Affichage des articles dont le libellé est Élection présidentielle. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Élection présidentielle. Afficher tous les articles

décembre 26, 2025

Les voeux 2026 anticipés de Jacques ATTALI

2026, l'année du Bien.

La rétrospective des événements de 2025 n'offre pas d'espoirs très réjouissants pour 2026. Mais Jacques Attali nous rappelle qu'une seule chose nous sépare de désastres plus funestes encore : notre volonté de réagir. Et si l'année qui vient se révélait bien plus favorable que nous pouvons aujourd'hui l'imaginer…


Rêvons un peu : 2026 pourrait être l’année du Bien. 
 
 
Certains diront que ce n’est pas le scénario le plus probable et que, compte tenu des événements de l’année écoulée, il faut s’attendre à bien pire au cours des douze prochains mois. Le scénario le plus probable est que 2026 sera marquée par une aggravation du dérèglement climatique, une accélération des pénuries d’eau dans de nombreuses régions du monde, une artificialisation croissante des terres et de l’alimentation, une extension du théâtre des conflits de l’Europe de l’Est aux pays baltes, de nouveaux massacres au Soudan et au Nigeria, et une détérioration de la situation des femmes en Afghanistan, en Iran et dans de nombreux autres pays. On peut également s’attendre à la domination mondiale des fausses informations, à l’instauration d’une dictature à la Néron aux États-Unis, au recours à la tromperie et à la terreur pour remporter les élections de novembre, qui n’auront aucune signification ; on peut aussi anticiper le départ de la plupart des troupes américaines d’Europe, leur débarquement au Groenland, des attentats terroristes d’une ampleur sans précédent, une montée de l’antisémitisme à gauche comme à droite, et la poursuite des politiques criminelles et suicidaires du gouvernement israélien actuel. On peut s'attendre à ce que le démantèlement de l'Union européenne se poursuive, sous l'impulsion de gouvernements de plus en plus nationalistes. On peut également envisager la probabilité d'une victoire extrémiste aux élections locales en France, et le ralliement manifeste d'une large part des employeurs européens et des partis libéraux de droite à l'extrême droite, préparant ainsi le terrain pour une confrontation, au second tour de l'élection présidentielle l'année suivante, entre deux partis identitaires, tous deux nationalistes-populistes, hostiles à la construction européenne et pro-russes. 
 
À cela, on pourrait ajouter, à l'échelle mondiale, l'accélération de l'évolution de l'IA jusqu'à ce qu'elle atteigne l'autonomie par rapport à l'humain, avec toutes les conséquences cauchemardesques que l'on peut imaginer dès l'année prochaine. 
 
Tout cela est parfaitement plausible, c'est même le scénario le plus probable. 
 
Mais rien n'est certain. Au contraire, nous pouvons imaginer, espérer et réaliser un avenir radicalement différent en 2026 : 
 
Aux États-Unis, les Républicains anti-Trump pourraient s’allier aux Démocrates pour mettre un terme à la folie d’un président qui viole chaque jour davantage la Constitution et qui est de plus en plus ouvertement entouré d’agents russes ; cette alliance pourrait faire basculer le Sénat et la Chambre des représentants du côté démocrate, réduisant considérablement les pouvoirs du président et restaurant une partie de la grandeur perdue de la démocratie américaine. 
 
En Israël, les partis de centre et de gauche pourraient remporter les élections de 2026, envoyer Netanyahu en prison et les partis religieux replonger dans leur obscurantisme intolérable, retrouvant ainsi l’esprit du sionisme laïque des débuts ; en Palestine, nous pouvons encore espérer voir des dirigeants courageux et intègres éliminer enfin le Hamas et les autres forces terroristes et renouer avec la voie de la paix grâce à la solution à deux États. 
 
 En Russie, nous pouvons imaginer qu’une partie de l’élite prenne conscience de l’impasse dans laquelle sont menées les politiques suicidaires des dirigeants actuels et les voie contraindre les autorités à un cessez-le-feu durable. et même une libéralisation du régime, condition nécessaire pour que la Russie retrouve enfin la place qui lui revient au sein du concert des nations.
 
En Europe, l'année prochaine, de plus en plus de dirigeants prendront peut-être enfin conscience de l'isolement du continent et lanceront un vaste programme de souveraineté militaire et technologique dans les secteurs d'avenir, tout en respectant l'identité culturelle et démocratique de chacun et en élargissant leur Union à tous les autres pays du continent, y compris l'Ukraine et les Balkans. 
 
On peut également espérer qu'ils comprendront que leur avenir démographique dépend autant de leurs politiques du logement et de la famille que des mesures qu'ils prendront pour intégrer sérieusement et durablement à leur culture et à leurs valeurs les étrangers qu'ils continueront nécessairement d'accueillir. 
 
 
En France, les partis démocratiques peuvent remporter les élections locales de mars 2026, démontrant ainsi qu'ils bénéficient toujours d'une large majorité dans l'opinion publique et qu'ils peuvent contrer les tentations identitaires de l'extrême gauche et de l'extrême droite, assurer le triomphe d'une laïcité exigeante et présenter des candidats crédibles à l'élection présidentielle de l'année suivante. Des programmes seront élaborés en 2026, prenant en compte la nécessité de réduire drastiquement les innombrables gaspillages de fonds publics, les subventions injustifiées aux groupes de pression, les lourdeurs bureaucratiques et les doublons intolérables, d'alléger les impôts et de réduire les déficits, tout en allouant davantage de ressources à tous les secteurs de l'économie, et en priorité à la santé, à l'éducation, à l'alimentation saine, au logement, à la protection de l'environnement et à la sécurité. 
 
 Enfin, nous pouvons espérer que d'ici 2026, l'humanité aura découvert et mis en œuvre de nouvelles méthodes pour mieux protéger la nature, promouvoir l'agriculture locale, manger sainement, traiter et guérir des maladies jusqu'alors incurables, soulager la douleur et transmettre à tous, avec moins d'efforts et de manière bien plus efficace, le savoir nécessaire à chacun. 
 
Qu'est-ce qui distinguera l'année du bien de l'année du mal ? 
 
La même chose qui distingue, en chacun de nous, la lâcheté de la volonté de réagir face à une menace ; la résignation face à l'inévitable de son refus. La désignation de boucs émissaires, fruit d'une recherche lucide d'une réponse courageuse ; la capitulation face aux forces du monde, fruit d'une décision de se rebeller contre elles. Sans attendre la catastrophe pour tenter de s'en prémunir. 
 
