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Aujourd'hui, je vous propose de découvrir deux passages essentiels de Ludwig von Mises tirés de son livre "The Anti-Capitalist Mentality".
par @UlrichFromy

Ce texte toujours d'actualité éclaire la psychologie de l'anticapitalisme, nourri d'envie et de ressentiment.
Dans les sociétés anciennes, fondées sur les castes, la hiérarchie et la naissance, un individu pouvait accepter son sort. Il était esclave ou roturier « par la volonté des dieux » ou par hérédité. Son échec social n’était pas sa faute : aucune honte, mais résignation.
Le capitalisme change radicalement la donne. Ici, la réussite sociale ne dépend plus de la naissance, mais des actes. Celui qui échoue ne peut plus invoquer le destin. Il sait qu’il a été jugé insuffisant par ses semblables et que d’autres, partis du même point, ont mieux réussi.
Mises résume brutalement : le capitalisme est sévère car il applique le principe « à chacun selon ses mérites ». En bref, la dureté du capitalisme réside dans son principe : chacun est traité selon sa contribution au bien-être des autres.
Pas d’excuses. Pas d’abri. L’homme sait que son voisin, parti du même niveau que lui, a fait mieux, et que tout le monde en est témoin.
Cette transparence sociale génère humiliation et ressentiment. Le capitalisme met à nu les insuffisances personnelles. Les succès des autres, souvent des self-made-men, rappellent constamment à l’individu sa propre défaite. Cette comparaison incessante mine l’équilibre moral et l’estime de soi.
Plutôt que d’admettre sa propre infériorité, l’homme préfère accuser le système :
« Si je suis pauvre, c’est parce que les riches ont triché. Moi, j’étais trop honnête pour m’enrichir. »
Ainsi naît l’idéologie anticapitaliste : une transformation du ressentiment personnel en doctrine pseudo-morale. Le bouc émissaire devient « le capital », « les élites », « Wall Street ». La haine de soi et la reconnaissance de ses propres limitations se déguise en critique sociale dirigée contre autrui ou contre une idée vague d’un système coupable.
Mises observe que l’hostilité envers le mérite n’est pas nouvelle. Justus Moser, écrivain allemand du XVIIIe siècle, redoutait déjà une société fondée sur le mérite individuel.
Selon lui, une société où tout repose sur les capacités individuelles est intolérable. La nature humaine pousse chacun à surestimer sa propre valeur. Si le statut social dépend de facteurs extérieurs (naissance, ancienneté), les moins favorisés peuvent préserver leur dignité.
Mais si seul le mérite compte, l’échec devient une insulte personnelle, une humiliation. Cela engendre inévitablement haine et inimitié envers ceux qui réussissent.
Car si l’échec est personnel, il est humiliant. Il est donc plus confortable de blâmer l’origine sociale que ses propres talents. Moser avait raison sur un point : le capitalisme, en valorisant le mérite, exacerbe les sentiments d’envie et de frustration chez ceux qui échouent.
L’anticapitalisme naît donc d’une révolte contre un miroir impitoyable : une société de droit égal révèle l’inégalité des hommes en intelligence, volonté et énergie. Chacun rêve alors d’un monde « juste » qui le récompenserait selon sa « vraie valeur »… c’est-à-dire selon son auto-évaluation.
Comment fonctionne ce ressentiment chez les intellectuels ? L’homme ordinaire n’est pas directement confronté aux réussites supérieures. Il ne côtoie pas son patron ou les grands entrepreneurs. Son envie reste vague, dirigée contre des abstractions.
Il en va autrement pour les intellectuels : ils fréquentent régulièrement leurs pairs plus p pères, souvent des anciens camarades de classe ou collègues. Ces derniers, qu’ils croise au travail ou dans des cercles sociaux, les surpassent en reconnaissance et, souvent, e revenus.
Cette proximité rend leur humiliation plus cuisante. Ils savent que ces « gagnants » ne sont pas fondamentalement différents d’eux, mais qu’ils ont mieux réussi.
Ce voisinage rend l’humiliation insoutenable pour l’intellectuel. Il se retrouve face à ses anciens amis d’école, désormais mieux reconnus et rémunérés. Les codes de la courtoisie professionnelle lui interdisent d’exprimer ouvertement sa jalousie.
Cette obligation de masquer son ressentiment exacerbe sa frustration. Pour la canaliser, il accuse le capitalisme, ce système « injuste » qui a promu d’autres à sa place. Sa haine du capitalisme n’est qu’un paravent pour dissimuler son animosité envers ceux qui l’ont surpassé.
