Sommaire :
A - La Cour des comptes européenne tire la sonnette d’alarme
B - Groenland : Un projet de loi pour limiter l’accès des étrangers à la propriété
C - Budget : le Royaume-Uni face à un mur fiscal
D - L'Europe vue en baisse en amont d'une semaine chargée
A - La Cour des comptes européenne tire la sonnette d’alarme
Un rapport accablant sur le budget de l’UE
Dans un contexte de tensions budgétaires croissantes au sein de
l’Union européenne, la Cour des comptes européenne (CAE) a publié son rapport annuel pour l’exercice 2024, un document exhaustif de 638 pages.
Ce rapport, disponible en
français sur le site officiel de la CAE, dresse un bilan critique du
budget de l’UE, soulignant des erreurs persistantes dans les dépenses et
une dette en forte augmentation.
La députée européenne Virginie Joron, du groupe des Patriotes au Parlement européen, a réagi vivement à ce document dans une vidéo postée sur X le 15 octobre 2025, en le qualifiant de « 6e carton rouge »
pour l’UE et en pointant du doigt des fraudes liées aux vaccins COVID.
Cet article s’appuie sur ces deux sources pour analyser les enjeux
soulevés.
Les principaux constats du rapport annuel 2024 de la CAE
Le rapport de la CAE, qui examine les comptes consolidés de l’UE pour
2024, confirme la fiabilité des comptes pour la 18e année consécutive.
Les recettes, évaluées à 250,6 milliards d’euros, sont jugées légales et
régulières, sans erreurs significatives (même si l’on pourrait remettre
en question la sincérité de cette institution forcément pro-UE).
Cependant, l’opinion globale sur les dépenses budgétaires est
défavorable, avec un taux d’erreur estimé à 3,6 % (intervalle de
confiance à 95 % : 2,6-4,6 %). Ce seuil dépasse le niveau de
signification de 2 %, indiquant des problèmes généralisés d’éligibilité,
de marchés publics et de justificatifs manquants.
Voici un tableau récapitulant les taux d’erreur par rubrique budgétaire principale, tel que détaillé dans le rapport :
Ces
erreurs touchent principalement les dépenses associées à la Facilité
pour la reprise et la résilience (FRR), pour lesquelles la Cour émet une opinion avec réserves en raison de lacunes dans les évaluations préalables (effectuées avant le déblocage des fonds) et dans les mécanismes de contrôle exercés par les États membres.
Le rapport note également une
exécution budgétaire élevée (98,9 % des engagements et 97,6 % des
paiements), mais alerte sur les risques de dégagements automatiques (8,8
milliards d’euros prévus d’ici 2027) et l’impact de l‘inflation sur le pouvoir d’achat des fonds (-13,9 % projeté d’ici 2027).
Sur le plan financier, le passif total
de l’UE s’élève à 827,3 milliards d’euros au 31 décembre 2024, dont
601,9 milliards d’euros de passifs financiers (emprunts en hausse à
601,3 milliards d’euros).
Le rapport projette un encours dépassant les 900 milliards d’euros d’ici 2027, en lien avec NextGenerationEU et
le soutien à l’Ukraine (plus de 130 milliards d’euros engagés). Les
coûts d’intérêts pour NextGenerationEU sont estimés entre 29 et 30,4
milliards d’euros, doublant les prévisions initiales, avec un remboursement reporté aux futurs cadres financiers pluriannuels (CFP).
Concernant les fraudes, le rapport relève des irrégularités dans les achats de vaccins COVID
en Italie, au Portugal et en Espagne : en Italie, des faiblesses dans
la traçabilité et des paiements incorrects (coûts déjà couverts par l’UE
déclarés à nouveau) ; au Portugal, des dépenses inéligibles pour des
vaccins revendus à l’UE ou à des tiers sous le programme REACT-EU ; en Espagne, un manque de traçabilité post-livraison. Au
niveau de la Commission, des problèmes de transparence dans les
négociations de marchés vaccins sont soulignés, avec un manque de
documentation sur les prix et clauses (cité à la page 42).
