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octobre 08, 2025

Europe News : Hongrie - Géorgie - Rep. Tchèque - Von der Leyen

 Sommaire:

A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE

B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste

C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise

 

A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE

Dans un contexte où l’Union européenne (UE) montre des signes évidents de désintégration, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a pris une position ferme et visionnaire en rejetant l’adoption de l’euro.

Selon ses déclarations récentes, l’UE est en train de s’effondrer, et il serait suicidaire pour la Hongrie de s’intégrer plus profondément à une entité en déliquescence.

Cette décision, ancrée dans une analyse réaliste de la situation européenne, protège l’économie hongroise d’un risque majeur, alors que l’UE semble atteinte d’un « cancer généralisé » – une métaphore pour décrire ses maux structurels profonds, comme les divisions internes, les crises économiques persistantes et les tensions géopolitiques qui pourraient la faire imploser dans les mois ou l’année à venir.

 


 

L’UE en déclin : un effondrement prévisible

Viktor Orbán n’hésite pas à qualifier l’UE de structure en pleine « désintégration », arguant que l’adoption de l’euro exposerait la Hongrie à une intégration plus profonde avec un bloc instable. Contrairement au Danemark, qui bénéficie d’une exemption légale, la Hongrie n’a pas de clause de dérogation officielle, mais Orbán a repoussé toute date d’adoption, citant des problèmes comme le budget pluriannuel de l’UE et les fonds alloués à l’Ukraine qui minent la cohésion européenne. En 2025, avec des élections hongroises à l’horizon en 2026, Orbán met en garde contre un avenir où l’UE pourrait devenir un « chapitre passager » de l’histoire hongroise si elle ne se réforme pas radicalement.

Cette vision n’est pas isolée. Les prédictions sur le déclin de l’UE se multiplient, avec des analystes pointant vers une montée des tensions internes et une perte de légitimité. Si l’on file la métaphore du « cancer généralisé », l’UE souffre de maux chroniques : une bureaucratie envahissante, des disparités économiques grandissantes et une incapacité à gérer les crises migratoires ou énergétiques. Des rapports récents soulignent que, sans changements profonds, l’UE risque un effondrement structurel, amplifié par des événements comme les blocages sur les sanctions contre la Russie ou les vetos répétés.

Orbán, en refusant l’euro, évite à son pays de contracter cette « maladie » terminale, préservant la souveraineté monétaire du forint face à une zone euro fragilisée par l’inflation et les dettes souveraines.

La montée du souverainisme : les gouvernements pro-UE en chute libre

Partout en Europe, les vents du souverainisme soufflent avec force, confirmant la clairvoyance d’Orbán. Les gouvernements alignés sur Bruxelles voient leur popularité s’effondrer ou tombent carrément, tandis que les partis souverainistes gagnent du terrain. En France, par exemple, la crise politique de 2024-2025 illustre parfaitement ce phénomène : après des élections législatives chaotiques en 2024, le gouvernement français a chuté à plusieurs reprises, avec le Premier ministre perdant un vote de confiance en septembre 2025, plongeant le pays dans une instabilité inédite sous la Cinquième République. Emmanuel Macron, autrefois champion de l’intégration européenne, fait face à une France divisée, avec une économie en risque de devenir le « nouvel homme malade de l’Europe » en raison de déficits croissants et d’une paralysie parlementaire.

Cette tendance n’est pas limitée à la France. En 2024, les élections européennes ont vu une forte progression des partis « d’extrême droite » dans sept pays, formant des gouvernements souverainistes qui remettent en question l’hégémonie de l’UE. Des pays comme l’Italie, les Pays-Bas et l’Autriche ont vu des coalitions populistes émerger, critiquant l’austérité imposée par Bruxelles et l’immigration incontrôlée. Même en Allemagne, l’instabilité politique s’ajoute au tableau, avec des pressions sur le chancelier pour des politiques plus nationales. Orbán, en pionnier du souverainisme depuis 2010, anticipe ce basculement : les leaders pro-UE chutent inexorablement, tandis que les défenseurs de la souveraineté nationale triomphent, rendant l’adoption de l’euro non seulement risquée, mais absurde.