Ainsi, selon Mises, l’hostilité des intellectuels envers le capitalisme s’explique par cette rivalité intime entre pairs.
Les intellectuels détestent le capitalisme non pas pour des raisons abstraites, mais parce qu’il incarne, à leurs yeux, le succès de leurs rivaux. Le rejet du marché et de ses verdicts n’est que le masque idéologique d’un ressentiment personnel : la haine envers ceux qui ont mieux réussi. Un moyen de rejeter la faute sur une structure plutôt que d’affronter leur propre sentiment d’infériorité.
En somme, pour Mises : l’homme ordinaire nourrit un ressentiment diffus envers « le capital », l’intellectuel nourrit une rancune intime envers ses pairs, mais l’habille dans une critique sociale. L’anticapitalisme devient une philosophie de consolation face à l’échec personnel.
Retrouvez l’intégralité du livre « The Anti-Capitalist Mentality » de Ludwig von Mises sur le site de l’Institut Mises
9 commentaires:
La leçon du matin. ☝️😌👍
Ah la jalousie… le truc typique des gauchiasses. 😁
C'est tout a fait ça.
Surtout certaines corporations de diplômés, qui fuient chercher de la tranquillité et de la sécurité dans les administrations dans un boulot peu épanouissant et selon eux "pas assez payé"...
Quand ils voient leurs anciens camarades de promotion qui sont allés réussir dans le privé ou lancer leur affaire (en faisant plus d'heures, en faisant plus d'efforts...) qui gagnent plus, s'epanouissent et réussissent et mieux qu'eux! Ça les rend malades!
La gauche est une maladie mentale...
OUI MAIS COMMENT FREINER LES MEFAITS DE L’YPER CAPITALISME ????!!!!
La jalousie, l'incompétence et la bêtise sont le socle fondateur du #socialisme
C'est vraiment très très simpliste.
Ce qui est dit sur les caste est globalement faux.
Le problème du capitalisme c'est qu'il a tendance à favoriser la quantité sur la qualité car il s'affranchit des structures transcendantes et qu'il déracine les cultures et religiosités humaines.
Le problème qui peut être pointé c'est l'obsession de la gauche pour le capitalisme, pour masquer sa propre horizontalité.
Je conseille la lecture de René Guenon
Le capitalisme est mortifère pour l'humanité et pour tout le vivant mais, les idéologies gauchistes également.
De l'extrême gauche à l'extrême droite ce ne sont que des arnaques pour maintenir les peuples en esclavage en leur faisant croire qu'ils ont le choix et qu'ils sont en démocratie. SI VOTER CHANGEAIT VRAIMENT LES CHOSES ÇA FERAIT LONGTEMPS QUE CE SERAIT INTERDIT.
COLUCHE Capitalisme et gauchisme sont les deux faces d'une seule et même pièce et la pièce est juive !
Sinon, comment expliquer que ce sont les banquiers et financiers juifs de wall street (donc ultra capitalistes) qui ont financés leurs cousins ou coreligionnaire juifs bolcheviques (extrême gauche) pour prendre le pouvoir lors de la dite révolution russe de 1917 ? !
Les principes de Von Mises sont justes dans une vraie démocratie libérale.. La ou la loi défend bien la propriété privée et que elle est la même pour tout le monde. La ou l'esprit'd entendre, de réussir ne renbute personne ... Mais le plus souvent, les réussites comme en France tiennent bien peu du Mérite ! Celui qui crée une grande entreprise comme celui qui crée un supermarché doit négocier avec des politiques, avec l État. Je peux dire que Bernard Arnault a monte le groupe LVMH comme un très bon manager et sur les ruines des entreprises Bousac, mais que Laurent Fabius lui a revendu pour un franc et subventionne. Le politique a fait le bon choix. Mais tout reviens au groupe LVMH et rien à l État . Donc qui peut prévoir, penser au départ la richesse d une nation a venir ? Je peux dire que Bill Gates avec Microsoft bien. Mieux réussi que tous les autres dans les années 1980. Mais au départ il a profité du fait que le gouvernement a établi la norme du PC pour les ordinateurs de bureau. Et que le système le plus adapté était son MS DOS. Ensuite il a copie presque tout sur Apple quand ensuite Apple a copie sur lui ... Mais avec un oligopole de deux gros concurrents. c est plus facile qu en essayant toujours de prévoir les évolutions du marché ...
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