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décembre 13, 2025

Informations alliées à l'Europe - Décembre 2025

Sommaire:

A) Von der Leyen et la « politique étrangère féministe » : un appel à l’importation massive de migrants

B)  Trump accuse l’Europe de « mauvaises décisions » et menace un effacement civilisationnel 

C) L’UE décide le gel des avoirs russes sans aucune consultation via le 49.3 européen

D) Être « munichois » aujourd’hui : qui veut vraiment la guerre ? 

E) Les deux moments où l’Europe a choisi la guerre plutôt que la paix

 


 

A) Von der Leyen et la « politique étrangère féministe » : un appel à l’importation massive de migrants

Dans un discours récent prononcé lors d’un événement officiel de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a une fois de plus défendu une « politique étrangère féministe » .

Sous couvert de promotion de l’égalité des genres et de partenariats internationaux, elle appelle ouvertement à « ouvrir davantage de voies de migration » en provenance d’Afrique et d’autres régions du tiers-monde, arguant que cela enrichirait culturellement les Européens.

Ce plaidoyer n’est pas seulement une déclaration d’intention : il s’inscrit dans une stratégie plus large qui ignore les réalités économiques et sécuritaires qui minent déjà l’Union européenne. Pire, il accentue une immigration subie, non choisie, qui érode les fondements culturels de nations comme la France. Face à une telle dérive, il est temps de poser la question : l’Europe peut-elle se permettre de sacrifier son avenir sur l’autel d’une idéologie importée ?

 


 

Une Union européenne au bord du gouffre économique : l’immigration comme fardeau caché

L’Union européenne traverse en 2025 une crise budgétaire sans précédent, exacerbée par les séquelles de la pandémie, la guerre en Ukraine et une inflation persistante. Selon les données de l’OCDE, la contribution budgétaire nette des immigrés a diminué après la crise financière de 2008 et n’a pas retrouvé son équilibre dans de nombreux pays membres. En France, le tableau est particulièrement alarmant : le taux de pauvreté relative des étrangers extra-européens atteint 47,6 % en 2020 (dernières données disponibles, avec une tendance à la hausse en 2025), contre 11,5 % pour les citoyens français, creusant un écart record de 36 points – le plus élevé d’Europe pour les non-UE, à égalité avec l’Espagne. Cette disparité n’est pas anecdotique : elle se traduit par une pression accrue sur les finances publiques, avec des ratios budgétaires parmi les pires de l’OCDE, où seule l’Estonie et la Lituanie font pire que la France.

L’immigration, dans sa forme actuelle, aggrave ces problèmes structurels. Les immigrés, souvent moins qualifiés et plus exposés au chômage (taux de 20-25 % chez les extra-européens contre 8 % pour les natifs), réduisent la productivité globale et entraînent une baisse des salaires réels. Résultat : des rentrées fiscales moindres et des dépenses sociales en explosion. L’Observatoire de l’Immigration note que cette dynamique joue un rôle sous-estimé dans la crise budgétaire française, avec un recul de la productivité qui pèse sur les impôts et les profits des entreprises. À l’échelle de l’UE, le solde migratoire positif (+169 000 en 2020, en hausse en 2025 malgré la crise ukrainienne) masque un coût réel : accueil, intégration et aides sociales représentent des milliards d’euros, alors que l’Allemagne et l’Autriche, premiers touchés par la crise des réfugiés de 2015, peinent encore à absorber l’afflux. Von der Leyen parle d’ « enrichissement culturel » , mais oublie l’appauvrissement financier : en 2025, le budget migration de l’UE avoisine les 10 milliards d’euros, au moment où les États membres serrent la vis sur les retraites et la santé.

 


 

L’aggravation sécuritaire : une France sous tension, minée par l’immigration non contrôlée

Si l’aspect économique est préoccupant, la dégradation sécuritaire est explosive.

En France, les statistiques du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) pour 2024-2025 confirment une surreprésentation des étrangers dans les infractions graves :

cambriolages, vols avec violence et agressions sexuelles voient leur part d’auteurs présumés non-français grimper à 30-40 % dans les affaires élucidées. Le rapport SSMSI de fin 2025 dresse un panorama accablant : +10 % de crimes haineux liés à l’ethnicité ou la nationalité en 2024. L’insécurité s’ancre dans le quotidien, avec une hausse de 15 % des homicides et tentatives en zones immigrées, selon les données Insee et SSMSI.

Cette aggravation n’est pas fortuite : elle découle d’une immigration subie, favorisée par des politiques européennes laxistes comme le Pacte sur la Migration et l’Asile de 2024, qui accélère les procédures mais peine à contenir les flux irréguliers (+20 % en Méditerranée en 2025). En France, 159 000 immigrés nets en 2023 (chiffre en hausse), dont une majorité extra-européenne, alimentent un sentiment d’insécurité généralisé. Les attentats et violences liées au terrorisme islamiste, comme ceux de 2023-2024, renforcent cette perception : l’immigration doit être choisie, au mérite et aux besoins, non imposée par Bruxelles au nom d’un « féminisme » qui ferme les yeux sur les trafics humains et les filières clandestines.

En France : valeurs en péril, pressions pour une « chari’compatible » et recul des symboles ancestraux

La France paie un tribut particulièrement lourd à cette immigration non maîtrisée. Nos valeurs républicaines – laïcité, égalité, héritage chrétien – se heurtent à une intégration défaillante. Beaucoup de nouveaux venus, loin de s’assimiler, exercent une pression via des associations collaborationistes pour imposer leurs mœurs, rendant la société « charia compatible » . Le site Vigilance Halal dénonce ainsi l’extension de l’abattage rituel sans étourdissement : la moitié de la viande consommée en France est halal en 2025, malgré une dérogation censée être exceptionnelle. Cette pratique cause une souffrance animale prolongée (jusqu’à 15 minutes d’agonie), des risques sanitaires majeurs (contaminations E. coli, saignées incomplètes) et une opacité commerciale : certifications imposées sans étiquetage clair, au prix de 10-15 centimes/kg, constituant une escroquerie pour les consommateurs. Une horreur sanitaire et éthique, imposée au nom d’une minorité, qui mine la laïcité et les normes européennes (Directive 93/119/CE).


 

Pire, les symboles catholiques ancestraux reculent au nom d’un « laïcisme » dévoyé. Les crèches de Noël dans les mairies, tradition festive et culturelle, sont attaquées en justice par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui les qualifie d’illégales au nom de la loi de 1905. À Béziers ou Perpignan, les maires comme Robert Ménard sont condamnés pour « violation de la neutralité » , tandis que les fêtes de Noël deviennent « fêtes de fin d’année » – comme les « vacances de fin d’année » dans les écoles, effaçant le mot même de Noël. Sociologiquement, le terrorisme (attentats de 2023) et les pressions communautaires transforment ces célébrations en terrain miné. Le Conseil d’État tolère les crèches si elles ont un « caractère culturel » , mais la jurisprudence hétérogène alimente un nihilisme qui gomme nos racines chrétiennes au profit d’une inclusivité salafisée.

Un basculement électoral : les enfants de l’immigration votent Rassemblement National

Ironie du sort : face à cet échec, beaucoup d’issus de l’immigration se tournent vers le Rassemblement National (RN). En 2025, 42 % des Français ont déjà voté RN au moins une fois, dont 46 % des 25-34 ans et 47 % des 50-64 ans – des profils souvent touchés par l’immigration. Les sympathisants RN sont 99 % à rejeter de nouveaux arrivants, et 97 % favorables à un référendum sur l’immigration. Ce vote d’adhésion (39 % en 2025) reflète un ras-le-bol partagé : sécurité, pouvoir d’achat, identité. Le RN, avec son programme de « stop à la submersion migratoire » (fin du regroupement familial, expulsion des délinquants), capte ces voix issues de l’immigration qui subissent la concurrence et l’insécurité.