Globalement, 311 affaires de fraude
présumée liées à NextGenerationEU ont été signalées fin 2024, pour un
préjudice estimé à 2,8 milliards d’euros.
Les recommandations de la CAE portent sur l’amélioration de la
traçabilité des données, la fixation de valeurs intermédiaires pour les
indicateurs de performance, et l’élaboration d’un calendrier de
remboursement pour NextGenerationEU d’ici fin 2026. Un arrêt de la Cour de justice de l’UE du 14 mai 2025 est mentionné, reprochant à la Commission un manquement à la bonne administration dans les achats de vaccins.
La réaction virulente de Virginie Joron
La députée européenne Virginie Joron, connue pour ses positions
critiques envers les institutions européennes, a réagi à ce rapport dans
une vidéo diffusée sur X le 15 octobre 2025. Elle lie le rapport à des
déclarations de Thierry Breton sur LCI concernant des dépenses
excessives liées au remaniement Macron (15-20 milliards d’euros). Virginie Joron qualifie le document de « 6e carton rouge » pour la CAE, en insistant sur la dette de l’UE à 600 milliards d’euros, potentiellement 900 milliards d’ici 2027.
Dans cette intervention, elle dénonce des fraudes liées aux vaccins COVID en Italie, au Portugal et en Espagne : « doses revendues, doubles factures… Financées par VOS impôts.
» Elle cite explicitement la page 42 pour le manque de documentation
sur les contrats (prix et doses) et la page 251 pour les fraudes
spécifiques : en Italie, des bénéficiaires ont déclaré des coûts déjà
payés par l’UE ; au Portugal, des doses vendues à l’UE ou à des tiers
ont été déclarées pour un financement intégral ; en Espagne, des
problèmes similaires de traçabilité. Elle utilise le hashtag #Pfizergate
pour évoquer un scandale plus large autour des contrats vaccins, et
compare la dette à « un Bruno Le Maire » pour souligner son ampleur.
Virginie Joron, membre des commissions Marché
intérieur, Contrôle budgétaire et Pétitions, n’est pas intervenue en
plénière lors de la présentation du rapport au Parlement européen le 22
octobre 2025. Elle a toutefois commenté le document en le reliant à des
enjeux nationaux français tels que les impôts et la souveraineté.
Analyse : Entre faits et controverses
Ce rapport de la CAE met en lumière les
défis structurels de l’UE : une dette croissante alimentée par la crise
COVID et la guerre en Ukraine, et des contrôles insuffisants qui
exposent les contribuables à des risques.
Les projections à plus de 900 milliards d’euros d’ici 2027
soulignent l’urgence d’une réforme budgétaire, comme recommandé par la
CAE. Les irrégularités sur les vaccins, bien que non qualifiées de fraudes massives dans le rapport (SIC), font écho aux préoccupations de transparence soulevées par le Tribunal de l’UE en mai 2025.
La vidéo de Virginie Joron https://x.com/v_joron/status/1978399487308824764 met en avant ces constats pour critiquer
directement les institutions européennes, reliant les chiffres à des
enjeux concrets pour les citoyens. Elle met
en avant ces constats accablants, les connectant à des enjeux concrets
pour les citoyens. En les associant à des scandales comme #Pfizergate,
elle partage son analyse avec le public, appelant implicitement à une
plus grande transparence.
https://multipol360.com/la-cour-des-comptes-europeenne-tire-la-sonnette-dalarme/
B - Groenland : Un projet de loi pour limiter l’accès des étrangers à la propriété
Entre souveraineté et développement
Le Groenland, territoire autonome danois riche en ressources
naturelles et en paysages immaculés, est en train d’opérer un virage
stratégique en matière de politique territoriale.
