— Hans-Hermann Hoppe, Natural order, the state, and the immigration problem, Journal of Libertarian Studies, 2002, voir source ici en Pdf
septembre 14, 2025
La cleptocratie (ou kleptocratie) est le gouvernement (ou le pouvoir) des voleurs.!! Selon HH.HOPPE
— Hans-Hermann Hoppe, Natural order, the state, and the immigration problem, Journal of Libertarian Studies, 2002, voir source ici en Pdf
septembre 09, 2025
La survie de la gauche ! Médiatiser pour désinformer...Donner pour reprendre....CQFD !
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Les biologistes expliquent comment les organismes s'adaptent à leur environnement physique, mais les idéologues s'adaptent également à leur environnement social. Le fait le plus fondamental concernant les idées de la gauche politique est qu'elles ne fonctionnent pas. Il ne faut donc pas s'étonner de la trouver concentrée dans des institutions où les idées n'ont pas besoin de fonctionner pour survivre.
Le monde universitaire est le terrain de jeu des idées bancales, à l'exception des domaines où des épreuves décisives sont nécessaires, comme les sciences, les mathématiques, l'ingénierie, la médecine et le sport. Dans tous ces domaines, chacun à sa manière, il arrive un moment où il faut accepter ou se taire. Il n'est pas surprenant que tous ces domaines constituent des exceptions notables à la domination totale de la gauche sur les campus à travers le pays.
Dans les sciences humaines, par exemple, le test du déconstructionnisme ne consiste pas à savoir s'il peut produire des résultats tangibles, mais s'il reste en vogue. Tant que c'est le cas, les professeurs habiles dans l'art de la prestidigitation verbale peuvent s'attendre à continuer de percevoir des salaires à six chiffres.
On pourrait penser que l'effondrement du communisme dans toute l'Europe de l'Est serait considéré comme un échec décisif pour le marxisme, mais les marxistes universitaires américains ne se laissent pas décourager. Leurs salaires et leur titularisation ne sont pas affectés. Leurs théories continuent de fleurir dans les salles de classe et leurs revues continuent d'encombrer les étagères des bibliothèques.
Le socialisme en général a un bilan d'échecs si flagrant que seuls les intellectuels peuvent l'ignorer ou l'esquiver. Même les pays qui étaient autrefois plus prospères que leurs voisins se sont retrouvés beaucoup plus pauvres que ces derniers après seulement une génération de politiques socialistes. Que ces pays voisins soient le Ghana et la Côte d'Ivoire ou la Birmanie et la Thaïlande, l'histoire est la même partout dans le monde.
Discréditées ailleurs, les recettes miracles de la gauche continuent de vivre à la télévision publique.
Et l'échec économique n'est pas le pire. Les millions de personnes massacrées par Staline, Mao et Pol Pot pour des raisons politiques constituent une réalité encore plus sinistre.
Les personnes qui vivent et travaillent dans un monde où il y a des résultats financiers à atteindre, des tableaux d'affichage sportifs, des champs de bataille militaires ou des opérations chirurgicales où il est question de vie ou de mort peuvent avoir du mal à apprécier pleinement la différence entre ce type de monde et un monde où le seul critère décisif est de savoir si vos collègues apprécient ce que vous dites.
Le monde universitaire n'est qu'un des domaines où règnent des critères entièrement subjectifs et où les gauchistes prédominent. Les institutions dotées de fonds, telles que les fondations et les musées, ne sont souvent soumises à aucun autre critère que ce que des personnes partageant les mêmes idées trouvent « passionnant » et ce qui permet à ceux qui dirigent ces institutions d'éprouver le sentiment grisant de « faire la différence ». Il en va de même pour les institutions culturelles soutenues involontairement par les contribuables, telles que le Smithsonian ou le National Endowments for the Arts and the Humanities.
La radio et la télévision « publiques » financées par les contribuables sont également coupées de la réalité et dominées par la gauche, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays. Toutes les recettes miracles de la gauche qui ont affamé des millions de personnes dans des pays qui avaient autrefois des excédents alimentaires à exporter, toutes les belles paroles et les réalités sordides qui ont poussé des millions d'autres personnes à fuir leur terre natale, ces recettes miracles perdurent à la télévision publique, un peu comme les vieux films classiques dont les répliques familières peuvent être récitées par les amateurs en même temps que les personnages à l'écran.