Pour une immigration choisie, au service de la France

La « politique étrangère féministe » de von der Leyen n’est pas un progrès : c’est une capitulation face à une mondialisation qui ignore les peuples. L’Europe, et la France en tête, ne peut plus subir une immigration massive qui alourdit les budgets, dégrade la sécurité et érode nos valeurs. Il est urgent de rendre la parole aux citoyens via un référendum, comme le demandent 70 % des Français. Choisissons nos immigrés : qualifiés, intégrés, respectueux de nos lois. Défendons Noël, les crèches, notre laïcité authentique – non ce laïcisme qui masque un effacement culturel. La France n’est pas un hôtel ouvert à tous : c’est une nation, avec son histoire, ses valeurs et son avenir à protéger.

https://multipol360.com/von-der-leyen-et-la-politique-etrangere-feministe-un-appel-a-limportation-massive-de-migrants/



 

B)  Trump accuse l’Europe de « mauvaises décisions » et menace un effacement civilisationnel  

Les relations entre les États-Unis et l’Europe traversent une crise majeure, marquée par les déclarations virulentes de Donald Trump et la publication de la nouvelle National Security Strategy (NSS 2025). Dans une émission diffusée sur Tocsin, animée par Clémence, les invités Alexandre Del Valle et George Kuzmanovic décryptent ces événements, soulignant un repositionnement américain réaliste et cynique, loin des idéaux atlantistes traditionnels.

Trump met en garde l’Europe : « Nous ne voulons pas que l’Europe change autant »

Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, Donald Trump a directement interpellé l’Union européenne : « L’Europe doit être très prudente. Ils prennent une mauvaise direction. C’est très mauvais. Nous ne voulons pas que l’Europe change autant.  » Ces mots interviennent trois jours après la publication de la NSS 2025, un document de 33 pages qui accuse l’Europe de s’acheminer vers un « effacement civilisationnel » en raison de politiques migratoires, de censure et de perte d’identité nationale. Le texte appelle à « cultiver la résistance » au sein des nations européennes pour contrer cette trajectoire.

Parallèlement, l’UE a infligé une amende de 120 millions d’euros à X (propriété d’Elon Musk) pour non-respect du Digital Services Act (DSA), notamment en raison des coches bleues payantes. Donald Trump y voit une attaque contre la liberté d’expression, renforçant les tensions idéologiques et technologiques.

Ukraine : Trump déçu par Zelensky, les Européens tentent de peser

Sur le front ukrainien, Trump s’est dit « déçu » que Volodymyr Zelensky n’ait « pas encore lu » la proposition de paix américaine, affirmant que « la Russie est OK avec ce rapport » . Ce plan, perçu comme favorable à Moscou, suscite l’inquiétude à Bruxelles.

Le 8 décembre, Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz ont reçu Zelensky à Londres pour affirmer leur unité. Macron a insisté sur le « financement et la fourniture de programmes à l’Ukraine » et la nécessité d’une « convergence » avec les positions américaines, tout en soulignant les « atouts » européens pour faire pression sur la Russie via des sanctions.

La NSS 2025 : un repositionnement réaliste des États-Unis

Alexandre Del Valle, docteur en histoire contemporaine, y voit une continuité avec des rapports américains antérieurs (CIA, DNI) alertant sur des « enclaves civilisationnelles » en Europe. Pour lui, ce n’est pas un « point de bascule » mais une stratégie d’ « offshore balancing » (Politique qui vise à minimiser l’engagement direct américain dans les conflits régionaux tout en maintenant une influence dominante sur l’équilibre des puissances mondial) : déléguer le fardeau sécuritaire aux Européens tout en maintenant le contrôle.

George Kuzmanovic, Président du mouvement République souveraine et directeur de Fréquence Populaire Média, souligne que la NSS acte la fin de l’hégémonie américaine et un monde multipolaire.

La Russie n’y est plus un adversaire prioritaire ; la Chine l’est.

Les États-Unis abandonnent l’Ukraine comme « guerre proxy ratée » et cherchent à décorréler Moscou de Pékin. Trump, ultra-réaliste, utilise la corruption ukrainienne (via le NABU) comme levier de pression.

Les invités dénoncent le cynisme : les États-Unis ont armé l’Ukraine sous Trump 1, connu la corruption, et s’en servent maintenant pour justifier un retrait. Zelensky risque d’être sacrifié comme d’anciens alliés (Noriega au Panama).

Vassalisation européenne et corruption structurelle

Les deux analystes critiquent la dépendance européenne : élites « obligées » des multinationales américaines (Goldman SachsBlackRock), ventes d’entreprises stratégiques (Alstom), et corruption au sein de l’UE (Qatargate, affaires von der Leyen). Macron, récompensé par l’Atlantic Council, est accusé de brader la France.

Pour Kuzmanovic, les dirigeants européens, gauche comme droite, restent vassaux de Washington – version conservatrice sous Trump. Del Valle évoque une « corruption structurelle » qui impose l’achat d’armes américaines et la poursuite limitée de la guerre pour écouler des stocks.

Vers un découplage transatlantique ?

Cette NSS marque un découplage : les États-Unis se recentrent sur l’hémisphère occidental (doctrine Monroe revisitée), délèguent l’OTAN aux Européens (5 % du PIB en dépenses militaires) et soutiennent les partis « patriotiques » en Europe. Trump veut arrêter une guerre coûteuse pour faire du « business » (investissements en Russie arctique).

 

USA/UE : Les Américains haussent le ton ! 🔷 Georges Kuzmanovic Directeur de publication Fréquence Populaire Média‪@FPopMedia‬ 🔷 Alexandre del Valle Docteur en Histoire contemporaine, consultant international, chercheur associé au Center of Political and Foreign Affairs et au Centre Français de Recherche sur le Renseignement. Professeur de Géopolitique et de relations internationales et islamologue. Auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier “Le nouvel ordre post-occidental” (éditions l’Artilleur) Se procurer l'ouvrage : https://www.editionsartilleur.fr/prod...
 

Les invités concluent sur un ton alarmiste :

l’Europe, vassalisée et corrompue, risque de prolonger un conflit inutile.

Les citoyens, écrasés par les impôts et l’inflation, pourraient bientôt se révolter contre cette élite déconnectée.

Cette analyse, riche en références historiques (de Gaulle, Kissinger, Brzezinski), souligne un monde en recomposition où les États-Unis, réalistes et cyniques, imposent leur agenda tandis que l’Europe peine à affirmer sa souveraineté.

https://multipol360.com/trump-accuse-leurope-de-mauvaises-decisions-et-menace-un-effacement-civilisationnel/ 

 


 

C) L’UE décide le gel des avoirs russes sans aucune consultation via le 49.3 européen

Le 12 décembre 2025, l’Union européenne a franchi un pas décisif en décidant de geler indéfiniment environ 210 milliards d’euros d’avoirs de la Banque centrale russe immobilisés sur son territoire. Cette mesure, prise via une procédure d’urgence (article 122 du traité), vise à supprimer le renouvellement semestriel des sanctions, qui nécessitait l’unanimité et exposait l’UE à des veto de pays comme la Hongrie ou la Slovaquie.

Elle pave la voie à un prêt massif (jusqu’à 165 milliards d’euros) pour financer l’Ukraine en 2026-2027, couvrant besoins militaires et civils, sous forme de « prêt de réparations » adossé à ces actifs.

Ursula von der Leyen a salué cette décision comme un « signal fort » à la Russie, affirmant qu’elle augmente les coûts de la guerre pour Moscou tout en renforçant la position ukrainienne. Pourtant, cette initiative soulève de graves questions sur sa légalité, ses risques économiques et son impact géopolitique.

Sans consultation populaire ni débat démocratique approfondi, elle engage l’Europe dans une escalade dangereuse.

Un précédent périlleux pour la confiance internationale

Geler indéfiniment des avoirs souverains d’une banque centrale viole le principe d’immunité souveraine reconnu en droit international. La Russie qualifie cela de « vol » et a déjà engagé des poursuites contre Euroclear (qui détient la majorité des fonds) devant des tribunaux moscovites. Même si ces jugements ne seront pas reconnus en UE, ils ouvrent la porte à une guerre juridique prolongée.

Plus grave : cette décision érode la confiance dans le système financier européen. La Banque centrale européenne et plusieurs États membres (Belgique, Italie, France, Allemagne) ont exprimé des craintes : si l’UE semble prête à saisir des réserves étrangères pour des motifs politiques, d’autres pays (Chine, Arabie saoudite, etc.) pourraient retirer leurs actifs de l’eurozone.

