B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks
C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond
D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante
A) La doctrine Trump pour un monde en mutation
En novembre 2025, la Maison Blanche a publiéla nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale des États-Unis, un document d’une trentaine de pages qui marque un tournant décisif dans la politique étrangère américaine.
Signé par le président Donald J. Trump,
ce texte se présente comme un plan concret pour restaurer la puissance
américaine, corriger les erreurs du passé et prioriser les intérêts
nationaux.
Il s’agit d’une doctrine pragmatique, ancrée dans le slogan « America First » , qui rompt avec les approches globalistes des administrations précédentes. Ce
document, court mais dense, expose ce que les États-Unis veulent, les
moyens à leur disposition et une stratégie régionale précise. Il
suscite déjà de vives réactions internationales, notamment en Europe, où
il est perçu comme un mélange de réalisme brutal et d’appels à une
coopération redéfinie. Dans un monde marqué par des rivalités
croissantes, cette stratégie vise à assurer la domination américaine
au XXIe siècle, tout en évitant les pièges des interventions
interminables.
Les erreurs du passé et la correction Trumpienne
Le document commence par un diagnostic sévère des stratégies américaines post-Guerre froide. Selon lui, les
élites étrangères ont commis une erreur fatale en visant une domination
mondiale permanente, sans lien direct avec les intérêts nationaux.
Cela a conduit à des guerres coûteuses, un libre-échange destructeur
pour l’industrie américaine et une dépendance excessive aux alliés qui
déchargent leurs coûts de défense sur les États-Unis. Les institutions
internationales, souvent anti-américaines, ont érodé la souveraineté
nationale.
Ce bilan fait écho à une critique plus large du mondialisme, accusé de diluer les nations au profit d’élites transnationales.
Trump est présenté comme le correcteur nécessaire. Dès son premier
mandat, il a prouvé que des choix audacieux pouvaient inverser la
tendance : accords d’Abraham au
Moyen-Orient, renforcement des alliances et focus sur la paix par la
force. En huit mois de son second mandat, il revendique avoir résolu
huit conflits majeurs, de Gaza à l’Arménie-Azerbaïdjan, en passant par
Israël-Iran. Cette « présidence de la paix » repose sur une diplomatie non conventionnelle, une puissance militaire dissuasive et un levier économique. Le
document pose trois questions centrales : que veut l’Amérique ? Quels
sont ses moyens ? Comment les connecter dans une stratégie viable ?
Ce que veut l’Amérique : survie, prospérité et influence
Au cœur de la doctrine, les États-Unis aspirent à leur survie en tant
que république souveraine protégeant les droits naturels de ses
citoyens. Priorité à la sécurité des frontières, à la lutte contre
l’immigration massive, les trafics de drogue et les influences hostiles.
Le texte insiste sur une infrastructure résiliente, une armée la plus puissante du monde et une force de dissuasion nucléaire modernisée. Économiquement, l’Amérique vise la domination :
une économie dynamique, un secteur énergétique exportateur, une base
industrielle robuste et une innovation protégée du vol intellectuel.
Sur le plan international, les objectifs sont régionaux et pragmatiques. Dans l’hémisphère occidental, appliquer un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe
pour exclure les incursions étrangères et stabiliser la région contre
les migrations. En Asie, contenir la Chine en sécurisant les chaînes
d’approvisionnement et en maintenant la liberté de navigation. En
Europe, soutenir les alliés pour préserver leur liberté tout en
restaurant leur confiance civilisationnelle. Au Moyen-Orient, éviter les
« guerres éternelles » en empêchant une domination hostile sur
le pétrole. En Afrique, passer d’une aide idéologique à des
investissements mutuellement bénéfiques. Ces intérêts vitaux sont
priorisés sans dispersion, marquant une rupture avec les listes
interminables des stratégies passées.
Les moyens américains : une puissance inégalée
Les États-Unis disposent d’atouts enviables : une économie innovante,
un système financier dominant, une armée supérieure, des alliances
stratégiques et une géographie favorable. Le document met l’accent sur la « soft power » américaine,
fondée sur une culture de compétence et de mérite, rejetant les
pratiques discriminatoires comme le DEI. Trump accélère la
réindustrialisation, les coupes fiscales, la dérégulation et
l’investissement en technologies émergentes pour renforcer ces bases.
Cette stratégie lie étroitement la puissance intérieure et extérieure. L’énergie américaine, libérée des idéologies « Net Zero » ,
devient un outil d’influence. La finance et l’innovation servent de
leviers pour contrer les rivaux. L’objectif : unir ces actifs pour une
Amérique plus forte, plus riche et plus sûre.
Les principes de la stratégie : pragmatisme et America first
La politique étrangère de Trump est décrite comme pragmatique,
réaliste et principielle, sans idéologie rigide. Les principes clés
incluent une définition focalisée de l’intérêt national, la paix par la force, une prédisposition au non-interventionnisme et un réalisme flexible. La primauté des nations souveraines est affirmée contre les organisations transnationales.
La souveraineté est protégée contre la censure étrangère et les
manipulations migratoires. L’équilibre des pouvoirs empêche toute
domination adverse, tandis que la justice exige un traitement équitable
dans les alliances et le commerce.
Le document critique l’hypocrisie des alliés qui profitent de la générosité américaine sans réciprocité.
Les Européens, par exemple, sont invités à augmenter leurs dépenses de défense à 5% du PIB, comme promis à La Haye.
La compétence et le mérite sont élevés au rang de priorités
civilisationnelles, contre les idéologies radicales qui affaiblissent
l’Amérique de l’intérieur.
Les priorités : fin de l’immigration massive et sécurité économique
Parmi les priorités, la fin de l’ère de l’immigration massive domine. Les frontières sécurisées sont vues comme essentielles à la souveraineté, contre les invasions, le terrorisme et les trafics. Le document appelle à une coopération internationale pour stopper les flux déstabilisants.
La protection des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression,
est affirmée contre les abus gouvernementaux. Le partage des charges
impose aux alliés une responsabilité accrue, avec des incitations pour
ceux qui alignent leurs contrôles d’exportations. Le realignement par la
paix utilise la diplomatie présidentielle pour stabiliser les régions
et ouvrir des marchés.
La sécurité économique est fondamentale : commerce équilibré,
sécurisation des chaînes critiques et réindustrialisation. Le
renforcement de la base industrielle de défense, la dominance
énergétique et la préservation de la suprématie financière sont
détaillés. Le rejet des idéologies climatiques, accusées d’avoir nui à
l’Europe, souligne un appel à l’autonomie énergétique.
Les Régions : Une Approche Priorisée
La stratégie régionale évite l’exhaustivité pour se concentrer sur les intérêts vitaux.
Hémisphère occidental : le corollaire Trump
L’Amérique réaffirme sa prééminence via un « Corollaire Trump »
à la Doctrine Monroe, excluant les rivaux non-hémisphériques. Objectifs
: enrôler les alliés pour contrôler migrations et cartels, étendre les
partenariats pour développer ressources stratégiques. Priorité à la diplomatie commerciale, aux déploiements militaires ciblés et à la réduction des influences adverses, comme celles de la Chine.
Asie : gagner l’avenir économique, prévenir la confrontation
La Chine est le rival principal. Le document critique les
erreurs passées favorisant son ascension et appelle à un endiguement
économique : rééquilibrer le commerce, protéger les chaînes
d’approvisionnement et aligner les alliés contre les pratiques
prédatrices. Militairement, maintenir la dissuasion dans la Première
Chaîne d’Îles, sécuriser le détroit de Taïwan et la mer de Chine
méridionale. Coopération accrue avec l’Inde, le Japon et l’Australie via
le Quad (Dialogue de Sécurité Quadrilatéral – enanglais:QuadrilateralSecurityDialogue).
