Affichage des articles dont le libellé est Donald Trump. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Donald Trump. Afficher tous les articles

décembre 09, 2025

Informations Europe et US début décembre 2025

Sommaire:

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks

C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

 


 

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

En novembre 2025, la Maison Blanche a publié la nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale des États-Unis, un document d’une trentaine de pages qui marque un tournant décisif dans la politique étrangère américaine.

Signé par le président Donald J. Trump, ce texte se présente comme un plan concret pour restaurer la puissance américaine, corriger les erreurs du passé et prioriser les intérêts nationaux.

Il s’agit d’une doctrine pragmatique, ancrée dans le slogan « America First » , qui rompt avec les approches globalistes des administrations précédentes. Ce document, court mais dense, expose ce que les États-Unis veulent, les moyens à leur disposition et une stratégie régionale précise. Il suscite déjà de vives réactions internationales, notamment en Europe, où il est perçu comme un mélange de réalisme brutal et d’appels à une coopération redéfinie. Dans un monde marqué par des rivalités croissantes, cette stratégie vise à assurer la domination américaine au XXIe siècle, tout en évitant les pièges des interventions interminables.

 


 

Les erreurs du passé et la correction Trumpienne

Le document commence par un diagnostic sévère des stratégies américaines post-Guerre froide. Selon lui, les élites étrangères ont commis une erreur fatale en visant une domination mondiale permanente, sans lien direct avec les intérêts nationaux. Cela a conduit à des guerres coûteuses, un libre-échange destructeur pour l’industrie américaine et une dépendance excessive aux alliés qui déchargent leurs coûts de défense sur les États-Unis. Les institutions internationales, souvent anti-américaines, ont érodé la souveraineté nationale.

Ce bilan fait écho à une critique plus large du mondialisme, accusé de diluer les nations au profit d’élites transnationales.

Trump est présenté comme le correcteur nécessaire. Dès son premier mandat, il a prouvé que des choix audacieux pouvaient inverser la tendance : accords d’Abraham au Moyen-Orient, renforcement des alliances et focus sur la paix par la force. En huit mois de son second mandat, il revendique avoir résolu huit conflits majeurs, de Gaza à l’Arménie-Azerbaïdjan, en passant par Israël-Iran. Cette « présidence de la paix » repose sur une diplomatie non conventionnelle, une puissance militaire dissuasive et un levier économique. Le document pose trois questions centrales : que veut l’Amérique ? Quels sont ses moyens ? Comment les connecter dans une stratégie viable ?

Ce que veut l’Amérique : survie, prospérité et influence

Au cœur de la doctrine, les États-Unis aspirent à leur survie en tant que république souveraine protégeant les droits naturels de ses citoyens. Priorité à la sécurité des frontières, à la lutte contre l’immigration massive, les trafics de drogue et les influences hostiles. Le texte insiste sur une infrastructure résiliente, une armée la plus puissante du monde et une force de dissuasion nucléaire modernisée. Économiquement, l’Amérique vise la domination : une économie dynamique, un secteur énergétique exportateur, une base industrielle robuste et une innovation protégée du vol intellectuel.

Sur le plan international, les objectifs sont régionaux et pragmatiques. Dans l’hémisphère occidental, appliquer un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe pour exclure les incursions étrangères et stabiliser la région contre les migrations. En Asie, contenir la Chine en sécurisant les chaînes d’approvisionnement et en maintenant la liberté de navigation. En Europe, soutenir les alliés pour préserver leur liberté tout en restaurant leur confiance civilisationnelle. Au Moyen-Orient, éviter les « guerres éternelles » en empêchant une domination hostile sur le pétrole. En Afrique, passer d’une aide idéologique à des investissements mutuellement bénéfiques. Ces intérêts vitaux sont priorisés sans dispersion, marquant une rupture avec les listes interminables des stratégies passées.

Les moyens américains : une puissance inégalée

Les États-Unis disposent d’atouts enviables : une économie innovante, un système financier dominant, une armée supérieure, des alliances stratégiques et une géographie favorable. Le document met l’accent sur la « soft power » américaine, fondée sur une culture de compétence et de mérite, rejetant les pratiques discriminatoires comme le DEI. Trump accélère la réindustrialisation, les coupes fiscales, la dérégulation et l’investissement en technologies émergentes pour renforcer ces bases.

Cette stratégie lie étroitement la puissance intérieure et extérieure. L’énergie américaine, libérée des idéologies « Net Zero » , devient un outil d’influence. La finance et l’innovation servent de leviers pour contrer les rivaux. L’objectif : unir ces actifs pour une Amérique plus forte, plus riche et plus sûre.

Les principes de la stratégie : pragmatisme et America first

La politique étrangère de Trump est décrite comme pragmatique, réaliste et principielle, sans idéologie rigide. Les principes clés incluent une définition focalisée de l’intérêt national, la paix par la force, une prédisposition au non-interventionnisme et un réalisme flexible. La primauté des nations souveraines est affirmée contre les organisations transnationales. La souveraineté est protégée contre la censure étrangère et les manipulations migratoires. L’équilibre des pouvoirs empêche toute domination adverse, tandis que la justice exige un traitement équitable dans les alliances et le commerce.

Le document critique l’hypocrisie des alliés qui profitent de la générosité américaine sans réciprocité.

Les Européens, par exemple, sont invités à augmenter leurs dépenses de défense à 5% du PIB, comme promis à La Haye.

La compétence et le mérite sont élevés au rang de priorités civilisationnelles, contre les idéologies radicales qui affaiblissent l’Amérique de l’intérieur.

Les priorités : fin de l’immigration massive et sécurité économique

Parmi les priorités, la fin de l’ère de l’immigration massive domine. Les frontières sécurisées sont vues comme essentielles à la souveraineté, contre les invasions, le terrorisme et les trafics. Le document appelle à une coopération internationale pour stopper les flux déstabilisants.

La protection des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression, est affirmée contre les abus gouvernementaux. Le partage des charges impose aux alliés une responsabilité accrue, avec des incitations pour ceux qui alignent leurs contrôles d’exportations. Le realignement par la paix utilise la diplomatie présidentielle pour stabiliser les régions et ouvrir des marchés.

La sécurité économique est fondamentale : commerce équilibré, sécurisation des chaînes critiques et réindustrialisation. Le renforcement de la base industrielle de défense, la dominance énergétique et la préservation de la suprématie financière sont détaillés. Le rejet des idéologies climatiques, accusées d’avoir nui à l’Europe, souligne un appel à l’autonomie énergétique.

Les Régions : Une Approche Priorisée

La stratégie régionale évite l’exhaustivité pour se concentrer sur les intérêts vitaux.

Hémisphère occidental : le corollaire Trump

L’Amérique réaffirme sa prééminence via un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe, excluant les rivaux non-hémisphériques. Objectifs : enrôler les alliés pour contrôler migrations et cartels, étendre les partenariats pour développer ressources stratégiques. Priorité à la diplomatie commerciale, aux déploiements militaires ciblés et à la réduction des influences adverses, comme celles de la Chine.

Asie : gagner l’avenir économique, prévenir la confrontation

La Chine est le rival principal. Le document critique les erreurs passées favorisant son ascension et appelle à un endiguement économique : rééquilibrer le commerce, protéger les chaînes d’approvisionnement et aligner les alliés contre les pratiques prédatrices. Militairement, maintenir la dissuasion dans la Première Chaîne d’Îles, sécuriser le détroit de Taïwan et la mer de Chine méridionale. Coopération accrue avec l’Inde, le Japon et l’Australie via le Quad (Dialogue de Sécurité Quadrilatéral – en anglais : Quadrilateral Security Dialogue).

Europe : promouvoir la grandeur

L’Europe est en déclin économique et civilisationnel, dû à l’immigration, la censure et la perte de confiance.

