A - La macronie en crise : une France au bord du précipice
B - Fiscalité en France : Les PME sous le joug de l’État
A - La macronie en crise : une France au bord du précipice
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la France
traverse une période de turbulences inédites sous la Ve République. Ce
qui était présenté comme une « renaissance » libérale s’est mué en un
enchaînement de crises profondes :
instabilité gouvernementale chronique,
scandales éthiques récurrents, une politique étrangère belliqueuse, un
mépris envers le peuple français, une domination accrue des juges et des
multinationales, une paupérisation accélérée de la société, et une
montée inexorable du ressentiment populaire menant à des révoltes.
En 2025, avec une dette publique abyssale,
une polarisation extrême et des manifestations massives, la situation
atteint un point de non-retour. Cet article, basé sur des analyses
récentes et des faits documentés, dresse un tableau alarmant d’une
nation en déliquescence, où les fondements démocratiques et sociaux sont
érodés par un pouvoir centralisé et déconnecté.
L’instabilité politique : un chaos institutionnel
Les gouvernements successifs sous Macron ont été marqués par une instabilité sans précédent. Depuis 2022, cinq Premiers ministres se sont succédé en trois ans,
culminant avec la démission récente du cinquième en octobre 2025,
plongeant la France dans un vide politique profond. La dissolution de
l’Assemblée nationale en 2024 a déclenché une crise parlementaire,
aboutissant à un Parlement fragmenté où aucune majorité claire n’émerge.Macron, isolé politiquement, voit ses alliés l’abandonner, certains appelant même à sa démission.
Cette paralysie bloque les réformes essentielles, amplifiant le
sentiment d’un État impuissant face aux défis internes et externes. Des
experts soulignent que cette instabilité, inédite depuis les débuts de
la Ve République, risque de mener à une implosion institutionnelle si
aucune issue n’est trouvée d’ici 2027.
Les scandales : une éthique publique en lambeaux
Les administrations Macron ont été entachées par une série de scandales qui minent la confiance publique. Le « McKinsey Gate »
en 2022 a révélé des contrats opaques avec des cabinets de conseil
américains, totalisant des millions d’euros pour des missions souvent
redondantes, qualifiées de « scandale d’État » par les opposants. Des
ministres comme ceux de la Justice et du Travail ont fait face à des
accusations de corruption et de conflits d’intérêts, tandis que des figures comme Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, ont été impliquées dans des affaires de pantouflage – le passage entre public et privé favorisant les intérêts corporatistes. En
2025, un scandale d’État lié à la pêche industrielle a même été exposé,
où Macron a été accusé de minimiser des irrégularités pour protéger des
intérêts privés. Parmi ces affaires, l’affaire Alstom occupe
une place centrale : en 2014-2015, alors ministre de l’Économie, Macron
a autorisé la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric,
un deal entaché d’allégations de corruption, de pressions américaines
via le Department of Justice, et de conflits d’intérêts, qualifié de « trahison » industrielle qui a affaibli la souveraineté française.
Le bellicisme : une politique étrangère agressive et risquée
Macron a adopté une posture belliqueuse sur la scène internationale, particulièrement dans le conflit ukrainien.
En 2024, il a suggéré l’envoi de troupes européennes en Ukraine,
provoquant même une polémique au sein de l’OTAN et des mises en garde
russes. Cette « ligne dure » contre la Russie, incluant des sanctions
massives et un soutien militaire accru, est vue comme une stratégie pour
affirmer le leadership français en Europe, mais au prix d’une escalade
potentielle menaçant la vie des Français. Des critiques internes, comme
celles de Marine Le Pen, accusent Macron de sacrifier les intérêts
nationaux pour une ambition personnelle, risquant d’entraîner la France
dans un conflit plus large. Cette orientation, contrastant avec une
tradition diplomatique plus équilibrée, alimente les tensions
intérieures et externes.
Le mépris du peuple français : une fracture sociale irréparable
Le mandat de Macron est entaché d’un mépris envers les Français ordinaires. Les Gilets Jaunes en
2018-2019, nés d’une hausse des carburants vue comme une taxe sur les
classes moyennes, ont cristallisé cette rancœur, avec des accusations
d’arrogance et de mépris pour le peuple. Des phrases comme « les gens qui ne sont rien » ont renforcé l’image d’un président déconnecté. Les réformes des retraites en 2023, imposées sans vote parlementaire, ont ravivé cette fracture, perçue comme un dédain pour les travailleurs. Sur
les réseaux sociaux, la haine envers Macron est palpable, avec des
appels incessant à sa destitution reflétant un sentiment d’humiliation
collective.
La république des juges et des multinationales : un pouvoir détourné
La France sous Macron est souvent qualifiée de « République des juges », où le judiciaire empiète sur le politique.
Des
condamnations comme celles de Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen en 2025
ont suscité des accusations de partialité, avec des menaces contre les
magistrats. Cette perception est renforcée par les nominations controversées à des postes clés de la justice, qui illustrent une politisation accrue du système judiciaire. Par exemple, au Conseil constitutionnel, Macron a nommé des figures politiques loyales, comme Richard Ferrand en
février 2025, un proche allié et ancien président de l’Assemblée
nationale, dont la nomination a été validée de justesse par un vote
serré et critiquée comme transformant l’institution en « maison de
retraite pour politiciens », affaiblissant son indépendance et sa
crédibilité. Macron est d’ailleurs le seul président à n’avoir nommé que des personnalités politiques au Conseil, rompant avec la tradition d’inclure des juristes neutres, ce qui alimente les soupçons de contrôle exécutif sur les Sages. D’autres nominations, comme celle de Jacqueline Gourault en 2022, une ancienne ministre, renforcent cette tendance à recycler des alliés politiques dans des rôles judiciaires suprêmes.
Au-delà
du Conseil constitutionnel, des critiques portent sur d’autres postes
clés : en 2022, Hélène Davo, ex-conseillère de Macron, a été nommée à la
tête de la Cour d’appel de Bastia,
une décision contestée pour favoritisme et conflits d’intérêts,
soulignant un « péché mignon » de Macron pour des nominations partisanes
dans la magistrature.
Xavier Ronsin, un haut magistrat, a été choisi comme conseiller justice
à l’Élysée en 2022, un profil atypique mais perçu comme un moyen de
consolider l’influence présidentielle sur le judiciaire. Des nominations de procureurs généraux
en 2017 et des décrets récents en 2025 pour divers magistrats
illustrent un maintien du contrôle exécutif, malgré les promesses
d’indépendance, contribuant à une « République des juges » où le pouvoir judiciaire semble grandement aligné sur l’exécutif.