Ces institutions privilégiées et isolées, souvent méprisantes envers les valeurs de la société américaine et de la civilisation occidentale, ne sont pas les seuls bastions de la contre-culture de gauche. Hollywood et Broadway le sont également. Bien que le monde du spectacle soit confronté à la nécessité financière d'attirer un public, la véracité de ce qu'il représente n'est guère cruciale. S'il parvient à rendre ses productions percutantes et sexy, ceux qui se plaignent des inexactitudes historiques et des préjugés idéologiques peuvent être écartés comme des pédants insignifiants. Pourquoi les gauchistes parviennent-ils à évincer les autres types de personnes de ces lieux ? Parce que ceux qui sont prêts à se soumettre à l'épreuve de la réalité, qu'ils soient hommes d'affaires sur le marché ou chirurgiens dans une salle d'opération, ont beaucoup d'autres endroits où travailler et vivre. Ils n'ont pas besoin de niches protégées spéciales pour se cacher et chérir leurs précieuses idées.
L'adaptation darwinienne à l'environnement s'applique non seulement à la nature, mais aussi à la société. Tout comme on ne trouve pas d'aigles vivant dans l'océan ou de poissons vivant au sommet des montagnes, on ne trouve pas de gauchistes concentrés là où leurs idées doivent faire leurs preuves.
- Le socialisme a un record d'échecs si flagrant que seul un intellectuel pourrait l'ignorer.
Le Dr Thomas Sowell est économiste et chercheur principal à la Hoover Institution de Stanford, en Californie.
https://www.forbes.com/forbes/1997/0908/6005128a.html?sh=44d00e08c4c3
septembre 17, 2017
L'enseignement sup - Propositions - Créativité - Liberté
Ces 10 dernières années, deux grandes réformes des universités ont été mises en place : la LRU et la loi Fioraso. Toutes deux visaient à accentuer le processus d’autonomie des universités. Force est de constater que malgré ce mouvement, les universités n’ont jamais été aussi dépendante du Ministère, tant en termes de pédagogie et de recherche (HCERES, CNESER et CNU) qu’en terme de financement.
A cela s’ajoute une crise importante menaçant le modèle universitaire français : comment absorber une croissance annuelle des effectifs de 2% à budget constant ?
Les universités françaises doivent se rénover, pour pleinement rentrer dans ce nouveau siècle. C’est l’objet des propositions de la Fondation Concorde.
• Un système à l’efficacité relative
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- Le taux d’échec en première année est de 43,8%, et coûte 2 milliards €/ an1. La première
cause de cet échec est l’orientation, 80% des étudiants jugent s’être trompés de formation.
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- Le taux de réussite des bacs professionnels en première année universitaire tend vers 2%.
- - En France, 2 millions de jeunes sont considérés comme des NEET (ni en formation, ni en stage, en étude, ni en emploi), dont 900.000 sans aucun diplôme.
- - Le taux de chômage des jeunes est passé de 15 à 25% depuis 1980, alors que dans le même temps, le nombre d’inscrits dans l’enseignement supérieur a bondi de 108%. La politique du tous à l’université ne transforme donc pas mécaniquement les diplômes en emploi.
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- 86% des Français jugent que les dépenses publiques d’enseignement supérieur sont un
investissement justifié et utile pour la société.
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- 92% des Français jugent que l’ESR est un sujet important à traiter dans le cadre du prochain
quinquennat (20% le jugent prioritaire).
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- 87% jugent que l’ESR est indispensable au développement de la recherche en France, 73%
jugent que les formations dispensées sont de bonnes qualités.
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- Néanmoins, 61% jugent que le système ne prépare pas bien à l’entrée des étudiants dans la
vie professionnelle, et 57% jugent que les formations proposées ne sont pas adaptées aux
besoins du monde professionnel.