Cela augmenterait les coûts d’emprunt pour les États européens et fragiliserait l’euro comme monnaie de réserve.

Des analystes estiment que, même si l’impact immédiat est limité, ce précédent pourrait à long terme détourner les flux financiers vers d’autres places (New York, Singapour).

Représailles russes et escalade militaire

Moscou menace depuis longtemps de représailles symétriques : saisie d’actifs occidentaux en Russie (estimés à plusieurs centaines de milliards pour les entreprises européennes). Mais les risques vont au-delà : en pleine négociation sur un éventuel plan de paix (impliquant les États-Unis de Trump), cette mesure durcit les positions russes et complique toute sortie de crise. Elle empêche même l’utilisation de ces fonds dans un accord négocié, comme certains plans américains le suggéraient.

En finançant directement la défense ukrainienne (et non seulement la reconstruction), l’UE franchit une ligne rouge : elle devient de facto cobelligérante, augmentant le risque d’attaques hybrides (cyber, sabotage) ou même d’escalade conventionnelle. La Belgique, principale détentrice via Euroclear, a exigé des garanties totales contre les pertes potentielles, soulignant les « risques économiques, financiers et légaux conséquents » .

Une décision élitiste, sans légitimité populaire

Cette mesure a été adoptée sans référendum ni consultation des parlements nationaux, et en contournant l’unanimité pour éviter les veto.

Ursula von der Leyen et la Commission imposent une politique belliciste à 450 millions d’Européens, alors que les opinions publiques sont de plus en plus fatiguées par le conflit et ses conséquences (inflation énergétique, charges budgétaires).

Des voix critiques au sein même de l’UE – Belgique, Italie, Hongrie – dénoncent un « viol du droit européen » (Viktor Orbán) et appellent à des alternatives moins risquées, comme un emprunt commun. Ignorer ces dissensions creuse le fossé au sein de l’Union et alimente l’euroscepticisme.

Vers une Europe affaiblie et isolée

Au lieu de privilégier la diplomatie pour une paix négociée, cette décision précipite l’Europe dans une confrontation prolongée. Elle pousse la Russie vers des alliances renforcées (Chine, Iran, Corée du Nord) et complique les efforts américains pour une résolution. À terme, ce n’est pas Moscou qui paiera le prix fort, mais les citoyens européens : hausse des coûts énergétiques, instabilité financière et risque accru de guerre élargie.

L’UE, sous la houlette de von der Leyen, joue un jeu dangereux avec l’avenir du continent. Il est temps de revenir à la raison : privilégier la négociation plutôt que l’escalade, et respecter la souveraineté – y compris celle des peuples européens – avant qu’il ne soit trop tard.

https://multipol360.com/lue-decide-le-gel-des-avoirs-russes-sans-aucune-consultation-via-le-49-3-europeen/ 


 

L'UE gèle indéfiniment les avoirs russes en dévoyant ses propres traités. 💥 La Russie a en saisissant les avoirs des entrepreneurs européens qui n'ont rien demandé. 💥 L'UE agit contre l'avis de la BCE, du FMI, de Trump, du Japon, d'EuroClear et contre l'avis de nombre d'investisseurs dans le monde. 💥 L'UE va détruire elle-même la zone euro en continu : aucun investisseur n'aura plus en l'€. 💥 Macron, Zelensky, Merz, vonder Leyen, Starmer, Kaya Kallas et tous les néocons va-t'en guerre choisir la continuation de la guerre en #Ukraine qui ne s'en relèvera jamais. 💥 Jamais aucune dette ukrainienne contractée avec les pays de l'UE ne sera remboursée. 💥 On vient de monter d'un crâne dans l'escalade et le risque de guerre nucléaire. 💊 Et cela ne changera rien à la crise économique, sociale, politique en Europe - cela va l'aggraver. ↗️ L'UE vient de mettre le turbo au développement des #BRICS et des paiements alternatifs en monnaies nationales. 📣 Demain, L'Œil de Kuzma sur @FPopMedia sera également consacré à ce sujet central dont on cache tout aux citoyens.



 

D) Être « munichois » aujourd’hui : qui veut vraiment la guerre ?  

Rédigé à partir de l’émission d’Éric Branca sur Tocsin média.

Dans un contexte où le terme « munichois » est brandi comme une insulte sur les réseaux sociaux – notamment à propos du conflit en Ukraine –, il est temps de revenir sereinement aux accords de Munich de septembre 1938. Souvent invoqués sans explication précise, ces accords symbolisent une capitulation en temps de paix qui a pavé la voie à la guerre. Comme l’aurait dit Churchill (même si la formule est apocryphe) : « Nous avions le choix entre la guerre et le déshonneur. Nous avons choisi le déshonneur, et nous aurons la guerre. »

Le contexte historique : l’expansion hitlérienne et la complaisance anglo-saxonne

En 1938, l’Allemagne d’Hitler viole systématiquement le traité de Versailles depuis 1935, avec la complicité active des Britanniques et des Américains. Ces derniers, motivés par des intérêts économiques, aident l’Allemagne à se relever au détriment de la France, victorieuse de 1918 mais privée des réparations attendues.

Les étapes clés de l’expansion allemande :

1935 : Rétablissement du service militaire et signature d’un accord naval anglo-allemand (à l’insu des Français), autorisant l’Allemagne à reconstituer une flotte importante.

1936 : Remilitarisation de la Rhénanie, sans réaction française malgré les protestations initiales.

1938 : Anschluss (annexion de l’Autriche).

Hitler, dans Mein Kampf (1927), avait pourtant annoncé ses intentions : détruire la France, les Juifs, la Russie, et coloniser l’Europe de l’Est. Mais les capitaux anglo-saxons continuent d’affluer.

Les Sudètes : un prétexte stratégique

Hitler revendique les Sudètes, région tchécoslovaque peuplée de 3 millions d’Allemands germanophones. Officiellement, pour réunir les Allemands dispersés. En réalité, c’est un levier pour démanteler la Tchécoslovaquie, alliée clé de la France en Europe centrale.

Les Sudètes forment une forteresse naturelle protégée par une ligne de fortifications modernes (comparable à une Maginot achevée), et abritent les usines Škoda – un joyau industriel d’armement, passé sous influence française après 1918.

Sans les Sudètes, la Tchécoslovaquie devient vulnérable : Hitler sait que sa perte la fait « tomber comme un fruit mûr ».

Les « négociations » de Munich : un diktat

Il n’y a pas eu de véritables négociations, mais une série de concessions :

Avril 1938 : Konrad Henlein (leader nazi des Sudètes) exige l’autonomie.

Juin 1938 : Chamberlain impose un référendum via le Times allant plus loin qu’Hitler.

Septembre 1938 : Crise aiguë au congrès de Nuremberg ; Hitler menace d’intervenir militairement.

29-30 septembre : Conférence de Munich entre Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier. La Tchécoslovaquie n’est pas invitée ; son président Beneš cède tout.

Un secret révélé : les usines Škoda sont vendues discrètement à un consortium allemand lié à Göring, affaiblissant définitivement la défense tchécoslovaque.

À son retour, Daladier s’attend à être hué mais est acclamé ; il murmure : « Les cons ! S’ils savaient… » Il croit gagner du temps pour réarmer, mais Chamberlain signe un papier séparé avec Hitler promettant la paix entre Royaume-Uni et Allemagne (sans mentionner la France).

Les leçons de Munich et le parallèle avec l’Ukraine

Le parallèle formel est troublant : un puissant voisin revendique une région (Sudètes/Donbass), et des grandes puissances décident du sort d’un État sans le consulter.

Mais les différences sont profondes :

– En 1938, l’Occident n’aide pas la Tchécoslovaquie ; aujourd’hui, des moyens massifs soutiennent l’Ukraine.

– La dynamique favorise Hitler (expansion territoriale de 30 % pour l’Allemagne de 1933 à 1938) ; depuis 1991, c’est l’OTAN qui s’étend vers l’Est (14 nouveaux membres).