La paupérisation de la société française : un appauvrissement généralisé
Depuis 2017, la pauvreté a augmenté, touchant 15,4% de la population en 2023, soit 9,8 millions de personnes. Les inégalités se creusent,
avec un taux de pauvreté des seniors à 12,4% et une précarité accrue
dans les régions délaissées. Les politiques de Macron, comme la
suppression de l’ISF, ont favorisé les riches, tandis que l’inflation et les coupes budgétaires appauvrissent les classes moyennes. Des statistiques INSEE montrent une hausse des inégalités au plus haut depuis 30 ans, exacerbant la fracture sociale.
La montée du ressentiment et de la révolte : vers l’explosion sociale
Le ressentiment culmine avec des révoltes massives. Les
manifestations « Bloquons Tout » en septembre 2025 ont paralysé le pays,
avec 500 000 participants protestant contre l’austérité et les coupes
budgétaires. Inspirées des Gilets Jaunes, ces actions reflètent une
colère profonde contre Macron, accusé de sacrifier le peuple pour les
armes, la dette et l’UE. Des grèves nationales et des blocages
soulignent une société au bord de l’implosion, avec des appels à la destitution et une polarisation extrême.
La Macronie représente un tournant
funeste pour la France : un pays instable, corrompu, belliqueux,
méprisant envers son peuple, dominé par juges et multinationales,
appauvri et révolté.
Sans une remise en question profonde – démission, élections
anticipées ou réforme constitutionnelle profonde –, la nation risque un
effondrement total. Les analyses convergent : la gravité de la situation exige une action immédiate pour sauver ce qui reste du modèle français.
Etonnant cette France... on laisse un type programmer la destruction d’un pays bimillénaire, un temps le phare intellectuel de la planète. Il vend Alstom, autorise la vente de fleurons industriels stratégiques, organise des prélèvements d’argent sans fin sur les ménages, ruine nos concitoyens.
Pire, il participe au montage de toutes pièces d’une fausse pandémie, en profite pour expérimenter des coercitions sociales digne d’un régime totalitaire, promeut l’injection d’un produit inconnu, encore en cours d’expérimentation, dont on sait maintenant qu’il est toxique, monte, toujours avec les mêmes, la fable énergétique basée sur un carbone qui n’est pas polluant, qui n’a jamais été aussi peu présent dans l’atmosphère et qui n’est très majoritairement pas d’origine humaine, en profite pour donner notre argent en masse à des fabricants de moulins à vent inutiles, dangereux pour la stabilité du réseau et qui permettent de faire monter comme jamais le prix de l’électricité et de supprimer les voitures.
Il organise ou laisse faire l’arrivée de millions de gens, qui déstabilisent la vie française jusque dans les villages et ruinent un peu plus les finances publiques, tout en provoquant des drames chez les victimes et leurs familles et des angoisses nationales qui font qu’on ne peut plus rien organiser sans se barricader derrière des blocs de bétons et des herses. Il fait liquider l’hôpital, l’école, ce qui reste des services publics, met les finances en faillites et pour couronner le tout, nous emmène à marche forcée vers la guerre… et nos élus, censément représentants du peuple ne disent trop rien, ne s’opposent pas, avec des prétextes fallacieux du type « par qui le remplacer ».
Et les voilà, les mêmes, dans un atterrissage un peu mou, tout de même, au bout de huit années d’infamies, à commencer à dire, du bout des lèvres, que oui, finalement, on pourrait peut-être le destituer… on voit bien que ces élus, ces journalistes et ces brillants éditorialistes vivent dans un autre monde que le nôtre. S’ils savaient ce qu’en pensent les Français, mais qu’il ne faut pas dire… »
B - Fiscalité en France : Les PME sous le joug de l’État
En France, le discours officiel vante souvent une baisse générale des impôts pour relancer l’économie. Pourtant, une récente note de l’INSEE, publiée en collaboration avec la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), révèle une réalité bien différente :
les petites et moyennes entreprises (PME) subissent un fardeau fiscal bien plus lourd que les grands groupes.
Ce déséquilibre, qui s’aggrave d’année en année, met en péril la
vitalité des PME, piliers de l’emploi et de l’innovation locale.
Inspiré par des analyses récentes, cet article examine les mécanismes de
cette inégalité fiscale, ses causes et ses conséquences, tout en
proposant des pistes pour une réforme équitable.
Le fossé fiscal entre PME et grands groupes
Selon l’étude de l’INSEE, le taux d’imposition implicite – qui
mesure le poids réel de la fiscalité sur les bénéfices d’exploitation –
atteignait 21,4 % pour les PME en 2022, contre seulement 14,3 % pour les
grandes entreprises. Ce écart, qui n’était que de 3,8 points en
2016, a bondi à 7,1 points en 2022, illustrant une dégradation
spécifique au contexte français.
Malgré la réduction du taux nominal de l’impôt sur les sociétés de
33,3 % à 25 % entre 2016 et 2022, les bénéfices n’ont pas été
uniformément répartis. Les grandes entreprises, grâce à leur structure et à leurs ressources, profitent davantage des dispositifs fiscaux.
Par exemple, le régime d’intégration fiscale permet aux groupes de
compenser les profits d’une filiale par les pertes d’une autre,
réduisant ainsi leur base imposable globale. De plus, les niches
fiscales coûteuses, comme le Crédit d’impôt recherche (CIR), sont captées à 42 % par les grands acteurs, qui naviguent plus facilement dans la complexité administrative.
Cette situation crée un avantage
compétitif artificiel pour les multinationales, au détriment des PME qui
manquent de moyens pour optimiser leur fiscalité.
Un modèle français à contre-courant de l’Europe
Comparée à ses voisins européens, la France se distingue par son traitement défavorable aux PME. Au
Royaume-Uni, les entreprises à faibles bénéfices bénéficient d’un taux
de 19 %. En Espagne, les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1
million d’euros paient 23 %, et les nouvelles entreprises seulement 15
%. La Hongrie propose l’un des taux les plus bas de l’UE à 9 %, tandis
que l’Irlande maintient 12,5 %, passant à 15 % pour les revenus
supérieurs à 750 millions d’euros, en ligne avec les minima de l’OCDE.
En cherchant à attirer les multinationales via des incitations
généreuses, la France pénalise ses propres PME, qui représentent
pourtant les principales créatrices d’emplois. Ce système freine leur capacité d’autofinancement, limite les investissements et entrave leur croissance.