Europe : promouvoir la grandeur
L’Europe est en déclin économique et civilisationnel, dû à l’immigration, la censure et la perte de confiance.
Le document accuse l’UE d’éroder les souverainetés et appelle à restaurer l’identité occidentale.
Priorité à la stabilité avec la Russie, via une fin rapide de la guerre
en Ukraine. Les États-Unis encouragent les partis patriotiques et un
partage des charges accru, tout en critiquant l’hypocrisie européenne
sur les dépendances énergétiques.
Moyen-Orient : transférer les fardeaux, construire la paix
Moins prioritaire qu’avant, grâce à l’autonomie énergétique américaine. Focus sur la paix via les Accords d’Abraham étendus, la neutralisation de l’Iran et la stabilisation. Passer d’interventions à des partenariats économiques, acceptant les traditions locales sans ingérence.
Afrique : de l’aide à l’investissement
Abandonner l’idéologie libérale pour des partenariats mutuels :
résoudre les conflits, promouvoir commerce et investissements en énergie
et minéraux critiques. Vigilance contre le terrorisme sans engagements
prolongés.
Réactions et implications : un monde divisé
Ce document a provoqué des remous en Europe, où il est vu comme une
ingérence. Les leaders critiquent ses appels à des tarifs contre la
Chine et sa description factuelle du déclin européen, mais certains,
comme en France, envoient des signaux de convergence sur les douanes.
Des voix soulignent l’hypocrisie américaine : forcer l’Europe à acheter
du gaz cher tout en critiquant son affaiblissement, ou promouvoir le
wokisme via des ONG tout en le dénonçant. Pourtant, la doctrine invite
l’Europe à suivre son bon sens pour retrouver indépendance et
prospérité, sans se noyer dans le filet américain.
Globalement, cette stratégie actualise un impérialisme américain adapté, rompant avec le mondialisme.
Elle reconnaît les erreurs post-1945 : libre-échange destructeur,
guerres inutiles, immigration excessive. En repliant sur les Amériques
tout en sécurisant les routes commerciales, elle positionne la Chine
comme rival principal. Pour l’Europe, c’est un appel à renouer avec la Russie et à abandonner les normes excessives, mais aussi une invitation à assouplir pour les firmes américaines.
En conclusion, la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025 est une feuille de route pour une Amérique dominante,
riche et pacifique. Elle pourrait perdurer sous JD Vance, marquant une
ère de réalisme nationaliste. Mais son succès dépendra de la capacité
des alliés à s’aligner sans se soumettre, et des rivaux à négocier sans
confrontation.
Dans un monde multipolaire, cette
doctrine pourrait stabiliser ou diviser, selon qu’elle soit vue comme
bienveillante ou hégémonique.
B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks
L’idée d’une
dissolution de l’euro refait surface dans un contexte de crises
économiques persistantes et de tensions géopolitiques croissantes en
Europe.
L’économiste américain Robin Brooks, Senior Fellow à la Brookings Institution et ancien Chief Economist à l’Institute of International Finance (IIF),
est l’un des voix les plus influentes à défendre cette thèse. À travers
une série d’articles publiés sur Substack en novembre 2025, formant une
« trilogie » analytique,
Brooks argue que la monnaie unique n’est
pas un pilier de stabilité, mais un frein à la croissance et à la
résilience européenne.
Selon lui, mettre fin à l’euro ne signifierait pas la fin de l’Union
européenne, mais plutôt une opportunité pour l’Europe de se renforcer
économiquement et de mieux affronter des défis externes comme la
concurrence chinoise ou la supposée menaces russes. Cet article explore
en détail ses arguments, en s’appuyant sur ses publications récentes et
ses interventions sur les réseaux sociaux, tout en examinant les
critiques et les implications potentielles.
Qui est Robin Brooks ? un expert des marchés et des changes
Robin Brooks n’est pas un économiste marginal ; son parcours le place au cœur des institutions financières mondiales. Après avoir dirigé l’équipe de stratégie des changes chez Goldman Sachs, il a occupé des rôles clés à l’IIF, où il analysait les flux de capitaux internationaux et les risques systémiques. Aujourd’hui, à la Brookings Institution, il se concentre sur les politiques monétaires et les dynamiques géoéconomiques. Brooks est particulièrement actif sur X (anciennement Twitter), où son compte @robin_j_brooks compte des centaines de milliers de followers, et sur Substack, où il publie des analyses approfondies.
Ses critiques de l’euro ne datent pas d’hier. Dès 2023, il
pointait du doigt la surévaluation de la monnaie unique face au dollar,
aggravant la stagnation post-choc énergétique. Mais c’est en 2025,
face à la crise politique en Allemagne et aux débats sur la dette
européenne, que Brooks a intensifié son plaidoyer. Dans une publication
sur X, il déclare : « Je suis fier d’être Européen. Il devrait être
clair pour tous désormais que l’Europe ne fonctionne pas. Nous devons
débattre ouvertement de ce qui nous freine et y remédier. » Pour lui, l’euro est le principal coupable, un « système de parités de change fixes » obsolète qui empêche l’Europe d’avancer.
L’euro comme un « mauvais mariage » : la métaphore centrale
L’une des analogies les plus frappantes de Brooks est celle du « mauvais mariage« . Dans son article « What the End of the Euro Looks Like »
(Comment serait la fin de l’Euro, novembre 2025), il compare l’euro à
une union dysfonctionnelle où la séparation, bien qu’effrayante, est
inévitable pour le bien des deux parties. « L’euro est comme un
mauvais mariage. Beaucoup pensent qu’il devrait y avoir une fin, mais le
divorce fait peur, surtout quand un côté continue de menacer
l’apocalypse, » écrit-il sur X. Selon Brooks, l’euro n’est pas une véritable union monétaire, car il manque une union fiscale complète. Au
lieu de cela, il impose des parités fixes entre des économies
hétérogènes, forçant des ajustements douloureux via l’austérité plutôt
que via des mécanismes naturels comme la dévaluation.
Pourquoi cela est-il problématique ? Dans un système de changes
flexibles, un pays comme l’Italie pourrait dévaluer sa monnaie pour
rendre ses exportations plus compétitives, stimulant ainsi la croissance
sans dépendre de transferts fiscaux des pays plus riches comme
l’Allemagne. Avec l’euro, ces ajustements sont impossibles, menant à des
déséquilibres persistants.
Brooks argue que la fin de l’euro permettrait un « rééquilibrage naturel » , où chaque nation retrouve sa souveraineté monétaire.
Cela ne signifierait pas un retour au chaos des années 1970, mais une
transition gérée, avec des accords bilatéraux pour stabiliser les
changes si nécessaire.
En pratique, Brooks envisage un scénario où l’Allemagne sortirait en premier. Dans « Why Germany Needs to Leave the Euro »
(Pourquoi l’Allemagne doit quitter l’euro), il explique que cela
entraînerait une restructuration de la dette des pays périphériques,
impliquant les créanciers (un « bail-in« ) et libérant des ressources fiscales massives. L’Allemagne,
libérée de l’euro surévalué, pourrait relancer son économie, tandis que
les autres pays ajusteraient leurs monnaies à leur réalité productive.