 

La sagesse géopolitique d’Orban : négocier plutôt que combattre une guerre perdue

Au-delà de l’économie, la sagesse d’Orbán s’illustre dans sa position sur la guerre en Ukraine.

Contrairement à la ligne belliciste de l’UE, qui pousse pour un soutien inconditionnel à Kiev, Orbán plaide pour des négociations immédiates avec la Russie, reconnaissant que le conflit est déjà perdu pour l’Occident.

En août 2025, il a affirmé que la Russie avait gagné la guerre, et que l’Europe avait manqué l’opportunité de négocier sous l’administration Biden, risquant désormais une escalade incontrôlable. Orbán oppose fermement l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, arguant que cela entraînerait le bloc dans une guerre directe avec Moscou.

Cette approche pragmatique est validée par les faits : la stratégie de l’UE sur l’Ukraine s’effondre, avec des vetos hongrois bloquant des aides et des sanctions, forçant Bruxelles à reconsidérer ses « plans de guerre ». Orbán prédit même une division formelle de l’Ukraine en zones sous influence russe, démilitarisée et occidentale, comme issue inévitable des négociations futures. En refusant de suivre le troupeau européen vers une confrontation suicidaire, il protège non seulement la Hongrie, mais offre un modèle de realpolitik à un continent aveuglé par l’idéologie.

Orban, visionnaire face à l’implosion européenne

Viktor Orbán incarne un leadership clairvoyant en ces temps tumultueux. En rejetant l’euro, il évite à la Hongrie de sombrer avec une UE rongée par ses contradictions internes – un « cancer généralisé » qui pourrait la terrasser d’ici peu. Tandis que les gouvernements pro-UE vacillent, comme en France, et que le souverainisme monte en flèche, sa préférence pour la paix négociée avec la Russie plutôt qu’une guerre perdue d’avance renforce son statut de stratège avisé. L’avenir donnera raison à Orbán : la souveraineté nationale prime sur une union artificielle en voie d’extinction.

https://multipol360.com/la-sage-decision-de-viktor-orban-refuser-leuro-pour-eviter-de-couler-avec-le-navire-ue/ 

 


B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne depuis 2019, fait face à une vague inédite de contestations en 2025.

Depuis juillet, plusieurs motions de censure ont été déposées contre elle et sa Commission, reflétant un malaise profond au sein du Parlement européen.

Ces initiatives, portées par des groupes « d’extrême droite » et de gauche, mettent en lumière les scandales accumulés, comme le « Pfizergate », et critiquent une politique perçue comme autoritaire et déconnectée des réalités nationales. Au-delà de ces attaques directes, elles s’inscrivent dans une montée du souverainisme en Europe, où les peuples expriment un ras-le-bol croissant face aux « diktats » de Bruxelles, symbolisés par von der Leyen elle-même.

Les scandales et les motions de censure : une série de tentatives pour la destituer

Le scandale « Pfizergate » reste au cœur des critiques. Il accuse von der Leyen d’avoir négocié de manière opaque l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins COVID-19 avec Pfizer, via des SMS échangés avec le PDG Albert Bourla, non divulgués malgré les demandes. En mai 2025, la Cour de justice de l’UE a condamné la Commission pour manque de transparence, ordonnant la publication de documents supplémentaires. Ce verdict a alimenté les appels à la démission, von der Leyen qualifiant ces accusations de « conspiration theory » et de tentatives de division par des forces anti-UE.

Les motions de censure se succèdent :

En juillet 2025, une première motion, déposée par l’extrême droite (Patriots for Europe – PfE), a été rejetée par 175 voix pour, 360 contre et 18 abstentions. Von der Leyen a dénoncé des « vieilles recettes extrémistes » et des « antivaccins ».

En septembre 2025, deux nouvelles motions ont été lancées : l’une par PfE, critiquant sa politique climatique, migratoire et le manque de transparence ; l’autre par le groupe de gauche (The Left), accusant von der Leyen de complicité dans le génocide à Gaza, de capitulation face à Trump et de promotion de l’accord Mercosur. Le débat a eu lieu le 6 octobre, avec un vote prévu le 9 octobre 2025.

