"Je suis SOCIALISTE parce qu'il me paraît incompréhensible de soigner et d'entretenir une machine (outil) avec attention, tout en laissant mourir le plus noble représentant du travail (l'ouvrier) : l'humain lui-même."
septembre 16, 2025
Le NAZISME et le FASCISME viennent TOUJOURS de l'Extrême Gauche ; l'idéologie le SOCIALISME !
septembre 09, 2025
La survie de la gauche ! Médiatiser pour désinformer...Donner pour reprendre....CQFD !
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Les biologistes expliquent comment les organismes s'adaptent à leur environnement physique, mais les idéologues s'adaptent également à leur environnement social. Le fait le plus fondamental concernant les idées de la gauche politique est qu'elles ne fonctionnent pas. Il ne faut donc pas s'étonner de la trouver concentrée dans des institutions où les idées n'ont pas besoin de fonctionner pour survivre.
Le monde universitaire est le terrain de jeu des idées bancales, à l'exception des domaines où des épreuves décisives sont nécessaires, comme les sciences, les mathématiques, l'ingénierie, la médecine et le sport. Dans tous ces domaines, chacun à sa manière, il arrive un moment où il faut accepter ou se taire. Il n'est pas surprenant que tous ces domaines constituent des exceptions notables à la domination totale de la gauche sur les campus à travers le pays.
Dans les sciences humaines, par exemple, le test du déconstructionnisme ne consiste pas à savoir s'il peut produire des résultats tangibles, mais s'il reste en vogue. Tant que c'est le cas, les professeurs habiles dans l'art de la prestidigitation verbale peuvent s'attendre à continuer de percevoir des salaires à six chiffres.
On pourrait penser que l'effondrement du communisme dans toute l'Europe de l'Est serait considéré comme un échec décisif pour le marxisme, mais les marxistes universitaires américains ne se laissent pas décourager. Leurs salaires et leur titularisation ne sont pas affectés. Leurs théories continuent de fleurir dans les salles de classe et leurs revues continuent d'encombrer les étagères des bibliothèques.
Le socialisme en général a un bilan d'échecs si flagrant que seuls les intellectuels peuvent l'ignorer ou l'esquiver. Même les pays qui étaient autrefois plus prospères que leurs voisins se sont retrouvés beaucoup plus pauvres que ces derniers après seulement une génération de politiques socialistes. Que ces pays voisins soient le Ghana et la Côte d'Ivoire ou la Birmanie et la Thaïlande, l'histoire est la même partout dans le monde.
Discréditées ailleurs, les recettes miracles de la gauche continuent de vivre à la télévision publique.
Et l'échec économique n'est pas le pire. Les millions de personnes massacrées par Staline, Mao et Pol Pot pour des raisons politiques constituent une réalité encore plus sinistre.
Les personnes qui vivent et travaillent dans un monde où il y a des résultats financiers à atteindre, des tableaux d'affichage sportifs, des champs de bataille militaires ou des opérations chirurgicales où il est question de vie ou de mort peuvent avoir du mal à apprécier pleinement la différence entre ce type de monde et un monde où le seul critère décisif est de savoir si vos collègues apprécient ce que vous dites.
Le monde universitaire n'est qu'un des domaines où règnent des critères entièrement subjectifs et où les gauchistes prédominent. Les institutions dotées de fonds, telles que les fondations et les musées, ne sont souvent soumises à aucun autre critère que ce que des personnes partageant les mêmes idées trouvent « passionnant » et ce qui permet à ceux qui dirigent ces institutions d'éprouver le sentiment grisant de « faire la différence ». Il en va de même pour les institutions culturelles soutenues involontairement par les contribuables, telles que le Smithsonian ou le National Endowments for the Arts and the Humanities.
La radio et la télévision « publiques » financées par les contribuables sont également coupées de la réalité et dominées par la gauche, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays. Toutes les recettes miracles de la gauche qui ont affamé des millions de personnes dans des pays qui avaient autrefois des excédents alimentaires à exporter, toutes les belles paroles et les réalités sordides qui ont poussé des millions d'autres personnes à fuir leur terre natale, ces recettes miracles perdurent à la télévision publique, un peu comme les vieux films classiques dont les répliques familières peuvent être récitées par les amateurs en même temps que les personnages à l'écran.
Ces institutions privilégiées et isolées, souvent méprisantes envers les valeurs de la société américaine et de la civilisation occidentale, ne sont pas les seuls bastions de la contre-culture de gauche. Hollywood et Broadway le sont également. Bien que le monde du spectacle soit confronté à la nécessité financière d'attirer un public, la véracité de ce qu'il représente n'est guère cruciale. S'il parvient à rendre ses productions percutantes et sexy, ceux qui se plaignent des inexactitudes historiques et des préjugés idéologiques peuvent être écartés comme des pédants insignifiants. Pourquoi les gauchistes parviennent-ils à évincer les autres types de personnes de ces lieux ? Parce que ceux qui sont prêts à se soumettre à l'épreuve de la réalité, qu'ils soient hommes d'affaires sur le marché ou chirurgiens dans une salle d'opération, ont beaucoup d'autres endroits où travailler et vivre. Ils n'ont pas besoin de niches protégées spéciales pour se cacher et chérir leurs précieuses idées.
L'adaptation darwinienne à l'environnement s'applique non seulement à la nature, mais aussi à la société. Tout comme on ne trouve pas d'aigles vivant dans l'océan ou de poissons vivant au sommet des montagnes, on ne trouve pas de gauchistes concentrés là où leurs idées doivent faire leurs preuves.
- Le socialisme a un record d'échecs si flagrant que seul un intellectuel pourrait l'ignorer.