Créer de l’espace fiscal pour affronter les menaces géopolitiques
Un argument clé de Brooks est que l’euro entrave la capacité de
l’Europe à générer des ressources pour sa défense et son innovation.
Dans « Why Euro Breakup is Necessary » (Pourquoi la rupture de l’euro est nécessaire), il pointe du doigt l’ « illusion de dette »
maintenue par la BCE : les pays à haut endettement (comme l’Italie ou
l’Espagne) utilisent la banque centrale pour éviter des réformes
structurelles, extrayant des « rentes » des pays plus disciplinés. Cela crée un cercle vicieux où l’Europe entière stagne, incapable d’investir dans des priorités stratégiques.
Brooks insiste sur le contexte géopolitique : l’Europe fait face à la
guerre russie/Ukraine, à la concurrence chinoise en technologie et à
des défis internes comme l’immigration. Sans l’euro, les pays pourraient
taxer plus efficacement leur richesse privée abondante – par exemple,
les ménages allemands détiennent des actifs massifs mais sous-taxés. « Personne
ne devrait vouloir la rupture de l’euro. Mais personne ne devrait non
plus vouloir le statu quo. L’euro est devenu un mécanisme de défense
pour les pays très endettés, » tweete-t-il. La menace d’une
dissolution forcerait des réformes fiscales, libérant des fonds pour la
défense (augmenter les dépenses à 2% du PIB comme exigé par l’OTAN) et
l’innovation en IA ou en énergie verte.
Par exemple, Brooks cite la crise énergétique post-2022 : l’euro a
amplifié les chocs en empêchant des ajustements monétaires, rendant
l’Europe dépendante des importations américaines de GNL coûteuses. Une
sortie de l’euro permettrait des politiques monétaires adaptées,
favorisant la réindustrialisation et réduisant la vulnérabilité aux
chocs externes.
L’Euro favorise la stagnation et l’inutilité de l’Europe
Brooks va plus loin en accusant l’euro de perpétuer la stagnation économique. Depuis
son introduction en 1999, la croissance de la zone euro a été
inférieure à celle des États-Unis ou même de certains pays européens
non-membres comme la Suède ou la Pologne. La monnaie unique surévalue
les économies du Nord (comme l’Allemagne) tout en sous-évaluant celles
du Sud, menant à des bulles de dette et à une perte de compétitivité.
Dans ses analyses, Brooks note que l’euro encourage une bureaucratie excessive à Bruxelles,
où les débats sur les règles fiscales (comme le Pacte de Stabilité)
distraient des vrais problèmes. Sans l’euro, l’Europe pourrait se
concentrer sur une coopération plus flexible : des accords commerciaux,
une défense commune, sans l’entrave d’une monnaie rigide. « La vérité est que l’Europe serait plus forte sans l’euro et mieux à même de faire face aux innombrables menaces extérieures » affirme-t-il. Cela rendrait l’Europe plus « pertinente » sur la scène mondiale, évitant l’ « inutilité » due à des querelles internes.
Robin Brooks soutient aussi que l’euro masque des problèmes
structurels comme le vieillissement démographique ou le déclin
industriel. Une dissolution forcerait des réformes : privatisation,
flexibilité du marché du travail, et investissements dans l’éducation.
Il cite des exemples historiques, comme la sortie de la Grèce en 2015
(évité de justesse), qui aurait pu accélérer sa reprise via une drachme
dévaluée.
Critiques et débats : une idée controversée
Cependant, les arguments de Brooks ne font pas l’unanimité. Des
économistes comme Shahin Vallée, sur LinkedIn, contestent que la fin de
l’euro ramènerait l’Europe à l’instabilité monétaire des années
1970-1980, avec des spéculations et des dévaluations compétitives.
Vallée argue que sans l’euro, l’Europe perdrait son influence globale,
car la monnaie unique est un outil de soft power face au dollar ou au
yuan.
Brooks répond que l’euro n’est pas indispensable pour une politique
étrangère commune ou une union bancaire. Il pointe du doigt l’hypocrisie
des défenseurs de l’euro, qui ignorent ses coûts fiscaux. De nombreux analystes financiers renforcent son point de vue : l’euro renforce la bureaucratie de l’UE au détriment des nations.
Dans un podcast « Macro Musings »
en août 2025, Brooks discute de ces critiques, insistant sur une
transition ordonnée : conversion des dettes en nouvelles monnaies, avec
des garanties de la BCE pour éviter les paniques bancaires. Il admet
les risques à court terme (inflation, chute des marchés), mais argue que
les bénéfices à long terme – croissance accrue, résilience –
l’emportent.
Implications pour l’Europe et le monde
Si les idées de Brooks étaient adoptées, l’Europe post-euro
ressemblerait à une confédération plus lâche : monnaies nationales, mais
coopération accrue en défense et commerce. Cela alignerait l’Europe sur
des modèles comme la Suisse ou le Royaume-Uni post-Brexit, qui ont
prospéré sans monnaie unique. Géopolitiquement, une Europe plus forte
pourrait mieux négocier avec les États-Unis (comme dans la Stratégie de
Sécurité Nationale de 2025) ou contrer la Chine.
Cependant, la probabilité reste faible : les élites européennes
craignent le chaos. Brooks appelle à un débat ouvert, comme il l’a fait
dans sa trilogie Substack. « Nous devrions débattre ouvertement de ce qui nous retient et le réparer » conclut-il.
En résumé, pour Robin Brooks, la fin de l’euro n’est pas une catastrophe, mais une « nécessité économique »
pour une Europe dynamique et résiliente. Ses arguments, ancrés dans une
expertise des changes, challengent le statu quo et invitent à repenser
l’intégration européenne. Dans un monde multipolaire, cette réflexion
pourrait être cruciale pour que l’Europe ne sombre pas dans l’inutilité ;
même si l’UE ne se résume pas dans son économie.
C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond
Introduction : la puce dorée qui faisait trembler Washington
En
1999, une PME française de 6 000 salariés, basée à Gémenos près de
Marseille, contrôlait 40 % du marché mondial des cartes à puce.
Gemplus
équipait déjà plus de 400 millions de cartes SIM, la quasi-totalité des
cartes bancaires européennes, les passeports biométriques naissants,
les cartes Vitale, les systèmes de télévision cryptée et même certains
systèmes militaires chiffrés.
Dans ses coffres ultra-sécurisés :
des centaines de millions de clés cryptographiques secrètes. Celui qui
possède ces clés peut écouter, déchiffrer, authentifier ou bloquer à peu
près n’importe quelle communication ou transaction sur la planète.
Cette entreprise n’était pas américaine. C’était intolérable pour Washington !
Ce
qui va suivre n’est pas une théorie du complot : c’est l’histoire
documentée, reconnue par les protagonistes eux-mêmes, d’une opération
d’ingérence économique menée par la CIA via un fonds d’investissement
écran, Texas Pacific Group (TPG), et son bras armé In-Q-Tel, le fonds de capital-risque officiel de l’Agence.
Une
opération qui a ruiné le fondateur Marc Lassus, détruit la souveraineté
technologique française sur la carte à puce et permis aux États-Unis de
rattraper en quatre ans un retard de dix ans sur l’Europe.
Marc Lassus : le capitaine d’industrie qui a cru aux « alliés »
Marc
Lassus n’est pas un start-upper de 25 ans en hoodie. C’est un fils
d’instituteurs béarnais, ingénieur chez Bull, puis chez Schlumberger, qui a vu avant tout le monde le potentiel de la carte à puce inventée par Roland Moreno (lui aussi français).
