51% et plus de gauchistes vont être mécontent, certes bravo....cependant la démocratie est un système illibéral passer d'une idée à une autre, ou se situe la Liberté ? Des corrompus balayés d'un côté, pour d'autres ? Une sécession le serait !!
Le président Javier Milei a commenté la victoire de La Libertad Avanza : « À partir du 10 décembre, nous aurons 101 députés au lieu de 37, et au Sénat, nous passerons de 6 sénateurs à 20. Nous aurons le Congrès le plus réformateur de l'histoire de l'Argentine. »
+5,2% de croissance en 2025
chute de l’inflation de 288% à 32%
pauvreté : 32% en 2025 vs 53% en 2024
premier surplus budgétaire en 14 ans
Merci, Président @realDonaldTrump, de votre confiance envers le peuple argentin. Vous êtes un grand ami de la République argentine. Nos nations n'auraient jamais dû cesser d'être alliées. Notre peuple aspire à la liberté. Comptez sur moi pour défendre la civilisation occidentale, qui a sorti plus de 90 % de la population mondiale de la pauvreté.
MAGA
📈 PIB : +7% au S1 2025
📊 Chute de la pauvreté : de 50% à 29%
📉 Déficit zéro en un mois !
📉 Baisse des dépenses publiques de 30%
📊 Hausse des salaires réels
📈Excédent budgétaire primaire de +2 % du PIB, une première en 123 ans.
📉 Chute de l'inflation : de 25% à 2,4% par mois
📉Hausse de 86,5 % des recettes fiscales
📊Baisse de l'insécurité dans un climat de prospérité retrouvé
Excellent discours de Javier Milei, appelant à un large accord pour transformer le Pacte de mai en loi.
« Merci à tous les Argentins »
« Si vous pouviez voir à quel point l’Argentine est belle et à quel point le violet y est beau. »
« La liberté et le progrès commencent »
Je tiens à remercier Guillermo Francos, et surtout le Dr Bullrich et Luis Petri, car nous avons décidé de nous unir pour vaincre le populisme.
Au ministre Toto Caputo, à l'ancien ministre des Affaires étrangères Gerardo Whertein, au colosse Pablo Quirno, à la combattante infatigable qu'est Sandra Petovello et au colosse Federico Sturzenegger, au reste des ministres, à Martín Menem, María Ibarzabal, Manuel Adorni, et aux architectes Santiago Caputo et Karina Milei.
« Pendant les deux premières années, nous avons évité de tomber dans le précipice. »
Au cours des deux prochaines années, nous poursuivrons le chemin des réformes pour rendre à l’Argentine sa grandeur.
« Nous sommes passés de 37 à 101 représentants au Congrès et de 6 à 20 sénateurs. »
« La grande Argentine sera grande pour tous »
Et nous pourrons parvenir à des accords fondamentaux au Congrès ! Nous pourrons nous asseoir avec la grande majorité des gouverneurs représentés au Congrès pour définir les fondements de l'Argentine. Nous transformerons le Pacte de mai en lois réformatrices.
« Les Argentins n’ont rien dit au populisme, plus de populisme. »
« La priorité sera d’offrir un avenir meilleur aux 47 millions d’Argentins. »
« Nous allons poursuivre les réformes qui sont encore nécessaires pour réaliser cet avenir. »
« Réfléchissons ensemble, cherchons des accords. Que Dieu bénisse le peuple argentin et que les forces du ciel soient avec nous. »
La députée américaine María Elvira Salazar a félicité le président Javier Milei après sa victoire écrasante, affirmant que « les forces du ciel sont avec lui » et que son triomphe démontre que la liberté et le marché sont la voie de la prospérité.
Salazar a qualifié Milei de « leader moral de l'hémisphère » et de symbole de la renaissance démocratique en Amérique latine.
"Aujourd'hui ont lieu des élections législatives cruciales en Argentine. Pour la survie de Milei et du libertarianisme.
Le parti de Milei a 37 députés et 7 sénateurs. Jusqu'ici ce nombre est insuffisant pour voter pleinement sa politique libertarienne.
Habilement, Milei a réussi à passer quelques textes depuis son élection de 2023, grâce à des alliances circonstanciées ainsi que l'utilisation de décrets d'urgence qui ne peuvent être contrées que par deux tiers des députés ce qui n'est pas encore arrivé.
Mais son insuffisance parlementaire lui empêche d'avoir les mains libres et lui a fait subir récemment deux échecs de ses véto pour empêcher l'opposition de voter des hausses de dépenses.
Sa défaite électorale à Buenos Aires ainsi que les budgets socialistes passés récemment, ont logiquement fait dérailler le pesos avec la confiance du marché dans sa capacité à redresser le pays.
Le prêt de 40 milliards de dollars de Trump pour sauver les réserves de devises et permettre au pesos de se stabiliser face au risque de pénurie hors impression monétaire, a temporisé la situation.
Mais si le parti de Milei, la libertad avanza, n'obtiens pas au moins un tiers des parlementaires aujourd'hui, soit 49 députés élus pour arriver à 86 et 18 sénateurs pour arriver à 24, alors il ne pourra qu'appliquer une faible partie de son programme.
Et la gauche pourra continuer son travail de sabotage de la politique libertarienne en passant des budgets déficitaires avec la droite, et ainsi aggraver la pauvreté des Argentins, pour régner en bons socialiste sur l'égalité dans la misère.
C'est donc un vrai test pour le libertarianisme aujourd'hui.
Les peuples sont-ils capables de comprendre son fonctionnement et ses enjeux ?
Acceptent-t-ils la radicalité et l'efficacité de sa liberté sans concessions ni mensonges ?
Ou préfèrent-t-il le doux chant des sirènes de la dépense publique et de la stigmatisation des riches ?
Le traitement libertarien n'est administré qu'aux économies au bord de l'effondrement. C'est un remède dûr mais nécessaire, qui comme une chimio est efficace au bout de plusieurs années de lutte. Au-delà des quelques affaires qui touchent Javier Milei, c'est donc la survie de l'Argentine dont il est question.
