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janvier 04, 2016

Mais où passe l'argent des français ?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Sommaire:

A) Formation continue: où passe l'argent? - Par Dupuy Georges et Vendeuil Richard - L'Express

B) Pauvre contribuable français… Eric Brunet - Valeurs actuelles

C) Notes de taxi : Agnès Saal exclue de la fonction publique - http://www.franceinter.fr

D) Emploi: le tour de passe-passe de Hollande sur la formation - Par Florian Fayolle - Challenges

E) La France, vice-championne du monde des taxes - le Figaro via trop d'impôt.com de Contribuables associés




A) Formation continue: où passe l'argent?

Sur 110 milliards par an, il s'en évaporerait 15 ou 20. Magouilles" Oui, mais aussi mauvaise gestion. La loi doit y remédier. Enfin!


Pas la peine de souhaiter une bonne année aux chasseurs de scalps des services de contrôle de la formation professionnelle. 1994 a démarré en fanfare. Avec, dans le Tarn, la découverte d'une escroquerie aux contrats de qualification portant sur près de 2 millions de francs. Jeunes terrorisés, formateurs bidon, faux justificatifs de présence et mise en scène: presque un cas d'école. Cette belle affaire durait depuis un an et demi. Avec la complicité active d'un chef d'entreprise.

De quoi alimenter les fantas
mes de ceux qui ne voient dans la formation professionnelle qu'une énorme usine à gaz doublée d'un gigantesque fromage livré à toutes les cupidités. Un ensemble de terrains de rapines, de zones franches et de baronnies incontrôlables. Même les plus pondérés s'interrogent. Christian Cambon, vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, est perplexe: «C'est fou! Quand on connaît les sommes qui sont versées dans l'entonnoir et ce qui en sort, on se dit qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas vraiment rond.» Et l'auteur de «La Bataille de l'apprentissage» (éditions Descartes et Cie) de dénoncer l'inadaptation d'un système grand dévoreur de crédits, mais incapable de réduire le chômage des jeunes.

Finies les années fastes, bonjour la crise! «Alors que tout le monde fait des efforts de gestion, pourquoi la formation professionnelle ne surveillerait-elle pas ses coûts?» s'interroge le cabinet de Michel Giraud, ministre du Travail, dont la loi quinquennale sur l'emploi contient quelques mesures diététiques. Place, donc, à la productivité et au retour sur investissement. Avec, en fond de tableau, la lancinante question, hurlée ou murmurée: «Mais où passe donc l'argent?»

Le député CDS Claude Goasguen espère bien y apporter une réponse claire en mai prochain. Quand la commission parlementaire d'enquête sur le financement du secteur (lancée en décembre 1993) - dont il est le rapporteur - aura déposé ses conclusions. En attendant, les députés ont consacré leurs premières réunions à se faire expliquer le B.A.-Ba financier d'un secteur bigrement complexe. Où même les spécialistes ont du mal à voir clair. Un contrôleur explique: «Parfois, nous nous attaquons à un dossier uniquement pour savoir comment cela fonctionne.» Un peu comme un bûcheron qui couperait un arbre au hasard, de-ci, de-là, pour connaître la composition d'une forêt dense.

Si seulement il n'y avait que de gros arbres... Si tout n'était que magouilles faramineuses! En France, les cas sensibles ne dépasseraient pas la quinzaine. D'ailleurs beaucoup plus vite détectés en province qu'à Paris.

Mais il y a aussi les arnaques mineures et les pratiques à la limite de la légalité - sinon illégales. Sans oublier de faire payer à leurs étudiants des frais d'inscription, certains organismes, branchés sur l'alternance, les transforment également en démarcheurs. En leur demandant de trouver eux-mêmes leur entreprise d'accueil. Alors que, légalement, le contrat de qualification est un contrat de travail à l'initiative de l'entreprise. Passe encore quand la formation suit. Ce n'est cependant pas toujours le cas. A preuve des pêcheurs en eaux troubles comme Défi formation ou France alternance, aujourd'hui dans le collimateur des pouvoirs publics. «Il faut que nous fassions nous-mêmes la police», souligne Pierre Courbebaisse, président de la commission alternance à la Fédération de la formation professionnelle.

«DES BOULONS à SERRER»

Au total, les opérations délictueuses ou litigieuses avoisineraient les 100 millions de francs par an. Mais on comprend les appétits: depuis 1971, le gâteau a sacrément grossi. Les sommes drainées par le secteur tournent autour de 110 milliards par an (dont plus de 40% incompressibles, affectés à la rémunération des stagiaires). Selon les premières estimations de Claude Goasguen, une meilleure gestion et des contrôles renforcés pourraient empêcher une «évaporation» comprise entre 15 et 20 milliards. Ce qui laisse pour le moins sceptiques la plupart des professionnels. François Escuer, chargé de mission à la Direction de la formation professionnelle, commente: «Assurément, il y a des tas de boulons à serrer pour éviter les pertes en ligne. Mais cela ne nous permettra pas de récupérer des sommes pareilles.»

Même son de cloche au CNPF. Avenue Pierre-Ier-de-Serbie, à Paris, le patronat joue les vertueux. Certes, les services de contrôle ont vu se raréfier les plans de formation folkloriques, incluant des séances de remotivation psychologique par la descente du Zambèze en radeau ou de développement personnel grâce aux vertus du vaudou. Mais chacun connaît des sociétés où, comme à l'armée, il faut absolument épuiser le budget, de peur qu'il ne soit pas reconduit.

La tentation de tricher est aussi plus grande en ces temps de vaches maigres. D'aucuns ne doutent vraiment de rien. Ainsi ce patron de PME qui avait fait passer sur son plan de formation ses frais personnels de pressing et le sponsoring de l'équipe de football locale. Le plus souvent, cependant, la triche est mineure. Quasi pour le principe. Comme imputer au budget la nourriture, le transport et l'hébergement d'employés formés sur place, ou déclarer deux fois les investissements de formation. Une broutille. De fait, les sommes récupérées par le Trésor public sont plutôt minces: de l'ordre de 1 million de francs en Franche-Comté. Ce n'est pas avec cela que Claude Goasguen améliorera son ordinaire.

Non! L'ami de Charles Millon, député UDF du Rhône et grand chantre de la régionalisation, entend faire ses choux gras dans d'autres secteurs: ceux des organismes intermédiaires agréés. Vaste programme! Depuis plus de vingt ans, parallèlement à la mise en place des plans de formation, des programmes d'insertion, des schémas d'adaptation et des filières de l'alternance, les sources de financement se sont multipliées. Et avec elles les structures chargées de la collecte des fonds. Fruits de l'Histoire ou des luttes pour le pouvoir. Paritaires pour la plupart, c'est-à-dire gérées en commun par les organisations patronales et les syndicats d'employés. En 1994, entre les FAF (voir ci-dessous), les Asfo, les OMA, les OCA et autres Opacif, elles dépasseraient ainsi le demi-millier.