À
48 ans, en 1988, il plaque tout, rassemble six ingénieurs fous et lance
Gemplus avec France Télécom et quelques investisseurs privés.
En
dix ans, il en fait la première licorne française (le terme licorne est
utilisé pour décrire une entreprise dont la valorisation est supérieure
à 1 milliard de dollars) : 50 % de croissance annuelle, 200 millions
d’euros de chiffre d’affaires, 3 millions de cartes produites par mois.
Mais un marché lui résiste : les États-Unis.
Là-bas,
on utilise encore la bande magnétique (facilement clonée) et le réseau
mobile CDMA (sans carte SIM). Pour les Américains, adopter une
technologie européenne, c’est hors de question.
Lassus commet alors la faute fatale : il croit que le « partenariat stratégique » avec un fonds américain va enfin ouvrir les portes du marché US.
Il ignore qu’il vient de signer l’arrêt de mort de son entreprise.
2000 : l’entrée du loup – Texas Pacific Group et In-Q-Tel
TPG,
dirigé par le milliardaire David Bonderman, propose 550 millions de
dollars pour 26 % du capital – une somme astronomique, quatre fois
supérieure à ce que le fonds investit habituellement.
Les cofondateurs flairent le piège : minorité de blocage, montant suspect, fonds non spécialisé tech…
Marc
Lassus, obsédé par le marché américain, passe outre et force le deal
avec l’aide des actionnaires allemands (famille Quandt, BMW).
Six mois plus tard, le cauchemar commence :
Remplacement systématique de toute l’équipe dirigeante française par des Américains
Antonio
Perez nommé DG (décisions absurdes : abandon des télécartes, vente
d’actifs stratégiques, rachat de coquilles vides pour plomber les
comptes)
Chute du cours de bourse (-80 % en quelques mois)
Surveillance
physique de Marc Lassus (filatures à Londres, fouille de poubelles,
cambriolages simulés avec portes cassées de l’intérieur)
Convocation piège à Washington pour le forcer à démissionner de son propre conseil d’administration
En
2002, le coup final : Alex Mandl, ex-membre du conseil d’administration
d’In-Q-Tel (le fonds de la CIA), est imposé comme directeur général.
Le journaliste de La Tribune qui révèle le lien In-Q-Tel en 2002 est licencié peu après. L’information passe presque inaperçue.
La prédation comme doctrine : la CIA hors de tout contrôle démocratique
Ce n’est pas un « accident capitalistique ». C’est une opération planifiée.
La CIA dispose depuis 1999 d’In-Q-Tel, un fonds de capital-risque officiellement créé « pour investir dans les technologies d’avenir utiles au renseignement
». En réalité, In-Q-Tel sert à infiltrer, racheter ou détruire toute
entreprise non-américaine qui menace la suprématie technologique des
États-Unis – même quand elle appartient à un pays allié.
Gemplus n’est pas un cas isolé :
1994 : Crypto AG (Suisse), leader mondial du chiffrement, rachetée secrètement par CIA/BND
1998 : Plettac (Allemagne), cryptographie militaire, sabotée après tentative de rachat
2013 : révélations Snowden – la NSA a bel et bien piraté Gemalto (successeur de Gemplus) pour voler des millions de clés de cartes SIM
2024-2025
: ASML (Pays-Bas), Verkor, Photonis, Exotrail, Latecoere… la liste des
pépites européennes passées sous contrôle américain s’allonge chaque
année
L’État profond américain – ce complexe
militaro-industriel-renseignement-finance – échappe largement au
contrôle du Congrès et même du président en exercice.
Bill Clinton lui-même ignorait probablement l’opération Gemplus.
Barack Obama, pris la main dans le sac en 2013 avec l’espionnage de Merkel et Hollande, n’a rien pu (ou voulu) faire.
Les conséquences : une France qui paie encore la facture 25 ans après
En 2006, Gemplus fusionne avec Axalto pour former Gemalto.
En 2019, Gemalto est racheté par Thales… mais le cœur technologique a déjà été vidé entre 2002 et 2006.
Les
États-Unis lancent leur première carte bancaire à puce en 2003 – juste
après l’arrivée d’Alex Mandl chez Gemplus. Coïncidence ?
Marc Lassus, lui, finit ruiné :
70 millions de dollars de prêt-actionnaire exigés par TPG
Actions devenues sans valeur après le sabotage boursier
Condamnation par l’AMF française (sur pression américaine ?)
Saisie de ses biens, y compris son bateau
Aujourd’hui,
l’homme qui a créé la première licorne française vit d’une modeste
retraite amputée par le FISC français, bras armé d’un gouvernement qui
n’a pas su (ou voulu) défendre les intêrets d’un fleuron français…
2025 : rien n’a changé, tout a empiré
Vingt-cinq ans plus tard, la France continue de servir de garde-manger technologique aux prédateurs américains :
2025 : Verkor (batteries) → entrée massive de fonds américains
2025 : Exotrail, Latecoere, le Dolipran… la liste est interminable
Pendant
ce temps, les États-Unis interdisent purement et simplement à ASML de
vendre ses machines EUV à la Chine, bloquent les exportations de puces
avancées, et menacent de couper l’accès aux turbines General Electric
des sous-marins nucléaires français le jour où Paris ne sera plus assez
docile (voir ici).
L'histoire secrète du fleuron français assassiné de l'intérieur.
Conclusion : le prochain Gemplus est déjà dans le viseur
Les méthodes ont évolué : plus besoin de fonds d’investissement écran. Il suffit d’une loi (CFIUS, Entity List, Cloud Act)
ou d’une simple pression sur Bercy pour que l’entreprise « choisisse » de se vendre « librement » à un acteur américain.
La leçon de Gemplus est cruelle mais limpide : dans la guerre économique que se livrent les superpuissances, il n’y a pas d’alliés, il n’y a que des proies ou des prédateurs.
Tant que la France continuera de croire au « partenariat transatlantique », au « camp du Bien » et à la loyauté entre « amis »,
elle continuera de perdre ses champions un à un. Le jour où les
États-Unis estimeront que l’Europe n’est plus utile – ou pire, qu’elle
devient un concurrent – il sera trop tard pour pleurer.
Marc Lassus, lui, n’a plus de larmes. Il a tout perdu pour avoir cru que les Américains jouaient au même jeu que nous.
Et nous, quand allons-nous enfin ouvrir les yeux ?
D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante
Une machine à punir qui ne s’arrête jamais
L’Union européenne ne régule plus : elle punit. Elle ne protège plus : elle condamne.
Chaque semaine apporte son lot de
nouvelles sanctions, d’enquêtes, d’amendes astronomiques contre ceux qui
osent penser autrement qu’elle. Hier c’était Meta, avant-hier Google,
aujourd’hui X et Elon Musk avec 120 millions de dollars d’amende pour « manque de transparence ». Demain ce sera Telegram, Rumble, Gab ou le premier média indépendant qui dépassera la ligne rouge tracée par Bruxelles. La liste des « coupables »
s’allonge inexorablement, et, comme par hasard, elle coïncide presque
parfaitement avec celle des plateformes et des personnes qui refusent de
censurer à la demande.
