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Les faits parlent d'eux-mêmes : la 
libéralisation du commerce crée des richesses qui permettent aux États 
de faire face à leurs besoins et elle encourage le
    développement économique ; l'érection de barrières commerciales 
aggrave les conditions de vie de la population et la situation du pays. 
C'est une leçon que les États-Unis ont apprise dans
    les années 1930, dans la foulée de l'adoption de la loi Smoot-Hawley
 relative à l'augmentation des droits de douane. Depuis lors, les 
États-Unis sont le fer de lance mondial de l'ouverture des
    marchés au niveau international, laquelle a alimenté la croissance 
économique et le développement des pays et contribué à sortir des 
millions de personnes de l'ornière de la pauvreté. Toutefois,
    il reste encore beaucoup à faire si l'on veut voir se matérialiser 
les avantages qui découlent de la libéralisation des échanges, notamment
 dans les domaines de l'agriculture, des produits
    industriels et des services. Les pays en développement sont 
particulièrement bien placés pour retirer des avantages du déblocage des
 négociations commerciales multilatérales.
    
Selon des études de la Banque mondiale, l'accroissement des échanges peut permettre à des dizaines de millions de personnes de plus d'échapper à la pauvreté
Selon des études de la Banque mondiale, l'accroissement des échanges peut permettre à des dizaines de millions de personnes de plus d'échapper à la pauvreté
    Le monde du XXIe siècle se heurte à d'énormes défis. 
Plus de un milliard des habitants de la planète vivent dans la pauvreté,
 phénomène qui a un effet dévastateur sur les familles,
    les collectivités et les pays. Les pays industriels et en 
développement ont en commun de vouloir faire reculer la pauvreté dans le
 monde entier, améliorer la croissance économique, relever le
    niveau de vie et créer des emplois et des débouchés pour leur 
population.
    Tandis que les États s'efforcent de sortir de 
l'impasse le cycle de négociations de Doha entreprises sous l'égide de 
l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il y a lieu de se
    remettre en mémoire la théorie économique et les leçons tirées de 
l'expérience : l'ouverture des marchés et la libéralisation des échanges
 (autrement dit, le démantèlement des barrières
    commerciales tarifaires et non tarifaires) entraînent la création de
 richesses et le développement. Les pays ouverts aux échanges ont 
tendance à avoir davantage de richesses, une population en
    meilleure santé, un taux de scolarisation et d'alphabétisation plus 
élevé, une législation du travail et des normes sur l'environnement plus
 strictes et davantage de possibilités en matière
    d'investissement. En revanche, si elles peuvent éventuellement 
protéger des intérêts particuliers limités, les barrières commerciales 
laissent le pays qui les érige dans une situation bien moins
    bonne quand on considère les richesses sacrifiées, le ralentissement
 de la croissance économique et, partant, la diminution des ressources 
qui pourraient être affectées aux besoins pressants du
    pays.
    La théorie et la pratique
  