– Les Sudètes n’étaient couvertes par aucun traité protecteur ; le Donbass l’était par les accords de Minsk, non respectés (comme l’ont admis Merkel et Hollande), avec l’Europe comme garante.

– La Tchécoslovaquie était vitale pour la sécurité française ; le Donbass ne l’est pas pour l’Europe occidentale.

La conséquence oubliée de Munich : le pacte germano-soviétique (1939), Staline se tournant vers Hitler face au refus anglo-français d’un alliance.

Aujourd’hui, repousser la Russie pourrait la pousser vers la Chine, comme l’URSS vers l’Allemagne en 1939.

Jacques Chirac le disait : « Il ne faut jamais pousser un chat dans un coin. »

Les vrais « munichois » d’aujourd’hui ne sont pas ceux qui prônent la paix en Ukraine, mais ceux qui, par idéologie, risquent d’isoler la Russie et d’alimenter une escalade plus large.

L’histoire ne se répète pas, mais les rapports de force, eux, déterminent tout. Il est temps de raisonner avec calme, loin des anathèmes et des parallèles hâtifs.

https://multipol360.com/etre-munichois-aujourdhui-qui-veut-vraiment-la-guerre/

 


 

E) Les deux moments où l’Europe a choisi la guerre plutôt que la paix

LA PERFIDE ALBION

Avril 2022 : Boris Johnson, le bulldozer solitaire

Le 9 avril 2022, Boris Johnson atterrit à Kiev sans prévenir personne. Il marche dans les rues avec Zelensky, pose devant les caméras, prononce un discours tonitruant sur la « liberté » et la « résistance ». 

Puis, en tête-à-tête, il livre le message qui va tout faire basculer 

« L’Occident ne signera jamais de garantie de sécurité avec Poutine. Ne signez rien. On va l’écraser sur le champ de bataille. »

Les négociations d’Istanbul (qui, malgré leurs failles, prévoyaient un cessez-le-feu rapide, la neutralité ukrainienne et le retrait russe du nord) s’effondrent dans les jours qui suivent. 

David Arakhamia, chef de la délégation ukrainienne, le confirmera plus tard : « Boris Johnson est venu et nous a dit : on ne signe rien avec eux, on continue le combat. »

Boris a joué solo, en pleine lumière, avec sa gouaille habituelle. On l’a vu. On l’a haï. On l’a traité de criminel. Il a assumé.

Décembre 2025 : le quatuor Starmer – Macron – Merz – Zelensky

Trois ans et des centaines de milliers de morts plus tard, rebelote. 

Cette fois, c’est un sommet à quatre, costards impeccables, drapeaux bien alignés, communiqué rédigé par des armées de conseillers en communication.

Le 8 décembre 2025, à Downing Street : 

  • Keir Starmer reçoit Volodymyr Zelensky.
  • Emmanuel Macron et Friedrich Merz sont invités. 

Ils passent deux heures en huis clos, puis posent ensemble pour la photo officielle.

Leur message, cette fois-ci, est poli, collectif et parfaitement assumé : 

« Nous rejetons toute paix qui récompenserait l’agression russe. Nous travaillons à une contre-proposition qui garantisse la sécurité de l’Ukraine et le respect de son intégrité territoriale. »

Traduction : le plan Trump (reconnaissance de facto des annexions russes, limitation drastique de l’armée ukrainienne, élections sous pression) est inacceptable. 

On (ils !) continue la guerre jusqu’à obtenir de meilleures conditions et gagner du temps pour notre propre agenda.

La même décision, deux emballages différents

  • Boris l’a fait seul, avec brutalité, en regardant Zelensky dans les yeux.
  • Les quatre autres le font à plusieurs, avec des sourires, des communiqués et des appels conférence à la Maison Blanche.

Le résultat est identique : 

Refus d’une paix imparfaite mais salvatrice, choix délibéré de poursuivre le conflit pour des raisons géopolitiques, morales ou électorales (choisissez celle(s) qui vous arrange).

Get our FREE Newsletter at https://www.PrometheanAction.com — In this episode, Susan Kokinda discusses President Trump's recent national security strategy, which marks a significant departure from over a century of British-influenced American foreign policy. The episode delves into the geopolitical friction between the U.S. and the UK, particularly regarding their strategies toward Russia and Ukraine. Kokinda underscores the broader clash of worldviews between American sovereignty and British-led internationalism, highlighting the latest developments including reactions from Russia and European elites. The episode also examines the opposition Trump faces from both within the U.S. political establishment and British geopolitical strategists, and emphasizes the importance of maintaining political support to ensure the success of Trump's transformative policies.
 

La seule différence, c’est le nombre de mains qui tiennent le couteau.

Et pendant qu’ils se félicitent de leur « unité » et de leur « fermeté », des soldats continuent de mourir dans le Donbass.

C’est la même politique : c’est juste passé de l’acte solitaire au crime organisé.

https://multipol360.com/les-deux-moments-ou-leurope-a-choisi-la-guerre-plutot-que-la-paix/

 

 

décembre 09, 2025

Informations Europe et US début décembre 2025

Sommaire:

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks

C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

 


 

A) La doctrine Trump pour un monde en mutation 

En novembre 2025, la Maison Blanche a publié la nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale des États-Unis, un document d’une trentaine de pages qui marque un tournant décisif dans la politique étrangère américaine.

Signé par le président Donald J. Trump, ce texte se présente comme un plan concret pour restaurer la puissance américaine, corriger les erreurs du passé et prioriser les intérêts nationaux.

Il s’agit d’une doctrine pragmatique, ancrée dans le slogan « America First » , qui rompt avec les approches globalistes des administrations précédentes. Ce document, court mais dense, expose ce que les États-Unis veulent, les moyens à leur disposition et une stratégie régionale précise. Il suscite déjà de vives réactions internationales, notamment en Europe, où il est perçu comme un mélange de réalisme brutal et d’appels à une coopération redéfinie. Dans un monde marqué par des rivalités croissantes, cette stratégie vise à assurer la domination américaine au XXIe siècle, tout en évitant les pièges des interventions interminables.

 


 

Les erreurs du passé et la correction Trumpienne

Le document commence par un diagnostic sévère des stratégies américaines post-Guerre froide. Selon lui, les élites étrangères ont commis une erreur fatale en visant une domination mondiale permanente, sans lien direct avec les intérêts nationaux. Cela a conduit à des guerres coûteuses, un libre-échange destructeur pour l’industrie américaine et une dépendance excessive aux alliés qui déchargent leurs coûts de défense sur les États-Unis. Les institutions internationales, souvent anti-américaines, ont érodé la souveraineté nationale.

Ce bilan fait écho à une critique plus large du mondialisme, accusé de diluer les nations au profit d’élites transnationales.

Trump est présenté comme le correcteur nécessaire. Dès son premier mandat, il a prouvé que des choix audacieux pouvaient inverser la tendance : accords d’Abraham au Moyen-Orient, renforcement des alliances et focus sur la paix par la force. En huit mois de son second mandat, il revendique avoir résolu huit conflits majeurs, de Gaza à l’Arménie-Azerbaïdjan, en passant par Israël-Iran. Cette « présidence de la paix » repose sur une diplomatie non conventionnelle, une puissance militaire dissuasive et un levier économique. Le document pose trois questions centrales : que veut l’Amérique ? Quels sont ses moyens ? Comment les connecter dans une stratégie viable ?

Ce que veut l’Amérique : survie, prospérité et influence

Au cœur de la doctrine, les États-Unis aspirent à leur survie en tant que république souveraine protégeant les droits naturels de ses citoyens. Priorité à la sécurité des frontières, à la lutte contre l’immigration massive, les trafics de drogue et les influences hostiles. Le texte insiste sur une infrastructure résiliente, une armée la plus puissante du monde et une force de dissuasion nucléaire modernisée. Économiquement, l’Amérique vise la domination : une économie dynamique, un secteur énergétique exportateur, une base industrielle robuste et une innovation protégée du vol intellectuel.