Comment l’UE a ciblé Elon Musk et 𝕏 au fil des ans :
→ Juin 2023 : L’UE a audité les
systèmes de sécurité 𝕏 et a signalé des faiblesses dans la gestion des
discours de haine et de la désinformation. →
Octobre 2023 : L’UE a émis une lettre d’avertissement accusant 𝕏 de
diffuser de la désinformation pendant le conflit israélo-hamasien. →
Juillet 2024 : L’UE a proposé 𝕏 un accord secret illégal stipulant que
si 𝕏 elle censurait discrètement la parole sans en informer le public,
elle ne lui infligerait pas d’amende 𝕏 . → Août 2024 : L’UE a tenté d’empêcher Elon Musk d’organiser un Space en direct 𝕏 avec le président Donald Trump. → Janvier 2025 : L’UE a intensifié son enquête sur Elon Musk 𝕏 quelques jours avant l’investiture de Trump. →
Décembre 2025 : L’UE est condamnée à une amende 𝕏 € de 120 millions
pour violation des règles de la législation de l’UE sur le contenu en
vertu de la loi sur les services numériques.
Pourquoi ont-ils peur du @elonmusk ? Pourquoi craignent-ils une plateforme qui donne une véritable voix aux gens ?
Au nom de quoi cette inquisition numérique ?
Au nom d’aucun mandat populaire clair, voilà la vérité crue.
La Commission européenne, véritable cerveau de cette répression, n’est élue par personne.
Ses commissaires sont nommés en coulisses par des tractations entre
chefs d’État, puis validés par un Parlement européen où la voix d’un
électeur français pèse douze fois moins que celle d’un Maltais en termes
de représentation proportionnelle. Quant au Conseil, il décide souvent à
la majorité qualifiée, c’est-à-dire contre l’avis exprès de plusieurs
peuples. Jamais une institution aussi puissante n’aura été aussi peu légitime démocratiquement. Et pourtant, c’est elle qui s’arroge le droit de décréter ce qui est vrai ou faux, acceptable ou « haineux », démocratique ou « extrémiste ».
Le DSA, arme absolue d’une bureaucratie sans contrôle
Le Digital Services Act de 2024 est le glaive de cette nouvelle inquisition. Sous prétexte de « protéger les citoyens européens
», il donne à une poignée de fonctionnaires non élus le pouvoir de
mettre à genoux n’importe quelle plateforme mondiale. Pas besoin de
preuve irréfutable, pas besoin de procès équitable : il suffit qu’un
rapport d’« experts indépendants » (souvent militants anti-Musk ou anti-droite patentés) pointe une « asymétrie informationnelle
» pour que tombe l’amende. Et quand l’accusé refuse de livrer ses
algorithmes ou de censurer sur commande – comme Elon Musk le fait depuis
2022 –, on passe à l’étape supérieure : enquête pénale pour « bande organisée », perquisitions, menaces de blocage total du service en Europe. On l’a vu en juillet 2025 avec l’opération française contre X : un parquet parisien qui ose qualifier une entreprise américaine de « gang organisé » parce qu’elle laisse circuler des idées qui dérangent l’Élysée.
Deux poids, deux mesures : le clientélisme des aides à la presse
Pendant que l’UE traque les dissidents, elle continue d’arroser grassement les médias dociles. Rien qu’en France, près de 2 milliards d’euros d’aides directes et indirectes ont été distribués en dix ans à une poignée de titres appartenant à neuf milliardaires (Arnault,
Bolloré, Dassault, Niel, Pigasse, etc.). Ces journaux, qui touchent des
dizaines de millions chaque année, n’ont jamais remis en cause la doxa
européenne ni les scandales du pouvoir macroniste. Le clientélisme institutionnalisé, voilà le vrai visage de la « liberté de la presse » selon Bruxelles et Paris.
Musk, l’homme qu’on ne peut pas plier
Et face à ce rouleau compresseur, il y a Elon Musk.
Musk peut faire exactement ce qu’il veut. Il a les moyens financiers,
les avocats, les serveurs hors d’atteinte, les contrats militaires
américains, et surtout l’appui d’une administration Trump qui regarde
l’Europe comme une relique du passé. 120 millions de dollars ? Des
cacahuètes. L’UE n’a ni flotte, ni armée, ni police capable d’aller
saisir un centime dans les caisses de Tesla ou SpaceX.
Comme disait Staline à propos du Vatican : « L’Europe, combien de divisions ? » Aucune ! (enfin, pour le moment…)
Alors elle aboie, elle amende, elle menace… et Musk répond, sourire en coin : « Cause toujours, tu m’intéresses. »
La dissidence qu’ils fabriquent eux-mêmes
Le plus tragique, c’est que plus l’UE tape fort, plus elle perd. Chaque
sanction contre X fait grossir la plateforme de plusieurs millions
d’utilisateurs supplémentaires qui fuient la presse subventionnée et les
réseaux censurés. Chaque enquête contre un média alternatif crée dix nouveaux comptes Telegram, Substack ou Rumble.
L’Europe est en train de fabriquer elle-même la révolte qu’elle prétend combattre.
Un jour prochain, quand les peuples auront fini de payer la note de
cette bureaucratie hystérique et déconnectée, ils se souviendront que
c’est elle, et elle seule, qui aura transformé des citoyens ordinaires
en résistants. Et ce jour-là, les 120 millions de dollars d’Elon Musk
paraîtront bien dérisoires face au prix que l’Union européenne aura payé
pour avoir voulu jouer les grands censeurs d’un continent qui rêve
seulement de respirer librement.
A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE
B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste
C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?
D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise
A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE
Dans un contexte où l’Union européenne (UE) montre des
signes évidents de désintégration, le Premier ministre hongrois Viktor
Orbán a pris une position ferme et visionnaire en rejetant l’adoption de l’euro.
Selon ses déclarations récentes, l’UE
est en train de s’effondrer, et il serait suicidaire pour la Hongrie de
s’intégrer plus profondément à une entité en déliquescence.
Cette décision, ancrée dans une analyse réaliste de la situation
européenne, protège l’économie hongroise d’un risque majeur, alors que l’UE semble atteinte d’un « cancer généralisé »
– une métaphore pour décrire ses maux structurels profonds, comme les
divisions internes, les crises économiques persistantes et les tensions
géopolitiques qui pourraient la faire imploser dans les mois ou l’année à
venir.
L’UE en déclin : un effondrement prévisible
Viktor Orbán n’hésite pas à qualifier l’UE de structure en pleine
« désintégration », arguant que l’adoption de l’euro exposerait la
Hongrie à une intégration plus profonde avec un bloc instable. Contrairement au Danemark, qui bénéficie d’une exemption légale, la Hongrie n’a pas de clause de
dérogation officielle, mais Orbán a repoussé toute date d’adoption,
citant des problèmes comme le budget pluriannuel de l’UE et les fonds
alloués à l’Ukraine qui minent la cohésion européenne. En 2025, avec des
élections hongroises à l’horizon en 2026, Orbán met en garde contre
un avenir où l’UE pourrait devenir un « chapitre passager » de
l’histoire hongroise si elle ne se réforme pas radicalement.
Cette vision n’est pas isolée. Les prédictions sur le déclin de l’UE
se multiplient, avec des analystes pointant vers une montée des tensions
internes et une perte de légitimité. Si l’on file la métaphore du
« cancer généralisé », l’UE souffre de maux chroniques : une
bureaucratie envahissante, des disparités économiques grandissantes et
une incapacité à gérer les crises migratoires ou énergétiques. Des
rapports récents soulignent que, sans changements profonds, l’UE risque
un effondrement structurel, amplifié par des événements comme les
blocages sur les sanctions contre la Russie ou les vetos répétés.
