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décembre 09, 2025

Informations France: Début décembre 2025 dont PLFSS !

Sommaire:

A) La purge silencieuse de l’armée française : vers une mobilisation guerrière sous l’ère macron ? 

B)  Renaud Dutreil : « Tuer le pacte Dutreil, c’est livrer la France à Wall Street et préparer notre appauvrissement »

C) Vote non définitif du budget de la sécu PLFSS

D) Budget de la sécu : la liste complète de ce qui a été adopté

 


A) La purge silencieuse de l’armée française : vers une mobilisation guerrière sous l’ère macron ? 

Dans les couloirs feutrés du ministère français des Armées, une fuite de documents secrets a jeté une lumière crue sur les nominations stratégiques pour 2026. Révélée le 8 décembre par le quotidien algérien El Khabar,

 


 

cette liste confidentielle, approuvée par le président Emmanuel Macron, désigne une nouvelle génération de généraux pour les postes de commandement suprême.

Au-delà de la routine administrative – comme le minimise l’Élysée –, cette affaire expose une « ingénierie politique » audacieuse :

une purge discrète des officiers réfractaires, au profit de fidèles alignés sur la vision macronienne d’une France atlantiste, pivot OTAN et résolument tournée vers l’Est européen.

Ces choix ne sont pas anodins. Ils dessinent les contours d’une armée réorientée, non plus vers les sables du Sahel, mais vers les plaines ukrainiennes et les frontières russes.

Un mixte troublant d’officiers de terrain et de technocrates, dont les profils trahissent une préparation méticuleuse à un scénario belliqueux : une guerre hybride contre la Russie, où la « frappe en profondeur » et la protection anti-drones deviennent les armes phares.

Cette fuite s’inscrit dans un contexte de vulnérabilités criantes et répétées. Moins d’une semaine plus tôt, le 4 décembre 2025, cinq drones non identifiés survolaient pendant plus d’une heure la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’Île Longue, sans qu’aucun ne soit abattu malgré les tirs de brouilleurs et les tentatives d’interception des fusiliers marins – un incident qui a révélé publiquement l’impuissance actuelle de la défense anti-drone protégeant le cœur de la dissuasion française.

Ajoutez à cela l’échec stratégique et diplomatique de la présence française au Niger en 2023 : après le coup d’État du 26 juillet, Paris, qui ne disposait plus que d’environ 1.500 soldats sur place (contre 5.100 au pic de Barkhane), s’est révélé incapable de maintenir sa dernière grande base opérationnelle au Sahel. Sous la pression de la junte militaire, la France a dû organiser, dans l’humiliation, le retrait complet de ses troupes et de son matériel avant la fin de l’année – un revers perçu par la quasi-totalité des analystes comme l’acte de décès de son influence militaire dans la région.

Ces deux événements, combinés à la réduction continue des effectifs conventionnels – 77.000 soldats projetables en 2025 contre plus de 200.000 en 1990 –, font mesurer l’urgence ressentie au sommet de l’État : restructurer à marche forcée une armée en déclin pour tenir un rang de « puissance pivot » face à un ennemi désormais désigné à l’Est. C’est dans ce cadre que prennent tout leur sens les nominations révélées par la fuite :

derrière elles se dessine un narratif plus insidieux, celui d’un soft power militarisé destiné à conditionner les esprits – et surtout ceux des jeunes – à un discours belliciste désormais partagé par la France, l’Union européenne et l’OTAN.

Service national universel lancé à l’été 2026, campagnes de recrutement massif, concept d’« armée-nation » : tout concourt à préparer la société française à une mobilisation générale où, faute de moyens conventionnels suffisants, la dissuasion nucléaire est appelée à compenser les carences – au risque, pour le pays et pour le monde, d’une escalade incontrôlable.

Des profils sur mesure : loyauté politique et expertise anti-Russe

Les deux généraux pressentis incarnent cette hybridation entre fidélité au pouvoir et compétences opérationnelles pointues. Pierre-Éric Guillot et Marc Galan ne sont pas de simples promoteurs : leurs parcours, forgés dans les arcanes de l’OTAN et des états-majors parisiens, laissent entrevoir une mission claire – verrouiller la haute hiérarchie pour une confrontation avec Moscou. Âgés de 50 à 60 ans, ils forment une « génération Macron », marquée par des liens étroits avec l’Élysée via des affectations diplomatiques ou atlantistes, comme l’illustrent les analyses récurrentes sur la politisation progressive de l’armée sous ce quinquennat. 

En contrepartie, des officiers et experts aux profils plus « africanistes » semblent exclus, potentiellement jugés trop indépendants après les revers sahéliens, comme le suggère le contexte de purge silencieuse évoqué dans la fuite d’El Khabar.

Un cas emblématique est celui de l’historien Bernard Lugan, considéré comme l’un des plus grands africanistes français pour son expertise inégalée sur les peuples et tribus du continent – fruit de plus de trente années de recherches terrain, dont onze ans d’enseignement et de fouilles archéologiques à l’Université nationale du Rwanda (1972-1983), et d’expertises décennales au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Ayant vécu des décennies en Afrique (y compris au Sahel et en Afrique du Sud), Lugan maîtrise les dynamiques internes des sociétés africaines : migrations millénaires, oppositions ethniques (pasteurs vs. sédentaires), et constantes historiques comme les basses pressions démographiques pré-coloniales transformées par la surpopulation post-indépendance. Longtemps conférencier influent à l’IHEDN (où il formait les officiers à la géostratégie francophone), au Collège Interarmées de Défense (CID) et à Saint-Cyr-Coëtquidan, Lugan exerçait une influence notable sur l’opération Barkhane via ses analyses réalistes des conflits sahéliens. Pourtant, en 2015, son cours à Saint-Cyr est suspendu sur demande du ministère de la Défense, le déclarant persona non grata dans les institutions militaires – une mise à l’écart qui préfigure les tensions actuelles, post-retrait du Niger en 2023, où des voix comme la sienne, prônant un désengagement africain au profit d’une réorientation pragmatique vers les littoraux et l’Afrique du Nord, sont marginalisées au profit d’une armée plus alignée sur l’OTAN, renforçant l’idée d’une « ingénerie politique » pour sécuriser la loyauté.

Les deux généraux : loyauté politique et expertise anti-russe

Pierre-Éric Guillot, général de brigade du génie (promu officier général en juillet 2023), est un officier clé de l’Armée de Terre française, actuellement chargé du « haut encadrement militaire-terre » à la Direction des ressources humaines de l’Armée de Terre (DRHAT) depuis juillet 2025, après avoir exercé des responsabilités en formation et préparation à l’engagement. Dans une interview au Journal du Dimanche en mai 2025, en tant que commandant Terre Europe – responsable du contrôle des unités déployées sur le flanc Est de l’OTAN, de leur préparation logistique et de l’évaluation de la situation –, il défend une « position singulière » de la France au sein de l’Alliance : dotée de la dissuasion nucléaire, l’Armée de Terre se distingue par la « force morale de ses soldats, la qualité de leur équipement et leur niveau d’entraînement » , compensant ainsi les pertes d’expertise africaine au profit d’un recentrage européen face aux supposées menaces russes. Ce plaidoyer pour une « puissance pivot » terrestre – où le nucléaire renforce les capacités OTAN – s’aligne sur la « transformation stratégique » évoquée par la fuite d’El Khabar, qui le désigne comme un acteur central du pivot Afrique-Est, illustrant une loyauté institutionnelle aux réformes macroniennes post-2017 pour verrouiller la haute hiérarchie.