Sur le plan international, les objectifs sont régionaux et pragmatiques. Dans l’hémisphère occidental, appliquer un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe pour exclure les incursions étrangères et stabiliser la région contre les migrations. En Asie, contenir la Chine en sécurisant les chaînes d’approvisionnement et en maintenant la liberté de navigation. En Europe, soutenir les alliés pour préserver leur liberté tout en restaurant leur confiance civilisationnelle. Au Moyen-Orient, éviter les « guerres éternelles » en empêchant une domination hostile sur le pétrole. En Afrique, passer d’une aide idéologique à des investissements mutuellement bénéfiques. Ces intérêts vitaux sont priorisés sans dispersion, marquant une rupture avec les listes interminables des stratégies passées.

Les moyens américains : une puissance inégalée

Les États-Unis disposent d’atouts enviables : une économie innovante, un système financier dominant, une armée supérieure, des alliances stratégiques et une géographie favorable. Le document met l’accent sur la « soft power » américaine, fondée sur une culture de compétence et de mérite, rejetant les pratiques discriminatoires comme le DEI. Trump accélère la réindustrialisation, les coupes fiscales, la dérégulation et l’investissement en technologies émergentes pour renforcer ces bases.

Cette stratégie lie étroitement la puissance intérieure et extérieure. L’énergie américaine, libérée des idéologies « Net Zero » , devient un outil d’influence. La finance et l’innovation servent de leviers pour contrer les rivaux. L’objectif : unir ces actifs pour une Amérique plus forte, plus riche et plus sûre.

Les principes de la stratégie : pragmatisme et America first

La politique étrangère de Trump est décrite comme pragmatique, réaliste et principielle, sans idéologie rigide. Les principes clés incluent une définition focalisée de l’intérêt national, la paix par la force, une prédisposition au non-interventionnisme et un réalisme flexible. La primauté des nations souveraines est affirmée contre les organisations transnationales. La souveraineté est protégée contre la censure étrangère et les manipulations migratoires. L’équilibre des pouvoirs empêche toute domination adverse, tandis que la justice exige un traitement équitable dans les alliances et le commerce.

Le document critique l’hypocrisie des alliés qui profitent de la générosité américaine sans réciprocité.

Les Européens, par exemple, sont invités à augmenter leurs dépenses de défense à 5% du PIB, comme promis à La Haye.

La compétence et le mérite sont élevés au rang de priorités civilisationnelles, contre les idéologies radicales qui affaiblissent l’Amérique de l’intérieur.

Les priorités : fin de l’immigration massive et sécurité économique

Parmi les priorités, la fin de l’ère de l’immigration massive domine. Les frontières sécurisées sont vues comme essentielles à la souveraineté, contre les invasions, le terrorisme et les trafics. Le document appelle à une coopération internationale pour stopper les flux déstabilisants.

La protection des droits fondamentaux, comme la liberté d’expression, est affirmée contre les abus gouvernementaux. Le partage des charges impose aux alliés une responsabilité accrue, avec des incitations pour ceux qui alignent leurs contrôles d’exportations. Le realignement par la paix utilise la diplomatie présidentielle pour stabiliser les régions et ouvrir des marchés.

La sécurité économique est fondamentale : commerce équilibré, sécurisation des chaînes critiques et réindustrialisation. Le renforcement de la base industrielle de défense, la dominance énergétique et la préservation de la suprématie financière sont détaillés. Le rejet des idéologies climatiques, accusées d’avoir nui à l’Europe, souligne un appel à l’autonomie énergétique.

Les Régions : Une Approche Priorisée

La stratégie régionale évite l’exhaustivité pour se concentrer sur les intérêts vitaux.

Hémisphère occidental : le corollaire Trump

L’Amérique réaffirme sa prééminence via un « Corollaire Trump » à la Doctrine Monroe, excluant les rivaux non-hémisphériques. Objectifs : enrôler les alliés pour contrôler migrations et cartels, étendre les partenariats pour développer ressources stratégiques. Priorité à la diplomatie commerciale, aux déploiements militaires ciblés et à la réduction des influences adverses, comme celles de la Chine.

Asie : gagner l’avenir économique, prévenir la confrontation

La Chine est le rival principal. Le document critique les erreurs passées favorisant son ascension et appelle à un endiguement économique : rééquilibrer le commerce, protéger les chaînes d’approvisionnement et aligner les alliés contre les pratiques prédatrices. Militairement, maintenir la dissuasion dans la Première Chaîne d’Îles, sécuriser le détroit de Taïwan et la mer de Chine méridionale. Coopération accrue avec l’Inde, le Japon et l’Australie via le Quad (Dialogue de Sécurité Quadrilatéral – en anglais : Quadrilateral Security Dialogue).

Europe : promouvoir la grandeur

L’Europe est en déclin économique et civilisationnel, dû à l’immigration, la censure et la perte de confiance.

Le document accuse l’UE d’éroder les souverainetés et appelle à restaurer l’identité occidentale. Priorité à la stabilité avec la Russie, via une fin rapide de la guerre en Ukraine. Les États-Unis encouragent les partis patriotiques et un partage des charges accru, tout en critiquant l’hypocrisie européenne sur les dépendances énergétiques.

Moyen-Orient : transférer les fardeaux, construire la paix

Moins prioritaire qu’avant, grâce à l’autonomie énergétique américaine. Focus sur la paix via les Accords d’Abraham étendus, la neutralisation de l’Iran et la stabilisation. Passer d’interventions à des partenariats économiques, acceptant les traditions locales sans ingérence.

Afrique : de l’aide à l’investissement

Abandonner l’idéologie libérale pour des partenariats mutuels : résoudre les conflits, promouvoir commerce et investissements en énergie et minéraux critiques. Vigilance contre le terrorisme sans engagements prolongés.

Réactions et implications : un monde divisé

Ce document a provoqué des remous en Europe, où il est vu comme une ingérence. Les leaders critiquent ses appels à des tarifs contre la Chine et sa description factuelle du déclin européen, mais certains, comme en France, envoient des signaux de convergence sur les douanes. Des voix soulignent l’hypocrisie américaine : forcer l’Europe à acheter du gaz cher tout en critiquant son affaiblissement, ou promouvoir le wokisme via des ONG tout en le dénonçant. Pourtant, la doctrine invite l’Europe à suivre son bon sens pour retrouver indépendance et prospérité, sans se noyer dans le filet américain.

Globalement, cette stratégie actualise un impérialisme américain adapté, rompant avec le mondialisme.

Elle reconnaît les erreurs post-1945 : libre-échange destructeur, guerres inutiles, immigration excessive. En repliant sur les Amériques tout en sécurisant les routes commerciales, elle positionne la Chine comme rival principal. Pour l’Europe, c’est un appel à renouer avec la Russie et à abandonner les normes excessives, mais aussi une invitation à assouplir pour les firmes américaines.

En conclusion, la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025 est une feuille de route pour une Amérique dominante, riche et pacifique. Elle pourrait perdurer sous JD Vance, marquant une ère de réalisme nationaliste. Mais son succès dépendra de la capacité des alliés à s’aligner sans se soumettre, et des rivaux à négocier sans confrontation.

Dans un monde multipolaire, cette doctrine pourrait stabiliser ou diviser, selon qu’elle soit vue comme bienveillante ou hégémonique. 

https://multipol360.com/la-doctrine-trump-pour-un-monde-en-mutation/ 

 


 

B) Pourquoi la fin de l’euro serait bénéfique pour l’Europe : les arguments de l’économiste Robin Brooks 

L’idée d’une dissolution de l’euro refait surface dans un contexte de crises économiques persistantes et de tensions géopolitiques croissantes en Europe.

L’économiste américain Robin Brooks, Senior Fellow à la Brookings Institution et ancien Chief Economist à l’Institute of International Finance (IIF), est l’un des voix les plus influentes à défendre cette thèse. À travers une série d’articles publiés sur Substack en novembre 2025, formant une « trilogie » analytique,

Brooks argue que la monnaie unique n’est pas un pilier de stabilité, mais un frein à la croissance et à la résilience européenne.