Oui, 2026 peut être l'année du Bien : il n'est pas nécessaire d'attendre la défaite pour rejoindre la résistance.

Jacques ATTALI 
 
Jacques Attali est docteur en sciences économiques, diplômé de l'École Polytechnique et conseiller d'État. Conseiller spécial du président français François Mitterrand pendant dix ans, il est le fondateur de quatre institutions internationales : Action contre la Faim, Eureka, la BERD et Positive Planet. Jacques Attali est l'auteur de 86 ouvrages (dont plus de 30 consacrés à la prospective), vendus à plus de 10 millions d'exemplaires et traduits en 22 langues. Il est chroniqueur pour les quotidiens économiques Les Echos et Nikkei, après avoir également collaboré avec L'Express. Jacques Attali dirige régulièrement des orchestres à travers le monde.
 
 
 


2026, the year of Good.

Let’s dream a little: 2026 could be the year of Good.

Some will say that this is not the most likely scenario and that, given what has happened over the past year, we should expect much worse over the next twelve months. The most likely scenario is that 2026 will be marked by worsening climate disruption, accelerating water shortages in large parts of the world, increasing artificialization of land and food, an expansion of the theater of conflict from Eastern Europe to the Baltic states, more massacres in Sudan and Nigeria, and a worsening situation for women in Afghanistan, Iran and many other countries. We can also expect the global reign of fake news, the open installation of a Nero dictatorship in the United States, using trickery and terror to win the meaningless November elections; we can also anticipate the departure of most American troops from Europe, their landing in Greenland, terrorist attacks on an unprecedented scale, a rise in anti-Semitism on both the left and the right, and the continuation of the criminal and suicidal policies of the current Israeli government. We can expect the dismantling of the European Union to continue, by increasingly nationalistic governments. We can also imagine the likelihood of an extremist victory in local elections in France, and the open rallying of a large proportion of European employers and right-wing liberal parties to the far right, paving the way for a confrontation, in the second round of presidential elections the following year, between two identitarian parties, both national populists, hostile to European construction and pro-Russian.

To this we could add, on a global scale, the acceleration of the evolution of AI until it reaches autonomy from humans, with all the nightmarish consequences we can imagine as early as next year.

All this is perfectly plausible, in fact it’s the most likely.

But it’s not certain. On the contrary, we can imagine, hope and succeed in a completely different 2026:

In the USA, the anti-Trump Republicans could join forces with the Democrats to put a stop to the madness of a president who violates the Constitution more and more every day, and who is increasingly openly surrounded by Russian agents; this alliance could swing the Senate and the House of Representatives to the Democrats, significantly reducing the president’s powers and restoring some of the lost grandeur of American democracy.

In Israel, the center and left parties could win the 2026 elections, send Netanyahu to prison and the religious parties back to their intolerable obscurantism, regaining the soul of early secular Zionism; in Palestine, we can still hope to see courageous, uncorrupted leaders finally eliminate Hamas and the other terrorist forces and return to the path of peace through the two-state solution.

In Russia, we can imagine part of the elite becoming aware of the impasse reached by the suicidal policies of the current leaders, and seeing them force the authorities into a lasting ceasefire; and even a liberalization of the regime, a condition for Russia to finally regain its rightful place in the concert of nations.

In Europe, next year, more and more leaders may at last become aware of the continent’s solitude and finally launch a major program of military and technological sovereignty, in the sectors of the future, while respecting the cultural and democratic identity of each of them, and while enlarging their Union to all the other countries of the continent, including Ukraine and the Balkans.

We can also hope that they will understand that their demographic future depends as much on their housing and family policies as on what they do to seriously and sustainably integrate into their culture and values the foreigners they will necessarily continue to welcome.

In France, democratic parties can win the local elections of March 2026, demonstrating that they still have a large majority in public opinion and that they can push back the identity-based temptations of the far left and far right, ensure the triumph of a demanding secularism and produce credible candidates for the presidential elections the following year; with programs to be drawn up in 2026, taking note of the need to massively reduce the innumerable wastes of public money, unwarranted subsidies to lobbies, useless layers of bureaucracy and intolerable duplication of effort, lightening taxes and reducing deficits, while giving far more resources to all sectors of the life economy, and first and foremost to health, education, healthy food, housing, environmental protection and safety.

Last but not least, we can expect that by 2026, humanity will have discovered and implemented new ways to better protect nature, to promote local agriculture, to eat healthily, to treat and cure hitherto incurable diseases, to reduce pain, to ‘teach with less effort and much better to all the erudition necessary to everyone.

What will separate the year of good from the year of evil?

The same thing that separates, in each of us, cowardice from the will to react to a threat; resignation to the inevitable from its refusal; the naming of scapegoats from the lucid search for a courageous response; surrender to the forces of the world from the decision to rebel against them. Without waiting for disaster to strike before trying to guard against it.

Yes, 2026 can be the year of the Good: you don’t have to wait until you’ve lost a war to join the resistance.

Jacques ATTALI 

Jacques Attali has a PhD in economics, is a graduate from the Ecole Polytechnique and a State Councillor. Special advisor to French President François Mitterrand for ten years, he is the founder of four international institutions: Action Against Hunger, Eureka, EBRD, Positive Planet.

Jacques Attali is the author of 86 books (including more than 30 specifically dedicated to the future analysis), sold to more than 10 million copies and translated into 22 languages. He is a columnist for the financial newspapers Les Echos and Nikkei, after having also been one for L’Express.

Jacques Attali also regularly conducts orchestras around the world.

 



novembre 19, 2025

Dossier MacronGate : De nouvelles perquisitions ont visé quatre dirigeants et ex-cadres de McKinsey.

Les États-Unis ont payé pour l'élection de Macron 
 
 La police française a de nouveau perquisitionné les bureaux de la société américaine de conseil McKinsey. Selon Le Figaro, ces actions judiciaires sont liées à une enquête sur une possible participation illégale des cabinets de conseil dans les campagnes présidentielles d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022. « La perquisition a eu lieu le 6 novembre dans le cadre de l'enquête menée par le juge d'instruction Serge Turner », a précisé une source du journal. 
 
