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décembre 27, 2025

France informations fin décembre 2025

Sommaire

A) - Budget 2026 : la loi spéciale promulguée au Journal officiel 

B) - Noël : plus d’un million de cadeaux déjà à vendre 

C) L’Algérie criminalise la colonisation française

D) - L’accueil des Ukrainiens en France entre dans une phase de rationalisation

E) - Accord UE-Mercosur : le face-à-face décisif des agriculteurs français avec Emmanuel Macron

 


 

 

A) - Budget 2026 : la loi spéciale promulguée au Journal officiel 

En attendant un vrai budget, l’exécutif a officialisé samedi la reconduction temporaire des finances de 2025. Une procédure exceptionnelle sauve les meubles mais révèle les profondes paralysies du Parlement.

C’est désormais acté. Ce samedi, par sa publication au Journal officiel, le président Emmanuel Macron a promulgué la loi spéciale qui régira les finances publiques à compter du 1er janvier 2026. Ce texte, voté à l’unanimité par le Parlement mardi dernier, est loin d’être une victoire politique. Il constitue l’aveu criant d’un échec : l’impossibilité pour les députés et les sénateurs de s’accorder sur un projet de loi de finances dans les délais. Une situation évoquant les blocages outre-Atlantique, même si ce dispositif législatif permet précisément d’« éviter un blocage de l’Etat comme c’est parfois le cas aux Etats-Unis lors des shutdowns ».


 

Un budget figé, des ambitions gelées

Dans les faits, cette mesure technique « reconduit, jusqu’à l’adoption de ce budget, les impôts et les enveloppes allouées à l’Etat dans les conditions de 2025 ». L’État continuera donc de fonctionner et les services publics seront financés, mais toute perspective de nouvelle politique budgétaire est gelée. Le gouvernement ne peut ni créer de nouvel impôt ni engager de dépense inédite. Un cadre particulièrement inconfortable pour la majorité, alors que le chef de l’État a érigé la défense en priorité absolue. Les ambitions en la matière sont donc mises en suspens.

Ce scénario, hélas, commence à devenir familier. Après la chute du gouvernement Barnier en décembre 2024, la France avait déjà connu plusieurs mois de flou avant l’adoption des textes budgétaires en février 2025. L’histoire se répète, mais dans un contexte encore plus tendu.

Le dialogue engagé par le Premier ministre Sébastien Lecornu avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale, au prix de concessions sensibles sur les retraites. Mais ce fragile compromis n’a pas résisté au gouffre qui sépare l’Assemblée nationale du Sénat, cette dernière chambre étant « hostile à tout impôt supplémentaire ».

Le sursis de janvier

Face à cette impasse, le chef du gouvernement a affiché un optimisme de circonstance. 

« Si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi », a-t-il déclaré, se disant « persuadé » de parvenir à un accord.

Un vœu pieux qui sonne comme un appel du pied, tandis que son camp le presse de recourir à l’arme nucléaire du 49.3. La loi spéciale n’est qu’un répit, un sursis accordé à la représentation nationale.

La véritable bataille est simplement reportée à janvier. Elle s’annonce brutale. Les parlementaires devront non seulement boucler un budget, mais aussi se confronter à l’épineuse question de la trajectoire des finances publiques. Les discussions écoulées n’ont « pas permis de dessiner une trajectoire de réduction du déficit », alors même que la France est confrontée à un endettement croissant. La loi spéciale évite le chaos immédiat, mais elle laisse intacte cette équation politique quasi insoluble. Le pays est en pilotage automatique, et les turbulences ne font que commencer.

https://multipol360.com/budget-2026-la-loi-speciale-promulguee-au-journal-officiel/

 


B) - Noël : plus d’un million de cadeaux déjà à vendre  

À peine les effluves de bûches dissipés et les derniers échos des cantiques évanouis, une autre réalité, moins feutrée, s’impose dans la froide lumière du 26 décembre. Une France contrainte à la sobriété joyeuse, où le geste du cadeau se mue en réflexe de survie économique. Pour la première fois, le cap du million d’annonces de revente de présents a été franchi dans la seule journée du réveillon et du jour de Noël, selon les données conjointes des géants eBay et Rakuten. La fête est devenue un prétexte à une nécessaire liquidation.

Le réflexe de la revente, nouveau rituel national

Dès avant midi ce 25 décembre, près de 900  000 objets offerts la veille étaient déjà proposés en ligne. Selon eBay, l’offre a littéralement explosé le jour de Noël, avec un demi-million de nouvelles publications, et devrait atteindre un pic à 400 % au-dessus du rythme moyen dans les jours à venir.

L’an dernier à la même heure, on en dénombrait « 340  000 ». La croissance est vertigineuse et témoigne d’une acculturation rapide, voire d’une forme de résignation collective. Le constat est similaire chez son concurrent Rakuten : la plateforme a reçu environ 390 000 propositions émanant de vendeurs non professionnels. Un chiffre qui, bien que colossal, ne représente qu’une hausse modeste de deux points sur un an.

Selon le dernier baromètre Kantar pour eBay, « près de 20 millions » de Français auraient déjà revendu un cadeau en 2025.

Cette masse critique transforme un acte jadis discret en phénomène de société banalisé. Les objets concernés ? Principalement la culture, la high-tech, dominée par les smartphones, et les jouets. Autant de biens qui, sous le sapin, font rêver, mais dont la valeur monétaire immédiate semble désormais primer sur la valeur sentimentale.

 

De la joie reçue à l’euro récupéré

L’analyse de ces chiffres frappe par son cynisme. La question n’est plus « Est-ce que cela lui plaira ? » mais « À combien pourrais-je le revendre ? » La magie de la surprise se dissout dans le calcul froid. Le symbole est amer. Pour chaque paquet déballé puis immédiatement cédé, c’est en moyenne un billet de cent euros qui change de poche, révèle une étude de Rakuten. Cent euros. Le prix d’un plein d’essence, d’une partie des factures d’énergie, d’un panier de courses un peu moins léger. Voilà la véritable étrenne pour des millions de foyers : un maigre viatique pour affronter janvier, mois redouté de toutes les fins de mois difficiles.

Ce n’est plus de l’opportunisme, c’est un symptôme. Le symptôme d’une asphyxie économique savamment orchestrée par des politiques aveugles aux réalités du quotidien. Sous le mandat d’Emmanuel Macron, la paupérisation rampante a gagné les classes moyennes, transformant les moments de partage en casse-tête budgétaire. Noël, période de générosité et de repli familial, est devenu une source d’angoisse supplémentaire. Offrir coûte cher. Recevoir un présent non désiré devient alors une aubaine, une bouée de sauvetage à convertir au plus vite en liquidités.

Ce million d’annonces, c’est le bruit sourd d’une France qui étouffe. C’est l’aveu criant que pour trop de nos concitoyens, la célébration est passée au second plan, derrière l’impératif de remplir le frigo ou de payer le loyer. La joie est devenue un luxe, le cadeau une marchandise de première nécessité. Alors que le gouvernement se gargarise de chiffres macroéconomiques en trompe-l’œil, la vraie vie, elle, se joue sur les plateformes de revente, dans une course éperdue pour boucler les fins de mois.

https://multipol360.com/noel-plus-dun-million-de-cadeaux-deja-a-vendre/ 

 


 

C) L’Algérie criminalise la colonisation française

En qualifiant la période 1830-1962 de « crime d’État imprescriptible », le Parlement algérien exige des excuses et des réparations, jetant un pavé dans la mare des relations bilatérales déjà exsangues.

L’adoption unanime, ce mercredi 24 décembre, d’une loi par l’Algérie stigmatisant la colonisation comme un crime perpétuel marque un tournant politique et mémoriel. Cette décision, loin d’être un simple geste symbolique, attise les braises d’une crise diplomatique latente et interroge quant à l’image de la France dans le monde.

Un acte législatif sans précédent

Le geste est lourd de sens et de conséquences. En votant à l’unanimité une loi qualifiant les 132 années de présence française (1830-1962) de « crime d’État imprescriptible », l’Algérie franchit une ligne rouge. Il ne s’agit plus seulement de désaccords historiques, mais d’une accusation officielle, portée par la voie législative, qui exige de la France « des excuses officielles » et ouvre explicitement la voie à des demandes de réparations.

Cette initiative, selon une analyse de l’AFP, est perçue par le chercheur Hosni Kitouni (université d’Exeter) comme un « moment de rupture dans le rapport mémoriel » entre les deux pays. Si elle est juridiquement inopposable à Paris, elle n’en possède pas moins une charge politique considérable.

Le texte algérien dresse un inventaire précis et implacable des souffrances. Il énumère : les « massacres, torture systématique, spoliations foncières, déplacements forcés, violences sexuelles. »

Il accorde une place particulière aux essais nucléaires dans le Sahara, exigeant la décontamination des sites et l’indemnisation des victimes sur plusieurs générations. En rappelant que l’Algérie « n’était pas un territoire vacant avant 1830 », la loi qualifie la colonisation de « violation flagrante et continue du droit international », comme le souligne Le Monde. Cette cristallisation par écrit des griefs transforme un contentieux diffus en un front de revendications politiques clair.