Marc Galan, Général de brigade, commandant la 19e Brigade d’Artillerie depuis le 1er août 2024. 51 ans, né en 1974 à Biarritz, il apporte la patte du terrain avec un parcours forgé dans l’artillerie des troupes de marine. Promu colonel en 2017, il commande le 11e RAMa de 2018 à 2020, avec des engagements en Irak (opération Wagram GTA) et en Sentinelle (Île-de-France). De 2021 à 2024, il sert à l’État-Major des Armées comme officier de cohérence opérationnelle, puis chargé des relations avec le Parlement dans la cellule « anticipation stratégique et orientations ». Nommé général de brigade le 20 juin 2024, il commande depuis le 1er août 2024 la 19e Brigade d’Artillerie, réactivée à La Valbonne (près de Lyon) comme composante française de la brigade d’artillerie multinationale de haute mobilité de l’OTAN (MHB-N). Cette unité hybride, regroupant le 1er RA, le 54e RA, le 61e RA et l’école des drones de Chaumont (3.000 hommes), est dédiée à la « frappe en profondeur » (canons LRU à longue portée, lance-roquettes unitaires), à la protection anti-aérienne et anti-drone (radars Cobra, missiles Mistral, fusils Nerod), et à un commandement interopérable OTAN pour le flanc Est. Malgré des lacunes pointées par un rapport parlementaire de mai 2025 (état-major incomplet à 30/52 personnels, transmissions dispersées), Galan vante dans une interview à Tribune de Lyon du 14 février 2025 une brigade aux « compétences uniques » : un « C2 unique » (command & control) pour accélérer les cycles décisionnels en haute intensité, intégrant techs OTAN contre drones et tirs indirects. Son ascension, alignée sur le pivot OTAN post-retraits sahéliens (où il a servi en Centrafrique et au Mali en 2013), illustre une loyauté aux réformes macroniennes, préparant l’artillerie française à contrer les supposées menaces russes comme les drones Shahed ou missiles hypersoniques.

 


 

Softpower et narratif belliciste : conditionner les jeunes à la guerre froide 2.0

Au-delà des uniformes, cette purge s’inscrit dans une stratégie de « soft power » militarisé. Le service national volontaire, lancé en été 2026, n’est pas qu’un gadget : il vise à « intégrer » 800.000 jeunes, via le concept d’ « armée-nation » .

Des campagnes SIRPA diffusent un narratif unifié : la Russie comme menace existentielle, l’OTAN comme bouclier européen.

L’UE y souscrit – voir le Pacte de Sécurité 2025, alignant budgets sur les standards atlantistes. Pour les jeunes, c’est une forme de conditionnement idéologique assumé : stages en réalité virtuelle simulant des scénarios d’invasion russe, interventions de soldats ukrainiens présentés comme des « héros » , et critères de recrutement qui valorisent explicitement le « sens du devoir patriotique » dans les entretiens et les tests de sélection. Les associations professionnelles militaires (comme l’UNSA Défense), relayées par Mediapart en novembre 2025, y voient une « dilution » des compétences professionnelles de l’armée, au risque de tensions internes larvées – semblables à la lettre ouverte de 2021 signée par plus de 1.000 militaires, qui dénonçaient le « wokisme » et le « délitement » de la France comme une menace de guerre civile.

Ce narratif belliciste masque des carences : 77.000 soldats actifs, matériel usé (seulement 15.000 volontaires/an atteints). Guillot le dit crûment : le nucléaire comme « pivot » , remplaçant l’absence de masse conventionnelle. Budget 2026 : 2,1 % PIB, insuffisant pour ambitions globales. Des analystes comme ceux d’Al Jazeera (février 2025) relient cela à la « fragilité post-Niger » : une armée inadaptée aux missions extérieures asymétriques, mais gonflée budgétairement pour le front Est de l’OTAN.

Le nucléaire comme joker : une chaîne de commandement fragile, un risque mondial

Face au manque d’effectifs et de matériel, la dissuasion nucléaire – 290 ogives – devient le rempart ultime. La chaîne de commandement nucléaire française est l’une des plus centralisées au monde. L’ordre d’emploi de l’arme nucléaire ne peut émaner que du seul président de la République, qui décide en dernier ressort, sans qu’aucun contre-pouvoir parlementaire ou gouvernemental ne puisse juridiquement s’y opposer.

Concrètement : 

  • Le président active la décision depuis le poste de commandement « Jupiter » (PC souterrain sous l’Élysée) ou, en déplacement, grâce à la célèbre « sacoche nucléaire » portée en permanence par un officier d’ordonnance. Cette mallette contient les codes d’authentification et le « collier » (dispositif de déverrouillage) permettant de déclencher les forces de dissuasion.
  • Deux chaînes parallèles et indépendantes sont ensuite actionnées : 
    •  la chaîne de mise en œuvre (ministre des Armées → CEMA → commandements stratégiques : Forces aériennes stratégiques et Force océanique stratégique) ; 
    •  la chaîne de sécurité des armes (contrôle technique et physique des têtes nucléaires, assurée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives – CEA).
  • En cas de vacance ou d’empêchement du président, les codes et l’autorité sont transmis immédiatement au Premier ministre (intérim constitutionnel), mais la doctrine reste inchangée : un seul décideur.

C’est ce pouvoir solitaire et absolu que les analystes qualifient depuis De Gaulle de « monarchie nucléaire » française.

Le vrai danger tient à cette centralisation extrême : en France, aucun contre-pouvoir ne peut bloquer une décision nucléaire du président.

Ni le Parlement, ni le gouvernement, ni même le ministre des Armées ne disposent d’un droit de veto légal. La Fondation pour la Recherche Stratégique le rappelle depuis des décennies : l’emploi de l’arme nucléaire est une prérogative exclusivement présidentielle, sans vote préalable ni contrôle a posteriori requis.

Aujourd’hui, le chef de l’État est régulièrement accusé de choisir les plus hauts gradés en fonction de leur loyauté politique plutôt que de leur seul mérite opérationnel. Dans ce contexte, le fait qu’un seul homme – entouré d’un état-major qu’il a lui-même nommé – détienne la clé de l’arme nucléaire prend une gravité particulière. Un ordre impulsif, donné dans l’urgence d’une crise à l’Est, pourrait déclencher une riposte russe massive et immédiate. L’équilibre de la dissuasion mutuelle assurée (MAD) repose alors sur la seule rationalité d’un seul homme.

Pour les Français, l’angoisse est double : 

À l’échelle mondiale, une « monarchie nucléaire » française alignée sur l’OTAN, pilotée par un seul décideur et un état-major choisi pour sa fidélité, introduit une variable d’incertitude supplémentaire dans un équilibre déjà fragile. 

Et cette incertitude s’amplifie avec les soupçons récurrents, de plus en plus insistants en 2025, sur l’état de santé mentale du président Emmanuel Macron. Des médias comme France-Soir ont sommé l’Élysée de publier un bulletin de santé actualisé, évoquant des « révélations embarrassantes » sur son épuisement profond – un « isolement » et une « crise démocratique » qui, selon eux, interrogent sa capacité à gouverner dans un contexte de tensions géopolitiques explosives. Sur X (anciennement Twitter), des figures comme François Asselineau s’interroge sur les « problèmes psychiatriques » de Macron en raison de « délires » perçus dans sa politique étrangère, tandis que Maria Zakharova (porte-parole du Kremlin, mai 2025) le décrit comme un homme « aux troubles psychologiques graves », incapable de raisonnement structuré. Le Rassemblement National, via Jordan Bardella, parle d’une « dérive schizophrénique inquiétante » au regard de sa fonction, alimentant un discours stigmatisant qui divise mais gagne en écho au fil des crises.

Ces rumeurs omniprésentes, amplifiées par l’opacité de l’Élysée (aucun bulletin de santé publié depuis 2022, malgré des promesses de « transparence médicale »), ne sont pas anodines.

Elles soulignent un risque systémique : un dirigeant dont la santé mentale est publiquement mise en doute, entouré d’une cour d’adjoints triés pour leur obéissance aveugle, pourrait – dans un moment de stress extrême – initier une escalade incontrôlable.