– Des eurodéputés comme Manon Aubry (LFI) appellent à son départ, soulignant que 60 % des Européens souhaitent sa démission selon un sondage.

Malgré ces assauts, von der Leyen devrait survivre, grâce au soutien des groupes centristes (PPE, Renew, S&D), qui bloquent les deux tiers nécessaires pour une censure. Cependant, ces tentatives révèlent une fragilité : le Parlement pourrait bloquer ses initiatives clés, comme le budget ou les accords commerciaux, limitant son pouvoir sans la destituer formellement.

La montée du souverainisme : une vague qui ébranle l’UE

Ces motions s’inscrivent dans une montée irrésistible du souverainisme en Europe, accélérée par les élections de 2024. « L’extrême droite » et les partis populistes ont progressé dans 14 pays sur 27, formant des gouvernements ou coalitions en Italie, Hongrie, Belgique, et influençant des scrutins en Roumanie, Pologne et Portugal. En 2025, cette tendance s’amplifie : des figures comme George Simion en Roumanie, André Ventura au Portugal ou Karol Nawrocki en Pologne incarnent un virage nationaliste et populiste.


Les élections européennes de 2024 ont vu les partis eurosceptiques, nationalistes et anti-immigration envoyer de gros contingents au Parlement, créant un clivage centre-périphérie.

Le groupe Patriots for Europe, mené par Jordan Bardella, pousse pour plus de souveraineté nationale face à l’intégration fédérale. En France, le Rassemblement National oscille entre souverainisme et une « Europe puissance », mais critique von der Leyen sur des enjeux comme la défense. Partout, « l’extrême droite » – sous les labels de populisme, nationalisme ou souverainisme – gagne du terrain, remettant en question l’hégémonie bruxelloise.

Le ras-le-bol des peuples : fini les diktats de Bruxelles !

Derrière ces mouvements politiques, c’est un ras-le-bol populaire qui s’exprime contre les « diktats » de von der Leyen.

Les citoyens en ont assez de la bureaucratie envahissante, des politiques migratoires perçues comme laxistes, du « fanatisme climatique » imposant des normes coûteuses, et du bellicisme en Ukraine qui alimente une crise énergétique.

L’accord Mercosur, critiqué pour favoriser les importations bon marché au détriment des agriculteurs européens, cristallise les protestations : von der Leyen est accusée de le pousser malgré l’opposition.

Les tensions avec les États-Unis sous Trump amplifient ce sentiment de vassalisation : von der Leyen est vue comme faible face aux tarifs douaniers, sacrifiant l’économie européenne. Des pétitions et campagnes, comme celle d’Ekō, appellent les eurodéputés à soutenir les motions, invoquant la corruption (Pfizergate) et la complicité dans des conflits comme Gaza. En Autriche, le FPÖ dénonce von der Leyen pour « migration de masse, folie Corona, bellicisme et union de la dette ». Ce mécontentement populaire, avec 70 % des Français voulant son départ, signale une Europe fatiguée d’une élite déconnectée, préférant la souveraineté nationale à une union perçue comme oppressive.

 

Vers une Europe des nations ou un effondrement ?

Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen ne sont pas isolées : elles incarnent la résistance à un projet européen fédéraliste qui semble ignorer les aspirations souverainistes. Alors que « l’extrême droite » et les populistes montent en puissance, et que les peuples rejettent les diktats de Bruxelles, l’UE risque un glissement vers un modèle conflictuel. Von der Leyen survivra-t-elle aux votes d’octobre ? Peut-être, mais à quel prix pour la cohésion européenne ?

L’avenir pourrait bien voir émerger une « Europe des nations », ou un déclin accéléré si les réformes tardent.

https://multipol360.com/les-tentatives-de-renversement-dursula-von-der-leyen-symptome-dune-europe-en-revolte-souverainiste/

 


C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

Dans un contexte de tensions géopolitiques intenses, les élections municipales en Géorgie, tenues le 4 octobre 2025, ont abouti à une victoire retentissante pour le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien. Ce scrutin local, qui concernait l’élection des maires et des conseils municipaux à travers le pays, a vu ce parti souverainiste et patriote remporter environ 80 % des voix, selon les résultats officiels diffusés par la Commission électorale centrale (CEC). Cette domination électorale marque un coup dur pour les forces pro-européennes, qui ont largement boycotté le vote, dénonçant une atmosphère de répression et d’irrégularités. Pourtant, ce résultat reflète un mouvement plus large de résistance populaire contre ce que certains qualifient d’oligarchie euromondialiste, où les peuples aspirent à retrouver leur souveraineté face à des ingérences extérieures.