Le Dr Thomas Sowell est économiste et chercheur principal à la Hoover Institution de Stanford, en Californie.
https://www.forbes.com/forbes/1997/0908/6005128a.html?sh=44d00e08c4c3
septembre 06, 2025
Enseignement et dérives !
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Déficit public !!
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avril 25, 2015
Dossier éducation: "Novlangue"; logique de repentance; Quizz; Jargons; Pédagogisme...
D) Réforme du collège : la novlangue obligatoire! - Par Julia Sereni - Le Figaro
I) Éducation de Wikiberal
K) Réforme du collège : quelles évolutions ?
Rendus publics mi-avril, les textes, qui doivent encore être amendés avant leur entrée en vigueur à la rentrée 2016, ont été moqués pour leur vocabulaire jargonnant. Venez tester votre compréhension de la novlangue éducative.
1) Qu'est-ce que «l'articulation d'activités réfléchies et d'automatisation des procédures» ?
Dans le programme de français, cette activité est censée aider à «comprendre le fonctionnement syntaxique». De quoi s'agit-il?
- Des activités intelligentes, pour une fois, ça les changera, ces saligauds
- Je n'y bite rien sans traduction
- L'étude de phrases, bien construites ou pas, pour tout piger à la syntaxe (Bien vu! Le programme invite à décortiquer un ensemble de phrases, et à en extraire ce qui est correct ou pas, pour en déduire la règle générale.)
- L'amélioration de l'écriture, grâce à l'utilisation du correcteur automatique des smartphones
2) Qu'est-ce que «l'élaboration de cartes mentales pour mémoriser, structurer, synthétiser, rapporter»?
Cette activité est censée améliorer l'expression dans une langue étrangère.
- S'entraîner mentalement à reproduire la géographie des Balkans (ça occupe)
- Cela ne veut rien dire, c'est un piège!
- Le fait de montrer les liens qui existent entre différents mots (On peut aussi parler de cartes heuristiques.)
- Connaître par coeur les capitales européennes
3) Si on te dit de «t'organiser pour construire une continuité spatio-temporelle d'actions», que fais-tu?
En sport, cet acquis est considéré comme nécessaire dans les activités athlétiques.
- Tu te débrouilles pour enchaîner un peu de course à pieds et du saut en longueur (Bien vu, jeune fayot! Tu as dû pratiquer l'athlétisme comme personne!)
- Tu imites Marty Mc Fly à bord d'une DeLorean DMC-12
- Tu enchaînes le cours de sport et une partie de console
- Tu fais du lancer de poids et de javelot simultanément
4) De quelle activité parle-t-on : «Se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé»
Indice: c'est une compétence qui doit être acquise en cours de sport.
- D'une initiation à la plongée sous-marine
- De l'apprentissage de la pêche à la ligne
- De natation à la piscine (Trop facile, m'dame, la réponse était dans l'article!)
- De marche sur l'eau
5) On vous dit de «conduire, en milieu naturel ou artificiel, un déplacement rapide, économique, sécurisé». Quid?
C'est une activité de pleine nature, qui entre dans les enseignements de sport.
- De la course d'orientation (Savoir se répérer, rallier un point en empruntant l'itinéraire adapté.)
- De l'autostop, comme dans Pékin express
- Les transports en commun, bêta!
- Du vélo
6) Qu'entend-on par «vaincre un adversaire en lui imposant une domination corporelle symbolique et codifiée»
On parle d'une compétence attendue dans l'apprentissage des sports de combat.
- Défoncer sa gueule au premier de la classe
- Maîtriser les échecs
- Lutter comme des acharnés dans la boue
- Gagner au judo ou au karaté (Mettre KO en respectant les règles, tout un art!)
7) L'acquisition des compétences sur les médias est «organisée de manière spiralaire». Qu'est-ce que cela veut dire?
Un précieux indice pour bien comprendre comment sensibiliser au fonctionnement des médias.
- Faire revenir régulièrement dans des cours des compétences déjà abordées (L'inverse serait d'empiler des connaissances, sans forcément les faire intervenir de nouveau dans des cours))
- Les médias français tournent en rond
- Les élèves doivent former une ronde pour lire Libé chaque matin
- Le ministère veut faire tourner les profs en bourrique
8) Quand on parle de «s'inscrire dans un projet de transformation motrice ou corporelle», de quoi s'agit-il?
Les cours de sport sont censés contribuer à cet apprentissage.
- De développer la maîtrise de ses mouvements (Quoi de mieux que se bouger pour cela?)
- De maîtriser le relooking
- De sculpter son corps en faisant de la muscu
- De s'inscrire à une compétition sportive au moins au cours de l'année
9) On conseille au prof le «travail sur texte lacunaire pour problématiser en réception l'étude de l'élément linguistique visé.» Que doit-il faire?
Cette activité doit aider à construire des compétences langagières.
- Combler ses propres lacunes
- Faire travailler la classe sur un livre dont il manque des pages
- Invoquer un génie magique pour préparer ses cours à sa place.
- Faire compléter des textes à trous aux élèves. (Exact ! On a tous connu cet exercice.)
10) Qu'est-ce que le «départ différé» ?
Attention, réfléchis bien avant de répondre!
- En athlétisme, le fait d'attendre le signal «partez» pour entamer la course
- En langues vivantes, le fait d'effectuer un séjour à l'étranger en fin d'année
- Une fonction offerte par la plupart des machines à laver (On t'a bien eu, c'était un piège (ah ah ah))
- Un cours de mathématiques sur les probabilités
Parmi les annonces, une seconde langue obligatoire dès la 5e et des élèves toujours plus suivis.