Le document accuse l’UE d’éroder les souverainetés et appelle à restaurer l’identité occidentale. Priorité à la stabilité avec la Russie, via une fin rapide de la guerre en Ukraine. Les États-Unis encouragent les partis patriotiques et un partage des charges accru, tout en critiquant l’hypocrisie européenne sur les dépendances énergétiques.

Moyen-Orient : transférer les fardeaux, construire la paix

Moins prioritaire qu’avant, grâce à l’autonomie énergétique américaine. Focus sur la paix via les Accords d’Abraham étendus, la neutralisation de l’Iran et la stabilisation. Passer d’interventions à des partenariats économiques, acceptant les traditions locales sans ingérence.

Afrique : de l’aide à l’investissement

Abandonner l’idéologie libérale pour des partenariats mutuels : résoudre les conflits, promouvoir commerce et investissements en énergie et minéraux critiques. Vigilance contre le terrorisme sans engagements prolongés.

Réactions et implications : un monde divisé

Ce document a provoqué des remous en Europe, où il est vu comme une ingérence. Les leaders critiquent ses appels à des tarifs contre la Chine et sa description factuelle du déclin européen, mais certains, comme en France, envoient des signaux de convergence sur les douanes. Des voix soulignent l’hypocrisie américaine : forcer l’Europe à acheter du gaz cher tout en critiquant son affaiblissement, ou promouvoir le wokisme via des ONG tout en le dénonçant. Pourtant, la doctrine invite l’Europe à suivre son bon sens pour retrouver indépendance et prospérité, sans se noyer dans le filet américain.

Globalement, cette stratégie actualise un impérialisme américain adapté, rompant avec le mondialisme.

Elle reconnaît les erreurs post-1945 : libre-échange destructeur, guerres inutiles, immigration excessive. En repliant sur les Amériques tout en sécurisant les routes commerciales, elle positionne la Chine comme rival principal. Pour l’Europe, c’est un appel à renouer avec la Russie et à abandonner les normes excessives, mais aussi une invitation à assouplir pour les firmes américaines.

En conclusion, la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025 est une feuille de route pour une Amérique dominante, riche et pacifique. Elle pourrait perdurer sous JD Vance, marquant une ère de réalisme nationaliste. Mais son succès dépendra de la capacité des alliés à s’aligner sans se soumettre, et des rivaux à négocier sans confrontation.

Dans un monde multipolaire, cette doctrine pourrait stabiliser ou diviser, selon qu’elle soit vue comme bienveillante ou hégémonique. 

https://multipol360.com/la-doctrine-trump-pour-un-monde-en-mutation/ 

 


 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks 

L’idée d’une dissolution de l’euro refait surface dans un contexte de crises économiques persistantes et de tensions géopolitiques croissantes en Europe.

L’économiste américain Robin Brooks, Senior Fellow à la Brookings Institution et ancien Chief Economist à l’Institute of International Finance (IIF), est l’un des voix les plus influentes à défendre cette thèse. À travers une série d’articles publiés sur Substack en novembre 2025, formant une « trilogie » analytique,

Brooks argue que la monnaie unique n’est pas un pilier de stabilité, mais un frein à la croissance et à la résilience européenne.

Selon lui, mettre fin à l’euro ne signifierait pas la fin de l’Union européenne, mais plutôt une opportunité pour l’Europe de se renforcer économiquement et de mieux affronter des défis externes comme la concurrence chinoise ou la supposée menaces russes. Cet article explore en détail ses arguments, en s’appuyant sur ses publications récentes et ses interventions sur les réseaux sociaux, tout en examinant les critiques et les implications potentielles.

 


 

Qui est Robin Brooks ? un expert des marchés et des changes

Robin Brooks n’est pas un économiste marginal ; son parcours le place au cœur des institutions financières mondiales. Après avoir dirigé l’équipe de stratégie des changes chez Goldman Sachs, il a occupé des rôles clés à l’IIF, où il analysait les flux de capitaux internationaux et les risques systémiques. Aujourd’hui, à la Brookings Institution, il se concentre sur les politiques monétaires et les dynamiques géoéconomiques. Brooks est particulièrement actif sur X (anciennement Twitter), où son compte @robin_j_brooks compte des centaines de milliers de followers, et sur Substack, où il publie des analyses approfondies.

Ses critiques de l’euro ne datent pas d’hier. Dès 2023, il pointait du doigt la surévaluation de la monnaie unique face au dollar, aggravant la stagnation post-choc énergétique. Mais c’est en 2025, face à la crise politique en Allemagne et aux débats sur la dette européenne, que Brooks a intensifié son plaidoyer. Dans une publication sur X, il déclare : « Je suis fier d’être Européen. Il devrait être clair pour tous désormais que l’Europe ne fonctionne pas. Nous devons débattre ouvertement de ce qui nous freine et y remédier. » Pour lui, l’euro est le principal coupable, un « système de parités de change fixes » obsolète qui empêche l’Europe d’avancer.

L’euro comme un « mauvais mariage » : la métaphore centrale

L’une des analogies les plus frappantes de Brooks est celle du « mauvais mariage« . Dans son article « What the End of the Euro Looks Like » (Comment serait la fin de l’Euro, novembre 2025), il compare l’euro à une union dysfonctionnelle où la séparation, bien qu’effrayante, est inévitable pour le bien des deux parties. « L’euro est comme un mauvais mariage. Beaucoup pensent qu’il devrait y avoir une fin, mais le divorce fait peur, surtout quand un côté continue de menacer l’apocalypse, » écrit-il sur X. Selon Brooks, l’euro n’est pas une véritable union monétaire, car il manque une union fiscale complète. Au lieu de cela, il impose des parités fixes entre des économies hétérogènes, forçant des ajustements douloureux via l’austérité plutôt que via des mécanismes naturels comme la dévaluation.

Pourquoi cela est-il problématique ? Dans un système de changes flexibles, un pays comme l’Italie pourrait dévaluer sa monnaie pour rendre ses exportations plus compétitives, stimulant ainsi la croissance sans dépendre de transferts fiscaux des pays plus riches comme l’Allemagne. Avec l’euro, ces ajustements sont impossibles, menant à des déséquilibres persistants.

Brooks argue que la fin de l’euro permettrait un « rééquilibrage naturel » , où chaque nation retrouve sa souveraineté monétaire.

Cela ne signifierait pas un retour au chaos des années 1970, mais une transition gérée, avec des accords bilatéraux pour stabiliser les changes si nécessaire.

En pratique, Brooks envisage un scénario où l’Allemagne sortirait en premier. Dans « Why Germany Needs to Leave the Euro » (Pourquoi l’Allemagne doit quitter l’euro), il explique que cela entraînerait une restructuration de la dette des pays périphériques, impliquant les créanciers (un « bail-in« ) et libérant des ressources fiscales massives. L’Allemagne, libérée de l’euro surévalué, pourrait relancer son économie, tandis que les autres pays ajusteraient leurs monnaies à leur réalité productive.

Créer de l’espace fiscal pour affronter les menaces géopolitiques

Un argument clé de Brooks est que l’euro entrave la capacité de l’Europe à générer des ressources pour sa défense et son innovation. Dans « Why Euro Breakup is Necessary » (Pourquoi la rupture de l’euro est nécessaire), il pointe du doigt l’ « illusion de dette » maintenue par la BCE : les pays à haut endettement (comme l’Italie ou l’Espagne) utilisent la banque centrale pour éviter des réformes structurelles, extrayant des « rentes » des pays plus disciplinés. Cela crée un cercle vicieux où l’Europe entière stagne, incapable d’investir dans des priorités stratégiques.

Brooks insiste sur le contexte géopolitique : l’Europe fait face à la guerre russie/Ukraine, à la concurrence chinoise en technologie et à des défis internes comme l’immigration. Sans l’euro, les pays pourraient taxer plus efficacement leur richesse privée abondante – par exemple, les ménages allemands détiennent des actifs massifs mais sous-taxés. « Personne ne devrait vouloir la rupture de l’euro. Mais personne ne devrait non plus vouloir le statu quo. L’euro est devenu un mécanisme de défense pour les pays très endettés,  » tweete-t-il. La menace d’une dissolution forcerait des réformes fiscales, libérant des fonds pour la défense (augmenter les dépenses à 2% du PIB comme exigé par l’OTAN) et l’innovation en IA ou en énergie verte.

