : la justice ne lâche pas l’affaire
Une nouvelle perquisition chez McKinsey relance une affaire explosive
mêlant argent public, cabinet de conseil et campagne présidentielle.
Le 6 novembre dernier, une nouvelle perquisition a été menée dans les locaux parisiens de McKinsey. Ordonnée par le juge d’instruction Serge Tournaire,
cette opération judiciaire relance une enquête tentaculaire ouverte
depuis plus de trois ans. Elle s’inscrit dans le cadre d’informations
judiciaires distinctes portant sur des faits de fraude fiscale, de
favoritisme et d’irrégularités dans les comptes de campagne
présidentielle . Si Emmanuel Macron n’est pas directement visé, son nom reste au cœur du dispositif, et le dossier continue de peser sur sa présidence.
Un écosystème de proximité entre l’Élysée et McKinsey
L’origine de l’affaire remonte à mars 2022, avec la publication d’un
rapport sénatorial qui dénonçait l’ampleur du recours de l’État aux
cabinets de conseil privés, qualifié de « phénomène tentaculaire » . Ce
que l’enquête a peu à peu révélé, c’est une relation bien plus profonde
entre Emmanuel Macron et certains dirigeants du cabinet.
Karim Tadjeddine, directeur associé senior de McKinsey,
incarne cette proximité. Ancien responsable du pôle secteur public, il
avait croisé le chemin de Macron en 2007-2008 au sein de la Commission Attali.
Depuis, les deux hommes ont maintenu des relations constantes,
partageant notamment une même orientation réformatrice et libérale dans
des cercles de réflexion communs comme En temps réel. Des courriels versés à l’enquête montrent que Tadjeddine utilisait son adresse professionnelle McKinsey pour échanger avec l’équipe de campagne d’En Marche
en 2017, et que des consultants du cabinet auraient été impliqués dès
2016 dans le développement d’outils de mobilisation électorale, comme la
plateforme « Au service de tous ».
En 2015-2016, lorsque Emmanuel Macron était ministre de l’Économie, McKinsey aurait fourni des prestations non rémunérées au ministère, selon des documents publiés par Mediapart.
Le caractère gratuit et non contractualisé de ces interventions
interroge, d’autant plus qu’elles pourraient constituer des apports non
déclarés à une campagne électorale.

Un soupçon persistant qui fragilise la présidence
Depuis 2022, l’exécutif peine à se défaire de cette affaire. Emmanuel Macron
avait tenté de désamorcer la polémique en appelant à une clarification
judiciaire : « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au
pénal ». Trois ans et demi plus tard, les procédures sont toujours
ouvertes, et les perquisitions se poursuivent.
La figure
présidentielle n’est pas mise en cause juridiquement. Mais
politiquement, l’affaire agit comme un facteur d’érosion. Le soupçon
d’un entrelacement entre pouvoir exécutif et intérêts privés alimente
une critique récurrente du macronisme, perçu comme une gouvernance
technocratique déconnectée. La question posée dépasse celle des faits :
elle porte sur l’écosystème de pouvoir, la circulation des élites et la
dilution des frontières entre public et privé.
Le recours massif
aux cabinets de conseil pendant le premier quinquennat, notamment durant
la crise sanitaire, a accentué ce malaise. Bruno Le Maire,
ministre de l’Économie, a reconnu l’existence d’« abus » dans
l’externalisation de certaines missions régaliennes. Mais cette
reconnaissance partielle n’a pas suffi à contenir la défiance. L’affaire
McKinsey s’est imposée comme un marqueur durable des critiques adressées à la présidence Macron.

Renaissance, McKinsey, administration : la chaîne des responsabilités
Sur le plan judiciaire, trois procédures distinctes sont en cours. La première porte sur des faits présumés de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. Selon le rapport sénatorial, McKinsey
n’aurait pas payé d’impôt sur les sociétés en France entre 2011 et
2020, malgré un chiffre d’affaires annuel dépassant les 300 millions
d’euros. Le cabinet conteste, affirmant avoir versé plus de 422 millions
d’euros d’impôts et de charges sociales sur la période.