 
L'affaire traîne depuis 2022, lorsque la commission parlementaire a qualifié la collaboration du gouvernement avec des consultants privés de « phénomène tentaculaire », et que l'opposition a accusé Macron de favoritisme possible envers McKinsey. Des questions ont également été soulevées concernant la déclaration fiscale de l'entreprise. « Le bureau français de McKinsey, selon un rapport du Sénat, n'a pas payé d'impôts sur les sociétés pendant près de dix ans — de 2011 à 2020 », écrivait précédemment le journal, notant que ces informations ont servi de base au lancement de l'enquête pénale. 
 
 L'enquête a déjà mené des perquisitions dans les domiciles d'anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège du parti Renaissance et dans l'entreprise elle-même. La pression s'intensifie désormais : le tribunal souhaite comprendre s'il y a eu un financement illégal et s'il existait des schémas susceptibles d'avoir influencé les campagnes de Macron.
 
Le Figaro voir ci dessous:

Campagnes de Macron : le cabinet de conseil McKinsey a de nouveau été perquisitionné début novembre

«Une perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le cadre de l’information judiciaire suivie» par le juge d’instruction parisien Serge Tournaire, a-t-on appris lundi.

Les locaux du groupe McKinsey ont été de nouveau perquisitionnés au début du mois de novembre, dans le cadre de l'enquête pénale concernant les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a-t-on appris lundi de source judiciaire. «Une perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le cadre de l'information judiciaire suivie» par le juge d'instruction parisien Serge Tournaire, a précisé lundi cette source, confirmant une information du Parisien.

 

L'affaire des cabinets de conseil est partie d'une commission d'enquête parlementaire qui avait qualifié, en 2022, de «phénomène tentaculaire» les missions confiées aux cabinets privés par l'État depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017. Publié en pleine course à la présidentielle, ce rapport avait empoisonné la campagne d'Emmanuel Macron, accusé par les oppositions de favoritisme en faveur de McKinsey. «S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal», avait-il lancé le 27 mars 2022.

Le PNF a d'abord ouvert, le 31 mars 2022, une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée à l'encontre de McKinsey, pour un possible montage fiscal des entités françaises qui leur auraient permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Six mois plus tard, le PNF a ouvert deux informations judiciaires, notamment pour «tenue non conforme de comptes de campagne», portant sur les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron et élargie depuis aux années 2015 et 2016, et pour favoritisme.

Des perquisitions ont déjà eu lieu au domicile de dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège parisien de la société de conseil et à ceux du parti d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de Renaissance.

https://www.lefigaro.fr/societes/campagnes-de-macron-le-cabinet-de-conseil-mckinsey-a-de-nouveau-ete-perquisitionne-debut-novembre-20251117 

 


Campagne de Macron : perquisitions fin janvier chez des dirigeants et ex-dirigeants de McKinsey

Quatre perquisitions en lien avec le cabinet de conseil ont été réalisées dans le cadre d'investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales du président.

Quatre perquisitions ont été menées fin janvier en France au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d'investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre par le parquet national financier (PNF) pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme. En décembre, c'est le siège français de la société de conseil et ceux du parti d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.

Diverses polémiques

Interrogé par l'AFP, le PNF n'a pas souhaité confirmer les quatre perquisitions menées le 31 janvier par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris.

Pendant la dernière campagne présidentielle, un rapport du Sénat avait suscité de vives polémiques sur l'utilisation des fonds publics au profit de cabinets de conseil et l'opposition avait réclamé une enquête sur un éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité macroniste.

Comment le cabinet de conseil McKinsey aurait échappé à l'impôt sur les sociétés en France 

Le rapport pointait aussi du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Le 31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.

Selon Mediapart, certains membres du cabinet McKinsey auraient pu œuvrer gratuitement pour la campagne présidentielle victorieuse d'Emmanuel Macron en 2017. Interrogé en novembre sur ces soupçons, le chef de l'État avait assuré: «Je ne crains rien et (...) je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur».

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/campagne-de-macron-perquisitions-fin-janvier-chez-des-dirigeants-et-ex-dirigeants-de-mckinsey-20230217 

 


McKinsey: Macron affiche sa sérénité

La consonance n'a rien d'une évidence. Aux oreilles d'Emmanuel Macron, Dijon rime désormais pourtant avec McKinsey. En déplacement dans le chef-lieu de la région Bourgogne-Franche-Comté vendredi, le président a une nouvelle fois été contraint de s'exprimer sur l'affaire qui porte le nom du cabinet de conseil américain, et qui le poursuit depuis plusieurs mois. Un schéma identique à celui qu'il avait déjà connu en Côte-d'Or au printemps dernier, où, quelques jours avant le premier tour de la présidentielle, il avait regretté les excès, les caricatures et les « débats de fou » sur ce sujet, dont il ne s'estime pas responsable, et encore moins coupable.

Alors, comme lors de sa précédente visite, le chef de l'État s'est là encore plié dès la mi-journée à l'exercice du point-presse, prenant le temps de répondre longuement aux questions des journalistes. L'occasion pour lui de minimiser la portée du communiqué publié la veille par le parquet national financier (PNF), confirmant la récente ouverture de deux informations judiciaires sur des soupçons de « favoritisme » et de « recel de favori­tisme » dans le recours aux cabinets de conseil, ainsi que sur la sincérité de certains comptes pour les campagnes présidentielles de 2017 et 2022 - sans préciser lesquels.

« Je ne crains rien. (…) Je crois que le cœur de l'enquête n'est pas votre serviteur. (…) Personne ne m'a prévenu, personne ne m'a appelé », s'est défendu Emmanuel Macron, profitant du flou entretenu par le texte du procureur de la République financier, Jean-François Bohnert. «Mes comptes de campagne de 2017 ont déjà été soumis à toutes les procédures - aux juges -, (et) ils ont été validés par les procédures que nos lois prévoient. (…) Ils ont déjà été regardés, re-regardés, re-re-regardés», a « insisté » le président, rappelant que «ceux de 2022 sont en chemin, comme tous les (autres) candidats ». «C'est normal que la justice fasse son travail. Elle le fait librement. C'est une très bonne chose que toute la lumière soit faite et que la transparence soit faite », a enfin souhaité le chef de l'État, qui se sait protégé par son immunité pénale - prévue à l'article 67 de la Constitution - pour toute la durée de son mandat. Avant de conclure en fustigeant - même si le sujet « a pu choquer » une partie du pays - les « attaques politiques » de ses adversaires, qui « voudraient politiser » la question.