Les dés sont ainsi jetés et rien n'est sûr pour le sort du libertarianisme en Argentine. Tout va se jouer aujourd'hui. Puisse le peuple argentin continuer d'ouvrir les yeux comme il a si bien su le faire en novembre 2023."
Libre Max
David Lisnard félicite Javier Milei pour sa victoire aux législatives.
"Contrairement à ce qu’annonçaient les médias. La réalité a l’outrecuidance de contredire leur rabâchage propagandiste et le prêt à penser idéologique de leur entre-soi.
Vive la LIBERTÉ !"
Milei présente les élections comme la confirmation de son modèle économique et moral, et rejette la responsabilité des difficultés actuelles sur le « torpillage » du Congrès et de la gauche.
🗳️ 1. Lecture du résultat électoral
Milei affirme que les Argentins ont « décidé de ne pas revenir au passé ».
Selon lui, deux tiers du pays ont choisi un projet de prospérité et de liberté contre le modèle « socialiste » ou « kirchnériste », qu’il associe à Cuba ou au Venezuela. Il salue le rejet populaire d’un projet « destructeur ».
📉 2. Situation économique et bilan
Milei décrit l’économie héritée comme au bord de la catastrophe :
un excédent monétaire dangereux,
une inflation qui aurait pu exploser à 15 000 %,
une situation pire, dit-il, que celle de 1975 ou de 1989.
Il affirme que « le pire est passé » :
L’économie, en récession au moment de son arrivée, aurait cessé de chuter dès avril.
Le PIB se serait redressé (+6,6 % désaisonnalisé).
L’inflation, bien qu’encore élevée (autour de 30 %), aurait été réduite de niveaux « apocalyptiques ».
Il présente ce redressement comme une preuve de la validité de son programme d’austérité : baisse des dépenses publiques, équilibre budgétaire et désendettement.
⚖️ 3. Le rôle du Congrès et le « torpillage »
Selon Milei, la reprise a été stoppée par le sabotage du Congrès à majorité hostile.
Les parlementaires auraient adopté une quarantaine de lois pour casser l’équilibre budgétaire, ce qui a fait grimper le riesgo país (le risque-pays) et bloqué le crédit, provoquant un frein brutal de l’activité.
Il insiste : quand la politique ne gêne pas, l’économie se redresse ; quand elle s’en mêle, tout s’effondre.
🧾 4. Les réformes à venir
Trois réformes sont présentées comme prioritaires :
Réforme fiscale : suppression d’une vingtaine d’impôts, baisse des taux, élargissement de la base pour réduire l’évasion.
→ Objectif : rendre au secteur privé 500 milliards $ d’ici 2031.
Réforme du travail : maintien du système actuel pour ceux qui le veulent, mais création de contrats plus flexibles pour les travailleurs informels, afin de favoriser leur intégration et améliorer le financement des retraites.
Réforme des retraites, en dernier, quand le système se sera stabilisé.
Il affirme que ces mesures bénéficieront à tous sauf « à ceux qui veulent garder les Argentins en esclavage ».
🤝 5. Alliances et futur gouvernement
Milei reconnaît que son gouvernement devra désormais s’appuyer sur de nouvelles alliances au Congrès pour faire passer ses réformes.
Il envisage d’intégrer au gouvernement des figures d’autres forces politiques « si cela sert à atteindre les résultats ».
Il confirme la stabilité de son noyau dur : Karina Milei et Santiago Caputo restent ses principaux stratèges.
Des changements de cabinet auront lieu, mais seulement après le 10 décembre, quand le nouveau Congrès sera en place.
🧠 6. Message économique final
Pour Milei, la remontée du peso, la baisse du risque-pays et la hausse des actions et des obligations confirment la confiance retrouvée des marchés.
Il explique longuement que la tasa de interés (taux d’intérêt) reflète le « prix du temps » : plus le futur paraît incertain, plus ce prix monte.
Selon lui, le retour de la confiance politique abaisse ce coût, relance le crédit et donc la croissance.
Milei triomphe aux élections Mid-Term : succès ultra-libéral ou mirage éphémère en argentine ?
Dans un revirement électoral spectaculaire, Javier Milei, le
président argentin surnommé le « Messie à la tronçonneuse » pour ses
coupes drastiques dans les dépenses publiques, a remporté une victoire éclatante lors des élections législatives du 26 octobre 2025.
Avec 41 % des voix, son parti La
Libertad Avanza a vu son nombre de députés bondir de 37 à 101, marquant
un « raz-de-marée » selon les observateurs.
Ce succès, célébré par des partisans comme une validation populaire
de ses réformes ultra-libérales, intervient pourtant dans un contexte de
controverses croissantes, incluant des incidents lors de ses voyages
aux États-Unis et des critiques sur l’efficacité réelle de son modèle
économique.
Alors que l’Argentine semble s’aligner
davantage sur l’Occident, cette dynamique contraste avec la propension
grandissante des pays non-occidentaux à s’émanciper du colonialisme et
du néocolonialisme occidental.
Une victoire électorale inattendue
Le scrutin mid-term (mi-mandat) a surpris bien des analystes. Malgré
les prédictions de déclin, Javier Milei a consolidé sa base électorale, prouvant que sa « tronçonneuse » – symbole de ses coupes budgétaires radicales – reste « ultra-populaire ». Comme l’a déclaré un commentateur sur les réseaux sociaux, « Malgré les efforts de désinformation des médias subventionnés, Milei remporte un raz-de-marée électoral ».
Cette performance électorale intervient après plus de 300 mesures
ultra-libérales mises en place depuis son élection en décembre 2023,
incluant la dérégulation massive, la privatisation et l’élimination
des subventions pour l’énergie, les transports et les services de base.
Des milliers d’emplois publics ont été supprimés, et les prestations
sociales drastiquement réduites, dans l’objectif de retirer l’État pour
libérer les forces du marché.
Cette victoire est d’autant plus remarquable qu’elle défie les
critiques internationales et domestiques. Des figures médiatiques
françaises, par exemple, avaient prédit la fin de Milei il y a encore
deux semaines, mais les résultats prouvent le contraire. Les partisans y
voient une approbation populaire : « Viva la libertad, carajo ! » (Vive la liberté, bon sang !), comme le clament les soutiens du président.
