Informations Internationales: Zelensky; Russie et Venezuela; Pakistan/Arabie saoudite en nucléaire; SCAF
Sommaire:
- Zelensky, le mendiant de l’Occident
- La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique
- Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite
- Tensions au sein du projet SCAF
Zelensky, le mendiant de l’Occident : Les Européens, éternels dindons de la farce
Dans le théâtre géopolitique actuel, Volodymyr Zelensky joue
le rôle du suppliant éternel, tendant la main à Donald Trump et à
l’Union européenne pour quémander argent et armes, tout en orchestrant
un système où les États-Unis s’enrichissent sur le dos des contribuables européens.
Ce scénario, digne d’une comédie noire,
révèle comment l’Ukraine profite d’une aide massive sans jamais
rembourser, pendant que les peuples d’Europe subissent une austérité
accrue.
Et comble de l’ironie, Zelensky annonce maintenant la vente d’armes excédentaires produites grâce à ces dons – une double, voire triple peine pour les Européens qui financent cette boucle infernale.
Zelensky, maître dans l’art de la mendicité diplomatique
Depuis l’opération spéciale russe en 2022, Zelensky n’a cessé de
multiplier les appels à l’aide, alternant entre discours émouvants et
pressions directes. En septembre 2025, alors que la guerre s’enlise, il
prépare une rencontre avec Trump pour implorer un soutien continu en
armes et fonds. Mais ce n’est pas nouveau : Zelensky a déjà prouvé sa
capacité à jouer sur la culpabilité occidentale, obtenant des milliards
sans contrepartie réelle. Face à un Trump pragmatique, qui répète
que les États-Unis ne financeront plus directement l’Ukraine mais
vendront des armes aux alliés, Zelensky risque de devoir supplier plus
fort que jamais. L’UE, de son côté, reste le principal bailleur, avec plus de 3,9 milliards d’euros issus d’actifs russes gelés alloués en 2025 pour soutenir Kiev.
Zelensky « pleure » auprès de ces puissances, mais c’est une stratégie
calculée : il sait que l’Occident, divisé, continuera à payer pour
éviter une victoire russe.
Trump vend, l’Europe paie : Un deal gagnant pour les Américains
Sous l’administration Trump en 2025, la politique d’aide à l’Ukraine a
pris un virage mercantile. Les États-Unis approuvent des paquets
d’armes – comme des systèmes Patriot – financés par les alliés de l’OTAN, qui achètent ensuite l’équipement américain pour le transférer à Kiev. Trump lui-même l’admet sans ambages : « Nous gagnons de l’argent sur la guerre parce que l’OTAN achète notre équipement. »
C’est un coup de maître pour Washington :
les ventes d’armes boostent l’industrie américaine, tandis que l’Europe
assume le fardeau financier.
Zelensky, de son côté, reçoit ces armes sans débourser un centime,
sachant pertinemment que l’Ukraine, endettée jusqu’au cou, ne les
remboursera jamais. Les prêts et garanties européennes s’accumulent,
mais Kiev, ravagé par la guerre, n’a pas les moyens de payer – et
personne ne semble exiger de comptes. Résultat : Zelensky est
« gagnant », armé aux frais des autres, et les États-Unis engrangent des
profits records sur les exportations militaires.
Les peuples européens, saignés à blanc par l’austérité
Pendant ce temps, les citoyens européens sont les grands perdants de cette équation. Les gouvernements de l’UE imposent des politiques d’austérité pour équilibrer des budgets grevés par l’aide à l’Ukraine, qui pèse sur la croissance et alimente l’inflation.
Des milliards d’euros sont détournés
vers Kiev, forçant les États membres à couper dans les services publics,
les retraites et les investissements sociaux.
En France, en Allemagne ou ailleurs, les contribuables se saignent
pour financer une guerre lointaine, tandis que leurs économies stagnent
sous le poids de la « nouvelle austérité » imposée par ce
« keynésianisme militaire ». Les mouvements sociaux grondent
: pourquoi sacrifier le bien-être des Européens pour un conflit qui
profite d’abord à l’industrie américaine ? Les sondages montrent une
fatigue croissante face à cette aide inconditionnelle, qui creuse les
inégalités et menace la reprise post-pandémie.
