Le thorium est un métal très lourd de couleur argentée qui se trouve
naturellement et abondamment dans la croûte terrestre, souvent associé à
d'autres minéraux radioactifs.
Il
est principalement étudié pour son potentiel en tant que combustible
nucléaire, en raison de son abondance et de sa capacité à produire de
l'énergie sans générer autant de déchets à longue durée de vie que l'uranium. Le thorium est ainsi considéré comme une alternative plus sûre et plus durable pour l'énergie nucléaire.
Thorium utilisé au Bhabha Atomic Research Centre à Mumbai en Inde.
Origine et numéro atomique
Le
thorium a été identifié en 1829 par le chimiste suédois Jöns Jacob
Berzelius, après avoir été extrait sous forme de minerai dans l'île de
Løvøya en Norvège. Le nom de ce minerai provient du dieu du tonnerre
dans la mythologie nordique, Thor.
La radioactivité du thorium a été découverte en 1898 par la physicienne Marie Curie et par le chimiste Gerhard Carl Schmidt.
Le thorium se situe en fin du tableau de Mendeleïev (numéro atomique = 90) dans la famille des actinides, tout comme l’uranium naturel (Z = 92)(1). Il dispose d’un seul isotope : le thorium 232.
Usages et intérêts
Le
thorium possède des qualités physico-chimiques exceptionnelles : il ne
fond qu’à 1 750°C et se vaporise vers 4 800°C (Pa). Il a de nombreuses applications industrielles comme matériau réfractaire, cathode en électronique, catalyseur en chimie, pour le cracking du pétrole, etc.
Une voie prometteuse pour le thorium comme combustible nucléaire semble être celle l'utilisation du mélange thorium-uranium
sous la forme de sel fluorés fondus, servant à la fois de combustible
et de caloporteur dans un réacteur à sel fondus (RSF). La filière
thorium-uranium 233 avait déjà suscité l’intérêt des chercheurs dès les
années 1950. Elle avait alors été rejetée, au bénéfice de la filière
uranium-plutonium car les conditions de radioprotection n’étaient alors
pas maîtrisées.
Le thorium peut également être utilisé par des
réacteurs de cette nouvelle génération dans des surgénérateurs à
neutrons rapides.
Différences avec l'uranium
Le thorium
est 3 à 4 plus abondant que l’uranium naturel (voir pargraphe sur les
ressources plus bas dans l'article) et est très faiblement radioactif (demi-vie de 14 milliards d’années).
Le thorium n'est pas fissile (l’uranium est le seul élément naturel à comporter un isotope fissile (uranium 235). mais fertile,
c'est-à-dire qu’il et peut se transformer par absorption d’un neutron
en uranium 233, élément fissile tout comme l’uranium 235 utilisé dans
les réacteurs actuels à eau pressurisée (type des réacteurs du parc nucléaire français).
Or, la fission de l’uranium 233 produit un peu plus de neutrons que
celle de l’uranium 235, ce qui permettrait de produire davantage
d’énergie avec une quantité donnée de minerai.
Dans le cas de
l'uranium, la réaction en chaîne est donc amorcée par de l'uranium 235
présent dans le minerai naturel puis dans le combustible préparé à
partir de ce minerai. Dans le cas du thorium, « il faut ajouter
artificiellement un élément fissile (ici de l'uranium 235) dans le
combustible préparé à partir de minerai naturel de thorium qui est non
fissile », explique le CEA(2) (comme l'illustre son schéma suivant).
Le couple Th232-U233 permet, comme U238-Pu239, la surgénération avec des neutrons rapides.
Contraintes économiques
L'exploitation du thorium implique des méthodes d'extraction plus coûteuses que celle de l'uranium, selon l'AIEA(3). « La
recherche, le développement et les essais d'installations nucléaires
alimentées au thorium sont tout aussi coûteux en raison d'un manque
d'expérience significative avec la prééminence historique du thorium et
de l'uranium dans l'énergie nucléaire », souligne l'Agence.
Le
retraitement des combustibles usés au thorium nécessite par ailleurs le
développement, au niveau industriel, d’un procédé spécifique (procédé
thorex), distinct de celui utilisé pour l’uranium, ajoute le CEA.
Le thorium dans le monde
Ressources estimées
La proportion de thorium dans la croûte terrestre est « de
l'ordre de un cent-millième, c'est-à-dire qu'il est plus abondant que
l'étain, l'arsenic et les métaux précieux. Il y en a deux fois moins que
le plomb, quatre fois moins que le zinc, dix fois moins que le cuivre,
mais il est de trois à quatre fois plus abondant que l'uranium »,
selon le CEA. L'AIEA évoque un même ratio entre la concentration
estimée de thorium (10,5 parts par million) et celle d'uranium (3 ppm).
L'AIEA
estimait les ressources mondiales de thorium à 6 355 000 tonnes à fin
2016. Ces ressources de thorium seraient principalement situées dans 7
pays selon les connaissances actuelles (par ordre d'importance)(4) :
en Inde (846 000 tonnes, soit environ 13% des ressources mondiales) ;
au Brésil (632 000 tonnes);
en Australie (595 000 tonnes) ;
aux États-Unis (595 000 tonnes) ;
en Égypte (380 000 tonnes) ;
en Turquie (374 000 tonnes);
au Venezuela (300 000 tonnes).
Inde, Norvège, Chine...
L’Inde
consacre actuellement un programme important de recherche pour
l'utilisation du thorium dans des surgénérateurs à neutrons rapides, ce
pays possédant également d’importantes ressources de ce minerai
longtemps resté dans l’ombre de l’uranium (et de faibles ressources
d'uranium par ailleurs).
La Chine a pour sa part annoncé à l'été
2021 l'achèvement d'un premier réacteur nucléaire expérimental au
thorium, au milieu du désert de Gobi.
En Norvège, Thor Energy a
réalisé une série d’essais avec du thorium dans le réacteur nucléaire de
recherche de Halden (au sud-ouest de la Norvège), avant son arrêt en
2018.
Sources / Notes
Pour
rappel, l’uranium est constitué de deux isotopes : l’uranium 238
(99,3%) et l’uranium 235 (0,7%) qui est le seul atome fissile présent
dans la nature et utilisé industriellement pour produire de
l’électricité.