Les ombres sur l’expérience ultra-libérale
Pourtant, derrière ce triomphe électoral, l’expérience mileiste montre des signes de vacillement. L’inflation
a certes chuté de près de 300 % en avril 2024 à environ 34 % à l’été
2025, et le budget a été équilibré grâce à des prêts du FMI dépassant 40
milliards de dollars. Mais ces gains masquent une réalité économique sombre : le PIB a reculé de près de 4 % en 2024, contrastant avec la croissance du Brésil voisin.
Les secteurs industriels, comme les plastiques et le caoutchouc, ont vu
leur production chuter jusqu’à 25 %, tandis que le peso surévalué a
forcé la banque centrale à dépenser 1,1 milliard de dollars en trois
jours pour le soutenir. Les réserves en devises étrangères ont fondu à
environ 5 milliards de dollars, et la fuite des capitaux s’intensifie.
Socialement, la pauvreté continue d’augmenter, et les conditions
d’approvisionnement dans les zones péri-urbaines se dégradent. La
polarisation politique s’aggrave, Milei manquant de majorité au Congrès
et devant diluer ses décrets. Un scandale de corruption impliquant sa
sœur Karina et des rejets parlementaires de coupes budgétaires ont fait
chuter sa popularité sous les 40 %. Des mesures d’urgence, comme des
allégements fiscaux pour les exportations agricoles, ont été introduites
pour stabiliser la situation.
Incidents aux États-Unis : symbole de dépendance ?
Les voyages récents de Milei aux États-Unis – le onzième depuis son
mandat – illustrent cette vulnérabilité. En quête de soutien financier,
il a obtenu des promesses du secrétaire au Trésor américain Scott
Bessent, incluant des lignes de swap (accords conclus entre deux banques
centrales permettant au pays récipiendaire d’obtenir des liquidités
dans la devise du pays émetteur.) et des achats d’obligations
argentines. « Toutes les options sont sur la table », a déclaré Bessent.
Mais cette aide suscite des débats : la sénatrice Elizabeth Warren a
averti contre un sauvetage « aux dépens du peuple américain ». Des
économistes critiquent ce soutien, arguant qu’il empêche une dévaluation
nécessaire du peso et ne résout pas les problèmes structurels.
Pire, ces voyages ont été marqués par des incidents violents. Lors
d’un événement de campagne en août 2025 près de Buenos Aires, Milei a
été évacué d’urgence après que des manifestants lui ont lancé des pierres,
l’accusant de corruption. Une vidéo circulant montre le président, en
veste de cuir, entouré de sécurité dans une porte tournante, face à une
foule hostile pointant du doigt et criant, illustrant la tension
croissante. Des manifestations similaires à Córdoba l’ont vu accusé de
« trahir les Argentins » au profit d’intérêts étrangers.
Ces événements soulignent un fossé entre
la base électorale de Milei et une opposition grandissante, qui voit
dans son alignement sur Washington une forme de dépendance néocoloniale.
La propension des pays non-occidentaux à s’émanciper du colonialisme occidental
Ce rapprochement de l’Argentine avec les États-Unis contraste avec
une tendance globale : la propension croissante des pays
non-occidentaux à s’émanciper du colonialisme et du néocolonialisme
occidental. Historiquement, la décolonisation post-1945 a vu des
nations africaines et asiatiques gagner leur indépendance formelle, mais
souvent sous des formes néocoloniales, comme les « indépendances
néocoloniales » de 1960 en Afrique, où la France et d’autres puissances maintenaient une influence économique via des accords biaisés.
Des exemples récents illustrent cette émancipation. En Afrique de
l’Ouest, des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont rompu
avec l’influence française, expulsant les troupes et se tournant vers la
Russie ou la Chine pour des partenariats plus équilibrés, rejetant l’ « obsession anticoloniale » qui, selon certains, retarde le développement mais permet une souveraineté réelle. L’expansion
des BRICS, incluant l’Égypte, l’Éthiopie et l’Iran en 2024, symbolise
ce virage vers un multilatéralisme non-occidental, défiant la domination
du dollar et des institutions comme le FMI. En Amérique latine, des
nations comme le Venezuela et la Bolivie ont nationalisé des ressources
pour briser les chaînes néocoloniales, tandis que l’Afrique du Sud
mène des actions contre Israël à la CIJ, affirmant une voix indépendante.
Cette dynamique met en lumière les limites du modèle mileiste : en
cherchant l’aide occidentale, l’Argentine risque de perpétuer une
dépendance, alors que le monde multipolaire encourage l’émancipation. Si
les réserves en dollars s’épuisent et que l’hyperinflation menace,
comme le prédisent les analystes, l’expérience ultra-libérale pourrait
bien toucher à sa fin, forçant Javier Milei à réviser son cap.
Javier Milei triomphe. La gauche française en plein déni.
Dissonance cognitive aiguë chez nos
éminents caciques de gauche. L’horrible Javier Milei, vous savez, ce
président argentin ultralibéral à la limite du fascisme – eh bien, vu le
traitement infâme qu’il inflige à ses concitoyens, il n’aurait jamais
dû gagner les élections de mi-mandat de dimanche dernier. Et pourtant,
voilà qu’il domine le match
avec plus de 40 % des voix contre 32 % pour l’alliance des péronistes,
alors que tous les sondages annonçaient le triomphe inéluctable de ces
derniers.
Une « victoire surprise », donc, qui ne peut avoir qu’une seule explication logique : les 20 milliards de dollars promis
fin septembre par Donald Trump pour soutenir la monnaie argentine,
additionnés à 20 milliards supplémentaires en fonds privés annoncés tout
récemment par le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent ont
constitué une ingérence majeure dans les élections, avec pour effet d’en
modifier significativement le résultat. Ajoutez une abstention massive
et le tour est joué.