La cerise sur le gâteau : Zelensky revendra les armes « excédentaires »
Et comme si cela ne suffisait pas, Zelensky a annoncé le 19 septembre
2025 un plan d’exportations « contrôlées » d’armes ukrainiennes,
incluant des drones navals et des systèmes antichars produits en excès.
L’Ukraine, qui produit désormais des millions de drones par an grâce
aux technologies et
fonds occidentaux, compte vendre ces surplus à des alliés pour financer
plus de production. Mais ces armes n’ont pas été payées avec l’argent
de Kiev : elles résultent en grande partie des aides européennes et des
transferts d’équipements. Comme le souligne de nombreux internautes, « Les Européens se saignent pour aider l’Ukraine et lui livrer des armes. Et Zelensky va les revendre. »
De plus, ce flux incessant d’armes prolonge la guerre, augmentant les
morts de part et d’autre, et la grande majorité de ces armes sont détruites par
des tirs de missiles russes alors qu’elles ne sont pas encore
déployées, souvent dans des dépôts de stockage visés par des frappes
extrêmement précises.
C’est une insulte flagrante : les
peuples européens financent, Zelensky reçoit, et maintenant il monétise
ce qui lui a été donné gratuitement. Une double peine ? Non, triple :
payer pour armer l’Ukraine, subir l’austérité, et voir ces armes
revendues sur le marché international, potentiellement à des pays
hostiles.
Ce cercle vicieux expose la complicité des dirigeants européens, qui
sacrifient leurs citoyens sur l’autel du profit et de leur ego
surdimensionné. Zelensky mendie, Trump vend, et l’Europe paie la note. Il
est temps que les peuples d’Europe exigent des comptes et lance une
vaste enquête sur ce profit macabre, suivi de jugements et de
condamnations des protagonistes.
La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique : un accord face aux pressions américaines
Le parlement vénézuélien a approuvé à l’unanimité, le 18 septembre 2025, un traité de partenariat stratégique avec la Russie, marquant une étape décisive dans la consolidation des relations bilatérales.
Signé par les présidents Vladimir
Poutine et Nicolás Maduro en mai 2025, cet accord étend la coopération
politique, économique et militaire jusqu’en 2035, dans un contexte de
tensions accrues avec les États-Unis.
Caracas cherche ainsi à approfondir ses liens avec Moscou pour contrer les sanctions et les ingérences américaines, renforçant une alliance qui s’appuie sur environ 350 accords bilatéraux existants.
Une coopération multidimensionnelle : défense, énergie et technologie
Cet accord couvre une vaste gamme de domaines, incluant des
initiatives conjointes au sein de l’OPEP+ et du Forum des pays
exportateurs de gaz, pour stabiliser les marchés énergétiques mondiaux. Sur le plan militaire, des exercices impliquant
des chasseurs russes Su-30 ont eu lieu au Venezuela en septembre 2025,
démontrant une collaboration concrète et servant de signal dissuasif
face aux menaces régionales. L’arsenal vénézuélien, largement d’origine
russe, comprend des fusils AK-103 produits sous licence, des systèmes
antiaériens Buk-M2 et S-300VM, des lance-roquettes BM-30, ainsi que des
avions Su-30, renforçant la capacité défensive de Caracas.
Dans le secteur énergétique, les projets portent sur l’exploration
pétrolière et gazière, avec une assurance pour le transport pétrolier
résistant aux sanctions. La technologie spatiale est également au
programme, via l’installation d’une station GLONASS russe au Venezuela,
tandis que l’industrie bénéficie de collaborations en
métallurgie, extraction minérale et pharmacie. Des initiatives en
renseignement, lutte contre l’espionnage, drones, projets ferroviaires
et télécoms complètent cet accord, avec une réduction de 25 % des tarifs
sur les biens vénézuéliens dans l’Union économique eurasiatique.
Un soutien mutuel pour un monde multipolaire
Les deux pays s’engagent à un soutien
mutuel à l’ONU, pour résister aux sanctions et promouvoir un ordre
mondial multipolaire, luttant contre le terrorisme et le trafic de
drogue.