L'ennui est qu'au fil des années ces organismes ont constitué un système souvent opaque. Parfois managé par une bureaucratie plus soucieuse d'assurer sa pérennité que de répondre à sa vocation première: l'essor de la formation professionnelle. Il suffit de considérer le poids des structures. «Presque chaque fois qu'un organisme s'est développé, il a jugé nécessaire de grossir son personnel et ses moyens», analyse Michel Jeannin, responsable du service de contrôle de Franche-Comté. En écho, un homme du sérail, soucieux d'anonymat, confie: «Toutes les chambres de commerce ont l'immobilier dans le sang. Et en plus il n'y a aucun contrôle interne assurant la transparence des mouvements de fonds.» D'autant que, pour mieux couvrir le terrain, les collecteurs ont fait des petits jusqu'à l'échelon départemental. En passant aussi des accords (rémunérés) avec des sous-traitants. Un maillage qui n'est évidemment pas pour réduire les coûts.

Enfoncés, les plafonds légaux des frais de fonctionnement. Un rapport confidentiel de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l'IGF (Inspection générale des finances) souligne qu'en 1990 le fonctionnement représentait en moyenne entre 11 et 13,5% des sommes collectées. Mais la palme du mauvais élève revient - sans doute - au Comité central de coordination de l'apprentissage du bâtiment et des travaux publics, qui, en 1991, a englouti en frais de structures près du tiers des fonds qu'il avait réunis.


«GÉRER À LA PAPA»

Tant d'argent bien au chaud, sans contrôle a priori: si la majorité des responsables des organismes de collecte sont irréprochables, quelques-uns ont succombé aux charmes pernicieux des pleins pouvoirs et d'une certaine impunité. Les exemples ne manquent pas. Dans le Sud-Est, tous les hôteliers parlent de ce directeur du Fafih (Fonds d'assurance formation de l'industrie hôtelière) surnommé «Sa Splendeur» pour ses manières autocratiques. En région parisienne, c'est cet organisme mutualisateur qui refuse de financer des contrats de qualification dans le secteur du pressing quand le chef d'entreprise traite avec des formateurs qui ne lui conviennent pas. Last but not least, en haute Alsace, dans un FAF de Mulhouse, un bureau restreint prend toutes les décisions, en réduisant le conseil d'administration au rôle de chambre d'enregistrement. «Il nous faut parfois rappeler aux directeurs de FAF qu'ils sont une force de proposition et non de décision», observe un inspecteur de la formation en Languedoc-Roussillon.

Pas étonnant, dès lors, que les enquêteurs de l'Igas et de l'IGF jugent assez durement le petit monde des organismes collecteurs. En dénonçant, pêle-mêle, dans le jargon qui leur est propre, un «système complexe et peu lisible», doté d'un «grand confort de gestion». Ecoutez aussi la Cour des comptes: «L'aisance financière de certains FAF est telle que, pour la diminuer, plusieurs chambres des métiers leur imputent des dépenses qui n'ont rien à voir avec la formation.» Christiane Bressaut, responsable de la formation professionnelle à la CFDT, analyse: «Le paritarisme n'est pas en cause. Notre grand tort a été de nous contenter de gérer à la papa.»

«A la papy», disent les mauvaises langues. Certes, il convient de provisionner pour parer à l'imprévu. Surtout quand on a affaire à l'Etat, prompt à modifier ses engagements d'une année sur l'autre. Mais de là à thésauriser à tout va! Ainsi, le Fnic (Fonds national interconsulaire de compensation), créé en 1980 pour développer l'apprentissage artisanal, était mollement étendu - jusqu'il y a peu - sur un matelas équivalant à un an de rentrées. Autre exemple relevé par l'Igas: celui de l'Iferp (Institut de formation pour les entreprises de la région parisienne), dont la trésorerie est passée de 393 à 518 millions de francs de 1989 à 1990. Et, pour compliquer le tout, aux provisions viennent parfois s'ajouter les fonds de l'alternance qui n'ont pas été dépensés et qui, légalement, auraient dû être reversés. Tout cela intéresse vivement la commission Goasguen. De fait, ce seraient de 7 à 10 milliards de francs qui dormiraient ainsi dans les trésoreries. Improductifs la plupart du temps: «Le suivi des placements sur fiches cartonnées et le maintien d'avoirs non rémunérés sur des comptes à vue sont les deux traductions les plus visibles du peu de soin apporté à l'optimisation de la trésorerie», stigmatisent l'Igas et l'IGF.

Plus grave, estime le rapport: focalisés sur l'épargne, les organismes collecteurs n'accomplissent pas leur mission de régulation du marché. Quand ils ne sont pas liés financièrement à des sociétés de formation. Ce qui se traduit par une confusion des genres peu propice à la transparence. Des organisations comme l'UIMM (Union des industries métallurgiques et minières) ou les chambres consulaires sont-elles entièrement libres de leurs décisions quand elles doivent également faire vivre leur appareil de formation? Sans parler ici des cas extrêmes: «Il y en a quelques-uns qui veulent à la fois le beurre, l'argent du beurre, le pot au lait et la laitière», ironise Roger Fayard, secrétaire général de l'Agefos-PME de Franche-Comté. Epinglé par la Cour des comptes, le centre du Moulin des îles, dans la mouvance de la chambre des métiers des Deux-Sèvres, dont le directeur passait des accords avec des sociétés ou des associations contrôlées ou dirigées par ses fils. Sans mise en concurrence.

Reste que, d'une manière ou d'une autre, les coûts de la formation pourraient être mieux surveillés. Sinon maîtrisés. Un bon tiers des professionnels d'entreprise interrogés par l'Institut de commerce de Nancy ne sont pas satisfaits du rapport qualité/prix des organismes de formation. Une majorité d'entre eux en déplorent l'incompétence et le peu d'éthique. Principale critique: ils «cherchent à vendre un produit et ne se soucient plus des stagiaires après». Mais comment réguler? Comment savoir qu'un stage technologique vaut bien ses 100 F de l'heure? Certes, les services de contrôle débusqueront toujours les escroqueries majeures. Il leur faudrait cependant quadrupler leurs effectifs pour s'attaquer à un secteur qui brille, lui aussi, par sa diversité et son opacité. Et demain, avec la régionalisation? «Qui contrôlerons-nous? Et comment un président de conseil régional résistera-t-il aux pressions d'un maire ami qui lui vantera les mérites de telle ou telle formation sous prétexte qu'on est mieux en stage que dans la rue?» se demande un inspecteur.

«MAINS PROPRES»

Pas de doute: la commission Goasguen a du pain sur la planche. A moins que ses conclusions n'arrivent trop tard. En effet, la loi quinquennale de Michel Giraud prévoit notamment la mise en place d'un plan comptable et un renforcement des contrôles. Ceux-ci sont déjà en oeuvre. En 1993, les redressements opérés sur les organismes collecteurs se sont élevés à 59 millions de francs. Soit le double des montants récupérés en 1992. Mais le plat de résistance de la loi Giraud porte sur la réorganisation des structures de collecte: celles-ci ne seront plus agréées qu'au niveau régional, interrégional ou national. Et encore, seulement lorsqu'elles auront fait la preuve de leur capacité financière à exercer leur mission.