Le thorium présente plusieurs avantages par rapport au
combustible nucléaire classique, l’uranium 235. Il peut générer plus de
matière fissile (uranium 233) qu’il n’en consomme pour alimenter les
réacteurs nucléaires refroidis par eau ou à sels fonduset il génère moins d’actinides mineurs à longue période que les combustibles au plutonium. On estime que la couche supérieure de la croûte terrestre compte en moyenne 10,5 parties par million (ppm) de thorium contre environ 3 ppm d’uranium.
« Du
fait de son abondance et de sa capacité à produire des matières
fissiles, le thorium pourrait offrir une solution à long terme pour
répondre aux besoins énergétiques de l’humanité », explique
Kailash Agarwal, spécialiste des installations du cycle du combustible à
l’AIEA et l’un des auteurs du rapport de l’AIEA.
Outre le fait
que lorsqu’ils sont en service, les réacteurs alimentés au thorium – et
l’énergie d’origine nucléaire en général – n’émettent pas de gaz à effet
de serre, l’un des autres avantages que présentent ces réacteurs est
qu’ils génèrent moins de déchets nucléaires à longue période que les
réacteurs actuels alimentés à l’uranium.
L'Inde mise sur le thorium comme nouveau combustible nucléaire
Le pays, qui possède le quart des réserves mondiales de cet élément,
veut s'affranchir de l'uranium, et ainsi assurer son indépendance
énergétique.
L'Inde va lancer la construction, dans les prochaines semaines, d'un prototype de réacteur à eau lourde fonctionnant au thorium, qui inaugurera une voie nouvelle dans le nucléaire civil. Le premier réacteur à vocation commerciale de ce type devrait entrer en service en 2020. L'Inde est un des seuls pays au monde à envisager sérieusement cette alternative aux combustibles nucléaires traditionnels que sont l'uranium et le plutonium.
L'utilisation du thorium dans le cycle de combustion présente de nombreux avantages. Le minerai produit moitié moins de déchets radioactifs que l'uranium et est disponible en quantité supérieure. Les réserves indiennes de thorium sont ainsi estimées à 290 000 tonnes contre seulement 70 000 tonnes dans le cas de l'uranium. De plus, au rythme de consommation actuel, les ressources mondiales identifiées en uranium pourraient s'épuiser d'ici cinquante à soixante-dix ans - sauf à recourir à la surgénération, qui était mise en oeuvre en France dans Superphénix.
Pour répondre à la croissance de ses besoins énergétiques, l'Inde n'a guère d'autre choix que de se tourner vers le thorium. Le pays veut augmenter la part de l'énergie nucléaire dans sa production d'électricité à 25 % en 2050, contre 3,7 % aujourd'hui, mais il manque d'uranium. L'Inde ne possède en effet sur son sol que 1 % des réserves mondiales de cet élément et n'est plus autorisé à en importer depuis 1974, date de son premier essai nucléaire.
La négociation d'un accord avec les Etats-Unis pourrait lever cette interdiction. Mais sa signature semble compromise en raison de l'opposition d'une partie de la coalition au pouvoir à New Delhi. "Si nous ne signons pas l'accord nucléaire avec les Etats-Unis, et faute de ressources suffisantes en uranium, nous devrons réviser à la baisse d'au moins 6 000 mégawatts (MW) notre objectif de production de 20 000 MW d'énergie nucléaire d'ici à 2020", a reconnu, le 29 octobre, Anil Kakodkar, le président du département indien de l'énergie atomique.
Reste donc le thorium, qui pourrait bien devenir le combustible de l'indépendance énergétique de l'Inde. Le pays en possède le quart des ressources mondiales. "L'idée consiste à se diriger vers l'autonomie grâce aux réacteurs à thorium", a confirmé, en octobre, Abdul Kalam, ancien président de la République, qui est considéré comme un des pères de l'arme atomique indienne.
Pour ce faire, New Delhi a lancé, à la fin des années 1970, un programme nucléaire en trois étapes. Le pays a d'abord importé des technologies étrangères pour construire des centrales classiques, à eau lourde, fonctionnant avec de l'uranium et produisant du plutonium. Douze réacteurs fonctionnent déjà et quatre autres sont en construction.
Le plutonium ainsi obtenu permettra le passage à la deuxième étape en 2010, avec la construction d'un surgénérateur d'une puissance de 300 MW. Ce réacteur utilisera comme combustible le plutonium inclus dans un "manteau" de matières fertiles, constitué d'uranium. L'Inde a finalement abandonné l'idée d'utiliser un manteau en thorium, quitte à dépendre encore de l'uranium. "Nous sommes dans la même situation qu'un investisseur. Avec le peu de ressources en plutonium que nous détenons, nous préférons miser sur un manteau en uranium, car l'énergie y est produite en plus grande quantité qu'avec un manteau en thorium", explique Ratan K. Sinha, le directeur du département "développement et conception des réacteurs" au centre de recherche atomique Bhabha.
La troisième étape, qui est initiée ces jours-ci avec le prototype au thorium, mènera à l'abandon définitif de l'uranium. Elle aboutira à la construction, dès 2020, de réacteurs fonctionnant au thorium, lit-on dans le plan d'orientation publié par le département atomique indien. Le pays a déjà construit un mini-réacteur test d'une puissance de 30 MW, pouvant convertir le thorium en uranium 233, une matière fissile qui n'existe pas à l'état naturel.
Cette technologie permet désormais à
l'Inde d'envisager, à terme, la construction de réacteurs qui
utiliseront, comme combustibles, l'uranium 233 et une légère quantité de
plutonium. "Nous avons encore besoin de temps pour concevoir des
installations sûres. En 2020, nous serons les seuls au monde à produire
de l'énergie nucléaire à grande échelle à partir du thorium",
assure M. Sinha. La conviction que le thorium a de l'avenir est partagée
par la société américaine Novastar Ressources, qui veut se placer comme
leader sur le futur marché de cet élément et vient de racheter une mine
aux Etats-Unis.
L’Inde développe ses propres technologies nucléaires, notamment les réacteurs PHWR
(Pressurized Heavy Water Reactor) de 700 MW. Le premier exemplaire a
été connecté au réseau en 2021 à Kakrapar, démontrant la maîtrise
technologique du pays.