La deuxième langue vivante dès la cinquième
Aujourd’hui, l’enseignement de la deuxième langue étrangère n’est obligatoire qu’à partir de la quatrième. Seuls les élèves des classes bilangues commencent l’apprentissage en sixième. En généralisant la deuxième langue en cinquième, le ministère supprimerait du même coup les classes bilangues, souvent détournées pour avoir des classes de niveaux, chères aux parents mais désastreuses en termes de mixité sociale. «La deuxième langue en cinquième, oui, pourquoi pas. Mais si c’est pour s’en tenir à une petite heure, cela ne sert à rien, les expérimentations l’ont montré», pointe Jean-Rémi Girard du Snalc, syndicat classé à droite. Pour l’instant, rien n’est tranché. «Cela fait partie des dosages qui restent à faire, répond-on au cabinet de la ministre. Mais en aucun cas, cette réforme ne se traduira par un emploi du temps plus chargé pour les élèves.» Traduction : cet enseignement se fera au détriment d’un autre.Un accompagnement personnalisé
La ministre en fait un point fort de sa réforme, même si en réalité, ça existe déjà. Aujourd’hui, les petits sixièmes ont deux heures de soutien par semaine. L’idée serait de passer à trois heures et de systématiser un accompagnement par petits groupes, selon les difficultés des élèves. Pour les autres (5e, 4e, 3e), le soutien sera d’une heure «garantie».Des enseignements interdisciplinaires
Le ministère veut encourager une pratique déjà existante : faire des ponts entre les disciplines, «décloisonner» et tenter de nouvelles méthodes, comme la classe à plusieurs profs (lire ci-contre). Les enseignants ne se saisiraient pas suffisamment de la liberté pédagogique, assure le ministère, qui veut par conséquent leur imposer un «cadre». A la rentrée 2016, ces nouvelles façons d’enseigner devront représenter au moins 20% du temps scolaire au lieu de 7% aujourd’hui, selon le ministère. Christian Chevalier, de l’Unsa, applaudit des deux mains : «C’est un message politique fort. La ministre dit : "Enseignants, allez-y, lâchez-vous."»Favoriser les classes en petits groupes
Les profs vont être heureux : ils plébiscitent le fonctionnement en demi-classe. Est-ce que cette mesure dépassera l’effet d’annonce ? L’application risque de buter sur la contrainte budgétaire. La réforme, toutes mesures comprises, se traduira par l’équivalent de 4 000 profs à temps complet, décomptés des 60 000 créations de postes promises par le Président.Et, en vrac…
La ministre veut une pause déjeuner d’au moins une heure trente mais aussi plus de moments solennels : des commémorations, des remises de diplômes… Et son dada : «mieux associer les parents» avec, gadget du jour, «un livret unique et digital».Marie PIQUEMAL
Lire aussi:
- InterviewFrançois Baluteau, sociologue, acte l’émergence de nouvelles priorités, chez les parents et les élèves :
- Un vieux traité oblige l’enseignement du français en Allemagne et de l’allemand en France. Un diktat qui hérisse. Par Nathalie Versieux et Marie Piquemal
- ReportageA Bobigny (Seine-Saint-Denis), un collège tourne à vide depuis une grosse semaine. Les parents ont décidé en bloc de ne plus envoyer leurs enfants en cours, pour réclamer plus de moyens. Par Marie Piquemal
C) Fabrice Luchini et le bateau ivre de l'Éducation nationale
Vincent Tremolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et du FigaroVox.
D) Réforme du collège : la novlangue obligatoire!
Les nouveaux programmes scolaires dévoilés le 13 avril sont riches en jargon pédagogiste estime Julia Sereni. Elle y voit le produit d'une idéologie qui s'attaque à la transmission du savoir.
«Aller de soi et de l'ici vers l'autre et l'ailleurs». Non, ce n'est pas le titre de la brochure d'une secte post-Raélienne mais bien celui des nouveaux programmes de collège pour les langues étrangères et régionales (cycle 4, page 17). Ce jargon «pédagogiste» fait son grand retour dans les nouveaux programmes scolaires pour l'école primaire et le collège.
Ce jargon «pédagogiste» fait son grand retour dans les nouveaux programmes scolaires pour l'école primaire et le collège.
On est dans la quintessence même du pédagogisme qui célèbre l'idée selon laquelle l'enfant doit construire son propre savoir.
Par Julia Sereni est chercheur associé au CERU (Centre d'études et de recherches universitaires), collaboratrice parlementaire et ancienne membre de cabinet ministériel.
et aussi:
- Les nouvelles perles de la «novlangue» pédagogiste
- Lettre du Magicien des couleurs à Najat Vallaud-Belkacem
- Réforme de Najat Vallaud-Belkacem: du collège unique au collège uniforme?
- Marc Fumaroli: «Le latin est victime des fanatismes égalitaires et utilitaires» 1/2
- Marc Fumaroli: «Les humanités au péril d'un monde numérique» 2/2
E) Nouveaux programmes d'histoire : atomisation sociale, culpabilité et haine de soi
Madeleine de Jessey s'interroge sur la pertinence des nouveaux programmes d'histoire et craint que ces derniers n'enferment les élèves dans une logique de repentance.
Par Madeleine Bazin de Jessey est agrégée de Lettres classiques. Porte-parole de Sens Commun, elle est secrétaire nationale en charge des programmes de formation à l'UMP.
Aussi: Pascal Bruckner : les nouveaux programmes d'histoire ou l'effacement de la France
Pourquoi sont-elles dans le viseur ? Eh bien, tout simplement parce qu'elles sont "trop riches" aux yeux du Ministère. Elles disposent d'un fonds de roulement, c'est-à-dire d'une épargne importante. "Cela fait des années que nous nous serrons la ceinture pour assainir nos comptes afin d'anticiper nos futurs investissements", justifie François Cansell. Pour constituer ces fonds de roulement, les établissements ont en effet souvent épargné durant plusieurs années afin, notamment, de préparer des achats immobiliers ou des créations de nouveaux programmes.
