juillet 01, 2015

Le manque de confiance en l'autre comme un des obstacles majeurs au développement français - ÉCONOMIE

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Sommaire:

A) Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique qui lui préfèrent le secteur privé -  |  Par Alexandre Boudet 
 
B) Les pays européen ou il y a le plus grand nombre de familles millionnaires - by in news

C) François Hollande et son conseiller Faouzi Lamdaoui accusés de travail dissimulé - De Mike Borowski, Rédacteur en Chef de La Gauche M’a Tuer

D) Les Français ont-ils encore confiance dans leurs institutions politiques? - Par FlorianFayolle - Challenges 

E) En qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ? - Pascal Perrineau - Sciences Po 

F) Les Français ont-ils réellement retrouvé confiance en l'avenir ? - Fabien Piliu - http://www.latribune.fr

G) Les cadres ont-ils confiance ? - par - actionco.fr

H) Confiance de Wikiberal

I) Les Français ont-ils confiance ? - http://www.lafinancepourtous.com 
 
J) Les français ont-ils encore confiance en leurs médias ? - Par Meliam - e-canardier
 


A) Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique qui lui préfèrent le secteur privé

Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique. Cette phrase n'est pas seulement une idée reçue. C'est un réalité que l'on peut voir sur le deuxième baromètre de la confiance. Elle est parfaitement illustrée par le deuxième baromètre de la confiance dans la parole publique, réalisé par le cabinet Occurence pour l'association Communication publique et publié mardi 30 juin (voir les résultats en bas de l'article).

Si les auteurs notent une petite amélioration par rapport à la première édition réalisée en 2013, la progression est trop faible, surtout si on la compare à la confiance envers le secteur privé. 

"La deuxième vague présente un état moins sombre mais la parole et l'action publique souffrent toujours de la comparaison avec leurs homologues du secteur privé auréolé d'un certain a priori d'efficacité et de réactivité.", note Christelle Furney, du cabinet Occurence.


La prime aux experts, bien devant les politiques
Lorsque l'on demande aux Français à quels organismes publics ils font confiance, la hiérarchie n'a que peu bougé en deux ans: les Français donnent une prime aux experts (les établissements culturels et scientifiques arrivent nettement en tête), devant les acteurs de proximité (villes, départements et régions). Les instances étatiques (ministère et Etat) ferment la marche.

De quoi accréditer la thèse d'une rupture avec les dirigeants politiques nationaux illustrée également par la perte de vitesse des partis politiques dont les Français se détournent et par l'abstention qui croît scrutin après scrutin.  


"La faible crédibilité de la parole publique renvoie à la perte de légitimité des émetteurs, décideurs élus ou administratifs. C'est alarmant parce qu'il en va de la cohésion de notre société", déplore Jean-Paul Delevoye

président du Conseil économique social et environnemental (Cese) invité à réagir aux résultats de l'étude. L'Etat et les ministères se retrouvent même derrière la parole de l'Europe qui n'ont pourtant pas bonne presse auprès de nos compatriotes.

Les résultats sont d'autant plus terribles qu'il reste très peu de valeurs que les Français associent prioritairement au secteur public. Sur les 13 items recensés dans l'étude, il n'y en a qu'un seul pour lequel le public fait mieux que le privé: l'égalité. En termes de performance, d'expertise, d'innovation ou de disponibilité, les différences sont même abyssales, au détriment de la sphère publique.

 
Les campagnes de com' mieux perçues que les institutions
Il y a pourtant une (petite) lueur d'espoir pour les responsables d'administrations publiques ou les dirigeants politiques: les Français peuvent être séduits par les actions de communication qu'ils lancent. 

 "Les institutions les moins bien jugées a priori, comme les ministères, sont beaucoup mieux perçues au regard de leurs actions d'information et de communication", note Christelle Fumay 

dont le cabinet a testé une dizaine de campagne. Ainsi, celle pour la Sécurité routière reçoit un accueil positif de 73% des personnes interrogées et celle sur le gaspillage alimentaire de 72% alors que seulement 34% des Français ont confiance dans les ministères.

"Les Français plébiscitent la communication de service ou sur de nouvelles dispositions légales plutôt que la communication de notoriété et d'image dans lesquelles ils se projettent moins facilement. Si l'étude s'efforce de positionner le débat sur la parole des institutions et des entreprises, il s'avère que ce que les Français ont en tête en répondant touche essentiellement à la dimension du service"

, insiste l'experte. En clair, ce n'est qu'au prix de services plus efficaces que la parole publique retrouvera grâce aux yeux des Français.
 |  Par
Lire aussi :


 
B) Les pays européen ou il y a le plus grand nombre de familles millionnaires

Il est le plus peuplé avec la plus grande économie, l'Allemagne est comme prévu la nation qui a le plus grand nombre de familles millionnaires de toute l' Europe.
 
Comme le démontre ce tableau de Statista, qui représente 3,5 % du nombre total de ménages en Allemagne, par rapport à 13 % en Suisse ou 22,7 % au Luxembourg.



Autrement dit, un ménage sur quatre au Luxembourg a un patrimoine privé net d'au moins 1 million d'€.

Le Royaume-Uni a en revanche près de 800.000 pour 1 million de familles - soit environ une personne sur 20 au total.

by in news - Source: Julius Baer wealth report

Map: The richest people in Europe, by country
More: 11 maps and charts to challenge your perceptions of Europe



C) François Hollande et son conseiller Faouzi Lamdaoui accusés de travail dissimulé

Toute cette semaine les affaires ont émaillé le quotidien de François Hollande, ses proches tel Faouzi Lamdaoui ayant été accusé pour « abus de biens sociaux », « blanchiment d’abus de biens sociaux » «  faux » et « usage de faux ». La mise en examen de son conseiller est d’ailleurs la plus grave puisque sur ces histoire il y a forcément la main de François Hollande. M. Lamadaoui étant le conseiller le plus proche du président, il est défini même comme un intime.

De plus, a été mis en lumière un fait bien plus important que toutes ces broutilles qui sont dans l’apanage de presque tout politique d’un certain niveau. C’est celle de l’exploitation voire d’une arnaque d’un simple citoyen, d’un sans grade par un politicien ayant tous les leviers du pouvoir. Je rappelle l’histoire, M. Belaïd est embauché par M. Lamdaoui afin d’être chauffeur de François Hollande.
 