Selon lui, mettre fin à l’euro ne signifierait pas la fin de l’Union européenne, mais plutôt une opportunité pour l’Europe de se renforcer économiquement et de mieux affronter des défis externes comme la concurrence chinoise ou la supposée menaces russes. Cet article explore en détail ses arguments, en s’appuyant sur ses publications récentes et ses interventions sur les réseaux sociaux, tout en examinant les critiques et les implications potentielles.

 


 

Qui est Robin Brooks ? un expert des marchés et des changes

Robin Brooks n’est pas un économiste marginal ; son parcours le place au cœur des institutions financières mondiales. Après avoir dirigé l’équipe de stratégie des changes chez Goldman Sachs, il a occupé des rôles clés à l’IIF, où il analysait les flux de capitaux internationaux et les risques systémiques. Aujourd’hui, à la Brookings Institution, il se concentre sur les politiques monétaires et les dynamiques géoéconomiques. Brooks est particulièrement actif sur X (anciennement Twitter), où son compte @robin_j_brooks compte des centaines de milliers de followers, et sur Substack, où il publie des analyses approfondies.

Ses critiques de l’euro ne datent pas d’hier. Dès 2023, il pointait du doigt la surévaluation de la monnaie unique face au dollar, aggravant la stagnation post-choc énergétique. Mais c’est en 2025, face à la crise politique en Allemagne et aux débats sur la dette européenne, que Brooks a intensifié son plaidoyer. Dans une publication sur X, il déclare : « Je suis fier d’être Européen. Il devrait être clair pour tous désormais que l’Europe ne fonctionne pas. Nous devons débattre ouvertement de ce qui nous freine et y remédier. » Pour lui, l’euro est le principal coupable, un « système de parités de change fixes » obsolète qui empêche l’Europe d’avancer.

L’euro comme un « mauvais mariage » : la métaphore centrale

L’une des analogies les plus frappantes de Brooks est celle du « mauvais mariage« . Dans son article « What the End of the Euro Looks Like » (Comment serait la fin de l’Euro, novembre 2025), il compare l’euro à une union dysfonctionnelle où la séparation, bien qu’effrayante, est inévitable pour le bien des deux parties. « L’euro est comme un mauvais mariage. Beaucoup pensent qu’il devrait y avoir une fin, mais le divorce fait peur, surtout quand un côté continue de menacer l’apocalypse, » écrit-il sur X. Selon Brooks, l’euro n’est pas une véritable union monétaire, car il manque une union fiscale complète. Au lieu de cela, il impose des parités fixes entre des économies hétérogènes, forçant des ajustements douloureux via l’austérité plutôt que via des mécanismes naturels comme la dévaluation.

Pourquoi cela est-il problématique ? Dans un système de changes flexibles, un pays comme l’Italie pourrait dévaluer sa monnaie pour rendre ses exportations plus compétitives, stimulant ainsi la croissance sans dépendre de transferts fiscaux des pays plus riches comme l’Allemagne. Avec l’euro, ces ajustements sont impossibles, menant à des déséquilibres persistants.

Brooks argue que la fin de l’euro permettrait un « rééquilibrage naturel » , où chaque nation retrouve sa souveraineté monétaire.

Cela ne signifierait pas un retour au chaos des années 1970, mais une transition gérée, avec des accords bilatéraux pour stabiliser les changes si nécessaire.

En pratique, Brooks envisage un scénario où l’Allemagne sortirait en premier. Dans « Why Germany Needs to Leave the Euro » (Pourquoi l’Allemagne doit quitter l’euro), il explique que cela entraînerait une restructuration de la dette des pays périphériques, impliquant les créanciers (un « bail-in« ) et libérant des ressources fiscales massives. L’Allemagne, libérée de l’euro surévalué, pourrait relancer son économie, tandis que les autres pays ajusteraient leurs monnaies à leur réalité productive.

Créer de l’espace fiscal pour affronter les menaces géopolitiques

Un argument clé de Brooks est que l’euro entrave la capacité de l’Europe à générer des ressources pour sa défense et son innovation. Dans « Why Euro Breakup is Necessary » (Pourquoi la rupture de l’euro est nécessaire), il pointe du doigt l’ « illusion de dette » maintenue par la BCE : les pays à haut endettement (comme l’Italie ou l’Espagne) utilisent la banque centrale pour éviter des réformes structurelles, extrayant des « rentes » des pays plus disciplinés. Cela crée un cercle vicieux où l’Europe entière stagne, incapable d’investir dans des priorités stratégiques.

Brooks insiste sur le contexte géopolitique : l’Europe fait face à la guerre russie/Ukraine, à la concurrence chinoise en technologie et à des défis internes comme l’immigration. Sans l’euro, les pays pourraient taxer plus efficacement leur richesse privée abondante – par exemple, les ménages allemands détiennent des actifs massifs mais sous-taxés. « Personne ne devrait vouloir la rupture de l’euro. Mais personne ne devrait non plus vouloir le statu quo. L’euro est devenu un mécanisme de défense pour les pays très endettés,  » tweete-t-il. La menace d’une dissolution forcerait des réformes fiscales, libérant des fonds pour la défense (augmenter les dépenses à 2% du PIB comme exigé par l’OTAN) et l’innovation en IA ou en énergie verte.

Par exemple, Brooks cite la crise énergétique post-2022 : l’euro a amplifié les chocs en empêchant des ajustements monétaires, rendant l’Europe dépendante des importations américaines de GNL coûteuses. Une sortie de l’euro permettrait des politiques monétaires adaptées, favorisant la réindustrialisation et réduisant la vulnérabilité aux chocs externes.

L’Euro favorise la stagnation et l’inutilité de l’Europe

Brooks va plus loin en accusant l’euro de perpétuer la stagnation économique. Depuis son introduction en 1999, la croissance de la zone euro a été inférieure à celle des États-Unis ou même de certains pays européens non-membres comme la Suède ou la Pologne. La monnaie unique surévalue les économies du Nord (comme l’Allemagne) tout en sous-évaluant celles du Sud, menant à des bulles de dette et à une perte de compétitivité.

Dans ses analyses, Brooks note que l’euro encourage une bureaucratie excessive à Bruxelles, où les débats sur les règles fiscales (comme le Pacte de Stabilité) distraient des vrais problèmes. Sans l’euro, l’Europe pourrait se concentrer sur une coopération plus flexible : des accords commerciaux, une défense commune, sans l’entrave d’une monnaie rigide. « La vérité est que l’Europe serait plus forte sans l’euro et mieux à même de faire face aux innombrables menaces extérieures » affirme-t-il. Cela rendrait l’Europe plus « pertinente » sur la scène mondiale, évitant l’ « inutilité » due à des querelles internes.

Robin Brooks soutient aussi que l’euro masque des problèmes structurels comme le vieillissement démographique ou le déclin industriel. Une dissolution forcerait des réformes : privatisation, flexibilité du marché du travail, et investissements dans l’éducation. Il cite des exemples historiques, comme la sortie de la Grèce en 2015 (évité de justesse), qui aurait pu accélérer sa reprise via une drachme dévaluée.

Critiques et débats : une idée controversée

Cependant, les arguments de Brooks ne font pas l’unanimité. Des économistes comme Shahin Vallée, sur LinkedIn, contestent que la fin de l’euro ramènerait l’Europe à l’instabilité monétaire des années 1970-1980, avec des spéculations et des dévaluations compétitives. Vallée argue que sans l’euro, l’Europe perdrait son influence globale, car la monnaie unique est un outil de soft power face au dollar ou au yuan.

Brooks répond que l’euro n’est pas indispensable pour une politique étrangère commune ou une union bancaire. Il pointe du doigt l’hypocrisie des défenseurs de l’euro, qui ignorent ses coûts fiscaux. De nombreux analystes financiers renforcent son point de vue : l’euro renforce la bureaucratie de l’UE au détriment des nations.

Dans un podcast « Macro Musings » en août 2025, Brooks discute de ces critiques, insistant sur une transition ordonnée : conversion des dettes en nouvelles monnaies, avec des garanties de la BCE pour éviter les paniques bancaires. Il admet les risques à court terme (inflation, chute des marchés), mais argue que les bénéfices à long terme – croissance accrue, résilience – l’emportent.

