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octobre 07, 2025

Pouvons-nous encore rire de tout aujourd’hui - L'humour ?

Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ?

La liberté d'expression et le droit de rire de tout ont décliné dans notre société. 

Pour qui se passionne pour la liberté d’expression et son évolution, rien de plus éclairant que de comparer certaines polémiques d’aujourd’hui avec des humoristes d’hier, par exemple Pierre Desproges décédé en 1988 et devenu quasiment mythique depuis pour beaucoup, ou Coluche.

Pierre Desproges, en particulier, ne s’est pas privé de faire quelques blagues susceptibles d’offenser la mémoire juive aussi bien sur la Shoah que sur le Vél’ d’Hiv. Mais il n’a jamais connu le moindre souci d’aucune sorte à la suite de ses très drôles provocations.


Le rire et les excuses

Une jeune humoriste belge, Laura Laune, dont l’unique souci est de faire rire, s’interroge au cours d’un extrait de spectacle présenté au Journal de 20 heures de France 2 : « Quel est le point commun entre les Juifs et les baskets ? Il y en a plus en 39 qu’en 45 ».

Cette saillie dont on a beaucoup parlé, qui en a indigné certains mais a suscité de l’amusement chez beaucoup – avec cette appétence trouble pour de l’esprit authentique posé sur un sujet tabou – reflète parfaitement, avec l’émoi, la médiatisation et l’importance qui lui a été donnée, la différence de climat et d’époque entre un Pierre Desproges laissé tranquille et une Laura Laune obligée de se justifier même si personne, jusqu’à maintenant, n’a eu le ridicule de la faire poursuivre.

Un tel écart contraint à questionner ce qui chez ces humoristes et dans leurs blagues a engendré une différence aussi radicale entre la perception des uns et des autres.

Pierre Desproges n’était pas antisémite, dénué de toute malveillance à l’égard des Juifs. Laura Laune ne l’est pas davantage.

Pierre Desproges, avant 1988, était susceptible de toucher encore plus intimement les familles juives de victimes gazées que Laura Laune apparue et osant le rire trente années plus tard. En toute logique, l’éloignement du temps aurait dû non pas intensifier mais amoindrir les réactions.

Pourtant le contraire s’est produit. Et ce n’est pas propre qu’à la plaisanterie de Laura Laune mais à celles d’autres qui s’aventurent sur ces territoires dangereux, voire quasiment interdits de l’humour sur l’Holocauste, cet enfer, et la communauté juive.

Notre société serait-elle devenue authentiquement plus morale, soucieuse d’autrui, plus respectueuse des morts ? Je ne le crois pas une seconde.


Une moindre tolérance pour la provocation

Il est sûr en revanche que la liberté d’expression et le droit de rire de tout ont décliné et que la présomption dominante n’est plus de laisser écrire ou parler mais de blâmer, de pourfendre et éventuellement de poursuivre.

Le monde dans lequel nous vivons nous habitue, avec le terrorisme islamiste et l’ampleur de l’insécurité ordinaire, délictuelle ou criminelle, à une peur, une moindre tolérance pour l’infinie gratuité du langage et les facilités et provocations que celui-ci a plaisir à s’octroyer.

Mais la cause fondamentale qui fait que Pierre Desproges n’aurait peut-être plus le droit de nous faire rire sur les sujets sulfureux qu’il abordait sans crainte réside – et c’est une banalité – dans les réseaux sociaux, leur multiplication et en général leur indifférence à l’égard de la liberté d’expression ; mais au contraire leur volonté obsessionnelle de monter en épingle n’importe quel propos pour en appeler au lynchage médiatique, à la réprobation de tous et à l’ostracisation, cultivée avec bonne conscience, de celui ou de celle par qui le scandale prétendu aurait surgi.

Laura Laune a encore eu de la chance puisque, malgré quelques procureurs médiatiques outrés, le conflit s’est élargi à France 2 qui devient le bouc émissaire idéal. Comme si un immense public de téléspectateurs avait à être forcément protégé, respecté par éradication plutôt que considéré par compréhension.

Les réseaux sociaux ont évidemment diffusé partout des outrances, des drôleries, des humeurs et des provocations qui à l’époque de Desproges demeuraient peu ou prou dans le cercle du public des spectacles. Ils ont conduit à une augmentation radicale de la victimologie, réelle ou prétendue. Les familles des victimes, aussi lointain que soit l’Holocauste aujourd’hui, ont d’une certaine manière, à cause de cette prolifération par Internet, eu le sentiment d’une réactualisation permanente de l’horreur.