De leur côté, désireux de récupérer la mise, les élus locaux devraient se présenter comme la seule force capable d'arbitrage. La bataille sera rude. De fait, les syndicats craignent que l'opération «Mains propres» lancée sur le secteur ne débouche sur une remise en question radicale du paritarisme. Ce dont ils ne veulent pas. Pas plus que le gouvernement ou le CNPF, qui vient de réclamer l'ouverture d'une grande négociation. Histoire de préserver l'un des piliers de la paix sociale. Et d'éviter les formations de... combat. 

Le groupe ICN (Institut commercial de Nancy) a réalisé auprès de 108 responsables de la formation en entreprise une enquête sur l'évolution de leur fonction. Ses conclusions seront présentées au cours d'un débat organisé à Paris avec le concours de L'Express, le 3 février 1994, à 18 heures.

Renseignements: Sofy Mulle. Tél.: (16) 83.39.64.50. 

Par Dupuy Georges et Vendeuil Richard, publié le 20/01/1994

GLOSSAIRE
Une nébuleuse d'environ 500 organismes intermédiaires participe au marché de la formation. Regroupé sous l'appellation d'organismes paritaires agréés (OPA), cet ensemble gère quelque 16 milliards de francs de collectes par an. 

A pour Asfo, ou association de formation. Emanation de groupements patronaux, ces «banquiers», collecteurs de fonds, interviennent aussi comme prestataires de services, voire comme conseils, et constituent un réseau de 150 entités proches du terrain. Avec leurs 4 000 permanents et 5 000 vacataires, les Asfo réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre de 2 milliards de francs. Particularité: elles sont parfois OMA (voir ce mot) et collectent les sommes relatives au financement des contrats de qualification. 

F pour FAF, ou fonds d'assurance formation. Institutions paritaires gérées par les partenaires sociaux. Plus de 365 000 entreprises adhèrent à ce système de gestion des fonds (l'adhésion aux FAF dits «de branche professionnelle» est parfois obligatoire du fait des conventions collectives). Au total, ce sont 3,5 milliards de francs de cotisations versées pour assurer la mise en place et le financement des plans de formation des entreprises. Un FAF peut également être agréé comme OMA ou comme Opacif (voir ce mot). 

O pour OMA, ou organisme de mutualisation agréé. Plus de 200 (dont 143 ayant une assise régionale). Ils reçoivent les fonds versés par les employeurs au titre du 0,4% consacré au financement des contrats d'insertion en alternance. 

O pour Opacif, ou organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation. Au nombre de 67, ces entités gèrent quelque 30 000 demandes pour des stages de longue durée (souvent plus de mille deux cents heures), dont les deux tiers conduisent à un diplôme ou à un titre homologué.



B) Pauvre contribuable français…

Depuis le baptême de Clovis, jamais les Français n’ont payé autant d’impôts qu’en 2014. Quoi qu’en dise Hollande, Bercy vient encore d’augmenter ses recettes fiscales. Ces dernières atteignent désormais 45,2 % du PIB ! Pharaonique ! C’est un rapport très précis de l’OCDE qui nous apprend officiellement la nouvelle. En matière d’impôt, la France arrive donc en deuxième position juste derrière le Danemark. Et même si les socialistes essaient de camoufler cette mauvaise nouvelle, l’OCDE est claire : les recettes fiscales françaises ont augmenté, en 2014, de 0,2 % du PIB. La pression fiscale française se situe donc plus de 10 points au-dessus de la moyenne des pays riches (34,4 %) !

La fiscalité sous toutes ses formes est le véritable cancer de la France. Elle étouffe les ménages, écrase les PME. Il faut bien financer l’État providence ! Mais jusqu’où ? Les Français, qui ne constituent que moins de 1 % de la population mondiale, payent à eux seuls plus de 6 % des dépenses sociales de la planète : 700 milliards d’euros ! Les cotisations sociales aspirent à elles seules 40 % de nos impôts. C’est bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (26,1 %). Certes, en France, les recettes combinées de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés (24,2 %) sont inférieures à la moyenne (33,7 %). Mais c’est un trompe-l’oeil, car, chez nous, les taux d’imposition demeurent élevés. Selon l’OCDE, ce défaut de ressources s’explique par les multiples niches fiscales solidement implantées en France.

Aujourd’hui, on mesure à quel point les marottes de la gauche ont coûté aux contribuables français. Prenons l’exemple des emplois aidés… Certains, y compris au gouvernement, continuent à prétendre que l’emploi public constitue une solution face au chômage. Absurdissime ! On sait aujourd’hui que la création de 10 emplois publics détruit environ 15 emplois privés et augmente le nombre de chômeurs de 3. On sait également que le développement de l’emploi public est une des causes de l’accroissement du chômage. Tant d’études ont été faites sur le sujet (y compris par des chercheurs français)… À croire qu’elles ne sont jamais parvenues Rue de Solferino. L’OCDE nous apprend aussi qu’en matière d’impôt, l’Allemagne distance la France. Non seulement la charge fiscale est moindre outre-Rhin, mais l’écart s’est creusé au fil des décennies. En 2014, les recettes fiscales allemandes se sont établies à 36,1 %, du PIB contre 36,5 % en 2013. La pression fiscale allemande se situe donc 9 points sous le niveau français.

Pourtant, les Allemands disposent d’un système de soins envié dans le monde entier, de services publics performants, d’une protection sociale de bon niveau, d’un dispositif d’indemnisation chômage performant. À bien y réfléchir, le contribuable français devrait être un peu plus regardant…


 C) Notes de taxi : Agnès Saal exclue de la fonction publique
Agnès Saal, ex-patronne de l'INA, a été exclue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois fermes. Agnès Saal avait dépensé 40.000 euros en frais de taxi sur le compte de l'INA. Cette sanction administrative a été décidée par le président de la République



Agnès Saal avait démissionné de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) en avril 2015 quand l'affaire avait éclaté. Depuis, elle fait l'objet de deux enquêtes ouvertes par les parquets de Créteil et de Paris, sur ces 40.000 euros de frais de taxi quand elle présidait l'INA et sur 38.000 euros de notes de frais quand elle dirigeait le Centre Georges-Pompidou. Elle faisait aussi l'objet d'une procédure disciplinaire administrative qui a abouti à cette sanction d'exclusion de la fonction publique pour 2 ans dont 6 mois fermes prise par décret du chef de l'Etat.
Son fils a également bénéficié du compte taxi de l'INA
Lorsqu'elle était à la tête de l'INA, son fils aurait également utilisé le code taxi de l'INA pour un total de 6 700 euros en frais de déplacement. Cette somme a été remboursée après que l'affaire ait été révélée.
Dénoncée de manière anonyme
C'est une dénonciation anonyme auprès du ministère de la culture qui a déclenché l'enquête sur les factures de taxi d'Agnès Saal.
La ministre de la culture fleur Pellerin avait ensuite annoncé qu'Agnès saal était suspendue de son poste de directrice de l'INA et qu'elle était rétrogradée au poste de chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, au sein du ministère.
 