 


 

Un défi pour la diplomatie et l’image de la France

Pour la France, l’enjeu dépasse largement le cadre bilatéral. Cette loi survient dans un contexte international où les questions de repentance coloniale et de réparations gagnent en audience. L’image d’une France puissance universaliste se trouve directement écorchée par cette narration d’un « crime d’État » perpétré sur plus d’un siècle.

Nos partenaires, notamment en Afrique et au sein du Sud global, observeront avec attention la réaction de Paris. Le silence, perçu comme du mépris, pourrait être tout aussi dommageable qu’une réponse maladroite.

Sur le plan national, cette loi agit comme un électrochoc. Elle frappe une opinion publique déjà divisée, entre ceux qui appellent à un examen lucide du passé et ceux qui, précisément, adoptent des « discours minimisant ou niant la réalité coloniale » — un phénomène que les observateurs relèvent et qui a contribué à durcir la position algérienne.

Le gouvernement se trouve pris en tenaille : comment répondre à une provocation législative sans envenimer la crise diplomatique la plus grave « depuis 1962 », mais sans non plus paraître capituler face à une réécriture unilatérale de l’histoire partagée ?

Un jeu d’échecs mémoriel aux enjeux globaux

L’Algérie, par cette loi, a habilement déplacé le conflit mémoriel du terrain de l’émotion à celui du droit et de la politique internationale. L’objectif est moins d’obtenir des compensations financières, improbables, que de forcer une reconnaissance qui changerait la nature du récit historique.

Les conséquences pour l’image de la France sont potentiellement profondes. Elles touchent à sa crédibilité morale, à son pouvoir d’influence, et à sa capacité à incarner un partenariat d’égal à égal avec ses anciennes colonies. Le défi pour Paris est désormais de trouver une parole à la fois ferme et mesurée, qui préserve ses principes sans offrir à l’accusation de « crime d’État » une caisse de résonance mondiale.

https://multipol360.com/lalgerie-criminalise-la-colonisation-francaise/   



D) - L’accueil des Ukrainiens en France entre dans une phase de rationalisation

Derrière les discours de solidarité, le quotidien des communes et des finances publiques raconte une autre histoire. La réduction de l’aide aux réfugiés ukrainiens n’est pas un choix politique, c’est un constat d’épuisement.

L’élan est retombé. La France, qui avait ouvert ses bras et ses registres d’aide sociale avec une conviction presque unanime en février 2022, ajuste aujourd’hui sa posture avec une froideur administrative qui en dit long. La circulaire de l’ancien Premier ministre Michel Barnier ne se contente pas de « réorienter » la politique d’accueil ; elle acte un recul. Un recul chiffré, tangible : les logements dédiés sont passés de 9 000 à 4 000. Une division par plus de deux. Ce n’est pas une simple adaptation, c’est un désengagement programmé.

Et il survient au moment même où, selon les services de l’État, « tous les mois, dans les Alpes-Maritimes, entre 100 et 150 personnes viennent pour la première fois ».

La machine administrative, à bout de souffle, craque sous le poids d’une charge devenue permanente.

Quand l’urgence devient une facture permanente

Ce recul n’est pas le fruit d’un cynisme soudain, mais le symptôme d’une profonde lassitude. Une lassitude budgétaire d’abord. L’accueil initial, conçu comme une mesure d’urgence temporaire, s’est transformé en une dépense récurrente et structurelle pour les collectivités locales et l’État.

Dans un contexte où la Cour des comptes alerte presque mensuellement sur la trajectoire insoutenable des déficits publics, chaque euro alloué à un dispositif « exceptionnel » est un euro de moins pour nos hôpitaux, nos écoles ou le pouvoir d’achat de nos concitoyens. La générosité a un coût, et ce coût, la France réalise aujourd’hui qu’elle ne peut plus l’assumer seule, indéfiniment, sans sacrifier ses propres fondamentaux.

Mais cette lassitude est aussi sociale, et elle est plus sourde, plus profonde. Elle se niche dans les files d’attente qui s’allongent aux CAF, dans les délais pour obtenir un rendez-vous à la préfecture, dans la tension insupportable sur le marché du logement social. Quand une famille française attend un HLM depuis des années et apprend que des milliers de places ont été réservées en urgence pour d’autres, un sentiment d’injustice, mêlé de fatigue, se diffuse. L’État, en voulant bien faire à l’extérieur, a mis à nu ses faiblesses à l’intérieur.

Le puits se tarit

Le drame le plus profond réside peut-être dans le piège dans lequel cette politique a enfermé tout le monde. Les réfugiés ukrainiens, eux-mêmes, sont pris dans une contradiction absurde. Leur statut temporaire, vidé de sa substance, ne leur offre plus qu’un avenir suspendu. Pour obtenir une stabilité, ils peuvent demander l’asile classique. Mais beaucoup, dit-on, « refusent, par crainte de ne pas pouvoir retourner en Ukraine ». La France leur a offert un refuge, mais elle n’a pas les moyens de leur offrir un vrai futur, et elle leur ferme aujourd’hui la porte du refuge initial.

La République a découvert, à ses dépens, que la solidarité internationale se heurte vite aux murs de la réalité nationale. En réduisant son aide, elle ne tourne pas le dos à ses principes ; elle admet, simplement, qu’elle a atteint la limite de ce qu’elle pouvait donner sans se mettre elle-même en danger. La leçon est dure, mais elle est claire : on ne peut pas indéfiniment puiser dans un puits qui est en train de se tarir.

https://multipol360.com/laccueil-des-ukrainiens-en-france-entre-dans-une-phase-de-rationalisation/ 

 


 

E) - Accord UE-Mercosur : le face-à-face décisif des agriculteurs français avec Emmanuel Macron

Le Président de la République a convié ce mardi les représentants du monde paysan pour une rencontre cruciale, à l’heure où la colère gronde contre le traité commercial avec l’Amérique du Sud.

Dans un contexte de crise aiguë pour l’élevage national, la rencontre organisée ce mardi  à l’Élysée revêtait un caractère exceptionnel. Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de dermatose nodulaire bovine en décembre, Emmanuel Macron a reçu les dirigeants des quatre principaux syndicats agricoles — la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne. L’ordre du jour était sans ambiguïté : l’épineux projet d’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, qui cristallise les craintes de tout un secteur.

La mobilisation, loin de faiblir, s’intensifie. La preuve, jeudi dernier, par plusieurs milliers d’éleveurs et céréaliers convergeant vers Bruxelles avec leurs tracteurs pour bloquer les institutions européennes. Leur crainte ? Voir le marché inondé de viande, de sucre, de riz et de soja en provenance du Brésil, de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay, produits dont les normes de production sont perçues comme moins exigeantes.

« Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair : Mercosur = Non », avait tonné le syndicat majoritaire avant l’entrevue.

Une position qui, malgré des divergences de stratégie, fait l’unanimité chez les agriculteurs français, des plus modérés aux plus radicaux.

Une signature reportée sous la pression

Face à cette fronde transfrontalière, notamment en France et en Italie, le calendrier diplomatique a dû être bousculé. Alors qu’une signature était initialement espérée samedi dernier à Foz do Iguaçu, en présence d’Ursula von der Leyen, elle a été purement et simplement reportée. Une victoire temporaire pour les opposants, mais l’échéance reste menaçante : selon plusieurs sources diplomatiques, une nouvelle tentative est désormais visée pour le 12 janvier au Paraguay.

Le gouvernement français tente de naviguer en eaux troubles. Interrogé mardi à l’Assemblée nationale, le ministre délégué aux Affaires européennes, Jean-Noël Barrot, a tenté de rassurer en brandissant des « concessions inédites ».

« Nous obtenons des mesures miroir pour garantir la réciprocité, des contrôles douaniers renforcés et des clauses de sauvegarde », a-t-il assuré.

Des promesses jugées largement insuffisantes sur le terrain, où les syndicats promettent déjà une remobilisation massive dès début janvier.

Au-delà du commerce, un modèle en question

L’enjeu dépasse la simple concurrence commerciale. Pour les agriculteurs français, c’est la crédibilité même du « modèle européen » qui est sur la table. Comment justifier des normes environnementales et sanitaires strictes — et coûteuses — face à des importations qui n’y seraient pas soumises avec la même rigueur ? L’accord, s’il ouvre des débouchés pour les vins, les spiritueux et les produits industriels européens, est perçu dans les campagnes comme un coup de massue sur des filières déjà exsangues.

La réception à l’Élysée n’a donc rien d’une simple formalité. Elle intervient à un moment où la patience des éleveurs est à bout, entre la gestion contestée de l’épidémie animale et cette menace économique lointaine. La présence conjointe d’organisations aussi différentes que la FNSEA et la Confédération paysanne, pourtant « opposants historiques au traité », en dit long sur l’ampleur de la défiance.

L’heure des choix

Alors que l’exécutif européen semble pressé de conclure un accord vieux de plus de vingt ans de négociations, Emmanuel Macron se trouve dans une posture délicate. Peut-il imposer à ses partenaires européens un veto français, au risque d’entraver une grande ambition géopolitique ? Peut-il, à l’inverse, passer en force et affronter une colère paysanne qui pourrait embraser l’hiver ? Les concessions techniques évoquées par M. Barrot paraissent bien minces face à l’exigence catégorique d’abandon pur et simple du texte. Le bras de fer ne fait que commencer.

https://multipol360.com/accord-ue-mercosur-le-face-a-face-decisif-des-agriculteurs-francais-avec-emmanuel-macron/ 

 Lire aussi:

Comment endormir avec duplicité nos agriculteurs alors qu'une opportunité se présente à eux !