Telle est notamment la position du
président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale
Éric Coquerel (vidéo ci-dessous, 3′ 02″), une position qu’il partage
avec le Parti socialiste et le journal l’Humanité
dans une unité de vue des plus touchantes. Rien de tel qu’un ennemi
commun pour renouer avec les joies de l’union en politique !
Sauf que, d’une part, il est difficile de parler de « victoire surprise » si l’on prend la peine de consulter les résultats des sondages successifs
réalisés par différents sondeurs depuis de nombreux mois (voir le
tableau ci-dessous, extrait de l’encyclopédie Wikipedia en espagnol).
Et sauf que, d’autre part, on n’observe
pas de renforcement du parti de Javier Milei dans les intentions de vote
(en violet) depuis que les deux fois 20 milliards des Américains ont
été mis sur la table. On constate même que l’alliance péroniste (en
bleu) arrive plus souvent en tête depuis ces annonces, ce qui tend à
indiquer que les motivations du vote ne relèvent pas uniquement de ce
facteur.
Examinons maintenant les autres récriminations de M. Coquerel.
Selon lui, le taux d’abstention « extrêmement fort » observé lors de ce vote (32 %) traduit plus une défaillance de l’opposition péroniste qu’une victoire de « la politique très autoritaire et ultralibérale de Javier Milei ».
À l’entendre, ce dernier n’a rien gagné
du tout, mais pour la prochaine fois, et pour les futures élections
françaises peut-être, petit conseil sans frais de M. Coquerel : les
socialistes doivent impérativement se présenter avec un programme de
gauche d’une grande radicalité pour motiver efficacement les électeurs.
On pense immédiatement aux mesures phares du socialisme bolivarien :
hausse du salaire minimum, abaissement de l’âge de la retraite, hausse
des pensions, emplois publics par milliers et subventions à gogo !
Autrement dit, tout ce qui a coulé le pays et dont une majorité
d’Argentins ne veulent plus.
Que la gauche qualifie le libéralisme
argentin d’ultra et d’autoritaire n’a rien de surprenant ; tout ce qui
n’est pas 100 % socialiste doit être immédiatement relégué dans les
tranchées nauséabondes de l’extrême droite, histoire de décourager toute
curiosité à l’égard d’autres façons de faire de la politique. Mais il
n’est pas faux de dire que nombre d’Argentins anciennement acquis au
péronisme, notamment dans les banlieues pauvres de Buenos Aires, n’ont pas eu envie de se déplacer pour apporter une fois encore leur soutien à ce mouvement perclus de corruption et responsable d’une inflation à trois chiffres.
Et puis, contrairement à ce que prétend Éric Coquerel, la politique de Javier Milei n’a pas eu que des « effets économiques très mauvais ».
Certes, le peso argentin, même dévalué
dès décembre 2023, montre des signes de faiblesse depuis que le contrôle
des changes a été levé
en avril dernier (d’où l’importance du prêt du FMI et du swap de
devises avec les États-Unis), mais le président argentin avait promis de
faire baisser l’inflation et il a tenu parole : de 211 % en rythme annuel à la fin de 2023, au moment où il accédait à la présidence, elle est tombée à 32 % en septembre 2025, toujours en rythme annuel.
Du côté des finances publiques, les dépenses ont été considérablement diminuées – Milei parle d’un « ajustement »
de 5 points de PIB – ce qui a permis au pays de dégager un solde
budgétaire légèrement positif dès 2024. Dans le même temps, la dette
publique est passée de 155 % du PIB en 2023 à environ 85 % en 2024. Mais
bien évidemment, rien de tout ceci n’intéresse notre gauche
piketto-zucmanienne. Seuls comptent les impôts qu’il est possible de
soutirer aux ultrariches afin de clientéliser puis contrôler les
électeurs. Et tant pis si une telle politique ne débouche que sur de la
pauvreté partout où elle est appliquée.
À ce propos, M. Coquerel prétend que « la politique très autoritaire et ultralibérale de Javier Milei » a provoqué une hausse dramatique de la pauvreté en Argentine. Selon lui, elle ne cesse d’augmenter. Or les chiffres
de l’INDEC, c’est-à-dire l’équivalent de notre INSEE, nous indiquent
que le taux de pauvreté est passé de 41,7 % au second semestre 2023 à
52,9 % au premier semestre 2024 puis à 38,1 % au second semestre 2024 et
à 31,6 % au premier semestre 2025. Autrement dit – mais la gauche
n’aime pas que ce soit dit – ce taux est dorénavant inférieur de 10
points à ce qu’il était quand Javier Milei est arrivé au pouvoir (ajouts
en vert de ma main) :
Une fois de plus, la réalité ne
corrobore pas les fantasmes de la gauche piketto-zucmanienne. Ses plus
brillants économistes avaient annoncé que la politique de Javier Milei serait synonyme de « dévastation ». Non seulement il n’en est rien, mais les Argentins en redemandent.
Assez comiquement, Éric Coquerel déploie
une méthode toute trumpienne pour se sortir de sa dissonance cognitive.
Il prétend qu’il a d’autres informations, il prétend que les chiffres
de l’INDEC, rebaptisés « chiffres de Milei », sont faux, en vertu du fait qu’ils sont « contestés par les organisations sur place ».
Des organisations compatibles avec ses croyances et opinions,
j’imagine, et qui, de ce fait, sont seules habilitées à dire où se situe
la vérité.
Tout est tellement simple chez les socialistes (et chez tous leurs clones « de tous les partis »,
comme disait Hayek) ! Ils ont toujours raison et les autres ont
toujours tort. Pas question de permettre au réel de renverser ce dogme.
A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE
B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste
C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?
D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise
A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE
Dans un contexte où l’Union européenne (UE) montre des
signes évidents de désintégration, le Premier ministre hongrois Viktor
Orbán a pris une position ferme et visionnaire en rejetant l’adoption de l’euro.
Selon ses déclarations récentes, l’UE
est en train de s’effondrer, et il serait suicidaire pour la Hongrie de
s’intégrer plus profondément à une entité en déliquescence.