Le témoignage de M. Belaid sur Valeurs Actuelles, 

« Après le congrès de Reims, qui voit Martine Aubry succéder à François Hollande à la tête du PS, il entre au service du député de Corrèze. « En décembre 2008, c’est ma première mission pour François Hollande. Je dois le retrouver à son domicile du 6, rue Cauchy, dans le XVe arrondissement de Paris, pour aller changer sa paire de lunettes. » Lamdaoui fait les présentations : « C’est Mohamed qui va te conduire à partir d’aujourd’hui, qui va travailler pour toi. » Noël approche. « Je fais davantage connaissance avec François Hollande, toujours très courtois à mon égard. Il me demande avec bienveillance comment un musulman comme moi perçoit la fête de Noël », se souvient l’ancien chauffeur. Après les fêtes, le travail se poursuit. Il conduit son nouveau patron de plateau télé en studio de radio. Souvent tôt le matin et parfois le dimanche. Le chauffeur enchaîne les courses avec Faouzi Lamdaoui et François Hollande, mais attend toujours son contrat. « Ne t’inquiètes pas, c’est en train de se faire ! », le rassure Lamdaoui. »

Pendant 6 mois M. Belaid travaillera pour François Hollande sans toucher le moindre centime. 

« Plusieurs témoignages et documents (dont un de la société Hertz) attestent de son emploi. L’ex-chauffeur affirme avoir aussi été victime de menaces. » M. Lamdaoui promettait « une régularisation rapide de sa situation par la signature d’un contrat avec le conseil général du Val-d’Oise… qui ne serait jamais arrivé. »

Evidemment hormis Valeurs Actuelles aucun média ne souhaite relayer cette histoire touchant la plus haute fonction de l’Etat, ils préfèrent fermer les yeux sur des agissement condamnables et être complice d’un pouvoir corrompu.

Cette attitude dégueulasse montre tout le mépris que peut avoir M. Hollande et ses sbires pour les petites gens. M. Hollande se pense au-dessus des lois en ne payant pas ses employés, ainsi la fonction de Président de la République le protège de toute action en justice. Qu’il en profite 2017 est vite arrivé.

Mike Borowski

 

 

D) Les Français ont-ils encore confiance dans leurs institutions politiques?

Martial Foucault présente les conclusions du baromètre sur la confiance politiques des Français envers leurs institutions. La tentation du repli soi gagne du terrain.

Dans la réédition de votre baromètre vous notez un sursaut de la confiance envers les institutions. Est-ce l’un des effets post attentats de Paris ?
Parmi les mouvements observés entre décembre 2014 et fin janvier 2015, le sursaut de confiance vis-à-vis des institutions politiques est le plus spectaculaire. En particulier, l’exécutif (Présidence de la République et Premier ministre) capitalisent fortement sur la gestion des événements de crise. Phénomène que l’on avait déjà observé en septembre 2001 aux Etats-Unis ou en juillet 2005 à Londres.
Même s’il y a un rebond, les institutions politiques nationales restent à des niveaux très bas de confiance. Comment expliquer le fait que les institutions locales soient beaucoup plus  populaires que celles nationales ? 
Il existe en France un clivage marqué entre les institutions politiques locales et les institutions politiques nationales. Au fond, la confiance élevée vers le maire, le conseiller général ou régional traduit une confiance de proximité, une confiance vers le “bas”. Environ 2/3 des Français ont confiance vers le local. A l’inverse, les députés, le gouvernement et le Président de la République incarnent une défiance vers le “haut”. Globalement, la France se situe parmi les pays européens où le niveau de confiance institutionnelle est le plus faible. Cette situation traduit d’une certaine manière une attente très forte des Français vis-à-vis des gouvernants dans un esprit jacobin. L’agenda des réformes est porté par le gouvernement national et non par les gouvernements locaux sur certains enjeux, ce qui est le cas dans des pays de tradition décentralisatrice.

Comment interpréter la relative confiance des Français envers l’Union européenne qui coiffe l’Assemblée nationale et le Sénat. N’est-ce pas un paradoxe ?
Il est vrai que la perception des Français vis-à-vis de l’UE progresse de nouveau (44% des Français ont confiance contre 41% pour l’Assemblée nationale). Mais lorsque nous interrogeons les Français sur la confiance portée à l’endroit des députés européens, seuls 33% d’entre eux ont confiance contre 48% pour les députés français. Ce paradoxe souligne l’attachement à une relation de proximité avec le représentant à l’Assemblée nationale. A l’inverse, la distance plus grande, voire le déracinement géographique des Français avec leurs représentants européens, réduit le niveau de confiance vers la fonction de député européen. Retenons que pour ces deux fonctions, c’est toujours moins de 1 Français sur 2 qui reste confiant vis-à-vis du pouvoir législatif. Cette défiance est confirmée par le fait que 85% des Français considèrent que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que les gens pensent.

Enfin, on voit que la tentation du repli sur soi progresse. Est-ce l’un des effets de la crise économique et sociale que nous traversons ? Et cela augure-t-il une percée électorale pour le FN, notamment aux départementales de mars prochain ?
Si les attentats de janvier ont marqué un retour du politique, une profonde solitude morale traverse le pays. La crise économique et sociale continue de produire ses effets destructeurs non seulement sur le terrain des inégalités, du lien social mais aussi sur celui des valeurs. En effet, une majorité de Français sont demandeurs d’une plus grande protection vis-à-vis de l’extérieur, créant ainsi les conditions d’un repli sur soi mais aussi de tensions plus fortes entre groupes sociaux et religieux. Bien qu’il faille rester prudent sur l’interprétation de telles données, il est évident que l’esprit du 11 janvier et sa déclinaison en grand mouvement unitaire était d’une certaine manière par trop idéalisée. Les prochaines échéances électorales sonneront le glas de cette séquence avec une progression très forte du Front national aux élections départementales (avec un grand nombre de duels FN-PS ou FN-UMP) sans que cela ne se traduise par la conquête de départements par le parti frontiste. Le mode de scrutin régional [les élections régionales auront lieu fin 2015] peut en revanche donner au FN un rôle d’arbitre, voire de faiseur de majorité régionale, si la popularité du parti se maintient à son niveau actuel (24 % d’opinions favorables).  
 

Par Florian Fayolle
Challenges



E) En qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ?