L’Inde développe activement son programme de réacteurs au thorium,
s’appuyant sur ses importantes réserves nationales estimées à 846 000
tonnes. Le pays conçoit un cycle du combustible en trois étapes,
incluant des réacteurs surgénérateurs et des systèmes avancés au
thorium. Ce programme vise à réduire la dépendance aux importations
d’uranium et à établir une filière énergétique autonome. Un prototype de
réacteur rapide de 500 MW est en construction à Kalpakkam, marquant une
étape cruciale dans cette stratégie
L’Inde prend les devants avec sa filière à neutrons rapides
Le directeur du Conseil scientifique du Premier ministre indien,
C.N.R. Rao, a déclaré à des journalistes à Bangalore que le prototype de
surgénérateur indien de 500MW (le PFBR, un réacteur semblable au
réacteur français SuperPhénix fermé en décembre 1998 par le gouvernement
Jospin) est prêt à entrer en service au début de l’année prochaine. Il a
dit que le réacteur à neutrons rapides, en construction au Centre
Indira Gandhi pour la recherche atomique (IGCAR) à Kalpakkam, près de
Chennai, est le premier de ce type en Inde, et que « s’il s’avérait un
succès, nous deviendrons un chef de file dans l’énergie nucléaire avec
cette technologie entièrement nouvelle, que nous avons maîtrisée ». Le
réacteur a été entièrement conçu par IGCAR.
Le PFBR indien est un surgénérateur à sels de sodium fondus qui
utilise des oxydes d’uranium appauvri et du plutonium, connus sous le
nom de MOX, comme combustible. Une couverture fertile contient de
l’uranium appauvri pour absorber l’excès de neutrons générés par les
réactions de fission à l’intérieur du cœur du réacteur. Au bout de
quelques années, les éléments de la couverture sont retraités pour en
extraire le plutonium, qui sera utilisé pour alimenter les futurs
surgénérateurs. Tandis que les palettes de combustibles seront placés au
cœur du réacteur, les éléments de la couverture fertile resteront
autour de la paroi du réacteur. Le PFBR aura 181 assemblages
combustibles et 120 éléments de couverture.
Le complexe de fabrication du combustible nucléaire Hyderabad
fabrique les grappes de combustible du réacteur, qui sont ensuite
assemblées dans un atelier de l’IGCAR. Deux autres tranches de 500MW du
même type de réacteur sont actuellement en construction. L’Inde souhaite
construire six surgénérateurs de ce type d’ici 2020.
La prochaine série de PFBR sera recouverte de thorium-232. Une
couverture fertile de thorium autour du combustible à l’intérieur du
PFBR serait convertie en uranium-233, fissile, qui peut être ensuite
extrait pour servir comme nouveau combustible. Les réacteurs indiens de
troisième génération devraient utiliser de l’uranium comme combustible,
plus du thorium dans leur couverture fertile. Plusieurs scientifiques
spécialisés dans le nucléaire estiment qu’un programme nucléaire
utilisant du thorium permettrait de produire de l’électricité pour une
période allant jusqu’à 600 ans.
Thorium : la Chine domine l’énergie Infinie, un séisme géopolitique
La quête d’une énergie abondante, propre et sécurisée hante l’humanité depuis des décennies. Dans une vidéo récente sur YouTube, Idriss Aberkane, analyste géopolitique,
met en lumière un développement qui
pourrait redessiner le paysage mondial : les avancées chinoises dans les
réacteurs nucléaires à thorium.
Ce métal, souvent relégué aux oubliettes par l’Occident, promet une
source d’énergie quasi inépuisable, capable de transformer une simple
boule de la taille d’une orange en l’équivalent de la consommation
énergétique d’une vie entière, y compris pour des applications comme l’intelligence artificielle. Mais au-delà de la prouesse technique, la maîtrise du thorium par la Chine annonce un véritable séisme géopolitique.
Elle pourrait propulser Pékin vers une domination énergétique absolue,
affaiblir les puissances dépendantes des hydrocarbures et remodeler les
alliances mondiales. Cet article explore ces implications, en s’appuyant
sur les temps forts de la vidéo et des développements récents, pour
comprendre comment cette technologie pourrait accélérer le déclin de l’Europe tout en renforçant l’hégémonie chinoise.
Le thorium : une alternative nucléaire révolutionnaire
Le thorium, nommé d’après le dieu nordique Thor, est un élément
radioactif abondant dans la croûte terrestre – environ quatre fois plus
que l’uranium. Contrairement à ce dernier, il n’est pas fissile mais
fertile : il se transforme en uranium-233 sous l’effet de neutrons,
libérant une énergie colossale. Une vidéo explicative souligne que tenir
une boule de thorium de la taille d’une orange équivaut à sécuriser
toute l’énergie nécessaire pour une vie humaine, surpassant de loin le
pétrole, les biocarburants ou les éoliennes qui altèrent les paysages et
la biodiversité.
Les réacteurs à thorium, souvent basés sur la technologie des sels fondus (Molten Salt Reactors ou MSR),
fonctionnent à haute température mais à pression atmosphérique, évitant
les risques d’explosion comme à Tchernobyl. Le combustible, dissous
dans des sels fondus, sert aussi de fluide caloporteur, rendant le système intrinsèquement stable et autorégulé. En cas de surchauffe, le sel se dilate, ralentissant la réaction sans intervention humaine. De plus, ces réacteurs produisent beaucoup moins de déchets radioactifs – potentiellement zéro à terme via des cascades de réactions – et sont moins propices à la prolifération nucléaire, bien que des essais comme Teapot aux États-Unis aient démontré la possibilité de bombes à base d’uranium-233.
Les avantages sont multiples : efficacité énergétique supérieure, déchets gérables et sécurité accrue.
La vidéo note que le thorium est un sous-produit de l’extraction des
terres rares, domaine où la Chine domine déjà. Ses gisements, souvent en
Scandinavie ou en Chine, sont moins géopolitiquement sensibles que
l’uranium du Niger, par exemple. Mais des défis persistent : les sels
fondus sont corrosifs, nécessitant des alliages innovants. Malgré
cela, la technologie promet une révolution, car elle s’adapte aux
environnements hostiles comme les déserts, sans besoin massif d’eau pour
le refroidissement (contrairement aux centrales nucléaires classiques).
L’histoire oubliée : des États-Unis à l’abandon occidental
Les racines du thorium remontent aux années 1970 aux États-Unis, avec
des expériences prometteuses à Oak Ridge National Laboratory (ORNL). Le réacteur expérimental MSR y a fonctionné sans incident majeur, démontrant la viabilité de la technologie. Pourtant, les Américains l’ont abandonnée au profit des réacteurs à eau pressurisée (PWR), optimisés pour les sous-marins nucléaires comme l’USS Nautilus. Ces PWR, représentant aujourd’hui 96 % des réacteurs civils mondiaux,
étaient plus simples à adapter du militaire au civil, malgré leurs
inconvénients : besoin d’eau abondante, risques de surpression et
production de déchets à longue vie.