Cette décision, ancrée dans une analyse réaliste de la situation
européenne, protège l’économie hongroise d’un risque majeur, alors que l’UE semble atteinte d’un « cancer généralisé »
– une métaphore pour décrire ses maux structurels profonds, comme les
divisions internes, les crises économiques persistantes et les tensions
géopolitiques qui pourraient la faire imploser dans les mois ou l’année à
venir.
L’UE en déclin : un effondrement prévisible
Viktor Orbán n’hésite pas à qualifier l’UE de structure en pleine
« désintégration », arguant que l’adoption de l’euro exposerait la
Hongrie à une intégration plus profonde avec un bloc instable. Contrairement au Danemark, qui bénéficie d’une exemption légale, la Hongrie n’a pas de clause de
dérogation officielle, mais Orbán a repoussé toute date d’adoption,
citant des problèmes comme le budget pluriannuel de l’UE et les fonds
alloués à l’Ukraine qui minent la cohésion européenne. En 2025, avec des
élections hongroises à l’horizon en 2026, Orbán met en garde contre
un avenir où l’UE pourrait devenir un « chapitre passager » de
l’histoire hongroise si elle ne se réforme pas radicalement.
Cette vision n’est pas isolée. Les prédictions sur le déclin de l’UE
se multiplient, avec des analystes pointant vers une montée des tensions
internes et une perte de légitimité. Si l’on file la métaphore du
« cancer généralisé », l’UE souffre de maux chroniques : une
bureaucratie envahissante, des disparités économiques grandissantes et
une incapacité à gérer les crises migratoires ou énergétiques. Des
rapports récents soulignent que, sans changements profonds, l’UE risque
un effondrement structurel, amplifié par des événements comme les
blocages sur les sanctions contre la Russie ou les vetos répétés.
Orbán, en refusant l’euro, évite à son
pays de contracter cette « maladie » terminale, préservant la
souveraineté monétaire du forint face à une zone euro fragilisée par
l’inflation et les dettes souveraines.
La montée du souverainisme : les gouvernements pro-UE en chute libre
Partout en Europe, les vents du souverainisme soufflent avec force,
confirmant la clairvoyance d’Orbán. Les gouvernements alignés sur
Bruxelles voient leur popularité s’effondrer ou tombent carrément,
tandis que les partis souverainistes gagnent du terrain. En France, par
exemple, la crise politique de 2024-2025 illustre parfaitement ce
phénomène : après des élections législatives chaotiques en 2024, le
gouvernement français a chuté à plusieurs reprises, avec le Premier
ministre perdant un vote de confiance en septembre 2025, plongeant le
pays dans une instabilité inédite sous
la Cinquième République. Emmanuel Macron, autrefois champion de
l’intégration européenne, fait face à une France divisée, avec une
économie en risque de devenir le « nouvel homme malade de l’Europe » en
raison de déficits croissants et d’une paralysie parlementaire.
Cette tendance n’est pas limitée à la France. En 2024, les élections
européennes ont vu une forte progression des partis « d’extrême droite »
dans sept pays, formant des gouvernements souverainistes qui remettent
en question l’hégémonie de l’UE. Des pays comme l’Italie, les Pays-Bas
et l’Autriche ont vu des coalitions populistes émerger, critiquant
l’austérité imposée par Bruxelles et l’immigration incontrôlée. Même en
Allemagne, l’instabilité politique s’ajoute au tableau, avec des
pressions sur le chancelier pour des politiques plus nationales. Orbán, en pionnier du souverainisme depuis 2010, anticipe ce basculement : les leaders pro-UE chutent inexorablement, tandis
que les défenseurs de la souveraineté nationale triomphent, rendant
l’adoption de l’euro non seulement risquée, mais absurde.
La sagesse géopolitique d’Orban : négocier plutôt que combattre une guerre perdue
Au-delà de l’économie, la sagesse d’Orbán s’illustre dans sa position sur la guerre en Ukraine.
Contrairement à la ligne belliciste de
l’UE, qui pousse pour un soutien inconditionnel à Kiev, Orbán plaide
pour des négociations immédiates avec la Russie, reconnaissant que le
conflit est déjà perdu pour l’Occident.
En août 2025, il a affirmé que la Russie avait gagné la guerre, et
que l’Europe avait manqué l’opportunité de négocier sous
l’administration Biden, risquant désormais une escalade incontrôlable. Orbán
oppose fermement l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, arguant que cela
entraînerait le bloc dans une guerre directe avec Moscou.
Cette approche pragmatique est validée par les faits : la stratégie
de l’UE sur l’Ukraine s’effondre, avec des vetos hongrois bloquant des
aides et des sanctions, forçant Bruxelles à reconsidérer ses « plans de
guerre ». Orbán prédit même une division formelle de l’Ukraine en zones
sous influence russe, démilitarisée et occidentale, comme issue
inévitable des négociations futures. En refusant de suivre le
troupeau européen vers une confrontation suicidaire, il protège non
seulement la Hongrie, mais offre un modèle de realpolitik à un continent
aveuglé par l’idéologie.
Orban, visionnaire face à l’implosion européenne
Viktor Orbán incarne un leadership clairvoyant en ces temps
tumultueux. En rejetant l’euro, il évite à la Hongrie de sombrer avec
une UE rongée par ses contradictions internes – un « cancer généralisé »
qui pourrait la terrasser d’ici peu. Tandis que les gouvernements
pro-UE vacillent, comme en France, et que le souverainisme monte en
flèche, sa préférence pour la paix négociée avec la Russie plutôt qu’une
guerre perdue d’avance renforce son statut de stratège avisé. L’avenir donnera raison à Orbán : la souveraineté nationale prime sur une union artificielle en voie d’extinction.
B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
depuis 2019, fait face à une vague inédite de contestations en 2025.
Depuis juillet, plusieurs motions de
censure ont été déposées contre elle et sa Commission, reflétant un
malaise profond au sein du Parlement européen.
Ces initiatives, portées par des groupes « d’extrême droite » et de
gauche, mettent en lumière les scandales accumulés, comme le
« Pfizergate », et critiquent une politique perçue comme autoritaire et
déconnectée des réalités nationales. Au-delà de ces attaques
directes, elles s’inscrivent dans une montée du souverainisme en Europe,
où les peuples expriment un ras-le-bol croissant face aux « diktats »
de Bruxelles, symbolisés par von der Leyen elle-même.