Les conséquences économiques et sociales
Les répercussions de cette fiscalité inégale sont profondes. Les PME, amputées d’une part significative de leurs bénéfices, peinent à innover et à se développer.
Cela érode la confiance dans le pacte social, car les entrepreneurs
perçoivent un État qui favorise les géants au lieu de soutenir
l’économie locale. Sur le plan macroéconomique, cette distorsion risque
de creuser les inégalités régionales et de ralentir la reprise
post-crise.
Des exemples concrets, comme l’utilisation massive du CIR par les grands groupes, montrent comment les
niches fiscales, censées stimuler l’innovation, profitent
principalement aux entités déjà dominantes, laissant les PME en marge.
Vers une fiscalité plus juste
Pour remédier à cette situation, il est impératif de repenser le
système fiscal français. Une solution envisageable serait d’instaurer un
taux d’imposition plus bas pour tous, appliqué sur une base large et
sans échappatoires. Cela restaurerait l’équité, encouragerait
l’investissement et renforcerait la compétitivité des PME. Sans une
telle réforme, la France risque de voir ses entreprises locales
s’essouffler face à une concurrence internationale plus agile.
Le virage fiscal français, bien qu’annoncé comme un allégement général, masque une réalité cruelle pour les PME : un État qui les étrangle par une fiscalité disproportionnée.
En s’inspirant des modèles européens plus équilibrés, la France
pourrait inverser cette tendance et redonner du souffle à son tissu
entrepreneurial. L’enjeu est clair : sans action, le désavantage
compétitif des PME persistera, menaçant la vitalité économique du pays.
Des études comme celle de l’INSEE appellent à une réflexion urgente pour
un système fiscal qui serve tous les acteurs, grands et petits.
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Sommaire:
"Au total, les « prélèvements sociaux, fiscaux et d’autres natures dont sont redevables les entreprises » ont totalisé en 2015 la somme de 772,8 milliards d’euros. C’est plus du tiers du PIB et donc « un enjeu de premier ordre pour les finances publiques », relève la Cour.
Dans
cette masse, certains prélèvements occupent une place prépondérante.
Les huit plus gros (notamment la TVA, l’impôt sur les sociétés, les
cotisations sociales et la CSG) représentent à eux seuls plus de 85 % du
total."
La collecte des prélèvements sur les entreprises génère ainsi un coût estimé à « environ 5,2 milliards d’euros » pour les administrations. Une facture plus lourde que celle « de nos voisins les plus performants ».
A) 233 taxes payées par les entreprises, c'est trop dénonce la Cour des comptes - Par
LEXPRESS.fr avec AFP
B) Entreprise de Wikiberal
C) Entrepreneur de Wikiberal
D) Bientôt une baisse de l'impôt sur les sociétés pour les PME? - Par
LEXPRESS.fr
E) Une nouvelle taxe dès 2017 sur la propriété et les entreprises - Emilie Defresne
A) 233 taxes payées par les entreprises, c'est trop dénonce la Cour des comptes
Un rapport de la Cour des comptes publié mercredi 20 juillet pointe
la lourdeur et le coût des prélèvements fiscaux et sociaux sur les
entreprises. Et préconise une simplifications du dispositif en vigueur.
Trop c'est trop. La Cour des comptes a
sorti sa calculatrice et fait le tour de l'ensemble des prélèvements
fiscaux et sociaux dus par les entreprises. Elle est arrivée à 233 taxes
!
Si l'on retrouve, bien entendu, les plus connues comme la TVA, l'impôt sur les sociétés
ou encore la CSG, d'autres moins importantes viennent alourdir le
processus. Et c'est justement l'ensemble du dispositif et surtout sa
complexité, que la Cour des comptes pointe du doigt ce mardi 20 juillet.
"La
France se caractérise par une multitude de prélèvements dont sont
redevables les entreprises, soit en tant que contribuables (comme l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur le revenu pour les travailleurs indépendants
ou les cotisations sociales patronales), soit comme collecteur de
premier niveau pour les impôts ou cotisations dont sont redevables leurs
clients (la TVA
par exemple) ou leurs salariés (cotisations sociales salariales ou CSG,
notamment)", explique les auteurs en préambule. Un rapport salué par
les dirigeants du Medef.
Un coût de 5,2 milliards d'euros
Conséquence
de ce maquis: la multiplicité des interlocuteurs. "La collecte de ces
prélèvements est caractérisée par l'intervention d'une pluralité
d'organismes de recouvrement, de statut varié et de taille hétérogène,
qui constituent autant d'interlocuteurs pour les entreprises", poursuit
le le document.
Dans
un sondage inclus au rapport et commandé par la Cour des comptes, 89%
des entreprises comprenant moins de 10 salariés disent faire appel à un expert-comptable
pour s'y retrouver dans leurs déclarations fiscales. Ce taux passe à
37% (et 17% pour les déclarations sociales) dans les entreprises de plus
de 250 salariés. Pour les déclarations sociales, ces taux passent à 87%
pour les entreprises de moins de 10 salariés et à 17% pour celles de
plus de 250 salariés.
Interrogés sur les raisons qui les poussent
à avoir recours à un tiers, 96% des dirigeants estiment que "chacun a
son expertise", tandis qu'ils sont 76% à souhaiter "économiser du temps
de travail" et 67 % à craindre "d'oublier
Outre la complexité du dispositif et la pesanteur pour les
dirigeants, le rapport pointe aussi du doigt le coût de ce dispositif.
La Cour l'évalue à 5,2 milliards d'euros pour l'État. Or, si certaines
de ces taxes rapportent des recettes, d'autres sont moins
spectaculaires.
La Cour des comptes a ainsi calculé que 96
prélèvements de moins de 100 millions d'euros ne généraient que 2,5
milliards de rentrées pour l'État.
Plus de coopération entre les administrations
La Cour reconnait et salue les efforts de "simplification fiscale"
mis en oeuvre pour les petites entreprises notamment, mais elle estime
que des progrès doivent être réalisés concernant les prélèvements
sociaux.
Pour améliorer la situation, les auteurs du rapport
formulent 21 recommandations. Première piste : poursuivre la
réorganisation des différents services de collecte afin de mieux
centraliser les prélèvements.
Ensuite, elle suggère étendre les missions de l'URSAFF
en faisant de lui l'interlocuteur central pour les prélèvements
sociaux. Enfin, la Cour des comptes souhaite que la coopération entre
l'administration fiscale et les différents organismes sociaux soit
améliorée.
L'entreprise désigne aussi bien l’activité de l’entrepreneur que l'organisation humaine et technique qui sous-tend cette activité.