Maduro pourrait se rendre en Russie plus tard en 2025 pour finaliser
les détails, tandis que des consultations bilatérales à Moscou ont déjà
renforcé cette alliance globale. Cet accord renforce l’influence russe
en Amérique latine, avec le Venezuela comme allié principal, et soutient
l’adhésion de Caracas aux BRICS.
Implications géopolitiques : un message de souveraineté
Des discussions sur les réseaux sociaux, présentent cet accord
comme un symbole de paix, de souveraineté et de résistance aux
tentatives de « changement de régime » orchestrées par les États-Unis. En
pleine crise économique et politique au Venezuela, ce partenariat offre
un bouclier contre les pressions extérieures, tout en diversifiant les
alliances de Moscou au-delà de l’Europe et de l’Asie.
Cet accord entre la Russie et le
Venezuela illustre un réalignement géopolitique, où les nations
sanctionnées unissent leurs forces pour défier l’hégémonie américaine.
Il pourrait transformer les dynamiques en Amérique latine, favorisant
un monde davantage multipolaire, mais soulève aussi des questions sur
la stabilité régionale face aux tensions persistantes.
Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite
Le Pakistan et l’Arabie Saoudite ont signé un pacte de défense mutuelle le
17 septembre 2025, étendant le parapluie nucléaire pakistanais au
royaume saoudien dans un contexte de tensions croissantes au
Moyen-Orient.
Cet accord, révélé par des sources
proches du gouvernement saoudien, marque un tournant stratégique,
permettant potentiellement à Riyad de bénéficier de la dissuasion
nucléaire pakistanaise face à des menaces régionales comme Israël.
Alors que les États-Unis sont perçus comme de moins en moins fiables, cette alliance renforce les liens entre deux puissances musulmanes et soulève des inquiétudes sur la prolifération nucléaire.
Un historique de coopération nucléaire discrète
Les racines de cette alliance remontent aux années 1970-1990,
lorsque l’Arabie Saoudite a investi plus d’un milliard de dollars dans
le programme nucléaire pakistanais, en échange d’un accès potentiel aux
armes en cas de crise. Islamabad, qui possède aujourd’hui environ 170
ogives nucléaires selon l’Institut international de recherche sur la
paix de Stockholm (SIPRI), dispose de vecteurs avancés comme le missile Shaheen-III (portée de 2.750 km) et des avions JF-17 capables de les déployer. Ce
financement saoudien a été crucial pendant les sanctions
internationales contre le Pakistan, et l’accord actuel formalise cette
relation symbiotique. Des analystes comme Ali Shihabi, proche de la couronne saoudienne, confirment que « le nucléaire est une partie intégrante de cet accord », rappelant le soutien mutuel historique.
Le contexte récent : un bombardement qui accélère les alliances
Cet accord intervient dans un climat de haute tension, exacerbé par le bombardement israélien sur Doha, au Qatar, le 9 septembre 2025, visant des leaders du Hamas.
Condamné par les pays du Golfe, cet
incident a mis en lumière les faiblesses des garanties de sécurité
américaines, poussant l’Arabie Saoudite à diversifier ses partenariats
militaires.
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif,
a explicitement déclaré que le programme nucléaire pakistanais pourrait
être mis à disposition de l’Arabie Saoudite dans le cadre de ce pacte,
renforçant ainsi la dissuasion conjointe contre toute agression. Par
ailleurs, plus de 2,5 millions de Pakistanais résident en Arabie Saoudite, renforçant les liens économiques et humains entre les deux nations.
Les détails de l’accord : une dissuasion étendue mais spéculative
Le pacte inclut l’utilisation potentielle des armes nucléaires
pakistanaises pour défendre l’Arabie Saoudite, bien que certains aspects
restent spéculatifs et basés sur des sources non publiques. Des
discussions sur les réseaux sociaux évoquent le rôle du Pakistan comme
« gardien » d’armes financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar, avec
des liens potentiels aux États-Unis via des systèmes de contrôle
d’activation (PALs) supervisés par la CIA. Cet arrangement vise à
équilibrer les forces régionales, particulièrement face à l’avancée du
programme nucléaire iranien.
Les implications régionales et mondiales : vers une escalade nucléaire ?