Les conséquences sociales de la crise financière puis économique de 2008 ont-elles modifié les valeurs des Français ?

Malgré leurs expressions majoritaires de défiance face aux élus et aux acteurs administratifs et de pessimisme quant à l'avenir de notre pays, les Français restent confiants sur un point : ils ont confiance en eux pour s'en sortir. Se dessinerait ainsi aujourd'hui, un paradoxe et une énigme français que cette conférence propose de résoudre à travers l’analyse du Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF de 2014.

- Qui sont ces Français et ces citoyens partagés entre confiance personnelle (le bonheur privé) et défiance à l'égard du monde extérieur et d'autrui (le pessimisme public) ? 
- Evoquer la question de la confiance citoyenne permet aussi de dresser un état des lieux de notre démocratie. Alors, en qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ? 


Pascal Perrineau, professeur des Universités à Sciences Po, chercheur au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Il enseigne l’introduction à la science politique, la vie politique en Europe, l’analyse des attitudes et des forces politiques et sur le vote. Ses recherches portent principalement sur la sociologie électorale, l’analyse de l’extrême droite en France et en Europe ainsi que sur l’interprétation des nouveaux clivages à l’œuvre dans les sociétés européennes. Il remplit plusieurs missions d’expertise auprès, entre autres, du Conseil de l’Europe, du Fonds national suisse pour la recherche, du Fonds national bulgare pour la science, du Fonds pour la recherche scientifique belge ou encore de Radio France. Son dernier ouvrage s'intitule La France au Front, essai sur l'avenir du Front national (Fayard, A paraître février 2014).

Source: Sciences Po Reims  en voir sa vidéo ici


F) Les Français ont-ils réellement retrouvé confiance en l'avenir ?


L'indicateur synthétique mesurant la confiance des ménages a gagné deux points en décembre. Est-ce de bon augure ? 

Chaînon manquant du cercle vertueux qui permettrait à l'économie française de renouer avec la croissance, la confiance serait-elle au rendez-vous ? Calculé par l'Insee, l'indicateur synthétique mesurant la confiance des ménages a gagné deux points en décembre.

L'imminence des fêtes de fin d'année a-t-elle grisée les Français ? Croient-ils possible un retour de la croissance - l'indice PMI publié ce jour indique une nouvelle contraction de l'activité en France - et une baisse du nombre de demandeurs d'emplois ?

Malheureusement, ce timide retour de la confiance n'est pas vraiment porteur de bonnes nouvelles. D'une part, il n'est pas suffisamment prononcé pour permettre à l'indicateur de dépasser sa moyenne de longue période. A 90, l'indicateur se situe 10 unités en dessous de celle-ci !

Une embellie en trompe-l'œil

D'autre part, ce retour de la confiance n'est qu'une embellie en trompe-l'œil. En effet, elle trouve en grande partie son origine dans l'augmentation brutale de l'opportunité d'épargner,  en dépit de la progression attendue du pouvoir d'achat ! Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee table sur une progression de 1,3% du pouvoir d'achat entre juin 2014 et juin 2015. La crainte, toujours plus forte, du chômage explique ce changement  attendu de comportement des Français.

Or, s'ils deviennent des fourmis, les ménages ne seront plus cigales. Et s'ils consomment moins, ce sont les espoirs timides de reprise qui s'envolent.

Sans vouloir verser dans un pessimisme exacerbé, les statistiques du jour de l'Insee sont donc plutôt alarmantes. Elles pourraient présager le pire pour l'économie française. En effet, si ces anticipations devaient se réaliser, la prévision annuelle de croissance, fixée à 1% par le gouvernement, serait très difficile à atteindre, l'investissement des entreprises étant en panne. Les mesures fiscales mises en place par le gouvernement pour relancer la formation brute de capital fixe ne produisent pas encore leurs effets.

La politique de l'offre ne produit pas encore ses effets

Citons notamment le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ((CICE) dont le taux est passé de 4% à 6% de la masse salariale jusqu'à 2,5 SMIC et les allégements de cotisations prévus par le Pacte de responsabilité qui sont entrés en vigueur le 1er janvier. « En dépit du très bas niveau des taux d'intérêt réels, l'investissement des entreprises n'augmenterait que légèrement d'ici mi-2015, en ligne avec des perspectives de demande modestes et un faible utilisation des capacités de production », résume l'Insee dans sa dernière note de conjoncture. Quant à la dépréciation de l'euro face au dollar, elle est encore insuffisante pour permettre au commerce extérieur de contribuer positivement et de manière significative à la croissance.

Pas de baisse du taux de chômage à court terme

Les espoirs de décrue rapide du chômage seraient également douchés sachant que, comme François Hollande l'a rappelé ce lundi lors de sa rentrée médiatique sur l'antenne de France Inter, une baisse du nombre du demandeurs d'emploi n'est envisageable que si le PIB progresse à un rythme supérieur de 1%.

Pour l'instant, l'Insee est pessimiste. L'Institut, qui table sur une progression de 0,3% du PIB au premier et au deuxième trimestre, anticipe une augmentation du taux de chômage de la population active au cours du premier semestre. Selon ses calculs, il passerait de 10,4% au troisième trimestre à 10,6% fin juin, les créations d'emplois étant insuffisantes pour compenser les destructions de postes, occuper les surreffectifs et absorber la progression de la population active. Chaque année, conséquence du dynamisme démographique, 800.000 jeunes arrivent sur le marché du travail.

Et ensuite ? A moins d'une rupture technologique majeure, d'un emballement des économies des pays de la zone euro qui absorbent près de 60% des exportations tricolores, les prévisions ultérieures du gouvernement pourraient passer pour fantaisistes. Pour l'instant, Bercy vise une augmentation de 1,7% en 2016 puis de 1,9% en 2017.

Fabien Piliu
latribune.fr

aussi à lire: Le moral des ménages reste scotché à son plus bas niveau depuis 2007  



G) Les cadres ont-ils confiance ?

Souvent montrés du doigt pour leur pessimisme, les cadres français sembleraient plus positifs qu'il n'y parait. Une étude menée par le cabinet Robert Walters, dévoile leur degré de confiance concernant leur avenir professionnel. 