D) Emploi: le tour de passe-passe de Hollande sur la formation

Le président a annoncé lors des voeux un plan d'urgence pour l'emploi. Principale mesure: 500.000 places de formation supplémentaires pour les chômeurs.

C’est avant tout une déclaration très politique. A un an et demi de la présidentielle de 2017, François Hollande sait que l’emploi reste le sujet qui préoccupe le plus les Français. Et ce, devant les questions de sécurité liées à la menace terroriste. D’où l'annonce, lors de ses vœux du Nouvel An, d’un nouveau "plan massif de formation des demandeurs d’emploi" orienté vers "les métiers de demain" et en tension, c’est-à-dire où les entreprises éprouvent des difficultés à recruter. En sus, l’idée est de mettre toutes les chances de son côté pour enfin voir la courbe du chômage s’inverser, condition principale de sa future candidature pour 2017.

Pour sortir de l’ornière de "l’état d’urgence économique et social", le président a donc ressorti de son chapeau le serpent de mer qu’est la formation des chômeurs. Il a ainsi promis de passer à la vitesse supérieure avec ce plan qui prévoit 500.000 places de formation. Sarkozy en 2011, soit juste avant l'élection présidentielle de 2012, avait dégainé une mesure similaire. Ce traitement social du chômage présente l’avantage de sortir de la catégorie A des demandeurs d’emploi – celle utilisée pour rendre compte des chiffres du chômage – pour les transférer vers la D, et donc d'engranger immédiatement un bénéfice statistique. Un tour de passe-passe comptable sévèrement condamné par certains experts. "Il ne sert à rien de faire de la formation pour de la formation si à la sortie il n’y pas un poste correspondant", tacle Bertrand Martinot, économiste du marché du Travail et ancien délégué général à l’Emploi et à la formation professionnelle.


Une mise en oeuvre qui s'annonce difficile

Sur le fond, le volontarisme de Hollande pourrait très vite faire pschitt... Premier écueil: la faisabilité technique. "En l’état actuel des choses, le système de formation n’est pas adapté pour produire 500.000 places supplémentaires par an. Ce chiffre absolument massif représente une augmentation de 80%", avance Bertrand Martinot. De plus, il va falloir un certain temps aux institutions pour pouvoir s’adapter et notamment Pôle emploi qui doit passer des appels d’offre publics pour sélectionner des organismes de formation. Ces derniers, eux, doivent recruter des personnes qualifiées pour les dispenser. Autre problème de taille en cette période de disette budgétaire: le financement. Les Echos annoncent un coût global de 1 milliard d’euros. Ce montant serait financé "pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle", ajoute le quotidien. Mais, cela pourrait être bien supérieur. Dans la loi de Finances de 2016, le coût de la formation des demandeurs d’emploi pour l’année 2013 avoisine les 4,4 milliards d’euros… Or cette somme correspond au financement des quelque "640.000 formations dispensées par an à des chômeurs", poursuit Bertrand Martinot. De quoi douter du chiffrage du gouvernement.

Reste l’efficacité réelle des formations proposées aux demandeurs d’emploi pour que ces derniers retrouvent un travail. Une étude de Pôle emploi évaluant le "plan de formations prioritaires", mis en place suite à la conférence sociale de 2013 et visant des chômeurs peu qualifiés, plaident en faveur d’un ciblage des formations proposées sur des métiers en tension. Selon cet organisme public, 56,9% des bénéficiaires de ce dispositif étaient en emploi six mois après la fin de leur formation et 41,8% d’entre eux avaient un job stable, c’est-à-dire en CDI ou en contrat à durée déterminée de six mois ou plus. Après une phase d’expérimentation en 2013, la mesure est montée petit à petit en puissance pour atteindre 114.500 bénéficiaires en 2014 et quelque 150.000 en 2015. Une opération plutôt réussie en somme.


E) La France, vice-championne du monde des taxes

Les recettes fiscales ont encore augmenté en 2014 dans l'Hexagone, atteignant 45,2 % du PIB, selon le nouveau rapport de l'OCDE. La France arrive en deuxième position juste derrière le Danemark.
La France s’illustre toujours par son niveau élevé de la fiscalité. Sur le podium mondial des taxes, elle récolte la médaille d’argent, l’or revenant au Danemark et le bronze à la Belgique. Les recettes fiscales françaises ont continué d’augmenter en 2014 de 0,2 %, atteignant 45,2 % du PIB, selon le dernier rapport de l’OCDE, contre une moyenne du club des pays riches à 34,4 %.

Les recettes fiscales de 2014, record depuis 1965

Après une baisse significative en 2007 et 2009, conséquence de la crise financière, la tendance est à la hausse dans la plupart des pays. Le chiffre de 2014 est le plus élevé depuis 1965, date de la première évaluation de l’organisation internationale. Deux tiers de la progression entre 2009 et 2014, souligne le rapport, viennent des recettes de l’impôt sur la consommation – surtout la TVA – ainsi que l’impôt sur le revenu et les sociétés. Sur les 34 pays de l’OCDE, 16 ont enregistré une hausses entre 2013 et 2014. Les plus fortes reviennent au Danemark (+3,3 %) et à l’Islande (+2,8 %). La charge fiscale a également progressé en Grèce, pays réputé pour l’ampleur de la fraude et de l’évasion fiscales, qui tente malgré tout de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État.



À l’opposé de l’Europe du Nord, de la France et de l’Italie, où la pression fiscale est la plus élevée, deux pays latino américains, le Mexique et le Chili, enregistrent les plus faibles revenus fiscaux, juste devant la Corée du Sud et les États-Unis. Et pourtant, dans le cas américain, les revenus tirés du seul impôt sur le revenu figurent dans le haut du panier. Ils pèsent 38,7 % du total des recettes fiscales – bien au dessus de la moyenne européenne (24,8 %) et aussi de la France (18,5 %).

L’écart se creuse entre la France et l’Allemagne

Comme souvent sur le front économique et de la compétitivité, l’Allemagne distance la France. Non seulement la charge fiscale est moindre outre-Rhin, mais l’écart s’est creusé au fil des décennies. En 2014, les recettes fiscales allemandes ont baissé à 36,1 %, du PIB contre 36,5 % l’année d’avant. Dans le détail, l’Allemagne récolte plus que la France sur l’impôt sur le revenu et la consommation. C’est l’inverse sur les profits des entreprises et surtout des prélèvements sociaux où la France se distingue.


Le poids de l’État providence français

En France, c’est le financement du généreux État providence qui explique le record de prélèvements obligatoires. Les cotisations sociales couvrent 40 % des recettes fiscales, bien au dessus de la moyenne OCDE (26,1 %). Alors que les recettes combinées de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés (24,2 %) sont en revanche inférieures à la moyenne (33,7 %). Et ce malgré des taux élevés. Cela tient notamment aux multiples niches fiscales solidement implantées en France.

Les profits des entreprises ne rapportent à l’État que 5,7 % de ses recettes alors que le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) ponctionne 33,3 % des bénéfices en France, un taux parmi les plus élevés. Comment expliquer une telle différence? Là encore les exemptions fiscales mais aussi les ficelles de l’optimisation fiscale dont usent et abusent les grandes entreprises. L’OCDE a lancé un plan d’attaque soutenu par l’UE et validé par le G20 pour limiter les abus.