  
    Pourquoi les pays commercent-ils ? Les économistes 
connaissent bien le fondement intellectuel du libre-échange. Pour 
expliquer les choses simplement, disons que les pays
    gagnent à se spécialiser dans la production de biens et de services 
qu'ils peuvent assurer avec un maximum d'efficacité et à les échanger 
contre des biens et des services provenant de pays qui
    sont capables d'en produire de meilleure qualité et à moindre coût. 
Dans le cadre d'un tel arrangement, les pays peuvent se targuer d'avoir 
une production plus efficace, d'offrir une plus large
    gamme de choix à leurs consommateurs et de proposer à ces derniers 
des biens et des services de meilleure qualité et moins chers. L'État 
qui démantèle ses barrières aux échanges permet à sa
    population de s'approvisionner sur le marché mondial en nourriture, 
en vêtements et en divers produits industriels ainsi qu'en services, 
lesquels forment l'infrastructure de l'économie moderne,
    depuis le secteur financier à celui des télécommunications en 
passant par les transports et l'enseignement.
    En outre, la concurrence incite les entreprises à 
innover, à découvrir de nouveaux procédés de production et de nouvelles 
techniques de façon à mieux répondre aux besoins de leurs
    clients et à faire progresser les connaissances. Ainsi la mise au 
point de techniques informatiques avancées et de médicaments 
d'importance vitale s'est-elle développée ces dernières années dans
    un environnement caractérisé par des marchés ouverts et par des 
possibilités d'exportations favorables à la croissance de l'industrie, 
sans compter l'application de lois strictes relatives aux
    droits d'auteur et aux brevets.
    Les obstacles à la concurrence produisent l'effet 
inverse : des entreprises nationales moins efficaces, une gamme moins 
étendue de biens et de services, lesquels sont de
    qualité moindre et sont produits à des coûts plus élevés, moins 
d'innovations et une croissance économique ralentie.
    L'histoire économique du XXe siècle illustre on ne 
peut mieux non seulement les vastes gains de la libéralisation des 
échanges pour des centaines de millions d'habitants de la
    planète, mais aussi une leçon importante quant aux coûts mondiaux 
des barrières commerciales. En 1930, les États-Unis imposèrent des 
barrières commerciales sans précédent, car ils étaient
    persuadés, à tort, que les producteurs américains ne pouvaient pas 
soutenir la concurrence des pays étrangers où les salaires et les coûts 
de production étaient inférieurs. À l'époque, le Congrès
    vota la loi Smoot-Hawley, qui institua des droits de douane très 
élevés pour protéger le marché américain contre la concurrence 
étrangère. Les conséquences en furent désastreuses. Par mesure de
    rétorsion, les partenaires commerciaux des États-Unis se mirent eux 
aussi à protéger leur marché contre les importations étrangères. Le 
volume des échanges dans le monde chuta de 70 %, ce
    qui eut pour effet de créer des dizaines de millions de chômeurs, 
d'aggraver la grande crise de 1929 et d'alimenter les tensions 
politiques qui portèrent en germe la Seconde Guerre
    mondiale.
    Depuis lors, d'autres présidents et d'autres 
législateurs des États-Unis ont jeté les fondements d'une coopération 
économique pacifique et du partage de la prospérité en adhérant à
    l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et à
 l'institution qui lui a succédé, l'Organisation mondiale du commerce 
(OMC). À sa création en 1947, le GATT comptait 23 États
    membres ; aujourd'hui, l'OMC regroupe 150 États membres représentant
 tous les stades de développement et toutes les parties du monde, et 
plus d'une vingtaine de pays cherchent à y adhérer.
    L'objectif reste inchangé : abaisser les barrières commerciales et 
relancer les échanges internationaux, ouvrant ainsi la porte aux 
avantages à même de découler de la croissance économique
    et du développement sur la base la plus large possible. En outre, 
les règles commerciales présentent l'intérêt d'assurer un climat de 
certitude, de transparence et de prévisibilité, de contribuer
    à l'État de droit et de faciliter le règlement des différends 
commerciaux.
    Le commerce est une source de richesses
  