Les réseaux sociaux ont permis à de médiocres citoyens de se révéler et de faire de leur surabondance une fierté au lieu qu’elle soit une indignité. Tous ces petits maîtres, tous ces procureurs, eux, sans morale ni intelligence, tous ces justiciers médiocres qui condamnent, tous ces inquisiteurs expéditifs, toute cette cohorte qui furète, débusque, renifle et dénonce ce qu’elle estime innommable pour se repaître de l’exploitation d’un rien hypertrophié par bêtise ou malfaisance, sont la rançon abjecte de la communication sophistiquée d’aujourd’hui.

Pierre Desproges n’y survivrait pas – alors qu’il a été épargné par la loi Pleven de 1972 dont l’esprit était liberticide mais qui interdisait les seuls propos et écrits battant en brèche les vérités considérées comme absolues du tribunal de Nuremberg – mais s’il en avait réchappé, nul doute qu’il aurait changé de cible et qu’il aurait ridiculisé ces censeurs de la pire espèce : ceux qui exécutent au grand soleil de la transparence.

Philippe Bilger

Président de l'Institut de la parole, aujourd'hui magistrat honoraire, Philippe Bilger a exercé pendant plus de vingt ans la fonction d'avocat général à la cour d'assises de Paris. Il anime le site Justice au singulier.

Source 


Humour

L'humour est une forme d'esprit railleuse qui (selon Larousse) « s'attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ».

« Politesse du désespoir » d'après Boris Vian, c'est « une façon habile et satisfaisante de désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus », selon Romain Gary. « Rire, c'est être malicieux, mais avec une bonne conscience  » (Friedrich Nietzsche, Le gai savoir).

L'humour est du ressort de la liberté d'expression. Pour cette raison, il est vu d'un mauvais œil par les régimes autoritaires. Dans les démocraties sociales, il est souvent contrôlé et limité par un arsenal de lois qui interdisent de l'exercer à l'encontre de certaines minorités protégées. 

 


 