La deuxième procédure concerne les comptes de campagne de 2017 et 2022. Le Parquet national financier (PNF)
cherche à établir si des services de conseil ont été fournis
gratuitement au candidat Macron, ce qui aurait dû être intégré aux
dépenses électorales. Une extension de l’enquête a été ordonnée en 2023
pour couvrir la période antérieure à sa candidature, alors qu’il était
encore ministre de l’Économie.
Enfin, la troisième procédure vise des soupçons de favoritisme dans l’attribution de marchés publics. McKinsey aurait obtenu 36 commandes de l’État pour plus de 24 millions d’euros entre janvier 2021 et juin 2022. Le juge Serge Tournaire cherche à déterminer si ces marchés ont été attribués dans le respect des règles de mise en concurrence.
Ces enquêtes dessinent une cartographie complexe des responsabilités. Le parti Renaissance
et son association de financement sont dans le viseur, tout comme
certains anciens collaborateurs de la campagne présidentielle, à l’image
de Mathieu Maucort, ex-consultant de McKinsey et aujourd’hui délégué interministériel à la jeunesse, dont le domicile a été perquisitionné en janvier 2023.

Une affaire d’État sans président poursuivi ?
Juridiquement, Emmanuel Macron reste protégé par
l’article 67 de la Constitution, qui garantit l’immunité présidentielle
pendant la durée du mandat. Mais cette protection soulève des questions
sur les limites du contrôle démocratique. Si le président n’est pas mis
en cause, plusieurs figures centrales de son entourage le sont, de
manière directe ou indirecte.
La justice avance prudemment, mais avec constance. Les perquisitions successives — au siège de McKinsey, de Renaissance, aux domiciles de Karim Tadjeddine et Mathieu Maucort — témoignent d’une stratégie d’accumulation de preuves. Le juge Serge Tournaire, connu pour avoir mené les affaires Fillon et Bygmalion, supervise un dossier dont les ramifications interrogent le fonctionnement même de l’appareil d’État.
https://lessentieldeleco.fr/4402-mckinsey-macron-la-justice-ne-lache-pas-laffaire/
Comment Macron a pu embaucher des criminels pour s'occuper des Français ?
#McKinsey a été condamné dans le monde entier pour escroquerie, corruption, Faillites frauduleuses, conflits d’intérêts, manipulations , grivèlerie, espionnage...
#RothschildGate

Fraude fiscale aggravée
Nouvelles perquisitions dans l'enquête sur les campagnes de Macron
Au
début du mois de novembre, une perquisition a été menée dans les
bureaux du groupe McKinsey. En 2022, une enquête préliminaire pour
blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée avait été ouverte.
Depuis, deux autres informations judiciaires ont été ouvertes.
Les locaux du groupe McKinsey ont été de nouveau perquisitionnés au
début du mois de novembre, dans le cadre de l'enquête pénale en France
concernant les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans les
campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a-t-on appris lundi de source
judiciaire.
«Une
perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le cadre de
l'information judiciaire suivie» par le juge d'instruction parisien
Serge Tournaire, a précisé lundi cette source, confirmant une
information du «Parisien». McKinsey est un des principaux groupes
internationaux de conseil, fondé aux Etats-Unis.
«Que ça aille au pénal»
L'affaire
des cabinets de conseil est partie d'une commission d'enquête
parlementaire qui avait qualifié, en 2022, de «phénomène tentaculaire»
les missions confiées aux cabinets privés par l'Etat depuis l'arrivée au
pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017.
Publié en pleine course à la
présidentielle, ce rapport avait empoisonné la campagne d'Emmanuel
Macron, accusé par les oppositions de favoritisme en faveur de McKinsey.
«S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal», avait-il
lancé le 27 mars 2022.
Un possible montage fiscal
Le parquet national financier a
d'abord ouvert, le 31 mars 2022, une enquête préliminaire pour
blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée à l'encontre de McKinsey,
pour un possible montage fiscal des entités françaises qui leur
auraient permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et
2020.
Six mois plus tard, il a ouvert deux informations
judiciaires, notamment pour «tenue non conforme de comptes de campagne»,
portant sur les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans
les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron et élargie
depuis aux années 2015 et 2016, et pour favoritisme.