  
    D'un point de vue empirique, l'élargissement des 
échanges s'est révélé essentiel à la croissance économique et à la 
création de richesses tant dans les pays industriels que dans
    les pays en développement.
    L'ouverture du marché américain au monde a été l'une 
des clés de voûte de la force et de la prospérité des États-Unis, la 
plus grande économie au monde, le plus gros importateur et
    le plus gros exportateur. Depuis les années 1990, la libéralisation 
des échanges a contribué à faire progresser la production économique 
nationale des États-Unis de près de 47 % et, dans le
    même temps, l'économie américaine a créé près de 19 millions 
d'emplois. Les exportations de produits industriels font travailler plus
 de 1 personne sur 6 dans le secteur industriel, ce qui
    correspond à environ 5,2 millions d'emplois, et les exportations 
agricoles sont associées à 1 million d'emplois supplémentaires. Dans les
 emplois liés aux exportations, les salaires sont de
    13 % à 18 % supérieurs à la moyenne nationale.
    En outre, les ménages américains sont gagnants dans 
l'affaire parce qu'ils peuvent choisir entre des produits importés du 
monde entier. On estime que les deux principaux accords
    commerciaux conclus dans les années 1990, à savoir l'accord issu du 
cycle d'Uruguay de l'OMC et l'Accord de libre-échange nord-américain 
négocié entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, ont
    augmenté le pouvoir d'achat du ménage américain typique, composé de 
quatre personnes, de 1.300 dollars à 2.000 dollars par an.
    Dans les pays en développement, les avantages de 
l'ouverture des échanges conjugués à l'adoption de réformes intérieures 
axées sur l'économie de marché ont eux aussi fait leurs
    preuves, et le potentiel d'amélioration de la croissance et de 
réduction de la pauvreté au moyen de la libéralisation des échanges est 
considérable. Selon la Banque mondiale, le revenu réel par
    habitant a progressé près de trois fois plus vite dans les pays en 
développement qui avaient abaissé leurs barrières commerciales (5 % par 
an) que dans les autres pays en développement
    (1,4 % par an) dans les années 1990.
    En ce qui concerne la pauvreté, M. Xavier 
Sala-i-Martin, professeur d'économie à l'université Columbia de New 
York, fait observer que son taux a considérablement diminué à travers
    le monde au cours des trente dernières années. Il estime que le 
monde comptait en 2000 entre 250 millions et 500 millions de pauvres de 
moins qu'en 1970 et que l'inégalité des revenus s'est
    réduite dans les années 1980 et 1990. La Chine, par exemple, s'est 
résolument employée à ouvrir son marché et à accroître ses échanges, ce 
qui a permis à plus de 250 millions de personnes de
    sortir de l'ornière de la pauvreté. Le Chili, qui a lui aussi 
activement ouvert son marché aux échanges et au commerce, a diminué de 
plus de moitié son taux de pauvreté, lequel est passé de
    46 % en 1987 à près de 18 % en 2004. En Afrique subsaharienne, par 
contre, les pays commencent seulement à ouvrir leur marché et à 
accroître leurs échanges d'une manière qui laisse
    entrevoir le recul de la pauvreté. Selon des études de la Banque 
mondiale et de l'Institut Peterson d'économie internationale, la 
libéralisation mondiale des échanges pourrait permettre à des
    dizaines de millions de personnes supplémentaires d'échapper à la 
pauvreté et injecter 200 milliards de dollars par an dans l'économie des
 pays en développement. Toutefois, pour que ces pays
    tirent pleinement parti des gains de la libéralisation, la réforme 
du commerce doit s'accompagner de réformes au niveau national, d'une 
aide et d'un renforcement des capacités.
    S'agissant du renforcement des capacités 
commerciales, les États-Unis attachent un caractère prioritaire à la 
nécessité de fournir aux pays en développement les outils dont ils ont
    besoin pour tirer parti du système commercial mondial. Ils sont le 
pays qui fournit le plus d'aide en rapport avec le commerce, ce qui 
comprend l'infrastructure matérielle connexe. De 2001 à
    2006, ils ont accordé à ce titre plus de 5,6 milliards de dollars 
sous forme de dons.
  
    La libéralisation et le développement
  
  
    Les pays en développement pourraient bien être les 
plus gros bénéficiaires de la libéralisation accrue des échanges dans 
les secteurs de l'agriculture, des produits industriels et
    des services, dans le cadre du cycle de Doha.
    L'agriculture : plus de 70 % des 
habitants pauvres des pays en développement vivent en milieu rural. Les 
études de la Banque mondiale et de
    l'Organisation de coopération et de développement économiques 
concordent : ce que les pays industriels peuvent faire de mieux pour 
venir en aide aux pays en développement, c'est d'abaisser
    considérablement leurs droits de douane. La suppression des 
distorsions agricoles tant par les pays industriels que par les pays en 
développement aurait pour effet d'apporter à ces derniers près
    des deux tiers (63 %) des gains potentiels de la libéralisation. Des
 études de la Banque mondiale indiquent que 93 % des gains qui 
découleraient de la suppression des effets de
    distorsion sur le commerce mondial des produits agricoles 
proviendraient de l'abaissement des droits à l'importation, tandis que 
2 % des gains seraient liés à la diminution des subventions à
    l'exportation et 5 % à la réduction des aides intérieures. 
Pratiquement tous les avantages que les pays en développement en 
retireraient seraient imputables à l'abrogation des droits de
    douane à l'importation.
    Les biens : selon la Banque 
mondiale, environ la moitié des gains économiques mondiaux qui 
découleraient de la libéralisation des échanges feraient le jeu des
    pays en développement. On estime à 142 milliards de dollars, soit 
49 % des gains mondiaux, l'augmentation du revenu annuel de ces derniers
 d'ici à 2015. Si l'on tient compte des changements
    dynamiques qui surviendraient dans ces pays, cette augmentation 
annuelle pourrait se chiffrer à 259 milliards de dollars, soit 56 % des 
gains mondiaux. Les barrières commerciales sont plus
    élevées dans les pays en développement que dans les pays 
industriels. Le Fonds monétaire international fait observer que les 
restrictions commerciales imposées par les premiers sont quatre fois
    plus importantes que celles des pays à revenu élevé. Comme environ 
70 % des droits de douane perçus sur les biens échangés par les pays en 
développement sont payés à d'autres pays en
    développement, les pays à faible et à moyen revenu gagneraient à 
supprimer leurs propres barrières et à stimuler encore davantage le 
commerce Sud-Sud.
    Les services : de nos jours, le 
secteur tertiaire constitue la principale source d'emplois dans les pays
 en développement ; il assure plus de 50 %
    des emplois en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie de 
l'Est. L'avenir des pays en développement réside dans le secteur des 
services parce qu'il s'agit non seulement de la composante de
    leur production économique totale qui se développe le plus 
rapidement, mais aussi de la plus forte composante des investissements 
directs étrangers. Les services forment plus de 60 % de ces
    investissements dans le monde, soit 5,9 billions de dollars en 2004 
contre 870 milliards de dollars en 1990. Comme les obstacles au commerce
 des services sont généralisés, il y a gros à gagner en
    les démantelant. Par exemple, un rapport récent de la Banque 
mondiale indique que les pays dont le secteur des services financiers 
est ouvert ont eu un taux de croissance supérieur de 1 % à
    celui des autres pays. Selon les estimations d'une étude de 
l'université du Michigan, la libéralisation des services produirait à 
l'échelle mondiale plus des deux tiers des gains en bien-être
    social provenant de la disparition des barrières commerciales.
    Le commerce et l'environnement
  