«Un travail de long terme»

Voilà pour la dimension polémique de la journée, qu'il s'agissait d'évacuer le plus rapidement possible pour pouvoir se recentrer sur l'objet initial de la venue d'Emmanuel Macron. À savoir les violences sexistes et sexuelles. Un sujet tristement remis sur le devant de la scène politico-médiatique à la rentrée à travers l'« affaire Quatennens », et qui reste d'une actualité brûlante. «Malgré tout ce qui a été fait, nous continuons d'avoir des féminicides et nous continuons d'avoir des violences. Aussi longtemps qu'il y en aura, nous ne devrons rien relâcher de ce combat», a prévenu le président. D'où sa volonté d'aller au-delà des « éléments de bilan (…) des dernières années » et d'identifier les « pistes » sur lesquelles il y aurait besoin de « renforcer » les dispositifs en place. Ce fut le sens de ses échanges successifs avec les différents acteurs de la chaîne mobilisée dans le cadre des violences faites aux femmes : les victimes, d'abord, qui se comptent par centaines de milliers chaque année, et dont deux lui ont fait part de leur expérience. Les forces de l'ordre, aussi, qui sont désormais mieux formées aux interventions, comme il a pu le constater lors d'une simulation d'élèves gendarmes. Et le personnel judiciaire, enfin, qui lui a fait connaître les difficultés rencontrées au quotidien. «On est tous impatients d'avoir des résultats évidents. (…) (Mais) tout cela, c'est un travail de long terme. On ne change pas (les choses) sur une génération », prévient-on lucidement à l'Élysée. D'où le choix d'Emmanuel Macron d'en faire la grande cause de son décennat.

https://www.lefigaro.fr/politique/affaire-mckinsey-macron-dit-ne-pas-croire-etre-au-coeur-de-l-enquete-20221125

McKinsey / Macron : la justice ne lâche pas l’affaire

Une nouvelle perquisition chez McKinsey relance une affaire explosive mêlant argent public, cabinet de conseil et campagne présidentielle.

Le 6 novembre dernier, une nouvelle perquisition a été menée dans les locaux parisiens de McKinsey. Ordonnée par le juge d’instruction Serge Tournaire, cette opération judiciaire relance une enquête tentaculaire ouverte depuis plus de trois ans. Elle s’inscrit dans le cadre d’informations judiciaires distinctes portant sur des faits de fraude fiscale, de favoritisme et d’irrégularités dans les comptes de campagne présidentielle . Si Emmanuel Macron n’est pas directement visé, son nom reste au cœur du dispositif, et le dossier continue de peser sur sa présidence. 

Un écosystème de proximité entre l’Élysée et McKinsey

L’origine de l’affaire remonte à mars 2022, avec la publication d’un rapport sénatorial qui dénonçait l’ampleur du recours de l’État aux cabinets de conseil privés, qualifié de « phénomène tentaculaire » . Ce que l’enquête a peu à peu révélé, c’est une relation bien plus profonde entre Emmanuel Macron et certains dirigeants du cabinet.

Karim Tadjeddine, directeur associé senior de McKinsey, incarne cette proximité. Ancien responsable du pôle secteur public, il avait croisé le chemin de Macron en 2007-2008 au sein de la Commission Attali. Depuis, les deux hommes ont maintenu des relations constantes, partageant notamment une même orientation réformatrice et libérale dans des cercles de réflexion communs comme En temps réel. Des courriels versés à l’enquête montrent que Tadjeddine utilisait son adresse professionnelle McKinsey pour échanger avec l’équipe de campagne d’En Marche en 2017, et que des consultants du cabinet auraient été impliqués dès 2016 dans le développement d’outils de mobilisation électorale, comme la plateforme « Au service de tous ».

En 2015-2016, lorsque Emmanuel Macron était ministre de l’Économie, McKinsey aurait fourni des prestations non rémunérées au ministère, selon des documents publiés par Mediapart. Le caractère gratuit et non contractualisé de ces interventions interroge, d’autant plus qu’elles pourraient constituer des apports non déclarés à une campagne électorale.


Un soupçon persistant qui fragilise la présidence

Depuis 2022, l’exécutif peine à se défaire de cette affaire. Emmanuel Macron avait tenté de désamorcer la polémique en appelant à une clarification judiciaire : « S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal ». Trois ans et demi plus tard, les procédures sont toujours ouvertes, et les perquisitions se poursuivent.

La figure présidentielle n’est pas mise en cause juridiquement. Mais politiquement, l’affaire agit comme un facteur d’érosion. Le soupçon d’un entrelacement entre pouvoir exécutif et intérêts privés alimente une critique récurrente du macronisme, perçu comme une gouvernance technocratique déconnectée. La question posée dépasse celle des faits : elle porte sur l’écosystème de pouvoir, la circulation des élites et la dilution des frontières entre public et privé.

Le recours massif aux cabinets de conseil pendant le premier quinquennat, notamment durant la crise sanitaire, a accentué ce malaise. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a reconnu l’existence d’« abus » dans l’externalisation de certaines missions régaliennes. Mais cette reconnaissance partielle n’a pas suffi à contenir la défiance. L’affaire McKinsey s’est imposée comme un marqueur durable des critiques adressées à la présidence Macron.


Renaissance, McKinsey, administration : la chaîne des responsabilités

Sur le plan judiciaire, trois procédures distinctes sont en cours. La première porte sur des faits présumés de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. Selon le rapport sénatorial, McKinsey n’aurait pas payé d’impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020, malgré un chiffre d’affaires annuel dépassant les 300 millions d’euros. Le cabinet conteste, affirmant avoir versé plus de 422 millions d’euros d’impôts et de charges sociales sur la période.

La deuxième procédure concerne les comptes de campagne de 2017 et 2022. Le Parquet national financier (PNF) cherche à établir si des services de conseil ont été fournis gratuitement au candidat Macron, ce qui aurait dû être intégré aux dépenses électorales. Une extension de l’enquête a été ordonnée en 2023 pour couvrir la période antérieure à sa candidature, alors qu’il était encore ministre de l’Économie.

Enfin, la troisième procédure vise des soupçons de favoritisme dans l’attribution de marchés publics. McKinsey aurait obtenu 36 commandes de l’État pour plus de 24 millions d’euros entre janvier 2021 et juin 2022. Le juge Serge Tournaire cherche à déterminer si ces marchés ont été attribués dans le respect des règles de mise en concurrence.