Contrairement aux idées reçues, les Français sont plutôt sereins au sujet de leur vie professionnelle avec 77% d'optimistes, d'après les résultats d'une enquête* menée par le cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters. De leur côté, les cadres des entreprises françaises, sont 68% à se déclarer confiants en l'avenir de leur société. Les dirigeants français ont également confiance dans leur domaine d'activité (80%). Dans les autres pays européens interrogés, les chiffres témoignent du même degré de confiance avec 80% pour la Belgique, l'Irlande, le Luxembourg, l'Espagne et la Suisse, et jusqu'à 88% pour les Pays-Bas. 

Parmi ces différents domaines, les collaborateurs français se montrent optimistes envers le secteur IT (40%). Ils sont aussi nombreux à afficher leur confiance dans la solidité de la Banque et des Services Financiers (21%). 

Autre enseignement à tirer de cette étude : 66% des cadres français ont le sentiment d'être assez libres dans leurs choix professionnels. Seulement 14% des dirigeants interrogés se sentent totalement libres, contre 32% en moyenne en Europe. Un écart qui s'expliquerait selon Robert Walters, par le manque de fluidité du marché de l'emploi en France, entretenu par l'absence générale d'opportunités (44%) et l'instabilité du marché de l'emploi (32%).

*Enquête menée en avril 2015 auprès de 6 500 cadres sur plusieurs thématiques liées au marché de l'emploi. 
 
 
 
 

H) Confiance de Wikiberal
 
La confiance (du latin con -ensemble- et fidere -se fier, croire-), désigne un sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose. C'est un élément essentiel de toute société libérale et de toute économie qui fonctionne.
Plusieurs auteurs ont souligné le manque de confiance en l'autre comme un des obstacles majeurs au développement français. Le prix Nobel d'économie Kenneth Arrow s'est également intéressé à cette notion dans ses déclinaisons économiques.

Voir aussi

Citations

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I) Les Français ont-ils confiance ?
 
La confiance est essentielle car elle se situe au cœur même des projets et des activités économiques. Qu’en est-il de la confiance en France ? 

La confiance en berne
Sur les trente dernières années, on constate une dégradation continue et généralisée de la confiance des ménages : en 1982, deux tiers des Français avaient confiance en l’avenir, alors qu’ils ne sont plus qu’un tiers aujourd’hui. La question du financement des retraites, en particulier, suscite le pessimisme puisque c’est une source d’inquiétude pour 67 % des Français en 2013 (61% en 2010), comme le révèle une enquête menée par le Cercle des Epargnants. Ces chiffres confirment les conclusions d’une étude publiée par HSBC en 2011 dans laquelle 69 % des Français estimaient qu’ils vivraient une moins bonne retraite que leurs parents, taux le plus élevé parmi un ensemble de 17 pays (dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Brésil...). 

Une forte propension à l’épargne...
Ce pessimisme se traduit par une forte propension à épargner, comme en témoigne le taux d’épargne des ménages français, parmi les plus élevés de l’OCDE, à 15,6 % du revenu disponible en 2012. Toutefois, on ne constate pas d’intérêt prononcé pour les produits financiers de long terme comme les produits d’épargne retraite, par exemple. Seuls 5 % des Français considèrent que les actions détenues en direct font partie des meilleures solutions pour leur épargne. Ils ne sont que 8 % pour ce qui est des contrats d’assurance-vie investis partiellement en actions. 

... et de l’aversion au risque
En effet, la priorité de 74 % des ménages français est de sécuriser leurs avoirs en ne prenant pas de risque. Leurs principaux motifs d’épargne consistent à faire face aux imprévus et à pouvoir aider leurs proches. Ils ne sont que 15 % à être prêts à prendre un peu de risque pour améliorer légèrement le rendement de leur épargne, et seulement 4 % accepteraient de prendre des risques pour « augmenter fortement le rendement de leur épargne » d’après la Fédération Française des Sociétés d’Assurance. Ils privilégient privilégient donc des placements à la fois sûrs et liquides, comme les livrets.
 
Les grandes tendances de l’épargne en France
La collecte nette sur les contrats d’assurance-vie est redevenue positive sur les quatre premiers mois de 2013, à + 9 milliards d’euros. Les livrets d’épargne de type livret A et LDD restent toutefois en tête des placements favoris des Français avec une collecte de 20,66 milliards d’euros sur la même période. 

Les OPCVM à formule, qui offrent une exposition aux marchés actions avec certaines garanties toutefois, baissent eux très sensiblement depuis quelques années. Entre mi-2009 et fin 2012, l’encours est ainsi passé de 80 milliards d’euros à 47 milliards. Entre 2011 et 2012, la réduction de l’encours a été de 11 %. Cette baisse résulte certes du développement de produits concurrents (utilisant des obligations notamment), mais aussi d’une demande en baisse de la part des particuliers, qui ont moins envie de s’exposer aux risques des marchés actions.
lafinancepourtous
  
 
 
J) Les français ont-ils encore confiance en leurs médias ?
 
Le sondage paru hier dans le magazine La Croix révèle que les français font encore majoritairement confiance aux médias (71%), mais leur confiance s’effrite concernant l’indépendance des journalistes. En effet, les journalistes sont jugés sensibles aux pressions des partis politiques et du pouvoir (avec 66 % de réponses en ce sens, soit une augmentation de 5 points par rapport à l’an dernier) comme à celles de l’argent. Comment avoir confiance en un média lorsque les responsables de ses contenus sont jugés trop proches du pouvoir ou des groupes financiers ? Paradoxe, quand tu nous tiens…
  
Quel est le média préféré des français ? 
La radio, championne de la confiance des français avec 60% de l’opinion (hausse de l’opinion des jeunes !), suivie de la presse écrite créditée de 55% de réponses favorables, et enfin la télévision n’obtient que 48% de confiance, soit une baisse de 12% depuis 1987. Une tendance assez stable pour l’ordre de ce trio depuis une dizaine d’année, avec l’émergence d’un petit nouveau qui rafle de plus en plus la confiance du public : Internet obtient 35% d’opinion favorable contre 23% il y a 5 ans.
 
Ainsi donc, on préfère allumer la radio ou lire un journal, et de plus en plus se connecter sur la toile.
 
Avec quel média le public s’informe-t-il le plus de l’actualité nationale et internationale ? 
Surprise, la télévision est le média par lequel les français s’informent le plus, avec 80% de l’opinion. Ce sont surtout les catégories sociales populaires qui choisissent le petit écran à 90%, contre 60% des cadres.
 