Dossier biodiversité !! (Notamment H) Ni Bio, ni conventionnel : l’ACS, la troisième voie agricole ? )

décembre 24, 2025

La narration triomphale de Donald Trump entre âge d’or ou mirage économique ?

Trumps News !!
 
L'âge d'or économique est en route aux USA
 
Les économiste se sont plantés notamment chez bloomberg: Le PIB du troisième trimestre a atteint 4,3 % aux États-Unis. les prévisions de 3,2 % sont bien dépassées. Ses réformes fiscales, voire ses fameux droits de douanes font que les investissements sont importants ! Fake ou réalité ??
 


La croissance des Etats-Unis a atteint 4,3 % en rythme annualisé au troisième trimestre, selon une estimation préliminaire du Bureau of Economic Analysis (BEA). Un niveau inédit depuis deux ans, qui a pris de court les marchés : les analystes tablaient sur un net ralentissement de l’activité, autour de 3,2 %, après 3,8 % au trimestre précédent, d’après le consensus de Trading Economics.

Rapportée d’un trimestre à l’autre, la progression du produit intérieur brut s’élève à 1,1 %. Le BEA souligne que cette hausse est principalement portée par une « accélération de la consommation ». Les dépenses publiques, notamment militaires, ainsi que les exportations ont également contribué à la dynamique, tandis que les investissements ont légèrement reculé.

« L’âge d’or économique de Trump est lancé »

Ces chiffres ont été publiés avec près de deux mois de retard en raison du « shutdown » fédéral qui a paralysé les agences statistiques entre début octobre et mi-novembre. Donald Trump s’est empressé de saluer ces données sur Truth Social, affirmant que « l’âge d’or économique de Trump est lancé à TOUTE vapeur » et que les économistes « se sont trompés mais "TRUMP" et quelques autres génies avaient raison ».

Dans un autre message, le président américain a attribué ces « chiffres économiques GENIAUX » aux droits de douane instaurés depuis son retour à la Maison-Blanche, tout en répétant qu’il n’y a « PAS D’INFLATION ». Or, selon le BEA, l’inflation mesurée par l’indice PCE a réaccéléré entre juillet et septembre, tandis que les revenus réels, corrigés de l’inflation, sont restés stables.

 


 

Les ménages riches soutiennent la croissance

Pour expliquer la vigueur de la consommation malgré ce contexte, Michael Pearce, économiste chez Oxford Economics, évoque un effet de richesse concentré sur les ménages les plus aisés. Ces derniers, qui représentent une part importante des dépenses, bénéficient de la hausse continue de l’immobilier et de la bonne performance des marchés boursiers.

Les perspectives apparaissent toutefois plus contrastées pour la fin de l’année. Oliver Allen, de Pantheon Macroeconomics, estime que la croissance sera « moins reluisante » au quatrième trimestre, pointant la faiblesse du marché du travail, la stagnation des revenus réels et l’épuisement de l’épargne accumulée pendant la pandémie. Le Conference Board note de son côté que le moral des consommateurs continue de se dégrader, sur fond d’inquiétudes persistantes liées aux prix et à l’inflation.

https://www.20minutes.fr/monde/etats-unis/4193020-20251223-etats-unis-croissance-americaine-grimpe-trump-affirme-age-or-economique-lance

Dossier USA


 
Le président Trump prépare un BOOM ÉCONOMIQUE en 2026
• Inflation en baisse à 2,7 %
• Normes sur le carburant assouplies → voitures moins chères
• Revenus des droits de douane → possible chèque de remboursement en 2026
• Plus grande saison de remboursements d’impôts de l’HISTOIRE
• Comptes Trump pour les enfants
• Groupe de travail pour faire baisser les prix alimentaires
• Revenus réels en hausse
• 100 % des nouveaux emplois vont aux Américains nés aux États-Unis
• Plan logement majeur à venir
• Déficit commercial en forte baisse
 
 

 
Voici les faits concernant les registres de vols Trump-Epstein :
Donald Trump a effectué exactement 7 vols documentés à bord de l’avion de Jeffrey Epstein, tous entre 1993 et 1997 :
 
🛫4 vols en 1993
🛫1 vol en 1994
🛫1 vol en 1995
🛩1 vol en 1997
 
⛱️Epstein n’a acheté l’île Little St. James qu’en 1998 — après le dernier vol de Trump.
 
Les 7 vols étaient de courts trajets intérieurs, principalement entre Palm Beach et la région de New York / New Jersey.
Un vol en 1994 incluait une escale à Washington, D.C. ; certaines sources comptent cette escale comme deux segments distincts, ce qui explique les affirmations parlant de « 8 vols » au lieu de 7.
 
Il n’y a eu aucun vol vers les îles Vierges américaines.
Il n’existe aucune preuve — ni registre de vol, ni document, ni témoignage — indiquant que Trump se soit rendu sur l’île d’Epstein.
 
L’affirmation selon laquelle il y serait allé est impossible compte tenu de la chronologie et reste totalement non étayée.
C’est pour cela que Trump parle d’un canular démocrate.
Les faits, selon ce texte, lui donnent raison.
 



 
 
 
 
EPSTEIN. Le saviez-vous ? Marius Robepstein était un manager autrichien résidant en Arabie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CORRUPTION MASSIVE EN UKRAINE. 
Selon une ONG suisse (GI-TOC), près de 600 000 armes livrées à l’Ukraine ont été PERDUES ou VOLÉES depuis 2022. Fusils d’assaut, armes légères et équipements militaires auraient disparu des circuits officiels, dans un contexte de guerre mais aussi de contrôles défaillants et de corruption endémique.
Ce choc intervient alors que l’Union européenne vient d’approuver 90 MILLIARDS D’EUROS supplémentaires d’aide à Kiev. Un contraste saisissant : toujours plus d’argent et d’armes envoyés, toujours moins de transparence sur leur destination réelle.
Des experts alertent sur un risque majeur de trafic international, ces armes pouvant alimenter mafias, milices ou réseaux terroristes bien au-delà du front ukrainien.
 
Un dossier qui donne raison aux mises en garde répétées de Donald Trump : sans audits stricts, sans contrôle sérieux, l’aide occidentale devient un puits sans fond, payé par les contribuables américains et européens. (A)
 
 Dernière info:
Après l’Argentine et le Chili, le Honduras passe à droite en élisant Nasry Asfura.
Nasry Asfura, le Trump du Honduras est élu président du pays pour la période 2026/2030 et met fin à des années de socialisme, c’est inédit.
 
 

Âge d’or ou mirage économique ? Les failles cachées de la croissance américaine 

Les États-Unis affichent une croissance insolente de 4,3% au troisième trimestre ; Donald Trump proclame l’avènement de son « âge d’or ». Mais les chiffres et les experts nuancent fortement cette réalité, révélant une économie sous perfusion de dépenses publiques et de consommation des plus aisés.

La machine économique américaine a, une nouvelle fois, déjoué les pronostics. L’estimation préliminaire du Bureau of Economic Analysis (BEA) a révélé une progression du PIB de 4,3% en rythme annualisé entre juillet et septembre, bien au-delà des anticipations des marchés. Un chiffre immédiatement brandi comme un trophée par l’actuel locataire de la Maison-Blanche.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a tonné : « L’âge d’or économique de Trump est lancé à TOUTE vapeur », attribuant cette performance à sa politique commerciale agressive et en assurant, contre toute évidence statistique, qu’il n’y a « PAS D’INFLATION ».

Pourtant, derrière ce taux de croissance inédit depuis deux ans, se cache un tableau économique bien plus contrasté, presque schizophrène. La vigueur apparente repose principalement sur une « accélération de la consommation », elle-même portée par un phénomène inquiétant : l’effet richesse. Comme le souligne Michael Pearce d’Oxford Economics, la dépense est soutenue par les ménages les plus fortunés, dont le patrimoine est dopé par la flambée persistante de l’immobilier et des marchés boursiers. Une croissance à deux vitesses, où la majorité des Américains, confrontés à la stagnation de leurs revenus réels et à la réaccélération de l’inflation (mesurée par l’indice PCE), ne profitent guère de cet « âge d’or » proclamé.

Le moteur caché : dépenses publiques et résilience européenne

L’analyse des composantes de cette croissance est édifiante. Outre la consommation d’une minorité, les dépenses publiques, notamment militaires, ont significativement contribué à la dynamique. En d’autres termes, l’État a lui-même actionné la pompe. Plus subtilement, un autre facteur, rarement mis en avant par l’administration Trump, joue un rôle crucial : la relative résilience économique de l’Europe.

Contrairement à l’idée d’une autarcie prospère, la santé des exportations américaines, également citée par le BEA, dépend en partie de la capacité d’achat de ses partenaires. Dans un contexte de guerre en Ukraine, les commandes européennes, qu’elles soient énergétiques (GNL) ou militaires, irriguent l’industrie outre-Atlantique. Dans une certaine mesure, les économies du Vieux Continent, bien que fragilisées, assurent malgré elles une partie du « service après-vente » de la croissance américaine, en important biens et services.