Les scandales et les motions de censure : une série de tentatives pour la destituer
Le scandale « Pfizergate » reste au cœur des critiques. Il accuse von
der Leyen d’avoir négocié de manière opaque l’achat de 1,8 milliard de
doses de vaccins COVID-19 avec Pfizer, via des SMS échangés avec le PDG
Albert Bourla, non divulgués malgré les demandes. En mai 2025, la Cour
de justice de l’UE a condamné la Commission pour manque de transparence,
ordonnant la publication de documents supplémentaires. Ce verdict a
alimenté les appels à la démission, von der Leyen qualifiant ces
accusations de « conspiration theory » et de tentatives de division par
des forces anti-UE.
Les motions de censure se succèdent :
– En juillet 2025, une première motion, déposée par l’extrême droite (Patriots for Europe – PfE), a été rejetée par 175 voix pour, 360 contre et 18 abstentions. Von der Leyen a dénoncé des « vieilles recettes extrémistes » et des « antivaccins ».
– En septembre 2025, deux nouvelles motions ont été lancées :
l’une par PfE, critiquant sa politique climatique, migratoire et le
manque de transparence ; l’autre par le groupe de gauche (The Left),
accusant von der Leyen de complicité dans le génocide à Gaza, de
capitulation face à Trump et de promotion de l’accord Mercosur. Le débat
a eu lieu le 6 octobre, avec un vote prévu le 9 octobre 2025.
– Des eurodéputés comme Manon Aubry (LFI) appellent à son départ, soulignant que 60 % des Européens souhaitent sa démission selon un sondage.
Malgré ces assauts, von der Leyen devrait survivre, grâce au
soutien des groupes centristes (PPE, Renew, S&D), qui bloquent les
deux tiers nécessaires pour une censure. Cependant, ces tentatives révèlent une fragilité :
le Parlement pourrait bloquer ses initiatives clés, comme le budget ou
les accords commerciaux, limitant son pouvoir sans la destituer
formellement.
La montée du souverainisme : une vague qui ébranle l’UE
Ces motions s’inscrivent dans une montée irrésistible du souverainisme en Europe, accélérée par les élections de 2024. « L’extrême
droite » et les partis populistes ont progressé dans 14 pays sur 27,
formant des gouvernements ou coalitions en Italie, Hongrie, Belgique, et
influençant des scrutins en Roumanie, Pologne et Portugal. En 2025, cette tendance s’amplifie : des figures comme George Simion en Roumanie, André Ventura au Portugal ou Karol Nawrocki en Pologne incarnent un virage nationaliste et populiste.
Les élections européennes de 2024 ont vu
les partis eurosceptiques, nationalistes et anti-immigration envoyer de
gros contingents au Parlement, créant un clivage centre-périphérie.
Le groupe Patriots for Europe,
mené par Jordan Bardella, pousse pour plus de souveraineté nationale
face à l’intégration fédérale. En France, le Rassemblement National
oscille entre souverainisme et une « Europe puissance », mais critique
von der Leyen sur des enjeux comme la défense. Partout, « l’extrême
droite » – sous les labels de populisme, nationalisme ou souverainisme –
gagne du terrain, remettant en question l’hégémonie bruxelloise.
Le ras-le-bol des peuples : fini les diktats de Bruxelles !
Derrière ces mouvements politiques, c’est un ras-le-bol populaire qui s’exprime contre les « diktats » de von der Leyen.
Les citoyens en ont assez de la
bureaucratie envahissante, des politiques migratoires perçues comme
laxistes, du « fanatisme climatique » imposant des normes coûteuses, et
du bellicisme en Ukraine qui alimente une crise énergétique.
L’accord Mercosur,
critiqué pour favoriser les importations bon marché au détriment des
agriculteurs européens, cristallise les protestations : von der Leyen
est accusée de le pousser malgré l’opposition.
Les tensions avec les États-Unis sous Trump amplifient ce
sentiment de vassalisation : von der Leyen est vue comme faible face aux
tarifs douaniers, sacrifiant l’économie européenne. Des pétitions et campagnes, comme celle d’Ekō, appellent les eurodéputés à soutenir les motions, invoquant la corruption (Pfizergate)
et la complicité dans des conflits comme Gaza. En Autriche, le FPÖ
dénonce von der Leyen pour « migration de masse, folie Corona,
bellicisme et union de la dette ». Ce mécontentement populaire, avec
70 % des Français voulant son départ, signale une Europe fatiguée d’une
élite déconnectée, préférant la souveraineté nationale à une union
perçue comme oppressive.
Vers une Europe des nations ou un effondrement ?
Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen ne sont pas
isolées : elles incarnent la résistance à un projet européen fédéraliste
qui semble ignorer les aspirations souverainistes. Alors que
« l’extrême droite » et les populistes montent en puissance, et que les
peuples rejettent les diktats de Bruxelles, l’UE risque un glissement
vers un modèle conflictuel. Von der Leyen survivra-t-elle aux votes
d’octobre ? Peut-être, mais à quel prix pour la cohésion européenne ?
L’avenir pourrait bien voir émerger une « Europe des nations », ou un déclin accéléré si les réformes tardent.
C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?
Dans un contexte de tensions géopolitiques intenses, les
élections municipales en Géorgie, tenues le 4 octobre 2025, ont abouti à
une victoire retentissante pour
le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien. Ce scrutin local, qui concernait
l’élection des maires et des conseils municipaux à travers le pays, a
vu ce parti souverainiste et patriote remporter environ 80 % des voix,
selon les résultats officiels diffusés par la Commission électorale
centrale (CEC). Cette domination électorale marque un coup dur pour les
forces pro-européennes, qui ont largement boycotté le vote, dénonçant
une atmosphère de répression et d’irrégularités. Pourtant, ce
résultat reflète un mouvement plus large de résistance populaire contre
ce que certains qualifient d’oligarchie euromondialiste, où les peuples
aspirent à retrouver leur souveraineté face à des ingérences
extérieures.