Des
perquisitions ont déjà eu lieu au domicile de dirigeants et anciens
dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège parisien de
la société de conseil et à ceux du parti d'Emmanuel Macron, Renaissance,
et de l'association de financement de Renaissance.
https://www.blick.ch/fr/monde/france/fraude-fiscale-aggravee-nouvelles-perquisitions-dans-lenquete-sur-les-campagnes-de-macron-id21430448.html
Deux enquêtes judiciaires ouvertes
Le cabinet de conseil Mc Kinsey, symbole du fossé entre Macron et la France
Après
l'ouverture de deux enquêtes judiciaires sur le recours au cabinet Mc
Kinsey par Emmanuel Macron pour ses campagnes présidentielles de 2017 et
2022, le rôle de ce cabinet de conseil alimente de nouveau la
polémique.
Une cible parfaite. Idéale. Une cible symbolique à la fois de la
fascination supposée d’Emmanuel Macron pour le secteur privé
anglo-saxon, et des manœuvres opaques des multinationales et des
lobbies. Voilà ce qu’est devenu, en France, le cabinet de conseil
américain Mc Kinsey (dont le siège est à New York), sur lequel le Parquet national financier
(PNF) Français a confirmé jeudi 24 novembre avoir ouvert en octobre
deux informations judiciaires, pour sa participation aux campagnes
présidentielles victorieuses d’Emmanuel Macron, en 2017 et 2022.
De graves accusations
Sur
le papier, les accusations sont graves. La première information
judiciaire (le nom de l’enquête destinée à déterminer l’existence d’une
infraction ou non) porte sur une possible «tenue non conforme de comptes
de campagne et minoration d’éléments comptables». En clair? Le candidat
Macron a-t-il bénéficié de l’expertise de Mc Kinsey sans payer ce
cabinet fort, au niveau mondial, de plus de 30'000 consultants dans 65
pays. Et si oui, pour quelles raisons et avec quelles contreparties?
La
seconde vise à savoir s’il y a eu «favoritisme et recel de
favoritisme». On voit bien le lien. Mc Kinsey, avec lequel le
gouvernement français a passé des contrats pour un montant d’environ 12 millions d’euros
durant la pandémie de Covid 19, a-t-il été «récompensé» pour sa
contribution dans l’élection, puis la réélection, de l’actuel chef de
l’Etat?
Macron, protégé par l’immunité présidentielle
Grave?
Oui. Même si Emmanuel Macron (protégé par l’immunité présidentielle
pendant son mandat) a affirmé à Dijon, vendredi 25 novembre, qu’il «ne
craint rien» et qu’il n’est pas «au cœur de l’enquête» menée par les
magistrats du PNF, l’affaire est tout à fait sensible. D’abord parce
qu’elle relance l’idée, attisée par les oppositions de gauche et de
droite radicales, que le locataire de l’Élysée cherche par tous les
moyens à court-circuiter son administration dans laquelle il n’a pas
confiance. Ensuite, parce que Mc Kinsey est tout, sauf un cabinet de
conseil peu médiatique et peu sulfureux. Au contraire.
Il suffit
de faire quelques clics sur internet pour réaliser que le cabinet
américain, dont les effectifs ont explosé au niveau mondial depuis vingt
ans, est aujourd’hui cité dans de nombreuses affaires de corruption (en
Afrique du Sud, en Inde…).
Ajoutez à cela la nationalité américaine de la firme, et ses montages
comptables qui ont entraîné en mai 2022 la perquisition de ses bureaux
français pour «soupçons de fraude fiscale»,
et la coupe est pleine. Prononcez Mc Kinsey et la France officielle,
dominée par une haute administration très sourcilleuse de ses
prérogatives, entre en rébellion.
La réalité est sans doute plus simple, ce qui ne veut pas dire
qu’elle n’a pas conduit à des actes illégaux. Pour Emmanuel Macron,
passé par la banque Rothschild avant de rejoindre l’Elysée sous François
Hollande, obsédé par l’efficacité et le retour de l’attractivité
économique française, Mc Kinsey rime avant tout avec solution. Solution,
car la spécialité de ce cabinet de conseil – qui publie chaque année un
grand rapport avec le World Economic Forum de Davos – est la comparaison internationale.