Implications pour l’Europe et le monde

Si les idées de Brooks étaient adoptées, l’Europe post-euro ressemblerait à une confédération plus lâche : monnaies nationales, mais coopération accrue en défense et commerce. Cela alignerait l’Europe sur des modèles comme la Suisse ou le Royaume-Uni post-Brexit, qui ont prospéré sans monnaie unique. Géopolitiquement, une Europe plus forte pourrait mieux négocier avec les États-Unis (comme dans la Stratégie de Sécurité Nationale de 2025) ou contrer la Chine.

Cependant, la probabilité reste faible : les élites européennes craignent le chaos. Brooks appelle à un débat ouvert, comme il l’a fait dans sa trilogie Substack. « Nous devrions débattre ouvertement de ce qui nous retient et le réparer » conclut-il.

En résumé, pour Robin Brooks, la fin de l’euro n’est pas une catastrophe, mais une « nécessité économique » pour une Europe dynamique et résiliente. Ses arguments, ancrés dans une expertise des changes, challengent le statu quo et invitent à repenser l’intégration européenne. Dans un monde multipolaire, cette réflexion pourrait être cruciale pour que l’Europe ne sombre pas dans l’inutilité ; même si l’UE ne se résume pas dans son économie.

https://multipol360.com/pourquoi-la-fin-de-leuro-serait-benefique-pour-leurope-les-arguments-de-leconomiste-robin-brooks/

 


C) Gemplus : l’histoire vraie d’un pillage américain orchestré par la CIA et l’État profond 

Introduction : la puce dorée qui faisait trembler Washington

En 1999, une PME française de 6 000 salariés, basée à Gémenos près de Marseille, contrôlait 40 % du marché mondial des cartes à puce. 

Gemplus équipait déjà plus de 400 millions de cartes SIM, la quasi-totalité des cartes bancaires européennes, les passeports biométriques naissants, les cartes Vitale, les systèmes de télévision cryptée et même certains systèmes militaires chiffrés. 

Dans ses coffres ultra-sécurisés : des centaines de millions de clés cryptographiques secrètes. Celui qui possède ces clés peut écouter, déchiffrer, authentifier ou bloquer à peu près n’importe quelle communication ou transaction sur la planète.

Cette entreprise n’était pas américaine. C’était intolérable pour Washington !

Ce qui va suivre n’est pas une théorie du complot : c’est l’histoire documentée, reconnue par les protagonistes eux-mêmes, d’une opération d’ingérence économique menée par la CIA via un fonds d’investissement écran, Texas Pacific Group (TPG), et son bras armé In-Q-Tel, le fonds de capital-risque officiel de l’Agence.

Une opération qui a ruiné le fondateur Marc Lassus, détruit la souveraineté technologique française sur la carte à puce et permis aux États-Unis de rattraper en quatre ans un retard de dix ans sur l’Europe.

Marc Lassus : le capitaine d’industrie qui a cru aux « alliés »

Marc Lassus n’est pas un start-upper de 25 ans en hoodie. C’est un fils d’instituteurs béarnais, ingénieur chez Bull, puis chez Schlumberger, qui a vu avant tout le monde le potentiel de la carte à puce inventée par Roland Moreno (lui aussi français). 

À 48 ans, en 1988, il plaque tout, rassemble six ingénieurs fous et lance Gemplus avec France Télécom et quelques investisseurs privés. 

En dix ans, il en fait la première licorne française (le terme licorne est utilisé pour décrire une entreprise dont la valorisation est supérieure à 1 milliard de dollars) : 50 % de croissance annuelle, 200 millions d’euros de chiffre d’affaires, 3 millions de cartes produites par mois.

Mais un marché lui résiste : les États-Unis. 

Là-bas, on utilise encore la bande magnétique (facilement clonée) et le réseau mobile CDMA (sans carte SIM). Pour les Américains, adopter une technologie européenne, c’est hors de question.


Lassus commet alors la faute fatale : il croit que le « partenariat stratégique » avec un fonds américain va enfin ouvrir les portes du marché US. 

Il ignore qu’il vient de signer l’arrêt de mort de son entreprise.

2000 : l’entrée du loup – Texas Pacific Group et In-Q-Tel

TPG, dirigé par le milliardaire David Bonderman, propose 550 millions de dollars pour 26 % du capital – une somme astronomique, quatre fois supérieure à ce que le fonds investit habituellement. 

Les cofondateurs flairent le piège : minorité de blocage, montant suspect, fonds non spécialisé tech… 

Marc Lassus, obsédé par le marché américain, passe outre et force le deal avec l’aide des actionnaires allemands (famille Quandt, BMW).

Six mois plus tard, le cauchemar commence :

  • Remplacement systématique de toute l’équipe dirigeante française par des Américains
  • Antonio Perez nommé DG (décisions absurdes : abandon des télécartes, vente d’actifs stratégiques, rachat de coquilles vides pour plomber les comptes)
  • Chute du cours de bourse (-80 % en quelques mois)
  • Surveillance physique de Marc Lassus (filatures à Londres, fouille de poubelles, cambriolages simulés avec portes cassées de l’intérieur)
  • Convocation piège à Washington pour le forcer à démissionner de son propre conseil d’administration

En 2002, le coup final : Alex Mandl, ex-membre du conseil d’administration d’In-Q-Tel (le fonds de la CIA), est imposé comme directeur général. 

Le journaliste de La Tribune qui révèle le lien In-Q-Tel en 2002 est licencié peu après. L’information passe presque inaperçue.

La prédation comme doctrine : la CIA hors de tout contrôle démocratique

Ce n’est pas un « accident capitalistique ». C’est une opération planifiée.

La CIA dispose depuis 1999 d’In-Q-Tel, un fonds de capital-risque officiellement créé « pour investir dans les technologies d’avenir utiles au renseignement ». En réalité, In-Q-Tel sert à infiltrer, racheter ou détruire toute entreprise non-américaine qui menace la suprématie technologique des États-Unis – même quand elle appartient à un pays allié.

Gemplus n’est pas un cas isolé :

  • 1994 : Crypto AG (Suisse), leader mondial du chiffrement, rachetée secrètement par CIA/BND
  • 1998 : Plettac (Allemagne), cryptographie militaire, sabotée après tentative de rachat
  • 2013 : révélations Snowden – la NSA a bel et bien piraté Gemalto (successeur de Gemplus) pour voler des millions de clés de cartes SIM
  • 2024-2025 : ASML (Pays-Bas), Verkor, Photonis, Exotrail, Latecoere… la liste des pépites européennes passées sous contrôle américain s’allonge chaque année

L’État profond américain – ce complexe militaro-industriel-renseignement-finance – échappe largement au contrôle du Congrès et même du président en exercice. 

Bill Clinton lui-même ignorait probablement l’opération Gemplus. 

Barack Obama, pris la main dans le sac en 2013 avec l’espionnage de Merkel et Hollande, n’a rien pu (ou voulu) faire.

Les conséquences : une France qui paie encore la facture 25 ans après

En 2006, Gemplus fusionne avec Axalto pour former Gemalto. 

En 2019, Gemalto est racheté par Thales… mais le cœur technologique a déjà été vidé entre 2002 et 2006. 

Les États-Unis lancent leur première carte bancaire à puce en 2003 – juste après l’arrivée d’Alex Mandl chez Gemplus. Coïncidence ?

Marc Lassus, lui, finit ruiné : 

  • 70 millions de dollars de prêt-actionnaire exigés par TPG
  • Actions devenues sans valeur après le sabotage boursier
  • Condamnation par l’AMF française (sur pression américaine ?)
  • Saisie de ses biens, y compris son bateau 

Aujourd’hui, l’homme qui a créé la première licorne française vit d’une modeste retraite amputée par le FISC français, bras armé d’un gouvernement qui n’a pas su (ou voulu) défendre les intêrets d’un fleuron français…

2025 : rien n’a changé, tout a empiré

Vingt-cinq ans plus tard, la France continue de servir de garde-manger technologique aux prédateurs américains :

  • 2024 : Photonis (vision nocturne militaire) → racheté par l’américain Teledyne
  • 2025 : Verkor (batteries) → entrée massive de fonds américains
  • 2025 : Exotrail, Latecoere, le Dolipran… la liste est interminable

Pendant ce temps, les États-Unis interdisent purement et simplement à ASML de vendre ses machines EUV à la Chine, bloquent les exportations de puces avancées, et menacent de couper l’accès aux turbines General Electric des sous-marins nucléaires français le jour où Paris ne sera plus assez docile (voir ici).