La vidéo pointe du doigt cette inertie industrielle, comparant le
nucléaire à l’aviation civile : changer un simple siège d’avion est un
calvaire réglementaire, imaginez pour une filière entière. Les
régulations, les investissements massifs dans les PWR et une
focalisation sur l’uranium – plus adapté à la production de plutonium
pour les armes – ont scellé le sort du thorium en Occident. L’Europe,
leader historique via la France, a suivi : influencée par des figures
comme Dominique Voynet, elle a délaissé la R&D sur le thorium pour
privilégier les énergies renouvelables intermittentes, accélérant son « suicide énergétique » .
Pendant ce temps, la Chine, avec sa vision millénaire – comme l’exprime l’acclamation « Zhōngguó wànsuì » signifiant « Vive la Chine » ou littéralement « Chine pour dix mille ans » – a repris le flambeau. Inspirée des travaux américains, elle investit massivement depuis les années 2010.
Les avancées chinoises : un bond en avant en 2025
En 2025, la Chine a franchi des étapes décisives, confirmant son leadership mondial. Le réacteur expérimental TMSR-LF1,
situé dans le désert de Gobi en Gansu, est opérationnel depuis juin
2024. En avril 2025, des scientifiques chinois ont réussi à le recharger
sans arrêt, une première démontrant la flexibilité des MSR. En
novembre 2025, une percée majeure : la conversion thorium-uranium a été
achevée, marquant la première mondiale en réacteur à sels fondus. Cela
permet d’engendrer plus d’énergie qu’il n’en consomme (l’uranium-233) à
partir du thorium, vers une énergie indépendante et durable.
Pékin vise un réacteur civil commercial d’ici 2035, mais les applications innovantes émergent déjà.
Adaptés aux déserts, ces réacteurs fonctionnent sans eau massive,
couplables à la pyrolyse anaérobie pour traiter déchets domestiques et
industriels. La vidéo évoque des centrales mobiles, comme des « groupes électrogènes » géants, déplaçables selon les besoins. Plus audacieux : les navires nucléaires. En 2025, la Chine a approuvé un porte-conteneurs de 14.000 TEU (Un
TEU correspond aux dimensions d’un conteneur standard de 20 pieds de
long -environ 6 mètres-, 8 pieds de large et 8 pieds de haut.) propulsé par un MSR au thorium, potentiellement autonome et automatisé, éliminant le fuel bunker et les émissions portuaires. Cela pourrait révolutionner le transport maritime, rendant les flottes chinoises invincibles en termes d’autonomie.
Ces progrès s’intègrent à l’économie chinoise : production
d’hydrogène, engrais, dessalement d’eau de mer, data centers alimentés
par clusters nucléaires. La chaleur haute température des MSR facilite
des réactions chimiques, changeant le jeu pour la synthèse d’ammoniac ou
les biocarburants. Près des ports ou zones minières, un cercle vertueux
émerge : énergie locale, mobilité hydrogène, réseaux d’eau – le tout
sans émissions massives.
Le séisme énergétique : une source quasi inépuisable et ses impacts
La maîtrise du thorium créerait un séisme planétaire. Imaginez une énergie inépuisable
: 1 kg d’uranium-233 issu du thorium libère théoriquement 23 GWh,
surpassant le charbon ou le gaz. Une tonne pourrait générer 23 TWh –
assez pour alimenter des nations entières. Avec des rendements même
modestes, cela éclipse les renouvelables intermittents. La vidéo insiste
: les civilisations progressent en transformant plus d’énergie ; le thorium, imbattable, propulsera ses maîtres vers la domination.
Répercussions immédiates : fin de la dépendance aux hydrocarbures.
Les navires thorium feraient le tour du monde sans ravitaillement,
automatisés via drones chinois. Sous-marins ou torpilles comme le
Poseidon russe gagnent en autonomie infinie, sans limites alimentaires
pour les équipages. Offshore, forage zéro fuel ; onshore,
micro-réacteurs pour climats artificiels ou exploitation de
l’Antarctique – bien que controversée, défiant les accords comme le
Protocole de Madrid.
Pour l’industrie, couplage avec pyrolyse transforme déchets en
ressources. Data centers, IA gourmands en énergie, deviennent viables
partout. Dessalement massif combat la pénurie d’eau ; production
d’hydrogène vert accélère la transition. Ce séisme rend obsolètes les
infrastructures actuelles : adieu pipelines gaziers, champs éoliens
géants. Les économies basées sur le thorium gagnent en résilience,
produisant localement sans vulnérabilités géopolitiques.
Répercussions géopolitiques : domination chinoise et déclin occidental
Géopolitiquement, les enjeux sont énormes. La Chine, avec ses
réserves de thorium et brevets, accède à une souveraineté énergétique
totale. Elle exportera ces réacteurs vers l’Afrique ou l’Algérie d’ici
2050, concurrençant de nombreuses nations et renforçant son influence
via la « Nouvelle route de la soie » . Des centrales mobiles ou navales sécurisent routes maritimes, protégeant intérêts en mer de Chine méridionale.
Pour l’Europe, c’est un cataclysme. Idriss Aberkane dépeint un « suicide »
historique : guerres passées, puis abandon nucléaire sous influence
verte. L’Allemagne, dépendante du gaz russe saboté par les sanctions,
voit son industrie s’effondrer. Les Verts implorent la guerre, mais sans
énergie bon marché, l’Europe stagne. La France, ex-leader nucléaire, a
gaspillé son avance ; l’UE, obsédée par le Net Zero, ignore le thorium.
Résultat : pollution importée, dépendance au GNL américain cher, et
vulnérabilité face à la Chine.
Les États-Unis réagissent : relance de R&D sur le thorium,
influencée par Trump et ses tarifs contre la Chine. Mais Pékin mène :
pas de « projet lunaire » surcommuniqués comme Musk, mais une
progression silencieuse, évitant pertes de face. Les
Américains, endettés, doivent financer leurs projets en créant un
engouement médiatique exagéré ; les Chinois, centralisés, investissent
patiemment.