Ces enquêtes dessinent une cartographie complexe des responsabilités. Le parti Renaissance et son association de financement sont dans le viseur, tout comme certains anciens collaborateurs de la campagne présidentielle, à l’image de Mathieu Maucort, ex-consultant de McKinsey et aujourd’hui délégué interministériel à la jeunesse, dont le domicile a été perquisitionné en janvier 2023.


Une affaire d’État sans président poursuivi ?

Juridiquement, Emmanuel Macron reste protégé par l’article 67 de la Constitution, qui garantit l’immunité présidentielle pendant la durée du mandat. Mais cette protection soulève des questions sur les limites du contrôle démocratique. Si le président n’est pas mis en cause, plusieurs figures centrales de son entourage le sont, de manière directe ou indirecte.
La justice avance prudemment, mais avec constance. Les perquisitions successives — au siège de McKinsey, de Renaissance, aux domiciles de Karim Tadjeddine et Mathieu Maucort — témoignent d’une stratégie d’accumulation de preuves. Le juge Serge Tournaire, connu pour avoir mené les affaires Fillon et Bygmalion, supervise un dossier dont les ramifications interrogent le fonctionnement même de l’appareil d’État.

https://lessentieldeleco.fr/4402-mckinsey-macron-la-justice-ne-lache-pas-laffaire/

 Comment Macron a pu embaucher des criminels pour s'occuper des Français ? #McKinsey a été condamné dans le monde entier pour escroquerie, corruption, Faillites frauduleuses, conflits d’intérêts, manipulations , grivèlerie, espionnage... #RothschildGate






 

 

Fraude fiscale aggravée
Nouvelles perquisitions dans l'enquête sur les campagnes de Macron

Au début du mois de novembre, une perquisition a été menée dans les bureaux du groupe McKinsey. En 2022, une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée avait été ouverte. Depuis, deux autres informations judiciaires ont été ouvertes.
 

Les locaux du groupe McKinsey ont été de nouveau perquisitionnés au début du mois de novembre, dans le cadre de l'enquête pénale en France concernant les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

«Une perquisition a eu lieu le 6 novembre chez McKinsey dans le cadre de l'information judiciaire suivie» par le juge d'instruction parisien Serge Tournaire, a précisé lundi cette source, confirmant une information du «Parisien». McKinsey est un des principaux groupes internationaux de conseil, fondé aux Etats-Unis.

«Que ça aille au pénal»

L'affaire des cabinets de conseil est partie d'une commission d'enquête parlementaire qui avait qualifié, en 2022, de «phénomène tentaculaire» les missions confiées aux cabinets privés par l'Etat depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017.

Publié en pleine course à la présidentielle, ce rapport avait empoisonné la campagne d'Emmanuel Macron, accusé par les oppositions de favoritisme en faveur de McKinsey. «S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal», avait-il lancé le 27 mars 2022.

Un possible montage fiscal

Le parquet national financier a d'abord ouvert, le 31 mars 2022, une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée à l'encontre de McKinsey, pour un possible montage fiscal des entités françaises qui leur auraient permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Six mois plus tard, il a ouvert deux informations judiciaires, notamment pour «tenue non conforme de comptes de campagne», portant sur les conditions d'intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron et élargie depuis aux années 2015 et 2016, et pour favoritisme.

Des perquisitions ont déjà eu lieu au domicile de dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège parisien de la société de conseil et à ceux du parti d'Emmanuel Macron, Renaissance, et de l'association de financement de Renaissance.

https://www.blick.ch/fr/monde/france/fraude-fiscale-aggravee-nouvelles-perquisitions-dans-lenquete-sur-les-campagnes-de-macron-id21430448.html

 

 

Deux enquêtes judiciaires ouvertes
Le cabinet de conseil Mc Kinsey, symbole du fossé entre Macron et la France

Après l'ouverture de deux enquêtes judiciaires sur le recours au cabinet Mc Kinsey par Emmanuel Macron pour ses campagnes présidentielles de 2017 et 2022, le rôle de ce cabinet de conseil alimente de nouveau la polémique.
 

Une cible parfaite. Idéale. Une cible symbolique à la fois de la fascination supposée d’Emmanuel Macron pour le secteur privé anglo-saxon, et des manœuvres opaques des multinationales et des lobbies. Voilà ce qu’est devenu, en France, le cabinet de conseil américain Mc Kinsey (dont le siège est à New York), sur lequel le Parquet national financier (PNF) Français a confirmé jeudi 24 novembre avoir ouvert en octobre deux informations judiciaires, pour sa participation aux campagnes présidentielles victorieuses d’Emmanuel Macron, en 2017 et 2022.

De graves accusations

Sur le papier, les accusations sont graves. La première information judiciaire (le nom de l’enquête destinée à déterminer l’existence d’une infraction ou non) porte sur une possible «tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d’éléments comptables». En clair? Le candidat Macron a-t-il bénéficié de l’expertise de Mc Kinsey sans payer ce cabinet fort, au niveau mondial, de plus de 30'000 consultants dans 65 pays. Et si oui, pour quelles raisons et avec quelles contreparties?

La seconde vise à savoir s’il y a eu «favoritisme et recel de favoritisme». On voit bien le lien. Mc Kinsey, avec lequel le gouvernement français a passé des contrats pour un montant d’environ 12 millions d’euros durant la pandémie de Covid 19, a-t-il été «récompensé» pour sa contribution dans l’élection, puis la réélection, de l’actuel chef de l’Etat?

Macron, protégé par l’immunité présidentielle

Grave? Oui. Même si Emmanuel Macron (protégé par l’immunité présidentielle pendant son mandat) a affirmé à Dijon, vendredi 25 novembre, qu’il «ne craint rien» et qu’il n’est pas «au cœur de l’enquête» menée par les magistrats du PNF, l’affaire est tout à fait sensible. D’abord parce qu’elle relance l’idée, attisée par les oppositions de gauche et de droite radicales, que le locataire de l’Élysée cherche par tous les moyens à court-circuiter son administration dans laquelle il n’a pas confiance. Ensuite, parce que Mc Kinsey est tout, sauf un cabinet de conseil peu médiatique et peu sulfureux. Au contraire.