Un projet de loi, actuellement en discussion au Parlement groenlandais (Inatsisartut), vise à restreindre le droit des étrangers non-résidents à acquérir des biens immobiliers sur son territoire.
Une décision qui reflète la recherche d’un équilibre délicat entre ouverture au monde et préservation des intérêts nationaux.
Une volonté de contrôle face aux convoitises internationales
La mesure, portée par le gouvernement local, n’interdit pas purement
et simplement l’acquisition par des étrangers. Selon les termes du
projet, les ressortissants de pays non nordiques – c’est-à-dire en dehors du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède – devront obtenir une autorisation préalable des autorités groenlandaises pour acheter un bien immobilier.
L’objectif affiché est double. Il s’agit officiellement de protéger le marché local du logement, alors que la pression sur les prix dans certaines zones, notamment la capitale Nuuk, reste une préoccupation. Mais au-delà de cet aspect social, la loi est perçue comme un outil géopolitique.
Le Groenland, qui gère déjà la majorité de ses affaires internes,
renforce ainsi son contrôle sur son territoire face aux investissements
étrangers, parfois perçus comme une forme de prédation économique ou
d’influence stratégique.
« C’est une question de souveraineté » , a déclaré un député de la majorité sous couvert d’anonymat. « Nous
devons avoir la mainmise sur notre sol, surtout à une époque où les
convoitises sur l’Arctique et ses ressources ne cessent de croître. »
Un contexte géostratégique sensible
Cette initiative ne peut être dissociée du contexte géopolitique de la région arctique.
Avec le réchauffement climatique qui
ouvre de nouvelles voies maritimes et rend l’exploitation des ressources
minières plus accessible, le Groenland est devenu un point de mire sur
l’échiquier international.
Ses sous-sols regorgeraient de terres rares, de minerais précieux
et de hydrocarbures, attisant l’intérêt de grandes puissances comme les
États-Unis, la Russie et surtout la Chine. Pékin, dans le cadre de son initiative « Route de la Soie Polaire », a multiplié les tentatives d’investissement dans les infrastructures et le secteur minier groenlandais ces dernières années.
La perspective, même lointaine, de voir des intérêts étrangers, et
notamment chinois, acquérir des terres à des fins stratégiques ou pour y
établir une présence durable, a certainement accéléré la prise de
conscience à Nuuk et à Copenhague. Bien que la défense et la
politique étrangère restent du ressort du Danemark, le gouvernement
groenlandais utilise ses leviers autonomes pour affirmer ses
prérogatives.
Un équilibre à trouver pour l’avenir économique
La décision groenlandaise n’est pas sans susciter des débats. Si la protection du patrimoine foncier fait consensus, certains s’interrogent sur l’impact potentiel sur les investissements nécessaires au développement économique de l’île.
Le tourisme, un secteur en croissance, pourrait être concerné. Les
professionnels redoutent que des restrictions trop sévères ne
compliquent le développement d’infrastructures hôtelières ou
l’acquisition de résidences secondaires par des touristes à fort pouvoir
d’achat, qui constituent une manne financière.
Le gouvernement se veut rassurant, affirmant que les projets
d’investissement sérieux et bénéfiques pour l’économie locale
continueront à recevoir des autorisations. La loi n’est pas conçue comme un mur, mais comme un filtre.
Une étape de plus vers une souveraineté renforcée
Au-delà de l’aspect purement immobilier, cette législation
s’inscrit dans la longue marche du Groenland vers une plus grande
autonomie, voire à terme une indépendance totale. En reprenant le
contrôle de son sol, le territoire affirme sa capacité à définir seul
les règles qui régissent son développement.