Un faux pas, une interprétation erronée d’un signal (comme un drone russe mal identifié), et l’effet boule de neige s’enclenche : avertissement nucléaire, riposte proportionnée, puis surenchère mutuelle menant à l’anéantissement mondial. La fin de l’humanité, déclenchée par l’impulsion d’un seul homme affaibli, isolé et sans garde-fous – c’est ce scénario mortifère que cette centralisation rend non seulement possible, mais probable en cas de défaillance personnelle. L’histoire nous l’a appris : les puissances absolues, quand elles reposent sur un individu fragile, mènent souvent à la catastrophe.

 


 

Similitudes inquiétantes : une « nuit des longs couteaux » à la française ?

Toute proportion gardée, cette purge évoque la Nuit des Longs Couteaux (30 juin 1934). Hitler, pour consolider son pouvoir, élimine la SA de Röhm – paramilitaires incontrôlables – au profit de la SS loyale d’Himmler. Exécutions sommaires (85 morts officiels), liquidation des « hostiles » (conservateurs, militaires réticents). À Paris, pas de sang : une « purge silencieuse« , via non-renouvellements ou placardisation.

Hitler, pour légitimer sa purge, s’était appuyé sur la Wehrmacht en promettant de la protéger contre la menace soviétique. Macron, lui, s’appuie sur l’OTAN et l’UE pour justifier l’exclusion des officiers dissidents, en les présentant comme déconnectés de la « menace russe » . Similitude troublante : dans les deux cas, une peur externe sert à imposer une loyauté interne absolue. 

 


 

Une France au bord du précipice guerrier ?

Cette fuite n’est pas un simple scandale ponctuel. Elle révèle une dérive profonde : l’armée française se politise de plus en plus. On y mélange désormais les officiers de terrain (ceux qui savent faire la guerre) et les technocrates (ceux qui gèrent les budgets, les concepts et la communication). Et tout ce mélange est orienté vers un seul objectif : préparer un affrontement avec la Russie, en misant sur des capacités de frappes à longue portée et de défense anti-drones.
Au-delà des uniformes, on conditionne la jeunesse à un discours belliciste porté par l’OTAN et l’Union européenne.
Le nucléaire, lui, sert de pansement à des faiblesses structurelles béantes : effectifs en chute libre, matériel usé, bases vulnérables. Ce pouvoir ultime repose sur une chaîne de commandement réduite à un seul homme, sans véritable contre-pouvoir – un risque d’escalade fatale si la décision est impulsive

Et derrière tout ça, une purge silencieuse : pas de sang, mais des officiers écartés, mis à la retraite ou placés sur la touche parce qu’ils sont jugés trop indépendants. 

Cela rappelle les méthodes par lesquelles les régimes autoritaires éliminent les voix dissidentes pour imposer une loyauté absolue.

https://multipol360.com/la-purge-silencieuse-de-larmee-francaise-vers-une-mobilisation-guerriere-sous-lere-macron/ 

 


 

B)  Renaud Dutreil : « Tuer le pacte Dutreil, c’est livrer la France à Wall Street et préparer notre appauvrissement »

Il y a des entretiens qui claquent comme des gifles. Celui que Renaud Dutreil a accordé il y a quelques jours à la chaîne « Bercoff sur le vif » en fait partie. L’ancien ministre, entrepreneur, membre du Conseil d’État et surtout l’un des rares hommes politiques français à avoir réellement dirigé des entreprises de l’autre côté de l’Atlantique, parle sans filtre. Et ce qu’il dit est terrifiant de lucidité.

Le capitalisme familial, cette exception européenne que la France veut suicider

En Europe, deux tiers des ETI (entreprises de taille intermédiaire, l’ossature réelle de l’économie) sont familiales ou ont une famille comme actionnaire de référence. En Allemagne, en Italie, en Suède, la transmission intrafamiliale dépasse 60 à 80 %. En France ? À peine 20 %. Pourquoi ? Parce qu’ici,

transmettre son entreprise à ses enfants est vécu comme un fardeau plus que comme un cadeau. Et l’État, avec sa fiscalité confiscatoire, transforme ce qui devrait être une fierté nationale en calvaire administratif et financier.

C’est précisément pour inverser cette tendance mortifère qu’a été créé en 2003 le « pacte Dutreil » : une exonération de 75 % des droits de mutation lors de la transmission familiale.

Résultat ? Des milliers d’entreprises enracinées dans nos territoires, des emplois stables, des stratégies de long terme, moins de dividendes versés à des fonds étrangers, plus de valeur conservée en France.

Avec Renaud Dutreil Homme politique et entrepreneur français, Secrétaire d'État puis Ministre de 2002 à 2007 (ancien ministre des PME et ancien ministre de la Réforme de l’Etat) Ancien député de l’Aisne et de la Marne

 

La rage égalitariste veut arracher les ailes de la poule aux œufs d’or

Aujourd’hui, ce pacte est dans le viseur. La Cour des comptes, devenue un organe idéologique de gauche, hurle au « coût » : 5,5 milliards d’euros par an. On cherche désespérément des recettes pour boucher le tonneau sans fond de la dépense publique (57 % du PIB, record mondial). Et comme toujours, on tape sur ceux qui créent la richesse plutôt que sur ceux qui la dépensent.

Renaud Dutreil est implacable : « Quand on arrache une aile à la poule aux œufs d’or, on la tue. » Tuer le pacte Dutreil, c’est pousser les familles à vendre leurs entreprises à des fonds étrangers. C’est exactement ce qui est arrivé à UPSA, à Pechiney, à Club Med, à des centaines d’autres joyaux français : vendus parce que les héritiers n’avaient pas les moyens de payer l’impôt confiscatoire

Résultat ? 52 % des dividendes et plus-values du capital-investissement français partent aujourd’hui à l’étranger.

Les idiots utiles de Wall Street

Le plus glaçant, c’est que ceux qui mènent l’assaut ne sont même pas payés par la finance anglo-saxonne : ils le font gratuitement. Une partie de la gauche, du centre, et même certains pseudo-souverainistes, répètent la vieille antienne « taxons les riches » sans comprendre qu’ils font le lit des BlackRockKKR et autres fonds de pension qui n’attendent que ça : racheter à bas prix nos ETI pour les presser comme des citrons pendant cinq ans avant de les délocaliser ou de les revendre en morceaux.

Comme le dit Dutreil avec une cruelle ironie : « J’ai expliqué 25 fois à une journaliste connue que le pacte Dutreil protégeait les entreprises françaises. Elle n’en a rien retenu, parce que ça gênait sa thèse : taper sur les riches, pas défendre l’économie française. »

Une classe politique déconnectée, une haute fonction publique idéologue

La Cour des comptes ? « Très proche du Parti socialiste », tranche Dutreil. Un rapport prétend qu’on ne taxe pas assez les riches… dans le pays qui taxe le plus les patrimoines au monde. Cherchez l’erreur. 

L’Éducation nationale ? Elle enseigne encore que la Chine et l’Inde sont des pays du tiers-monde et que la France est riche (manuel de 2007). 

L’État ? Devenu une « marâtre prédatrice » qui inonde tout, ne remplit plus ses missions régaliennes (savoir, santé, sécurité) et veut tout régenter.

Le diagnostic final : nous allons vers un « tiers-monde inversé »

Les mots sont lourds, mais justes : 

« On est en train de fabriquer tranquillement un nouveau tiers-monde dans lequel la France serait pauvre et la Chine très riche. » 

« Livrer nos entreprises à la finance mondiale, c’est une forme de trahison. »

La seule solution : rupture immédiate

Renaud Dutreil ne mâche pas ses mots sur la sortie de crise : 

  • Dissolution, démission du gouvernement, élection présidentielle anticipée.
  • Refus de perdre encore 18 mois pendant que les autres nations investissent massivement dans leur avenir.
  • Retour de l’État dans son lit : moins de 50 % de dépense publique, recentrage sur ses trois missions régaliennes.
  • Défense acharnée du capitalisme familial, seul rempart contre la dépossession nationale.

Écouter Renaud Dutreil, c’est comprendre que la question n’est plus gauche contre droite, mais France contre dépossession. 
Ce n’est plus une question économique. C’est une question de survie nationale.