Orbán, en refusant l’euro, évite à son
pays de contracter cette « maladie » terminale, préservant la
souveraineté monétaire du forint face à une zone euro fragilisée par
l’inflation et les dettes souveraines.
La montée du souverainisme : les gouvernements pro-UE en chute libre
Partout en Europe, les vents du souverainisme soufflent avec force,
confirmant la clairvoyance d’Orbán. Les gouvernements alignés sur
Bruxelles voient leur popularité s’effondrer ou tombent carrément,
tandis que les partis souverainistes gagnent du terrain. En France, par
exemple, la crise politique de 2024-2025 illustre parfaitement ce
phénomène : après des élections législatives chaotiques en 2024, le
gouvernement français a chuté à plusieurs reprises, avec le Premier
ministre perdant un vote de confiance en septembre 2025, plongeant le
pays dans une instabilité inédite sous
la Cinquième République. Emmanuel Macron, autrefois champion de
l’intégration européenne, fait face à une France divisée, avec une
économie en risque de devenir le « nouvel homme malade de l’Europe » en
raison de déficits croissants et d’une paralysie parlementaire.
Cette tendance n’est pas limitée à la France. En 2024, les élections
européennes ont vu une forte progression des partis « d’extrême droite »
dans sept pays, formant des gouvernements souverainistes qui remettent
en question l’hégémonie de l’UE. Des pays comme l’Italie, les Pays-Bas
et l’Autriche ont vu des coalitions populistes émerger, critiquant
l’austérité imposée par Bruxelles et l’immigration incontrôlée. Même en
Allemagne, l’instabilité politique s’ajoute au tableau, avec des
pressions sur le chancelier pour des politiques plus nationales. Orbán, en pionnier du souverainisme depuis 2010, anticipe ce basculement : les leaders pro-UE chutent inexorablement, tandis
que les défenseurs de la souveraineté nationale triomphent, rendant
l’adoption de l’euro non seulement risquée, mais absurde.
La sagesse géopolitique d’Orban : négocier plutôt que combattre une guerre perdue
Au-delà de l’économie, la sagesse d’Orbán s’illustre dans sa position sur la guerre en Ukraine.
Contrairement à la ligne belliciste de
l’UE, qui pousse pour un soutien inconditionnel à Kiev, Orbán plaide
pour des négociations immédiates avec la Russie, reconnaissant que le
conflit est déjà perdu pour l’Occident.
En août 2025, il a affirmé que la Russie avait gagné la guerre, et
que l’Europe avait manqué l’opportunité de négocier sous
l’administration Biden, risquant désormais une escalade incontrôlable. Orbán
oppose fermement l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, arguant que cela
entraînerait le bloc dans une guerre directe avec Moscou.
Cette approche pragmatique est validée par les faits : la stratégie
de l’UE sur l’Ukraine s’effondre, avec des vetos hongrois bloquant des
aides et des sanctions, forçant Bruxelles à reconsidérer ses « plans de
guerre ». Orbán prédit même une division formelle de l’Ukraine en zones
sous influence russe, démilitarisée et occidentale, comme issue
inévitable des négociations futures. En refusant de suivre le
troupeau européen vers une confrontation suicidaire, il protège non
seulement la Hongrie, mais offre un modèle de realpolitik à un continent
aveuglé par l’idéologie.
Orban, visionnaire face à l’implosion européenne
Viktor Orbán incarne un leadership clairvoyant en ces temps
tumultueux. En rejetant l’euro, il évite à la Hongrie de sombrer avec
une UE rongée par ses contradictions internes – un « cancer généralisé »
qui pourrait la terrasser d’ici peu. Tandis que les gouvernements
pro-UE vacillent, comme en France, et que le souverainisme monte en
flèche, sa préférence pour la paix négociée avec la Russie plutôt qu’une
guerre perdue d’avance renforce son statut de stratège avisé. L’avenir donnera raison à Orbán : la souveraineté nationale prime sur une union artificielle en voie d’extinction.
B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
depuis 2019, fait face à une vague inédite de contestations en 2025.
Depuis juillet, plusieurs motions de
censure ont été déposées contre elle et sa Commission, reflétant un
malaise profond au sein du Parlement européen.
Ces initiatives, portées par des groupes « d’extrême droite » et de
gauche, mettent en lumière les scandales accumulés, comme le
« Pfizergate », et critiquent une politique perçue comme autoritaire et
déconnectée des réalités nationales. Au-delà de ces attaques
directes, elles s’inscrivent dans une montée du souverainisme en Europe,
où les peuples expriment un ras-le-bol croissant face aux « diktats »
de Bruxelles, symbolisés par von der Leyen elle-même.
Les scandales et les motions de censure : une série de tentatives pour la destituer
Le scandale « Pfizergate » reste au cœur des critiques. Il accuse von
der Leyen d’avoir négocié de manière opaque l’achat de 1,8 milliard de
doses de vaccins COVID-19 avec Pfizer, via des SMS échangés avec le PDG
Albert Bourla, non divulgués malgré les demandes. En mai 2025, la Cour
de justice de l’UE a condamné la Commission pour manque de transparence,
ordonnant la publication de documents supplémentaires. Ce verdict a
alimenté les appels à la démission, von der Leyen qualifiant ces
accusations de « conspiration theory » et de tentatives de division par
des forces anti-UE.
Les motions de censure se succèdent :
– En juillet 2025, une première motion, déposée par l’extrême droite (Patriots for Europe – PfE), a été rejetée par 175 voix pour, 360 contre et 18 abstentions. Von der Leyen a dénoncé des « vieilles recettes extrémistes » et des « antivaccins ».
– En septembre 2025, deux nouvelles motions ont été lancées :
l’une par PfE, critiquant sa politique climatique, migratoire et le
manque de transparence ; l’autre par le groupe de gauche (The Left),
accusant von der Leyen de complicité dans le génocide à Gaza, de
capitulation face à Trump et de promotion de l’accord Mercosur. Le débat
a eu lieu le 6 octobre, avec un vote prévu le 9 octobre 2025.
– Des eurodéputés comme Manon Aubry (LFI) appellent à son départ, soulignant que 60 % des Européens souhaitent sa démission selon un sondage.
Malgré ces assauts, von der Leyen devrait survivre, grâce au
soutien des groupes centristes (PPE, Renew, S&D), qui bloquent les
deux tiers nécessaires pour une censure. Cependant, ces tentatives révèlent une fragilité :
le Parlement pourrait bloquer ses initiatives clés, comme le budget ou
les accords commerciaux, limitant son pouvoir sans la destituer
formellement.
La montée du souverainisme : une vague qui ébranle l’UE
Ces motions s’inscrivent dans une montée irrésistible du souverainisme en Europe, accélérée par les élections de 2024. « L’extrême
droite » et les partis populistes ont progressé dans 14 pays sur 27,
formant des gouvernements ou coalitions en Italie, Hongrie, Belgique, et
influençant des scrutins en Roumanie, Pologne et Portugal. En 2025, cette tendance s’amplifie : des figures comme George Simion en Roumanie, André Ventura au Portugal ou Karol Nawrocki en Pologne incarnent un virage nationaliste et populiste.
Les élections européennes de 2024 ont vu
les partis eurosceptiques, nationalistes et anti-immigration envoyer de
gros contingents au Parlement, créant un clivage centre-périphérie.
Le groupe Patriots for Europe,
mené par Jordan Bardella, pousse pour plus de souveraineté nationale
face à l’intégration fédérale. En France, le Rassemblement National
oscille entre souverainisme et une « Europe puissance », mais critique
von der Leyen sur des enjeux comme la défense. Partout, « l’extrême
droite » – sous les labels de populisme, nationalisme ou souverainisme –
gagne du terrain, remettant en question l’hégémonie bruxelloise.