Citations humoristiques

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  • « La gravité est le bonheur des imbéciles. » (Montesquieu)
  • « Chaque plaisanterie est une petite révolution. » (George Orwell)
  • « Il n'y a pas de limites à l'humour qui est au service de la liberté d'expression car, là où l'humour s'arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure. » (Cabu)
  • « L'humour est le plus court chemin d'un homme à un autre. » (Georges Wolinski)
  • Veuillez laisser l'État dans les toilettes où vous l'avez trouvé ! (blague libertarienne)
  • Justice : un produit plus ou moins frelaté que l'État vend au citoyen pour le récompenser de son obéissance, de ses impôts et des actions civiles qu'il exerce. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Agissez contre la pollution ! Refusez de respirer ! (Achille Talon)
  • Qui peut honnêtement, sans arrière-pensées, rendre Marx responsable des millions de morts du communisme sous prétexte qu'il avait oublié le facteur humain dans ses calculs ? (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Tous les êtres de toutes les Galaxies sont égaux devant la Grande Matrice, indépendamment de leur forme, du nombre de leurs écailles ou de leurs bras, et indépendamment même de l'état physique (solide, liquide ou gazeux) dans lequel il se trouve qu'ils vivent. (Umberto Eco)
  • Le communisme, c'est une des seules maladies graves qu'on n'a pas expérimentées d'abord sur les animaux. (Coluche)
  • Grâce à Nietzsche, la pensée occidentale se débarrasse pêle-mêle de la morale, des valeurs, des Grecs, de Dieu, de l'État, de la Démocratie... autant d'inventions nées de la haine, du ressentiment et de la résignation des faibles, toujours en train de se plaindre et d'appeler la police. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • C'est pas grave d'être de gauche... en général ça passe au premier relevé d'ISF. (Gaspard Proust)
  • Ah ! Que ne suis-je riche, pour venir en aide au pauvre que je suis ! (Tristan Bernard, Le fardeau de la liberté)
  • La pensée d'Aristote contient en germe l'Inquisition, le fascisme et le communisme. Heureusement que les deux tiers de son œuvre ont été égarés ! (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La première Loi de l’Économie est : pour tout économiste, il existe un économiste d'avis contraire. La seconde Loi de l’Économie est : ils ont tous les deux tort. (econoclaste.org)
  • Économie : la science qui permettra d'expliquer demain pourquoi les prédictions d'hier ne se sont pas réalisées aujourd'hui. (anonyme)
  • Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance ! (Derek Bok)
  • Hannah Arendt : sa critique du totalitarisme fait autorité, sauf peut-être chez les penseurs fascistes et staliniens. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Quel mérite y a-t-il à donner un emploi à quelqu'un qui le mérite ? En donner à ceux qui ne le méritent pas, ça, c'est du mérite ! (Ayn Rand, La Grève)
  • Egoïste : personne de mauvais goût, qui s'intéresse davantage à elle-même qu'à moi. (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable)
  • Inventeur de la théorie des Idées, Platon démontre que nous sommes prisonniers d'une caverne insalubre et que nous tournons le dos à la vraie vie qui est ailleurs. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • Selon certaines sources, l'hégélianisme aurait fait à ce jour plus de 185 millions de morts, et au moins le triple de migraineux. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • S'il y avait un impôt sur la connerie, l'Etat s'autofinancerait. (Coluche)
  • Qui donne à l’État prête à rire. (Tristan Bernard)
  • Premier libéral-libertaire, Guillaume d'Occam oppose l'intuition personnelle et expérimentale à l'ordre prétendument naturel et immanent. Ce faisant, il invente le nominalisme et le rasoir. (Basile de Koch, Histoire universelle de la pensée, 2005)
  • La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout. (Coluche)
  • Ça fait beaucoup marrer les gens de voir qu'on peut se moquer de la politique, alors que, dans l'ensemble, c'est surtout la politique qui se moque de nous. (Coluche)
  • La grande différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que, de temps en temps, les oiseaux s’arrêtent de voler. (Coluche)
  • Les fonctionnaires sont tellement habitués à ne rien faire que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une "journée d'action". (Coluche)
  • La politique est l'art de chercher des ennuis, de les trouver, d'en donner un diagnostic erroné, puis d'appliquer les mauvais remèdes. (Ernest Benn, régulièrement attribuée à tort à Groucho Marx)
  • Les hommes politiques et les couches des bébés doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons. (George Bernard Shaw)
  • Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. (devise Shadok applicable à l'interventionnisme étatique)
  • Le problème des Français est qu'ils n'ont pas de mot dans leur langue pour "laissez-faire". (Graham Watson)
  • J’adorerais être de gauche. C’est un souhait, mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé. C’est un gros boulot, un dépassement de soi, c’est une attitude, une présence à l’autre… Il faut être "exceptionnel" quand tu es de gauche. Quand tu n’es pas de gauche, tu peux être moyen. Quand tu es de gauche, c’est l’excellence, le génie moral, le génie de l’entraide. C'est trop de boulot ! (Fabrice Luchini, France 2, 17/10/2013)
  • Les socialistes ont eu tort de venir au pouvoir. Ils auraient dû faire comme Dieu : ne jamais se montrer pour qu'on continue à y croire. (Coluche)
  • En trayant sans cesse la vache à lait, on tue la poule aux œufs d'or. (Henri Jeanson)
  • L'esprit totalitaire, c'est quand l'humour lui-même devient suspect. (Slobodan Despot, 16/02/2018)
  • Tout est drôle, tant que cela arrive à quelqu'un d'autre. (Will Rogers)
  • L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire. (Friedrich Nietzsche)
  • On dirait que la fatalité veut, dans notre existence, compléter la torture par la dérision ; elle y met toutes les douleurs de la tragédie ; mais, pour ne pas nous laisser au moins la dignité du personnage tragique, elle nous réduit, dans les détails de la vie, au rôle du bouffon. (Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation)

 


Voir aussi

 

https://www.wikiberal.org/wiki/Humour 


 

novembre 21, 2015

Humour et poésies comme une arme de riposte massive aux attentats de Paris

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


N'en soyez point "terrassé"

Daesh qualifie dans son communiqué Paris de "la capitale des abominations et de la perversion". La flatterie ne les mènera nulle part.





Un cultivateur de l'Aveyron a été arrêté par les gendarmes et placé en garde à vue, suite à une conversation téléphonique interceptée, dans laquelle il annonçait à sa femme: "Je pars pour la scierie".
 