Globalement, pour l’OCDE, les recettes fiscales issues des entreprises ne représentent que 8 % du total des recettes fiscales, contre 25 % d’impôt sur le revenu, 26 % de prélèvements sociaux et 30 % sur la consommation.

 le 3 janvier 1973 : la France perd un aspect central de sa souveraineté.

Pompidou et Giscard font passer une loi qui interdit à la Banque de France de prêter à l'Etat français. L'article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973, très court, bloque toute possibilité d'avance au trésor : 
« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la banque de France. » 

Ce qui signifie que la France ne peut emprunter qu'à des banques privées et doit payer des intérêts. Avant cette loi, quand l'État empruntait de l'argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt. 


La France n'a plus le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi. La souveraineté monétaire a été privatisée, abandonnée aux mains de banquiers privés. 

Dès 1974, la dette apparaît, en 1975 commence le chômage. Le système bancaire est peu à peu privatisé. La Souveraineté nationale peu à peu va passer sous la coupe des marchés financiers, sous la coupe de grandes multinationales. Aujourd'hui, en 2015, la dette dépasse 2000 milliards d'euro ! 

A quel moment nos élites ont demandé au peuple sont avis ? Jamais !


Sur Université Liberté:

En catimini l'"Élu"TaxHollande oublie les supers riches à 75% !!

Les socialistes de droite ont retrouvé leur leader charismatique: SarkoTax !! Quel bonheur !!

 

 

 

juillet 01, 2015

Le manque de confiance en l'autre comme un des obstacles majeurs au développement français - ÉCONOMIE

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Sommaire:

A) Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique qui lui préfèrent le secteur privé -  |  Par Alexandre Boudet 
 
B) Les pays européen ou il y a le plus grand nombre de familles millionnaires - by in news

C) François Hollande et son conseiller Faouzi Lamdaoui accusés de travail dissimulé - De Mike Borowski, Rédacteur en Chef de La Gauche M’a Tuer

D) Les Français ont-ils encore confiance dans leurs institutions politiques? - Par FlorianFayolle - Challenges 

E) En qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ? - Pascal Perrineau - Sciences Po 

F) Les Français ont-ils réellement retrouvé confiance en l'avenir ? - Fabien Piliu - http://www.latribune.fr

G) Les cadres ont-ils confiance ? - par - actionco.fr

H) Confiance de Wikiberal

I) Les Français ont-ils confiance ? - http://www.lafinancepourtous.com 
 
J) Les français ont-ils encore confiance en leurs médias ? - Par Meliam - e-canardier
 


A) Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique qui lui préfèrent le secteur privé

Les Français n'ont plus confiance dans la parole publique. Cette phrase n'est pas seulement une idée reçue. C'est un réalité que l'on peut voir sur le deuxième baromètre de la confiance. Elle est parfaitement illustrée par le deuxième baromètre de la confiance dans la parole publique, réalisé par le cabinet Occurence pour l'association Communication publique et publié mardi 30 juin (voir les résultats en bas de l'article).

Si les auteurs notent une petite amélioration par rapport à la première édition réalisée en 2013, la progression est trop faible, surtout si on la compare à la confiance envers le secteur privé. 

"La deuxième vague présente un état moins sombre mais la parole et l'action publique souffrent toujours de la comparaison avec leurs homologues du secteur privé auréolé d'un certain a priori d'efficacité et de réactivité.", note Christelle Furney, du cabinet Occurence.


La prime aux experts, bien devant les politiques
Lorsque l'on demande aux Français à quels organismes publics ils font confiance, la hiérarchie n'a que peu bougé en deux ans: les Français donnent une prime aux experts (les établissements culturels et scientifiques arrivent nettement en tête), devant les acteurs de proximité (villes, départements et régions). Les instances étatiques (ministère et Etat) ferment la marche.

De quoi accréditer la thèse d'une rupture avec les dirigeants politiques nationaux illustrée également par la perte de vitesse des partis politiques dont les Français se détournent et par l'abstention qui croît scrutin après scrutin.  


"La faible crédibilité de la parole publique renvoie à la perte de légitimité des émetteurs, décideurs élus ou administratifs. C'est alarmant parce qu'il en va de la cohésion de notre société", déplore Jean-Paul Delevoye

président du Conseil économique social et environnemental (Cese) invité à réagir aux résultats de l'étude. L'Etat et les ministères se retrouvent même derrière la parole de l'Europe qui n'ont pourtant pas bonne presse auprès de nos compatriotes.

Les résultats sont d'autant plus terribles qu'il reste très peu de valeurs que les Français associent prioritairement au secteur public. Sur les 13 items recensés dans l'étude, il n'y en a qu'un seul pour lequel le public fait mieux que le privé: l'égalité. En termes de performance, d'expertise, d'innovation ou de disponibilité, les différences sont même abyssales, au détriment de la sphère publique.

 
Les campagnes de com' mieux perçues que les institutions
Il y a pourtant une (petite) lueur d'espoir pour les responsables d'administrations publiques ou les dirigeants politiques: les Français peuvent être séduits par les actions de communication qu'ils lancent. 

 "Les institutions les moins bien jugées a priori, comme les ministères, sont beaucoup mieux perçues au regard de leurs actions d'information et de communication", note Christelle Fumay 

dont le cabinet a testé une dizaine de campagne. Ainsi, celle pour la Sécurité routière reçoit un accueil positif de 73% des personnes interrogées et celle sur le gaspillage alimentaire de 72% alors que seulement 34% des Français ont confiance dans les ministères.

"Les Français plébiscitent la communication de service ou sur de nouvelles dispositions légales plutôt que la communication de notoriété et d'image dans lesquelles ils se projettent moins facilement. Si l'étude s'efforce de positionner le débat sur la parole des institutions et des entreprises, il s'avère que ce que les Français ont en tête en répondant touche essentiellement à la dimension du service"

, insiste l'experte. En clair, ce n'est qu'au prix de services plus efficaces que la parole publique retrouvera grâce aux yeux des Français.
 |  Par
Lire aussi :


 
B) Les pays européen ou il y a le plus grand nombre de familles millionnaires

Il est le plus peuplé avec la plus grande économie, l'Allemagne est comme prévu la nation qui a le plus grand nombre de familles millionnaires de toute l' Europe.
 
Comme le démontre ce tableau de Statista, qui représente 3,5 % du nombre total de ménages en Allemagne, par rapport à 13 % en Suisse ou 22,7 % au Luxembourg.



Autrement dit, un ménage sur quatre au Luxembourg a un patrimoine privé net d'au moins 1 million d'€.

Le Royaume-Uni a en revanche près de 800.000 pour 1 million de familles - soit environ une personne sur 20 au total.

by in news - Source: Julius Baer wealth report

Map: The richest people in Europe, by country
More: 11 maps and charts to challenge your perceptions of Europe



C) François Hollande et son conseiller Faouzi Lamdaoui accusés de travail dissimulé

Toute cette semaine les affaires ont émaillé le quotidien de François Hollande, ses proches tel Faouzi Lamdaoui ayant été accusé pour « abus de biens sociaux », « blanchiment d’abus de biens sociaux » «  faux » et « usage de faux ». La mise en examen de son conseiller est d’ailleurs la plus grave puisque sur ces histoire il y a forcément la main de François Hollande. M. Lamadaoui étant le conseiller le plus proche du président, il est défini même comme un intime.