Le ras-le-bol des peuples : fini les diktats de Bruxelles !
Derrière ces mouvements politiques, c’est un ras-le-bol populaire qui s’exprime contre les « diktats » de von der Leyen.
Les citoyens en ont assez de la
bureaucratie envahissante, des politiques migratoires perçues comme
laxistes, du « fanatisme climatique » imposant des normes coûteuses, et
du bellicisme en Ukraine qui alimente une crise énergétique.
L’accord Mercosur,
critiqué pour favoriser les importations bon marché au détriment des
agriculteurs européens, cristallise les protestations : von der Leyen
est accusée de le pousser malgré l’opposition.
Les tensions avec les États-Unis sous Trump amplifient ce
sentiment de vassalisation : von der Leyen est vue comme faible face aux
tarifs douaniers, sacrifiant l’économie européenne. Des pétitions et campagnes, comme celle d’Ekō, appellent les eurodéputés à soutenir les motions, invoquant la corruption (Pfizergate)
et la complicité dans des conflits comme Gaza. En Autriche, le FPÖ
dénonce von der Leyen pour « migration de masse, folie Corona,
bellicisme et union de la dette ». Ce mécontentement populaire, avec
70 % des Français voulant son départ, signale une Europe fatiguée d’une
élite déconnectée, préférant la souveraineté nationale à une union
perçue comme oppressive.
Vers une Europe des nations ou un effondrement ?
Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen ne sont pas
isolées : elles incarnent la résistance à un projet européen fédéraliste
qui semble ignorer les aspirations souverainistes. Alors que
« l’extrême droite » et les populistes montent en puissance, et que les
peuples rejettent les diktats de Bruxelles, l’UE risque un glissement
vers un modèle conflictuel. Von der Leyen survivra-t-elle aux votes
d’octobre ? Peut-être, mais à quel prix pour la cohésion européenne ?
L’avenir pourrait bien voir émerger une « Europe des nations », ou un déclin accéléré si les réformes tardent.
C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?
Dans un contexte de tensions géopolitiques intenses, les
élections municipales en Géorgie, tenues le 4 octobre 2025, ont abouti à
une victoire retentissante pour
le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien. Ce scrutin local, qui concernait
l’élection des maires et des conseils municipaux à travers le pays, a
vu ce parti souverainiste et patriote remporter environ 80 % des voix,
selon les résultats officiels diffusés par la Commission électorale
centrale (CEC). Cette domination électorale marque un coup dur pour les
forces pro-européennes, qui ont largement boycotté le vote, dénonçant
une atmosphère de répression et d’irrégularités. Pourtant, ce
résultat reflète un mouvement plus large de résistance populaire contre
ce que certains qualifient d’oligarchie euromondialiste, où les peuples
aspirent à retrouver leur souveraineté face à des ingérences
extérieures.
Un scrutin sous haute tension
Les élections locales du 4 octobre interviennent dans un pays du
Caucase déchiré entre aspirations européennes et influences russes.
Le Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012
et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, a fait campagne
sur des thèmes souverainistes, anti-guerre et critiques envers l’Union
européenne (UE) et l’OTAN.
Accusé par l’opposition d’autoritarisme et de rapprochement avec
Moscou, le parti a néanmoins consolidé son emprise sur les institutions
locales. Avec un taux de participation estimé à moins de 50 %, en partie
dû au boycott de huit partis d’opposition pro-UE, les résultats ont
confirmé la suprématie du Rêve Géorgien dans la plupart des
municipalités, y compris à Tbilissi, la capitale.
Ce boycott massif de l’opposition illustre les fractures profondes au
sein de la société géorgienne. Les partis pro-européens, frustrés par
les élections législatives controversées de 2024 – elles aussi
remportées par le Rêve Géorgien avec 54 % des voix – ont refusé de
participer, arguant que le scrutin n’était ni libre ni équitable. Des
observateurs internationaux, comme ceux de l’OSCE, ont rapporté des
irrégularités potentielles, telles que l’absence d’observateurs
indépendants dans certains bureaux de vote et des pressions sur les
électeurs.
Cependant, pour les partisans du
gouvernement, cette victoire est la preuve que les Géorgiens rejettent
les pressions extérieures, préférant une politique indépendante plutôt
qu’une intégration forcée dans l’UE, souvent comparée à une nouvelle
forme de domination impériale rappelant l’ère soviétique.
Manifestations et accusations de coup d’état
À peine les urnes fermées, des manifestations massives ont éclaté à
Tbilissi et dans d’autres villes, rassemblant des dizaines de milliers
de personnes arborant des drapeaux européens. Ces protestations, qui
durent depuis près d’un an contre des lois controversées comme celle sur
les « agents étrangers », ont culminé en une tentative d’assaut sur le
palais présidentiel le soir du 4 octobre. Les manifestants, soutenus par
la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili, ont dénoncé une
fraude électorale et exigé de nouvelles élections.
Du côté du gouvernement, ces événements sont interprétés comme une
tentative de coup d’État orchestrée par des forces extérieures,
notamment l’UE. Le Premier ministre Kobakhidze a accusé les
opposants de viser un « renversement inconstitutionnel » et promis une
répression ferme contre les « radicaux ». La police a répondu avec des
gaz lacrymogènes, des canons à eau et des arrestations, blessant
plusieurs personnes et arrêtant des leaders d’opposition. Cette
escalade évoque, pour certains observateurs, les événements du Maïdan en
Ukraine en 2014, où des manifestations pro-européennes ont mené à un
changement de régime. En Géorgie, le gouvernement pointe du doigt
une ingérence européenne, affirmant que les protestations sont financées
et manipulées pour renverser un pouvoir légitimement élu.
Cette vision est renforcée par des accusations de désinformation et
d’interférence étrangère. Des médias alignés sur le gouvernement ont
rapporté des campagnes de propagande pro-russe ou anti-UE, mais
l’opposition rétorque que c’est le régime qui utilise ces narratifs pour
discréditer toute critique. L’UE, de son côté, a condamné la violence
policière et appelé à la libération des détenus, qualifiant les
élections de « minées par la répression ».
Un signal plus large pour l’Europe ?
Cette victoire du Rêve Géorgien s’inscrit dans un vent de contestation plus large contre l’établissement européen. Simultanément, en République Tchèque, des élections législatives ont vu la montée d’un leader eurosceptique, Andrej Babiš, avec 35 % des voix, critiquant l’aide à l’Ukraine, l’immigration massive et les politiques vertes de l’UE. Ces
événements, survenant en quelques heures, signalent un réveil des
peuples contre les « fous de guerre » et l’oligarchie bruxelloise, selon
les analystes souverainistes. En Géorgie, pays que l’UE convoite
pour son élargissement, ce rejet électoral pourrait freiner les
ambitions européennes, surtout alors que des sondages montrent une
fatigue croissante envers les ingérences extérieures.
Malgré les controverses, ces élections municipales renforcent le
contrôle du Rêve Géorgien sur les affaires locales, avec des
implications pour la stabilité du pays. Tandis que l’opposition reste
frustrée, le gouvernement consolide son narratif d’indépendance
nationale. Pour les Géorgiens, ce scrutin n’est pas seulement local : il est un referendum sur l’avenir, entre souveraineté et intégration forcée. Les prochains mois diront si ces tensions mèneront à une résolution pacifique ou à une escalade supplémentaire.