Ceux qui, aujourd’hui, veulent tuer le pacte Dutreil ne sont pas seulement des idéologues aveugles. Ce sont, consciemment ou non, les liquidateurs de la France qui travaille, qui transmet, qui reste. Et l’Histoire, impitoyable, saura leur rappeler leur nom.

https://multipol360.com/renaud-dutreil-tuer-le-pacte-dutreil-cest-livrer-la-france-a-wall-street-et-preparer-notre-appauvrissement/

 


C) Vote non définitif du budget de la sécu PLFSS

Il y a deux perdants ce soir, après le vote positif sur le budget de la sécu : LFI qui n’a pas réussi à empêcher les écologistes de largement s’abstenir et de suivre de facto le Ps dans une logique de compromis .
Et Bruno Retailleau qui avait demandé de voter contre, suivi seulement par 3 députés LR pendant que la majorité des LR s’abstenait et 18 votaient même pour.
« L’union des droites » est donc toujours loin d’être faite et l’hégémonie de LFI sur la gauche est beaucoup écornée.
Ca ne change pas les tendances de fond dans l’électorat , mais ce vote aurait pu être un moment d’accélération de la crise politique et d’une recomposition de la politique française dans la radicalité.
On n’y est pas encore

Philippe Guibert

 


 

D) Budget de la sécu : la liste complète de ce qui a été adopté

L'Assemblée Nationale vient d'adopter à une courte majorité (247 voix pour, 234 contre, et 93 abstentions) le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Nous en listons ici les mesures exhaustives qui vont changer votre vie quotidienne. 

On notera qu'il reste à Sébastien Lecornu à faire adopter la loi de finances, c'est-à-dire le budget de l'Etat. Nous resterons mobilisés, bien entendu, pour vous rendre intelligibles ces procédures opaques et confuses.  

Liste des mesures de recettes (partie I)

La partie recettes du PLFSS 2026 marque une rupture avec la politique de l'offre et de baisse des prélèvements obligatoires menée lors des législatures précédentes. Sous la pression du déficit et des amendements parlementaires, le texte final intègre une série de hausses de prélèvements ciblées, dessinant une nouvelle carte fiscale sociale.

1. La refonte des allègements de cotisations patronales

C'est l'une des mesures les plus techniques et structurelles du texte. Face à la critique sur l'inefficacité des "aides aux entreprises" et leur coût exorbitant (plus de 75 milliards d'euros), l'Assemblée a validé une réforme paramétrique des allègements généraux (ex-réduction Fillon).

●       Le mécanisme de "désmicardisation" : le système antérieur concentrait les allègements massifs au niveau du SMIC, créant une "trappe à bas salaires" (désincitation à augmenter les salaires juste au-dessus du SMIC).

●       La nouvelle formule (2026) : le texte adopté modifie la formule de calcul du coefficient de réduction. Selon les détails techniques validés :

○       La réduction s'étend désormais jusqu'à 3 SMIC (contre 1,6 SMIC pour certaines réductions spécifiques précédentes ou des bornes différentes selon les dispositifs).

○       La formule intègre un paramètre de dégressivité plus lisse pour encourager la progression salariale.

○       Impact : cette mesure vise à redonner des marges de manœuvre budgétaires (rendement attendu de plusieurs milliards d'euros par moindre dépense fiscale) tout en incitant à la hausse des salaires moyens.

2. Fiscalité du capital et des hauts revenus

Le dogme de la stabilité fiscale sur le capital a été entamé lors de cette lecture, fruit d'un compromis entre l'aile gauche de la macronie et le Parti Socialiste.

●       Hausse "allégée" de la CSG sur le capital :

○       Dispositif : une augmentation des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et de placement.

○       Compromis : initialement, des amendements visaient une hausse massive. Le texte final retient une hausse plus modérée (le taux global passerait de 17,2% à un taux supérieur, potentiellement 18,6% ou via une surtaxe spécifique selon les derniers arbitrages de séance), mais avec des exclusions notables.

○       Exclusions : les revenus fonciers des petits propriétaires, les Plans Épargne Logement (PEL) et l'Assurance-vie (sous certains seuils) ont été exclus de l'assiette pour ne pas pénaliser l'épargne populaire.

●       Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR) :

○       Bien que discutée en PLF, son impact est pris en compte dans l'équilibre global. Elle vise à assurer que les ménages aux très hauts revenus (250 000 € pour un célibataire, 500 000 € pour un couple) s'acquittent d'un taux moyen d'imposition minimal de 20%. Le PLFSS intègre les recettes sociales afférentes.

3. Fiscalité comportementale : le tournant santé publique

Le PLFSS 2026 se distingue par une agressivité accrue sur la fiscalité dite "comportementale" ou "vices", justifiée par des impératifs de santé publique.

3.1. La "taxe soda" (boissons sucrées)

L'Assemblée nationale a validé un durcissement drastique de la fiscalité sur les boissons sucrées.

●       Multiplication par trois : pour les boissons contenant les taux de sucre les plus élevés, le montant de la taxe est triplé. Concrètement, sur une bouteille de 1L de soda standard, la taxe passe d'environ 15 centimes à 35-45 centimes.

●       Objectif : contraindre les industriels à la reformulation (baisse du taux de sucre) sous peine de perdre en compétitivité prix.

3.2. Le cas du vapotage : suppression de la taxe

C'est un revirement majeur par rapport au projet initial du gouvernement.

●       Projet initial : création d'une accise sur les e-liquides (avec ou sans nicotine) de l'ordre de 0,15 €/ml.

●       Adoption finale : face à la mobilisation des professionnels de santé (addictologues) et de la filière, l'Assemblée nationale a validé la position du Sénat consistant à supprimer la taxe ou à fixer son taux à 0 € pour 2026.

●       Explication : les parlementaires ont considéré que taxer un produit de réduction des risques (95% moins nocif que le tabac) enverrait un signal sanitaire contradictoire et freinerait le sevrage tabagique. Les e-liquides sans nicotine et le CBD sont explicitement exclus de toute taxation.

3.3. Tabac

●       Indexation : le prix du tabac continue sa trajectoire de hausse via une indexation sur l'inflation, garantissant le maintien des recettes fiscales malgré la baisse des volumes de vente.

2.4. Contribution exceptionnelle des organismes complémentaires (mutuelles)

Pour financer le dérapage des dépenses de santé (ONDAM), une nouvelle ressource a été créée.

●       La mesure : une "contribution exceptionnelle" demandée aux Organismes Complémentaires d'Assurance Maladie (OCAM).

●       Rendement : estimé entre 1 et 1,1 milliard d'euros.

●       Impact consommateur : bien que les députés aient voté des amendements interdisant la répercussion de cette taxe sur les cotisations des assurés, les acteurs du secteur (Mutualité Française) ont averti que cette mesure entraînerait mécaniquement une hausse des tarifs en 2026, l'équilibre technique des contrats étant contraint.

2.5. Autres mesures significatives de recettes

●       Franchises médicales (le "non-doublement") : c'est une mesure en creux. Le gouvernement s'est engagé formellement à ne pas augmenter les franchises médicales (reste à charge sur les médicaments, actes paramédicaux), renonçant au projet de doublement (de 0,50€ à 1€ par boîte) qui devait rapporter 2,3 milliards d'euros. Ce gel constitue un manque à gagner qu'il a fallu compenser par ailleurs (taxe mutuelles).

●       Exonérations heures supplémentaires : extension de la déduction forfaitaire de cotisations patronales sur les heures supplémentaires aux entreprises de plus de 250 salariés (auparavant réservée aux TPE/PME). C'est une mesure de soutien au pouvoir d'achat et à la flexibilité du travail.

●       Apprentis : maintien de l'exonération des cotisations salariales pour les apprentis, annulant la suppression prévue pour les nouveaux contrats. L'Assemblée a sanctuarisé ce dispositif pour préserver la dynamique de l'apprentissage.