Du point de vue du droit (naturel), une entreprise n'est qu'un ensemble de contrats
construits autour de l'activité de l'entreprise (contrats de travail,
contrats avec les fournisseurs ou les clients, etc.). En fait
l'entreprise n'est pas un objet de droit (positif),
c'est une notion économique et sociale. Il y a souvent confusion dans
les textes de droit entre entreprise et société (il en va de même en
anglais avec corporation et company) : l'entreprise
produit des biens ou des services tandis que la société finance
l'entreprise. En droit, on identifie donc l'entreprise au sujet de droit
qui l'exploite.
Du point de vue économique, et dans l'optique capitaliste, l'entreprise est une organisation à but lucratif, constituée ou non en société, qui sert le marché dans l'espoir de dégager un profit au bénéfice de son ou ses propriétaire(s) (les actionnaires, l'entrepreneur).
Théories de l'entreprise
Il existe plusieurs types d'approches scientifiques visant à
théoriser la nature de l'entreprise (ou firme), ses buts, etc. De la
"firme point" de la théorie néoclassique, la théorie a, petit à petit,
évolué tout au long du XXe siècle vers une conception bien plus complexe, prenant en compte les différents types d'acteurs impliqués (« stakeholder »
ou « partie prenante »), les interactions dans le cadre du marché, etc.
Les théories et travaux récents (énumérés ci-dessous) conduisent de
plus en plus à abandonner une à une toutes les hypothèses du modèle
néo-classique (maximisation du profit, firme-point, firme automate,
etc.).
Ces différentes approches peuvent être regroupées comme suit :
Les approches contractuelles
Les approches contractuelles de la firme (voir Théorie des contrats) ; c'est actuellement le courant dominant des théories de la firme, on y retrouve notamment :
La théorie de l'agence ; une agence est « un contrat
par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre
personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui
implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent », (Jensen et Meckling, 1976),
La théorie des droits de propriété, où l'on retrouve notamment les travaux de Harold Demsetz
Les travaux de Masahiko Aoki (The Japanese Firm (1994)) où il s'est employé à décrire l'entreprise japonaise ou firme J,
- Nelson, Richard R. and S.G. Winter 1982, An Evolutionary Theory of
Economic Change, Cambridge, Mass.: Harvard University Press.
L'approche régulationniste
L'approche régulationniste, courant de pensée français (d'obédience marxienne et keynésienne
entre autres) apparu dans les années 1970 (dont les principaux
représentants sont Michel Aglietta et Robert Boyer). Cette approche
s'emploie notamment à analyser la dynamique des régimes d'accumulation
et des modes de régulation des économies, en mettant clairement en avant
les aspects politiques et conflictuels de l'entreprise. Elle est très
clairement étatiste et fait la part belle à l'interventionnisme étatique.
L'approche de l'école autrichienne d'économie
La division du travail était au centre de l'approche classique d'Adam Smith. Elle inspire le fondement de l'entreprise avec ses corollaires : la circulation des capitaux et des ressources productives. Plus que la division du travail, Friedrich Hayek
insiste sur la dispersion de la connaissance dans la société. Grâce à
lui, un nouveau mouvement en stratégie est né, la théorie de la firme.
Suivant l'approche classique, les économistes néo-classiques conçoivent l'entreprise sans entrepreneur. L'entreprise est un lieu quasi mécanique d'optimisation des ressources. Pour l'école autrichienne d'économie, et Ludwig von Mises, l'action humaine doit être prise en considération. L'entrepreneurship ou l’art d’entreprendre, comme l'indique Israel Kirzner consiste à être vigilant aux indications du marché.
Tous les individus déterminent quels sont les buts et les moyens qui
leur conviennent. Le danger est de voir apparaître une autorité
supérieure et dirigiste leur imposer leur choix par la règlementation,
l'harmonisation ou l'incitation (fiscale, par exemple). Ceci signifie
aussi que la limite de l'entreprise ne s'arrête pas à la porte de
l'usine. Ce sont les individus qui constituent les entreprises en
fonction de leur potentiel à se situer en état de vigilance, en fonction
de leur talent pour lancer des affaires et en fonction de leur
connaissance pour prendre des initiatives créatives.
Quelques erreurs fréquentes au sujet des entreprises
Pourquoi une entreprise n'est-elle pas gérée démocratiquement
C'est une erreur courante que commettent les collectivistes, renforcée d'ailleurs, en social-démocratie,
par une législation qui s'immisce toujours plus dans la marche des
entreprises. L'erreur est d'autant plus répandue que beaucoup confondent
démocratie et liberté, et parce qu'ils ne se sentent pas libres dans une entreprise, réclament « plus de démocratie ».
Une entreprise, quelle que soit sa taille, est la propriété
d'une personne, d'un groupe de personnes, d'une autre entreprise ou de
plusieurs autres entreprises. Nul n'a le droit d'imposer quoi que ce
soit au propriétaire légitime, de la même façon que personne ne peut
venir chez vous pour disposer à son gré de vos biens ou pour vous dicter
un comportement. Ce qu'on a le droit de faire dans une entreprise
découle en dernier ressort du droit de propriété qu'exerce le
propriétaire de l'entreprise (qui a pu déléguer divers pouvoirs à divers
échelons, ce qui dans les grandes entreprises se traduit par une hiérarchie
interne). Le modèle de l'entreprise est celui de la copropriété : les
décisions se prennent bien démocratiquement, mais uniquement entre
copropriétaires, et les votes comptent proportionnellement aux parts
détenues (si les parts donnent un droit de vote, ce qui n'est pas
forcément le cas). Les décisions prises aux échelons inférieurs par
délégation sont présumées avoir été avalisées par les propriétaires, qui
sont les responsables ultimes (pas de propriété sans responsabilité).
Un salarié
qui exigerait la démocratie dans l'entreprise se trouverait dans la
même situation qu'un invité sans-gêne qui se comporterait chez vous
comme s'il était chez lui, et réclamait le même droit que vous à votre
réfrigérateur, votre voiture, votre conjoint(e), etc.
Cela ne signifie évidemment pas que le salarié ne doit pas
exprimer son point de vue sur les sujets qui le concernent et tenter
d'en convaincre ses responsables : l'intérêt de l'entreprise n'est
normalement pas contradictoire avec celui du salarié (puisqu’ils se sont
associés librement, et peuvent se séparer à tout moment. Le salarié
peut par exemple changer d'employeur ou s'établir à son propre compte
s’il s’estime lésé).
Le seul but d'une entreprise, c'est bien le profit ?