L'école la plus pénalisée est Centrale Nantes, qui va voir son budget fondre de 2,7 millions d'euros; suivi par l'INP de Toulouse (-2,51 millions d'euros) et Centrale Lille (2,13 millions d'euros). Au total, 11 écoles vont perdre plus de 11 millions d'euros, comme le montre le tableau ci-dessous, dont celle dirigée par François Cansell, l'INP Bordeaux, qui va perdre près de 1,6 million d'euros.
"C'est scandaleux et incompréhensible", s'étouffe-t-il. "Pourquoi prélever les établissements qui forment des jeunes dont les compétences sont reconnues dans le monde entier, alors que le président de la République a annoncé en début de mandat, que sa priorité était la jeunesse et le redressement industriel ?", s'interroge-t-il, un brin amer.
Les directeurs d'école ont donc sorti leurs calculettes. Concrètement, cela risque de se traduire par la fermeture des programmes les moins rentables, une réduction des effectifs consacrés à la recherche. Pour éviter de finir dans le rouge à la fin de l'année, ils seront autorisés à prélever dans leur fonds de roulement pour financer leurs frais de fonctionnement et leur masse salariale.
Les écoles d'ingénieurs ne sont évidemment pas les seules mises à contribution. Au total, 11 universités sur 76 et 12 grands établissements comme l'Observatoire de Paris (-,1,25 million d'euros) sont aussi concernés. Parmi les fac les plus touchées : l'université d'Artois (Pas-de-Calais) qui perd pas moins de 24 millions d'euros ; Lille II (-8,75 millions d'euros) ; ParisII-Panthéon-Assas (-7,66 millions d'euros). Ces coupes budgétaires seront présentées à la CNESER lundi. Un avis qui est seulement consultatif...
Sandrine Chauvin
Les informaticiens abrègent à haut débit
Les SSII sont un monde d’acronymes. Chez Aubay, dont l’effectif est constitué à 95% d’ingénieurs informaticiens, les IHM (interfaces hommes/machines), GDB (gestion de bases de données), FAQ ("frequently asked questions") et FAI (fournisseurs d’accès à Internet) fusent. Chacun son camp : les uns se rangent dans la MOA (maîtrise d’ouvrage), les autres dans la MOE (maîtrise d’œuvre). Le virus touche même la définition des postes : Le DP (directeur de projet) coiffe le CP (chef de projet). L’AP (analyste programmateur) côtoie l’IR (ingénieur réalisation). Les informaticiens jargonnent sans vergogne : ils ne disent pas relancer mais "rebooter" un PC. Ils ne programment pas mais «instancient» telle ou telle fonction. Et quand ils se perdent en conjectures dans un projet nébuleux, ils disent "stop au vaporware" ! "Mais, s’interroge malicieusement Jeanne Bordeau, faut-il vraiment s’étonner d’entendre parler d’ADSL et de RAM quand la commission nationale informatique et liberté elle-même se laisse appeler Cnil ?"
"On est passé d'un langage quasi militaire – on donne un ordre clair et précis – à une langue délicate emplie de codes et de sens au second degré," constate cet expert en marketing et dirigeant du cabinet de conseil CC&A. Dans son ouvrage, il passe en revue une centaine de définitions, parfois complètement absurdes. Sa façon à lui de militer pour un langage plus simple en entreprise.
1. Analyse transactionnelle : Non, il ne s'agit pas du dernier bilan comptable mais d'une méthode psychanalytique très en vogue auprès des managers. L'idée : approfondir les relations interpersonnelles à partir des états du moi (parent, adulte, enfant) et d'adapter son schéma de communication en fonction de son interlocuteur. A manier avec prudence tout de même.
2. Back-office : littéralement arrière-bureau, structure qui n'est pas en contact avec le client. Une bonne excuse pour ne pas justifier une livraison en retard ou un dysfonctionnement, selon cet expert.
3. Benchmarking : regarder ce qui est fait autour de soi pour ne pas refaire inutilement, ou faire encore mieux. Dans les faits, "cela permet de copier outrageusement le concurrent".
4. Brainstorming : Cette "tempête de cerveau" est un exercice de créativité pour libérer des idées novatrices, duquel ressort une note de synthèse que... personne ne lit.
5. "Copil" : cette abréviation désigne le comité de pilotage, qui regroupe les managers représentants différents métiers de l'entreprise, sélectionnés pour plancher sur une décision stratégique. "Sauf que les participants poursuivent rarement un but commun", déplore l'auteur. Ou comment accoucher d'une souris...
6. Débriefing : Aujourd'hui, cet anglicisme est plus "branché" et semble moins militaire que le traditionnel "aller au rapport". Dans les faits, l'objectif est le même, il s'agit d'informer sa hiérarchie ou un client, voire de justifier ses bourdes.
7. Downsizing : faire aussi bien – voire mieux – avec moins de moyens. C'est l'expression en vogue à l'heure du "cost-killing" et de la compression des effectifs..
8. "PMT" pour Plan moyen terme : il est censé fixer une batterie d'objectifs. L'exercice consiste à éviter "l'embûche du court terme et le pénible effort de la projection à long terme", plaisante Christophe Chaptal.
9. N+x : concept algébrique désignant un être humain en fonction de sa position hiérarchique. Objectif : mesurer la distance. A opposer au N-1 "corvéable à merci et interchangeable". CQFD.
10. Bottom-up : flux d'informations alland du bas vers les hautes sphères du management. L'idée est de permettre à la base de s'exprimer. A opposer au "top-down", qui résume de façon polie à donner des ordres aux salariés.