  
    La libéralisation des échanges peut et doit 
accompagner le développement durable. Dans l'ensemble, les pays 
relativement riches ont tendance à consacrer une plus grande part de
    leurs ressources à la préservation de l'environnement. À l'OMC, le 
cycle de Doha laisse entrevoir des situations où tout le monde sera 
gagnant dans le contexte du commerce et de l'environnement
    et dans lesquelles la libéralisation produira des résultats positifs
 pour l'environnement. Par exemple, un grand nombre d'organisations non 
gouvernementales réputées dans le domaine de la défense
    de l'environnement, tels Oceana et le Fonds mondial de la nature, 
appuient les efforts qui sont déployés par les ministres du commerce 
dans le cadre des pourparlers de Doha en vue de mettre fin
    aux subventions destinées aux pêcheurs qui sont à l'origine de la 
surexploitation des ressources halieutiques et de l'appauvrissement des 
stocks de poissons. En outre, la libéralisation du
    commerce des biens et des services liés à l'environnement est à même
 de promouvoir les objectifs du développement durable parce qu'elle 
accroît l'accès aux technologies environnementales clés
    dont elle diminue aussi le coût : c'est vrai, par exemple, dans le 
domaine de la gestion des eaux usées, de la gestion des déchets solides 
et dangereux, de l'assainissement des sols et de
    l'eau, de la protection de l'air et de la production d'énergie 
renouvelable.
    La voie de la sagesse
  
  
    Qu'ils soient industriels ou en développement, les 
pays sont tous à la croisée des chemins quand il s'agit de déterminer la
 direction à donner à leur politique commerciale. Dans
    une économie mondiale en mutation rapide, les dirigeants politiques 
pourraient être tentés de protéger le marché intérieur de leur pays 
contre la concurrence et d'ériger de nouvelles barrières
    qui font le jeu d'un groupe relativement petit au détriment de la 
vaste majorité des producteurs, des travailleurs et des consommateurs. 
La théorie et les observations empiriques plaident pour
    une voie plus sage. L'ouverture aux échanges demeure le fondement de
 la croissance économique, de la prospérité, du relèvement du niveau de 
vie et de l'amélioration du quotidien de millions
    d'habitants de la planète.
    Les États-Unis sont prêts à démanteler les obstacles 
qui persistent quand les autres pays agiront dans le même sens, ce qui 
créera de nouveaux mouvements commerciaux dont les
    avantages profiteront aux entreprises, grandes et petites, aux 
travailleurs, aux agriculteurs et à l'ensemble des ménages. Les gains 
qui découlent des échanges n'ont pas encore atteint des
    centaines de millions de personnes qui recherchent une plus grande 
liberté, des occasions de réussir et des moyens d'échapper à la 
pauvreté : c'est dire l'impérieuse nécessité qu'il y a
    d'élargir l'accès aux marchés à l'étranger.
    