Le profit est souvent présenté par les anti-capitalistes de tout poil comme l'alpha et l’oméga de l'entrepreneuriat.
À la suite de travaux majeurs à partir des années 1950, notamment de l'école évolutionniste, les multiples acteurs de l'entreprise, les stakeholders,
et leurs motivations respectives ont été considérés avec de plus en
plus de précision : salariés, fournisseurs, dirigeants, propriétaires,
etc.
Plusieurs auteurs ont successivement proposé durant les 50
dernières années un ou plusieurs objectifs que l'on pourrait par
hypothèse affecter à l'entreprise (liste non exhaustive) :
Adolph Berle et Gardiner Means, 1933 : maximisation des intérêts de l'équipe dirigeante
William J. Baumol, 1959 : maximisation des ventes de la firme, puis du taux de croissance de celle-ci
Marris, 1964 : maximisation du taux de croissance annuel, par le chiffre d'affaires, le nombre d'employés, la capitalisation boursière, etc.
et enfin Herbert A. Simon, 1959, puis Armen Alchian et Ruben Kessel, 1962 : la
firme poursuit des objectifs pécuniaires (profit, trésorerie, chiffre
d'affaires, etc..) et non pécuniaires (prestige des dirigeants, carrière des salariés, etc.) et effectue pour cela des arbitrages visant à "satisfaire" tout ou partie de ces intérêts.
On voit donc clairement que la maximisation du profit
ne peut raisonnablement être une hypothèse à adopter pour l'analyse du
comportement des firmes ; bien souvent les tenants de telles théories
ont une vision simpliste et obsolète de l'entreprise. Les objectifs
poursuivis par celle-ci ne peuvent être réductibles à un seul quel qu'il
soit, tant les buts des stakeholders d'une firme sont divers.
L'entreprise, une abstraction vivante
Il est à noter qu'en plus, assigner un but à l'entreprise,
entité désincarnée, relève quelque peu de l'anthropomorphisme. Une
telle entité désincarnée, nœud de contrat, n'est ni un être agissant, ni
une institution, comme l'explique Pascal Salin, dans son ouvrage Libéralisme :
« Il faut bien se garder de voir en elle une institution, l'une de ces abstractions flottantes, à l'instar de l'État,
mystérieusement dotées de pensée et de vouloir. Pour éviter ce danger,
on pourrait même se demander s'il ne serait pas plus sain d'éviter de
parler d'entreprise, pour essayer de découvrir les véritables acteurs
qui la constituent. » — Pascal Salin, Libéralisme
Au delà de cette prudence intellectuelle, il est à noter que les approches économiques obsolètes consistant à considérer l'entreprise
comme une institution ne résistent pas bien longtemps à l'analyse, et
on leur préfèrera notamment les travaux des auteurs cités au paragraphe
ci-dessus, ou ceux de l'école autrichienne.
Citations
« Dans l'entreprise s'accomplit le même miracle que réalise tout échange :
des hommes et des femmes dont les buts sont différents et même
initialement incompatibles, se rencontrent et se mettent d'accord.
Personne n'abdique ses propres buts dans l'entreprise. Les buts sont
multiples, mais ils deviennent compatibles par l'accord contractuel
entre des personnes libres qui s'approprient des ressources, fruits de
leur activité. C'est pourquoi il est erroné de dire que le but de
l'entreprise est le profit et de critiquer le capitalisme
pour le prétendu caractère matérialiste de son activité, la
prédominance qu'il donnerait à l'argent et à la recherche du profit au
dépens de toute valeur humaine. Il est parfaitement légitime que le
salarié n'ait pas pour objectif la maximisation du profit de
l'entreprise, mais la maximisation de son salaire,
son propre accomplissement dans les tâches qu'il doit effectuer ou la
chaleur des relations humaines. Il se trouve simplement que, grâce au
contrat de travail qui est l'un des éléments constitutifs de
l'entreprise, ces objectifs peuvent être rendus compatibles avec ceux du
propriétaire de l'entreprise qui poursuit peut-être la maximisation de
son profit, ou de son prestige, ou tout autre objectif que nous ne
pouvons pas connaître : la personnalité de chaque être humain est
incommunicable et nous n'avons d'ailleurs pas le droit de nous mettre à
la place d'autrui et de préjuger de la valeur de ses actes et de ses
intentions. Mais ce sera le rôle spécifique de l'entrepreneur,
en tant que titulaire des revenus résiduels, de concevoir tous ces
contrats qui rendront compatibles les objectifs si variés de tous les
partenaires. » — Pascal Salin, Libéralisme
« Une entreprise, c'est une libre association de
personnes qui produisent des biens et des services que les gens
apprécient suffisamment pour les acheter. C'est ce qui la distingue de
l'État, lequel nous fournit des services que nous sommes forcés de payer
sans toujours les apprécier. Contrairement aux États, les entreprises
ne survivent que dans la mesure ou elles satisfont leur clientèle, et
comme les goûts et les produits changent constamment sous l'effet du
progrès et de la concurrence, elles sont soumises à un effort constant
d'adaptation. Les chantres du Tout-État répandent le sophisme de la
puissance des grandes entreprises, sous le prétexte que certaines ont un
chiffre d'affaires qui dépasse le PNB de petits États. C'est du vent.
Lorsque dans les années 80, les Japonais ont réussi à faire des voitures
moins chères et de meilleure qualité, la Général Motors, alors la
première entreprise du monde, ou PSA, l'un des plus grands constructeurs
automobiles européens, ont tout simplement failli disparaître. IBM,
considérée comme invulnérable il y a vingt ans, a failli plonger il y a
quelques années sous la concurrence des ordinateurs portables. Beaucoup
plongent effectivement. […] Chaque année, le magazine l'Expansion donne
le classement des plus grandes entreprises mondiales. Il faut voir comme
il évolue au cours des ans. Il n'est pas rare de voir des entreprises
prospères disparaître complètement du classement en quelques années. » — Jacques de Guenin, ATTAC ou l'intoxication des personnes de bonne volonté
« L'entreprise est élue tous les jours par ses clients. » — François Michelin
« Ce n'est pas la vie des entreprises qui rythme la vie du marché, mais l'inverse. » — Bernard Maître
« À entendre les journalistes et ce petit monde
bien-pensant, une entreprise est une association à but non lucratif dont
la noble mission serait de « créer des emplois ».