Globalement, le thorium redessine les alliances. Pays émergents
optent pour des réacteurs chinois abordables et sécurisés, affaiblissant
l’OPEP et les exportateurs de gaz. La prolifération diminue, mais la
Chine gagne en soft power. L’Europe risque l’inutilité : sans
thorium, elle cède la primauté énergétique, accélérant son déclin
démographique et industriel.
l’Europe face à son destin : un appel à la réaction
Idriss Aberkane conclut sur l’impuissance face au « suicide »
européen : pulsions destructrices, de la Guerre de Trente Ans au wokisme
énergétique. Les Chinois, pensant sur des millénaires, saisissent
l’opportunité ; l’Occident, figé par des régulations contre-productives,
rate le train. Pourtant, des signes émergent : aux USA, résurgence du
thorium ; en Europe, débats sur la relance nucléaire.
Pour éviter le désastre, l’Europe doit investir massivement : R&D
(recherche et développement) sur la technologie MSR, partenariats avec
la Chine ou les USA. Sans cela, elle subira : l’énergie chinoise bon
marché inondera les marchés, rendant obsolètes ses industries.
Géopolitiquement, une Chine énergétique hégémonique dictera sa loi,
forçant des alliances asymétriques.
Vers un monde thorium-dominé
Le thorium n’est pas une utopie : c’est une réalité chinoise en 2025,
avec des percées confirmées. Sa maîtrise déclenche un séisme : énergie
inépuisable bouleverse économies, transports et géopolitique. La Chine
domine, l’Europe décline, les USA réagissent. Comme le dit Idriss
Aberkane, les civilisations transforment l’énergie pour survivre ;
celles ignorant le thorium périront. Il est temps de réveiller
l’Occident avant qu’il ne soit trop tard.
Le thorium peut-il rivaliser avec l’uranium comme combustible nucléaire ?
En bref
Le thorium pourrait être utilisé dans les réacteurs à sels fondus,
l’un des modèles d’énergie nucléaire de nouvelle génération dans lequel
le liquide de refroidissement du réacteur et le combustible lui-même
sont un mélange de sels fondus chauds.
Le Th-232 présente un intérêt pour la production d’énergie nucléaire
car il peut facilement absorber des neutrons et se transformer en
Th-233. Le Th-233 peut devenir du protactinium-233, qui devient à son
tour un isotope fissile et producteur d’énergie : le U-233.
Le thorium possède de nombreuses qualités mais également de nombreux
inconvénients : difficile à manipuler, métal fertile et non fissile,
risques plus élevés.
Mais il produit moins de déchets que le plutonium ou l’uranium et
reste une option attrayante pour l’avenir de l’énergie nucléaire.
En bref
Le thorium pourrait être utilisé dans les réacteurs à sels fondus, l’un des modèles d’énergie nucléaire de nouvelle génération dans lequel le liquide de refroidissement du réacteur et le combustible lui-même sont un mélange de sels fondus chauds.
Le Th-232 présente un intérêt pour la production d’énergie nucléaire car il peut facilement absorber des neutrons et se transformer en Th-233. Le Th-233 peut devenir du protactinium-233, qui devient à son tour un isotope fissile et producteur d’énergie : le U-233.
Le thorium possède de nombreuses qualités mais également de nombreux inconvénients : difficile à manipuler, métal fertile et non fissile, risques plus élevés.
Mais il produit moins de déchets que le plutonium ou l’uranium et reste une option attrayante pour l’avenir de l’énergie nucléaire.
L’idée d’utiliser le thorium comme combustible nucléaire a été abandonnée dans le passé car, traditionnellement, l’énergie nucléaire était liée à la recherche et au développement du nucléaire militaire – et l’uranium comme le plutonium permettaient la fabrication de bombes atomiques. Pour la production d’énergie, le thorium pourrait toutefois présenter de réels avantages et plusieurs pays investissent dans cet élément chimique (voir encadré). Ce métal pourrait être utilisé dans les réacteurs à sels fondus, l’un des modèles de nouvelle génération dans lequel le liquide de refroidissement du réacteur et le combustible lui-même sont un mélange de sels fondus chauds. Ces types de réacteurs peuvent atteindre des températures très élevées, ce qui augmente considérablement l’efficacité de la production d’électricité.
Le problème, toutefois, est que plus de 400 centrales nucléaires en service dans le monde utilisent principalement l’uranium (U) comme combustible. Bien que cet élément soit abondant, moins de 1 % de l’uranium sur Terre est de l’U‑235, l’isotope d’uranium qui est fissile. Le reste est de l’U-238. L’U-235 contenu dans l’uranium doit donc être concentré puis enrichi selon des procédés complexes et coûteux.
Et ce n’est pas tout, la fission de l’U-235 produit des déchets hautement radioactifs qui doivent être manipulés avec soin, puis stockés dans un endroit sûr pendant des périodes extrêmement longues. Ces déchets contiennent également un type de plutonium qui peut être exploité pour fabriquer des armes nucléaires.
Les réacteurs au thorium dans le monde
La Chine a achevé la construction d’un réacteur expérimental au thorium à Wuwei, à la périphérie du désert de Gobi (1). Le thorium a été testé comme combustible dans d’autres types de réacteurs nucléaires dans des pays comme les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Il fait également partie d’un programme nucléaire en Inde, en raison de l’abondance naturelle de l’élément dans ce pays. En France, des études sont menées par le CNRS qui développe un projet appelé MSFR (pour Molten Salt Fast Reactor), utilisant le thorium (2).
Quatre fois plus abondant que l’uranium
Le thorium (Th) a été découvert en 1828 par le chimiste suédois Jons Jakob Berzelius, qui lui a donné le nom de Thor, le dieu nordique du tonnerre. C’est un métal légèrement radioactif que l’on trouve dans les roches et les sols et qui est assez abondant dans la croûte terrestre. En effet, son principal isotope, le Th-232, est environ quatre fois plus abondant que l’U-238 (3) et aussi abondant que le plomb. La quantité que l’on trouve aux États-Unis, par exemple, pourrait répondre aux besoins énergétiques de ce pays pendant un millier d’années, et ce sans l’enrichissement requis pour les combustibles à base d’uranium.
C’est le minéral phosphate de terre rare, la monazite, qui contient le plus de thorium – jusqu’à environ 12% de phosphate de thorium (4). La monazite se trouve dans des roches ignées et autres roches et les ressources mondiales de monazite sont estimées à environ 16 millions de tonnes, dont 12 Mt dans des gisements de sables minéraux lourds sur les côtes sud et est de l’Inde.