C’est un signal fort envoyé à la fois à la communauté internationale
et à Copenhague : le Groenland entend être le maître de son destin,
capable de se protéger sans pour autant se couper du monde. Le vote
final de cette loi, attendu dans les prochains mois, sera un jalon
important dans la construction politique de cette nation arctique en
quête de son plein accomplissement.
https://multipol360.com/groenland-un-projet-de-loi-pour-limiter-lacces-des-etrangers-a-la-propriete/
C - Budget : le Royaume-Uni face à un mur fiscal
Pas moins de 100 propositions, la plupart alourdissant la fiscalité, ont
fuité avant le projet de budget qui sera présenté le 26 novembre. Sur
les marchés, le prix de la dette britannique est à la hausse.
Une équation politique différente de la France, mais un casse-tête
fiscal qui s'en rapproche. A Londres, le gouvernement travailliste a
beau être largement majoritaire à Westminster, il se trouve face à un
surcroît de déficit à combler pour les prochaines années, principalement
en raison d'un facteur technique. Suite à une erreur, le Bureau de
responsabilité budgétaire (OBR) doit en effet réévaluer à la baisse sa
prévision de productivité de l'économie britannique.
D'ici au 26 novembre, date de présentation du projet de budget, il
faut donc chercher 20 à 30 milliards de livres supplémentaires pour
respecter les engagements pris sur plusieurs années par l'équipe
Starmer. Même si l'OBR peut se tromper à nouveau…
Flou stratégique
Autre
point qui rappelle la France : derrière la discipline affichée par le
gouvernement britannique se profile un flou stratégique similaire à
celui de la France sur le retour à la croissance durable et à des comptes vraiment équilibrés ; flou que reflète la nervosité particulière des investisseurs sur la dette d'Etat britannique (le Gilt).
Comme
l'explique François-Joseph Schichan, du bureau de conseil Flint Global,
« ce sont deux pays qui angoissent également les marchés financiers, à
la différence près que le Royaume-Uni a déjà connu son moment de
réveil : une tempête à la suite du mini-budget de Liz Truss ».
L'autre ressemblance est que la majorité travailliste est devenue si fragile
que le Premier ministre Keir Starmer est parfois jugé en sursis. « Je
ne donne pas cher de ses chances de rester en place après les élections
locales de mai prochain, qui seront un désastre, » poursuit
François-Joseph Schichan.
Un point de vue de plus en plus
partagé : l'aile gauche du parti est persuadée que c'est à son tour de
conduire, depuis le 10 Downing Street, la majorité Labour aux Communes.
Nouvelles tensions sur le Gilt
Depuis ses revers sur les allocations chauffage aux retraités et une tentative infructueuse de baisser les aides à l'invalidité
alors qu'un quart de la population active en touche, le gouvernement
reste très discret côté réduction des dépenses - ce qui l'empêche
d'ailleurs de tirer du crédit politique de ce côté-là. C'est donc à un
véritable concours de hausses d'impôt qu'assistent le public et les
entreprises britanniques depuis quelques semaines, au prix d'une
incertitude pesant sur l'économie.
Quel est le but recherché en matière de politique fiscale ? Je n'en ai aucune idée.
Un expert interrogé par le « Times »
L'option
la plus souvent évoquée était celle d'une hausse du taux de base
d'impôt sur le revenu pour lever 6 milliards de livres. Ce serait la
première fois depuis 50 ans et une rupture avec les promesses de
campagne Labour. Mais la chancelière de l'Echiquier, Rachel Reeves, y
aurait renoncé, selon la presse britannique, en raison d'un nouveau
calcul communiqué in extremis au Trésor par l'OBR. Cela n'a pas empêché
l'information de provoquer de nouvelles tensions sur le Gilt, passé à
4,58 % (14 points de base en plus) sur le 10 ans.
Une autre
option, qui serait désormais privilégiée, est de geler les seuils
déterminant les tranches d'impôts en fonction des revenus pour une année
supplémentaire jusqu'à avril 2030, ce qui permettrait de discrètement
lever 10 milliards. Ce serait un moyen de ne pas revenir sur les
promesses de campagne.