-
- Seuls 7% jugent que la qualité de l’ESR s’est amélioré au cours des 10 dernières années.
• Une massification des effectifs
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- L’enseignement supérieur va connaître une massification importante dans les prochaines
années : + 335.000 étudiants supplémentaires dans les 10 prochaines années (une croissance
moyenne de 2%/ an).
-
- A l’échelle mondiale, ce sont 200 millions d’étudiants supplémentaires d’ici 2030, dont 4,3
millions qui effectueront leurs études à l’étranger (=> possibilité pour la France de capter ce
nouveau public).
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- Les effectifs dans le supérieur ont bondi de 108% depuis 1980.
- - La part de diplômés du supérieur est passée de 17.4% de la population en 2003, à 25,2% en 2014.
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- Massification ne signifie pas démocratisation: En 2014, 1.4% des étudiants sont fils
d’agriculteurs, 10.8% sont enfants d’ouvriers et 30% sont enfants de cadres et professions libérales. En 2012 ses résultats étaient respectivement de 1.8%, 10.4% et 30.6%. Pour 2008, ces chiffres étaient de 1.9%, 10.2% et 31.3%2
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- Les effectifs dans l’enseignement professionnel ont diminué de 17,9%.
- - Il y a eu 28.1% de contrats d’apprentissage rompus en 2014 - 2015, contre 27% en 2011-2012, alors que le nombre total de contrats signés a baissé de 11.3% sur la période.
-
- 80% des contrats rompus le sont à cause d’une inadéquation entre les compétences
attendues par l’entreprise et celle de l’étudiant.
- - Chaque année, 300.000 emplois son non pourvus et concernent principalement les métiers de la main. L’apprentissage peut donc palier partiellement au chômage des jeunes en leur offrant une formation.
La sélection comme mauvais palliatif.
La solution la plus souvent mise en avant pour lutter contre cette explosion des flux en première année est la mise en place d’une sélection à l’entrée. Juridiquement, l’accessibilité à la première année est garantie à tous les bacheliers par l’article L612-3 du code de l’éducation. Une nuance existe dans cet article permettant aux établissements de fixer des capacités d’accueil pour les primo entrants.
L’organisation tubulaire des études en France, basée sur une spécialisation non progressive constitue un gap trop important entre le secondaire et le supérieur. Pour y remédier, nous proposons une nouvelle organisation des études supérieures.
1/ Instaurer des quotas à l’entrée de BTS et IUT . Réserver entre 50% et 60% des effectifs aux bacheliers professionnels et technologiques. Aujourd’hui ces filières courtes qui ont vocation à garantir une insertion professionnelle rapide, sont trustées par les meilleurs bacheliers, qui y voient l’occasion d’y réaliser une « classe préparatoire universitaire ».
Ce changement permettra aux bacheliers ciblés souhaitant continuer leurs études dans le supérieur d’évoluer dans un environnement visant à une insertion professionnelle rapide, en adéquation avec leur profil et leurs aptitudes. Cette proposition va de pair avec une diversification des enseignements, en développant des compétences collant au mieux aux évolutions du marché du travail et à l’émergence de la nouvelle économie.
2/ Instaurer une spécialisation progressive dès la première année 4. Aujourd’hui, un étudiant a le choix entre 33 filières post-bac en moyenne. Nous proposons de réduire ce choix à 4 grands domaines : droit-économie-gestion / santé / sciences et techniques / lettres langues et sciences humaines. L’étudiant choisira un parcours et évoluera au sein de celui-ci, pouvant choisir une spécialisation et une orientation active selon ses préférences.
Il s’agit de casser ici la logique de filière et de faculté5, pour réfléchir au niveau disciplinaire. Cette mutualisation des effectifs et des capacités d’accueil pourra permettre de réaliser des économies d’échelles pour les établissements, et conférera aux étudiants un droit au tâtonnement où il ne sera plus obligé de choisir une voie spécifique et étroite lui interdisant toute erreur dans son orientation. Afin de faciliter la mise en place de cette transformation, l’instauration de prérequis entre le secondaire et le supérieur sera nécessaire pour que chaque étudiant entrant dans un nouveau cursus soit préparé au mieux à sa formation.