Il suffit de faire quelques clics sur internet pour réaliser que le cabinet américain, dont les effectifs ont explosé au niveau mondial depuis vingt ans, est aujourd’hui cité dans de nombreuses affaires de corruption (en Afrique du Sud, en Inde…). Ajoutez à cela la nationalité américaine de la firme, et ses montages comptables qui ont entraîné en mai 2022 la perquisition de ses bureaux français pour «soupçons de fraude fiscale», et la coupe est pleine. Prononcez Mc Kinsey et la France officielle, dominée par une haute administration très sourcilleuse de ses prérogatives, entre en rébellion.

La réalité est sans doute plus simple, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas conduit à des actes illégaux. Pour Emmanuel Macron, passé par la banque Rothschild avant de rejoindre l’Elysée sous François Hollande, obsédé par l’efficacité et le retour de l’attractivité économique française, Mc Kinsey rime avant tout avec solution. Solution, car la spécialité de ce cabinet de conseil – qui publie chaque année un grand rapport avec le World Economic Forum de Davos – est la comparaison internationale.

Or Macron a toujours pensé que la France, et surtout son administration, ignore beaucoup trop ce qui se passe ailleurs. Solution aussi, car les consultants de Mc Kinsey, utilisés notamment durant la pandémie pour rédiger un guide du télétravail, sont aussi rapides que coûteux. Ils accouchent de recommandations claires, ce que les ministères français peinent parfois à produire.

Solution enfin, car comme tout cabinet de conseil, Mc Kinsey obéit à son client. Un ordre. Un rapport. Une facture. Pas d’interminables discussions avant d’entamer la mission. Et surtout pas d'avis contraire, ou si peu.

L’un des pays les plus étatisés d’Europe

Voilà ce que Mc Kinsey symbolise, à la fois pour Emmanuel Macron et pour la France qui est, rappelons-le, l’un des pays les plus étatisés d’Europe avec près de six millions de fonctionnaires et assimilés, sur 67 millions d’habitants et une population active de 29,7 millions. «Quand on veut aller très vite et très fort sur une politique, il faut parfois avoir recours à des prestataires extérieurs à l’État», s’était-il défendu à la fin mars. Bien dit. Et assez juste. Sauf que cette disruption dont il s’était fait l’avocat en 2017 s’est enlisée.

Qu’importent les comparaisons internationales, pour lesquelles Mc Kinsey a notamment été utilisé par le ministère de l’Education. Qu’importe le possible besoin d’avoir un avis plus indépendant sur la réforme des retraites, ce que Mc Kinsey a produit pour la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Qu’importe la possible nécessité de repenser les systèmes des marchés publics, tâche en partie confiée à Mc Kinsey par l’Union des groupements d’achats publics. La France étatisée voue aux gémonies les cabinets anglo-saxons, et sa culture des audits privés demeure limitée.

Des évidences niées et un réveil brutal

Emmanuel Macron a depuis le début nié ces évidences. Plus grave pour un président élu: il n’a pas cherché depuis 2017 à remobiliser une administration qui, souvent, dispose des compétences requises. Aujourd’hui encore, son Conseil national de la Refondation (qui vient de tenir sa grande consultation numérique) supposé aboutir à une modernisation de l’État, n’est pas accepté.

A force de crier haro, à juste titre, sur l’inefficacité du «pognon de dingue» dépensé par les services publics dans les minima sociaux, et de penser que Mc Kinsey et consorts sont des béquilles qui lui permettront de tirer la France de sa longue convalescence sociale, le locataire de l’Elysée a fait du nom Mc Kinsey un cauchemar. Or qui dit cauchemar, souvent, dit réveil brutal…

Richard Werly 

Journaliste Blick

https://www.blick.ch/fr/monde/france/deux-enquetes-judiciaires-ouvertes-le-cabinet-de-conseil-mc-kinsey-symbole-du-fosse-entre-macron-et-la-france-id18093667.html 

 

 

L’hypocrisie macronienne : croisé autoproclamé contre les ingérences étrangères, mais client fidèle des firmes américaines 

Le 18 novembre 2025, un article du Figaro révèle qu’une perquisition a eu lieu le 6 novembre dans les bureaux parisiens de McKinsey France.

Cette opération s’inscrit dans l’enquête ouverte depuis 2022 par le Parquet national financier sur les conditions d’intervention des cabinets de conseil américains lors des campagnes présidentielles de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron.

Les chefs d’inculpation : favoritisme, financement occulte de campagne électorale, tenue non conforme de comptes de campagne et recel de violation du secret professionnel.

Rappel des faits établis :

  • En 2017, des consultants McKinsey ont travaillé gratuitement (ou du moins sans facturation déclarée) pour la campagne En Marche !.
  • Après l’élection, l’État français a attribué plus d’un milliard d’euros de contrats publics à McKinsey et aux autres grands cabinets américains (Accenture, Boston Consulting Group (BCG), Deloitte…).
  • McKinsey n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020 malgré des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.
  • Le rapport sénatorial de mars 2022 (téléchargeable ici) parlait déjà d’un « phénomène tentaculaire » et d’un « ubérisation de l’État ».

Trois ans après l’ouverture de l’enquête, les perquisitions arrivent enfin. Mieux vaut tard que jamais… ou juste assez tard pour que l’affaire reste discrète jusqu’à la fin du quinquennat ?

Pendant ce temps, Macron déclare la guerre aux réseaux sociaux… sauf quand ils lui servent

Depuis l’automne 2025, Emmanuel Macron a trouvé sa nouvelle croisade : les réseaux sociaux sont devenus l’ennemi public numéro un de la démocratie. Discours sur discours, il répète la même litanie :

  • X (ex-Twitter) est noyé sous les contenus « d’extrême droite » et les ingérences russes.
  • TikTok transforme les jeunes en salafistes en trois clics.
  • Les algorithmes favorisent l’émotion, la haine, la division.
  • Il faut « reprendre le contrôle », interdire les réseaux avant 15 ans, créer des « réseaux sociaux d’intérêt public » à algorithmes transparents (c’est-à-dire pilotés par l’État ou Bruxelles).

Bref : tout ce qui échappe au narratif officiel est une menace étrangère. Russie, Chine, Iran, Qatar… la liste des suspects est longue quand il s’agit de justifier plus de censure et de régulation européenne.

Mais quand l’ingérence vient des États-Unis, c’est une « coopération transatlantique »

Curieusement, quand l’ingérence est américaine et profite directement au pouvoir en place, le ton change du tout au tout.