Un horizon assombri pour le quatrième trimestre

Cet emballement trimestriel masque-t-il un essoufflement prévisible ? Pour de nombreux analystes, la réponse est oui. Oliver Allen, de Pantheon Macroeconomics, prédit une croissance « moins reluisante » pour les derniers mois de l’année. Les vents contraires se multiplient : le marché du travail montre des signes de faiblesse, l’épargne pandémique des ménages s’épuise et le moral des consommateurs, selon le Conference Board, continue de se dégrader face à l’inflation tenace.

Ainsi, la narration triomphale de Donald Trump rencontre la froide objectivité des données. S’il est indéniable que l’économie américaine montre une résistance remarquable, la qualifier d’« âge d’or » relève davantage du slogan de campagne que de l’analyse économique. Cette croissance, dopée aux dépenses publiques et à la fortune d’une minorité, reste vulnérable. Elle s’appuie aussi, ironiquement, sur la demande persistante d’une Europe que l’administration Trump a souvent traitée avec dédain. Un âge d’or ? Plutôt un mirage aux bases fragiles, qui pourrait bien se dissiper dès les prochaines publications statistiques.

https://multipol360.com/age-dor-ou-mirage-economique-les-failles-cachees-de-la-croissance-americaine/

 

 

décembre 16, 2025

L’État profond, un jeu avec or et l’argent comme les 49.3 en France et 122 TFUE en Europe

De la démocratie à la « démocrature » : l’abus des articles 49.3 en France et 122 TFUE en Europe 

Des outils exceptionnels devenus ordinaires

Dans les systèmes démocratiques modernes, les mécanismes d’urgence sont censés être des exceptions réservées aux crises graves. Pourtant, en France comme au niveau européen, deux dispositions constitutionnelles – l’article 49 alinéa 3 de la Constitution française et l’article 122 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) – sont de plus en plus invoquées pour contourner les débats parlementaires et imposer des décisions majeures. Comme le souligne une analyse récente de l’Université Côte d’Azur,

 


le recours croissant à l’article 122 TFUE marque une dérive inquiétante vers une gouvernance par décret, diluant la souveraineté populaire au profit d’une oligarchie non élue ou mal élue.

Ces outils, initialement conçus pour des situations exceptionnelles, transforment progressivement nos démocraties en « démocratures » – des régimes conservant les apparences démocratiques tout en concentrant le pouvoir exécutif au détriment des représentants du peuple.

L’article 49.3 en France : le passage en force national


En France, l’article 49 alinéa 3 permet au gouvernement d’engager sa responsabilité sur un texte législatif, forçant son adoption sans vote sauf motion de censure. Conçu en 1958 pour assurer la stabilité gouvernementale en période de fragmentation parlementaire, il était censé rester exceptionnel.

Pourtant, depuis les années 2000, son usage s’est banalisé : François Hollande l’a invoqué 6 fois, Emmanuel Macron plus de 23 fois rien que pour la réforme des retraites en 2023, et le gouvernement actuel continue cette pratique. Résultat : des lois majeures (budget, retraites, immigration) sont adoptées sans débat approfondi à l’Assemblée nationale, diluant le rôle du Parlement et transformant la Ve République en un régime quasi-présidentiel où le Premier ministre impose par décret ce que la représentation nationale refuse.

Cette dérive concentre le pouvoir entre les mains d’un exécutif souvent minoritaire à l’Assemblée, soumis à un président élu avec une faible participation et des alliances fragiles.

Le peuple, théoriquement souverain, voit ses représentants court-circuités.


 

L’article 122 TFUE : l’urgence permanente au niveau européen

Au niveau européen, l’article 122 TFUE offre un parallèle frappant. Comme l’explique l’étude de l’Université Côte d’Azur, cette disposition permet au Conseil (chefs d’État ou de gouvernement, souvent avec le Parlement européen en marge) d’adopter des mesures « appropriées » en cas de « circonstances exceptionnelles » ou de « difficultés graves » dans l’approvisionnement énergétique, sans nécessiter l’unanimité ni une procédure législative ordinaire.

Initialement pensé pour des crises conjoncturelles (ex. : choc pétrolier), l’article 122 a été massivement mobilisé depuis 2020 :

  • Pendant la pandémie COVID-19 : suspension des règles budgétaires (Pacte de stabilité) et adoption de mesures économiques sans codécision pleine du Parlement européen.
  • Lors de la crise énergétique post-guerre en Ukraine : prix plafonnés du gaz, mécanismes de solidarité obligatoire entre États, sans débat approfondi.
  • Propositions pour des fonds communs ou des achats groupés d’énergie, imposés par le Conseil.
  • Plus récemment, le gel des avoirs russes (plus de 300 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale russe immobilisés par l’UE, avec discussions sur leur confiscation ou utilisation pour financer l’Ukraine), décidé dans un cadre d’urgence géopolitique élargi, qui pourrait d’ailleurs mener à un conflit grave (risques d’escalade militaire, représailles économiques russes ou fragmentation du système financier international).

Le Parlement européen, seul organe directement élu, est souvent relégué à un rôle consultatif. Les décisions reviennent au Conseil (exécutifs nationaux) et à la Commission (non élue), transformant l’UE en une gouvernance technocratique où l’urgence devient permanente.

Comparaison : deux mécanismes pour diluer la souveraineté populaire

Les parallèles entre 49.3 et 122 TFUE sont saisissants :

Contournement du débat législatif : En France, pas de vote à l’Assemblée ; en Europe, procédure accélérée sans codécision pleine.

Justification par l’urgence : Crise économique, sanitaire, énergétique – l’exception devient règle.

Concentration du pouvoir exécutif : En France, Président/Premier ministre ; en Europe, Conseil/Commission.

Affaiblissement des élus directs : Assemblée nationale et Parlement européen marginalisés.

Ces mécanismes transforment la démocratie représentative en « démocrature » : les formes subsistent (élections, parlements), mais le pouvoir réel est exercé par des exécutifs ou technocrates peu ou mal élus, souvent contre l’opinion majoritaire (ex. : réformes retraites en France malgré grèves massives ; sanctions énergétiques en Europe malgré hausse des prix insoutenable pour les citoyens).

 


 

Une oligarchie au service d’intérêts éloignés du peuple

Le pouvoir se dilue verticalement : du peuple vers les exécutifs nationaux, puis vers les institutions européennes non directement légitimes. Les Commissaires européens (nommés, non élus), les hauts fonctionnaires bruxellois, les chefs d’État en Conseil forment une oligarchie interconnectée, souvent issue des mêmes élites (ENA, grandes écoles, réseaux transnationaux).

Ces décideurs agissent fréquemment contre les intérêts des peuples : hausse des prix énergétiques malgré sanctions, austérité budgétaire imposée, réformes sociales contestées.

L’urgence sert de prétexte pour éviter le débat, renforçant un système où la souveraineté populaire est vidée de sa substance.

Vers une rupture démocratique nécessaire

Le recours croissant à l’article 49.3 et à l’article 122 TFUE illustre une dérive commune : transformer des outils d’exception en instruments de gouvernance autoritaire. La démocratie européenne et française glisse vers une « démocrature » où une oligarchie mal élue impose ses choix au nom de l’urgence permanente.

Pour retrouver une souveraineté réelle, il faut limiter strictement ces mécanismes, renforcer les parlements (national et européen) et instaurer des outils de démocratie directe (référendums d’initiative citoyenne). Sans cela, le fossé entre gouvernants et gouvernés ne fera que s’élargir, nourrissant colère et abstention et la perte de la démocratie. 

https://multipol360.com/de-la-democratie-a-la-democrature-labus-des-articles-49-3-en-france-et-122-tfue-en-europe/

 


 

L’or et l’argent attaqués par l’État profond ?

Pierre Jovanovic alerte sur une crise imminente des métaux précieux

Dans une interview diffusée sur TV Libertés, le journaliste économique Pierre Jovanovic, invité par Élise Blaise, décrypte l’explosion des cours de l’or et surtout de l’argent métal.

Face à une hausse spectaculaire et à des incidents suspects sur les marchés, il met en garde contre une manipulation systémique et appelle à investir dans les métaux physiques comme refuge ultime.

Un blocage suspect au Chicago Mercantile Exchange

Pierre Jovanovic commence par un événement récent : le blocage de plus de 10 heures du Chicago Mercantile Exchange (CME), la principale bourse des matières premières, fin novembre 2025, pendant Thanksgiving. Officiellement dû à un « problème de data center » (surchauffe des serveurs), cet arrêt a interrompu les négociations juste au moment où l’argent métal explosait. Pour Jovanovic, c’est une manœuvre délibérée pour « sauver les fesses » des grandes banques comme JP Morgan, qui auraient vendu plus de contrats à terme sur l’argent qu’elles n’en possédaient physiquement – une pratique frauduleuse connue sous le nom d’« or papier » ou « argent papier ». JP Morgan aurait transféré 13 millions d’onces pour éviter un défaut de paiement massif, risquant d’emporter tout le système financier.

Explosion des cours : l’argent en tête

L’argent métal a bondi de près de 100 % en un an, passant d’environ 15-20 € la pièce il y a dix ans à 60-70 € aujourd’hui pour une Maple Leaf (pièce canadienne emblématique). Aux États-Unis et au Canada, les primes atteignent 91 dollars en raison des pénuries. L’or, lui, a grimpé de 380 % depuis 2015, de 1 050 € à près de 3 950 € l’once. Des marchands sont dévalisés en quelques heures, à Londres comme au Japon. Jovanovic insiste : ce n’est pas la valeur des métaux qui monte, mais le pouvoir d’achat des monnaies fiat qui s’effondre, avec une inflation réelle à 8-10 %.