Par exemple, Brooks cite la crise énergétique post-2022 : l’euro a amplifié les chocs en empêchant des ajustements monétaires, rendant l’Europe dépendante des importations américaines de GNL coûteuses. Une sortie de l’euro permettrait des politiques monétaires adaptées, favorisant la réindustrialisation et réduisant la vulnérabilité aux chocs externes.

L’Euro favorise la stagnation et l’inutilité de l’Europe

Brooks va plus loin en accusant l’euro de perpétuer la stagnation économique. Depuis son introduction en 1999, la croissance de la zone euro a été inférieure à celle des États-Unis ou même de certains pays européens non-membres comme la Suède ou la Pologne. La monnaie unique surévalue les économies du Nord (comme l’Allemagne) tout en sous-évaluant celles du Sud, menant à des bulles de dette et à une perte de compétitivité.

Dans ses analyses, Brooks note que l’euro encourage une bureaucratie excessive à Bruxelles, où les débats sur les règles fiscales (comme le Pacte de Stabilité) distraient des vrais problèmes. Sans l’euro, l’Europe pourrait se concentrer sur une coopération plus flexible : des accords commerciaux, une défense commune, sans l’entrave d’une monnaie rigide. « La vérité est que l’Europe serait plus forte sans l’euro et mieux à même de faire face aux innombrables menaces extérieures » affirme-t-il. Cela rendrait l’Europe plus « pertinente » sur la scène mondiale, évitant l’ « inutilité » due à des querelles internes.

Robin Brooks soutient aussi que l’euro masque des problèmes structurels comme le vieillissement démographique ou le déclin industriel. Une dissolution forcerait des réformes : privatisation, flexibilité du marché du travail, et investissements dans l’éducation. Il cite des exemples historiques, comme la sortie de la Grèce en 2015 (évité de justesse), qui aurait pu accélérer sa reprise via une drachme dévaluée.

Critiques et débats : une idée controversée

Cependant, les arguments de Brooks ne font pas l’unanimité. Des économistes comme Shahin Vallée, sur LinkedIn, contestent que la fin de l’euro ramènerait l’Europe à l’instabilité monétaire des années 1970-1980, avec des spéculations et des dévaluations compétitives. Vallée argue que sans l’euro, l’Europe perdrait son influence globale, car la monnaie unique est un outil de soft power face au dollar ou au yuan.

Brooks répond que l’euro n’est pas indispensable pour une politique étrangère commune ou une union bancaire. Il pointe du doigt l’hypocrisie des défenseurs de l’euro, qui ignorent ses coûts fiscaux. De nombreux analystes financiers renforcent son point de vue : l’euro renforce la bureaucratie de l’UE au détriment des nations.

Dans un podcast « Macro Musings » en août 2025, Brooks discute de ces critiques, insistant sur une transition ordonnée : conversion des dettes en nouvelles monnaies, avec des garanties de la BCE pour éviter les paniques bancaires. Il admet les risques à court terme (inflation, chute des marchés), mais argue que les bénéfices à long terme – croissance accrue, résilience – l’emportent.

Implications pour l’Europe et le monde

Si les idées de Brooks étaient adoptées, l’Europe post-euro ressemblerait à une confédération plus lâche : monnaies nationales, mais coopération accrue en défense et commerce. Cela alignerait l’Europe sur des modèles comme la Suisse ou le Royaume-Uni post-Brexit, qui ont prospéré sans monnaie unique. Géopolitiquement, une Europe plus forte pourrait mieux négocier avec les États-Unis (comme dans la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025) ou contrer la Chine.

Cependant, la probabilité reste faible : les élites européennes craignent le chaos. Brooks appelle à un débat ouvert, comme il l’a fait dans sa trilogie Substack. « Nous devrions débattre ouvertement de ce qui nous retient et le réparer » conclut-il.

En résumé, pour Robin Brooks, la fin de l’euro n’est pas une catastrophe, mais une « nécessité économique » pour une Europe dynamique et résiliente. Ses arguments, ancrés dans une expertise des changes, challengent le statu quo et invitent à repenser l’intégration européenne. Dans un monde multipolaire, cette réflexion pourrait être cruciale pour que l’Europe ne sombre pas dans l’inutilité ; même si l’UE ne se résume pas dans son économie.

https://multipol360.com/pourquoi-la-fin-de-leuro-serait-benefique-pour-leurope-les-arguments-de-leconomiste-robin-brooks/

 


C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

Introduction : la puce dorée qui faisait trembler Washington

En 1999, une PME française de 6 000 salariés, basée à Gémenos près de Marseille, contrôlait 40 % du marché mondial des cartes à puce. 

Gemplus équipait déjà plus de 400 millions de cartes SIM, la quasi-totalité des cartes bancaires européennes, les passeports biométriques naissants, les cartes Vitale, les systèmes de télévision cryptée et même certains systèmes militaires chiffrés. 

Dans ses coffres ultra-sécurisés : des centaines de millions de clés cryptographiques secrètes. Celui qui possède ces clés peut écouter, déchiffrer, authentifier ou bloquer à peu près n’importe quelle communication ou transaction sur la planète.

Cette entreprise n’était pas américaine. C’était intolérable pour Washington !

Ce qui va suivre n’est pas une théorie du complot : c’est l’histoire documentée, reconnue par les protagonistes eux-mêmes, d’une opération d’ingérence économique menée par la CIA via un fonds d’investissement écran, Texas Pacific Group (TPG), et son bras armé In-Q-Tel, le fonds de capital-risque officiel de l’Agence.

Une opération qui a ruiné le fondateur Marc Lassus, détruit la souveraineté technologique française sur la carte à puce et permis aux États-Unis de rattraper en quatre ans un retard de dix ans sur l’Europe.

Marc Lassus : le capitaine d’industrie qui a cru aux « alliés »

Marc Lassus n’est pas un start-upper de 25 ans en hoodie. C’est un fils d’instituteurs béarnais, ingénieur chez Bull, puis chez Schlumberger, qui a vu avant tout le monde le potentiel de la carte à puce inventée par Roland Moreno (lui aussi français). 

À 48 ans, en 1988, il plaque tout, rassemble six ingénieurs fous et lance Gemplus avec France Télécom et quelques investisseurs privés. 

En dix ans, il en fait la première licorne française (le terme licorne est utilisé pour décrire une entreprise dont la valorisation est supérieure à 1 milliard de dollars) : 50 % de croissance annuelle, 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, 3 millions de cartes produites par mois.

Mais un marché lui résiste : les États-Unis. 

Là-bas, on utilise encore la bande magnétique (facilement clonée) et le réseau mobile CDMA (sans carte SIM). Pour les Américains, adopter une technologie européenne, c’est hors de question.


Lassus commet alors la faute fatale : il croit que le « partenariat stratégique » avec un fonds américain va enfin ouvrir les portes du marché US. 

Il ignore qu’il vient de signer l’arrêt de mort de son entreprise.

2000 : l’entrée du loup – Texas Pacific Group et In-Q-Tel

TPG, dirigé par le milliardaire David Bonderman, propose 550 millions de dollars pour 26 % du capital – une somme astronomique, quatre fois supérieure à ce que le fonds investit habituellement. 

Les cofondateurs flairent le piège : minorité de blocage, montant suspect, fonds non spécialisé tech… 

Marc Lassus, obsédé par le marché américain, passe outre et force le deal avec l’aide des actionnaires allemands (famille Quandt, BMW).