Cet accord pourrait redessiner l’équilibre des puissances au
Moyen-Orient, offrant à l’Arabie Saoudite une alternative crédible aux
alliances occidentales et contrant les menaces posées par Israël et
potentiellement l’Iran (avec qui le Pakistan s’est néanmoins rapproché).
Cependant, il soulève des craintes de prolifération nucléaire, risquant
d’escalader les tensions dans une région déjà volatile.
Les experts s’inquiètent d’une course
aux armements qui pourrait impliquer d’autres acteurs, comme le Qatar ou
les Émirats arabes unis, et affaiblir les efforts internationaux de
non-prolifération.
Une alliance nécessaire ou un risque incalculable ?
En étendant son parapluie nucléaire à l’Arabie Saoudite, le Pakistan
non seulement renforce sa position géopolitique mais contribue aussi à
un réalignement des alliances au Moyen-Orient, loin de la dépendance traditionnelle vis-à-vis des États-Unis.
Cet accord, fruit d’une coopération de longue date, répond à des
menaces immédiates mais pose des questions cruciales sur la stabilité
mondiale. Dans un monde où les tensions nucléaires s’intensifient, cette
initiative pourrait soit stabiliser la région, soit précipiter une
crise majeure. Il est impératif que la communauté internationale soit
attentive à ces développements afin d’éviter une éventuelle escalade
rapidement incontrôlable.
Tensions au sein du projet SCAF : L’Allemagne envisage-t-elle d’exclure la France ?
Le projet SCAF
(Système de Combat Aérien du Futur), également connu sous le nom de
FCAS (Future Combat Air System), est l’un des piliers de la coopération
européenne en matière de défense.
Lancé en 2017 par la France, l’Allemagne
et l’Espagne, ce programme ambitieux vise à développer un avion de
combat de sixième génération, accompagné d’un écosystème de drones, de
systèmes de surveillance et de ravitaillement en vol.
Avec un budget estimé à 100 milliards d’euros, il est censé remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols d’ici 2040-2045.
Cependant, des tensions persistantes entre Paris et Berlin menacent
désormais sa viabilité, avec des rumeurs selon lesquelles l’Allemagne
pourrait chercher à se passer de la France. Ces frictions s’inscrivent
dans un contexte plus large de relations franco-allemandes marquées par
une posture allemande de plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère.
Le contexte du projet SCAF
Le SCAF n’est pas seulement un avion : c’est un système intégré conçu
pour assurer l’autonomie stratégique de l’Europe face aux puissances
comme les États-Unis et la Chine. Dassault Aviation,
en France, est chargé de piloter le pilier central, le Next Generation
Fighter (NGF), un chasseur piloté. Airbus, représentant l’Allemagne et
l’Espagne, gère d’autres aspects comme les drones et les systèmes de
communication. Dès le départ, les divergences étaient prévisibles : la
France insiste sur des capacités nucléaires et navales (pour ses
porte-avions), tandis que l’Allemagne et l’Espagne n’ont pas ces besoins
spécifiques. Dans ce cadre, Emmanuel Macron a envisagé un dialogue
stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire française à
l’Europe, y compris l’Allemagne, comme indiqué dans une tribune commune
avec le chancelier allemand Friedrich Merz en juin 2025, appelant à
renforcer la défense européenne.
Ce projet, remis sur la table par Macron dès mars 2025, est perçu par beaucoup comme une véritable trahison de
la souveraineté française en matière de dissuasion nucléaire, d’autant
plus que Berlin semble vouloir exclure la France du SCAF tout en
profitant potentiellement de ce « parapluie » nucléaire.
Cette ouverture de Macron à un partage nucléaire
est critiquée comme une imprécision stratégique, risquant de diluer la
force de frappe indépendante de la France, et souligne une asymétrie :
Les Allemands apparaissent comme
particulièrement gonflés en cherchant à utiliser la France pour
renforcer leur sécurité nucléaire via ce dialogue, tout en menaçant de
l’écarter pour l’avion du futur qu’est le SCAF.
Malgré des avancées initiales, le projet stagne depuis des années. Huit
ans après son lancement, il est toujours bloqué à la phase de
pré-démonstrateur, avec des négociations interminables sur la
répartition des tâches et la propriété intellectuelle.