 

Les causes profondes : pénurie physique et demande explosive

La demande explose, portée par l’intelligence artificielle (L’argent est un composant clé dans les technologies émergentes : 21.000 tonnes nécessaires en 2024, 26 000 en 2026), l’industrie, la bijouterie et les investisseurs. Un déficit annuel de 800 millions à 1 milliard d’onces creuse l’écart entre offre et demande. Historiquement, le ratio or/argent était de 14:1 ; aujourd’hui, il dépasse 85:1, un déséquilibre « volontaire » pour protéger le dollar. Les banques centrales accumulent de l’or, signe qu’elles anticipent la chute des monnaies papier.

Or et argent physiques vs. papier : l’escroquerie des ETF

Les banques vendent des certificats (ETF) sans stock physique correspondant, revendant le même lingot des centaines de fois. Jovanovic cite des traders de JP Morgan condamnés pour manipulation. Seul le physique protège : en cas de crise (Argentine 2001, Chypre, Grèce, Liban), les billets deviennent inutiles, mais les pièces permettent d’acheter pain, œufs ou essence.

Un refuge pour l’avenir

Pour Jovanovic, acheter de l’or et de l’argent n’est pas un placement spéculatif, mais un transfert d’épargne dans le temps. Les pièces survivent aux crises, contrairement aux monnaies qui perdent 99,8 % (dollar depuis 1913) ou 60 % (euro). Il recommande notamment des cadeaux de Noël en pièces d’argent.

Cette interview, visionnée massivement, confirme les prédictions récurrentes de Pierre Jovanovic sur la fragilité du système financier. Face à une dévaluation accélérée des monnaies, les métaux précieux physiques apparaissent comme l’antidote ultime à un « coup d’État monétaire » en cours.

Voir également cet article : La Chine révolutionne le marché de l’or, un défi au système monétaire occidental ?

https://multipol360.com/lor-et-largent-attaques-par-letat-profond/

 

 

 

 

décembre 09, 2025

Informations Europe et US début décembre 2025

Sommaire:

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks

C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

 


 

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

En novembre 2025, la Maison Blanche a publié la nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale des États-Unis, un document d’une trentaine de pages qui marque un tournant décisif dans la politique étrangère américaine.

Signé par le président Donald J. Trump, ce texte se présente comme un plan concret pour restaurer la puissance américaine, corriger les erreurs du passé et prioriser les intérêts nationaux.

Il s’agit d’une doctrine pragmatique, ancrée dans le slogan « America First » , qui rompt avec les approches globalistes des administrations précédentes. Ce document, court mais dense, expose ce que les États-Unis veulent, les moyens à leur disposition et une stratégie régionale précise. Il suscite déjà de vives réactions internationales, notamment en Europe, où il est perçu comme un mélange de réalisme brutal et d’appels à une coopération redéfinie. Dans un monde marqué par des rivalités croissantes, cette stratégie vise à assurer la domination américaine au XXIe siècle, tout en évitant les pièges des interventions interminables.

 


 

Les erreurs du passé et la correction Trumpienne

Le document commence par un diagnostic sévère des stratégies américaines post-Guerre froide. Selon lui, les élites étrangères ont commis une erreur fatale en visant une domination mondiale permanente, sans lien direct avec les intérêts nationaux. Cela a conduit à des guerres coûteuses, un libre-échange destructeur pour l’industrie américaine et une dépendance excessive aux alliés qui déchargent leurs coûts de défense sur les États-Unis. Les institutions internationales, souvent anti-américaines, ont érodé la souveraineté nationale.

Ce bilan fait écho à une critique plus large du mondialisme, accusé de diluer les nations au profit d’élites transnationales.

Trump est présenté comme le correcteur nécessaire. Dès son premier mandat, il a prouvé que des choix audacieux pouvaient inverser la tendance : accords d’Abraham au Moyen-Orient, renforcement des alliances et focus sur la paix par la force. En huit mois de son second mandat, il revendique avoir résolu huit conflits majeurs, de Gaza à l’Arménie-Azerbaïdjan, en passant par Israël-Iran. Cette « présidence de la paix » repose sur une diplomatie non conventionnelle, une puissance militaire dissuasive et un levier économique. Le document pose trois questions centrales : que veut l’Amérique ? Quels sont ses moyens ? Comment les connecter dans une stratégie viable ?

Ce que veut l’Amérique : survie, prospérité et influence

Au cœur de la doctrine, les États-Unis aspirent à leur survie en tant que république souveraine protégeant les droits naturels de ses citoyens. Priorité à la sécurité des frontières, à la lutte contre l’immigration massive, les trafics de drogue et les influences hostiles. Le texte insiste sur une infrastructure résiliente, une armée la plus puissante du monde et une force de dissuasion nucléaire modernisée. Économiquement, l’Amérique vise la domination : une économie dynamique, un secteur énergétique exportateur, une base industrielle robuste et une innovation protégée du vol intellectuel.

Sur le plan international, les objectifs sont régionaux et pragmatiques. Dans l’hémisphère occidental, appliquer un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe pour exclure les incursions étrangères et stabiliser la région contre les migrations. En Asie, contenir la Chine en sécurisant les chaînes d’approvisionnement et en maintenant la liberté de navigation. En Europe, soutenir les alliés pour préserver leur liberté tout en restaurant leur confiance civilisationnelle. Au Moyen-Orient, éviter les « guerres éternelles » en empêchant une domination hostile sur le pétrole. En Afrique, passer d’une aide idéologique à des investissements mutuellement bénéfiques. Ces intérêts vitaux sont priorisés sans dispersion, marquant une rupture avec les listes interminables des stratégies passées.

Les moyens américains : une puissance inégalée

Les États-Unis disposent d’atouts enviables : une économie innovante, un système financier dominant, une armée supérieure, des alliances stratégiques et une géographie favorable. Le document met l’accent sur la « soft power » américaine, fondée sur une culture de compétence et de mérite, rejetant les pratiques discriminatoires comme le DEI. Trump accélère la réindustrialisation, les coupes fiscales, la dérégulation et l’investissement en technologies émergentes pour renforcer ces bases.

Cette stratégie lie étroitement la puissance intérieure et extérieure. L’énergie américaine, libérée des idéologies « Net Zero » , devient un outil d’influence. La finance et l’innovation servent de leviers pour contrer les rivaux. L’objectif : unir ces actifs pour une Amérique plus forte, plus riche et plus sûre.

Les principes de la stratégie : pragmatisme et America first

La politique étrangère de Trump est décrite comme pragmatique, réaliste et principielle, sans idéologie rigide. Les principes clés incluent une définition focalisée de l’intérêt national, la paix par la force, une prédisposition au non-interventionnisme et un réalisme flexible. La primauté des nations souveraines est affirmée contre les organisations transnationales. La souveraineté est protégée contre la censure étrangère et les manipulations migratoires. L’équilibre des pouvoirs empêche toute domination adverse, tandis que la justice exige un traitement équitable dans les alliances et le commerce.

Le document critique l’hypocrisie des alliés qui profitent de la générosité américaine sans réciprocité.

Les Européens, par exemple, sont invités à augmenter leurs dépenses de défense à 5% du PIB, comme promis à La Haye.

La compétence et le mérite sont élevés au rang de priorités civilisationnelles, contre les idéologies radicales qui affaiblissent l’Amérique de l’intérieur.

Les priorités : fin de l’immigration massive et sécurité économique

Parmi les priorités, la fin de l’ère de l’immigration massive domine. Les frontières sécurisées sont vues comme essentielles à la souveraineté, contre les invasions, le terrorisme et les trafics. Le document appelle à une coopération internationale pour stopper les flux déstabilisants.

La protection des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression, est affirmée contre les abus gouvernementaux. Le partage des charges impose aux alliés une responsabilité accrue, avec des incitations pour ceux qui alignent leurs contrôles d’exportations. Le realignement par la paix utilise la diplomatie présidentielle pour stabiliser les régions et ouvrir des marchés.

La sécurité économique est fondamentale : commerce équilibré, sécurisation des chaînes critiques et réindustrialisation. Le renforcement de la base industrielle de défense, la dominance énergétique et la préservation de la suprématie financière sont détaillés. Le rejet des idéologies climatiques, accusées d’avoir nui à l’Europe, souligne un appel à l’autonomie énergétique.

Les Régions : Une Approche Priorisée

La stratégie régionale évite l’exhaustivité pour se concentrer sur les intérêts vitaux.

Hémisphère occidental : le corollaire Trump

L’Amérique réaffirme sa prééminence via un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe, excluant les rivaux non-hémisphériques. Objectifs : enrôler les alliés pour contrôler migrations et cartels, étendre les partenariats pour développer ressources stratégiques. Priorité à la diplomatie commerciale, aux déploiements militaires ciblés et à la réduction des influences adverses, comme celles de la Chine.