Le Th-232 présente un intérêt pour la production d’énergie nucléaire car il peut facilement absorber des neutrons et se transformer en Th-233. Ce nouvel isotope émet un électron et un antineutrino en quelques minutes pour devenir du protactinium-233 (Pa-233). Cet isotope, quant à lui, se transforme en U‑233, qui est une excellente matière fissile. En effet, la fission d’un noyau d’U-233 libère environ la même quantité d’énergie (200 MeV) que celle de l’U-235.
Le problème du refroidissement
Dans les réacteurs conventionnels, l’uranium est stocké dans des barres de combustible solides, qui sont refroidies par d’énormes quantités d’eau. Sans ce refroidissement, les barres fondraient, libérant des radiations dangereuses. Le thorium subirait ses réactions dans un type de réacteur tout autre, appelé réacteur à sels fondus (ou MSR pour molten salt reactor) qui contient un mélange de sels fluorés dans lequel le combustible nucléaire est fondu. Ce type de réacteur n’a pas besoin d’être construit à proximité d’un cours d’eau, puisque les sels fondus eux-mêmes servent de liquide de refroidissement.
Les réacteurs peuvent de ce fait être installés dans des régions éloignées des côtes et même arides. Ces réacteurs ne peuvent donc pas non plus « fondre » au sens classique du terme et, en cas d’urgence, le combustible peut être rapidement évacué du réacteur. Les MSRs déployant du thorium sont également plus sûrs car ils fonctionnent à des pressions proches de la pression atmosphérique.
Comme l’uranium, le thorium absorbe aussi les neutrons, comme nous l’avons mentionné, mais contrairement à l’uranium, il ne libère pas davantage de neutrons pour perpétuer la réaction nucléaire en chaîne. Cette réaction commence lorsqu’un atome d’uranium est frappé par un neutron, libérant de l’énergie qui entraîne l’éjection d’autres neutrons des atomes d’uranium, relançant le cycle. En réduisant la quantité de neutrons injectés dans le combustible, c’est le thorium lui-même qui limite la vitesse de la réaction nucléaire.
Des investissements en R&D nécessaires
L’utilisation du thorium comme nouvelle source d’énergie primaire est une perspective séduisante depuis de nombreuses années, mais l’extraction de sa valeur énergétique latente d’une manière rentable est un défi. Le développement de nouvelles centrales nucléaires alimentées au thorium nécessitera donc d’importants travaux de recherche et développement, ainsi que des essais – des démarches qui pourraient être difficiles à justifier étant donné que l’uranium est relativement bon marché et abondant.
Autre inconvénient : le thorium est « fertile » et non fissile, de sorte qu’il ne peut être utilisé comme combustible qu’en association avec une matière fissile, telle que le plutonium recyclé, en tant que conducteur afin de maintenir une réaction en chaîne (et donc une réserve de neutrons excédentaires).
L’U-233 produit à la fin du cycle est également difficile à manipuler, car il contient des traces d’U-232, qui émet activement des rayons gamma. Si certains chercheurs soutiennent l’utilisation du thorium comme combustible parce que ses déchets sont plus difficilement à transformer en armes atomiques que ceux de l’uranium, d’autres affirment que des risques subsistent5.
Le bon côté des choses, c’est qu’il y a globalement moins de plutonium produit pendant le fonctionnement du réacteur. À tel point que certains scientifiques affirment que les réacteurs au thorium pourraient même contribuer à épuiser les tonnes de plutonium qui nous avons créées et stockées depuis les années 1950.
- La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique
- Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite
- Tensions au sein du projet SCAF
Zelensky, le mendiant de l’Occident : Les Européens, éternels dindons de la farce
Dans le théâtre géopolitique actuel, Volodymyr Zelensky joue
le rôle du suppliant éternel, tendant la main à Donald Trump et à
l’Union européenne pour quémander argent et armes, tout en orchestrant
un système où les États-Unis s’enrichissent sur le dos des contribuables européens.
Ce scénario, digne d’une comédie noire,
révèle comment l’Ukraine profite d’une aide massive sans jamais
rembourser, pendant que les peuples d’Europe subissent une austérité
accrue.
Et comble de l’ironie, Zelensky annonce maintenant la vente d’armes excédentaires produites grâce à ces dons – une double, voire triple peine pour les Européens qui financent cette boucle infernale.
Zelensky, maître dans l’art de la mendicité diplomatique
Depuis l’opération spéciale russe en 2022, Zelensky n’a cessé de
multiplier les appels à l’aide, alternant entre discours émouvants et
pressions directes. En septembre 2025, alors que la guerre s’enlise, il
prépare une rencontre avec Trump pour implorer un soutien continu en
armes et fonds. Mais ce n’est pas nouveau : Zelensky a déjà prouvé sa
capacité à jouer sur la culpabilité occidentale, obtenant des milliards
sans contrepartie réelle. Face à un Trump pragmatique, qui répète
que les États-Unis ne financeront plus directement l’Ukraine mais
vendront des armes aux alliés, Zelensky risque de devoir supplier plus
fort que jamais. L’UE, de son côté, reste le principal bailleur, avec plus de 3,9 milliards d’euros issus d’actifs russes gelés alloués en 2025 pour soutenir Kiev.
Zelensky « pleure » auprès de ces puissances, mais c’est une stratégie
calculée : il sait que l’Occident, divisé, continuera à payer pour
éviter une victoire russe.
Trump vend, l’Europe paie : Un deal gagnant pour les Américains
Sous l’administration Trump en 2025, la politique d’aide à l’Ukraine a
pris un virage mercantile. Les États-Unis approuvent des paquets
d’armes – comme des systèmes Patriot – financés par les alliés de l’OTAN, qui achètent ensuite l’équipement américain pour le transférer à Kiev. Trump lui-même l’admet sans ambages : « Nous gagnons de l’argent sur la guerre parce que l’OTAN achète notre équipement. »
C’est un coup de maître pour Washington :
les ventes d’armes boostent l’industrie américaine, tandis que l’Europe
assume le fardeau financier.
Zelensky, de son côté, reçoit ces armes sans débourser un centime,
sachant pertinemment que l’Ukraine, endettée jusqu’au cou, ne les
remboursera jamais. Les prêts et garanties européennes s’accumulent,
mais Kiev, ravagé par la guerre, n’a pas les moyens de payer – et
personne ne semble exiger de comptes. Résultat : Zelensky est
« gagnant », armé aux frais des autres, et les États-Unis engrangent des
profits records sur les exportations militaires.