Six mois plus tard, le cauchemar commence :

  • Remplacement systématique de toute l’équipe dirigeante française par des Américains
  • Antonio Perez nommé DG (décisions absurdes : abandon des télécartes, vente d’actifs stratégiques, rachat de coquilles vides pour plomber les comptes)
  • Chute du cours de bourse (-80 % en quelques mois)
  • Surveillance physique de Marc Lassus (filatures à Londres, fouille de poubelles, cambriolages simulés avec portes cassées de l’intérieur)
  • Convocation piège à Washington pour le forcer à démissionner de son propre conseil d’administration

En 2002, le coup final : Alex Mandl, ex-membre du conseil d’administration d’In-Q-Tel (le fonds de la CIA), est imposé comme directeur général. 

Le journaliste de La Tribune qui révèle le lien In-Q-Tel en 2002 est licencié peu après. L’information passe presque inaperçue.

La prédation comme doctrine : la CIA hors de tout contrôle démocratique

Ce n’est pas un « accident capitalistique ». C’est une opération planifiée.

La CIA dispose depuis 1999 d’In-Q-Tel, un fonds de capital-risque officiellement créé « pour investir dans les technologies d’avenir utiles au renseignement ». En réalité, In-Q-Tel sert à infiltrer, racheter ou détruire toute entreprise non-américaine qui menace la suprématie technologique des États-Unis – même quand elle appartient à un pays allié.

Gemplus n’est pas un cas isolé :

  • 1994 : Crypto AG (Suisse), leader mondial du chiffrement, rachetée secrètement par CIA/BND
  • 1998 : Plettac (Allemagne), cryptographie militaire, sabotée après tentative de rachat
  • 2013 : révélations Snowden – la NSA a bel et bien piraté Gemalto (successeur de Gemplus) pour voler des millions de clés de cartes SIM
  • 2024-2025 : ASML (Pays-Bas), Verkor, Photonis, Exotrail, Latecoere… la liste des pépites européennes passées sous contrôle américain s’allonge chaque année

L’État profond américain – ce complexe militaro-industriel-renseignement-finance – échappe largement au contrôle du Congrès et même du président en exercice. 

Bill Clinton lui-même ignorait probablement l’opération Gemplus. 

Barack Obama, pris la main dans le sac en 2013 avec l’espionnage de Merkel et Hollande, n’a rien pu (ou voulu) faire.

Les conséquences : une France qui paie encore la facture 25 ans après

En 2006, Gemplus fusionne avec Axalto pour former Gemalto. 

En 2019, Gemalto est racheté par Thales… mais le cœur technologique a déjà été vidé entre 2002 et 2006. 

Les États-Unis lancent leur première carte bancaire à puce en 2003 – juste après l’arrivée d’Alex Mandl chez Gemplus. Coïncidence ?

Marc Lassus, lui, finit ruiné : 

  • 70 millions de dollars de prêt-actionnaire exigés par TPG
  • Actions devenues sans valeur après le sabotage boursier
  • Condamnation par l’AMF française (sur pression américaine ?)
  • Saisie de ses biens, y compris son bateau 

Aujourd’hui, l’homme qui a créé la première licorne française vit d’une modeste retraite amputée par le FISC français, bras armé d’un gouvernement qui n’a pas su (ou voulu) défendre les intêrets d’un fleuron français…

2025 : rien n’a changé, tout a empiré

Vingt-cinq ans plus tard, la France continue de servir de garde-manger technologique aux prédateurs américains :

  • 2024 : Photonis (vision nocturne militaire) → racheté par l’américain Teledyne
  • 2025 : Verkor (batteries) → entrée massive de fonds américains
  • 2025 : Exotrail, Latecoere, le Dolipran… la liste est interminable

Pendant ce temps, les États-Unis interdisent purement et simplement à ASML de vendre ses machines EUV à la Chine, bloquent les exportations de puces avancées, et menacent de couper l’accès aux turbines General Electric des sous-marins nucléaires français le jour où Paris ne sera plus assez docile (voir ici).

 

                                      L'histoire secrète du fleuron français assassiné de l'intérieur.
 

Conclusion : le prochain Gemplus est déjà dans le viseur

Aujourd’hui, les nouvelles cibles s’appellent Mistral AIAleph Alpha, ou toute start-up européenne qui ose concurrencer OpenAINvidia ou Palantir

Les méthodes ont évolué : plus besoin de fonds d’investissement écran. Il suffit d’une loi (CFIUSEntity ListCloud Act)

ou d’une simple pression sur Bercy pour que l’entreprise « choisisse » de se vendre « librement » à un acteur américain.

La leçon de Gemplus est cruelle mais limpide : dans la guerre économique que se livrent les superpuissances, il n’y a pas d’alliés, il n’y a que des proies ou des prédateurs.

Tant que la France continuera de croire au « partenariat transatlantique », au « camp du Bien » et à la loyauté entre « amis », elle continuera de perdre ses champions un à un. Le jour où les États-Unis estimeront que l’Europe n’est plus utile – ou pire, qu’elle devient un concurrent – il sera trop tard pour pleurer.

Marc Lassus, lui, n’a plus de larmes. Il a tout perdu pour avoir cru que les Américains jouaient au même jeu que nous.

Et nous, quand allons-nous enfin ouvrir les yeux ?

https://multipol360.com/gemplus-lhistoire-vraie-dun-pillage-americain-orchestre-par-la-cia-et-letat-profond/


 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

Une machine à punir qui ne s’arrête jamais

L’Union européenne ne régule plus : elle punit. Elle ne protège plus : elle condamne.

Chaque semaine apporte son lot de nouvelles sanctions, d’enquêtes, d’amendes astronomiques contre ceux qui osent penser autrement qu’elle. Hier c’était Meta, avant-hier Google, aujourd’hui X et Elon Musk avec 120 millions de dollars d’amende pour « manque de transparence ». Demain ce sera Telegram, Rumble, Gab ou le premier média indépendant qui dépassera la ligne rouge tracée par Bruxelles. La liste des « coupables » s’allonge inexorablement, et, comme par hasard, elle coïncide presque parfaitement avec celle des plateformes et des personnes qui refusent de censurer à la demande.

Comment l’UE a ciblé Elon Musk et 𝕏 au fil des ans :

→ Juin 2023 : L’UE a audité les systèmes de sécurité 𝕏 et a signalé des faiblesses dans la gestion des discours de haine et de la désinformation.
→ Octobre 2023 : L’UE a émis une lettre d’avertissement accusant 𝕏 de diffuser de la désinformation pendant le conflit israélo-hamasien.
→ Juillet 2024 : L’UE a proposé 𝕏 un accord secret illégal stipulant que si 𝕏 elle censurait discrètement la parole sans en informer le public, elle ne lui infligerait pas d’amende 𝕏 .
→ Août 2024 : L’UE a tenté d’empêcher Elon Musk d’organiser un Space en direct 𝕏 avec le président Donald Trump.
→ Janvier 2025 : L’UE a intensifié son enquête sur Elon Musk 𝕏 quelques jours avant l’investiture de Trump.
→ Décembre 2025 : L’UE est condamnée à une amende 𝕏 € de 120 millions pour violation des règles de la législation de l’UE sur le contenu en vertu de la loi sur les services numériques.

Pourquoi ont-ils peur du @elonmusk ? Pourquoi craignent-ils une plateforme qui donne une véritable voix aux gens ?

Au nom de quoi cette inquisition numérique ?

Au nom d’aucun mandat populaire clair, voilà la vérité crue. 

La Commission européenne, véritable cerveau de cette répression, n’est élue par personne. Ses commissaires sont nommés en coulisses par des tractations entre chefs d’État, puis validés par un Parlement européen où la voix d’un électeur français pèse douze fois moins que celle d’un Maltais en termes de représentation proportionnelle. Quant au Conseil, il décide souvent à la majorité qualifiée, c’est-à-dire contre l’avis exprès de plusieurs peuples. Jamais une institution aussi puissante n’aura été aussi peu légitime démocratiquement. Et pourtant, c’est elle qui s’arroge le droit de décréter ce qui est vrai ou faux, acceptable ou « haineux », démocratique ou « extrémiste ».