Or
Macron a toujours pensé que la France, et surtout son administration,
ignore beaucoup trop ce qui se passe ailleurs. Solution aussi, car les
consultants de Mc Kinsey, utilisés notamment durant la pandémie pour
rédiger un guide du télétravail, sont aussi rapides que coûteux. Ils
accouchent de recommandations claires, ce que les ministères français
peinent parfois à produire.
Solution enfin, car comme tout
cabinet de conseil, Mc Kinsey obéit à son client. Un ordre. Un rapport.
Une facture. Pas d’interminables discussions avant d’entamer la mission.
Et surtout pas d'avis contraire, ou si peu.
L’un des pays les plus étatisés d’Europe
Voilà
ce que Mc Kinsey symbolise, à la fois pour Emmanuel Macron et pour la
France qui est, rappelons-le, l’un des pays les plus étatisés d’Europe
avec près de six millions de fonctionnaires et assimilés, sur 67
millions d’habitants et une population active de 29,7 millions. «Quand
on veut aller très vite et très fort sur une politique, il faut parfois
avoir recours à des prestataires extérieurs à l’État», s’était-il
défendu à la fin mars. Bien dit. Et assez juste. Sauf que cette
disruption dont il s’était fait l’avocat en 2017 s’est enlisée.
Qu’importent
les comparaisons internationales, pour lesquelles Mc Kinsey a notamment
été utilisé par le ministère de l’Education. Qu’importe le possible
besoin d’avoir un avis plus indépendant sur la réforme des retraites, ce
que Mc Kinsey a produit pour la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Qu’importe la possible nécessité de repenser les systèmes des marchés publics, tâche en partie confiée à Mc Kinsey par l’Union des groupements d’achats publics. La France étatisée voue aux gémonies les cabinets anglo-saxons, et sa culture des audits privés demeure limitée.
Des évidences niées et un réveil brutal
Emmanuel
Macron a depuis le début nié ces évidences. Plus grave pour un
président élu: il n’a pas cherché depuis 2017 à remobiliser une
administration qui, souvent, dispose des compétences requises.
Aujourd’hui encore, son Conseil national de la Refondation (qui vient de tenir sa grande consultation numérique) supposé aboutir à une modernisation de l’État, n’est pas accepté.
A force de crier haro, à juste titre, sur l’inefficacité du «pognon de dingue»
dépensé par les services publics dans les minima sociaux, et de penser
que Mc Kinsey et consorts sont des béquilles qui lui permettront de
tirer la France de sa longue convalescence sociale, le locataire de
l’Elysée a fait du nom Mc Kinsey un cauchemar. Or qui dit cauchemar,
souvent, dit réveil brutal…
Richard Werly
Journaliste Blick
https://www.blick.ch/fr/monde/france/deux-enquetes-judiciaires-ouvertes-le-cabinet-de-conseil-mc-kinsey-symbole-du-fosse-entre-macron-et-la-france-id18093667.html
L’hypocrisie macronienne : croisé autoproclamé contre les ingérences étrangères, mais client fidèle des firmes américaines
Le 18 novembre 2025, un article du Figaro révèle qu’une perquisition a eu lieu le 6 novembre dans les bureaux parisiens de McKinsey France.
Cette
opération s’inscrit dans l’enquête ouverte depuis 2022 par le Parquet
national financier sur les conditions d’intervention des cabinets de
conseil américains lors des campagnes présidentielles de 2017 et 2022
d’Emmanuel Macron.
Les chefs d’inculpation :
favoritisme, financement occulte de campagne électorale, tenue non
conforme de comptes de campagne et recel de violation du secret
professionnel.
Rappel des faits établis :
- En
2017, des consultants McKinsey ont travaillé gratuitement (ou du moins
sans facturation déclarée) pour la campagne En Marche !.
- Après
l’élection, l’État français a attribué plus d’un milliard d’euros de
contrats publics à McKinsey et aux autres grands cabinets américains (Accenture, Boston Consulting Group (BCG), Deloitte…).
- McKinsey
n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020
malgré des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.
- Le rapport sénatorial de mars 2022 (téléchargeable ici) parlait déjà d’un « phénomène tentaculaire » et d’un « ubérisation de l’État ».