Ces deux dernières confirment la définition du "management" vue par Christophe Chaptal : "l'art de faire faire à autrui ce qu'il aurait refusé de faire de lui-même". A méditer…
- l’Académie française
(fondée en 1635) - l’Académie des inscriptions et belles-lettres
(fondée en 1663) - l’Académie des sciences
(fondée en 1666) - l’Académie des beaux-arts
(créée en 1816 par la réunion de l’Académie de peinture et de sculpture, fondée en 1648, de l’Académie de musique, fondée en 1669 et de l’Académie d’architecture, fondée en 1671) - l’Académie des sciences morales et politiques
(fondée en 1795, supprimée en 1803 et rétablie en 1832)Dans une approche pluridisciplinaire de la connaissance, l’"Institut national des sciences et des arts" était initialement destiné : - à perfectionner les sciences et les arts par des recherches non interrompues, par la publication des découvertes, par la correspondance avec les sociétés savantes et étrangères ;
- à suivre les travaux scientifiques et littéraires ayant pour objet l’utilité générale.
L’Institut est une chose qui est propre à la France. Plusieurs pays ont des académies qui peuvent rivaliser avec les nôtres pour l’illustration des personnes qui les composent et l’importance de leurs travaux. La France, seule, a un Institut où tous les efforts de l’esprit humain sont comme liés en un faisceau, où le poète, le philosophe, l’historien, le critique, le mathématicien, le physicien, l’astronome, le naturaliste, l’économiste, le juriste, le sculpteur, le peintre, le musicien peuvent s’appeler confrères.
Ernest Renan (1867)
L'éducation est l'ensemble des moyens permettant le développement des facultés physiques, morales et intellectuelles d'un être humain. Par extension, l'éducation désigne également les moyens mis en place pour permettre cet apprentissage.
L’État, bien loin de ses obligations régaliennes, prétend se charger de l'éducation des enfants : l'Éducation Nationale a ainsi succédé, en France et dans d'autres pays, à la plus modeste Instruction Publique, ce que les libéraux considèrent comme une immixtion dans la sphère privée et familiale.
Position libérale
Pour certains libéraux, l'État a un rôle à jouer dans l'éducation, en permettant aux personnes issues des milieux les moins favorisés d'accéder à un niveau d'instruction qui dépend plus d'eux-mêmes que des ressources de leur famille. Cependant, et contrairement à la pratique répandue, cette participation de l'État ne se ferait pas par l'existence et le maintien d'établissements scolaires publics mais par une distribution de moyens directement auprès des personnes concernées - par exemple sous forme de chèque éducation, acceptés par certains établissements privés. C'est par exemple la position que défend Friedrich Hayek dans La Constitution de la liberté (Chap. 24) et dans Droit, législation et liberté (Chap. 14). Il écrit ainsi dans ce dernier ouvrage :«Concernant l'éducation, l'argument primordial en faveur de son assistance par le gouvernement est que les enfants ne sont pas encore des citoyens responsables et ne peuvent être supposés capables de savoir ce dont ils ont besoin, ni ne possèdent de ressources qu'ils pourraient consacrer à l'acquisition du savoir. […] Ce raisonnement s'applique seulement aux enfants et mineurs. Mais il est complété par une autre considération qui s'applique aussi aux adultes, c'est que l'éducation peut éveiller en ceux qui la reçoivent des capacités dont ils n'avaient pas encore conscience. […] Qu'il y ait de solides arguments pour que le gouvernement finance au moins une instruction générale n'implique pas que cette éducation doive aussi être administrée par l'État, et encore moins qu'il doive en avoir le monopole »Les libéraux sont en général opposés aux règlementations étatiques contraignantes qui aboutissent à l'absence de sélection au mérite (et, partant, à la dévalorisation des diplômes), au « collège unique », à la « carte scolaire » (interdiction de choisir son établissement), au monopole universitaire, à l'enseignement indifférencié, etc.
— Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté[1]'
Position libertarienne
Pour les libertariens, il est injuste de forcer une personne, via l'impôt, à financer l'éducation d'autrui. L'enseignement est donc un service comme les autres, que des individus ou des entreprises vendent à des clients. S'il était appliqué, ce modèle aurait de nombreux avantages sur le plan de la qualité de l'enseignement. Outre les bénéfices tirés de la concurrence entre établissements scolaires et écoles de pédagogie, la délivrance des principaux diplômes ne serait plus un monopole, ce qui permettrait de valoriser de manière optimale les acquis des étudiants.Le financement des études qui pourrait résulter de ce système est aussi supérieur à la formule de l'instruction publique gratuite. Ce marché, en plus d'intéresser les banques, pourrait voir fleurir les associations délivrant des bourses aux étudiants. Dans les deux cas, l'obtention de prêts serait soumise à la capacité des candidats à convaincre les prêteurs, et donc à fournir des résultats. Ce principe de responsabilisation favoriserait la réussite scolaire et permettrait aux plus méritants de poursuivre des études.
La conséquence directe montrerait l'inutilité voire le caractère nocif d'un ministère de l’Éducation Nationale, dont la mainmise idéologique et politique sur les jeunes esprits n'est pas le moindre défaut.
Pour certains libertariens, comme Murray Rothbard, l'école publique représente un réel danger pour la liberté, car elle repose sur des croyances d'un faux libéralisme issu du dix-neuvième siècle et par des auteurs utilitaristes comme Jeremy Bentham et des auteurs positivistes.
«Le libertarien, alors, se fondant sur la tradition libérale classique ancienne, ne doit pas seulement abandonner l'utilitarisme et le positivisme; il doit aussi abandonner cette tendance du culte de la démocratie et d'une haine irraisonnée envers le catholicisme qui le mène, entre autres défauts, vers la croissance d'un vaste fardeau d'étatisme et de tyrannie, l'école publique. »
— Murray Rothbard, Conservatism and Freedom: A Libertarian Comment[2]
L'enseignement en France
Au XIXe siècle le monopole public a été graduellement réduit, le plus souvent par l'action des libéraux :- la loi Guizot libéralise l'enseignement primaire en 1832 ;
- la loi Falloux, nommée d'après le catholique libéral Alfred de Falloux (1811-1886), libéralise l'enseignement secondaire en 1850 ;
- la loi Dupanloup (1802-1878) libéralise l'enseignement supérieur en 1875.