Le DSA, arme absolue d’une bureaucratie sans contrôle

Le Digital Services Act de 2024 est le glaive de cette nouvelle inquisition. Sous prétexte de « protéger les citoyens européens », il donne à une poignée de fonctionnaires non élus le pouvoir de mettre à genoux n’importe quelle plateforme mondiale. Pas besoin de preuve irréfutable, pas besoin de procès équitable : il suffit qu’un rapport d’« experts indépendants » (souvent militants anti-Musk ou anti-droite patentés) pointe une « asymétrie informationnelle » pour que tombe l’amende. Et quand l’accusé refuse de livrer ses algorithmes ou de censurer sur commande – comme Elon Musk le fait depuis 2022 –, on passe à l’étape supérieure : enquête pénale pour « bande organisée », perquisitions, menaces de blocage total du service en Europe. On l’a vu en juillet 2025 avec l’opération française contre X : un parquet parisien qui ose qualifier une entreprise américaine de « gang organisé » parce qu’elle laisse circuler des idées qui dérangent l’Élysée.

Deux poids, deux mesures : le clientélisme des aides à la presse

Pendant que l’UE traque les dissidents, elle continue d’arroser grassement les médias dociles. Rien qu’en France, près de 2 milliards d’euros d’aides directes et indirectes ont été distribués en dix ans à une poignée de titres appartenant à neuf milliardaires (Arnault, Bolloré, Dassault, Niel, Pigasse, etc.). Ces journaux, qui touchent des dizaines de millions chaque année, n’ont jamais remis en cause la doxa européenne ni les scandales du pouvoir macroniste. Le clientélisme institutionnalisé, voilà le vrai visage de la « liberté de la presse » selon Bruxelles et Paris.

Musk, l’homme qu’on ne peut pas plier

Et face à ce rouleau compresseur, il y a Elon Musk. 

Musk peut faire exactement ce qu’il veut. Il a les moyens financiers, les avocats, les serveurs hors d’atteinte, les contrats militaires américains, et surtout l’appui d’une administration Trump qui regarde l’Europe comme une relique du passé. 120 millions de dollars ? Des cacahuètes. L’UE n’a ni flotte, ni armée, ni police capable d’aller saisir un centime dans les caisses de Tesla ou SpaceX. 

Comme disait Staline à propos du Vatican : « L’Europe, combien de divisions ? » Aucune ! (enfin, pour le moment…)

Alors elle aboie, elle amende, elle menace… et Musk répond, sourire en coin : « Cause toujours, tu m’intéresses. »

 


 

La dissidence qu’ils fabriquent eux-mêmes

Le plus tragique, c’est que plus l’UE tape fort, plus elle perd. Chaque sanction contre X fait grossir la plateforme de plusieurs millions d’utilisateurs supplémentaires qui fuient la presse subventionnée et les réseaux censurés. Chaque enquête contre un média alternatif crée dix nouveaux comptes Telegram, Substack ou Rumble.

L’Europe est en train de fabriquer elle-même la révolte qu’elle prétend combattre.

Un jour prochain, quand les peuples auront fini de payer la note de cette bureaucratie hystérique et déconnectée, ils se souviendront que c’est elle, et elle seule, qui aura transformé des citoyens ordinaires en résistants. Et ce jour-là, les 120 millions de dollars d’Elon Musk paraîtront bien dérisoires face au prix que l’Union européenne aura payé pour avoir voulu jouer les grands censeurs d’un continent qui rêve seulement de respirer librement.

https://multipol360.com/lunion-europeenne-une-inquisition-numerique-contre-la-dissidence-croissante/

 

 

décembre 05, 2025

Us économie: Changement de régime macro et paiements d'intérêts fédéraux à la hausse...


Selon certaines informations, le président Trump envisagerait de nommer le secrétaire au Trésor, Bessent, son principal conseiller économique si Kevin Hassett devenait le prochain président de la Réserve fédérale.
Ce poste s'ajouterait à celui qu'occupe actuellement Bessent en tant que secrétaire au Trésor.
Une nouvelle ère de politique financière s'annonce.
 
 

 
 
On est en train d’assister à un changement de régime macro que très peu de gens mesurent vraiment.
 
🇺🇸 L’idée que Trump envisage de faire de Bessent à la fois le secrétaire au Trésor et son principal conseiller économique, tout en plaçant Hassett à la tête de la Fed, c’est plus qu’un simple remaniement. C’est la mise en place d’un triangle de pouvoir totalement aligné, où politique budgétaire, monétaire et industrielle avancent dans le même sens. Ça ressemble énormément à ce que les États-Unis faisaient avant 2008, quand le Trésor, la Fed et la Maison Blanche fonctionnaient presque comme un seul bloc, mais en version modernisée et calibrée pour l’IA, l’énergie et la défense.
 
🤷‍♂️ Bessent est la pièce centrale du puzzle, et je vous avais prévenu de son immense importance depuis sa nomination. Depuis le début, il réorganise la mécanique financière américaine : eSLR en voie d’assouplissement, des rachats d'obligations à foison pour améliorer la liquidité de la dette US, gestion active du TGA, coordination entre régulateurs et marché pour absorber la vague de dette qui arrive, et j'en passe. Le fait de le mettre aussi en super-conseiller, en plus du Trésor, c’est accepter que la stratégie économique américaine doit être cohérente, pilotée par un centre unique, sans friction interne. On n’est plus dans une doctrine « la Fed freine, le Trésor dépense, la Maison Blanche observe ». On passe à un système où les décisions se prennent en cohérence : même vision, même tempo, même priorités.
 
 

 
🧐 Demain, on devra rajouter Hassett à la Fed, et tout devient logique. C’est un profil pro-croissance, beaucoup plus souple sur l’inflation et profondément aligné avec une approche industrielle agressive. Il incarne une Fed qui accompagne la stratégie politique plutôt qu’une Fed qui la contredit. Le message est le suivant : "l’objectif est de maximiser la capacité productive du pays, pas de s’enfermer dans l’obsession de l’inflation". C’est un pivot psychologique énorme, parce que ça déplace le cœur de la macro américaine de la gestion du cycle vers la gestion de la puissance.
 
🏦 Aussi, tout ça s’inscrit dans un mouvement encore plus large : la déréglementation bancaire en cours. Là encore, ça passe sous les radars, alors que c’est peut-être la clé la plus importante. Les régulateurs reculent sur une partie des exigences post-Bâle III, l’eSLR va être assoupli dès janvier, les banques vont retrouver de la capacité de levier, de la marge pour faire du repo, absorber plus de Treasuries et prêter davantage.
 
 
 
🤔 Si on met toutes les pièces ensemble, on voit apparaître une stratégie cohérente : mobiliser la politique fiscale, la régulation et la politique monétaire pour financer la réindustrialisation du pays, l’expansion énergétique, le réarmement et la domination dans l’IA. Les États-Unis réorganisent leur système financier pour qu’il soit entièrement au service de leurs objectifs stratégiques. C’est une version modernisée du playbook des années 2000, mais appliquée à un monde où la compétition technologique et géopolitique est beaucoup plus intense. Sauf choc exogène inattendu, c’est clairement bullish pour les marchés tant que la confiance internationale tient. C’est exactement ce que les marchés aiment : de la cohérence, du soutien structurel et un cap clair.
 
⚠️ Mais il faut être lucide, un modèle aussi centralisé, aussi dirigiste, fonctionne à une seule condition : la confiance dans la dette américaine reste intacte. Tant que le monde croit dans la trajectoire des États-Unis, ce modèle peut propulser un cycle entier. Si la confiance vacille, le risque est que cette même architecture devienne un amplificateur de fragilité.
On est vraiment en train de revenir à une philosophie pré-2008, mais avec les outils, les ambitions et l’échelle de 2025, et Washington assume totalement ce nouveau paradigme. Est-ce que cela se terminera bien ? J'ai mon idée sur la question.
Finneko
 

 
 
Les paiements d'intérêts fédéraux atteignent de nouveaux sommets alors que les dépenses de Trump augmentent à nouveau.
 