Aveyron : arrestation d'un dangereux terroriste présumé 17 janvier 2015 ·
C'est le jeudi 14 Janvier dernier que la DGSI se met en rapport avec la brigade de gendarmerie de Réquista dans l'Aveyron un terroriste présumé se préparerait à partir pour la Syrie faire le  Djihad.

Il n'en faut pas plus au brigadier-chef Jean-Loup Sanaïre pour mettre en place un plan épervier sur le Réquistanais. 

Une opération d'envergure qui a porté ses fruits puisque quelques heures plus tard, sur la D 902 qui relie la commune de Réquista à Cassagnes-Begonhès, le suspect barbu est intercepté au lieu dit Le moulin de Clary.

A bord de son véhicule, une Citroën C15, c'est un vrai arsenal que découvrent les gendarmes ... arme blanche de type couteau Laguiole en corne de vache Aubrac véritable, une hachette à manche fibré bi-matière de marque MacTruchon de chez Brico Pipo, un fusil de chasse a priori bien entretenu, une cartouchière richement fournie de plombs Tunet n°6 ainsi qu'un sac complet d'engrais Monsatanas qui entre, notamment, dans la composition de certaines bombes artisanales. 

Le suspect, Raymond Cubombet, un Réquistanais de 57 ans jusqu'alors inconnu des services de la gendarmerie, est immédiatement placé en garde à vue pour y être interrogé. Ce n'est que 7 heures plus tard qu'il en ressortira libre mais choqué par cette expérience.

Il témoigne : Bon, c'est vrai que cet été, entre le fauchage, l'agnelage tardif et les moissons, raconte-t-il, j'ai pas trop eu le temps de faire du bois... On s'est vite retrouvé à court à la maison avec les températures de ces jours-ci ! Du coup, j'ai appelé mon épouse sur mon Nokia pour lui dire que je partais pour la scierie. Acheter des chutes de bois quoi... C'est moins cher... Je pensais pas me retrouver au trou!

Une bavure qu'ont bien du mal à dissimuler les gendarmes de la petite  bourgade. Le brigadier-chef Sanaïre s'explique: "Dès le début de l'interpellation on a eu des doutes.

Alors qu'on s'attendait à entendre 'Allahou Akbar' comme il est de coutume avec les terroristes, le suspect n'arrêtait pas de répéter 'Diou me damne ! Diou me damne ! à tout bout de champ".  Il a donc fallu que Raymond Cubombet apporte la preuve de ses bonnes intentions pour finalement être mis hors de cause. Bon, c'est vrai que je porte la barbe, reconnaît-il. Mais ça fait 40 ans que je la cultive ! Vous savez, il fait pas chaud l'hiver ici, et la seule fois où je l'ai rasée, ma femme ne m'a plus parlé jusqu'à ce qu'elle repousse...

Après, ils m'ont reproché d'être basané. Moi je veux bien, mais quand on a passé presque 60 ans de sa vie le cul dans un Massey (Note de la rédaction : diminutif pour la marque Massey-Ferguson qui est au tracteur ce que Harley-Dadidson est à la moto) à bronzer derrière un pare-brise, ça tanne la peau vous savez...  Et quand on demande à Raymond de s'expliquer sur les armes retrouvées à l'intérieur de son véhicule, il n'est pas avare d'arguments. Ben, la hachette c'était pour faire du petit bois, c'est plus pratique pour allumer le feu.

L'engrais, c'est pour les champs. Je venais juste d'aller le chercher à la coop. Et le fusil c'était pour tuer un ou deux lièvres cet après-midi mais c'est foutu maintenant.... Ils m'ont coupé la chique avec leur histoire de terroriste... Quant au couteau, c'est traditionnel. Vous connaissez beaucoup d'Aveyronnais qui porte pas de Laguiole sur lui, vous ? En plus ça permet de me couper un bout de saucisse sèche en cas de fringale.

Un bout de saucisse sèche qui a changé le destin de Raymond Cubombet puisque, en menant leurs investigations, les gendarmes ont retrouvé un bout de ladite charcuterie estampillée Serres d'Alban dans un coin de la boîte à gant, le mettant définitivement hors de cause.

La DGSI s'est longuement excusée pour le désagrément occasionné expliquant : "On est un peu tendus en ce moment"....







