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septembre 11, 2025

La Stasi en rêvait, l'Europe le fait : à partir d'octobre, nous serons toutes et tous mis sur écoute.


Dernière info:

La Commission européenne ne votera pas sur le projet ChatControl le 14 septembre, celui-ci étant bloqué par plusieurs pays ! Ne lâchons rien dans la mobilisation contre ce projet de surveillance de masse.

Bonne nouvelle pour une fois, l'Allemagne, le Luxembourg et la Slovaquie viennent de s'opposer à ChatControl! La Belgique aussi, on attend toujours la France à la traîne, qui trouve normal de scanner tous vos emails, textos et photos privées. Merci pour votre soutien!




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C'est la fin de la confidentialité des correspondances. Tout le monde est suspect. Une bascule hors de la démocratie libérale. Avec l'aval de la France ? Ça dépend de nous....


 

La présidence danoise de l’UE a décidé de remettre au sommet de l’agenda le règlement dit « ChatControl ». Sous couvert de lutte contre les abus sexuels sur mineurs, ce texte impose aux services numériques de scanner toutes les communications privées des Européens, y compris avant chiffrement. C'est l’entrée dans une société de contrôle par défaut.

Comprenez bien : chacun de vos messages, y compris sur les messageries chiffrées, sur Telegram, Instagram, Snapchat, Signal, Whatsapp... TOUT sera scanné préventivement, sans mandat ni soupçon préalable.

Et si vous pensez que « si l’on n’a rien à cacher, on n’a rien à craindre », vous faites l’erreur fatale de croire que c’est vous qui décidez si vous avez quelque chose à cacher. Un simple changement de gouvernement peut soudainement vous jeter dans la catégorie des marginaux ou des dissidents. Demandez-vous simplement : penseriez-vous toujours que vous n'avez rien à cacher si votre pire ennemi, et le pire parti politique, était à la tête du pays ?

La vie privée est une condition de la démocratie. Elle permet de chercher, d’aimer, de militer, de consulter un avocat, de s’opposer, sans pression sociale constante. Quand la confidentialité disparaît, on n’ose plus parler. On n’ose plus penser. Une société sans vie privée est une société homogène, sans déviance, en bref, totalitaire. C’est d’ailleurs l’étymologie du terme totalitarisme, introduit par Hannah Arendt : « total », tout est politique, tout est public, rien n’est privé.

Le même raisonnement sécuritaire a déjà été appliqué à la finance au nom de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Résultat : une surveillance totale des flux, une criminalisation de la vie privée, un coût démentiel pour les entreprises privées générant des barrières à l’entrée, des comportements de cartel, et un surcoût pour les consommateurs, le tout assorti d’une efficacité marginale sur les fonds criminels.

J'ai décidé de mettre ce sujet et les libertés fondamentales au coeur de ma campagne pour les élections législatives, afin d'alerter sur les dérives de l'Union Européenne, qui prétend incarner l’État de droit, tout en le piétinant. Demain, la France va clarifier sa position lors d'une réunion du groupe de travail du Conseil de l'UE. Jusqu'alors, elle était favorable à ce texte, c'est-à-dire favorable à la surveillance généralisée. Il faut changer cela.



Rejetons ChatControl. Défendons la démocratie.

openpgp.org

fightchatcontrol.eu


Déclaration universelle des droit de l'homme, adoptée en 1948 à paris : article 12 : Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.    


     Envie de garder votre vie privée ? Arrêtez de vous faire espionner, utilisez

.


« ChatControl », la perquisition numérique systématique de nos conversations

Demain, l’Europe va-t-elle lire tous vos messages ? C’est le principe de « ChatControl », projet relancé aujourd’hui au nom de la lutte contre la pédocriminalité. Une surveillance de masse qui pourrait mettre fin au secret des correspondances, saturer les services de police et offrir une porte d’entrée aux ingérences étrangères. Alors, tous suspects ?