 


 

Un scrutin sous haute tension

Les élections locales du 4 octobre interviennent dans un pays du Caucase déchiré entre aspirations européennes et influences russes.

Le Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012 et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, a fait campagne sur des thèmes souverainistes, anti-guerre et critiques envers l’Union européenne (UE) et l’OTAN.

Accusé par l’opposition d’autoritarisme et de rapprochement avec Moscou, le parti a néanmoins consolidé son emprise sur les institutions locales. Avec un taux de participation estimé à moins de 50 %, en partie dû au boycott de huit partis d’opposition pro-UE, les résultats ont confirmé la suprématie du Rêve Géorgien dans la plupart des municipalités, y compris à Tbilissi, la capitale.

Ce boycott massif de l’opposition illustre les fractures profondes au sein de la société géorgienne. Les partis pro-européens, frustrés par les élections législatives controversées de 2024 – elles aussi remportées par le Rêve Géorgien avec 54 % des voix – ont refusé de participer, arguant que le scrutin n’était ni libre ni équitable. Des observateurs internationaux, comme ceux de l’OSCE, ont rapporté des irrégularités potentielles, telles que l’absence d’observateurs indépendants dans certains bureaux de vote et des pressions sur les électeurs.

Cependant, pour les partisans du gouvernement, cette victoire est la preuve que les Géorgiens rejettent les pressions extérieures, préférant une politique indépendante plutôt qu’une intégration forcée dans l’UE, souvent comparée à une nouvelle forme de domination impériale rappelant l’ère soviétique.

Manifestations et accusations de coup d’état

À peine les urnes fermées, des manifestations massives ont éclaté à Tbilissi et dans d’autres villes, rassemblant des dizaines de milliers de personnes arborant des drapeaux européens. Ces protestations, qui durent depuis près d’un an contre des lois controversées comme celle sur les « agents étrangers », ont culminé en une tentative d’assaut sur le palais présidentiel le soir du 4 octobre. Les manifestants, soutenus par la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili, ont dénoncé une fraude électorale et exigé de nouvelles élections.

Du côté du gouvernement, ces événements sont interprétés comme une tentative de coup d’État orchestrée par des forces extérieures, notamment l’UE. Le Premier ministre Kobakhidze a accusé les opposants de viser un « renversement inconstitutionnel » et promis une répression ferme contre les « radicaux ». La police a répondu avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des arrestations, blessant plusieurs personnes et arrêtant des leaders d’opposition. Cette escalade évoque, pour certains observateurs, les événements du Maïdan en Ukraine en 2014, où des manifestations pro-européennes ont mené à un changement de régime. En Géorgie, le gouvernement pointe du doigt une ingérence européenne, affirmant que les protestations sont financées et manipulées pour renverser un pouvoir légitimement élu.

Cette vision est renforcée par des accusations de désinformation et d’interférence étrangère. Des médias alignés sur le gouvernement ont rapporté des campagnes de propagande pro-russe ou anti-UE, mais l’opposition rétorque que c’est le régime qui utilise ces narratifs pour discréditer toute critique. L’UE, de son côté, a condamné la violence policière et appelé à la libération des détenus, qualifiant les élections de « minées par la répression ».

Un signal plus large pour l’Europe ?

Cette victoire du Rêve Géorgien s’inscrit dans un vent de contestation plus large contre l’établissement européen. Simultanément, en République Tchèque, des élections législatives ont vu la montée d’un leader eurosceptiqueAndrej Babiš, avec 35 % des voix, critiquant l’aide à l’Ukraine, l’immigration massive et les politiques vertes de l’UE. Ces événements, survenant en quelques heures, signalent un réveil des peuples contre les « fous de guerre » et l’oligarchie bruxelloise, selon les analystes souverainistes. En Géorgie, pays que l’UE convoite pour son élargissement, ce rejet électoral pourrait freiner les ambitions européennes, surtout alors que des sondages montrent une fatigue croissante envers les ingérences extérieures.