Asie : gagner l’avenir économique, prévenir la confrontation

La Chine est le rival principal. Le document critique les erreurs passées favorisant son ascension et appelle à un endiguement économique : rééquilibrer le commerce, protéger les chaînes d’approvisionnement et aligner les alliés contre les pratiques prédatrices. Militairement, maintenir la dissuasion dans la Première Chaîne d’Îles, sécuriser le détroit de Taïwan et la mer de Chine méridionale. Coopération accrue avec l’Inde, le Japon et l’Australie via le Quad (Dialogue de Sécurité Quadrilatéral – en anglais : Quadrilateral Security Dialogue).

Europe : promouvoir la grandeur

L’Europe est en déclin économique et civilisationnel, dû à l’immigration, la censure et la perte de confiance.

Le document accuse l’UE d’éroder les souverainetés et appelle à restaurer l’identité occidentale. Priorité à la stabilité avec la Russie, via une fin rapide de la guerre en Ukraine. Les États-Unis encouragent les partis patriotiques et un partage des charges accru, tout en critiquant l’hypocrisie européenne sur les dépendances énergétiques.

Moyen-Orient : transférer les fardeaux, construire la paix

Moins prioritaire qu’avant, grâce à l’autonomie énergétique américaine. Focus sur la paix via les Accords d’Abraham étendus, la neutralisation de l’Iran et la stabilisation. Passer d’interventions à des partenariats économiques, acceptant les traditions locales sans ingérence.

Afrique : de l’aide à l’investissement

Abandonner l’idéologie libérale pour des partenariats mutuels : résoudre les conflits, promouvoir commerce et investissements en énergie et minéraux critiques. Vigilance contre le terrorisme sans engagements prolongés.

Réactions et implications : un monde divisé

Ce document a provoqué des remous en Europe, où il est vu comme une ingérence. Les leaders critiquent ses appels à des tarifs contre la Chine et sa description factuelle du déclin européen, mais certains, comme en France, envoient des signaux de convergence sur les douanes. Des voix soulignent l’hypocrisie américaine : forcer l’Europe à acheter du gaz cher tout en critiquant son affaiblissement, ou promouvoir le wokisme via des ONG tout en le dénonçant. Pourtant, la doctrine invite l’Europe à suivre son bon sens pour retrouver indépendance et prospérité, sans se noyer dans le filet américain.

Globalement, cette stratégie actualise un impérialisme américain adapté, rompant avec le mondialisme.

Elle reconnaît les erreurs post-1945 : libre-échange destructeur, guerres inutiles, immigration excessive. En repliant sur les Amériques tout en sécurisant les routes commerciales, elle positionne la Chine comme rival principal. Pour l’Europe, c’est un appel à renouer avec la Russie et à abandonner les normes excessives, mais aussi une invitation à assouplir pour les firmes américaines.

En conclusion, la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025 est une feuille de route pour une Amérique dominante, riche et pacifique. Elle pourrait perdurer sous JD Vance, marquant une ère de réalisme nationaliste. Mais son succès dépendra de la capacité des alliés à s’aligner sans se soumettre, et des rivaux à négocier sans confrontation.

Dans un monde multipolaire, cette doctrine pourrait stabiliser ou diviser, selon qu’elle soit vue comme bienveillante ou hégémonique. 

https://multipol360.com/la-doctrine-trump-pour-un-monde-en-mutation/ 

 


 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks 

L’idée d’une dissolution de l’euro refait surface dans un contexte de crises économiques persistantes et de tensions géopolitiques croissantes en Europe.

L’économiste américain Robin Brooks, Senior Fellow à la Brookings Institution et ancien Chief Economist à l’Institute of International Finance (IIF), est l’un des voix les plus influentes à défendre cette thèse. À travers une série d’articles publiés sur Substack en novembre 2025, formant une « trilogie » analytique,

Brooks argue que la monnaie unique n’est pas un pilier de stabilité, mais un frein à la croissance et à la résilience européenne.

Selon lui, mettre fin à l’euro ne signifierait pas la fin de l’Union européenne, mais plutôt une opportunité pour l’Europe de se renforcer économiquement et de mieux affronter des défis externes comme la concurrence chinoise ou la supposée menaces russes. Cet article explore en détail ses arguments, en s’appuyant sur ses publications récentes et ses interventions sur les réseaux sociaux, tout en examinant les critiques et les implications potentielles.

 


 

Qui est Robin Brooks ? un expert des marchés et des changes

Robin Brooks n’est pas un économiste marginal ; son parcours le place au cœur des institutions financières mondiales. Après avoir dirigé l’équipe de stratégie des changes chez Goldman Sachs, il a occupé des rôles clés à l’IIF, où il analysait les flux de capitaux internationaux et les risques systémiques. Aujourd’hui, à la Brookings Institution, il se concentre sur les politiques monétaires et les dynamiques géoéconomiques. Brooks est particulièrement actif sur X (anciennement Twitter), où son compte @robin_j_brooks compte des centaines de milliers de followers, et sur Substack, où il publie des analyses approfondies.

Ses critiques de l’euro ne datent pas d’hier. Dès 2023, il pointait du doigt la surévaluation de la monnaie unique face au dollar, aggravant la stagnation post-choc énergétique. Mais c’est en 2025, face à la crise politique en Allemagne et aux débats sur la dette européenne, que Brooks a intensifié son plaidoyer. Dans une publication sur X, il déclare : « Je suis fier d’être Européen. Il devrait être clair pour tous désormais que l’Europe ne fonctionne pas. Nous devons débattre ouvertement de ce qui nous freine et y remédier. » Pour lui, l’euro est le principal coupable, un « système de parités de change fixes » obsolète qui empêche l’Europe d’avancer.

L’euro comme un « mauvais mariage » : la métaphore centrale

L’une des analogies les plus frappantes de Brooks est celle du « mauvais mariage« . Dans son article « What the End of the Euro Looks Like » (Comment serait la fin de l’Euro, novembre 2025), il compare l’euro à une union dysfonctionnelle où la séparation, bien qu’effrayante, est inévitable pour le bien des deux parties. « L’euro est comme un mauvais mariage. Beaucoup pensent qu’il devrait y avoir une fin, mais le divorce fait peur, surtout quand un côté continue de menacer l’apocalypse, » écrit-il sur X. Selon Brooks, l’euro n’est pas une véritable union monétaire, car il manque une union fiscale complète. Au lieu de cela, il impose des parités fixes entre des économies hétérogènes, forçant des ajustements douloureux via l’austérité plutôt que via des mécanismes naturels comme la dévaluation.

Pourquoi cela est-il problématique ? Dans un système de changes flexibles, un pays comme l’Italie pourrait dévaluer sa monnaie pour rendre ses exportations plus compétitives, stimulant ainsi la croissance sans dépendre de transferts fiscaux des pays plus riches comme l’Allemagne. Avec l’euro, ces ajustements sont impossibles, menant à des déséquilibres persistants.

Brooks argue que la fin de l’euro permettrait un « rééquilibrage naturel » , où chaque nation retrouve sa souveraineté monétaire.

Cela ne signifierait pas un retour au chaos des années 1970, mais une transition gérée, avec des accords bilatéraux pour stabiliser les changes si nécessaire.

En pratique, Brooks envisage un scénario où l’Allemagne sortirait en premier. Dans « Why Germany Needs to Leave the Euro » (Pourquoi l’Allemagne doit quitter l’euro), il explique que cela entraînerait une restructuration de la dette des pays périphériques, impliquant les créanciers (un « bail-in« ) et libérant des ressources fiscales massives. L’Allemagne, libérée de l’euro surévalué, pourrait relancer son économie, tandis que les autres pays ajusteraient leurs monnaies à leur réalité productive.

Créer de l’espace fiscal pour affronter les menaces géopolitiques

Un argument clé de Brooks est que l’euro entrave la capacité de l’Europe à générer des ressources pour sa défense et son innovation. Dans « Why Euro Breakup is Necessary » (Pourquoi la rupture de l’euro est nécessaire), il pointe du doigt l’ « illusion de dette » maintenue par la BCE : les pays à haut endettement (comme l’Italie ou l’Espagne) utilisent la banque centrale pour éviter des réformes structurelles, extrayant des « rentes » des pays plus disciplinés. Cela crée un cercle vicieux où l’Europe entière stagne, incapable d’investir dans des priorités stratégiques.

Brooks insiste sur le contexte géopolitique : l’Europe fait face à la guerre russie/Ukraine, à la concurrence chinoise en technologie et à des défis internes comme l’immigration. Sans l’euro, les pays pourraient taxer plus efficacement leur richesse privée abondante – par exemple, les ménages allemands détiennent des actifs massifs mais sous-taxés. « Personne ne devrait vouloir la rupture de l’euro. Mais personne ne devrait non plus vouloir le statu quo. L’euro est devenu un mécanisme de défense pour les pays très endettés,  » tweete-t-il. La menace d’une dissolution forcerait des réformes fiscales, libérant des fonds pour la défense (augmenter les dépenses à 2% du PIB comme exigé par l’OTAN) et l’innovation en IA ou en énergie verte.

Par exemple, Brooks cite la crise énergétique post-2022 : l’euro a amplifié les chocs en empêchant des ajustements monétaires, rendant l’Europe dépendante des importations américaines de GNL coûteuses. Une sortie de l’euro permettrait des politiques monétaires adaptées, favorisant la réindustrialisation et réduisant la vulnérabilité aux chocs externes.