Pourtant, les français réclament plus de sérieux, et désapprouvent l’emballement médiatique survenu lors du décès de Mickael Jackson ou des problèmes de santé de Johnny Hallyday. En revanche, le public aurait préféré une plus grande couverture médiatique sur le sommet de la FAO sur la faim dans le monde ou la possible légalisation des mères porteuses. Moins de people, plus de politique étrangère et de bioéthique ? Il serait surprenant que les ventes augmentent avec ce type de sujets…
 
Quels médias pour l’avenir ? 
Dans 10 ans, les français prédisent un avenir radieux à Internet puisqu’ils sont 77% à penser qu’on l’utilisera davantage, mais un avenir très sombre à la presse écrite. Ainsi, 60% des français imaginent qu’on lira moins les journaux d’ici la prochaine décennie.
 
Pour résumer, les français veulent plus de sujets sérieux, qu’ils écouteront à la radio ou regarderont en surfant sur le web, tout en faisant moins confiance aux journalistes, bien qu’ils consomment aujourd’hui beaucoup la télévision et s’intéressent davantage aux sujets people (d’après les ventes de la presse et des audiences audiovisuelles).
 
L’attitude des français envers les médias restera donc encore un mystère.
 
Par Meliam 
 
 
 

juin 30, 2015

Et pendant ce temps là la dette affole les compteurs !! UBÉRISATION ?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Sommaire:

A) La dette publique de la France a augmenté de 51,6 milliards d'euros au premier trimestre 2015 - AFP

B) Manipulation - Par Sophie de Menthon - valeursactuelles.com

C) Uber et le gouvernement: les bons, les brutes et les truands - Par

D) Agnès Verdier-Molinié : "La France va devoir engager des réformes" -

E) Régionales: Reynié redoute un "krach budgétaire territorial" - AFP


G) Sans le dire, le gouvernement a aussi réformé les aides au logement - Par

H) 3200 milliards d'euros : la dette française cachée dont on ne parle pas - Par

I) Hammadi avoue que le PS a négocié des mosquées contre des voix - par lesoufflet - http://24heuresactu.com





A) La dette publique de la France a augmenté de 51,6 milliards d'euros au premier trimestre 2015

La dette publique de la France se montait à la fin du premier trimestre à 2.089,4 milliards d'euros...

Elle n'en finit plus de grimper. La dette publique de la France se montait à la fin du premier trimestre à 2.089,4 milliards d'euros soit l'équivalent de 97,5% du Produit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi l'Insee. Par rapport à la fin du quatrième trimestre 2014, la dette a augmenté de 51,6 milliards d'euros, ou 1,9 point de PIB, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué.

Une moyenne de 91,9% du PIB dans la zone euro

Le gouvernement a promis que la dette publique se stabiliserait en 2016 et 2017 en proportion du PIB, avant de refluer plus nettement en 2018, sans atteindre le seuil politiquement très sensible de 100%.

A titre de comparaison, la dette publique brute dans les 19 pays de la zone euro atteignait fin 2014 une moyenne de 91,9% du PIB, selon l'institut européen Eurostat. Certains pays comme l'Italie, le Portugal et bien sûr la Grèce affichent des taux très supérieurs à la France, au contraire de l'Allemagne qui est elle passée l'an dernier sous la barre des 75%.



B) Manipulation 

On nous abreuve de “petites phrases” sorties du contexte pour créer des indignations médiatiques préfabriquées, et ça marche !
 
Il faut bien comprendre que l’information au sens strict n’existe plus. Même la grand-messe du 20 heures n’a plus grand-chose à nous apprendre car nous avons toute la journée été inondés de “push” sur nos portables, de scoops, de programmes interrompus par des nouvelles de “dernière minute”, sans compter le suspense entretenu des chaînes d’info en continu, prêtes à tout. L’information est en concurrence avec Game of Thrones ou Plus belle la vie. L’important a totalement disparu au profit du spectaculaire. Le breaking news doit être croustillant, scandaleux et exclusif. Quand ce n’est pas le cas, on manipule le traitement de l’info. La “petite phrase” est devenue un produit, on la guette, on la provoque et enfin on la découpe sur mesure sans scrupule.

Dernier exemple, la “bourde” de Sarkozy, du moins vendue comme telle dans les médias. Ce dernier, lors d’un meeting, a comparé la mauvaise gestion de l’afflux des migrants à celle d’une fuite d’eau, le plombier répartissant l’inondation par pièce dans la maison. Seulement, il a enchaîné en disant que c’était « scandaleux parce que c’était d’êtres humains qu’il s’agissait ». Il suffisait de tronquer le texte et surtout de faire disparaître la fin de la phrase pour buzzer sur la comparaison entre les migrants et une fuite d’eau ! Ce qui fut fait sans vergogne.

Autre procédé classique : sur une interview de vingt minutes, on garde dix mots pour illustrer ce que le journaliste souhaite dire.

Qu’importe la vérité pourvu qu’on ait l’ivresse. Vous avez dit éthique ?

valeursactuelles.com




C) Uber et le gouvernement: les bons, les brutes et les truands

L'essayiste Robin Rivaton réagit à l'affaire Uber pop et à la garde à vue des deux dirigeants de l'entreprise. Il y voit la soumission du gouvernement aux taxis et aux casseurs.

Une révolution technologique bouleverse le marché du transport individuel de personnes à titre onéreux avec la diffusion des services de géolocalisation et des algorithmes de traitement en temps réel des données. Le plus emblématique des nouveaux entrants est Uber, lancé en juin 2010 et aujourd'hui valorisé 40 milliards de dollars.

L'idée d'Uber serait d'ailleurs née à Paris du fait de la pénurie de taxis. Autorisés à circuler avec une licence, cinq fois moins nombreux par rapport au nombre par habitant qu'à New York ou à Londres, les taxis parisiens sont en effet un fringant monopole quasi centenaire qui a épinglé une dizaine de gouvernements à son tableau de chasse. Alors qu'en province la quasi-totalité des chauffeurs sont des artisans-indépendants, à Paris le marché un chauffeur sur quatre est locataire de sa licence et génère une faible marge. Convaincus d'avoir acheté un bien de valeur et de n'avoir rien à changer sur la qualité de leurs prestations, la concurrence n'a jamais plu aux brutes qui y répondent par des jets de pierre et des véhicules saccagés. 