Le secteur libéral dans le viseur du gouvernement
Le
gouvernement vise ensuite des mesures plus ciblées. S'il exclut a
priori un impôt sur la fortune, il réfléchit notamment à taxer davantage
l'immobilier haut de gamme, par exemple en changeant le calcul des
impôts locaux (council tax).
La chancelière avait également dans son viseur environ 190.000
professionnels du secteur libéral (avocats, comptables…) payés en tant
qu'associés et donc moins taxés. Alors que cela risque de rendre le pays
moins attractif et que ces professionnels sont bien placés pour
optimiser leurs impôts, cette option, qui aurait pu rapporter
2 milliards, aurait été abandonnée, selon le « Financial Times » en fin
de semaine.
Si une baisse de la TVA sur la facture énergétique et
le déplafonnement d'allocations familiales après deux enfants dans un
foyer sont à l'étude, Londres réfléchit par ailleurs à taxer les jeux
d'argent pour un rendement estimé à 3 milliards. Mais les courses de
chevaux auraient été exemptées.
Taxe sur les véhicules électriques
Londres
pourrait par ailleurs taxer davantage les « surprofits » de son secteur
bancaire après trois années de taux d'intérêt élevés. Mais ce serait au
prix de la compétitivité de la City pour un rendement de 1 à
2 milliards incertain.
La liste ne s'arrête pas là. Paul Johnson,
qui vient de quitter son poste de patron du groupe de réflexion
Institute for fiscal studies (IFS), relève qu'il y aurait 100
propositions étudiées par Rachel Reeves, principalement des hausses
d'impôts.
Ainsi un resserrement
des dégrèvements d'impôt sur les sommes que les salariés demandent à
leur employeur de mettre de côté pour eux (pour la retraite, un vélo
électrique…) est à l'étude. De même qu'une taxe sur les dividendes ou
sur les voitures électriques. Ces dernières donneraient lieu à une
surtaxe de 250 livres en moyenne par an, contre 600 livres de taxe sur
les carburants pour les voitures à essence.
Le secteur automobile, à qui a été fixée une transition à marche forcée vers l'électrique,
a très mal réagi. Londres prévoit aussi de mieux rémunérer - jusqu'à
plusieurs millions de livres - les lanceurs d'alerte qui dénoncent les
stratégies d'évitement fiscal des entreprises, une incitation à
l'américaine…
Pression immense sur Rachel Reeves
Le
problème de cet inventaire à la Prévert pour trouver 20 ou 30 milliards
rapidement est que les économistes n'en voient pour l'instant pas la
cohérence. « Quel est le but recherché en matière de politique fiscale ?
Je n'en ai aucune idée », dit Paul Johnson au « Times ».
Or,
rappelle ce spécialiste, le code fiscal a besoin d'être réformé en
profondeur, qu'il s'agisse de l'impôt sur la propriété immobilière, de
la TVA, des tranches les plus élevées de l'impôt sur le revenu, de la
fiscalité décourageante sur l'investissement, etc. La pression sur
Rachel Reeves le 26 novembre est immense.
Nicolas Madelaine (Correspondant à Londres) Nicolas Madelaine
https://www.lesechos.fr/monde/europe/budget-le-royaume-uni-face-a-un-mur-fiscal-2198912
D - L'Europe vue en baisse en amont d'une semaine chargée
Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi à
l'ouverture, pour commencer une semaine qui sera marquée par la
publication des données économiques américaines en retard et des
résultats financiers, l'attention se concentrant sur les perspectives en
matière de taux d'intérêt et sur l'issue du rallye effréné des valeurs
liées à l'intelligence artificielle (IA).
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait perdre 0,06% à l'ouverture.
Les contrats à terme signalent une baisse de 0,09% pour le Dax à
Francfort, de 0,11% pour le FTSE à Londres et de 0,12% pour l'EuroStoxx
50.
La publication de données américaines majeure cette semaine sera le
rapport sur l'emploi de septembre, retardé, qui sera dévoilé jeudi.