4 Maquette type illustrative en annexe
5 Basé sur le modèle de semestre commun proposé par l’ARES
8 Source INSEE
5/ Ouvrir l’enseignement professionnel dès l’âge de 12 ans. Aujourd’hui l’enseignement professionnel est associé à l’échec scolaire : si un élève de troisième ne dispose pas de résultats escomptés, il est envoyé en CAP ou BEP. Ce système ne prend pas en compte la volonté de l’élève ni sa vocation. Nous proposons de transformer le système actuel sur le modèle de la Hauptschule allemande, en instaurant des passerelles semestrielles. L’élève dont le profil correspondra se verra proposer dès la cinquième de poursuivre dans le professionnel. Là encore, la spécialisation sera progressive et ne se fera pas de manière brutale. Les différences entre le parcours professionnel et le parcours général devront être croissante avec l’avancée dans le cycle secondaire afin de garantir une porosité permettant aux élèves le souhaitant de basculer d’un parcours à l’autre.
6/ Ouvrir l’apprentissage dès 14 ans au lieu de 16 ans. Pour accompagner la mesure précédente, il faudra permettre aux élèves de tester leurs acquis et leurs connaissances dès l’âge de 14 ans. Les 2 années de formation pratique supplémentaires permettront de disposer de professionnels plus efficaces et mieux former, tout en faisant naître des vocations plus solides.
La réforme de l’enseignement professionnel dès le collège permettra de revaloriser leur image et leur notoriété. Ainsi on sort de la logique voulant que seuls les moins bons élèves se retrouvent dans cet enseignement. Cette possibilité d’orientation plus précoce permettra de doter les élèves d’un projet professionnel personnalisé, et évitera qu’ils s’orientent dans des études généralistes uniquement par sécurité et facilité.
Sécuriser les parcours d’apprentissage
L’apprentissage et l’enseignement professionnel sont des enjeux majeurs pour notre pays. En plus de permettre de mieux ventiler les flux dans l’enseignement supérieur en permettant aux élèves d’explorer une voie professionnalisante et porteuse d’emploi, cela permettra également de résorber une partie du chômage des jeunes en comblant une partie des emplois non occupés sur le marché du travail. Néanmoins, il faut sécuriser les parcours d’apprentissage, car lorsqu’un jeune fait le choix d’opter pour un contrat d’apprentissage, dans 22,7% des cas il sera rompu de manière prématurée. Ce taux de rupture particulièrement élevé est un réel problème. Il est le fruit d’un manque de suivi de la part des établissements scolaires et professionnels, et d’une inadéquation entre les attentes de l’entreprise et les enseignements en classe.
8/ Régionaliser une partie des apprentissages effectués au sein des formations professionnelles. En fonction du tissu économique, local, un ou deux cours pourront être spécialement dédiés. Cette approche permettra un ancrage concret des apprentissages et une meilleure intégration sur le marché de l’emploi. Cette régionalisation des enseignements doit également s’appliquer aux formations du supérieur pour augmenter l’adéquation entre formation et emploi, au niveau général.
Les solutions de la Fondation Concorde se veulent être une alternative à la mise en place d’une sélection à l’université. Avec ces propositions, la Fondation Concorde désengorge les universités, réduit l’échec en 1ère année de plus de 70% et revalorise à la fois l’enseignement professionnel et la formation universitaire. Mais pour que ce soit efficace, il faut donc engager une réforme globale de notre système éducatif, et ne pas se contenter de réformes cosmétiques sur un seul cycle.
• Une formation professionnelle opaque
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- 33 milliards de dépenses publiques chaque année (1,5% du PIB).
- - Les établissements d’enseignement supérieurs ne captent que 400 millions des recettes (source rapport Germinet). Le CNAM capte à lui seul 90 millions €.
- - Le « marché » de la formation professionnelle en France ne représente que 13 milliards € sur les 33 milliards € de volume d’activité.