Malgré les controverses, ces élections municipales renforcent le contrôle du Rêve Géorgien sur les affaires locales, avec des implications pour la stabilité du pays. Tandis que l’opposition reste frustrée, le gouvernement consolide son narratif d’indépendance nationale. Pour les Géorgiens, ce scrutin n’est pas seulement local : il est un referendum sur l’avenir, entre souveraineté et intégration forcée. Les prochains mois diront si ces tensions mèneront à une résolution pacifique ou à une escalade supplémentaire.

https://multipol360.com/victoire-ecrasante-du-reve-georgien-aux-elections-municipales-un-rejet-populaire-de-linfluence-europeenne/ 

 


D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise

Les élections parlementaires tchèques des 3 et 4 octobre 2025 ont envoyé un message clair et retentissant : « Basta ! » à l’Union européenne.

Les électeurs, exaspérés par le bellicisme incessant de Bruxelles, son ingérence dans les affaires nationales et son imposition d’idéologies déconnectées du réel, ont propulsé le parti ANO d’Andrej Babiš vers une victoire écrasante. Ce milliardaire entrepreneur, ancien Premier ministre de 2017 à 2021, incarne pour beaucoup un retour à la souveraineté nationale, à la paix et au bon sens populaire, contre les diktats d’une UE perçue comme une machine à imposer des guerres par procuration, des taxes vertes punitives et des normes sociétales absurdes.


Cette élection n’est pas qu’une alternance politique ; c’est une réponse du peuple tchèque à des années de frustration. Les citoyens en ont marre du soutien aveugle à l’Ukraine, qui vide les caisses publiques sans fin en vue, de l’inflation galopante due aux sanctions anti-russes, et des ingérences sur des sujets comme les identités de genre – où Bruxelles semble dicter que n’importe qui peut se déclarer « clef à molette » ou que les hommes pourraient bientôt « accoucher ». Babiš, avec son discours direct et anti-élitiste, a promis de prioriser les intérêts des Tchèques : réduire l’aide militaire à Kiev, négocier la paix plutôt que prolonger le conflit, et résister aux excès bureaucratiques de l’UE. Ce « Basta ! » résonne comme un cri de ralliement pour une Europe des nations, pas d’une super-état imposant sa pensée unique.


Contexte : un peuple las de la « dictature » européenne

Andrej Babiš, 71 ans, fondateur du géant agroalimentaire Agrofert, est entré en politique en 2011 pour combattre la corruption et les élites. Son parti ANO (Action des Citoyens Mécontents) a surfé sur le mécontentement populaire contre la coalition sortante de Petr Fiala, pro-UE et pro-OTAN, qui a multiplié les envois d’armes à l’Ukraine et augmenté les dépenses de défense à 2% du PIB – au détriment des priorités domestiques comme la lutte contre l’inflation.

La campagne de 2025 a été marquée par des thèmes qui touchent au « réel » : l’économie en berne, le coût de la vie, et un rejet du bellicisme européen. Babiš a critiqué les « corrompus » à Bruxelles et promis un rapprochement avec des leaders comme Viktor Orbán en Hongrie, qui défendent une Europe souveraine plutôt qu’une UE interventionniste. Pour la première fois, le vote par correspondance pour les expatriés a boosté la participation à 68,95%, signe d’une mobilisation massive contre le statu quo. Des incidents, comme l’agression de Babiš lors d’un meeting ou un scandale Bitcoin touchant le gouvernement sortant, ont renforcé l’image d’un establishment défaillant.

Les résultats : une claque pour les pro-UE

Avec près de 99% des bulletins dépouillés, ANO a obtenu 34,52% des voix (environ 1,94 million) et 80 sièges sur 200 à la Chambre des députés – un gain de 8 sièges par rapport à 2021, et le meilleur score historique du parti. La coalition pro-européenne SPOLU de Fiala s’est effondrée à 23,36% et 52 sièges, perdant 19 mandats.