L’Euro favorise la stagnation et l’inutilité de l’Europe

Brooks va plus loin en accusant l’euro de perpétuer la stagnation économique. Depuis son introduction en 1999, la croissance de la zone euro a été inférieure à celle des États-Unis ou même de certains pays européens non-membres comme la Suède ou la Pologne. La monnaie unique surévalue les économies du Nord (comme l’Allemagne) tout en sous-évaluant celles du Sud, menant à des bulles de dette et à une perte de compétitivité.

Dans ses analyses, Brooks note que l’euro encourage une bureaucratie excessive à Bruxelles, où les débats sur les règles fiscales (comme le Pacte de Stabilité) distraient des vrais problèmes. Sans l’euro, l’Europe pourrait se concentrer sur une coopération plus flexible : des accords commerciaux, une défense commune, sans l’entrave d’une monnaie rigide. « La vérité est que l’Europe serait plus forte sans l’euro et mieux à même de faire face aux innombrables menaces extérieures » affirme-t-il. Cela rendrait l’Europe plus « pertinente » sur la scène mondiale, évitant l’ « inutilité » due à des querelles internes.

Robin Brooks soutient aussi que l’euro masque des problèmes structurels comme le vieillissement démographique ou le déclin industriel. Une dissolution forcerait des réformes : privatisation, flexibilité du marché du travail, et investissements dans l’éducation. Il cite des exemples historiques, comme la sortie de la Grèce en 2015 (évité de justesse), qui aurait pu accélérer sa reprise via une drachme dévaluée.

Critiques et débats : une idée controversée

Cependant, les arguments de Brooks ne font pas l’unanimité. Des économistes comme Shahin Vallée, sur LinkedIn, contestent que la fin de l’euro ramènerait l’Europe à l’instabilité monétaire des années 1970-1980, avec des spéculations et des dévaluations compétitives. Vallée argue que sans l’euro, l’Europe perdrait son influence globale, car la monnaie unique est un outil de soft power face au dollar ou au yuan.

Brooks répond que l’euro n’est pas indispensable pour une politique étrangère commune ou une union bancaire. Il pointe du doigt l’hypocrisie des défenseurs de l’euro, qui ignorent ses coûts fiscaux. De nombreux analystes financiers renforcent son point de vue : l’euro renforce la bureaucratie de l’UE au détriment des nations.

Dans un podcast « Macro Musings » en août 2025, Brooks discute de ces critiques, insistant sur une transition ordonnée : conversion des dettes en nouvelles monnaies, avec des garanties de la BCE pour éviter les paniques bancaires. Il admet les risques à court terme (inflation, chute des marchés), mais argue que les bénéfices à long terme – croissance accrue, résilience – l’emportent.

Implications pour l’Europe et le monde

Si les idées de Brooks étaient adoptées, l’Europe post-euro ressemblerait à une confédération plus lâche : monnaies nationales, mais coopération accrue en défense et commerce. Cela alignerait l’Europe sur des modèles comme la Suisse ou le Royaume-Uni post-Brexit, qui ont prospéré sans monnaie unique. Géopolitiquement, une Europe plus forte pourrait mieux négocier avec les États-Unis (comme dans la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025) ou contrer la Chine.

Cependant, la probabilité reste faible : les élites européennes craignent le chaos. Brooks appelle à un débat ouvert, comme il l’a fait dans sa trilogie Substack. « Nous devrions débattre ouvertement de ce qui nous retient et le réparer » conclut-il.

En résumé, pour Robin Brooks, la fin de l’euro n’est pas une catastrophe, mais une « nécessité économique » pour une Europe dynamique et résiliente. Ses arguments, ancrés dans une expertise des changes, challengent le statu quo et invitent à repenser l’intégration européenne. Dans un monde multipolaire, cette réflexion pourrait être cruciale pour que l’Europe ne sombre pas dans l’inutilité ; même si l’UE ne se résume pas dans son économie.

https://multipol360.com/pourquoi-la-fin-de-leuro-serait-benefique-pour-leurope-les-arguments-de-leconomiste-robin-brooks/

 


C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

Introduction : la puce dorée qui faisait trembler Washington

En 1999, une PME française de 6 000 salariés, basée à Gémenos près de Marseille, contrôlait 40 % du marché mondial des cartes à puce. 

Gemplus équipait déjà plus de 400 millions de cartes SIM, la quasi-totalité des cartes bancaires européennes, les passeports biométriques naissants, les cartes Vitale, les systèmes de télévision cryptée et même certains systèmes militaires chiffrés. 

Dans ses coffres ultra-sécurisés : des centaines de millions de clés cryptographiques secrètes. Celui qui possède ces clés peut écouter, déchiffrer, authentifier ou bloquer à peu près n’importe quelle communication ou transaction sur la planète.

Cette entreprise n’était pas américaine. C’était intolérable pour Washington !

Ce qui va suivre n’est pas une théorie du complot : c’est l’histoire documentée, reconnue par les protagonistes eux-mêmes, d’une opération d’ingérence économique menée par la CIA via un fonds d’investissement écran, Texas Pacific Group (TPG), et son bras armé In-Q-Tel, le fonds de capital-risque officiel de l’Agence.

Une opération qui a ruiné le fondateur Marc Lassus, détruit la souveraineté technologique française sur la carte à puce et permis aux États-Unis de rattraper en quatre ans un retard de dix ans sur l’Europe.

Marc Lassus : le capitaine d’industrie qui a cru aux « alliés »

Marc Lassus n’est pas un start-upper de 25 ans en hoodie. C’est un fils d’instituteurs béarnais, ingénieur chez Bull, puis chez Schlumberger, qui a vu avant tout le monde le potentiel de la carte à puce inventée par Roland Moreno (lui aussi français). 

À 48 ans, en 1988, il plaque tout, rassemble six ingénieurs fous et lance Gemplus avec France Télécom et quelques investisseurs privés. 

En dix ans, il en fait la première licorne française (le terme licorne est utilisé pour décrire une entreprise dont la valorisation est supérieure à 1 milliard de dollars) : 50 % de croissance annuelle, 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, 3 millions de cartes produites par mois.

Mais un marché lui résiste : les États-Unis. 

Là-bas, on utilise encore la bande magnétique (facilement clonée) et le réseau mobile CDMA (sans carte SIM). Pour les Américains, adopter une technologie européenne, c’est hors de question.


Lassus commet alors la faute fatale : il croit que le « partenariat stratégique » avec un fonds américain va enfin ouvrir les portes du marché US. 

Il ignore qu’il vient de signer l’arrêt de mort de son entreprise.

2000 : l’entrée du loup – Texas Pacific Group et In-Q-Tel

TPG, dirigé par le milliardaire David Bonderman, propose 550 millions de dollars pour 26 % du capital – une somme astronomique, quatre fois supérieure à ce que le fonds investit habituellement. 

Les cofondateurs flairent le piège : minorité de blocage, montant suspect, fonds non spécialisé tech… 

Marc Lassus, obsédé par le marché américain, passe outre et force le deal avec l’aide des actionnaires allemands (famille Quandt, BMW).

Six mois plus tard, le cauchemar commence :

  • Remplacement systématique de toute l’équipe dirigeante française par des Américains
  • Antonio Perez nommé DG (décisions absurdes : abandon des télécartes, vente d’actifs stratégiques, rachat de coquilles vides pour plomber les comptes)
  • Chute du cours de bourse (-80 % en quelques mois)
  • Surveillance physique de Marc Lassus (filatures à Londres, fouille de poubelles, cambriolages simulés avec portes cassées de l’intérieur)
  • Convocation piège à Washington pour le forcer à démissionner de son propre conseil d’administration

En 2002, le coup final : Alex Mandl, ex-membre du conseil d’administration d’In-Q-Tel (le fonds de la CIA), est imposé comme directeur général. 

Le journaliste de La Tribune qui révèle le lien In-Q-Tel en 2002 est licencié peu après. L’information passe presque inaperçue.

La prédation comme doctrine : la CIA hors de tout contrôle démocratique

Ce n’est pas un « accident capitalistique ». C’est une opération planifiée.

La CIA dispose depuis 1999 d’In-Q-Tel, un fonds de capital-risque officiellement créé « pour investir dans les technologies d’avenir utiles au renseignement ». En réalité, In-Q-Tel sert à infiltrer, racheter ou détruire toute entreprise non-américaine qui menace la suprématie technologique des États-Unis – même quand elle appartient à un pays allié.

Gemplus n’est pas un cas isolé :

  • 1994 : Crypto AG (Suisse), leader mondial du chiffrement, rachetée secrètement par CIA/BND
  • 1998 : Plettac (Allemagne), cryptographie militaire, sabotée après tentative de rachat
  • 2013 : révélations Snowden – la NSA a bel et bien piraté Gemalto (successeur de Gemplus) pour voler des millions de clés de cartes SIM
  • 2024-2025 : ASML (Pays-Bas), Verkor, Photonis, Exotrail, Latecoere… la liste des pépites européennes passées sous contrôle américain s’allonge chaque année

L’État profond américain – ce complexe militaro-industriel-renseignement-finance – échappe largement au contrôle du Congrès et même du président en exercice. 

Bill Clinton lui-même ignorait probablement l’opération Gemplus. 

Barack Obama, pris la main dans le sac en 2013 avec l’espionnage de Merkel et Hollande, n’a rien pu (ou voulu) faire.