Pendant ce temps en France, nous venons de rentrer dans la politique du ni ni...
Pendant ce temps en France, nous venons de rentrer dans la politique du ni ni...
Commerce
De Wikiberal
Le commerce désigne l'échange
 de biens et de services entre deux partenaires en contrepartie d'une 
somme d'argent (le « prix »). Dans cette opération, le vendeur fournit 
le bien ou le service à l'acheteur qui lui paye le prix en contrepartie.
 Le développement du commerce a renforcé la nécessité de régler les 
différends entre co-échangeurs. Les contrats privés sont passés sous 
l'autorité de l'Etat, transformant le Droit privé en bien public, par 
l'intermédiaire de la justice. Cependant, la résurgence des idées 
libertariennes prolifiques durant ces trente dernières années et la mise
 en cause des fonctions régaliennes de l'Etat posent la question de l'ontologie de la loi Privée.
D'après Hayek,
 la première forme connue de commerce serait née à Çaytal Huyuk, en 
Anatolie, bien avant l’ère antique, près de 2 900 ans avant JC. 
Commerces illégaux
Le libertarianisme remet en question les interdictions étatiques de certains commerces, notamment les suivants :
- drogues
 - vente d'organes
 - armes
 - prostitution
 - contrebande
 
En effet, dès qu'il y a consentement entre vendeur et acheteur et absence de coercition, l’État ne devrait pas intervenir. Son intervention pour punir ces "crimes" sans victimes n'aboutit qu'à une violence
 contre les individus et un gâchis de ressources. L'illégalité de ces 
commerces ne mène jamais à leur disparition (car la demande ne disparaît
 jamais), mais bien plutôt à l'apparition de trafics très fructueux : 
effet pervers du paternalisme d’État, tout se passe comme si la prohibition servait les intérêts des trafiquants et augmentait leurs bénéfices. 
Libre-échange
De Wikiberal
Le libre-échange désigne un système de commerce international reposant sur l'absence de barrières tarifaires et non tarifaires
 à la libre circulation des produits, des services, des travailleurs (ce
 qui implique une absence de régulation en matière d'immigration), des 
capitaux. « Laissez faire, laissez passer » était déjà la devise des physiocrates français au XVIIIe siècle. 
Le libre-échange favorise le développement économique général et 
permet d'obtenir une meilleure efficacité en permettant une utilisation 
optimale des facteurs de production par la spécialisation géographique de chaque pays et région (loi des avantages comparatifs). De même, il est aussi un puissant facteur de paix entre les pays et les peuples[1].
Pourquoi les libéraux exigent-ils le libre-échange ? Par respect du droit de propriété, de chaque personne comme de chaque entreprise. En effet, la liberté des échanges n’est qu’une des formes de la propriété :
 c’est le droit de chacun de disposer du fruit de son activité. A 
l'inverse, les mêmes qui demandent la mise en place de toutes sortes 
d'entraves fiscales ou réglementaires sont les premiers qui 
s'insurgeraient si on prétendait les empêcher de jouir de leur propriété
 individuelle. En bons égoïstes, ils réclament pour les autres ce qu'ils n'accepteraient pas pour eux.
Pour Frédéric Bastiat
 le libre-échange est au fondement de la science économique et de la vie
 sociale. Sa défense du libre-échange a un double fondement :
- moral : la liberté des échanges est un aspect de la liberté individuelle ; l'empêcher par le protectionnisme est donc une spoliation ;
 - utilitariste : la liberté des échanges permet le progrès économique.
 
Dans son texte « Immense découverte » (Sophismes économiques), 
Frédéric Bastiat démontre la contradiction qu'il y a à construire des 
chemins de fer pour faciliter les échanges entre les pays en réduisant 
les obstacles naturels, tout en dressant des obstacles artificiels aux 
frontières, avec les contrôles douaniers. Il explique que le 
protectionnisme consiste uniquement à protéger certains producteurs aux 
dépens de l'ensemble des consommateurs. Dans le texte « Réciprocité » 
(Sophismes économiques), il montre qu'il est de l'intérêt d'un pays de 
libéraliser son commerce, quand bien même les autres pays ne le feraient
 pas.
On pourrait penser que le libre-échange est la règle en matière 
de commerce international, et qu'il se met en place aisément en 
supprimant les règlementations protectionnistes. C'est l'inverse qui se 
produit : le protectionnisme
 est la règle, et les "accords de libre-échange" ne consistent en 
général qu'en une liste d'exceptions aux régulations protectionnistes. 
Par exemple l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine signé 
en 2013 compte plus de 1100 pages ! 