Parmi les victimes de la brute, il y a les VTC, voitures de transport avec chauffeur qui prospèrent grâce à une qualité de service bien supérieure aux taxis. Ce sont les bons. Ils s'adaptent sans sourciller à un législateur qui a déjà tenté deux tentatives d'homicide contre eux. Un décret pris le 28 décembre 2013 imposait aux VTC un délai totalement arbitraire de quinze minutes entre le moment où le client commande le véhicule et le moment où celui-ci est pris en charge. Le conseil d'État l'a suspendu au nom d'une atteinte illégale au principe du droit de la liberté du commerce et de l'industrie. En septembre 2014, la loi Thévenoud est venue restreindre fortement l'activité des VTC en augmentant les barrières à l'entrée, formation de trois mois obligatoires, fin de la géolocalisation et tarifs fixés à l'avance. Las, la qualité l'emporte toujours et les VTC, qui ont les mêmes contraintes fiscales et sociales que les taxis, continuent de prospérer.

Enfin il y a ceux qui sont devenus les truands par la main d'un préfet zélé, les services de mise en relation entre particuliers. Il s'agit de particuliers qui conduisent avec leur véhicule personnel de manière complémentaire à une activité principale. Les tarifs sont plus faibles et il n'y a pas de respect des règles fiscales et sociales. Ce service ouvre un nouveau segment de marché à la qualité de service réduite pour des utilisateurs sensibles au prix. Il n'est pas une concurrence directe pour les taxis. Le leader du marché UberPop revendique 400.000 utilisateurs, le challenger Heetch, 200.000. Jeudi 25 juin, sur demande du ministre, le zélé préfet de Paris invoquant des troubles à l'ordre public (sic) a publié un arrêté interdisant toutes les plateformes sur Paris et l'agglomération parisienne. Outre l'absolue inapplicabilité matérielle de l'arrêté - comment désinstaller ces applications de centaines de milliers de smartphones, cela souligne l'ineffectivité de la loi Thévenoud qui rend sur le papier ces chauffeurs sanctionnables depuis le 1er janvier 2015. 

Après le désastreux épisode de jeudi où on a vu des scènes d'émeutes, des destructions, des blocages et des agressions, tout le monde se demande que fait le shérif. Ce dernier, loin d'avoir évité le conflit, ne cesse de l'attiser. En autorisant la vente et la location de licences de taxis données gratuitement, il a fait d'un bien public une rente pour quelques privilégiés. En refusant de préparer le terrain à une augmentation de la concurrence, il a créé une bulle au détriment de l'attractivité de la métropole. En interdisant les services de conduite par un particulier au lieu de leur faire déclarer leurs revenus, il détruit de l'activité économique et de l'emploi. En assurant l'impunité des casseurs, il entretient la contestation violente et la montée aux extrêmes. En fuyant ses responsabilités, il sape son autorité. Le monde se divise bien en deux catégories: ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Le premier shérif de France, tutelle officieuse des taxis, lui, il creuse.

Par est économiste, essayiste, membre du conseil scientifique de la Fondapol, et auteur de «La France est prête» (Les Belles Lettres, 2 octobre 2014).


Lire les liens de Contrepoints sur l'Ubérisation



 D) Agnès Verdier-Molinié : "La France va devoir engager des réformes"

Invitée du forum économique européen à Nancy, la directrice de l'Ifrap - think tank indépendant analysant les politiques publiques -, Agnès Verdier-Molinié partage son analyse sur les statistiques significatives de la société française.

"On a dépassé tous nos voisins"

Dans cette interview, l'historienne revient sur les 57 % de dépenses publiques par rapport au PIB, "on a dépassé tous nos voisins, même le Danemark", précise Agnès Verdier-Molinié. Elle revient également sur les chiffres "absolument considérables" du chômage. Elle aborde aussi le nombre d'élus dans notre pays : "La France compte 618 383 élus, soit un élu pour 104 habitants, alors que les Britanniques ont un élu pour 2 600 habitants", explique la directrice de l'Ifrap. Elle décrit ce phénomène comme un cercle vicieux : "Plus on a d'élus, plus on a de dépenses et plus on a de fiscalité qui pèse sur nos entreprises et nos ménages."


Mauvais bilan aussi pour le moral des Français qui sont "blasés et tentés de voter aux extrêmes pour réveiller la politique", explique l'auteur de On va dans le mur : "Les Français veulent qu'on leur donne les clés pédagogiques pour comprendre les réformes." Une note positive pour la fin puisque la directrice de l'Ifrap explique : "On va vers moins de chômage et des services publics modernes, vers des créations d'écoles, etc." Mais, tout de même, "la France va devoir engager des réformes pour les Français".




E) Régionales: Reynié redoute un "krach budgétaire territorial"

 Le politologue Dominique Reynié (Les Républicains), qui dirigera la liste de la droite et du centre dans la nouvelle grande région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon aux élections de décembre, a dit samedi redouter "un krach budgétaire territorial" en France.

"Je parle avec beaucoup de gravité de ma crainte de voir un krach budgétaire territorial", a dit M. Reynié, lors d'un point-presse à la terrasse d'un café toulousain.

Il a notamment évoqué "une vingtaine de communes menacées de défaut de paiement" dans la grande région où il est candidat et "des départements fragilisés par un niveau de dépenses contraintes qui excèdent de beaucoup leurs recettes".

M. Reynié, qui s'est dit sûr de remporter les élections régionales dans six mois, a assuré qu'aussitôt après la victoire, il se rapprocherait de tous les nouveaux présidents de Régions "pour mener une action commune auprès de l'Etat", afin de renégocier les moyens alloués aux collectivités.

Il dirait alors aux représentants de l'Etat:
 "C'est une facilité coupable que de transférer des compétences obligatoires sur les collectivités locales parce que vous n'avez plus un +rond+ pour financer vos obligations régaliennes et (...) de réduire dans le même temps leurs moyens".

M. Reynié a été choisi en avril par les Républicains pour être leur tête de liste régionale.

Mais le politologue de 55 ans - qui n'a jamais exercé aucun mandat - a vu sa "légitimité" de candidat contestée au sein de son propre camp. Et son choix de nommer des "référents" pour la campagne dans chaque département a été vivement critiquée par certains élus.

"Il y a eu des tensions, elles sont naturelles, je suis un corps étranger en quelque sorte", a-t-il dit, lui qui n'avait jamais été candidat.