Quelle hypocrisie ! Une entreprise doit gagner de l’argent et quand
elle gagne de l’argent, elle embauche. Pour gagner de l’argent, il faut
qu’elle fasse le plus possible avec le moins de monde possible. Les
impôts vus comme un instrument de « justice sociale » sont une
monstruosité. On se trompe de débat, on trompe les électeurs. » — Simone Wapler
Bibliographie
2012, Arthur M. Diamond, "The Epistemology of Entrepreneurship", In: Roger Koppl, Steven Horwitz, Laurent Dobuzinskis,
dir., "Advances in Austrian Economics", Vol 17, - Experts and Epistemic
Monopolies, Emerald Group Publishing Limited, Ch 8, pp111-142
L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une société commerciale constituée d'un seul associé.
Elle est créée par la loi du 11 juillet 1985.
Elle permet à une personne physique d'instituer seule une personne morale c'est-à-dire de se constituer un deuxième patrimoine.
L'"associé" se soustrait ainsi au principe d'unicité du patrimoine. Ce
deuxième patrimoine est indépendant, il est aussi cessible et
transmissible. L'EURL apporte donc une grande sécurité financière à
l'employeur et facilite les échanges.
À noter que l'EURL est une entreprise qui déroge à la définition légale de la société : "La
société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent
par un contrat d'affecter à une entreprise commune des biens ou leur
industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l'économie
qui pourra en résulter." (art. 1832 du code civil).
C) Entrepreneur
En un sens tout homme responsable est, de fait, un entrepreneur dès lors qu'il maximise son capital physique, financier ou humain (capital corporel, social, culturel [1]) et alloue des ressources rares (son argent, son temps, son stress[1]) en vue d'atteindre les fins qu'il s'est imposées. En outre, il est important de souligner que l'esprit d'entreprise
peut être considéré comme un ensemble de compétences transférables à un
contexte organisationnel où se produisent la prise de risque, le sens
de l'innovation, la reconnaissance d'opportunités, et d'autres impératifs similaires. Ce principe entrepreneurial est l'essence même de l’homo liberalis que veulent assujettir les collectivistes ou de l'homo œconomicus que les anthropologies romantiques fustigent (en faveur du don de soi, du désintéressement, de la générosité, de la gratuité,
etc.). L'entrepreneur a souvent été observé du point de vue national en
mettant en lumière l'aspect bénéfique sur la croissance d'un pays.
Cette approche à la fois utilitariste, sociétale et nationaliste est
remise en cause par la prise en compte de l'entrepreneur migrant.
Les entrepreneurs au XIXe s.
Pour les hommes du XIXe siècle, l'entreprise
était avant tout l'entrepreneur et même la famille de l'entrepreneur
qui lui conférait une durée sur plusieurs générations. Seules quelques
grandes sociétés anonymes, mais peu nombreuses, dans la sidérurgie, les
mines, les chemins de fer, la banque, les assurances
présentaient un caractère dépersonnalisé. Les entreprises du XIXe
siècle étaient essentiellement familiales, quelle que fût leur forme
juridique, car les formes de sociétés de capitaux n'excluaient en aucune
façon ce caractère. En matière de financement, la forme familiale
remplissait une fonction majeure, dans la mesure où le crédit
reposait sur la confiance entre les personnes. L'incarnation de
l'entreprise dans l'entrepreneur fut favorisée dans les débuts de
l'industrialisation par le fait que n'étaient décisives ni l'unité
spatiale de la production dans la mesure où le travail
pouvait être dispersé, ni l'unité du personnel, car la main-d'œuvre
était instable, le personnel d'encadrement très peu nombreux et la
direction en général assumée par un membre de la (ou d'une) famille
propriétaire.
Le réseau familial permettait de résoudre la plupart des problèmes que
posait l'entreprise. Il était à la base de la réunion des capitaux
qui était indispensable au démarrage d'une entreprise. Par son
influence, il déterminait les possibilités de crédit dont elle pouvait
disposer, en un temps où, avant la naissance des grands établissements
de crédit, ce dernier reposait sur la connaissance personnelle et
l'estime que le banquier accordait à son client.
La simple hérédité n'étant pas une garantie de compétence dans
les affaires, la continuité de l'entreprise passait par une attentive
formation des fils d'entrepreneurs ou, à défaut, de leurs neveux,
jusqu'à ce qu'ils soient capables d'assumer des fonctions de
responsabilités, puis d'être associés à la gestion. La formation qui
leur était donnée reflétait l'idée que leurs pères ou leurs oncles
avaient des qualités indispensables à leur métier. Hommes d'affaires
pragmatiques, peu portés aux spéculations intellectuelles, ces derniers
appréciaient une éducation pratique faite en s'exerçant à connaître tous
les travaux effectués dans l'entreprise, plutôt que des études dans des
universités ou des grandes écoles, dont elle n'était par ailleurs pas
exclusive.
Les mariages étaient une stratégie d'acquisition de ressources
extérieures. A l'origine de nombreuses entreprises, on trouvait des
capitaux apportés par l'épouse. Les mariages des fils, judicieusement
arrangés, pouvaient ensuite apporter les fonds nécessaires à l'extension
de l'échelle des affaires. La famille, qui donnait des dots,
s'appauvrissait. Les transferts financiers étaient souvent compensés par
des opérations contraires, c'est-à-dire par des mariages multiples
entre deux familles, qui étaient toutes deux bénéficiaires puisqu'elles
formaient désormais un groupe plus puissant.
Les historiens britanniques sont ceux qui ont le plus insisté sur
la « loi des trois générations » en arguant que les valeurs
aristocratiques et terriennes encore dominantes dans la société
victorienne incitaient les entrepreneurs qui avaient acquis la fortune à
chercher ensuite un statut social. Les industriels britanniques
acquéraient en effet des domaines, des châteaux, s'efforçaient d'entrer
dans la gentry et d'obtenir des fonctions municipales. Leurs enfants
étaient élevés en gentlemen, de préférence à Eton et Oxford, étaient
encouragés à un genre de vie plus oisif et mondain, s'orientaient
volontiers vers les carrières administratives ou politiques. Mais pour
quelques défections d'industriels amateurs célèbres combien y avait-il
de familles où la transmission de l'entreprise
à la génération suivante était l'essentiel objectif ? Ensuite, l'achat
de domaines fonciers n'était pas la preuve d'un désintérêt pour
l'activité industrielle. Il représentait, certes surtout dans la
première moitié du XIXe siècle, une forme de diversification des
revenus, qui évitait de les faire, dépendre exclusivement de la
conjoncture d'un seul secteur et il permettait de trouver du crédit en
ouvrant la possibilité d'hypothéquer.