Cet égalitarisme forcené conduit à la baisse continue du niveau des élèves, à la dévalorisation des diplômes et au découragement des enseignants. L'absence de toute sélection en est à la fois le symptôme et la cause :
« Nul ne soutiendrait que l'on peut devenir un bon skieur en se contentant de s'inscrire à une école de ski, sans effort musculaire dans l'application des instructions du moniteur. Mais l'effort intellectuel n'est plus considéré comme indispensable pour devenir un bon étudiant. Déplorer cette omission est devenu "réactionnaire". La "société" porterait seule la responsabilité du résultat des études. D'ailleurs on ne dit plus qu'un élève est paresseux, on dit qu'il est "en échec scolaire", fléau anonyme qui s'abat sur le malheureux comme la pluie ou la rougeole. »On peut dire qu'au XXe siècle le monopole public a été renforcé. L'offre "privée" apparemment existante est presque toujours "sous contrat" avec l’État : les enseignants du soi-disant privé sont en fait payés par l’État et enseignent les programmes exigés par l’État. La "contractualisation" est parvenue à stériliser et neutraliser l’enseignement privé :
— Jean-François Revel, Le voleur dans la maison vide, Plon, 1997
« Il n’existe pas de véritable choix éducatif en France, le privé n’étant que le délégataire du service public. »
— Anne Coffinier
Citations
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« Aujourd'hui, dans quel objet précis et bien déterminé frapperait-on tous les citoyens, comme une monnaie, à la même effigie ? Est-ce parce qu'ils se destinent tous à des carrières diverses ? Sur quoi se fonderait-on pour les jeter dans le même moule ?.... et qui tiendra le moule ? Question terrible, qui devrait nous faire réfléchir. Qui tiendra le moule ? S'il y a un moule (et le Baccalauréat en est un), chacun en voudra tenir le manche, M. Thiers, M. Parisis, M. Barthélemy Saint-Hilaire, moi, les rouges, les blancs, les bleus, les noirs. Il faudra donc se battre pour vider cette question préalable, qui renaîtra sans cesse. N'est-il pas plus simple de briser ce moule fatal, et de proclamer loyalement la Liberté ? »
— Frédéric Bastiat[3]
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« Une éducation générale et étatisée n'est qu'un appareil à façonner les gens pour qu'ils soient exactement semblables entre eux ; et le moule utilisé est celui qui plaît aux pouvoirs prépondérants dans le gouvernement, que ce soit un monarque, un clergé, une aristocratie, ou la majorité de la génération en cours, et dans la mesure où l'appareil est efficace et où il est réussi, il établit un despotisme sur les esprits qui, par une pente naturelle, conduit à un despotisme sur les corps. »
— John Stuart Mill, De la liberté[4]
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« L'Éducation Nationale se charge quant à elle de l'embrigadement des enfants. Cette structure tentaculaire est parfaite dans ce rôle. 99% des professeurs sont acquis corps et âme à la gauche la plus à gauche qui soit, et ils ont parfaitement conscience de leur place stratégique. Ils mettent donc la plus grande attention à diffuser des versions historiques remaniées, expurgées, triturées, afin que la vérité en cours au sein de l'État soit bien diffusée dans les générations suivantes. Si cette vérité venait à changer, le conditionnement reçu interdit toute lecture critique de la presse et les informations reçues sont automatiquement assimilées en lieu et place de l'ancienne vérité. »
— Hervé Duray, L'État est une secte[5]
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« Au lendemain de la guerre, en 1947, les communistes Langevin et Wallon proposèrent de réaliser en France l'école unique, creuset de l'homme nouveau socialiste. Repoussé par deux fois à la Chambre sous la IVe République, ce projet fut mis en œuvre, paradoxalement, par De Gaulle au début de la Ve. […] Dès cette date, l'Éducation ne fut plus nationale. Elle fut, de jure, cogérée par le ministère et les syndicats. De facto, elle fut gérée par les syndicats seuls, car les ministres passaient (et souvent sautaient), alors que les syndicats restaient. Je dis bien que l'Éducation « nationale » usurpe désormais ce qualificatif, car la nation, qui n'a d'autre organe d'expression que le suffrage universel, et d'autres représentants légitimes que le Parlement et le Gouvernement, n'eut plus jamais, de ce jour, son mot à dire dans la politique éducative du pays. »
— Philippe Nemo, Une trop longue erreur[6]
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« Comme on interdit à un employeur d'embaucher un enfant de moins de 16 ans, les élèves n'ont d'autre solution que de fuir l'école ou, s'ils sont contraints d'y aller par la force, de résister par la violence à un système scolaire qui les agresse. S'ils n'ont pas envie d'aller à l'école et que les employeurs légaux n'aient pas le droit de les embaucher, ils se tournent vers le marché noir et la délinquance. Que l'on supprime la scolarité obligatoire, que l'on autorise le travail des enfants en deçà de 16 ans, et ces maux disparaîtront comme par enchantement. […] Nous avons le problème classique d'un législateur qui se substitue aux individus et aux familles en croyant savoir mieux qu'eux-mêmes ce qui est bon pour eux. Ils sont alors surpris de voir la réaction de ces jeunes. Quand on utilise la violence pour forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il n'a pas envie de faire, il ne faut pas s'étonner des conséquences que cela engendre. »
— Bertrand Lemennicier, Analyse marginale[7]
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« La propagande nationalo-étatiste décrit la santé et l’éducation comme des « biens sociaux », c’est-à-dire le contraire d’un simple bien de consommation ou, pour employer un terme encore plus dénigré, une « marchandise ». C’est ce qui justifierait la mainmise des bureaucrates sur ces secteurs, au profit de la collectivité tout entière. Comme lorsque les bureaucrates planifient les récoltes de patates, ce qui arrive en pratique est que les services de santé et d’éducation sont rationnés et qu’il faut se contenter de services moindres et de moins bonne qualité que ce que l’on souhaiterait obtenir. D’une réforme majeure à l’autre, ces secteurs sont presque constamment en crise. »