Le "logeur" de Paris
Quand ils m'ont demandé si j'avais le Coran je leur est dit que oui EDF était passé dans la semaine
"Quand ils m'ont demandé "kalash as-tu ?" avec leurs accents belge j'ai rien capté j'ai répondu 26"
Le logeur de Abaaoud : "Kim m'a dit qu'il venait avec son canon. J'ai cru qu'il parlait de sa femme. Ji si innocent" 














La poésie, une manière de respirer.

Paris 1983







Je marche
de jour comme de nuit
dans Paris
depuis si longtemps déjà
que je me demande
qui habite l'autre
toujours ému de savoir
qu'un poète nommé Villon
l'a fait avant moi
qu'un libérateur comme Bolivar
y a séjourné en dandy
que mon jeune voisin Jean de la rue Masson
a fêté son vingtième anniversaire jusqu'à l'aube
dans un bistro situé en face
d'une petite place faiblement éclairée.
J'aime savoir qu'il existe une ville
où les femmes aiment marcher de nuit
sans s'inquiéter des ombres et aussi parce qu'on y
trouve une station de métro avant la fatigue.
J'aime flâner dans une ville où les quartiers contrastés
fleurissent au bout de nos rêves.
J'aime m'arrêter à la terrasse des cafés pour
observer le ballet des serveurs.
J'aime écouter dans le métro les conversations
des jeunes filles qui racontent la soirée d'avant.
J'aime voir les jambes nues tout le long de l'été.
Cet art de vivre qu'aucune autre ville ne connaît
mieux que Paris.
Et que personne n'a mieux chanté que Villon et Aragon
ou cette jeune fille croisée boulevard Richard-Lenoir
qui s'est exclamée: «Je me suis cassé le talon mais je m'en
fous si c'est à Paris.»
Me voilà dans cette baignoire à lire, cette fois,
Paris est une fête d'Hemingway
tout en me disant qu'elle le sera toujours quoi qu'il arrive.

(Souvenir de Dany Laferrière, Montréal, 16 novembre 2015)









Nous Sommes Paris
The City of Love became
The City of Pain in one night,
As a six-year-old learnt what death meant
When her mother never came home.

Her cry joined the hundreds of others,
And the world shattered from the sound waves.
Every heart grieved for one city
And the 129 lost members of our race.

Let the blood of the fallen
Water the roots of Hope,
So that Paris may blossom into
The City of Love once more.

-LC


I’m sorry for the gunshots, the bullets, the pain. I’m sorry for the blood that won’t wash out with the rain. I’m sorry for the bombs, the explosions, the tears. I’m sorry for those that take pride in our fears. I’m sorry to the world we keep scarring with our hate, I’m sorry for those who think it’s too late. I’m sorry for the chaos, the confusion, the madness. I’m sorry for the mornings stained with fresh sadness. I’m sorry for the terror, the darkness, the night. I’m thankful for all those, who still chase the light. 

#tylerknott #paris



Voici la traduction de ce texte: 
«Ce n’est pas pour Paris que nous devrions prier.
Mais pour le monde. C’est un monde dans lequel Beyrouth, 
qui titube après l’explosion de bombes deux jours avant Paris, 
n’est pas couvert par les médias.
Un monde dans lequel une bombe explose
lors de funérailles à Bagdad
et où aucun statut ne mentionne Bagdad,
Parce qu’aucune personne blanche n’est morte dans cette attaque.
Priez pour le monde
qui accuse la crise des réfugiés d’être responsable des attaques terroristes.
Qui ne prend pas le temps de faire la différence entre l’attaquant 
et la personne qui fuit la même chose que vous. 
Priez pour un monde
où les gens qui traversent des pays pendant des mois,
Avec ce qu’il leur appartient sur le dos, 
apprennent qu’ils n’ont aucune place où aller. 
Priez pour Paris par tous les moyens, 
mais priez plus, 
pour le monde qui ne prie pas 
pour ceux qui n’ont plus de maison à défendre. 
Pour un monde qui partout tombe en ruine,
et pas seulement dans les tours et les cafés qui nous semblent familiers.»
Karuna Ezara Parikh



 Bassem Braiki de Vénissieux


"C'est à nous, musulmans de France, qui prônons les valeurs de la République, qui prônons les valeurs de l'islam, c'est à nous de traquer ces gens-là, et d'en référer aux autorités compétentes"

En savoir plus : http://www.ohmymag.com/attentat-paris/attentats-a-paris-le-cri-de-colere-d-039-un-musulman-sur-facebook-fait-le-buzz_art91289.html
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