D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise
Les élections parlementaires
tchèques des 3 et 4 octobre 2025 ont envoyé un message clair et
retentissant : « Basta ! » à l’Union européenne.
Les
électeurs, exaspérés par le bellicisme incessant de Bruxelles, son
ingérence dans les affaires nationales et son imposition d’idéologies
déconnectées du réel, ont propulsé le parti ANO d’Andrej Babiš vers une victoire écrasante. Ce milliardaire entrepreneur, ancien Premier ministre de 2017 à 2021, incarne pour beaucoup un
retour à la souveraineté nationale, à la paix et au bon sens populaire,
contre les diktats d’une UE perçue comme une machine à imposer des
guerres par procuration, des taxes vertes punitives et des normes
sociétales absurdes.
Cette élection n’est pas qu’une
alternance politique ; c’est une réponse du peuple tchèque à des années
de frustration. Les citoyens en ont marre du soutien aveugle à
l’Ukraine, qui vide les caisses publiques sans fin en vue, de
l’inflation galopante due aux sanctions anti-russes, et des ingérences
sur des sujets comme les identités de genre – où Bruxelles semble dicter
que n’importe qui peut se déclarer « clef à molette » ou que les hommes
pourraient bientôt « accoucher ». Babiš, avec son discours direct et
anti-élitiste, a promis de prioriser les intérêts des Tchèques : réduire
l’aide militaire à Kiev, négocier la paix plutôt que prolonger le
conflit, et résister aux excès bureaucratiques de l’UE. Ce « Basta ! » résonne comme un cri de ralliement pour une Europe des nations, pas d’une super-état imposant sa pensée unique.
Contexte : un peuple las de la « dictature » européenne
Andrej
Babiš, 71 ans, fondateur du géant agroalimentaire Agrofert, est entré
en politique en 2011 pour combattre la corruption et les élites. Son
parti ANO (Action des Citoyens Mécontents) a surfé sur le mécontentement populaire contre
la coalition sortante de Petr Fiala, pro-UE et pro-OTAN, qui a
multiplié les envois d’armes à l’Ukraine et augmenté les dépenses de
défense à 2% du PIB – au détriment des priorités domestiques comme la
lutte contre l’inflation.
La campagne de 2025 a été marquée
par des thèmes qui touchent au « réel » : l’économie en berne, le coût
de la vie, et un rejet du bellicisme européen. Babiš a critiqué les « corrompus » à Bruxelles et promis un rapprochement avec des leaders comme Viktor Orbán en Hongrie, qui défendent une Europe souveraine plutôt qu’une UE interventionniste.
Pour la première fois, le vote par correspondance pour les expatriés a
boosté la participation à 68,95%, signe d’une mobilisation massive
contre le statu quo. Des incidents, comme l’agression de
Babiš lors d’un meeting ou un scandale Bitcoin touchant le gouvernement
sortant, ont renforcé l’image d’un establishment défaillant.
Les résultats : une claque pour les pro-UE
Avec
près de 99% des bulletins dépouillés, ANO a obtenu 34,52% des voix
(environ 1,94 million) et 80 sièges sur 200 à la Chambre des députés –
un gain de 8 sièges par rapport à 2021, et le meilleur score historique
du parti. La coalition pro-européenne SPOLU de Fiala s’est effondrée à
23,36% et 52 sièges, perdant 19 mandats.
Voici un tableau des principaux résultats, illustrant le rejet des partis alignés sur Bruxelles :
Parti/Alliance
Leader
Pourcentage des Voix
Sièges
Évolution vs. 2021
Orientation Vis-à-Vis de l’UE
ANO
Andrej Babiš
34,52%
80
8
Eurosceptique, priorise souveraineté nationale
SPOLU (ODS, KDU-ČSL, TOP 09)
Petr Fiala
23,36%
52
-19
Pro-UE, belliciste sur l’Ukraine
STAN
Vít Rakušan
11,23%
22
-11
Pro-UE, intégrationniste
Parti des Pirates
Zdeněk Hřib
8,97%
18
14
Pro-UE, progressiste
SPD
Tomio Okamura
7,78%
15
-5
Anti-UE, anti-OTAN
AUTO
Filip Turek
6,77%
13
Nouveau
Eurosceptique, anti-establishment
Des partis comme Stačilo! (4,31%) n’ont pas passé le seuil de 5%,
mais le paysage parlementaire penche désormais vers l’euroscepticisme.
Réactions : panique à Bruxelles, joie chez les souverainistes
Petr
Fiala a concédé la défaite, reconnaissant l’impossibilité de reformer
une coalition pro-UE. À l’inverse, Viktor Orbán a félicité Babiš, voyant dans cette victoire un renforcement du bloc des nations libres en Europe centrale.
Du
côté de l’UE, c’est l’inquiétude : cette élection pourrait affaiblir le
soutien à l’Ukraine et booster le camp anti-immigration, transformant
la Tchéquie en « nouveau problème » pour Bruxelles, aux côtés de la
Hongrie et de la Slovaquie.
Babiš, quant à lui, vise
un gouvernement minoritaire avec le soutien de SPD et AUTO – des partis
anti-UE et anti-OTAN – pour une majorité potentielle de 109 sièges. Il
a rassuré sur le maintien dans l’UE et l’OTAN, mais ses promesses de
couper l’aide à Kiev et de résister au Green Deal signalent un virage
souverainiste.
Implications : une vague de « basta ! » en Europe, malgré les avantages financiers
Cette
victoire tchèque n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans une
généralisation du rejet populaire de l’UE à travers le continent. Des
élections européennes de 2024 (victoires du RN en France, FPÖ en
Autriche, AfD en Allemagne) aux scrutins nationaux, les peuples
expriment leur ras-le-bol contre le bellicisme (prolongation de la
guerre en Ukraine -un bémol concernant le RN à ce sujet qui semble
s’alligner de plus en plus sur les positions bellicistes d’Emmanuel
Macron-), l’intrusion sociétale (idéologies de genre imposées) et la
perte d’anonymat et de bien-vivre. Les Tchèques ont dit stop à Bruxelles – et d’autres pourraient suivre, réclamant la paix, la souveraineté et le retour au réel. Si les négociations de coalition aboutissent, Babiš pourrait devenir le fer de lance de cette révolte populaire.
Pourtant,
ces « petits » pays d’Europe de l’Est, comme la Tchéquie, sont des
bénéficiaires nets de l’UE : ils encaissent plus qu’ils ne donnent.
Depuis son adhésion en 2004, la Tchéquie a reçu plus de 2 trillions de
CZK (environ 80 milliards d’euros) en fonds UE, tout en contribuant
moins de 940 milliards de CZK, avec un gain net annuel récent d’environ 9
milliards de CZK en 2024. Ce n’est pas le cas en France, contributrice
nette : l’UE coûte aux Français environ 9 à 12 milliards d’euros nets
par an, selon les budgets 2024-2025. C’est dire que les Français ont
encore plus à reprocher à ce carcan idéologique et bientôt physique, qui
pompe leurs ressources sans retour équivalent.
L’UE
d’aujourd’hui est l’URSS d’hier : une entité supranationale imposant sa
vision centralisée, étouffant les souverainetés nationales sous
prétexte d’unité, et transformant les nations en satellites d’une
bureaucratie lointaine et déconnectée.
Si même les
bénéficiaires nets comme la Tchéquie disent « stop », imaginez la
tempête qui couve chez les contributeurs comme la France !