— Martin Masse
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« L'éducation, aussi bien que la charité, est devenue, chez la plupart des peuples de nos jours, une affaire nationale. L'État reçoit et souvent prend l'enfant des bras de sa mère pour le confier à ses agents ; c'est lui qui se charge d'inspirer à chaque génération des sentiments, et de lui fournir des idées. L'uniformité règne dans les études comme dans tout le reste ; la diversité, comme la liberté en disparaissent chaque jour. »
— Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique[8]
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« La transformation de l'instruction publique en éducation nationale est la plus fasciste de mes réformes. »
— Benito Mussolini
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« L'homme naît ignorant, mais pas stupide ; c'est l'éducation qui le rend stupide. »
— Bertrand Russell
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« Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance ! »
— Derek Bok (humour)
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« La fausse apparence donne l’impression que le but de l’éducation publique est de donner aux jeunes des connaissances et d’éveiller leur intelligence et, ainsi, de les rendre aptes à revêtir les devoirs de la citoyenneté de manière éclairée et indépendante. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Le but de l’éducation publique n’est pas d’éclairer du tout, c’est tout simplement de réduire autant d’individus que possible, au même niveau sécurisant [pour le gouvernement], d’élever et de former une citoyenneté standardisée, de brimer toute dissension et originalité. »
— H. L. Mencken
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« Aujourd'hui, un petit prof démago vous assure que votre cerveau n'a pas la capacité de penser, que vos sens ne perçoivent rien et que vous devez obéir aveuglément à la volonté toute-puissante de la Société, comme force surnaturelle. Mais il s'agit toujours du même numéro pour atteindre le même objectif : faire de vous une loque renonçant à croire que sa conscience ait une quelconque validité. »
— Ayn Rand, La Grève
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« La France est l’un des très rares pays développés où il soit interdit de créer une université privée : c’est le monopole absolu de l’État. Cela favorise la diffusion dominante d’une pensée largement étatique. »
— Pascal Salin
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« La devise de l'école post-moderne : "Pourquoi enseigner quelque chose plutôt que rien ?" »
— Adrien Barrot, 2000
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« De même qu'un apparatchik était jadis incapable fût-ce d'envisager que l'improductivité de l'agriculture soviétique pût provenir du système même de la collectivisation, ainsi les bureaucrates du ministère de l'Education Nationale ne peuvent pas concevoir que l'écroulement de l'école puisse être dû au traitement idéologique qu'ils lui infligent depuis trente ans. »
— Jean-François Revel, La Grande Parade
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« Le totalitarisme européen est une conséquence de la prééminence de la bureaucratie dans le domaine de l'éducation. Les universités ont frayé la route aux dictateurs. »
— Ludwig von Mises, La Bureaucratie
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« Dans les sociétés capitalistes, les méthodes d’éducation, qui sont basées sur la discipline et la contrainte, trahissent un « défaut dans la cuirasse ». En effet, comment inculquer à un enfant la valeur de l’initiative et du contrat – notions libérales par excellence – si l’on emploie pour cela des méthodes répressives ? Les sociétés communistes ne souffrent pas de telles contradictions. On veut que l’enfant apprenne à commander et à obéir, et les méthodes d’enseignement sont en parfait accord avec le but recherché. »
— Thomas Szasz
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« L'État, en proclamant la « liberté de l'enseignement », proclame simplement que quiconque enseigne comme le veut l'État ou plus exactement comme le veut le pouvoir de l'État est dans son droit. »
— Max Stirner
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« Tout système éducatif contrôlé par les politiciens et les bureaucrates inculquera tôt ou tard la doctrine de la suprématie étatique. À partir du moment où cette doctrine a été intégrée par les individus, il devient extrêmement difficile de renverser le pouvoir qu'exerce l’État sur leur vie. Un tel système éducatif, étatique et obligatoire, est donc le parfait modèle d’État totalitaire. »
— Isabel Paterson
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« Si nous enfermons la jeunesse dans de vastes prisons en guise "d'éducation", avec des professeurs et des administrateurs en guise de geôliers, pourquoi alors ne pas nous attendre au mécontentement et à la rébellion de la jeunesse ? »
— Murray Rothbard
J) Réformer l’Éducation nationale : questions de méthode -
« Il faut régionaliser l’Éducation nationale » et « c’est par le bas qu’il faut commencer »
(Nelly Guet)
, en rendant les établissements progressivement autonomes. La récente réforme du collège irait donc dans le bon sens en laissant 20% des horaires à la libre disposition des équipes pédagogiques pour construire des enseignements pratiques interdisciplinaires et en passant d’une logique de programme à une logique de projet.
Si nul ne devrait plus contester la nécessité d’un Big Bang dans le système éducatif français, il n’est pas sûr pour autant que la méthode des petits pas soit la mieux adaptée à la réalité de la situation ni aux attentes des Français attachés par une longue histoire à leur École.