De plus, a été mis en lumière un fait bien plus important que toutes ces broutilles qui sont dans l’apanage de presque tout politique d’un certain niveau. C’est celle de l’exploitation voire d’une arnaque d’un simple citoyen, d’un sans grade par un politicien ayant tous les leviers du pouvoir. Je rappelle l’histoire, M. Belaïd est embauché par M. Lamdaoui afin d’être chauffeur de François Hollande.
 

Le témoignage de M. Belaid sur Valeurs Actuelles, 

« Après le congrès de Reims, qui voit Martine Aubry succéder à François Hollande à la tête du PS, il entre au service du député de Corrèze. « En décembre 2008, c’est ma première mission pour François Hollande. Je dois le retrouver à son domicile du 6, rue Cauchy, dans le XVe arrondissement de Paris, pour aller changer sa paire de lunettes. » Lamdaoui fait les présentations : « C’est Mohamed qui va te conduire à partir d’aujourd’hui, qui va travailler pour toi. » Noël approche. « Je fais davantage connaissance avec François Hollande, toujours très courtois à mon égard. Il me demande avec bienveillance comment un musulman comme moi perçoit la fête de Noël », se souvient l’ancien chauffeur. Après les fêtes, le travail se poursuit. Il conduit son nouveau patron de plateau télé en studio de radio. Souvent tôt le matin et parfois le dimanche. Le chauffeur enchaîne les courses avec Faouzi Lamdaoui et François Hollande, mais attend toujours son contrat. « Ne t’inquiètes pas, c’est en train de se faire ! », le rassure Lamdaoui. »

Pendant 6 mois M. Belaid travaillera pour François Hollande sans toucher le moindre centime. 

« Plusieurs témoignages et documents (dont un de la société Hertz) attestent de son emploi. L’ex-chauffeur affirme avoir aussi été victime de menaces. » M. Lamdaoui promettait « une régularisation rapide de sa situation par la signature d’un contrat avec le conseil général du Val-d’Oise… qui ne serait jamais arrivé. »

Evidemment hormis Valeurs Actuelles aucun média ne souhaite relayer cette histoire touchant la plus haute fonction de l’Etat, ils préfèrent fermer les yeux sur des agissement condamnables et être complice d’un pouvoir corrompu.

Cette attitude dégueulasse montre tout le mépris que peut avoir M. Hollande et ses sbires pour les petites gens. M. Hollande se pense au-dessus des lois en ne payant pas ses employés, ainsi la fonction de Président de la République le protège de toute action en justice. Qu’il en profite 2017 est vite arrivé.

Mike Borowski

 

 

D) Les Français ont-ils encore confiance dans leurs institutions politiques?

Martial Foucault présente les conclusions du baromètre sur la confiance politiques des Français envers leurs institutions. La tentation du repli soi gagne du terrain.

Dans la réédition de votre baromètre vous notez un sursaut de la confiance envers les institutions. Est-ce l’un des effets post attentats de Paris ?
Parmi les mouvements observés entre décembre 2014 et fin janvier 2015, le sursaut de confiance vis-à-vis des institutions politiques est le plus spectaculaire. En particulier, l’exécutif (Présidence de la République et Premier ministre) capitalisent fortement sur la gestion des événements de crise. Phénomène que l’on avait déjà observé en septembre 2001 aux Etats-Unis ou en juillet 2005 à Londres.
Même s’il y a un rebond, les institutions politiques nationales restent à des niveaux très bas de confiance. Comment expliquer le fait que les institutions locales soient beaucoup plus  populaires que celles nationales ? 
Il existe en France un clivage marqué entre les institutions politiques locales et les institutions politiques nationales. Au fond, la confiance élevée vers le maire, le conseiller général ou régional traduit une confiance de proximité, une confiance vers le “bas”. Environ 2/3 des Français ont confiance vers le local. A l’inverse, les députés, le gouvernement et le Président de la République incarnent une défiance vers le “haut”. Globalement, la France se situe parmi les pays européens où le niveau de confiance institutionnelle est le plus faible. Cette situation traduit d’une certaine manière une attente très forte des Français vis-à-vis des gouvernants dans un esprit jacobin. L’agenda des réformes est porté par le gouvernement national et non par les gouvernements locaux sur certains enjeux, ce qui est le cas dans des pays de tradition décentralisatrice.

Comment interpréter la relative confiance des Français envers l’Union européenne qui coiffe l’Assemblée nationale et le Sénat. N’est-ce pas un paradoxe ?
Il est vrai que la perception des Français vis-à-vis de l’UE progresse de nouveau (44% des Français ont confiance contre 41% pour l’Assemblée nationale). Mais lorsque nous interrogeons les Français sur la confiance portée à l’endroit des députés européens, seuls 33% d’entre eux ont confiance contre 48% pour les députés français. Ce paradoxe souligne l’attachement à une relation de proximité avec le représentant à l’Assemblée nationale. A l’inverse, la distance plus grande, voire le déracinement géographique des Français avec leurs représentants européens, réduit le niveau de confiance vers la fonction de député européen. Retenons que pour ces deux fonctions, c’est toujours moins de 1 Français sur 2 qui reste confiant vis-à-vis du pouvoir législatif. Cette défiance est confirmée par le fait que 85% des Français considèrent que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que les gens pensent.

Enfin, on voit que la tentation du repli sur soi progresse. Est-ce l’un des effets de la crise économique et sociale que nous traversons ? Et cela augure-t-il une percée électorale pour le FN, notamment aux départementales de mars prochain ?
Si les attentats de janvier ont marqué un retour du politique, une profonde solitude morale traverse le pays. La crise économique et sociale continue de produire ses effets destructeurs non seulement sur le terrain des inégalités, du lien social mais aussi sur celui des valeurs. En effet, une majorité de Français sont demandeurs d’une plus grande protection vis-à-vis de l’extérieur, créant ainsi les conditions d’un repli sur soi mais aussi de tensions plus fortes entre groupes sociaux et religieux. Bien qu’il faille rester prudent sur l’interprétation de telles données, il est évident que l’esprit du 11 janvier et sa déclinaison en grand mouvement unitaire était d’une certaine manière par trop idéalisée. Les prochaines échéances électorales sonneront le glas de cette séquence avec une progression très forte du Front national aux élections départementales (avec un grand nombre de duels FN-PS ou FN-UMP) sans que cela ne se traduise par la conquête de départements par le parti frontiste. Le mode de scrutin régional [les élections régionales auront lieu fin 2015] peut en revanche donner au FN un rôle d’arbitre, voire de faiseur de majorité régionale, si la popularité du parti se maintient à son niveau actuel (24 % d’opinions favorables).  
 

Par Florian Fayolle
Challenges



E) En qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ?