Depuis quelques années, la Commission européenne planche sur des mesures fortes pour lutter contre la pédocriminalité sur Internet. L’une d’entre elles, partant de bonnes intentions, a été surnommée « ChatControl » par Patrick Breyer, député européen allemand Pirate jusqu’en 2024, qui a été le premier à en dénoncer les dangers. Mise au placard en décembre 2024, sous la présidence hongroise, par une étroite minorité de blocage, la proposition a été relancée par la présidence danoise en ce 2ᵉ semestre 2025.

De quoi s’agit-il ?

ChatControl consiste à obliger légalement les opérateurs de messagerie à scanner l’intégralité de nos échanges privés en ligne, afin d’identifier de potentielles images pédopornographiques. Les signalements seraient ensuite transmis automatiquement aux autorités de police pour archivage et enquête. Deux procédés sont prévus :
  • détection d’images déjà connues des services de police ;
  • reconnaissance par IA d’images inédites.

    Pourquoi c’est un problème ?

Le projet met fin à la confidentialité des échanges. En France, ce principe est garanti par le Code des postes et télécommunications. L’article 8 de la Convention européenne des droits humains consacre également « le droit au respect de la correspondance ».
Cette disposition n’empêche pas les États de placer des citoyens sous surveillance, mais seulement dans des cas précis, sur présomption et sous contrôle judiciaire. ChatControl inverse ce principe : il ne s’agit plus d’écoutes ciblées, mais d’un contrôle généralisé de toute la population. En somme : tous perquisitionnés par principe, parce que tous suspects.
La Commission a fait valoir que personne ne serait obligé de consentir à ce scan massif… à condition de ne pas pouvoir échanger de photos avec ses amis. Il s’agirait donc d’un « consentement forcé ».

Fiabilité contestée

Les procédés de repérage d’images connues présentent de fortes limites. Des études récentes ont montré qu’ils pouvaient être , soit par recompression de l’image ciblée, soit en provoquant la détection incorrecte d’une image ciblée.
Les algorithmes d’IA posent encore plus de problèmes. Même avec une précision théorique de 99,99 % – bien au-delà de leurs performances réelles –, 1 image sur 10 000 serait signalée à tort. À l’échelle des centaines de millions d’images échangées chaque jour, cela noierait la police sous des masses de faux positifs et rendrait le système inopérant. On peut citer le cas d’un père dénoncé à tort pour pédocriminalité par Google après avoir envoyé une photo de son fils à un médecin.

Une faille de sécurité structurelle

Introduire un « mouchard » dans les applications revient à créer un trou dans la confidentialité de bout en bout, multipliant les possibilités d’attaque par des tiers : d’abord dans notre téléphone, ensuite chez l’opérateur de l’application, enfin dans les systèmes de police.
Il ne s’agit pas d’un fantasme : les fuites de données personnelles sensibles, que ce soit dans des entreprises, des administrations ou des services de police, adviennent quotidiennement. Les tiers indiscrets peuvent même être des services de renseignement étrangers qui coopéreraient avec les opérateurs de messagerie de leur pays. Voulons-nous nous mettre à la merci des services russes ou iraniens ?
L’éditeur de l’application Signal, emblématique en matière de protection des communications, a annoncé qu’il se retirerait de l’Union européenne si ChatControl était adopté, jugeant impossible de maintenir son niveau de sécurité tout en respectant les nouvelles obligations.
Enfin, last but not least, les technologies de surveillance voient systématiquement leur périmètre étendu au fil du temps, bien au-delà des prétentions initiales qui ont permis leur adoption. C’est pourquoi protéger le secret de la correspondance doit rester la règle de principe.

Où en est-on ?

 Ce 12 septembre, les États doivent faire part à la Commission européenne de leurs positions. Certains ont reculé, comme la Belgique, la Finlande ou la Tchéquie. D’autres restent indécis : Allemagne, Roumanie, Estonie ou Grèce. La France, quant à elle, a – hélas ! – toujours soutenu le projet.
Le projet, s’il est validé par les États, doit ensuite passer au vote le 14 octobre au Parlement européen.

 

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