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- Il y a un problème au niveau de la valorisation de l’heure de formation dispensée par un enseignant chercheur. Suivant les calculs le coût horaire oscille entre 47€ (pour une heure complémentaire) et 417€ (pour une heure pleine de salaire).
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- Il existe aujourd’hui près de 10.000 entités de formation en France.
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- Le budget de l’enseignement supérieur s’établit à 23,85 milliards € pour l’année 2017.
- - La France est lourdement endettée et dispose donc de marges de manœuvre budgétaires limitées (97% de dette, un déficit à 3,4%).
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- La dépense moyenne par étudiant a ralenti ces dernières années : elle a augmenté de 27% entre 1980 et 2000, mais n’a progressé que de 10% entre 2000 et 2014 (et a même diminué de 3% entre 2010 et 2014).
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- La part de l’Etat dans le financement de l’enseignement supérieur a baissé de 2,4%. Ce désengagement a été compensé par la hausse de la contribution des entreprises aux budgets des universités, cette part évoluant sur la période de 7,8% à 9,6%.
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- L’enseignement supérieur représente un investissement lucratif : selon l’OCDE, une dépense
d’1€ entraîne une hausse des recettes futures en impôt et cotisations sociales de 3 à 4€.
11/ En développant les Junior entreprises au sein des universités. Prenons l’exemple du numérique. Aujourd’hui 60% des TPE n’ont aucune présence sur internet ou sur les réseaux sociaux. Or dans un environnement dématérialisé, c’est devenu une nécessité pour capter le plus de consommateurs possibles. Les jeunes maîtrisent le numérique de manière presque innée. La création de ces Junior entreprises présente ainsi un triple intérêt : pour les TPE : pouvoir externaliser à bas coûts la création de sites internet auprès des jeunes étudiants ; pour les étudiants : bénéficier à la fois d’une rémunération et d’une expérience professionnelle ; et enfin pour les universités : percevoir une partie des recettes de l’activité pour augmenter leurs budgets.
12/ En couplant la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Chaque faculté dispose souvent de son propre laboratoire de recherche où s’expriment de brillants chercheurs. Il en est de même dans la plupart des entreprises où l’innovation est une condition de compétitivité. Il est donc temps de mutualiser toutes ces compétences en créant des pôles de rapprochement entre universités et entreprises. Les entreprises pourront ainsi accéder à des fonctions de R&D à moindre coûts et les universités seront en position de tirer une « rente » de leurs recherches.
13/ En développant les Fondations. La LRU donne la possibilité à chaque université de créer sa propre fondation pour lui permettre de capter des fonds privés, qui devaient se substituer au désengagement budgétaire de l’Etat. Or aujourd’hui ses fondations sont très peu développées. En permettant un accompagnement régional de chaque entité, les établissements pourront augmenter leur budget en effectuant des levées de fonds auprès du secteur privé. Ces levées de fonds doivent être accompagnées de la mise en place d’un réseau alumni tirant profit du sentiment d’appartenance des anciens étudiants.
14/ En Fléchant le budget orientation du MEN vers le budget du MESRI. Depuis 2007, les universités ont une troisième mission statutaire : l’insertion pro. En plus de la recherche et de la formation, elles doivent constituer des BAIP (bureaux d’aides à l’insertion professionnelle), dédiés à remplir cette mission. Les universités constituent donc l’acteur le plus pertinent pour s’occuper de cette mission.
15/ En entamant une réflexion sur la mise en place de PARC à la française pour développer un financement plus équitable de l’enseignement supérieur. Ce dispositif se fera sur la base d’un remboursement différé d’une part de la DIE de l’ESR, enclenchée à partir d’un certain montant de revenu, sur un horizon temporel moyen.
• Rapprocher l’entreprise et la formation
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- Les formations universitaires, trop tubulaires, ne sont pas assez professionnalisantes.
- - Les taux d’insertion pro des diplômés de M2 atteignent 90% au bout de 36 mois, contre 6 mois dans le cadre de l’enseignement privé.
- - 33% des jeunes et 27% des recruteurs jugent que les formations universitaires sont assez professionnalisantes (étude McKinsey).
- - L’approche par compétence n’est pas assez déployée à l’université. Il faut développer un apprentissage des savoirs être et des savoirs faire.