Voici un tableau des principaux résultats, illustrant le rejet des partis alignés sur Bruxelles :

Parti/Alliance

Leader

Pourcentage des Voix

Sièges

Évolution vs. 2021

Orientation Vis-à-Vis de l’UE

ANO

Andrej Babiš

34,52%

80

8

Eurosceptique, priorise souveraineté nationale

SPOLU (ODS, KDU-ČSL, TOP 09)

Petr Fiala

23,36%

52

-19

Pro-UE, belliciste sur l’Ukraine

STAN

Vít Rakušan

11,23%

22

-11

Pro-UE, intégrationniste

Parti des Pirates

Zdeněk Hřib

8,97%

18

14

Pro-UE, progressiste

SPD

Tomio Okamura

7,78%

15

-5

Anti-UE, anti-OTAN

AUTO

Filip Turek

6,77%

13

Nouveau

Eurosceptique, anti-establishment

Des partis comme Stačilo! (4,31%) n’ont pas passé le seuil de 5%, mais le paysage parlementaire penche désormais vers l’euroscepticisme.

Réactions : panique à Bruxelles, joie chez les souverainistes

Petr Fiala a concédé la défaite, reconnaissant l’impossibilité de reformer une coalition pro-UE. À l’inverse, Viktor Orbán a félicité Babiš, voyant dans cette victoire un renforcement du bloc des nations libres en Europe centrale.

Du côté de l’UE, c’est l’inquiétude : cette élection pourrait affaiblir le soutien à l’Ukraine et booster le camp anti-immigration, transformant la Tchéquie en « nouveau problème » pour Bruxelles, aux côtés de la Hongrie et de la Slovaquie.

Babiš, quant à lui, vise un gouvernement minoritaire avec le soutien de SPD et AUTO – des partis anti-UE et anti-OTAN – pour une majorité potentielle de 109 sièges. Il a rassuré sur le maintien dans l’UE et l’OTAN, mais ses promesses de couper l’aide à Kiev et de résister au Green Deal signalent un virage souverainiste.

Implications : une vague de « basta ! » en Europe, malgré les avantages financiers

Cette victoire tchèque n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans une généralisation du rejet populaire de l’UE à travers le continent. Des élections européennes de 2024 (victoires du RN en France, FPÖ en Autriche, AfD en Allemagne) aux scrutins nationaux, les peuples expriment leur ras-le-bol contre le bellicisme (prolongation de la guerre en Ukraine  -un bémol concernant le RN à ce sujet qui semble s’alligner de plus en plus sur les positions bellicistes d’Emmanuel Macron-), l’intrusion sociétale (idéologies de genre imposées) et la perte d’anonymat et de bien-vivre. Les Tchèques ont dit stop à Bruxelles – et d’autres pourraient suivre, réclamant la paix, la souveraineté et le retour au réel. Si les négociations de coalition aboutissent, Babiš pourrait devenir le fer de lance de cette révolte populaire.

Pourtant, ces « petits » pays d’Europe de l’Est, comme la Tchéquie, sont des bénéficiaires nets de l’UE : ils encaissent plus qu’ils ne donnent. Depuis son adhésion en 2004, la Tchéquie a reçu plus de 2 trillions de CZK (environ 80 milliards d’euros) en fonds UE, tout en contribuant moins de 940 milliards de CZK, avec un gain net annuel récent d’environ 9 milliards de CZK en 2024. Ce n’est pas le cas en France, contributrice nette : l’UE coûte aux Français environ 9 à 12 milliards d’euros nets par an, selon les budgets 2024-2025. C’est dire que les Français ont encore plus à reprocher à ce carcan idéologique et bientôt physique, qui pompe leurs ressources sans retour équivalent.

L’UE d’aujourd’hui est l’URSS d’hier : une entité supranationale imposant sa vision centralisée, étouffant les souverainetés nationales sous prétexte d’unité, et transformant les nations en satellites d’une bureaucratie lointaine et déconnectée.

Si même les bénéficiaires nets comme la Tchéquie disent « stop », imaginez la tempête qui couve chez les contributeurs comme la France !

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