Les conséquences sociales de la crise financière puis économique de 2008 ont-elles modifié les valeurs des Français ?

Malgré leurs expressions majoritaires de défiance face aux élus et aux acteurs administratifs et de pessimisme quant à l'avenir de notre pays, les Français restent confiants sur un point : ils ont confiance en eux pour s'en sortir. Se dessinerait ainsi aujourd'hui, un paradoxe et une énigme français que cette conférence propose de résoudre à travers l’analyse du Baromètre de la confiance politique du CEVIPOF de 2014.

- Qui sont ces Français et ces citoyens partagés entre confiance personnelle (le bonheur privé) et défiance à l'égard du monde extérieur et d'autrui (le pessimisme public) ? 
- Evoquer la question de la confiance citoyenne permet aussi de dresser un état des lieux de notre démocratie. Alors, en qu(o)i les Français ont-ils confiance aujourd'hui ? 


Pascal Perrineau, professeur des Universités à Sciences Po, chercheur au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Il enseigne l’introduction à la science politique, la vie politique en Europe, l’analyse des attitudes et des forces politiques et sur le vote. Ses recherches portent principalement sur la sociologie électorale, l’analyse de l’extrême droite en France et en Europe ainsi que sur l’interprétation des nouveaux clivages à l’œuvre dans les sociétés européennes. Il remplit plusieurs missions d’expertise auprès, entre autres, du Conseil de l’Europe, du Fonds national suisse pour la recherche, du Fonds national bulgare pour la science, du Fonds pour la recherche scientifique belge ou encore de Radio France. Son dernier ouvrage s'intitule La France au Front, essai sur l'avenir du Front national (Fayard, A paraître février 2014).

Source: Sciences Po Reims  en voir sa vidéo ici


F) Les Français ont-ils réellement retrouvé confiance en l'avenir ?


L'indicateur synthétique mesurant la confiance des ménages a gagné deux points en décembre. Est-ce de bon augure ? 

Chaînon manquant du cercle vertueux qui permettrait à l'économie française de renouer avec la croissance, la confiance serait-elle au rendez-vous ? Calculé par l'Insee, l'indicateur synthétique mesurant la confiance des ménages a gagné deux points en décembre.

L'imminence des fêtes de fin d'année a-t-elle grisée les Français ? Croient-ils possible un retour de la croissance - l'indice PMI publié ce jour indique une nouvelle contraction de l'activité en France - et une baisse du nombre de demandeurs d'emplois ?

Malheureusement, ce timide retour de la confiance n'est pas vraiment porteur de bonnes nouvelles. D'une part, il n'est pas suffisamment prononcé pour permettre à l'indicateur de dépasser sa moyenne de longue période. A 90, l'indicateur se situe 10 unités en dessous de celle-ci !

Une embellie en trompe-l'œil

D'autre part, ce retour de la confiance n'est qu'une embellie en trompe-l'œil. En effet, elle trouve en grande partie son origine dans l'augmentation brutale de l'opportunité d'épargner,  en dépit de la progression attendue du pouvoir d'achat ! Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee table sur une progression de 1,3% du pouvoir d'achat entre juin 2014 et juin 2015. La crainte, toujours plus forte, du chômage explique ce changement  attendu de comportement des Français.

Or, s'ils deviennent des fourmis, les ménages ne seront plus cigales. Et s'ils consomment moins, ce sont les espoirs timides de reprise qui s'envolent.

Sans vouloir verser dans un pessimisme exacerbé, les statistiques du jour de l'Insee sont donc plutôt alarmantes. Elles pourraient présager le pire pour l'économie française. En effet, si ces anticipations devaient se réaliser, la prévision annuelle de croissance, fixée à 1% par le gouvernement, serait très difficile à atteindre, l'investissement des entreprises étant en panne. Les mesures fiscales mises en place par le gouvernement pour relancer la formation brute de capital fixe ne produisent pas encore leurs effets.

La politique de l'offre ne produit pas encore ses effets

Citons notamment le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ((CICE) dont le taux est passé de 4% à 6% de la masse salariale jusqu'à 2,5 SMIC et les allégements de cotisations prévus par le Pacte de responsabilité qui sont entrés en vigueur le 1er janvier. « En dépit du très bas niveau des taux d'intérêt réels, l'investissement des entreprises n'augmenterait que légèrement d'ici mi-2015, en ligne avec des perspectives de demande modestes et un faible utilisation des capacités de production », résume l'Insee dans sa dernière note de conjoncture. Quant à la dépréciation de l'euro face au dollar, elle est encore insuffisante pour permettre au commerce extérieur de contribuer positivement et de manière significative à la croissance.

Pas de baisse du taux de chômage à court terme

Les espoirs de décrue rapide du chômage seraient également douchés sachant que, comme François Hollande l'a rappelé ce lundi lors de sa rentrée médiatique sur l'antenne de France Inter, une baisse du nombre du demandeurs d'emploi n'est envisageable que si le PIB progresse à un rythme supérieur de 1%.

Pour l'instant, l'Insee est pessimiste. L'Institut, qui table sur une progression de 0,3% du PIB au premier et au deuxième trimestre, anticipe une augmentation du taux de chômage de la population active au cours du premier semestre. Selon ses calculs, il passerait de 10,4% au troisième trimestre à 10,6% fin juin, les créations d'emplois étant insuffisantes pour compenser les destructions de postes, occuper les surreffectifs et absorber la progression de la population active. Chaque année, conséquence du dynamisme démographique, 800.000 jeunes arrivent sur le marché du travail.

Et ensuite ? A moins d'une rupture technologique majeure, d'un emballement des économies des pays de la zone euro qui absorbent près de 60% des exportations tricolores, les prévisions ultérieures du gouvernement pourraient passer pour fantaisistes. Pour l'instant, Bercy vise une augmentation de 1,7% en 2016 puis de 1,9% en 2017.

Fabien Piliu
latribune.fr

aussi à lire: Le moral des ménages reste scotché à son plus bas niveau depuis 2007  



G) Les cadres ont-ils confiance ?

Souvent montrés du doigt pour leur pessimisme, les cadres français sembleraient plus positifs qu'il n'y parait. Une étude menée par le cabinet Robert Walters, dévoile leur degré de confiance concernant leur avenir professionnel. 

Contrairement aux idées reçues, les Français sont plutôt sereins au sujet de leur vie professionnelle avec 77% d'optimistes, d'après les résultats d'une enquête* menée par le cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters. De leur côté, les cadres des entreprises françaises, sont 68% à se déclarer confiants en l'avenir de leur société. Les dirigeants français ont également confiance dans leur domaine d'activité (80%). Dans les autres pays européens interrogés, les chiffres témoignent du même degré de confiance avec 80% pour la Belgique, l'Irlande, le Luxembourg, l'Espagne et la Suisse, et jusqu'à 88% pour les Pays-Bas. 

Parmi ces différents domaines, les collaborateurs français se montrent optimistes envers le secteur IT (40%). Ils sont aussi nombreux à afficher leur confiance dans la solidité de la Banque et des Services Financiers (21%). 