Exemples concrets :

  • Campagne 2022 : l’équipe Macron a massivement investi TikTok (2,8 millions d’abonnés, vidéos ultra-produites), la même plateforme chinoise aujourd’hui accusée de tous les maux cérébraux sur la jeunesse.
  • Données de santé des 67 millions de Français : en 2020, le Health Data Hub est confié à Microsoft Azure, malgré les alertes répétées du Conseil d’État et de la CNIL sur le Cloud Act américain (qui permet à Washington d’accéder aux données hébergées par des firmes américaines). On a fini par geler le projet… après la polémique.
  • Armées françaises : renouvellement en 2017 et 2021 du contrat « Open Bar » avec Microsoft pour tous les logiciels et le cloud militaire, malgré les rapports internes qui hurlent à la dépendance stratégique.
  • Et bien sûr McKinsey : des « bénévoles » (Une quinzaine à une vingtaine de consultants McKinsey ont participé, selon Macron et McKinsey, activement à la campagne « En Marche ! » en 2017 sur leur temps personnel, à titre militant et gratuit…)

    en 2017, des centaines de millions d’euros de contrats ensuite, zéro impôt payé, et une enquête qui avance au ralenti.

En clair : quand une plateforme russe ou chinoise diffuse une vidéo critique, c’est une attaque contre la souveraineté française. Quand un cabinet américain aide à faire élire un candidat puis se gave sur les deniers publics français, c’est de la « modernisation de l’action publique » et de l’« expertise internationale ».

Le deux poids, deux mesures en pleine lumière

On comprend mieux l’acharnement contre X, Telegram ou TikTok : ces plateformes échappent encore en partie au contrôle occidental atlantiste. Elles permettent à des millions de Français de contourner le récit officiel et de découvrir, par exemple, que l’ingérence étrangère la plus documentée et la plus lucrative ces dernières années n’est pas russe… mais américaine.

Emmanuel Macron veut réguler le monde entier pour « protéger la démocratie ». Sauf que la démocratie française a déjà été lourdement influencée par des intérêts américains – via des cabinets de conseil, des GAFAM et des contrats opaques – sans que cela n’émeuve outre mesure l’Élysée.

Le jour où on enquêtera avec la même vigueur sur les liens réels entre le pouvoir macronien et les firmes américaines que sur les prétendues « fermes à trolls » russes, on pourra peut-être parler d’équité. En attendant, l’hypocrisie est flagrante : on dénonce l’ingérence étrangère… tant qu’elle ne porte pas les drapeaux étoilés.

Parce qu’en matière de souveraineté, il semble que certains partenaires soient plus égaux que d’autres.

https://multipol360.com/lhypocrisie-macronienne-croise-autoproclame-contre-les-ingerences-etrangeres-mais-client-fidele-des-firmes-americaines/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

octobre 31, 2025

Jordan Bardella, produit de l’État profond !

Jordan Bardella : le nouvel Emmanuel Macron de la droite française ? 

Dans le paysage politique français, Jordan Bardella émerge comme une figure qui, par bien des aspects, rappelle Emmanuel Macron. À 30 ans en 2025, Bardella incarne une jeunesse dynamique et un charisme qui séduisent, tout comme Macron l’a fait en 2017. Mais au-delà des apparences, leurs positions, particulièrement en politique extérieure, révèlent des similitudes troublantes. Alors que le Rassemblement National (RN) se modère, Bardella pourrait bien être le candidat « markété » par l’État profond, un outil pour canaliser le vote de droite vers des thèses mondialistes, à l’image de Raphaël Glucksmann sur la gauche.

 

Des similitudes physiques et un charisme superficiel

Jordan Bardella, né en 1995, a 30 ans en 2025, un âge proche de celui de Macron lors de son ascension (39 ans en 2017). Tous deux partagent un physique avantageux : Bardella, avec son allure soignée, ses costumes impeccables et son sourire médiatique, attire un électorat féminin souvent qualifié de « ménagères françaises ». Des témoignages révèlent un attrait superficiel, similaire à celui observé chez les supporters de Macron. Dans une vidéo d’interviews de rue datant de 2017, des électrices macronistes avouaient voter pour lui « parce qu’il est beau, un beau gosse » , soulignant sa « fraicheur » et son « renouveau » sans pouvoir articuler ses idées politiques. Une femme déclarait : « C’est quelqu’un de même pas 40 ans et voilà qui a fait partie du gouvernement de François Hollande exactement et c’est pas un problème en fait c’est une sorte de nouvelle vision quoi. » Une autre admettait : « Je sais pas franchement, très compliqué comme question ; d’autant plus que j’ai pas tout compris hein. »

Ce phénomène se répète avec Bardella. Des reportages montrent des supportrices du RN louant son apparence : « J’ai voté pour lui parce qu’il est beau« , un écho écœurant à l’engouement pour Macron. Une vidéo similaire met en scène des interviews où les raisons du soutien restent vagues, centrées sur la jeunesse et le charisme perçu plutôt que sur des politiques concrètes. Ce marketing de l’image, amplifié par les réseaux sociaux, transforme ces figures en produits électoraux, où l’attrait physique prime sur le fond.


 

Alignement sur la politique extérieure de Macron

Les similitudes ne s’arrêtent pas à l’apparence. En politique étrangère, Jordan Bardella adopte des positions qui convergent avec celles d’Emmanuel Macron, particulièrement sur la Russie, l’Ukraine et l’OTAN. En mars 2025, Bardella qualifiait la Russie de « menace multidimensionnelle pour la France et pour les intérêts européens« , citant des ingérences russes et des tensions en mer Noire. Il s’opposait à une « guerre larvée » avec une puissance nucléaire, mais défendait la souveraineté ukrainienne, écho à la ligne macroniste d’aide à Kiev sans escalade directe.

Sur l’OTAN, Bardella temporise : en avril 2024, il déclarait ne pas vouloir quitter le commandement intégré « tant que la guerre en Ukraine est en cours« , arguant qu’ « on ne change pas les traités en période de guerre » . Cela contraste avec le programme historique du RN, mais s’aligne sur la prudence de Macron, qui maintient la France dans l’Alliance atlantique tout en critiquant Vladimir Poutine. Bardella n’exclut pas les livraisons de missiles Scalp à l’Ukraine, contrairement à Le Pen qui les qualifiait d’ « irresponsables » en 2023.