●       Management packages : adoption d'un cadre fiscal et social clarifié pour les gains issus des instruments d'intéressement des dirigeants (management packages), visant à sécuriser ces pratiques tout en assurant leur juste contribution.

Analyse des mesures de dépenses (partie II)

La partie dépenses est celle qui porte la charge politique la plus explosive. L'Assemblée nationale a profondément réécrit la copie gouvernementale, imposant des choix sociaux forts qui remettent en cause la trajectoire de redressement budgétaire.

1. La suspension de la réforme des retraites : le séisme politique

C'est la mesure phare, symbolique et politique, de ce PLFSS 2026. L'article (45 ou 45 bis selon les versions) adopté par l'Assemblée nationale prévoit la suspension de l'application de la réforme des retraites de 2023.

https://www.lecourrierdesstrateges.fr/budget-de-la-secu-la-liste-complete-de-ce-qui-a-ete-adopte/

 

 

novembre 20, 2025

Le président qui pouvait dire NON… et qui a toujours dit OUI !!

Bilan Macron 2017-2025 : 445 milliards d’euros disparus, selon Marc Touati 

Une servitude volontaire qui mène la France au bord du gouffre

Le 19 novembre 2025, l’économiste Marc Touati, président du cabinet ACDEFI et figure respectée des analyses libérales, a publié une vidéo choc sur X : « Chiffre choc du bilan Macron : 445 milliards d’euros ont disparu ! Et ce n’est malheureusement pas terminé… ». Devant un graphique implacable, Touati explique que depuis 2017, la dette publique a explosé de 1.160 milliards d’euros alors que le PIB n’a progressé que de 715 milliards. Résultat : un écart abyssal de 445 milliards d’euros qui révèle une croissance artificiellement dopée à la dette, sans création de richesse réelle.

(C’est l’une des questions essentielles que tout le monde se pose et que vous êtes très nombreux à me poser presque tous les jours : Quel est le vrai bilan économique de M. Macron ? Sur les plateaux de TV également, on me pose souvent cette question et lorsque j’y réponds, on remet souvent mes chiffres en question ! Ah « l’omerta » est tenace en France ! Alors, pour faire taire les adeptes du déni de réalité et les illusionnistes en tous genres, voici le vrai bilan économique de M. Macron depuis 2017 au travers notamment des questions suivantes : Quelle a été l’évolution de la dette publique française depuis 2017 ? Quel est l’écart entre l’augmentation de cette dernière et le PIB en valeur ? Dette publique / PIB : Quelle progression de 2017 à aujourd'hui ? Hors déficit primaire et à prix constants, la France est-elle en croissance ou en récession depuis 2017 ? Quid des défaillances d'entreprises de 2017 à 2025 ? Même question pour le taux de chômage ? Le taux de pauvreté a-t-il augmenté en France depuis 2017 ? Quid des inégalités ? Quelle évolution pour la natalité ? La réindustrialisation a-t-elle eu lieu ? Comment ont évolué les déficits commerciaux et courants ? Taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans : Quelle progression depuis 2017 ? Question de la semaine : Pourquoi les recettes fiscales sont en décalages avec les prévisions gouvernementales ? Quelle est la bonne nouvelle de la semaine ? Quelles sont les phrases de la semaine ? Réponses à toutes ces questions et à bien d’autres dans cette vidéo, graphiques et tableaux explicites, pédagogiques et réalisés sans trucage à l’appui…)

« Ces 445 milliards n’ont pas été volés, mais ils ont bel et bien disparu des caisses de l’État », martèle-t-il, pointant une gestion budgétaire irresponsable qui nous rapproche dangereusement de la Grèce de 2010.

Et Touati n’y va pas par quatre chemins : la France de 2025 est pire que la Grèce d’avant la troïka. Déficit hors contrôle, dépenses publiques records (57-58 % du PIB), charge de la dette qui dépassera 100 milliards en 2025… Tout cela n’était pas une fatalité. C’était un choix.

Le président qui pouvait dire NON… et qui a toujours dit OUI

Le rôle d’un président de la République n’est pas d’être un gestionnaire passif des « aléas mondiaux ». C’est de défendre farouchement les intérêts de la France et des Français.

Comme l’écrivait Étienne de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire, le pire despotisme est celui que l’on accepte librement. Ici, c’est une servitude économique volontaire : Emmanuel Macron a eu tous les leviers constitutionnels (article 40, 49-3, veto européen, négociation brutale à Bruxelles) pour refuser ce qui nous ruinait. Il ne l’a jamais fait.

  • Il a accepté le plan de relance européen de 2020 (750 Md€) sans négocier un statut de contributeur net avantageux, alors que la France paiera pendant des décennies.
  • Il a prolongé le « quoi qu’il en coûte » jusqu’en 2024 alors que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne stoppaient net dès 2022.
  • Il a maintenu un bouclier tarifaire énergie à plus de 100 Md€ au lieu de laisser les prix faire leur travail d’adaptation, comme l’ont fait nos voisins.
  • Il n’a jamais imposé la baisse des 57-58 % de dépenses publiques/PIB, record mondial avec le Danemark… mais sans les résultats danois.
  • Il a refusé toute réforme profonde de l’État (suppression de 120.000 postes promise en 2017 ? Oubliée), ou des collectivités territoriales.

Comme le souligne Marc Touati, « personne n’a forcé Macron » à transformer le CICE en baisse de charges permanente sans contrepartie, à remplacer l’ISF par un IFI qui rapporte 5 milliards de moins par an, ou à laisser filer les niches fiscales et subventions inefficaces.

 

(Scandales d’Etat à répétition en France, Activité économique française et internationale, marchés boursiers toujours euphoriques : l’actualité de ces derniers jours est très chargée et suscite de nombreuses questions : Que signifient et quelles seront les conséquences des révélations de M. Lemaire sur le dérapage des comptes publics en 2024 ? Quel sera l’ampleur des déficits publics français en 205 et 2026 ? Encore de nouveaux mensonges d’Etat ? La France est-elle la lanterne de l’économie mondiale en cette fin d’année 2025 ? Quelles perspectives pour la croissance en France, dans la Zone Euro, aux États-Unis, en Chine, en Inde et pour l’ensemble de la planète ? Quel sera le coût de la suspension de la réforme des retraites en France ? Question de la semaine : comment vont évoluer les marchés boursiers au cours des prochains mois ? Quelle est la bonne nouvelle de la semaine ? Réponses à toutes ces questions et à bien d’autres dans cette vidéo, graphiques et tableaux explicites, pédagogiques et réalisés sans trucage à l’appui…)

Les chiffres qui accablent : un naufrage évitable

Au 20 novembre 2025 :

  • Dette publique : 3.416 milliards d’euros (115,6 % du PIB au T2 2025, INSEE).
  • Déficit public 2025 : prévu à 5,4 % par le gouvernement (optimiste), mais la Cour des comptes et la Commission européenne tablent sur 5,6 à 6 %.
  • Charge de la dette : déjà 70 Md€ en 2024, plus de 100 Md€ en 2025 – bientôt plus que le budget de l’Éducation nationale.
  • Croissance : 0,6-0,7 % prévue pour 2025 – quasi-récession structurelle.

Marc Touati le répète depuis des années : la France est le seul grand pays européen à voir sa dette et son déficit continuer d’exploser après le Covid. L’Italie de Giorgia Meloni ramène son déficit sous 3 %. L’Espagne et le Portugal font mieux que nous. Pourquoi ? Parce qu’ils ont eu le courage de dire NON à la dépense incontrôlée.

(Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI, était l'invité de l'émission Ecorama du 19 novembre 2025, présentée par David Jacquot sur Boursorama.com. Parmi les sujets abordés : la crise budgétaire française, les tensions politiques autour des hausses d’impôts, la réaction des marchés, les nouvelles prévisions de croissance, mais aussi l’état de santé de l’économie américaine entre brouillard statistique, inflation persistante et politique économique de l’administration Trump.)
 