Autre enseignement à tirer de cette étude : 66% des cadres français ont le sentiment d'être assez libres dans leurs choix professionnels. Seulement 14% des dirigeants interrogés se sentent totalement libres, contre 32% en moyenne en Europe. Un écart qui s'expliquerait selon Robert Walters, par le manque de fluidité du marché de l'emploi en France, entretenu par l'absence générale d'opportunités (44%) et l'instabilité du marché de l'emploi (32%).

*Enquête menée en avril 2015 auprès de 6 500 cadres sur plusieurs thématiques liées au marché de l'emploi. 
 
 
 
 

H) Confiance de Wikiberal
 
La confiance (du latin con -ensemble- et fidere -se fier, croire-), désigne un sentiment de sécurité vis-à-vis de quelqu'un ou quelque chose. C'est un élément essentiel de toute société libérale et de toute économie qui fonctionne.
Plusieurs auteurs ont souligné le manque de confiance en l'autre comme un des obstacles majeurs au développement français. Le prix Nobel d'économie Kenneth Arrow s'est également intéressé à cette notion dans ses déclinaisons économiques.

Voir aussi

Citations

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2007, Pierre Cahuc et Yann Algan, La Société de défiance, Editions Rue d'Ulm
 
 
I) Les Français ont-ils confiance ?
 
La confiance est essentielle car elle se situe au cœur même des projets et des activités économiques. Qu’en est-il de la confiance en France ? 

La confiance en berne
Sur les trente dernières années, on constate une dégradation continue et généralisée de la confiance des ménages : en 1982, deux tiers des Français avaient confiance en l’avenir, alors qu’ils ne sont plus qu’un tiers aujourd’hui. La question du financement des retraites, en particulier, suscite le pessimisme puisque c’est une source d’inquiétude pour 67 % des Français en 2013 (61% en 2010), comme le révèle une enquête menée par le Cercle des Epargnants. Ces chiffres confirment les conclusions d’une étude publiée par HSBC en 2011 dans laquelle 69 % des Français estimaient qu’ils vivraient une moins bonne retraite que leurs parents, taux le plus élevé parmi un ensemble de 17 pays (dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Brésil...). 

Une forte propension à l’épargne...
Ce pessimisme se traduit par une forte propension à épargner, comme en témoigne le taux d’épargne des ménages français, parmi les plus élevés de l’OCDE, à 15,6 % du revenu disponible en 2012. Toutefois, on ne constate pas d’intérêt prononcé pour les produits financiers de long terme comme les produits d’épargne retraite, par exemple. Seuls 5 % des Français considèrent que les actions détenues en direct font partie des meilleures solutions pour leur épargne. Ils ne sont que 8 % pour ce qui est des contrats d’assurance-vie investis partiellement en actions. 

... et de l’aversion au risque
En effet, la priorité de 74 % des ménages français est de sécuriser leurs avoirs en ne prenant pas de risque. Leurs principaux motifs d’épargne consistent à faire face aux imprévus et à pouvoir aider leurs proches. Ils ne sont que 15 % à être prêts à prendre un peu de risque pour améliorer légèrement le rendement de leur épargne, et seulement 4 % accepteraient de prendre des risques pour « augmenter fortement le rendement de leur épargne » d’après la Fédération Française des Sociétés d’Assurance. Ils privilégient privilégient donc des placements à la fois sûrs et liquides, comme les livrets.
 
Les grandes tendances de l’épargne en France
La collecte nette sur les contrats d’assurance-vie est redevenue positive sur les quatre premiers mois de 2013, à + 9 milliards d’euros. Les livrets d’épargne de type livret A et LDD restent toutefois en tête des placements favoris des Français avec une collecte de 20,66 milliards d’euros sur la même période. 

Les OPCVM à formule, qui offrent une exposition aux marchés actions avec certaines garanties toutefois, baissent eux très sensiblement depuis quelques années. Entre mi-2009 et fin 2012, l’encours est ainsi passé de 80 milliards d’euros à 47 milliards. Entre 2011 et 2012, la réduction de l’encours a été de 11 %. Cette baisse résulte certes du développement de produits concurrents (utilisant des obligations notamment), mais aussi d’une demande en baisse de la part des particuliers, qui ont moins envie de s’exposer aux risques des marchés actions.
lafinancepourtous
  
 
 
J) Les français ont-ils encore confiance en leurs médias ?
 
Le sondage paru hier dans le magazine La Croix révèle que les français font encore majoritairement confiance aux médias (71%), mais leur confiance s’effrite concernant l’indépendance des journalistes. En effet, les journalistes sont jugés sensibles aux pressions des partis politiques et du pouvoir (avec 66 % de réponses en ce sens, soit une augmentation de 5 points par rapport à l’an dernier) comme à celles de l’argent. Comment avoir confiance en un média lorsque les responsables de ses contenus sont jugés trop proches du pouvoir ou des groupes financiers ? Paradoxe, quand tu nous tiens…
  
Quel est le média préféré des français ? 
La radio, championne de la confiance des français avec 60% de l’opinion (hausse de l’opinion des jeunes !), suivie de la presse écrite créditée de 55% de réponses favorables, et enfin la télévision n’obtient que 48% de confiance, soit une baisse de 12% depuis 1987. Une tendance assez stable pour l’ordre de ce trio depuis une dizaine d’année, avec l’émergence d’un petit nouveau qui rafle de plus en plus la confiance du public : Internet obtient 35% d’opinion favorable contre 23% il y a 5 ans.
 
Ainsi donc, on préfère allumer la radio ou lire un journal, et de plus en plus se connecter sur la toile.
 
Avec quel média le public s’informe-t-il le plus de l’actualité nationale et internationale ? 
Surprise, la télévision est le média par lequel les français s’informent le plus, avec 80% de l’opinion. Ce sont surtout les catégories sociales populaires qui choisissent le petit écran à 90%, contre 60% des cadres.
 
Pourtant, les français réclament plus de sérieux, et désapprouvent l’emballement médiatique survenu lors du décès de Mickael Jackson ou des problèmes de santé de Johnny Hallyday. En revanche, le public aurait préféré une plus grande couverture médiatique sur le sommet de la FAO sur la faim dans le monde ou la possible légalisation des mères porteuses. Moins de people, plus de politique étrangère et de bioéthique ? Il serait surprenant que les ventes augmentent avec ce type de sujets…
 
Quels médias pour l’avenir ? 
Dans 10 ans, les français prédisent un avenir radieux à Internet puisqu’ils sont 77% à penser qu’on l’utilisera davantage, mais un avenir très sombre à la presse écrite. Ainsi, 60% des français imaginent qu’on lira moins les journaux d’ici la prochaine décennie.
 
Pour résumer, les français veulent plus de sujets sérieux, qu’ils écouteront à la radio ou regarderont en surfant sur le web, tout en faisant moins confiance aux journalistes, bien qu’ils consomment aujourd’hui beaucoup la télévision et s’intéressent davantage aux sujets people (d’après les ventes de la presse et des audiences audiovisuelles).
 
L’attitude des français envers les médias restera donc encore un mystère.
 
Par Meliam 
 
 
 
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