Avec la fin de la fermeture partielle des services fédéraux, le Trésor américain a publié son rapport d'octobre sur les recettes et les dépenses fiscales. Malheureusement, malgré les nombreuses affirmations des partisans de Trump selon lesquelles les dépenses fédérales seraient drastiquement réduites, aucun signe de diminution significative n'est visible. Les dépenses restent au niveau, voire au-dessus, des niveaux exorbitants atteints pendant la période de panique liée à la Covid-19. En octobre, les recettes fiscales sont restées solides, à 404 milliards de dollars, ce qui laisse penser que l'impact du record de licenciements enregistré en octobre (un niveau jamais vu depuis 20 ans) ne s'est pas encore fait sentir. Les dépenses fédérales, quant à elles, ont totalisé 689 milliards de dollars, engendrant un déficit de 284 milliards de dollars pour le mois, le deuxième plus important déficit mensuel jamais enregistré, une fois ajusté de l'inflation (IPC). Sur un an, le déficit fédéral a augmenté de 7 % en octobre, passant de 266 milliards de dollars. Il s'agit du déficit le plus important depuis octobre 2020, lorsque le gouvernement américain dépensait des sommes colossales pour des mesures de relance liées à la Covid-19.
 

 
Le déficit était principalement dû à la hausse continue des dépenses. Les dépenses fédérales en octobre ont augmenté de 14 % sur un an, le total pour octobre 2025 dépassant le précédent record de 653 milliards de dollars atteint en octobre 2020.
 
 
 
Les importants déficits mensuels continuent d'alimenter la dette nationale croissante qui, au 3 décembre, s'élevait à 38 400 milliards de dollars. Cela se traduit par une charge mensuelle croissante pour le Trésor et les contribuables, sous forme de service de la dette. En octobre, près d'un dollar sur sept dépensé a servi à payer les intérêts de la dette fédérale. Autrement dit, sur les 688 milliards de dollars de dépenses d'octobre, 104 milliards n'ont pas été alloués à des prestations ou services destinés aux contribuables actuels, mais uniquement au paiement des intérêts sur les dépenses antérieures. De fait, le total des intérêts d'octobre a atteint un niveau record, même après ajustement pour l'inflation, et a augmenté de 23 % sur un an. 
 
 
 
L’augmentation d’octobre reflète la hausse continue des montants annuels d’intérêts versés sur la dette. De plus, un mois après le début du nouvel exercice budgétaire, le total de 104 milliards de dollars enregistré en octobre laisse penser que le Trésor est en bonne voie d’atteindre le montant colossal de 1 220 milliards de dollars de paiements d’intérêts prévus pour l’exercice 2024. 
 
 

 
De même, le nouvel exercice budgétaire débute à un rythme tel que l'exercice 2026 sera le quatrième exercice consécutif avec un déficit de 1 500 milliards de dollars ou plus. (L'exercice budgétaire s'étend du 1er octobre au 30 septembre.) 
 
 
Il convient de noter que des responsables du Trésor ont indiqué que les dépenses et le déficit d'octobre sont plus élevés qu'ils ne l'auraient été sans la paralysie des services gouvernementaux. Plus précisément, l'Associated Press rapporte : 
 
 Les résultats budgétaires du premier mois de l'exercice 2026 ont été retardés par la fermeture, pendant 43 jours, de nombreuses agences fédérales, ce qui a entraîné des retards dans certains paiements, notamment les salaires des fonctionnaires, a déclaré un responsable du Trésor. Le déficit du mois dernier a augmenté de 27 milliards de dollars, soit 10 %, par rapport au déficit de 257 milliards de dollars (non corrigé de l'inflation) enregistré en octobre 2024, principalement en raison du report à octobre d'environ 105 milliards de dollars de dépenses liées aux prestations sociales de novembre pour certains programmes militaires et de santé. Compte tenu de ces variations, le déficit d'octobre aurait été d'environ 180 milliards de dollars… Les dépenses d'octobre, y compris les versements d'allocations de novembre, se sont élevées à 689 milliards de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport aux 584 milliards d'octobre 2024. Un responsable du Trésor a indiqué que le ministère ne disposait pas d'une estimation précise de la réduction des dépenses due aux retards de paiement de diverses agences, provoqués par la paralysie des services publics, mais que le Trésor estimait cette réduction inférieure à 5 % du total des dépenses.
 
 
Autrement dit, il semblerait que le total des dépenses d'octobre – et donc le déficit total – ait été gonflé par l'avancement des versements d'allocations de novembre. Par ces déclarations, le Trésor semble sous-entendre que les dépenses et le déficit de novembre seront inférieurs à ce qu'ils auraient été sans la paralysie des services publics. 
Nous en saurons plus la semaine prochaine, lors de la publication du rapport du Trésor pour novembre. Avec l’avancement des dépenses liées aux prestations sociales, il se peut que la variation annuelle de novembre soit négative, mais compte tenu des dépenses des huit derniers mois de l’administration actuelle, il est peu probable que nous constations un écart significatif par rapport à la tendance générale à la hausse des dépenses et des déficits. 
 

 
Ryan McMaken (@ryanmcmaken) est rédacteur en chef du Mises Institute, ancien économiste de l'État du Colorado... 

 
 
 

novembre 14, 2025

Trumps News USA - Fin du shutdown - ACCORD-CADRE ÉTATS-UNIS-ARGENTINE - Orban et paix !

Milei - Trump News !
 
DÉCLARATION CONJOINTE SUR L'ACCORD-CADRE ÉTATS-UNIS-ARGENTINE
RELATIFS AU COMMERCE ET AUX INVESTISSEMENTS RÉCIPROQUES
 

Le président Donald J. Trump et le président Javier Milei réaffirment l'alliance stratégique entre les États-Unis d'Amérique et la République argentine, fondée sur des valeurs démocratiques partagées et une vision commune de la libre entreprise, de l'initiative privée et de l'ouverture des marchés.
 
Dans la perspective d'un partenariat économique plus solide et plus équilibré, les États-Unis et l'Argentine ont convenu d'un Accord-cadre visant à approfondir leur coopération bilatérale en matière de commerce et d'investissement. Cet Accord-cadre relatif au commerce et aux investissements réciproques (l'Accord) vise à stimuler la croissance à long terme, à élargir les opportunités et à créer un environnement transparent et fondé sur des règles pour le commerce et l'innovation.
 
Cet accord reflète l'ambition et les valeurs communes des deux pays et s'appuie sur les mesures déjà prises par l'Argentine pour moderniser son régime commercial et d'investissement et favoriser la réciprocité.
Les principaux éléments de l'accord seront les suivants :
 
Droits de douane : Les pays ouvriront leurs marchés respectifs sur des produits clés. L’Argentine accordera un accès préférentiel à son marché pour les exportations américaines, notamment certains médicaments, produits chimiques, machines, produits de technologies de l’information, dispositifs médicaux, véhicules automobiles et une large gamme de produits agricoles. Reconnaissant le programme de réformes ambitieux de l’Argentine et ses engagements commerciaux, et conformément au respect par l’Argentine des exigences pertinentes en matière de sécurité des chaînes d’approvisionnement et de sécurité économique, les États-Unis supprimeront les droits de douane réciproques sur certaines ressources naturelles non disponibles et certains articles non brevetés destinés à des applications pharmaceutiques. De plus, les États-Unis pourront prendre en considération l’incidence de l’Accord sur la sécurité nationale, notamment en l’intégrant à leurs décisions commerciales prises en vertu de l’article 232 de la loi de 1962 sur l’expansion du commerce, telle que modifiée (19 U.S.C. 1862). Par ailleurs, les pays se sont engagés à améliorer les conditions d’accès réciproque et bilatérale au marché du bœuf.
 