La servitude volontaire du XXIe siècle

« On » a élu Emmanuel Macron deux fois pour réformer, libérer l’économie, baisser les impôts et la dépense. Huit ans plus tard, nous avons :

  • La fiscalité la plus lourde d’Europe,
  • Une industrie qui fuit,
  • Des services publics qui se dégradent malgré les records de prélèvements,
  • Une dette transmise à nos enfants qui les condamne à payer pour nos lâchetés.

Comme le dit La Boétie, « soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres ». Macron a choisi de servir : Bruxelles, les lobbies, la paix sociale à court terme.

Il a préféré l’argent magique et la communication (« startup nation », « en même temps ») à l’intérêt national. Aujourd’hui, les agences de notation nous regardent comme la Grèce de 2010. Marc Touati a raison : 445 milliards ont disparu. Et si rien ne change, les prochains 445 milliards disparaîtront aussi.

La France n’est plus seulement endettée. Elle est vassalisée. Par sa propre faute. Par la faute d’un président qui, à chaque carrefour, a choisi la servitude volontaire plutôt que la souveraineté.

https://multipol360.com/bilan-macron-2017-2025-445-milliards-deuros-disparus-selon-marc-touati/


 

novembre 17, 2025

Europe News !

Sommaire :

A - La Cour des comptes européenne tire la sonnette d’alarme 

B -  Groenland : Un projet de loi pour limiter l’accès des étrangers à la propriété 

C - Budget : le Royaume-Uni face à un mur fiscal

D - L'Europe vue en baisse en amont d'une semaine chargée

 


 

A - La Cour des comptes européenne tire la sonnette d’alarme  

Un rapport accablant sur le budget de l’UE

Dans un contexte de tensions budgétaires croissantes au sein de l’Union européenne, la Cour des comptes européenne (CAE) a publié son rapport annuel pour l’exercice 2024, un document exhaustif de 638 pages.

Ce rapport, disponible en français sur le site officiel de la CAE, dresse un bilan critique du budget de l’UE, soulignant des erreurs persistantes dans les dépenses et une dette en forte augmentation.

La députée européenne Virginie Joron, du groupe des Patriotes au Parlement européen, a réagi vivement à ce document dans une vidéo postée sur X le 15 octobre 2025, en le qualifiant de « 6e carton rouge » pour l’UE et en pointant du doigt des fraudes liées aux vaccins COVID. Cet article s’appuie sur ces deux sources pour analyser les enjeux soulevés.


Les principaux constats du rapport annuel 2024 de la CAE

Le rapport de la CAE, qui examine les comptes consolidés de l’UE pour 2024, confirme la fiabilité des comptes pour la 18e année consécutive. Les recettes, évaluées à 250,6 milliards d’euros, sont jugées légales et régulières, sans erreurs significatives (même si l’on pourrait remettre en question la sincérité de cette institution forcément pro-UE). Cependant, l’opinion globale sur les dépenses budgétaires est défavorable, avec un taux d’erreur estimé à 3,6 % (intervalle de confiance à 95 % : 2,6-4,6 %). Ce seuil dépasse le niveau de signification de 2 %, indiquant des problèmes généralisés d’éligibilité, de marchés publics et de justificatifs manquants.

Voici un tableau récapitulant les taux d’erreur par rubrique budgétaire principale, tel que détaillé dans le rapport :

 


 

Ces erreurs touchent principalement les dépenses associées à la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), pour lesquelles la Cour émet une opinion avec réserves en raison de lacunes dans les évaluations préalables (effectuées avant le déblocage des fonds) et dans les mécanismes de contrôle exercés par les États membres.

Le rapport note également une exécution budgétaire élevée (98,9 % des engagements et 97,6 % des paiements), mais alerte sur les risques de dégagements automatiques (8,8 milliards d’euros prévus d’ici 2027) et l’impact de l‘inflation sur le pouvoir d’achat des fonds (-13,9 % projeté d’ici 2027).

Sur le plan financier, le passif total de l’UE s’élève à 827,3 milliards d’euros au 31 décembre 2024, dont 601,9 milliards d’euros de passifs financiers (emprunts en hausse à 601,3 milliards d’euros).

Le rapport projette un encours dépassant les 900 milliards d’euros d’ici 2027, en lien avec NextGenerationEU et le soutien à l’Ukraine (plus de 130 milliards d’euros engagés). Les coûts d’intérêts pour NextGenerationEU sont estimés entre 29 et 30,4 milliards d’euros, doublant les prévisions initiales, avec un remboursement reporté aux futurs cadres financiers pluriannuels (CFP).

Concernant les fraudes, le rapport relève des irrégularités dans les achats de vaccins COVID en Italie, au Portugal et en Espagne : en Italie, des faiblesses dans la traçabilité et des paiements incorrects (coûts déjà couverts par l’UE déclarés à nouveau) ; au Portugal, des dépenses inéligibles pour des vaccins revendus à l’UE ou à des tiers sous le programme REACT-EU ; en Espagne, un manque de traçabilité post-livraison. Au niveau de la Commission, des problèmes de transparence dans les négociations de marchés vaccins sont soulignés, avec un manque de documentation sur les prix et clauses (cité à la page 42).

Globalement, 311 affaires de fraude présumée liées à NextGenerationEU ont été signalées fin 2024, pour un préjudice estimé à 2,8 milliards d’euros.

Les recommandations de la CAE portent sur l’amélioration de la traçabilité des données, la fixation de valeurs intermédiaires pour les indicateurs de performance, et l’élaboration d’un calendrier de remboursement pour NextGenerationEU d’ici fin 2026. Un arrêt de la Cour de justice de l’UE du 14 mai 2025 est mentionné, reprochant à la Commission un manquement à la bonne administration dans les achats de vaccins.

La réaction virulente de Virginie Joron

La députée européenne Virginie Joron, connue pour ses positions critiques envers les institutions européennes, a réagi à ce rapport dans une vidéo diffusée sur X le 15 octobre 2025. Elle lie le rapport à des déclarations de Thierry Breton sur LCI concernant des dépenses excessives liées au remaniement Macron (15-20 milliards d’euros). Virginie Joron qualifie le document de « 6e carton rouge » pour la CAE, en insistant sur la dette de l’UE à 600 milliards d’euros, potentiellement 900 milliards d’ici 2027.

Dans cette intervention, elle dénonce des fraudes liées aux vaccins COVID en Italie, au Portugal et en Espagne : « doses revendues, doubles factures… Financées par VOS impôts.  » Elle cite explicitement la page 42 pour le manque de documentation sur les contrats (prix et doses) et la page 251 pour les fraudes spécifiques : en Italie, des bénéficiaires ont déclaré des coûts déjà payés par l’UE ; au Portugal, des doses vendues à l’UE ou à des tiers ont été déclarées pour un financement intégral ; en Espagne, des problèmes similaires de traçabilité. Elle utilise le hashtag #Pfizergate pour évoquer un scandale plus large autour des contrats vaccins, et compare la dette à « un Bruno Le Maire » pour souligner son ampleur. 

Virginie Joron, membre des commissions Marché intérieur, Contrôle budgétaire et Pétitions, n’est pas intervenue en plénière lors de la présentation du rapport au Parlement européen le 22 octobre 2025. Elle a toutefois commenté le document en le reliant à des enjeux nationaux français tels que les impôts et la souveraineté.

Analyse : Entre faits et controverses

Ce rapport de la CAE met en lumière les défis structurels de l’UE : une dette croissante alimentée par la crise COVID et la guerre en Ukraine, et des contrôles insuffisants qui exposent les contribuables à des risques.

Les projections à plus de 900 milliards d’euros d’ici 2027 soulignent l’urgence d’une réforme budgétaire, comme recommandé par la CAE. Les irrégularités sur les vaccins, bien que non qualifiées de fraudes massives dans le rapport (SIC), font écho aux préoccupations de transparence soulevées par le Tribunal de l’UE en mai 2025.