Le 16 juin, la commission nationale d'investiture (CNI) du parti Les Républicains a désigné 13 chefs de file dans chacun des 13 départements de la future région.

Mais M. Reynié a jugé que cette situation - "13 hommes" (dont un homme en binôme avec une femme) "pour représenter les Républicains dans 13 départements" - n'était "pas tenable".

Il a appelé à faire de la place aux femmes et à "se rapprocher de la parité". Il a également souligné que s'il y avait un accord avec l'UDI, ce parti demanderait "légitimement d'avoir une, deux ou trois têtes de liste".

La gauche dirige actuellement les deux régions qui doivent fusionner.



F) France-La dette publique à de nouveaux sommets - (Avec déclaration du ministère, réaction d'économiste)

La dette publique de la France a bondi de 51,6 milliards d'euros au premier trimestre pour monter à 97,5% du PIB, soit 1,9 point de plus que fin 2014, une hausse qui met à mal les objectifs de la trajectoire des finances publiques adoptée au printemps. Selon les données publiées mardi par l'Insee, la dette de la France s'élevait fin mars à 2.089,4 milliards d'euros et sa hausse du premier trimestre est la plus forte depuis les trois premiers mois de 2012. 
Rapportée au produit intérieur brut, elle se situe nettement au-dessus de l'objectif de 96,3% fixé pour cette année dans la dernière trajectoire des finances publiques publiée en avril.
 ID:nL5N0X5303 Celle-ci prévoyait que la dette publique atteindrait 96,3% du PIB fin 2015, après 95% en 2014, et culminerait à 97,0% en 2016 avant de revenir à 96,9% en 2017. Ce scénario a déjà été fragilisé par la nette révision à la hausse, à 95,6%, du solde de 2014, intervenue en mai. Mais pour le ministère des Finances, la forte augmentation de la dette au premier trimestre n'augure pas d'un dérapage en fin d'année. "Une telle hausse est fréquente en début d'année, d'autant que le volume d'émissions d'OAT (obligations de l'Etat français) est plus concentré sur les deux premiers trimestres", déclare-t-on au ministère. "Aussi, ce chiffre apporte peu d'information sur le niveau de la dette en fin d'année." Accentuant ce phénomène saisonnier, la faiblesse des taux d'intérêt a incité l'Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette de l'Etat français, a accélérer son programme d'émissions depuis le début de l'année. Sur le premier trimestre, les émissions d'OAT à moyen/long terme ont atteint 57,5 milliards d'euros, près de cinq milliards de plus que sur la même période de 2014, un total à comparer à des amortissements limités à 15,4 milliards sur la période. "L'AFT a beaucoup émis en début d'année, c'est une bonne idée" au vu des taux particulièrement bas, souligne Dominique Barbet, économiste de BNP Paribas CIB. Il juge lui aussi que les chiffres de la dette du premier trimestre ne sont pas significatifs de la tendance de l'année au vu de la faiblesse des amortissements d'OAT, plus conséquents sur les autres trimestres. La seule dette de l'Etat a augmenté de 37,1 milliards d'euros au premier trimestre pour s'élever à 1.647,3 milliards. Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (232,6 milliards fin mars, soit +15,8 milliards), des administrations publiques locales (187,4 milliards, en retrait de 0,8 milliard) et des organismes divers d'administration centrale (22,1 milliards, soit -0,5 milliard). Détail de la statistique: 
Les indicateurs français en temps réel ECONFR 
Les indicateurs de la zone euro en temps réel ECONEZ 
Le point sur la conjoncture française ECO/FR

(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)






G) Sans le dire, le gouvernement a aussi réformé les aides au logement

Un décret très discret, publié le 29 décembre 2014, modifie la formule de calcul des APL. Il devrait permettre à l'État d'économiser 87 millions d'euros en 2015. Et faire, au passage, des perdants...
C'est un petit décret, publié entre Noël 2014 et le Nouvel An, mais qui rapportera gros. Le gouvernement a modifié à la fin de l'année dernière, en toute discrétion, la formule de calcul - extrêmement complexe - des aides au logement, afin de dégager pas moins d'un demi-milliard d'économies cumulées en 2017. Sans passer par le Parlement… alors que les députés de la majorité étaient, fin 2014, sous la pression des frondeurs et ...

Lire la suite dans le Figaro



H) 3200 milliards d'euros : la dette française cachée dont on ne parle pas

Si la dette publique française fait l'objet de nombreuses polémiques, peu évoquent la dette hors bilan de l'état. L'économiste Jean-Yves Archer dénonce notamment les 50 milliards d'euros du poste Logement.

Le citoyen en qualité d'électeur tout autant que de contribuable sait largement qu'il existe une dette, générée par les gouvernements de gauche et de droite, qui dépasse les 2035 milliards et frôle par conséquent les 100% de notre PIB.

Mais, il y a une dette immergée qui s'invite à bien des évènements de la vie de la sphère publique. Lorsque l'État apporte une garantie aux prêts bancaires de l'UNEDIC (dont la dette atteint 20 mds), cela ne se retrouve pas dans son bilan. Quand l'État soutient à bout de bras la situation de la banque DEXIA, cela n'est pas inscrit au bilan mais dans les cautions accordées. Lorsque l'État employeur prévoit la future retraite de ses agents, le montant des provisions pour pensions est inscrit ailleurs qu'au budget annuel approuvé par le Parlement.
Autrement dit, ces trois exemples illustrent l'importance de ce que l'on nomme «les engagements hors-bilan» de la France dont le montant total est égal à près de 3.200 milliards d'euros.

Dans cette question de dette publique, je dois observer que l'on abreuve les médias d'informations sur les quelques 2.000 milliards de dette au sens de Maastricht mais que la dette immergée n'est que très rarement évoquée sauf par le désormais sénateur honoraire Philippe Marini et par son collègue socialiste Gaëtan Gorce ou le député Charles de Courson. Si l'on aime la rectitude, il faut poser que notre dette totale est de 5.200 milliards.

La dette immergée est comme le diabète ou le glaucome une maladie silencieuse et indolore jusqu'au jour où il est trop tard.