La perte de sens de l’enseignement
La réforme du collège présentée par Madame Vallaud-Belkacem vient après beaucoup d’autres qui, depuis trente ans, ont, par effet d‘accumulation, fait perdre à l’École le sens de ses missions. L’empilement des mesures, sans aucune mise en perspective, a eu en effet des conséquences dévastatrices pour les différents acteurs, parents, élèves et enseignants.
Soutien et itinéraires de découverte au collège, travaux pratiques encadrés et accompagnement personnalisé au lycée, sans oublier la réforme des rythmes scolaires dans les écoles primaires devant permettre le développement d’activités péri éducatives tout en négligeant de les financer ; à quoi s’ajoutent, liste non exhaustive, les multiples projets en tous genres, l’éducation à la santé, à l’orientation, les voyages et autres sorties culturelles… De tout cela il a résulté un éclatement des enseignements – pauvres enseignants qui ignorent en quoi consiste désormais leur métier et à qui leur administration répète tous les jours qu’ils le font mal ! -, plus grave encore, une dispersion des élèves qui ne savent plus distinguer l’essentiel de l’accessoire – comment le pourraient-ils ? – et à qui on a négligé de faire acquérir les connaissances fondamentales – qui peut, sans mauvaise foi, s’étonner du recul régulier de la France dans les classements PISA en mathématiques et en maîtrise de la langue ? Des élèves qui ne savent plus non plus à quel adulte se référer – il arrive que 18 professeurs différents interviennent dans une même classe de seconde ! –. L’enfer est pavé de bonnes intentions : à force de vouloir secondariser le primaire et de rapprocher le secondaire du supérieur, on a semé, à tous les niveaux, la plus extrême confusion. Éduquer n’est-ce pas respecter les âges de la vie ? La jeunesse de 2015, en dépit de certaines apparences trompeuses, est en réalité beaucoup moins autonome que celle d’il y a trente ans.
Comme parallèlement à cette déstructuration volontaire de l’enseignement, on a conservé le cadre classique sans en redéfinir les objectifs – peu ou prou le système est orienté vers la préparation d’études supérieures longues via la voie générale -, l’École demeure une machine à sélectionner et à exclure, tôt ou tard, par l’échec.
On ne saurait donc s’étonner de l‘inquiétude des parents et des enseignants devant une énième réforme qui conduit à aggraver les défauts accumulés depuis trente ans plutôt que de les corriger !
La nécessité de mobiliser les acteurs par un projet politique fort
La France n’est pas la Finlande et elle entretient depuis plus d’un siècle de République une relation particulière avec son École. Le fameux modèle finlandais est sans doute admirable mais ses thuriféraires oublient que, pour des raisons historiques, l’École est en France une question éminemment politique : incarnant depuis Jules Ferry les valeurs du « modèle républicain » (S. Berstein), ses dysfonctionnements alimentent la défiance des Français à l’égard des institutions et minent leur vouloir vivre ensemble.
La réforme en commençant « par le bas » risque donc de continuer à alimenter cette défiance nourrie par trente ans de réformes inabouties. Du reste, changer un élément sans s’attaquer à l’ensemble n’est guère efficient, l’épisode récent des rythmes scolaires l’a montré. Surtout, la crise de l’École étant fondamentalement une crise du sens, il appartient au politique de répondre à ces questions auxquelles l’École de Jules Ferry avait su répondre en son temps : que faut-il enseigner ? A qui ? Comment ? Pourquoi ? Avec qui ?
Sans réponse à ces interrogations, ni l’indispensable régionalisation régulée de l’Éducation nationale, ni son ouverture sur d’autres acteurs sociaux, ni la redéfinition du métier d’enseignant n’ont de chances de déclencher une dynamique positive chez les différents acteurs. Pire, ces changements risquent d’être interprétés comme la simple volonté de l’État de se décharger sur d’autres d’une dépense qu’il n’a plus les moyens d’assumer. Ainsi toute réforme des statuts du corps enseignant est interprétée – à tort ? – dans les salles de professeurs comme une tentative de faire des économies sur une profession mal rémunérée à qui on n’a pourtant pas cessé d’en demander davantage depuis vingt ans !
Le rétablissement des finances publiques est certes une nécessité mais il ne saurait tenir lieu de grand dessein pour la nation tandis que l’abandon pur et simple de l’École à des collectivités territoriales financièrement exsangues risque d’avoir des conséquences politiques redoutables, renforçant le sentiment d’abandon de la part de populations défavorisées. C’est justement son inégalité fondamentale qui alimente le rejet du système actuel ; il ne faudrait pas que sa juste réforme soit perçue comme son aggravation. Les politiques ne doivent donc pas éluder certaines questions : qui décide ? Qui finance ? Qui contrôle
Les Français attendent une parole politique forte sur l’École, une parole politique qui soit à la hauteur de son passé et qui soit tournée vers l’avenir. Car c’est bien le grand défi de l’École du XXIème siècle, élever le niveau général de tous en proposant à chacun des parcours diversifiés de réussite, qui nécessite une transformation radicale du système de formation. C’est bien l’avenir de la jeunesse et du pays qui est en jeu. A qui appartient-il d’en convaincre les Français sinon aux politiques eux-mêmes ? Si l’on veut faire l’École de tous et pour tous, faut-il en confier l’élaboration à la représentation nationale ou à des experts autoproclamés qui ne s’adressent jamais au peuple dans son entier ? A qui appartient-il de mobiliser les forces vives du pays autour de son avenir et d’un projet éducatif ?
Dans un tel contexte, il est à la fois singulier et inquiétant de constater
« le silence assourdissant qui a régné sur les questions d’éducation pendant la campagne des municipales et des départementales »
(Nelly Guet).
On voit mal du reste pourquoi il en irait autrement lors des prochaines échéances régionales et on attend avec impatience de voir quel candidat à l’élection présidentielle saura se montrer à la hauteur de l’avenir du pays et de ses défis !
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