Les entreprises dépérissent lorsque leurs dirigeants ne savent
plus les adapter aux changements de l'environnement ou n'en ont plus les
moyens, techniques, financiers, commerciaux. L'évolution de l'industrie
au XIXe siècle fut dominée par un rapide renouvellement des techniques,
qui devinrent de plus en plus complexes et de plus en plus formalisées
scientifiquement. Là où du savoir-faire, un esprit méthodique et du bon
sens suffirent longtemps, des connaissances plus précises furent peu à
peu nécessaires. Certains secteurs en exigeaient davantage, comme la
métallurgie et surtout comme les secteurs nouveaux qui se développèrent à
partir des années 1880 autour de l'électricité et de la chimie. Une
entreprise de ces branches devait désormais employer des ingénieurs.
Comme dans les pays européens, à la différence des États-Unis, les
circuits commerciaux étaient depuis longtemps rodés et les marchés, du
moins les marchés intérieurs, relativement stables, le changement fut
surtout ressenti comme un défi technique. La formation technique tendit à
l'emporter sur la formation commerciale pour les dirigeants. Bien que
ces exigences nouvelles aient favorisé des formes d'entreprises
managériales ou d'entreprises fondées par des ingénieurs, puis revendues
à des collègues sans être continuées par des descendants, la forme
familiale de l'entreprise parvint souvent à leur faire face par la
formation des héritiers et par l'inclusion dans la famille de
compétences extérieures. Ce qui assurait la longévité des grandes
entreprises familiales, c'était aussi leur capacité à s'intégrer par les
mariages les hommes qui leur étaient utiles.
La perspective autrichienne de l'entrepreneur
D'un point de vue purement économique, un entrepreneur, est une personne qui engage des capitaux et utilise une main-d'œuvre salariée en vue d'une production déterminée. De ce point de vue, l'entrepreneur est synonyme de chef d'entreprise. Les auteurs autrichiens, et dans un sens large, les pré-autrichiens, se sont longuement penchés sur la théorie de l’entrepreneur[2]. Et, ils refusent cette vision étriquée de l'entrepreneur.
L'entrepreneur chez Ludwig von Mises est nettement distinct de l'entrepreneur de Frank Knight.
Chez ce dernier, l'entrepreneur bénéficie d'une aubaine inexpliquée, un
rendement de l'incertitude de se retrouver à la bonne place au bon
moment (happenstance) tandis que l'entrepreneur de Mises est récompensé
d'une prévision correcte du futur bien qu'agissant dans le présent sur
une idée du futur.
L'essence de l'entrepreneur est d'acheter et/ou de combiner des
ressources hétérogènes dans le présent en anticipation de recettes
futures (incertaines). Pour Israel Kirzner, l'entrepreneur a un rôle d'arbitrage, il prend note des opportunités jusqu'alors inaperçues. Son élève, Don Lavoie et ses successeurs (Virgil Storr), employant la métaphore herméneutique, indique que l'entrepreneur "lit" le marché comme il pourrait le faire d'un texte. L'entrepreneur thymo-linguistique[3] relève donc des marqueurs phrastiques et paraphrastiques du marché, grâce à l'apprentissage inter-textuel, pour en synthétiser les opportunités et en anticiper les recettes futures.
Carl Menger
décrit l'art d'entreprendre comme le processus de conversion des
ressources en biens et services qui ont de la valeur pour des acheteurs.
L'entrepreneur n'est donc pas un ingénieur qui utilise une fonction de
production avec l'intégration dosée de facteurs de production. La vision
ontologique de l'entrepreneur est beaucoup plus large.
Avec Ludwig von Mises,
L'entrepreneur est un homo-agens, c'est à dire un être humain qui agit.
Aussi, l'entrepreneur peut être un chef d'entreprise, mais aussi un
collaborateur interne (intrapreneur) ou externe comme un client (Auke R. Leen, Anders Liljenberg). Des auteurs comme Eric Von Hippel,
en dehors, du paradigme autrichien ont effectivement démontré qu'une
grande partie de l'innovation provient des utilisateurs et qu'ils
agissent donc comme des entrepreneurs. La théorie autrichienne de
l'entrepreneur "accorde une place centrale à l’action. Elle peut être
rapprochée de la conception de l’enactment proposée par Karl Weick (1979) qui conduit à reconnaître une antériorité de l’action sur la cognition."[4]
Annexes
Citations
Un entrepreneur, un vrai entrepreneur, n’est pas une simple
machine enregistreuse de coûts qui seraient déterminés par ailleurs à
partir de données purement techniques (comme s’il existait une seule
manière de produire un bien donné). C’est quelqu’un qui regarde un marché, essaie d’en prévoir l’évolution, détermine la nature et le prix
de ce qu’il veut vendre et cherche ensuite les moyens de produire de la
manière la plus économique, c’est-à-dire évitant de gaspiller des
ressources qui sont nécessairement rares, afin d’obtenir une probabilité
de profit aussi élevée que possible. (Pascal Salin)
L'entreprise,
c'est l'organisme économique ; l'entrepreneur, c'est le centre nerveux
qui lui donne la vie, la conscience, la direction, c'est le point
capital, la force motrice de la structure sociale. (Paul Leroy-Beaulieu)
On considère le chef d'entreprise comme un homme à abattre, ou
une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char. (Winston Churchill)
Ceux qui œuvrent à transformer leurs rêves en réalité sont des
entrepreneurs. Ceux qui veulent à tout prix prendre le chemin inverse
sont des politiciens. (Vincent Bénard)
La question n’est pas « comment créer des emplois ? » mais QUI
crée ces fameux emplois et comment peut-on l’aider ? A cette question,
une réponse et une seule : un type curieux que nos fonctionnaires n’ont
jamais croisé sur leur route et dont on ne parle jamais à l’ENA et qui
s’appelle un ENTREPRENEUR. (Charles Gave)
Contrairement aux anciens rois et seigneurs féodaux, aux
modernes dictateurs, et même aux représentants de nos gouvernements, le
chef d'entreprise n'obtient rien par la force : il sert autrui. Il doit
satisfaire ses clients, et il perd tout pouvoir dès qu'il n'est plus en
mesure d'assurer de meilleurs services que ses concurrents. La plus
grosse entreprise perd sa puissance et son influence dès qu'elle perd
ses clients. Le profit va seulement à celui qui a compris ce que veulent
les autres. Il n'en est pas de même pour les activités de l'État, qui
ne connaissent aucune sanction. (Jacques de Guénin)
Mais encore faut-il préciser ce que l'on entend par la
propriété de l'entreprise. Cette expression courante est en fait erronée
puisque personne ne peut être propriétaire d'un ensemble de contrats,
mais, bien au contraire, on contracte à propos de ce que l'on possède.