Ces chiffres pourraient être trop anciens pour être vraiment utiles car
des enquêtes privées ont déjà signalé un ralentissement du marché du
travail. Mais avec 19 interventions prévues cette semaine de la part de
responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed), leur
interprétation des données sera également scrutée de près.
Vendredi, le président de la Réserve fédérale de Kansas City, Jeffrey
Schmid, et la présidente de la Réserve fédérale de Dallas, Lorie Logan,
se sont montrés "hawkish" et ont émis des doutes quant à la nécessité de
réduire les taux le mois prochain.
"On s'attend à ce que la faiblesse des données sur l'emploi et la
hausse de l'inflation entraînent un équilibre des risques. Aucun de ces
deux facteurs n'est bon pour le risque car la 'stagflation' fait son
retour dans le vocabulaire", a affirmé Bob Savage, responsable de la
stratégie macroéconomique des marchés chez BNY.
Un autre événement important pour les marchés cette semaine sera la
publication des résultats de Nvidia, qui s'annonce comme un test pour la
tendance haussière de l'IA.
LES VALEURS A SUIVRE : [L8N3WQ1RX]
A WALL STREET
Le S&P 500 et le Nasdaq ont rebondi vendredi à New York grâce à des
achats à bon compte lors d'une séance volatile marquée par les doutes
entourant l'intelligence artificielle et le scepticisme affiché par des
responsables de la Réserve fédérale (Fed) sur la nécessité d'une baisse
des taux le mois prochain.
Après avoir perdu plus de 1% en matinée, le S&P 500 a clôturé en
lègère baisse de 0,05%, à 6.734,11 points, et le Nasdaq Composite en
hausse de 0,13% à 22.900,59 points.
Le Nasdaq perd toutefois 0,45% sur la semaine.
Le Dow Jones a clôturé en nette baisse, plombé notamment par
UnitedHealth (-3,2%) et Visa (-1,8%). L'indice des grandes valeurs
industrielles a terminé sur un recul de 0,65% à 47.147,48 points.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a perdu 0,1% dans un marché agité, les actions liées
au tourisme ayant dégringolé dans un contexte de tensions diplomatiques
avec la Chine au sujet de Taïwan.
L'économie japonaise s'est par ailleurs contractée sur la période
juillet-septembre, pour la première fois en six trimestres, alors que
les exportations ont été plombées par les nouveaux droits de douane
imposés par les Etats-Unis, selon les données publiées lundi par le
gouvernement.
En Chine et à Hong Kong, les investisseurs se montrent aussi prudents
face à l'intensification des tensions entre Pékin et Tokyo au cours du
week-end et préférent sécuriser leurs bénéfices après la récente
reprise.
L'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,58% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,84%.
La Bourse de Hong Kong abandonne 1,03%.
CHANGES/TAUX
Le dollar est en hausse, les investisseurs se préparant à la
publication d'une série de données économiques américaines après la fin
du "shutdown", dans l'espoir que celles-ci clarifient les perspectives
de taux de la Fed en décembre.
Le billet vert gagne 0,13% face à un panier de devises de référence.
L'euro perd 0,17% à 1,1600 dollar.
Sur le marché obligataire, les rendements américains sont quasiment inchangés.
Le taux des Treasuries à dix ans abandonne 0,2 point de base à 4,1463%. Le deux ans recule de 0,8 point de base à 3,6059%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent, effaçant les gains enregistrés la semaine
dernière, alors que les chargements ont repris au principal centre
d'exportation russe de Novorossiisk après deux jours d'interruption dans
ce port de la mer Noire qui avait été touché par une attaque
ukrainienne.
Le Brent abandonne 0,9% à 63,81 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1% à 59,49 dollars.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 17 NOVEMBRE
Mara Vilcu
https://www.boursorama.com/bourse/actualites/l-europe-vue-en-baisse-en-amont-d-une-semaine-chargee-c105197e837551cb40716955fba76bfe