 

                                      L'histoire secrète du fleuron français assassiné de l'intérieur.
 

Conclusion : le prochain Gemplus est déjà dans le viseur

Aujourd’hui, les nouvelles cibles s’appellent Mistral AIAleph Alpha, ou toute start-up européenne qui ose concurrencer OpenAINvidia ou Palantir

Les méthodes ont évolué : plus besoin de fonds d’investissement écran. Il suffit d’une loi (CFIUSEntity ListCloud Act)

ou d’une simple pression sur Bercy pour que l’entreprise « choisisse » de se vendre « librement » à un acteur américain.

La leçon de Gemplus est cruelle mais limpide : dans la guerre économique que se livrent les superpuissances, il n’y a pas d’alliés, il n’y a que des proies ou des prédateurs.

Tant que la France continuera de croire au « partenariat transatlantique », au « camp du Bien » et à la loyauté entre « amis », elle continuera de perdre ses champions un à un. Le jour où les États-Unis estimeront que l’Europe n’est plus utile – ou pire, qu’elle devient un concurrent – il sera trop tard pour pleurer.

Marc Lassus, lui, n’a plus de larmes. Il a tout perdu pour avoir cru que les Américains jouaient au même jeu que nous.

Et nous, quand allons-nous enfin ouvrir les yeux ?

https://multipol360.com/gemplus-lhistoire-vraie-dun-pillage-americain-orchestre-par-la-cia-et-letat-profond/


 

D) L’Union européenne : une inquisition numérique contre la dissidence croissante

Une machine à punir qui ne s’arrête jamais

L’Union européenne ne régule plus : elle punit. Elle ne protège plus : elle condamne.

Chaque semaine apporte son lot de nouvelles sanctions, d’enquêtes, d’amendes astronomiques contre ceux qui osent penser autrement qu’elle. Hier c’était Meta, avant-hier Google, aujourd’hui X et Elon Musk avec 120 millions de dollars d’amende pour « manque de transparence ». Demain ce sera Telegram, Rumble, Gab ou le premier média indépendant qui dépassera la ligne rouge tracée par Bruxelles. La liste des « coupables » s’allonge inexorablement, et, comme par hasard, elle coïncide presque parfaitement avec celle des plateformes et des personnes qui refusent de censurer à la demande.

Comment l’UE a ciblé Elon Musk et 𝕏 au fil des ans :

→ Juin 2023 : L’UE a audité les systèmes de sécurité 𝕏 et a signalé des faiblesses dans la gestion des discours de haine et de la désinformation.
→ Octobre 2023 : L’UE a émis une lettre d’avertissement accusant 𝕏 de diffuser de la désinformation pendant le conflit israélo-hamasien.
→ Juillet 2024 : L’UE a proposé 𝕏 un accord secret illégal stipulant que si 𝕏 elle censurait discrètement la parole sans en informer le public, elle ne lui infligerait pas d’amende 𝕏 .
→ Août 2024 : L’UE a tenté d’empêcher Elon Musk d’organiser un Space en direct 𝕏 avec le président Donald Trump.
→ Janvier 2025 : L’UE a intensifié son enquête sur Elon Musk 𝕏 quelques jours avant l’investiture de Trump.
→ Décembre 2025 : L’UE est condamnée à une amende 𝕏 € de 120 millions pour violation des règles de la législation de l’UE sur le contenu en vertu de la loi sur les services numériques.

Pourquoi ont-ils peur du @elonmusk ? Pourquoi craignent-ils une plateforme qui donne une véritable voix aux gens ?

Au nom de quoi cette inquisition numérique ?

Au nom d’aucun mandat populaire clair, voilà la vérité crue. 

La Commission européenne, véritable cerveau de cette répression, n’est élue par personne. Ses commissaires sont nommés en coulisses par des tractations entre chefs d’État, puis validés par un Parlement européen où la voix d’un électeur français pèse douze fois moins que celle d’un Maltais en termes de représentation proportionnelle. Quant au Conseil, il décide souvent à la majorité qualifiée, c’est-à-dire contre l’avis exprès de plusieurs peuples. Jamais une institution aussi puissante n’aura été aussi peu légitime démocratiquement. Et pourtant, c’est elle qui s’arroge le droit de décréter ce qui est vrai ou faux, acceptable ou « haineux », démocratique ou « extrémiste ».

Le DSA, arme absolue d’une bureaucratie sans contrôle

Le Digital Services Act de 2024 est le glaive de cette nouvelle inquisition. Sous prétexte de « protéger les citoyens européens », il donne à une poignée de fonctionnaires non élus le pouvoir de mettre à genoux n’importe quelle plateforme mondiale. Pas besoin de preuve irréfutable, pas besoin de procès équitable : il suffit qu’un rapport d’« experts indépendants » (souvent militants anti-Musk ou anti-droite patentés) pointe une « asymétrie informationnelle » pour que tombe l’amende. Et quand l’accusé refuse de livrer ses algorithmes ou de censurer sur commande – comme Elon Musk le fait depuis 2022 –, on passe à l’étape supérieure : enquête pénale pour « bande organisée », perquisitions, menaces de blocage total du service en Europe. On l’a vu en juillet 2025 avec l’opération française contre X : un parquet parisien qui ose qualifier une entreprise américaine de « gang organisé » parce qu’elle laisse circuler des idées qui dérangent l’Élysée.

Deux poids, deux mesures : le clientélisme des aides à la presse

Pendant que l’UE traque les dissidents, elle continue d’arroser grassement les médias dociles. Rien qu’en France, près de 2 milliards d’euros d’aides directes et indirectes ont été distribués en dix ans à une poignée de titres appartenant à neuf milliardaires (Arnault, Bolloré, Dassault, Niel, Pigasse, etc.). Ces journaux, qui touchent des dizaines de millions chaque année, n’ont jamais remis en cause la doxa européenne ni les scandales du pouvoir macroniste. Le clientélisme institutionnalisé, voilà le vrai visage de la « liberté de la presse » selon Bruxelles et Paris.

Musk, l’homme qu’on ne peut pas plier

Et face à ce rouleau compresseur, il y a Elon Musk. 

Musk peut faire exactement ce qu’il veut. Il a les moyens financiers, les avocats, les serveurs hors d’atteinte, les contrats militaires américains, et surtout l’appui d’une administration Trump qui regarde l’Europe comme une relique du passé. 120 millions de dollars ? Des cacahuètes. L’UE n’a ni flotte, ni armée, ni police capable d’aller saisir un centime dans les caisses de Tesla ou SpaceX. 

Comme disait Staline à propos du Vatican : « L’Europe, combien de divisions ? » Aucune ! (enfin, pour le moment…)

Alors elle aboie, elle amende, elle menace… et Musk répond, sourire en coin : « Cause toujours, tu m’intéresses. »

 


 

La dissidence qu’ils fabriquent eux-mêmes

Le plus tragique, c’est que plus l’UE tape fort, plus elle perd. Chaque sanction contre X fait grossir la plateforme de plusieurs millions d’utilisateurs supplémentaires qui fuient la presse subventionnée et les réseaux censurés. Chaque enquête contre un média alternatif crée dix nouveaux comptes Telegram, Substack ou Rumble.

L’Europe est en train de fabriquer elle-même la révolte qu’elle prétend combattre.

Un jour prochain, quand les peuples auront fini de payer la note de cette bureaucratie hystérique et déconnectée, ils se souviendront que c’est elle, et elle seule, qui aura transformé des citoyens ordinaires en résistants. Et ce jour-là, les 120 millions de dollars d’Elon Musk paraîtront bien dérisoires face au prix que l’Union européenne aura payé pour avoir voulu jouer les grands censeurs d’un continent qui rêve seulement de respirer librement.

https://multipol360.com/lunion-europeenne-une-inquisition-numerique-contre-la-dissidence-croissante/

 

 

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