Quelle est alors la nature exacte du droit de propriété de celui qu'on
appelle le propriétaire de l'entreprise ? Il est en fait propriétaire
non pas d'un ensemble de biens existants, mais de l'ensemble des revenus
futurs qui lui reviendront en propre du fait de l'activité de
l'entreprise. (Pascal Salin)
Un entrepreneur n’est pas un riche comme les autres puisque toute sa richesse est à risque concurrentiel, qu’elle est liquide et qu’elle procure du travail à nos compatriotes. (Xavier Fontanet)
Il n'y a qu'un seul patron dans l'entreprise : c'est le client.
Il est capable de mettre à la porte tout le monde, depuis le président
et jusqu'en bas, simplement en allant dépenser son argent ailleurs. (Sam
Walton, créateur de Wal-Mart Stores)
Il est du devoir du chef d’entreprise d’être objectif et
impartial. Il doit absolument être tolérant et ne pas prêter attention à
la manière dont un homme fait son travail une fois qu’il se retrouve
seul, qu’il apprécie l’homme ou qu’il ne l’apprécie pas. Il doit se
préoccuper seulement des performances et du caractère. Cela est
incompatible avec l’amitié et les relations sociales. La solitude, la
distance et la formalité sont les devoirs du chef d’entreprise. (Alfred P. Sloan)
Je vois l'entrepreneur non pas comme une source d'idées
innovantes ex nihilo, mais comme quelqu'un d'alerte aux opportunités qui
existent déjà et qui attendent d'être remarquées. (Israel Kirzner)
D) Bientôt une baisse de l'impôt sur les sociétés pour les PME?
Électoralisme oblige !!
Déjà évoquée par François Hollande fin juin, la baisse de l'impôt
sur les sociétés pour les PME deviendrait une hypothèse sérieuse pour
Bercy. La CGPME la qualifie de "bien pâle mesure".
Cette mesure pourrait être contenue dans la troisième partie du Pacte de responsabilité. Selon Le Figaro, le gouvernement songe à baisser l'impôt sur les sociétés
pour les petites et moyennes entreprises. Son taux passerait ainsi de
33,3% à 28%, pour une partie d'entre elles. Il atteindrait ainsi celui
moyen en vigueur dans l'Union européenne et ce, dès 2017.
Ce
nouveau taux de 28% viendrait s'intercaler entre ceux déjà existants :
celui, classique, de 33,3% et celui, réduit, de 15%. Pour le moment, les
entreprises paient un impôt à 15% sur les 38 120 premiers euros de
bénéfices et 33,3% pour le reste. Avec ce taux intermédiaire, la montée
serait progressive. Le nombre d'entreprises éligibles à ce taux moyen
pourrait ensuite s'élargir progressivement au fil du temps. Autre piste
envisagée : baisser le taux réduit en dessous des 15%.
Le
quotidien affirme que le ministère de l'Économie "réfléchit
sérieusement" à cette mesure, réclamée depuis très longtemps par
l'entrepreneuriat français. Elle pourrait figurer dans le projet de loi
finances pour l'année 2017. Dans une interview accordée fin juin aux Echos, le chef de l'État avait déjà évoqué cette mesure, sans la détailler.
Un coup de pouce suffisant ?
Dans cet entretien, il avait également annoncé que la dernière enveloppe de 5 milliards d'euros du Pacte de responsabilité serait consacrée au relèvement (à au moins 7% de la masse salariale, contre 6 % aujourd'hui) du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Le président avait aussi évoqué une "mesure d'allègement pour les artisans qui ne bénéficient pas du CICE".
Le
quotidien assure en tout cas que les arbitrages seront pris par Bercy à
la fin du mois d'août mais qu'une chose est garantie: les PME auront
bel et bien un coup de pouce en 2017.
Pourtant la CGPME, qui
représente ces fameuses PME n'est pas satisfaite. Dans un communiqué
publié mercredi 3 août, elle qualifie cette piste de "bien pâle mesure
qui ne ferait que créer un énième effet de seuil. Inefficace et toujours
aussi injuste". Elle réclame de baisser le taux marginal de l'IS en
dessous de 30% et suggère également "d'instaurer un taux réduit d'IS
pour la fraction des résultats réintégrés au capital des PME".
E) Une nouvelle taxe dès 2017 sur la propriété et les entreprises
Les coups
fourrés de François Hollande se nichent toujours au creux des vacances,
tandis qu’hors vacances, il a multiplié les cadeaux et pas seulement à
son coiffeur. Et il faut bien trouver l’argent quelque part pour régler
les factures. Alors le pouvoir socialiste va encore tirer sur sa vache à
lait favorite que sont les propriétaires. Alors que les impôts
fonciers ont augmenté de 16,5% en moyenne sur les 5 dernières
années, il faudra encore ajouter 0,2 % de la taxe d’habitation et / ou
de la taxe foncière, ou peut-être plus. La mesure va figurer dans le
projet de loi de finances de 2017.
Une
mesure qui, une fois encore, frappera les forces vives du pays, celles
qui épargnent, qui travaillent et qui investissent et qui produisent. Il
s’agit ni plus ni moins d’une atteinte supplémentaire au droit de
propriété. A l’allure où les taxes s’accumulent et augmentent,
les propriétaires finiront par payer plus, mensuellement, que les
locataires pour se loger. Alors que les épargnants investissent dans
les valeurs refuges pour protéger leur épargne très gravement menacée
par la crise financière qui s’annonce, voilà l’un des secteurs les plus
sûrs jusque-là qui se trouve frappé de nouveau.
Mais au printemps, sous les feux des caméras, les cadeaux sont allés bon train pour acheter les voix électorales:
461,26 euros au titre de la garantie jeune (sans emploi)
1,2% d’augmentation du point d’indice des fonctionnaires
400 et 500 millions d’euros par an
pour acheter la fin des manifestations estudiantines contre la Loi
Travail: bourses prolongées au-delà de la fin des études etc.
1 Plan d’1 milliard pour les
enseignants: 1 200 euros annuels, contre 400 euros actuellement pour la
prime des professeurs des écoles à la rentrée 2016, etc.
Augmentation de la prime à l’embauche
400 millions d’euros pour les forces de l’ordre
Etc. J’en oublie forcément.
En plus
d’endetter le pays, ces généreuses mesures sur le dos de la France
doivent être compensées par de nouvelles taxes, alors que François
Hollande avait promis qu’il ne créerait pas de nouveaux impôts.