Un scrutin sous haute tension
Les élections locales du 4 octobre interviennent dans un pays du
Caucase déchiré entre aspirations européennes et influences russes.
Le Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012
et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, a fait campagne
sur des thèmes souverainistes, anti-guerre et critiques envers l’Union
européenne (UE) et l’OTAN.
Accusé par l’opposition d’autoritarisme et de rapprochement avec
Moscou, le parti a néanmoins consolidé son emprise sur les institutions
locales. Avec un taux de participation estimé à moins de 50 %, en partie
dû au boycott de huit partis d’opposition pro-UE, les résultats ont
confirmé la suprématie du Rêve Géorgien dans la plupart des
municipalités, y compris à Tbilissi, la capitale.
Ce boycott massif de l’opposition illustre les fractures profondes au
sein de la société géorgienne. Les partis pro-européens, frustrés par
les élections législatives controversées de 2024 – elles aussi
remportées par le Rêve Géorgien avec 54 % des voix – ont refusé de
participer, arguant que le scrutin n’était ni libre ni équitable. Des
observateurs internationaux, comme ceux de l’OSCE, ont rapporté des
irrégularités potentielles, telles que l’absence d’observateurs
indépendants dans certains bureaux de vote et des pressions sur les
électeurs.
Cependant, pour les partisans du
gouvernement, cette victoire est la preuve que les Géorgiens rejettent
les pressions extérieures, préférant une politique indépendante plutôt
qu’une intégration forcée dans l’UE, souvent comparée à une nouvelle
forme de domination impériale rappelant l’ère soviétique.
Manifestations et accusations de coup d’état
À peine les urnes fermées, des manifestations massives ont éclaté à
Tbilissi et dans d’autres villes, rassemblant des dizaines de milliers
de personnes arborant des drapeaux européens. Ces protestations, qui
durent depuis près d’un an contre des lois controversées comme celle sur
les « agents étrangers », ont culminé en une tentative d’assaut sur le
palais présidentiel le soir du 4 octobre. Les manifestants, soutenus par
la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili, ont dénoncé une
fraude électorale et exigé de nouvelles élections.
Du côté du gouvernement, ces événements sont interprétés comme une
tentative de coup d’État orchestrée par des forces extérieures,
notamment l’UE. Le Premier ministre Kobakhidze a accusé les
opposants de viser un « renversement inconstitutionnel » et promis une
répression ferme contre les « radicaux ». La police a répondu avec des
gaz lacrymogènes, des canons à eau et des arrestations, blessant
plusieurs personnes et arrêtant des leaders d’opposition. Cette
escalade évoque, pour certains observateurs, les événements du Maïdan en
Ukraine en 2014, où des manifestations pro-européennes ont mené à un
changement de régime. En Géorgie, le gouvernement pointe du doigt
une ingérence européenne, affirmant que les protestations sont financées
et manipulées pour renverser un pouvoir légitimement élu.
Cette vision est renforcée par des accusations de désinformation et
d’interférence étrangère. Des médias alignés sur le gouvernement ont
rapporté des campagnes de propagande pro-russe ou anti-UE, mais
l’opposition rétorque que c’est le régime qui utilise ces narratifs pour
discréditer toute critique. L’UE, de son côté, a condamné la violence
policière et appelé à la libération des détenus, qualifiant les
élections de « minées par la répression ».
Un signal plus large pour l’Europe ?
Cette victoire du Rêve Géorgien s’inscrit dans un vent de contestation plus large contre l’établissement européen. Simultanément, en République Tchèque, des élections législatives ont vu la montée d’un leader eurosceptique, Andrej Babiš, avec 35 % des voix, critiquant l’aide à l’Ukraine, l’immigration massive et les politiques vertes de l’UE. Ces
événements, survenant en quelques heures, signalent un réveil des
peuples contre les « fous de guerre » et l’oligarchie bruxelloise, selon
les analystes souverainistes. En Géorgie, pays que l’UE convoite
pour son élargissement, ce rejet électoral pourrait freiner les
ambitions européennes, surtout alors que des sondages montrent une
fatigue croissante envers les ingérences extérieures.
Malgré les controverses, ces élections municipales renforcent le
contrôle du Rêve Géorgien sur les affaires locales, avec des
implications pour la stabilité du pays. Tandis que l’opposition reste
frustrée, le gouvernement consolide son narratif d’indépendance
nationale. Pour les Géorgiens, ce scrutin n’est pas seulement local : il est un referendum sur l’avenir, entre souveraineté et intégration forcée. Les prochains mois diront si ces tensions mèneront à une résolution pacifique ou à une escalade supplémentaire.
D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise
Les élections parlementaires
tchèques des 3 et 4 octobre 2025 ont envoyé un message clair et
retentissant : « Basta ! » à l’Union européenne.
Les
électeurs, exaspérés par le bellicisme incessant de Bruxelles, son
ingérence dans les affaires nationales et son imposition d’idéologies
déconnectées du réel, ont propulsé le parti ANO d’Andrej Babiš vers une victoire écrasante. Ce milliardaire entrepreneur, ancien Premier ministre de 2017 à 2021, incarne pour beaucoup un
retour à la souveraineté nationale, à la paix et au bon sens populaire,
contre les diktats d’une UE perçue comme une machine à imposer des
guerres par procuration, des taxes vertes punitives et des normes
sociétales absurdes.
Cette élection n’est pas qu’une
alternance politique ; c’est une réponse du peuple tchèque à des années
de frustration. Les citoyens en ont marre du soutien aveugle à
l’Ukraine, qui vide les caisses publiques sans fin en vue, de
l’inflation galopante due aux sanctions anti-russes, et des ingérences
sur des sujets comme les identités de genre – où Bruxelles semble dicter
que n’importe qui peut se déclarer « clef à molette » ou que les hommes
pourraient bientôt « accoucher ». Babiš, avec son discours direct et
anti-élitiste, a promis de prioriser les intérêts des Tchèques : réduire
l’aide militaire à Kiev, négocier la paix plutôt que prolonger le
conflit, et résister aux excès bureaucratiques de l’UE. Ce « Basta ! » résonne comme un cri de ralliement pour une Europe des nations, pas d’une super-état imposant sa pensée unique.