Trois
ans après l’ouverture de l’enquête, les perquisitions arrivent enfin.
Mieux vaut tard que jamais… ou juste assez tard pour que l’affaire reste
discrète jusqu’à la fin du quinquennat ?
Pendant ce temps, Macron déclare la guerre aux réseaux sociaux… sauf quand ils lui servent
Depuis l’automne 2025, Emmanuel Macron a trouvé sa nouvelle croisade : les réseaux sociaux sont devenus l’ennemi public numéro un de la démocratie. Discours sur discours, il répète la même litanie :
- X (ex-Twitter) est noyé sous les contenus « d’extrême droite » et les ingérences russes.
- TikTok transforme les jeunes en salafistes en trois clics.
- Les algorithmes favorisent l’émotion, la haine, la division.
- Il faut « reprendre le contrôle », interdire les réseaux avant 15 ans, créer des « réseaux sociaux d’intérêt public » à algorithmes transparents (c’est-à-dire pilotés par l’État ou Bruxelles).
Bref
: tout ce qui échappe au narratif officiel est une menace étrangère.
Russie, Chine, Iran, Qatar… la liste des suspects est longue quand il
s’agit de justifier plus de censure et de régulation européenne.
Mais quand l’ingérence vient des États-Unis, c’est une « coopération transatlantique »
Curieusement, quand l’ingérence est américaine et profite directement au pouvoir en place, le ton change du tout au tout.
Exemples concrets :
- Campagne
2022 : l’équipe Macron a massivement investi TikTok (2,8 millions
d’abonnés, vidéos ultra-produites), la même plateforme chinoise
aujourd’hui accusée de tous les maux cérébraux sur la jeunesse.
- Données de santé des 67 millions de Français : en 2020, le Health Data Hub est confié à Microsoft Azure, malgré les alertes répétées du Conseil d’État et de la CNIL sur le Cloud Act américain
(qui permet à Washington d’accéder aux données hébergées par des firmes
américaines). On a fini par geler le projet… après la polémique.
- Armées françaises : renouvellement en 2017 et 2021 du contrat « Open Bar »
avec Microsoft pour tous les logiciels et le cloud militaire, malgré
les rapports internes qui hurlent à la dépendance stratégique.
- Et bien sûr McKinsey : des « bénévoles » (Une quinzaine à une vingtaine de consultants McKinsey ont participé, selon Macron et McKinsey, activement à la campagne « En Marche ! » en 2017 sur leur temps personnel, à titre militant et gratuit…)
en 2017, des centaines de millions d’euros de contrats ensuite, zéro impôt payé, et une enquête qui avance au ralenti.
En
clair : quand une plateforme russe ou chinoise diffuse une vidéo
critique, c’est une attaque contre la souveraineté française. Quand un
cabinet américain aide à faire élire un candidat puis se gave sur les
deniers publics français, c’est de la « modernisation de l’action publique » et de l’« expertise internationale ».
Le deux poids, deux mesures en pleine lumière
On
comprend mieux l’acharnement contre X, Telegram ou TikTok : ces
plateformes échappent encore en partie au contrôle occidental
atlantiste. Elles permettent à des millions de Français de contourner le récit officiel et de découvrir, par exemple, que l’ingérence étrangère la plus documentée et la plus lucrative ces dernières années n’est pas russe… mais américaine.
Emmanuel Macron veut réguler le monde entier pour « protéger la démocratie
». Sauf que la démocratie française a déjà été lourdement influencée
par des intérêts américains – via des cabinets de conseil, des GAFAM et
des contrats opaques – sans que cela n’émeuve outre mesure l’Élysée.
Le
jour où on enquêtera avec la même vigueur sur les liens réels entre le
pouvoir macronien et les firmes américaines que sur les prétendues « fermes à trolls » russes, on pourra peut-être parler d’équité. En attendant, l’hypocrisie est flagrante : on dénonce l’ingérence étrangère… tant qu’elle ne porte pas les drapeaux étoilés.
Parce qu’en matière de souveraineté, il semble que certains partenaires soient plus égaux que d’autres.
https://multipol360.com/lhypocrisie-macronienne-croise-autoproclame-contre-les-ingerences-etrangeres-mais-client-fidele-des-firmes-americaines/