Les tensions actuelles : exigences françaises et frustrations allemandes
Les crispations se concentrent sur deux points majeurs. D’abord, la
répartition du travail. Des rapports indiquent que la France, via
Dassault, pousserait pour un contrôle accru sur le NGF, allant jusqu’à
80 % des tâches selon certaines sources. Cependant, cette affirmation a
été démentie par des analyses plus nuancées, expliquant que Dassault
vise plutôt une restructuration pour respecter le délai critique de 2045
pour la France, où le Rafale doit être remplacé pour maintenir la
crédibilité nucléaire. Dassault argue de son expertise unique,
illustrée par le succès commercial du Rafale, et refuse une gouvernance
diluée qui pourrait compromettre l’efficacité.
De son côté, l’Allemagne s’agace de ces
« exigences » françaises. Berlin estime que, en tant que financeur
majeur, il doit avoir un accès complet aux technologies développées, y
compris les « secrets » de Dassault.
Airbus, soutenu par le gouvernement allemand, menace de quitter le projet si
ses intérêts ne sont pas préservés. Le PDG de Dassault a publiquement
critiqué ce modèle collaboratif, le qualifiant d’inefficace et risquant
de mener à l’échec.
Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a récemment renforcé ces critiques lors
d’une audition à l’Assemblée nationale le 9 avril 2025, qualifiant le
modèle trinational de « complexe et long », comparé au succès du
démonstrateur de drone nEUROn, réalisé avec cinq autres pays européens
en dix ans et plus de 170 vols d’essai. Il a déploré l’attribution du
pilier drone à Airbus malgré l’expertise de Dassault, créant des
problèmes d’interface, et plaidé pour un maître d’œuvre unique centré
sur l’avion. Trappier a averti que le NGF, tel que conçu à trois,
pourrait s’avérer bien plus cher que le Rafale.
Ces désaccords ont culminé récemment avec des informations selon lesquelles l’Allemagne explore des alternatives pour continuer sans la France.
Des sources indiquent que Berlin envisage de s’associer avec la Suède
(qui développe un successeur au Gripen) ou le Royaume-Uni, impliqué dans
le programme concurrent GCAP (Global Combat Air Programme) avec
l’Italie et le Japon. L’Espagne pourrait suivre l’Allemagne dans cette
voie, laissant la France isolée.
Les positions des parties prenantes
Du côté français, on minimise la crise. Le ministère des Armées affirme que « la France et l’Allemagne restent déterminées à mener à bien le programme SCAF en coopération avec l’Espagne ».
Paris se veut rassurant, évoquant une « solution d’ici la fin de
l’année » lors d’une réunion de haut niveau prévue en octobre. Dassault
insiste sur un modèle « best athlete », où les compétences priment sur
les quotas nationaux. Trappier va plus loin en affirmant que la France
pourrait développer seule le successeur du Rafale, déclarant : « De qui j’attends des compétences, à part moi, pour faire un avion de combat ? (…) Les compétences, c’est moi qui les ai. » Il
cite Otto von Bismarck pour illustrer la difficulté d’un partenariat à
trois : « Dans un système à trois puissances, il faut être l’une des
deux. »
L’Allemagne,
quant à elle, appelle à mettre les intérêts nationaux de côté pour
relancer le projet, mais ses actions suggèrent le contraire. Des
officiels allemands ont exprimé leur frustration face au manque de
progrès, et des médias rapportent que Berlin réclame un partage plus
équitable des technologies pour éviter une dépendance excessive à la
France.
Airbus,
au cœur du débat, déclare que le SCAF reste « possible » malgré les
tensions avec Dassault. L’Espagne, plus discrète, semble alignée sur
l’Allemagne pour des raisons industrielles.
Le SCAF dans un contexte plus large de relations franco-allemandes tendues
Les tensions autour du SCAF ne sont pas isolées, mais s’inscrivent dans une posture allemande de
plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère, comme le
souligne une analyse récente. L’Allemagne utilise les institutions
européennes pour amplifier ses intérêts nationaux, adoptant des mesures
protectionnistes et interventionnistes présentées comme défensives, mais
qui révèlent une agressivité croissante. Par exemple, Berlin pousse
l’UE à préparer des représailles commerciales contre les États-Unis en
cas de nouveaux tarifs douaniers, potentiellement jusqu’à 30 % sur les
produits européens, avec une mise en œuvre possible dès le 1er août.