Dossier complet CdC rapport public 2015 et ses critiques


En pages 71 et 72 du récent rapport de la Cour des comptes sur la certification des comptes de l'État pour l'exercice 2014, il est reproduit «le tableau de synthèse des principaux engagements hors-bilan» à l'exception des montants unitairement inférieurs à un milliard d'euros. L'annexe chiffrée fournie n'est donc pas exhaustive. À regret car «si c'est flou, c'est qu'il y a un loup» pour reprendre le mot désormais fameux de Madame Martine Aubry.

À titre informatif, au sein des 3200 mds, les engagements liés au légitime paiement futur des pensions des fonctionnaires civils et militaires représentent 1561 mds auxquels il convient d'ajouter les retraites des fonctionnaires de la Poste, soit 128 mds.

La moitié de la dette immergée vient donc des futures pensions et présente un caractère incontournable. 

Le poste intitulé «Subventions aux régimes de retraites et subventions d'équilibre aux régimes spéciaux» qui se situe à hauteur de 274 milliards dont 137 pour la seule SNCF pourrait être analysé différemment. Tous ces chiffres offrent la caractéristique d'être assez stables dans le temps à l'exception très notable des «Aides au logement et contribution de l'État au financement du FNAL» qui passent de 106 mds en 2012, à 109 en 2013 puis 164 en 2014.

L'ancien Secrétaire d'État américain Henry Kissinger avait émis une boutade acide: «L'Europe? Quel est son numéro de téléphone?». On serait tenté, face à 50 milliards de glissement de dette hors-bilan lui aussi acide, de demander le numéro de portable de l'omniprésente Madame Cécile Duflot dont le «track-record» est empli de records dont les professionnels du logement se souviendront des années durant. Chacun observera le silence qui entoure ce dérapage de 50 milliards pour le poste du logement!

La dette hors-bilan comporte donc des variations qui interpellent l'entendement mais aussi de légitimes motifs: ainsi, on relève 412 mds d'engagements liés à la «garantie de protection des épargnants» ( livrets d'épargne réglementés ) au sein de la sous-rubrique «Garanties liées à des missions d'intérêt général».

Dans une «communication» (et non un rapport ce qui n'est pas neutre) de 215 pages de fin avril 2013 adressée à la Commission des finances du Sénat, la Cour des comptes a décrit «Le recensement et la comptabilisation des engagements hors-bilan de l'État». Convenons que ce travail très conséquent et méthodique n'a guère atteint les oreilles du public. Tout d'abord, un certain flou l'entoure car le TIGRE («Tableau d'inventaire des garanties recensées par l'État» page 78) est toujours en cours d'élaboration par la Direction générale du Trésor.

En République, être pudique sur des chiffres du secteur public n'est jamais gage d'éthique. Le gouvernant mise sur la crédulité ou sur l'hypoalgésie tandis que le mal perdure et enfle. Un simple chiffre: avec 3.200 milliards d'euros, le hors-bilan représente 158% du PIB. Quant à sa dynamique, elle est nette: en dix ans, ce hors-bilan a été multiplié par 3,5. 

D'autant que la crise a évidemment un impact: ainsi, les différents mécanismes de sauvetage de la zone euro (MES) pèsent pour près de 130 mds au sein du passif hors-bilan.

Dans ce panorama qui invite au sérieux et à la componction, il faut noter que l'État ne perçoit plus qu'un milliard en 2012 (contre 4 en 2006) au titre des garanties qu'il consent. «Plus la protection de l'État a été recherchée, moins elle a été rétribuée par les entités qui en bénéficiaient». ( rapport de 2013 sous l'élaboration du président de la première Chambre: M. Raoul Briet)

«L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde» a écrit le libéral Frédéric Bastiat (Sophismes économiques). 

Plus d'un siècle et demi après, cette phrase s'applique à cette partie immergée de l'iceberg qu'est la dette hors-bilan. Ainsi, le tableau de la page 41 nous apprend que le «démantèlement des matériels militaires, destruction de munitions, dépollution de sites militaires, engagements de nature fiscale» ne sont pas encore exhaustivement quantifiés et ont précisément fait l'objet, en 2015, d'une réserve de la Cour sur les comptes 2014 de l'État.

De surcroît, les engagements au titre du commerce extérieur (Assurance-crédit COFACE) appellent à la vigilance (85 mds), il est crucial de relever que la dette garantie directement par l'État atteint 194 mds.

Si toute cette dette implicite ou immergée conserve sa dynamique, elle pourrait représenter près de 166% du PIB lors de l'année électorale de 2017. «Nous sommes dans une ruelle étroite et des deux toits opposés, il pleut également sur nous.» Jean Jaurès. (Oeuvres Tome 8: Défense républicaine et participation ministérielle). Oui, les deux dettes implicite et explicite sont deux toits dont le financement supposerait l'équivalent arithmétique de 19 années de pression fiscale sous condition impérative d'absence d'ajout de déficit annuel additionnel. 

Tels sont les faits saillants de cette dette qui rend muettes la plupart des voix politiques, à l'exception -jadis- de celle de Raymond Barre. 

Par est économiste. Il dirige le Cabinet Archer et anime le think tank de recherche économique Archer 58 Research. Il est diplômé de l'E.N.A, promotion de 1985, et est titulaire d'un doctorat en Economie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En savoir plus sur son site.






I) Hammadi avoue que le PS a négocié des mosquées contre des voix

Invité à s’exprimer aux micros d’Olivier Galzi, sur I-Télé, le député de Seine-Saint-Denis et ancien président du Mouvement des jeunes socialistes a donc dénoncé les « lâchetés » des élus locaux face à la montée du communautarisme, avant d’avouer que « certains (élus locaux) ont négocié les mosquées contre des voix »

Il n’est un secret pour personne, puisque de nombreux sondages l’avaient déjà démontré, que François Hollande est arrivé au pouvoir grâce aux votes des Musulmans. Cette fois c’est un député socialiste en personne qui a décrit ces petits arrangements entre le PS français et la communauté musulmane : les élus locaux offrent des mosquées aux musulmans qui en échange votent pour eux. Le laxisme et la défense permanente des responsables de gauche face aux agressions et viols causés par les membres de cette communauté font certainement partie du package.

Comme les Français non Musulmans commencent à comprendre ce manège et ne veulent plus entendre parler du PS, nos bons socialos essayent d’ouvrir au maximum les frontières et font tout pour que les Musulmans soient rapidement majoritaires en France. Tout s’explique…

La république islamique, c’est bientôt !




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