Suppression des barrières non tarifaires : L’Argentine a levé de nombreuses barrières non tarifaires qui restreignaient l’accès à son marché, notamment les licences d’importation, afin de garantir des conditions de concurrence plus équitables pour le commerce international. Dans le cadre de cet accord, elle s’est engagée à ne plus exiger de formalités consulaires pour les exportations américaines vers l’Argentine. L’Argentine supprimera également progressivement la taxe statistique sur les produits américains.
 
Normes et évaluation de la conformité : L’Argentine s’aligne sur les normes internationales dans les différents secteurs afin de faciliter le commerce. L’Argentine autorisera l’entrée sur son territoire des produits américains conformes aux normes américaines ou internationales applicables, aux réglementations techniques américaines ou aux procédures d’évaluation de la conformité américaines ou internationales, sans exigence d’évaluation de la conformité supplémentaire. Elle continuera par ailleurs à supprimer les barrières non tarifaires qui entravent le commerce dans les secteurs prioritaires. L’Argentine acceptera l’importation de véhicules fabriqués aux États-Unis conformément aux normes fédérales américaines de sécurité des véhicules automobiles et aux normes d’émissions, ainsi que les certificats de la Food and Drug Administration (FDA) américaine et les autorisations de mise sur le marché préalables pour les dispositifs médicaux et les produits pharmaceutiques.
 
Propriété intellectuelle : L’Argentine a pris des mesures contre un important marché régional de contrefaçon et continuera de renforcer la lutte contre la contrefaçon et le piratage, y compris en ligne. Elle s’est également engagée à remédier aux difficultés structurelles mentionnées dans le rapport spécial 301 de 2025 du Bureau du représentant américain au commerce, notamment les critères de brevetabilité, l’arriéré de demandes de brevets et les indications géographiques, et à harmoniser son régime de propriété intellectuelle avec les normes internationales.
 
Accès au marché agricole : L’Argentine a ouvert son marché au bétail américain, s’est engagée à autoriser l’accès au marché pour la volaille américaine d’ici un an et a accepté de ne pas restreindre l’accès au marché pour les produits utilisant certaines appellations pour le fromage et la viande. L’Argentine simplifiera les procédures d’enregistrement des produits pour le bœuf, les produits dérivés du bœuf, les abats de bœuf et les produits porcins américains et n’exigera pas d’enregistrement des installations pour les importations de produits laitiers américains. Les États-Unis et l’Argentine entendent collaborer pour lever les obstacles non tarifaires au commerce des produits alimentaires et agricoles.
 
Travail : L’Argentine a réaffirmé son engagement à protéger les droits des travailleurs internationalement reconnus. Elle adoptera et appliquera une interdiction d’importer des biens produits par le travail forcé ou obligatoire et renforcera l’application de sa législation du travail.
 
Environnement : L’Argentine s’est engagée à prendre des mesures pour lutter plus efficacement contre l’exploitation forestière illégale, à promouvoir une économie plus efficiente dans l’utilisation des ressources, notamment dans le secteur des minéraux critiques, et à respecter pleinement les obligations de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions à la pêche.
 
Alignement en matière de sécurité économique : L’Argentine renforcera sa coopération avec les États-Unis pour lutter contre les politiques et pratiques anticoncurrentielles d’autres pays. Les deux pays se sont également engagés à identifier des outils permettant d’harmoniser leurs approches en matière de contrôle des exportations, de sécurité des investissements, de fraude douanière et d’autres sujets importants.
 
Considérations et opportunités commerciales : L’Argentine et les États-Unis coopéreront pour faciliter les investissements et le commerce des minéraux critiques. Les deux pays ont également convenu d’œuvrer à la stabilisation du commerce mondial du soja.
 
Lutte contre les entreprises publiques et les subventions : L’Argentine s’est engagée à lutter contre les distorsions potentielles causées par les entreprises publiques et à s’attaquer aux subventions industrielles susceptibles d’affecter les relations commerciales bilatérales.
 
Commerce numérique : L’Argentine s’est engagée à faciliter le commerce numérique avec les États-Unis en reconnaissant les États-Unis comme une juridiction adéquate, en vertu du droit argentin, pour le transfert transfrontalier de données, y compris de données personnelles, et en s’abstenant de toute discrimination à l’encontre des services ou produits numériques américains. L’Argentine entend également reconnaître la validité, en vertu de son droit, des signatures électroniques valides en vertu du droit américain.
 
 
Les États-Unis et l’Argentine s’efforceront de finaliser rapidement le texte de l’Accord en vue de sa signature et d’accomplir leurs formalités nationales respectives avant son entrée en vigueur.
 
Les deux pays examineront la mise en œuvre de l’Accord et poursuivront une étroite coordination en matière de commerce et d’investissement par le biais de l’Accord-cadre sur le commerce et l’investissement et du Forum sur l’innovation et la créativité pour le développement économique.
 
 
 

Fin du shutdown gouvernemental américain : un soulagement temporaire après 42 jours de paralysie

Le 14 novembre 2025 – Après plus de six semaines de blocage budgétaire, le shutdown gouvernemental le plus long de l’histoire des États-Unis a pris fin.

Le président Donald Trump a signé, dans la nuit du 12 au 13 novembre, un projet de loi bipartisan approuvé par le Congrès, rouvrant les agences fédérales et évitant une crise prolongée.

Ce dénouement, salué comme une victoire fragile du compromis politique, intervient alors que des perturbations persistent dans plusieurs secteurs, et que la Cour suprême a prolongé un sursis sur les paiements complets des aides alimentaires SNAP pour novembre.

Un vote bipartisan au Sénat et à la Chambre

Le Sénat américain a ouvert la voie à cette résolution en approuvant, le 11 novembre, un texte par 60 voix contre 40, avec le soutien de sept démocrates et un indépendant. Ce projet de loi, d’une longueur de 328 pages, étend le financement de la plupart des agences fédérales jusqu’au 30 janvier 2026, tout en intégrant trois mesures spécifiques pour d’autres secteurs du gouvernement. Parmi les dispositions clés : des paiements rétroactifs pour les employés fédéraux mis au chômage technique, et des fonds alloués à des domaines prioritaires comme les services aux vétérans et l’agriculture.

La Chambre des représentants a emboîté le pas le 12 novembre, adoptant le texte à son tour avant de l’envoyer au bureau ovale pour signature présidentielle. Ce shutdown, qui a duré plus de 42 jours, dépasse le record précédent de 35 jours en 2018-2019, sous la première présidence Trump. Il a paralysé environ 25 % des opérations fédérales, affectant des millions d’Américains et coûtant des milliards à l’économie nationale.

Des perturbations persistantes malgré la réouverture

Bien que les agences fédérales rouvrent progressivement, les effets du shutdown ne s’effacent pas du jour au lendemain. Dans le secteur des transports aériens, des annulations de vols massives ont été signalées, dues à un manque criant de contrôleurs aériens et d’agents de sécurité, forcés de travailler sans salaire pendant des semaines. La FAA (Federal Aviation Administration) a rapporté des retards dans plus de 1.000 vols quotidiens, et des experts estiment que le retour à la normale pourrait prendre plusieurs jours, voire semaines.

Le texte législatif prévoit également une inversion des réductions de personnel tentées par certaines agences pendant la crise, garantissant une stabilité temporaire. Cependant, cette mesure n’est qu’un pansement : le financement n’est assuré que jusqu’au 30 janvier 2026, laissant planer la menace d’un nouveau shutdown si le Congrès ne parvient pas à un accord budgétaire à long terme.

La Cour Suprême et les aides alimentaires SNAP : un sursis prolongé

Parallèlement à ces développements législatifs, la Cour suprême des États-Unis a prolongé, le 12 novembre, un sursis bloquant les paiements complets des aides alimentaires SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program) pour le mois de novembre. Ce programme, qui aide plus de 40 millions d’Américains vulnérables, a été au cœur de controverses budgétaires exacerbées par le shutdown. L’administration Trump avait cherché à limiter les paiements pour des raisons fiscales, mais une décision de justice inférieure avait ordonné des versements intégraux.