Les conséquences : une France qui paie encore la facture 25 ans après

En 2006, Gemplus fusionne avec Axalto pour former Gemalto. 

En 2019, Gemalto est racheté par Thales… mais le cœur technologique a déjà été vidé entre 2002 et 2006. 

Les États-Unis lancent leur première carte bancaire à puce en 2003 – juste après l’arrivée d’Alex Mandl chez Gemplus. Coïncidence ?

Marc Lassus, lui, finit ruiné : 

  • 70 millions de dollars de prêt-actionnaire exigés par TPG
  • Actions devenues sans valeur après le sabotage boursier
  • Condamnation par l’AMF française (sur pression américaine ?)
  • Saisie de ses biens, y compris son bateau 

Aujourd’hui, l’homme qui a créé la première licorne française vit d’une modeste retraite amputée par le FISC français, bras armé d’un gouvernement qui n’a pas su (ou voulu) défendre les intêrets d’un fleuron français…

2025 : rien n’a changé, tout a empiré

Vingt-cinq ans plus tard, la France continue de servir de garde-manger technologique aux prédateurs américains :

  • 2024 : Photonis (vision nocturne militaire) → racheté par l’américain Teledyne
  • 2025 : Verkor (batteries) → entrée massive de fonds américains
  • 2025 : Exotrail, Latecoere, le Dolipran… la liste est interminable

Pendant ce temps, les États-Unis interdisent purement et simplement à ASML de vendre ses machines EUV à la Chine, bloquent les exportations de puces avancées, et menacent de couper l’accès aux turbines General Electric des sous-marins nucléaires français le jour où Paris ne sera plus assez docile (voir ici).

 

                                      L'histoire secrète du fleuron français assassiné de l'intérieur.
 

Conclusion : le prochain Gemplus est déjà dans le viseur

Aujourd’hui, les nouvelles cibles s’appellent Mistral AIAleph Alpha, ou toute start-up européenne qui ose concurrencer OpenAINvidia ou Palantir

Les méthodes ont évolué : plus besoin de fonds d’investissement écran. Il suffit d’une loi (CFIUSEntity ListCloud Act)

ou d’une simple pression sur Bercy pour que l’entreprise « choisisse » de se vendre « librement » à un acteur américain.

La leçon de Gemplus est cruelle mais limpide : dans la guerre économique que se livrent les superpuissances, il n’y a pas d’alliés, il n’y a que des proies ou des prédateurs.

Tant que la France continuera de croire au « partenariat transatlantique », au « camp du Bien » et à la loyauté entre « amis », elle continuera de perdre ses champions un à un. Le jour où les États-Unis estimeront que l’Europe n’est plus utile – ou pire, qu’elle devient un concurrent – il sera trop tard pour pleurer.

Marc Lassus, lui, n’a plus de larmes. Il a tout perdu pour avoir cru que les Américains jouaient au même jeu que nous.

Et nous, quand allons-nous enfin ouvrir les yeux ?

https://multipol360.com/gemplus-lhistoire-vraie-dun-pillage-americain-orchestre-par-la-cia-et-letat-profond/


 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

Une machine à punir qui ne s’arrête jamais

L’Union européenne ne régule plus : elle punit. Elle ne protège plus : elle condamne.

Chaque semaine apporte son lot de nouvelles sanctions, d’enquêtes, d’amendes astronomiques contre ceux qui osent penser autrement qu’elle. Hier c’était Meta, avant-hier Google, aujourd’hui X et Elon Musk avec 120 millions de dollars d’amende pour « manque de transparence ». Demain ce sera Telegram, Rumble, Gab ou le premier média indépendant qui dépassera la ligne rouge tracée par Bruxelles. La liste des « coupables » s’allonge inexorablement, et, comme par hasard, elle coïncide presque parfaitement avec celle des plateformes et des personnes qui refusent de censurer à la demande.

Comment l’UE a ciblé Elon Musk et 𝕏 au fil des ans :

→ Juin 2023 : L’UE a audité les systèmes de sécurité 𝕏 et a signalé des faiblesses dans la gestion des discours de haine et de la désinformation.
→ Octobre 2023 : L’UE a émis une lettre d’avertissement accusant 𝕏 de diffuser de la désinformation pendant le conflit israélo-hamasien.
→ Juillet 2024 : L’UE a proposé 𝕏 un accord secret illégal stipulant que si 𝕏 elle censurait discrètement la parole sans en informer le public, elle ne lui infligerait pas d’amende 𝕏 .
→ Août 2024 : L’UE a tenté d’empêcher Elon Musk d’organiser un Space en direct 𝕏 avec le président Donald Trump.
→ Janvier 2025 : L’UE a intensifié son enquête sur Elon Musk 𝕏 quelques jours avant l’investiture de Trump.
→ Décembre 2025 : L’UE est condamnée à une amende 𝕏 € de 120 millions pour violation des règles de la législation de l’UE sur le contenu en vertu de la loi sur les services numériques.

Pourquoi ont-ils peur du @elonmusk ? Pourquoi craignent-ils une plateforme qui donne une véritable voix aux gens ?

Au nom de quoi cette inquisition numérique ?

Au nom d’aucun mandat populaire clair, voilà la vérité crue. 

La Commission européenne, véritable cerveau de cette répression, n’est élue par personne. Ses commissaires sont nommés en coulisses par des tractations entre chefs d’État, puis validés par un Parlement européen où la voix d’un électeur français pèse douze fois moins que celle d’un Maltais en termes de représentation proportionnelle. Quant au Conseil, il décide souvent à la majorité qualifiée, c’est-à-dire contre l’avis exprès de plusieurs peuples. Jamais une institution aussi puissante n’aura été aussi peu légitime démocratiquement. Et pourtant, c’est elle qui s’arroge le droit de décréter ce qui est vrai ou faux, acceptable ou « haineux », démocratique ou « extrémiste ».

Le DSA, arme absolue d’une bureaucratie sans contrôle

Le Digital Services Act de 2024 est le glaive de cette nouvelle inquisition. Sous prétexte de « protéger les citoyens européens », il donne à une poignée de fonctionnaires non élus le pouvoir de mettre à genoux n’importe quelle plateforme mondiale. Pas besoin de preuve irréfutable, pas besoin de procès équitable : il suffit qu’un rapport d’« experts indépendants » (souvent militants anti-Musk ou anti-droite patentés) pointe une « asymétrie informationnelle » pour que tombe l’amende. Et quand l’accusé refuse de livrer ses algorithmes ou de censurer sur commande – comme Elon Musk le fait depuis 2022 –, on passe à l’étape supérieure : enquête pénale pour « bande organisée », perquisitions, menaces de blocage total du service en Europe. On l’a vu en juillet 2025 avec l’opération française contre X : un parquet parisien qui ose qualifier une entreprise américaine de « gang organisé » parce qu’elle laisse circuler des idées qui dérangent l’Élysée.

Deux poids, deux mesures : le clientélisme des aides à la presse

Pendant que l’UE traque les dissidents, elle continue d’arroser grassement les médias dociles. Rien qu’en France, près de 2 milliards d’euros d’aides directes et indirectes ont été distribués en dix ans à une poignée de titres appartenant à neuf milliardaires (Arnault, Bolloré, Dassault, Niel, Pigasse, etc.). Ces journaux, qui touchent des dizaines de millions chaque année, n’ont jamais remis en cause la doxa européenne ni les scandales du pouvoir macroniste. Le clientélisme institutionnalisé, voilà le vrai visage de la « liberté de la presse » selon Bruxelles et Paris.

Musk, l’homme qu’on ne peut pas plier

Et face à ce rouleau compresseur, il y a Elon Musk. 

Musk peut faire exactement ce qu’il veut. Il a les moyens financiers, les avocats, les serveurs hors d’atteinte, les contrats militaires américains, et surtout l’appui d’une administration Trump qui regarde l’Europe comme une relique du passé. 120 millions de dollars ? Des cacahuètes. L’UE n’a ni flotte, ni armée, ni police capable d’aller saisir un centime dans les caisses de Tesla ou SpaceX. 

Comme disait Staline à propos du Vatican : « L’Europe, combien de divisions ? » Aucune ! (enfin, pour le moment…)

Alors elle aboie, elle amende, elle menace… et Musk répond, sourire en coin : « Cause toujours, tu m’intéresses. »

 


 

La dissidence qu’ils fabriquent eux-mêmes

Le plus tragique, c’est que plus l’UE tape fort, plus elle perd. Chaque sanction contre X fait grossir la plateforme de plusieurs millions d’utilisateurs supplémentaires qui fuient la presse subventionnée et les réseaux censurés. Chaque enquête contre un média alternatif crée dix nouveaux comptes Telegram, Substack ou Rumble.

L’Europe est en train de fabriquer elle-même la révolte qu’elle prétend combattre.

Un jour prochain, quand les peuples auront fini de payer la note de cette bureaucratie hystérique et déconnectée, ils se souviendront que c’est elle, et elle seule, qui aura transformé des citoyens ordinaires en résistants. Et ce jour-là, les 120 millions de dollars d’Elon Musk paraîtront bien dérisoires face au prix que l’Union européenne aura payé pour avoir voulu jouer les grands censeurs d’un continent qui rêve seulement de respirer librement.

https://multipol360.com/lunion-europeenne-une-inquisition-numerique-contre-la-dissidence-croissante/

 

 

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