Contexte : un peuple las de la « dictature » européenne
Andrej
Babiš, 71 ans, fondateur du géant agroalimentaire Agrofert, est entré
en politique en 2011 pour combattre la corruption et les élites. Son
parti ANO (Action des Citoyens Mécontents) a surfé sur le mécontentement populaire contre
la coalition sortante de Petr Fiala, pro-UE et pro-OTAN, qui a
multiplié les envois d’armes à l’Ukraine et augmenté les dépenses de
défense à 2% du PIB – au détriment des priorités domestiques comme la
lutte contre l’inflation.
La campagne de 2025 a été marquée
par des thèmes qui touchent au « réel » : l’économie en berne, le coût
de la vie, et un rejet du bellicisme européen. Babiš a critiqué les « corrompus » à Bruxelles et promis un rapprochement avec des leaders comme Viktor Orbán en Hongrie, qui défendent une Europe souveraine plutôt qu’une UE interventionniste.
Pour la première fois, le vote par correspondance pour les expatriés a
boosté la participation à 68,95%, signe d’une mobilisation massive
contre le statu quo. Des incidents, comme l’agression de
Babiš lors d’un meeting ou un scandale Bitcoin touchant le gouvernement
sortant, ont renforcé l’image d’un establishment défaillant.
Les résultats : une claque pour les pro-UE
Avec
près de 99% des bulletins dépouillés, ANO a obtenu 34,52% des voix
(environ 1,94 million) et 80 sièges sur 200 à la Chambre des députés –
un gain de 8 sièges par rapport à 2021, et le meilleur score historique
du parti. La coalition pro-européenne SPOLU de Fiala s’est effondrée à
23,36% et 52 sièges, perdant 19 mandats.
Voici un tableau des principaux résultats, illustrant le rejet des partis alignés sur Bruxelles :
Parti/Alliance
Leader
Pourcentage des Voix
Sièges
Évolution vs. 2021
Orientation Vis-à-Vis de l’UE
ANO
Andrej Babiš
34,52%
80
8
Eurosceptique, priorise souveraineté nationale
SPOLU (ODS, KDU-ČSL, TOP 09)
Petr Fiala
23,36%
52
-19
Pro-UE, belliciste sur l’Ukraine
STAN
Vít Rakušan
11,23%
22
-11
Pro-UE, intégrationniste
Parti des Pirates
Zdeněk Hřib
8,97%
18
14
Pro-UE, progressiste
SPD
Tomio Okamura
7,78%
15
-5
Anti-UE, anti-OTAN
AUTO
Filip Turek
6,77%
13
Nouveau
Eurosceptique, anti-establishment
Des partis comme Stačilo! (4,31%) n’ont pas passé le seuil de 5%,
mais le paysage parlementaire penche désormais vers l’euroscepticisme.
Réactions : panique à Bruxelles, joie chez les souverainistes
Petr
Fiala a concédé la défaite, reconnaissant l’impossibilité de reformer
une coalition pro-UE. À l’inverse, Viktor Orbán a félicité Babiš, voyant dans cette victoire un renforcement du bloc des nations libres en Europe centrale.
Du
côté de l’UE, c’est l’inquiétude : cette élection pourrait affaiblir le
soutien à l’Ukraine et booster le camp anti-immigration, transformant
la Tchéquie en « nouveau problème » pour Bruxelles, aux côtés de la
Hongrie et de la Slovaquie.
Babiš, quant à lui, vise
un gouvernement minoritaire avec le soutien de SPD et AUTO – des partis
anti-UE et anti-OTAN – pour une majorité potentielle de 109 sièges. Il
a rassuré sur le maintien dans l’UE et l’OTAN, mais ses promesses de
couper l’aide à Kiev et de résister au Green Deal signalent un virage
souverainiste.
Implications : une vague de « basta ! » en Europe, malgré les avantages financiers
Cette
victoire tchèque n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans une
généralisation du rejet populaire de l’UE à travers le continent. Des
élections européennes de 2024 (victoires du RN en France, FPÖ en
Autriche, AfD en Allemagne) aux scrutins nationaux, les peuples
expriment leur ras-le-bol contre le bellicisme (prolongation de la
guerre en Ukraine -un bémol concernant le RN à ce sujet qui semble
s’alligner de plus en plus sur les positions bellicistes d’Emmanuel
Macron-), l’intrusion sociétale (idéologies de genre imposées) et la
perte d’anonymat et de bien-vivre. Les Tchèques ont dit stop à Bruxelles – et d’autres pourraient suivre, réclamant la paix, la souveraineté et le retour au réel. Si les négociations de coalition aboutissent, Babiš pourrait devenir le fer de lance de cette révolte populaire.
Pourtant,
ces « petits » pays d’Europe de l’Est, comme la Tchéquie, sont des
bénéficiaires nets de l’UE : ils encaissent plus qu’ils ne donnent.
Depuis son adhésion en 2004, la Tchéquie a reçu plus de 2 trillions de
CZK (environ 80 milliards d’euros) en fonds UE, tout en contribuant
moins de 940 milliards de CZK, avec un gain net annuel récent d’environ 9
milliards de CZK en 2024. Ce n’est pas le cas en France, contributrice
nette : l’UE coûte aux Français environ 9 à 12 milliards d’euros nets
par an, selon les budgets 2024-2025. C’est dire que les Français ont
encore plus à reprocher à ce carcan idéologique et bientôt physique, qui
pompe leurs ressources sans retour équivalent.
L’UE
d’aujourd’hui est l’URSS d’hier : une entité supranationale imposant sa
vision centralisée, étouffant les souverainetés nationales sous
prétexte d’unité, et transformant les nations en satellites d’une
bureaucratie lointaine et déconnectée.
Si même les
bénéficiaires nets comme la Tchéquie disent « stop », imaginez la
tempête qui couve chez les contributeurs comme la France !