La vidéo de Virginie Joron  https://x.com/v_joron/status/1978399487308824764 met en avant ces constats pour critiquer directement les institutions européennes, reliant les chiffres à des enjeux concrets pour les citoyens. Elle met en avant ces constats accablants, les connectant à des enjeux concrets pour les citoyens. En les associant à des scandales comme #Pfizergate, elle partage son analyse avec le public, appelant implicitement à une plus grande transparence.

https://multipol360.com/la-cour-des-comptes-europeenne-tire-la-sonnette-dalarme/ 


 

B -  Groenland : Un projet de loi pour limiter l’accès des étrangers à la propriété  

Entre souveraineté et développement

Le Groenland, territoire autonome danois riche en ressources naturelles et en paysages immaculés, est en train d’opérer un virage stratégique en matière de politique territoriale.

Un projet de loi, actuellement en discussion au Parlement groenlandais (Inatsisartut), vise à restreindre le droit des étrangers non-résidents à acquérir des biens immobiliers sur son territoire.

Une décision qui reflète la recherche d’un équilibre délicat entre ouverture au monde et préservation des intérêts nationaux.

Une volonté de contrôle face aux convoitises internationales

La mesure, portée par le gouvernement local, n’interdit pas purement et simplement l’acquisition par des étrangers. Selon les termes du projet, les ressortissants de pays non nordiques – c’est-à-dire en dehors du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède – devront obtenir une autorisation préalable des autorités groenlandaises pour acheter un bien immobilier.

L’objectif affiché est double. Il s’agit officiellement de protéger le marché local du logement, alors que la pression sur les prix dans certaines zones, notamment la capitale Nuuk, reste une préoccupation. Mais au-delà de cet aspect social, la loi est perçue comme un outil géopolitique. Le Groenland, qui gère déjà la majorité de ses affaires internes, renforce ainsi son contrôle sur son territoire face aux investissements étrangers, parfois perçus comme une forme de prédation économique ou d’influence stratégique.

« C’est une question de souveraineté » , a déclaré un député de la majorité sous couvert d’anonymat. « Nous devons avoir la mainmise sur notre sol, surtout à une époque où les convoitises sur l’Arctique et ses ressources ne cessent de croître. »

Un contexte géostratégique sensible

Cette initiative ne peut être dissociée du contexte géopolitique de la région arctique.

Avec le réchauffement climatique qui ouvre de nouvelles voies maritimes et rend l’exploitation des ressources minières plus accessible, le Groenland est devenu un point de mire sur l’échiquier international.

Ses sous-sols regorgeraient de terres rares, de minerais précieux et de hydrocarbures, attisant l’intérêt de grandes puissances comme les États-Unis, la Russie et surtout la Chine. Pékin, dans le cadre de son initiative « Route de la Soie Polaire », a multiplié les tentatives d’investissement dans les infrastructures et le secteur minier groenlandais ces dernières années.

La perspective, même lointaine, de voir des intérêts étrangers, et notamment chinois, acquérir des terres à des fins stratégiques ou pour y établir une présence durable, a certainement accéléré la prise de conscience à Nuuk et à Copenhague. Bien que la défense et la politique étrangère restent du ressort du Danemark, le gouvernement groenlandais utilise ses leviers autonomes pour affirmer ses prérogatives.


Un équilibre à trouver pour l’avenir économique

La décision groenlandaise n’est pas sans susciter des débats. Si la protection du patrimoine foncier fait consensus, certains s’interrogent sur l’impact potentiel sur les investissements nécessaires au développement économique de l’île.

Le tourisme, un secteur en croissance, pourrait être concerné. Les professionnels redoutent que des restrictions trop sévères ne compliquent le développement d’infrastructures hôtelières ou l’acquisition de résidences secondaires par des touristes à fort pouvoir d’achat, qui constituent une manne financière.

Le gouvernement se veut rassurant, affirmant que les projets d’investissement sérieux et bénéfiques pour l’économie locale continueront à recevoir des autorisations. La loi n’est pas conçue comme un mur, mais comme un filtre.

Une étape de plus vers une souveraineté renforcée

Au-delà de l’aspect purement immobilier, cette législation s’inscrit dans la longue marche du Groenland vers une plus grande autonomie, voire à terme une indépendance totale. En reprenant le contrôle de son sol, le territoire affirme sa capacité à définir seul les règles qui régissent son développement.

C’est un signal fort envoyé à la fois à la communauté internationale et à Copenhague : le Groenland entend être le maître de son destin, capable de se protéger sans pour autant se couper du monde. Le vote final de cette loi, attendu dans les prochains mois, sera un jalon important dans la construction politique de cette nation arctique en quête de son plein accomplissement.

https://multipol360.com/groenland-un-projet-de-loi-pour-limiter-lacces-des-etrangers-a-la-propriete/ 

 

 

C - Budget : le Royaume-Uni face à un mur fiscal

Pas moins de 100 propositions, la plupart alourdissant la fiscalité, ont fuité avant le projet de budget qui sera présenté le 26 novembre. Sur les marchés, le prix de la dette britannique est à la hausse.

Une équation politique différente de la France, mais un casse-tête fiscal qui s'en rapproche. A Londres, le gouvernement travailliste a beau être largement majoritaire à Westminster, il se trouve face à un surcroît de déficit à combler pour les prochaines années, principalement en raison d'un facteur technique. Suite à une erreur, le Bureau de responsabilité budgétaire (OBR) doit en effet réévaluer à la baisse sa prévision de productivité de l'économie britannique.

D'ici au 26 novembre, date de présentation du projet de budget, il faut donc chercher 20 à 30 milliards de livres supplémentaires pour respecter les engagements pris sur plusieurs années par l'équipe Starmer. Même si l'OBR peut se tromper à nouveau…

Flou stratégique

Autre point qui rappelle la France : derrière la discipline affichée par le gouvernement britannique se profile un flou stratégique similaire à celui de la France sur le retour à la croissance durable et à des comptes vraiment équilibrés ; flou que reflète la nervosité particulière des investisseurs sur la dette d'Etat britannique (le Gilt).

Comme l'explique François-Joseph Schichan, du bureau de conseil Flint Global, « ce sont deux pays qui angoissent également les marchés financiers, à la différence près que le Royaume-Uni a déjà connu son moment de réveil : une tempête à la suite du mini-budget de Liz Truss ».

L'autre ressemblance est que la majorité travailliste est devenue si fragile que le Premier ministre Keir Starmer est parfois jugé en sursis. « Je ne donne pas cher de ses chances de rester en place après les élections locales de mai prochain, qui seront un désastre, » poursuit François-Joseph Schichan.

Un point de vue de plus en plus partagé : l'aile gauche du parti est persuadée que c'est à son tour de conduire, depuis le 10 Downing Street, la majorité Labour aux Communes.

Nouvelles tensions sur le Gilt

Depuis ses revers sur les allocations chauffage aux retraités et une tentative infructueuse de baisser les aides à l'invalidité alors qu'un quart de la population active en touche, le gouvernement reste très discret côté réduction des dépenses - ce qui l'empêche d'ailleurs de tirer du crédit politique de ce côté-là. C'est donc à un véritable concours de hausses d'impôt qu'assistent le public et les entreprises britanniques depuis quelques semaines, au prix d'une incertitude pesant sur l'économie.

Quel est le but recherché en matière de politique fiscale ? Je n'en ai aucune idée.

Un expert interrogé par le « Times »

L'option la plus souvent évoquée était celle d'une hausse du taux de base d'impôt sur le revenu pour lever 6 milliards de livres. Ce serait la première fois depuis 50 ans et une rupture avec les promesses de campagne Labour. Mais la chancelière de l'Echiquier, Rachel Reeves, y aurait renoncé, selon la presse britannique, en raison d'un nouveau calcul communiqué in extremis au Trésor par l'OBR. Cela n'a pas empêché l'information de provoquer de nouvelles tensions sur le Gilt, passé à 4,58 % (14 points de base en plus) sur le 10 ans.