Ces convergences sont soulignées par Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, qui accusent Bardella d’aligner son discours sur les « européistes » et Macron, particulièrement sur l’UE, l’OTAN et l’Ukraine. En mars 2025, alors que Le Pen minimisait la « menace russe » (« Si au bout de trois ans, la Russie a du mal à avancer en Ukraine, il y a peu de chances pour qu’elle ambitionne de venir jusqu’à Paris« ), Bardella insistait sur les risques, marquant un désaccord interne au RN.


Des positions sociales convergentes

Au-delà de l’extérieur, Bardella rejoint Macron sur des enjeux sociétaux. En octobre 2025, lors d’une interview sur France 2, Bardella soutenait l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, qualifiant cela de « sujet de santé publique« . Emmanuel Macron avait promis la même mesure en juin 2025, en réponse aux préoccupations sur la santé mentale des jeunes. Des critiques comme Philippot et Dupont-Aignan y voient une porte à la censure, mais cela illustre une convergence sur la régulation numérique.

Bardella, produit de l’État profond ?

L’État profond, ce système occulte qui oriente les choix électoraux, pourrait transformer Jordan Bardella en candidat mondialiste. Condamnée en mars 2025 pour détournement de fonds (4 ans de prison dont 2 avec sursis, 5 ans d’inéligibilité), Marine Le Pen a vu son influence diminuer, propulsant Bardella comme successeur. Philippot accuse « le Système » d’avoir éliminé Le Pen pour favoriser Bardella, plus aligné sur les thèses oligarchiques.


Le RN modère déjà ses positions : Le Pen affirmait en 2022 que « l’islam est compatible avec la République » , diluant le discours anti-immigration.

Jordan Bardella pourrait aller plus loin, devenant un candidat de droite « pratique« , comme Glucksmann l’est à gauche – un social-démocrate pro-UE, pro-OTAN, qui canalise le vote progressiste sans menacer le système.

Bardella, avec son charisme et ses positions flexibles, pourrait épouser des thèses mondialistes : soutien à l’UE, alliance atlantiste, immigration « contrôlée » mais non rejetée. Des sondages post-condamnation le montrent à 35-36 % d’intentions de vote pour 2027, un marketing électoral en marche.

En conclusion, Bardella n’est pas seulement un Macron de droite par l’âge et l’apparence ; ses positions extérieures et sociales convergent vers un centrisme mondialiste.

L’État profond, en le promouvant, assure que le peuple vote pour des candidats qui, sous des étiquettes différentes, préservent le statu quo.

On ne peut pas être patriote souverainiste si l’on soutient les thèses qu’il soutient : il est encore temps pour lui (et les Français) d’acquérir un peu plus de culture géopolitique qui lui permettrait de ne pas tomber dans les pièges béants que lui tendent les médias et le système qui adorent le voir hurler avec les loups.

 

« Les réseaux sociaux sont un vrai sujet de santé publique ! » « Il faut les interdire aux moins de 15 ans » ! (cf vidéo ⤵️) 

https://x.com/f_philippot/status/1984212295921053926

 Bardella cadre exactement comme Macron et les européistes le débat sur les réseaux sociaux ! Mot pour mot ! ➡️ Ça ne pourra mener à la fin qu’à la censure totale voire à leur interdiction ! C’est donc irresponsable ! Non, il faut d’abord et avant tout dire que les réseaux sociaux sont un formidable outil de liberté d’expression pour détruire les narratifs de propagande imposés par l’oligarchie et ses relais médiatiques ! Covid, vaccins, UE, immigration, Ukraine, Russie, Macron, etc. Il est LÀ le vrai enjeu et c’est pour ça que Macron et l’UE veulent les interdire ! Reprendre la propagande du Système est mortel !

Florian Philippot


 

Naufrage de Bardella ! 

 Jordan Bardella publie « Ce que veulent les Français » sans même relire son propre livre. Résultat : approximations historiques, bourdes littéraires et fake news en série. 

 👉Il confond Ronsard et Du Bellay, parle de « tranches de la Marne » en 1914, et enchaîne les erreurs tout en donnant des leçons de rigueur. 

👉Le président du RN, qui prétend incarner le sérieux et la discipline, signe en réalité un ouvrage truffé d'imprécisions : un naufrage intellectuel pour celui qui voulait donner des leçons à la jeunesse. 

Front Républicain 


🚨Jordan Bardella a frappé fort avec son premier livre Ce que je cherche…, paru il y a un an. Selon Le Point, le président du Rassemblement national aurait touché plus de 700 000 euros de droits d’auteur grâce aux 220 000 exemplaires vendus.
Il publie aujourd’hui un nouvel ouvrage, intitulé Ce que veulent les Français, toujours chez Fayard.
Ce premier succès, classé plusieurs semaines dans le Top 50 des essais, a permis à Bardella d’ajouter une ligne très lucrative à sa carrière politique. Une source de l’édition confie même qu’« il y a une dimension financière qui n’est pas négligeable ».

 


Opposition contrôlée–L’atlantiste Jordan Bardella va prendre ses ordres chez les francs-maçons–Canard enchaîné
 
«Bardella chez les francs-maçons», affirme l’hebdomadaire.
La Grande Loge nationale de France a reçu le patron du RN pour un déjeuner très select. Au menu: immigration, insécurité… mais pas un mot sur Le Pen père et sur le FN qui voulaient la disparition des francs-macs…
 
➡️➡️Dîners secrets avec Lecornu–Pourquoi Bardella refuse toute idée de destitution de Macron
Sinon Bardella a annoncé très vite que le RN au pouvoir ne sortirait pas la France de sa soumission à l’OTAN et à l’agenda de guerre de l’UE (vidéo):
Le programme que nous avons toujours défendu, qui consiste à dire la France doit quitter le commandement intégré de l'OTAN que nous avait fait réintégrer le président Sarkozy, ne tenait pas compte de la guerre.
Mais Bardella devrait se méfier.
Comme Marine Le Pen, malgré ses allégeances, son rôle dans une présidentielle ne pourrait se résumer qu’à faire élire le candidat de l’oligarchie grâce au réflexe pavlovien du «barrage aux fachos» des boomers.
 
➡️➡️Le RN ne sortira pas du marché européen de l’électricité: Bardella retourne encore sa veste

Stéphane Gagné

 

Powered By Blogger