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- 95% des enseignements sont aujourd’hui unilatéraux et verticaux (le prof dispense son savoir
devant un amphi passif).
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- La France n’a pas encore su prendre le virage du numérique (MOOC).
- - Le score synthétique PISA France a perdu 10 points en 12 ans, les prérequis sont moins présents qu’auparavant.
16/ Former les enseignants aux TIC afin de développer une culture du numérique chez le corps professoral (E-Cours, évaluations en ligne, MOOC ...). Hybrider la formation initiale des enseignants en s’appuyant sur les outils numériques (ENT, tablettes, visioconférences...). Les enseignants doivent avoir pour rôle d’aider les étudiants à utiliser de manière critique la technologie afin de mieux en comprendre et interpréter les résultats. L’objectif étant d’étayer les apprentissages. Le professeur apportera donc l’exigence de la rigueur du savoir pour faire en sorte que l’étudiant ne se contente pas de la seule information fournie par Internet
17/ Généraliser l’équipement numérique des universités de sorte à ce que les étudiants puissent travailler dans un environnement informatisé. Cela passe aussi par la mise en place de nouveaux lieux de savoir où le numérique serait intégré aux pratiques d’enseignement. Ces espaces de travail seront structurés avec différentes zones : Zone de recherche et d’accès aux ressources / zone de création pour la réalisation de projets / zone de présentation avec interactivité, audience, etc. / Zone d’échange et de collaboration / zone d’interaction entre enseignant et étudiant / zone de développement personnel (recherches individuelles ...). L’idée est d’envisager des espaces d’apprentissages plus interactifs, mieux connectés où la pensée et le savoir sont moins linéaires et plus visuels, où les jeunes expérimentent plusieurs compétences en même temps, des compétences transversales (réflexives, critiques, en communication, de travail en groupe, d’innovation, de création ...).
Introduire le numérique ne signifie pas écarter ou encore supprimer le professeur mais bien au contraire le rendre plus utile, mettre fin à la hiérarchie verticale qui a tendance à rendre parfois le professeur inaccessible et de fait superfétatoire. Il faut instaurer une relation plus dynamique et de fait plus interactive (E-Cours, travail en groupe, privilégier le support numérique dans les exposés au détriment du support papier). L’approche pédagogique sera plus centrée sur l’apprenant en le rendant plus actif et responsable.
19/ Changer les situations de travail et d’évaluation : moins de prises de notes, plus de recherches + Encourager le blended learning : Combiner le travail à distance et le travail en présentiel pour favoriser la participation et l’autonomisation (empowerment). Passer d’une logique d’évaluation écrite de simple restitution de cours à une logique d’évaluation des compétences basées sur la compréhension, la restitution et l’expression orale, et sur la logique de travaux en groupe, pour coller aux attentes du marché du travail.
20/ Inscrire toutes ces nouvelles compétences des étudiants dans des fiches RNCP, ou des suppléments diplômes (cf. modèle scandinave). Cela apportera une meilleure lisibilité et visibilité des compétences des étudiants auprès des milieux professionnels. Ainsi, on rend facilement exploitable la nouvelle organisation des enseignements et l’approche par compétences.
21/ Profiter du numérique pour rénover la gestion des effectifs: absorber les sur-effectifs dans l’enseignement supérieur, sans rogner la qualité ou l’accessibilité aux études. A ce titre, la réalisation de travaux dirigés en autonomie de la part des étudiants, le processus de classe inverse ainsi que le développement des MOOC peut permettre aux établissments d’absorber plus d’effectifs sans pour autant nuire à la qualité des enseignements.
Quatrième partie : Développer une nouvelle gouvernance et une meilleure gestion des ressources humaines
-
- Un établissement ne peut pas aujourd’hui recruter les enseignants de son choix, même s’ils
sont issus de leur rang.
-
- Il n’y a aucune logique nationale dans l’offre de formation, aucune coordination et
complémentarité n’est développée.
-
- Il n’existe pas d’incitations à innover d’un point de vue pédagogique dans la carrière d’un EC.