Une autre option, qui serait désormais privilégiée, est de geler les seuils déterminant les tranches d'impôts en fonction des revenus pour une année supplémentaire jusqu'à avril 2030, ce qui permettrait de discrètement lever 10 milliards. Ce serait un moyen de ne pas revenir sur les promesses de campagne.

Le secteur libéral dans le viseur du gouvernement

Le gouvernement vise ensuite des mesures plus ciblées. S'il exclut a priori un impôt sur la fortune, il réfléchit notamment à taxer davantage l'immobilier haut de gamme, par exemple en changeant le calcul des impôts locaux (council tax).

La chancelière avait également dans son viseur environ 190.000 professionnels du secteur libéral (avocats, comptables…) payés en tant qu'associés et donc moins taxés. Alors que cela risque de rendre le pays moins attractif et que ces professionnels sont bien placés pour optimiser leurs impôts, cette option, qui aurait pu rapporter 2 milliards, aurait été abandonnée, selon le « Financial Times » en fin de semaine.

Si une baisse de la TVA sur la facture énergétique et le déplafonnement d'allocations familiales après deux enfants dans un foyer sont à l'étude, Londres réfléchit par ailleurs à taxer les jeux d'argent pour un rendement estimé à 3 milliards. Mais les courses de chevaux auraient été exemptées.

Taxe sur les véhicules électriques

Londres pourrait par ailleurs taxer davantage les « surprofits » de son secteur bancaire après trois années de taux d'intérêt élevés. Mais ce serait au prix de la compétitivité de la City pour un rendement de 1 à 2 milliards incertain.

La liste ne s'arrête pas là. Paul Johnson, qui vient de quitter son poste de patron du groupe de réflexion Institute for fiscal studies (IFS), relève qu'il y aurait 100 propositions étudiées par Rachel Reeves, principalement des hausses d'impôts.

Ainsi un resserrement des dégrèvements d'impôt sur les sommes que les salariés demandent à leur employeur de mettre de côté pour eux (pour la retraite, un vélo électrique…) est à l'étude. De même qu'une taxe sur les dividendes ou sur les voitures électriques. Ces dernières donneraient lieu à une surtaxe de 250 livres en moyenne par an, contre 600 livres de taxe sur les carburants pour les voitures à essence.

Le secteur automobile, à qui a été fixée une transition à marche forcée vers l'électrique, a très mal réagi. Londres prévoit aussi de mieux rémunérer - jusqu'à plusieurs millions de livres - les lanceurs d'alerte qui dénoncent les stratégies d'évitement fiscal des entreprises, une incitation à l'américaine…

Pression immense sur Rachel Reeves

Le problème de cet inventaire à la Prévert pour trouver 20 ou 30 milliards rapidement est que les économistes n'en voient pour l'instant pas la cohérence. « Quel est le but recherché en matière de politique fiscale ? Je n'en ai aucune idée », dit Paul Johnson au « Times ».

Or, rappelle ce spécialiste, le code fiscal a besoin d'être réformé en profondeur, qu'il s'agisse de l'impôt sur la propriété immobilière, de la TVA, des tranches les plus élevées de l'impôt sur le revenu, de la fiscalité décourageante sur l'investissement, etc. La pression sur Rachel Reeves le 26 novembre est immense.

Nicolas Madelaine (Correspondant à Londres) Nicolas Madelaine

https://www.lesechos.fr/monde/europe/budget-le-royaume-uni-face-a-un-mur-fiscal-2198912

 


D - L'Europe vue en baisse en amont d'une semaine chargée

Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi à l'ouverture, pour commencer une semaine qui sera marquée par la publication des données économiques américaines en retard et des résultats financiers, l'attention se concentrant sur les perspectives en matière de taux d'intérêt et sur l'issue du rallye effréné des valeurs liées à l'intelligence artificielle (IA).

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait perdre 0,06% à l'ouverture.

Les contrats à terme signalent une baisse de 0,09% pour le Dax à Francfort, de 0,11% pour le FTSE à Londres et de 0,12% pour l'EuroStoxx 50.

La publication de données américaines majeure cette semaine sera le rapport sur l'emploi de septembre, retardé, qui sera dévoilé jeudi.

Ces chiffres pourraient être trop anciens pour être vraiment utiles car des enquêtes privées ont déjà signalé un ralentissement du marché du travail. Mais avec 19 interventions prévues cette semaine de la part de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed), leur interprétation des données sera également scrutée de près.

Vendredi, le président de la Réserve fédérale de Kansas City, Jeffrey Schmid, et la présidente de la Réserve fédérale de Dallas, Lorie Logan, se sont montrés "hawkish" et ont émis des doutes quant à la nécessité de réduire les taux le mois prochain.

"On s'attend à ce que la faiblesse des données sur l'emploi et la hausse de l'inflation entraînent un équilibre des risques. Aucun de ces deux facteurs n'est bon pour le risque car la 'stagflation' fait son retour dans le vocabulaire", a affirmé Bob Savage, responsable de la stratégie macroéconomique des marchés chez BNY.

Un autre événement important pour les marchés cette semaine sera la publication des résultats de Nvidia, qui s'annonce comme un test pour la tendance haussière de l'IA.

LES VALEURS A SUIVRE : [L8N3WQ1RX]

A WALL STREET

Le S&P 500 et le Nasdaq ont rebondi vendredi à New York grâce à des achats à bon compte lors d'une séance volatile marquée par les doutes entourant l'intelligence artificielle et le scepticisme affiché par des responsables de la Réserve fédérale (Fed) sur la nécessité d'une baisse des taux le mois prochain.

Après avoir perdu plus de 1% en matinée, le S&P 500 a clôturé en lègère baisse de 0,05%, à 6.734,11 points, et le Nasdaq Composite en hausse de 0,13% à 22.900,59 points.

Le Nasdaq perd toutefois 0,45% sur la semaine.

Le Dow Jones a clôturé en nette baisse, plombé notamment par UnitedHealth (-3,2%) et Visa (-1,8%). L'indice des grandes valeurs industrielles a terminé sur un recul de 0,65% à 47.147,48 points.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a perdu 0,1% dans un marché agité, les actions liées au tourisme ayant dégringolé dans un contexte de tensions diplomatiques avec la Chine au sujet de Taïwan.

L'économie japonaise s'est par ailleurs contractée sur la période juillet-septembre, pour la première fois en six trimestres, alors que les exportations ont été plombées par les nouveaux droits de douane imposés par les Etats-Unis, selon les données publiées lundi par le gouvernement.

En Chine et à Hong Kong, les investisseurs se montrent aussi prudents face à l'intensification des tensions entre Pékin et Tokyo au cours du week-end et préférent sécuriser leurs bénéfices après la récente reprise.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,58% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,84%.

La Bourse de Hong Kong abandonne 1,03%.

CHANGES/TAUX

Le dollar est en hausse, les investisseurs se préparant à la publication d'une série de données économiques américaines après la fin du "shutdown", dans l'espoir que celles-ci clarifient les perspectives de taux de la Fed en décembre.

Le billet vert gagne 0,13% face à un panier de devises de référence.

L'euro perd 0,17% à 1,1600 dollar.

Sur le marché obligataire, les rendements américains sont quasiment inchangés.

Le taux des Treasuries à dix ans abandonne 0,2 point de base à 4,1463%. Le deux ans recule de 0,8 point de base à 3,6059%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent, effaçant les gains enregistrés la semaine dernière, alors que les chargements ont repris au principal centre d'exportation russe de Novorossiisk après deux jours d'interruption dans ce port de la mer Noire qui avait été touché par une attaque ukrainienne.

Le Brent abandonne 0,9% à 63,81 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 1% à 59,49 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 17 NOVEMBRE

Mara Vilcu  

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/l-europe-vue-en-baisse-en-amont-d-une-semaine-chargee-c105197e837551cb40716955fba76bfe 

 

 

 

 

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