La haute cour a étendu cette suspension jusqu’au 14 novembre à 23h59 (heure de l’Est), permettant au gouvernement de retenir environ 4 milliards de dollars en paiements supplémentaires. Cette mesure, initialement temporaire, intervient alors que le nouveau financement congressionnel inclut des provisions pour SNAP, garantissant son financement jusqu’en janvier 2026. Des associations d’aide alimentaire ont critiqué cette décision, arguant qu’elle aggrave la précarité alimentaire au milieu d’une inflation persistante.

Un compromis fragile dans un climat politique tendus

Ce dénouement bipartisan marque une rare coopération entre démocrates et républicains, mais il souligne les divisions profondes au Congrès. Le shutdown a été déclenché par des désaccords sur les priorités budgétaires, incluant des coupes dans les programmes sociaux et des augmentations pour la défense.

Avec les élections de mi-mandat à l’horizon, ce répit pourrait être de courte durée.

En attendant, des millions d’employés fédéraux recevront leurs arriérés de salaire, et les services publics reprennent. Comme l’a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche : « C’est une victoire pour les Américains qui dépendent de ces services essentiels. » Pourtant, les perturbations résiduelles rappellent que la stabilité budgétaire reste un défi majeur pour l’administration Trump.

https://multipol360.com/fin-du-shutdown-gouvernemental-americain-un-soulagement-temporaire-apres-42-jours-de-paralysie/ 


Sommet Trump Orban : un plan pour la paix dans une Europe divisée 

Le 7 novembre 2025, le président américain Donald Trump a reçu le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à la Maison Blanche, dans une rencontre qui souligne les évolutions des relations transatlantiques.

Loin d’un simple échange protocolaire, les discussions ont porté sur la sécurité énergétique, la coopération économique et une voie potentielle pour résoudre le conflit en Ukraine.

Alors que l’Europe fait face à des crises énergétiques, des risques de récession et des clivages idéologiques sur le soutien à Kiev, ce sommet met en lumière le rôle de la Hongrie comme pont entre l’Est et l’Ouest, tandis que Trump réaffirme sa doctrine « America First » . Cette entrevue, marquée par des éloges mutuels et des concessions concrètes, pourrait annoncer une nouvelle ère diplomatique sur un continent de plus en plus polarisé entre partisans d’une ligne dure et défenseurs de la paix.

Un dialogue stratégique à Washington

Cette réunion intervient à un moment critique pour l’Europe centrale et orientale, une région historiquement coincée entre les grandes puissances et aujourd’hui éprouvée par les retombées de l’invasion russe de l’Ukraine. Orbán, critique virulent de l’approche punitive de l’Union européenne basée sur les sanctions, est arrivé avec un agenda clair : obtenir des exemptions aux restrictions américaines sur les importations d’énergie russe pour protéger l’économie hongroise. Budapest dépend fortement du gaz russe (74 % de ses importations) et du pétrole (86 %), selon les données du FMI pour 2024, et une coupure brutale pourrait entraîner une perte de jusqu’à 4 % du PIB. Donald Trump, en bon négociateur, a accordé à la Hongrie une exemption d’un an sur les sanctions visant des entités comme Lukoil et Rosneft, une décision confirmée par des responsables américains et destinée à éviter un effondrement économique chez un allié clé de l’OTAN.


Le courant est passé entre les deux leaders.

Trump a qualifié Orbán de « grand dirigeant », louant les politiques de souveraineté de la Hongrie dans une région où de nombreux pays cèdent aux directives de Bruxelles.

En retour, Orbán a présenté les États-Unis et la Hongrie comme les seules voix « pro-paix » en Occident, affirmant que les autres gouvernements européens se trompent en croyant à une victoire ukrainienne : « Les États-Unis et la Hongrie sont les seuls pays occidentaux qui veulent vraiment la paix en Ukraine. Les autres gouvernements européens croient que l’Ukraine peut gagner ; c’est une totale incompréhension de la situation. »

Un plan de paix pour l’Ukraine au cœur des échanges

Les discussions ont largement porté sur la guerre en Ukraine, qui entre dans sa quatrième année avec des pertes massives. Trump et Orbán ont plaidé pour le dialogue plutôt que l’escalade, rejetant l’idée d’une victoire militaire ukrainienne. Ils ont évoqué des négociations potentielles, avec une possible médiation hongroise – Donald Trump suggérant même un sommet avec Vladimir Poutine à Budapest : « Si une rencontre avec Vladimir Poutine a lieu, je préférerais qu’elle se tienne à Budapest. » Orbán a ajouté : « Bien, les miracles existent » en réponse à une question de Trump sur les chances de victoire de l’Ukraine. Ils se sont opposés à de nouvelles livraisons d’armes ou à des fonds européens pour Kiev, Orbán considérant l’adhésion de l’Ukraine à l’UE comme un risque de guerre régionale.

Des recherches complémentaires sur les réseaux sociaux montrent un écho à ces idées : plusieurs publications évoquent une « Initiative de Budapest pour la paix en Ukraine », un plan hongrois indépendant proposant un cessez-le-feu, des corridors humanitaires et des référendums dans les zones contestées, avec une médiation neutre impliquant la Turquie ou l’Inde. Donald Trump a lui-même annoncé en octobre son intention de rencontrer Vladimir Poutine pour négocier la fin de la guerre, renforçant l’idée d’un rôle pour Budapest.

Coopération économique et valeurs partagées

Au-delà de l’énergie et de l’Ukraine, les échanges ont couvert le commerce, les investissements en défense et un « âge d’or » des relations hungaro-américaines.

Donald Trump soutient la posture anti-mondialisation d’Orbán en vue des élections hongroises de 2026, partageant des valeurs sur la souveraineté des frontières et les principes traditionnels.

La Hongrie a également sécurisé 600 millions de dollars en contrats de GNL américain, tout en maintenant ses approvisionnements russes, illustrant une diversification équilibrée.

Les divisions européennes à l’épreuve

L’Europe apparaît divisée entre des élites occidentales « belliqueuses » à Bruxelles, Berlin et Paris, qui poussent à l’escalade militaire et aux sanctions, et des États d’Europe centrale et orientale comme la Hongrie, qui résistent aux pressions atlantistes. Orbán incarne ce pragmatisme régional, avec sa politique d’ouverture vers l’Est (Russie et Chine) qui gagne du terrain face aux vulnérabilités énergétiques et aux risques de récession. Les sanctions européennes, imposées depuis 2022, ont coûté cher sans affaiblir significativement Moscou, selon des analyses du FMI. L’article original, issu d’une source alternative comme New Eastern Outlook, met en avant la Hongrie comme une « voix de la raison », critiquant les médias occidentaux pour leur « fausse information » et les démocrates américains pour prolonger le chaos à des fins politiques.

Critiques et implications pour les relations UE-États-Unis

Des critiques visent les « va-t-en-guerre » de l’UE pour ignorer les réalités sur le terrain, imposer des sanctions coûteuses et favoriser la récession. Pour les relations UE-États-Unis, ce sommet implique un virage pragmatique sous Trump, qui exempte des alliés des sanctions pour préserver la stabilité, potentiellement affaiblissant l’unité européenne et contournant la ligne pro-guerre de Bruxelles. Cela pourrait renforcer les liens hungaro-américains mais accentuer les fractures transatlantiques, avec Orbán en médiateur favorisant une paix réaliste.


En somme, ce sommet Trump-Orbán illustre une diplomatie ancrée dans le réalisme, opposée à l’idéologie. Alors que l’Europe occidentale s’accroche à une victoire ukrainienne illusoire, l’Europe centrale pourrait émerger comme un pont vers la paix, évitant une escalade destructrice pour tous.

https://multipol360.com/sommet-trump-orban-un-plan-pour-la-paix-dans-une-europe-divisee/

 

 

 
 
 
 
Powered By Blogger