- - Un doctorant souhaitant réaliser une thèse pluridisciplinaire se retrouvera qualifiée que dans une unique section, sur une seule de ses thématiques.
23/ Développer les conseils de perfectionnement locaux, en leur donnant un réel rôle décisionnaire. Ces conseils, paritaires, regroupant des étudiants, des représentants des enseignants et quelques représentants professionnels, doivent être généralisés à tous les établissements, en leur donnant un véritable poids décisionnaire dans la création de diplômes et la stratégie d’enseignements, afin de reconstruire des ponts entre les mondes universitaires et professionnels.
24/ Inciter à l’innovation dans la carrière des enseignants chercheurs. Un enseignant chercheur verra sa carrière progresser grâce à ses publications et travaux de recherche. L’innovation pédagogique, nécessaire à la réussite des étudiants, doit être prise en compte au même titre que ses travaux de recherche dans son avancement de carrière.
25/Supprimer la qualification pour permettre le recrutement local des universités. Chaque université sera ainsi libre de choisir et de recruter les enseignants de son choix, en accord avec sa stratégie de formation et ses besoins en recherche.
26/ Transformer le CNU pour laisser une totale liberté pédagogique aux établissements et aux chercheurs. Le Conseil National des Universités et ses 52 sections sont une des principales raisons de l’immobilisme dans notre enseignement supérieur. A titre d’exemple, un doctorant réalisant une thèse pluridisciplinaire (sur l’économie de l’innovation pharmaceutique par exemple) ne pourra se faire qualifier sa thèse que dans une seule section (alors qu’elle couvre au minimum 3 disciplines).
Le CNU est un haut lieu du corporatisme et de l’immobilisme en France, à rebours total des mutations que connaît la société française. C’est ainsi que ces missions doivent être repensées, en le transformant en conseil consultatif sur les questions de formation. Il serait alors adossé au CNESER, dans la même logique que celle de l’articulation CFVU – CA au sein des universités.
Il y a enjeux à faire entrer la démarche qualité dans la culture de nos universités. Les établissements de petits tailles type « école » ont intégré la notion de qualité et d’assurance qualité des formations comme outil de pilotage et de conduite du changement.
Aujourd’hui les universités doivent se soumettre à plusieurs types de procédure d’évaluation ou d’accréditations. Elles ne sont toutefois pas organisées pour y faire face et manque de moyens. Les équipes administratives et les responsables de formations sont écrasés par ces missions pour lesquelles ils ne sont pas formés. La démarche qualité et les accréditation s qui devraient être vues et saisies comme outil de pilotage devient un poids que la communauté veut éliminer au plus vite. Il est nécessaire rationaliser et d’alléger ses procédures pour les établissements.
Les principales procédures sont :
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- L’accréditation des formations par le ministère.
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- L’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur par le HCERES.
-
- L’accréditation des formations continue par les OPCA depuis la loi Rebsamen.
27/ Une réorganisation interne des EPSCP pour faire face aux accréditations et à l’évaluation. Il y a enjeux à créer des cellules qualité avec des ETP dédiés. La qualité et l’accréditation est un métier qui nécessite l’appui de professionnels.
Les nouvelles missions de cette cellule seront les suivantes :
Appuyer les politiques sur la préparation des accréditations de l’offre de formation auprès du ministère.
Effectuer l’évaluation qualité de chacune des formations de l’université avec une procédure d’évaluation externe type HCERES.
Assurer l’accréditation des formations continue mais aussi construire de nouvelle formation et promouvoir celle-ci auprès des OPCA et entreprises.
L’enjeux de cette transformation est double :
Se saisir de l’évaluation qualité comme outil de pilotage et d’amélioration continue des formations. Cela permettra d’apporter une plus-value globale à l’établissement en termes d’image et de qualité du contenu. Cela permettra de préparer efficacement les vagues d’accréditation par le ministère. Cela permettra d’avoir une vision formation par formation de l’état de l’offre.
28/ Une évolution des politiques publiques en la matière. Pour alléger la pression sur les services et permettre aux universités de se saisir de la démarche qualité et investir dans la formation continue, il faut rationaliser les dispositifs.