Cette ligne dure est partagée avec la France, où les deux pays
s’alignent pour activer l’Instrument Anti-Coercition (ACI)
de l’UE, incluant des tarifs supplémentaires, la suspension d’activités
commerciales américaines ou des restrictions d’accès aux marchés
publics.
Cependant, cette convergence masque des divergences plus profondes.
En politique étrangère, l’Allemagne adopte une position plus agressive,
notamment dans le conflit en Ukraine, en achetant des armes américaines
supplémentaires (financées par la dette) pour les envoyer à Kiev,
soutenant ce qui est perçu comme une guerre par procuration des
États-Unis contre la Russie. Cela contraste avec l’ère Merkel, où
l’Allemagne externalisait sa sécurité aux États-Unis, sa croissance à la
Chine et son énergie à la Russie – une stratégie aujourd’hui en échec.
Les sanctions contre la Russie ont
entraîné la perte d’énergie bon marché via Nord Stream, accélérant la
désindustrialisation et augmentant les coûts énergétiques, au point que
l’Allemagne achète désormais de l’électricité à la France en raison de
son sous-investissement dans le nucléaire.
Économiquement, ces politiques agressives, amplifiées par l’UE,
ont des coûts élevés pour les citoyens européens : stagnation,
inflation, frictions sociales et hausse de la criminalité. L’Allemagne, décrite comme le pire performer du G7 avec une récession en cours, influence des politiques comme le Green Deal de 2020, critiqué pour désindustrialiser l’Europe au profit de ses industries exportatrices. Cette dynamique renforce les suspicions françaises dans le SCAF, où Berlin est vu comme cherchant à dominer, rappelant une arrogance historique dans les relations bilatérales.
Les implications pour la défense européenne
Si l’Allemagne décidait d’ « éjecter » la France, cela porterait un
coup sévère à l’ambition d’une défense européenne unifiée. Le SCAF
symbolise la coopération post-Brexit, mais son échec pourrait fragmenter
l’industrie aéronautique européenne, favorisant une dépendance accrue
aux États-Unis (via des achats d’F-35) ou à d’autres partenaires.
Economiquement, des milliers d’emplois sont en jeu, et stratégiquement,
l’Europe risquerait de perdre du terrain face aux avancées américaines
et chinoises en matière d’avions de nouvelle génération. Dans ce
contexte de bellicisme allemand, un échec du SCAF pourrait accentuer les
fractures au sein de l’UE, avec l’Allemagne priorisant ses intérêts
nationaux sur l’intégration européenne.
Trappier suggère que la France pourrait opter pour un développement indépendant, comme pour le Rafale, en s’inspirant du modèle du nEUROn pour des partenariats plus flexibles basés sur les compétences industrielles plutôt que sur des critères géographiques.
Certains observateurs rappellent l’histoire : dans les années 1980,
la France avait quitté un projet similaire pour développer seule le
Rafale, avec succès. Une répétition pourrait convenir à Dassault, mais
au prix d’un isolement européen.
Vers une résolution ou une rupture ?
Cependant, face à une UE, en train de sombrer, dans des travers totalitaires, les peuples européens n’en veulent plus.
Ils exigent de conserver une entière
souveraineté dans laquelle la coopération resterait possible, tout en
préservant impérativement l’indépendance de chaque pays.
Hors de question de perdre sa souveraineté dans ce processus. La position de Dassault apparaît donc comme la meilleure : prioriser les compétences et l’expertise française pour un développement potentiellement autonome. La France a toujours su construire d’excellents avions (Rafale, Concorde, etc…) et trains (TGV) : il faut donc absolument relancer une industrie forte, avec une revalorisation de la recherche et développement (R&D) pour assurer une autonomie stratégique et économique. Si
la coopération prévaut sous ces conditions, le SCAF pourrait renforcer
l’Europe ; sinon, il risque de devenir un symbole d’échec continental,
amplifié par les tensions commerciales et étrangères actuelles.
Les Français ne veulent pas de défense
européenne ; ils veulent leur propre armée forte, mais certainement pas
une armée européenne confiée à quelques technocrates belliqueux et
affairistes.
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