• Formation initiale. Au niveau de la démarche qualité du HCERES, il y a enjeu à abandonner l’évaluation de la qualité au profit de l’assurance qualité. L’évaluatio n de la qualité serait assurée par les cellules qualité des universités qui doivent s’en saisir comme outil de pilotage sur le modèle d’évaluation externe type Bologne.
-
- La mission des cellules sera d’accompagner les équipes pédagogiques sur un temps plus long dans
la démarche qualité d’auto-évaluation. Elle recrutera un comité d’expert externe dans un fichier
national pour venir effectuer l’expertise sur la base d’entretien et du rapport d’autoévaluation de
l’équipe du programme. Cela permettra d’assurer que la cellule qualité ne devienne pas un enjeu de
pouvoir et de frustration au sein de la communauté universitaire. L’idée étant de faire rentrer la
culture qualité dans l’université. La compilation des rapports sera utilisée comme base d’évaluation
par le HCERES dans sa démarche d’assurance qualité et par le ministère pour accréditer les
formations.
-
- La mission du HCERES ne serait plus d’aller voir en détail les programmes ou la recherche mais
simplement de s’assurer que les processus d’évaluation de la qualité et d’amélioration continue sont
formalisé, efficient et s’ancre dans un projet stratégique. L’analyse ne portera plus sur le contenu
ou la pertinence du projet d’établissement mais sur l’assurance des procédures permettant sa mise
en place efficiente.
Sous ce format de répartition, la pression des procédures est allégée car redistribuées mais surtout rationalisée. Il n’y a plus qu’un seul dossier qui sort de l’université et qui sert de base au HCERES et au ministère. La procédure d’évaluation et d’accréditation n’étant plus indépendante l’une de l’autre car travaillant sur les mêmes pièces.
Erwann Tison | Coordinateur des études de la Fondation Concorde Loris Gaudin | Expert enseignement supérieur de la Fondation Concorde
Source
Université : évitons une rentrée hasardeuse – l’orientation comme coeur de réforme
Manifeste pour réanimer la jeunesse française
La jeunesse française a-t-elle encore un avenir ?
Préparer l’avenir des jeunes générations : Le retour à l’équilibre budgétaire doit être accompagné d’un choc de compétitivité en faveur de notre industrie
Réussir l’université du XXIème siècle
Nous ne paierons pas vos dettes
Enraciner l’enseignement supérieur dans la société de la connaissance : Dix mesures pour transformer l’enseignement supérieur en cinq ans
[Tribune] "Mutuelles étudiantes : mettons fin à un monopole néfaste" par @Loris_GAUDIN pour @LesEchos https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-173592-mutuelles-etudiantes-mettons-fin-a-un-monopole-nefaste-2113322.php#xtor=CS1-33 …
Quels sont les objectifs pédagogiques de votre cours sur la créativité ?
Votre projet pédagogique a notamment été récompensé pour votre approche "coup de poing" et vos "exercices de déstabilisation". En quoi cela consiste-t-il ?
La créativité est-elle une compétence clé pour un étudiant en école de commerce ?
Anne-Laure Sellier
Le Prix de l'initiative pédagogique de la Fondation HEC a été remis à Anne Laure Sellier, Professeur associé de Marketing, pour son cours sur la créativité dont elle présente le contenu et l'objectif dans cette interview. Réuni le 20 juin, dans les locaux parisiens du cabinet Linklaters LPP, le jury a rendu son verdict à l'issue des présentations des trois projets finalistes. Depuis 2008, ce prix de la Fondation HEC récompense la qualité, l’originalité et la pertinence pédagogique des projets développés par les professeurs d’HEC.
330 millions d'euros annulés cet été
- Les bacheliers professionnels et technologiques, naufragés d’APB
- APB 2017 : plus de 65 000 jeunes toujours sans affectation dans l’enseignement supérieur
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- Education : Jean-Michel Blanquer fustige « une stratosphère qui crée de faux débats »
- Les universités américaines dominent le classement « Times Higher Education » 2018 en arts et humanités