Les peuples européens, saignés à blanc par l’austérité
Pendant ce temps, les citoyens européens sont les grands perdants de cette équation. Les gouvernements de l’UE imposent des politiques d’austérité pour équilibrer des budgets grevés par l’aide à l’Ukraine, qui pèse sur la croissance et alimente l’inflation.
Des milliards d’euros sont détournés
vers Kiev, forçant les États membres à couper dans les services publics,
les retraites et les investissements sociaux.
En France, en Allemagne ou ailleurs, les contribuables se saignent
pour financer une guerre lointaine, tandis que leurs économies stagnent
sous le poids de la « nouvelle austérité » imposée par ce
« keynésianisme militaire ». Les mouvements sociaux grondent
: pourquoi sacrifier le bien-être des Européens pour un conflit qui
profite d’abord à l’industrie américaine ? Les sondages montrent une
fatigue croissante face à cette aide inconditionnelle, qui creuse les
inégalités et menace la reprise post-pandémie.
La cerise sur le gâteau : Zelensky revendra les armes « excédentaires »
Et comme si cela ne suffisait pas, Zelensky a annoncé le 19 septembre
2025 un plan d’exportations « contrôlées » d’armes ukrainiennes,
incluant des drones navals et des systèmes antichars produits en excès.
L’Ukraine, qui produit désormais des millions de drones par an grâce
aux technologies et
fonds occidentaux, compte vendre ces surplus à des alliés pour financer
plus de production. Mais ces armes n’ont pas été payées avec l’argent
de Kiev : elles résultent en grande partie des aides européennes et des
transferts d’équipements. Comme le souligne de nombreux internautes, « Les Européens se saignent pour aider l’Ukraine et lui livrer des armes. Et Zelensky va les revendre. »
De plus, ce flux incessant d’armes prolonge la guerre, augmentant les
morts de part et d’autre, et la grande majorité de ces armes sont détruites par
des tirs de missiles russes alors qu’elles ne sont pas encore
déployées, souvent dans des dépôts de stockage visés par des frappes
extrêmement précises.
C’est une insulte flagrante : les
peuples européens financent, Zelensky reçoit, et maintenant il monétise
ce qui lui a été donné gratuitement. Une double peine ? Non, triple :
payer pour armer l’Ukraine, subir l’austérité, et voir ces armes
revendues sur le marché international, potentiellement à des pays
hostiles.
Ce cercle vicieux expose la complicité des dirigeants européens, qui
sacrifient leurs citoyens sur l’autel du profit et de leur ego
surdimensionné. Zelensky mendie, Trump vend, et l’Europe paie la note. Il
est temps que les peuples d’Europe exigent des comptes et lance une
vaste enquête sur ce profit macabre, suivi de jugements et de
condamnations des protagonistes.
La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique : un accord face aux pressions américaines
Le parlement vénézuélien a approuvé à l’unanimité, le 18 septembre 2025, un traité de partenariat stratégique avec la Russie, marquant une étape décisive dans la consolidation des relations bilatérales.
Signé par les présidents Vladimir
Poutine et Nicolás Maduro en mai 2025, cet accord étend la coopération
politique, économique et militaire jusqu’en 2035, dans un contexte de
tensions accrues avec les États-Unis.
Caracas cherche ainsi à approfondir ses liens avec Moscou pour contrer les sanctions et les ingérences américaines, renforçant une alliance qui s’appuie sur environ 350 accords bilatéraux existants.
Une coopération multidimensionnelle : défense, énergie et technologie
Cet accord couvre une vaste gamme de domaines, incluant des
initiatives conjointes au sein de l’OPEP+ et du Forum des pays
exportateurs de gaz, pour stabiliser les marchés énergétiques mondiaux. Sur le plan militaire, des exercices impliquant
des chasseurs russes Su-30 ont eu lieu au Venezuela en septembre 2025,
démontrant une collaboration concrète et servant de signal dissuasif
face aux menaces régionales. L’arsenal vénézuélien, largement d’origine
russe, comprend des fusils AK-103 produits sous licence, des systèmes
antiaériens Buk-M2 et S-300VM, des lance-roquettes BM-30, ainsi que des
avions Su-30, renforçant la capacité défensive de Caracas.
Dans le secteur énergétique, les projets portent sur l’exploration
pétrolière et gazière, avec une assurance pour le transport pétrolier
résistant aux sanctions. La technologie spatiale est également au
programme, via l’installation d’une station GLONASS russe au Venezuela,
tandis que l’industrie bénéficie de collaborations en
métallurgie, extraction minérale et pharmacie. Des initiatives en
renseignement, lutte contre l’espionnage, drones, projets ferroviaires
et télécoms complètent cet accord, avec une réduction de 25 % des tarifs
sur les biens vénézuéliens dans l’Union économique eurasiatique.
Un soutien mutuel pour un monde multipolaire
Les deux pays s’engagent à un soutien
mutuel à l’ONU, pour résister aux sanctions et promouvoir un ordre
mondial multipolaire, luttant contre le terrorisme et le trafic de
drogue.
Maduro pourrait se rendre en Russie plus tard en 2025 pour finaliser
les détails, tandis que des consultations bilatérales à Moscou ont déjà
renforcé cette alliance globale. Cet accord renforce l’influence russe
en Amérique latine, avec le Venezuela comme allié principal, et soutient
l’adhésion de Caracas aux BRICS.
Implications géopolitiques : un message de souveraineté
Des discussions sur les réseaux sociaux, présentent cet accord
comme un symbole de paix, de souveraineté et de résistance aux
tentatives de « changement de régime » orchestrées par les États-Unis. En
pleine crise économique et politique au Venezuela, ce partenariat offre
un bouclier contre les pressions extérieures, tout en diversifiant les
alliances de Moscou au-delà de l’Europe et de l’Asie.
Cet accord entre la Russie et le
Venezuela illustre un réalignement géopolitique, où les nations
sanctionnées unissent leurs forces pour défier l’hégémonie américaine.
Il pourrait transformer les dynamiques en Amérique latine, favorisant
un monde davantage multipolaire, mais soulève aussi des questions sur
la stabilité régionale face aux tensions persistantes.
Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite
Le Pakistan et l’Arabie Saoudite ont signé un pacte de défense mutuelle le
17 septembre 2025, étendant le parapluie nucléaire pakistanais au
royaume saoudien dans un contexte de tensions croissantes au
Moyen-Orient.
Cet accord, révélé par des sources
proches du gouvernement saoudien, marque un tournant stratégique,
permettant potentiellement à Riyad de bénéficier de la dissuasion
nucléaire pakistanaise face à des menaces régionales comme Israël.
Alors que les États-Unis sont perçus comme de moins en moins fiables, cette alliance renforce les liens entre deux puissances musulmanes et soulève des inquiétudes sur la prolifération nucléaire.
Un historique de coopération nucléaire discrète
Les racines de cette alliance remontent aux années 1970-1990,
lorsque l’Arabie Saoudite a investi plus d’un milliard de dollars dans
le programme nucléaire pakistanais, en échange d’un accès potentiel aux
armes en cas de crise. Islamabad, qui possède aujourd’hui environ 170
ogives nucléaires selon l’Institut international de recherche sur la
paix de Stockholm (SIPRI), dispose de vecteurs avancés comme le missile Shaheen-III (portée de 2.750 km) et des avions JF-17 capables de les déployer. Ce
financement saoudien a été crucial pendant les sanctions
internationales contre le Pakistan, et l’accord actuel formalise cette
relation symbiotique. Des analystes comme Ali Shihabi, proche de la couronne saoudienne, confirment que « le nucléaire est une partie intégrante de cet accord », rappelant le soutien mutuel historique.
Le contexte récent : un bombardement qui accélère les alliances
Cet accord intervient dans un climat de haute tension, exacerbé par le bombardement israélien sur Doha, au Qatar, le 9 septembre 2025, visant des leaders du Hamas.
Condamné par les pays du Golfe, cet
incident a mis en lumière les faiblesses des garanties de sécurité
américaines, poussant l’Arabie Saoudite à diversifier ses partenariats
militaires.
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif,
a explicitement déclaré que le programme nucléaire pakistanais pourrait
être mis à disposition de l’Arabie Saoudite dans le cadre de ce pacte,
renforçant ainsi la dissuasion conjointe contre toute agression. Par
ailleurs, plus de 2,5 millions de Pakistanais résident en Arabie Saoudite, renforçant les liens économiques et humains entre les deux nations.
Les détails de l’accord : une dissuasion étendue mais spéculative
Le pacte inclut l’utilisation potentielle des armes nucléaires
pakistanaises pour défendre l’Arabie Saoudite, bien que certains aspects
restent spéculatifs et basés sur des sources non publiques. Des
discussions sur les réseaux sociaux évoquent le rôle du Pakistan comme
« gardien » d’armes financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar, avec
des liens potentiels aux États-Unis via des systèmes de contrôle
d’activation (PALs) supervisés par la CIA. Cet arrangement vise à
équilibrer les forces régionales, particulièrement face à l’avancée du
programme nucléaire iranien.
Les implications régionales et mondiales : vers une escalade nucléaire ?
Cet accord pourrait redessiner l’équilibre des puissances au
Moyen-Orient, offrant à l’Arabie Saoudite une alternative crédible aux
alliances occidentales et contrant les menaces posées par Israël et
potentiellement l’Iran (avec qui le Pakistan s’est néanmoins rapproché).
Cependant, il soulève des craintes de prolifération nucléaire, risquant
d’escalader les tensions dans une région déjà volatile.
Les experts s’inquiètent d’une course
aux armements qui pourrait impliquer d’autres acteurs, comme le Qatar ou
les Émirats arabes unis, et affaiblir les efforts internationaux de
non-prolifération.
Une alliance nécessaire ou un risque incalculable ?
En étendant son parapluie nucléaire à l’Arabie Saoudite, le Pakistan
non seulement renforce sa position géopolitique mais contribue aussi à
un réalignement des alliances au Moyen-Orient, loin de la dépendance traditionnelle vis-à-vis des États-Unis.
Cet accord, fruit d’une coopération de longue date, répond à des
menaces immédiates mais pose des questions cruciales sur la stabilité
mondiale. Dans un monde où les tensions nucléaires s’intensifient, cette
initiative pourrait soit stabiliser la région, soit précipiter une
crise majeure. Il est impératif que la communauté internationale soit
attentive à ces développements afin d’éviter une éventuelle escalade
rapidement incontrôlable.
Tensions au sein du projet SCAF : L’Allemagne envisage-t-elle d’exclure la France ?
Le projet SCAF
(Système de Combat Aérien du Futur), également connu sous le nom de
FCAS (Future Combat Air System), est l’un des piliers de la coopération
européenne en matière de défense.
Lancé en 2017 par la France, l’Allemagne
et l’Espagne, ce programme ambitieux vise à développer un avion de
combat de sixième génération, accompagné d’un écosystème de drones, de
systèmes de surveillance et de ravitaillement en vol.
Avec un budget estimé à 100 milliards d’euros, il est censé remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols d’ici 2040-2045.
Cependant, des tensions persistantes entre Paris et Berlin menacent
désormais sa viabilité, avec des rumeurs selon lesquelles l’Allemagne
pourrait chercher à se passer de la France. Ces frictions s’inscrivent
dans un contexte plus large de relations franco-allemandes marquées par
une posture allemande de plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère.
Le contexte du projet SCAF
Le SCAF n’est pas seulement un avion : c’est un système intégré conçu
pour assurer l’autonomie stratégique de l’Europe face aux puissances
comme les États-Unis et la Chine. Dassault Aviation,
en France, est chargé de piloter le pilier central, le Next Generation
Fighter (NGF), un chasseur piloté. Airbus, représentant l’Allemagne et
l’Espagne, gère d’autres aspects comme les drones et les systèmes de
communication. Dès le départ, les divergences étaient prévisibles : la
France insiste sur des capacités nucléaires et navales (pour ses
porte-avions), tandis que l’Allemagne et l’Espagne n’ont pas ces besoins
spécifiques. Dans ce cadre, Emmanuel Macron a envisagé un dialogue
stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire française à
l’Europe, y compris l’Allemagne, comme indiqué dans une tribune commune
avec le chancelier allemand Friedrich Merz en juin 2025, appelant à
renforcer la défense européenne.
Ce projet, remis sur la table par Macron dès mars 2025, est perçu par beaucoup comme une véritable trahison de
la souveraineté française en matière de dissuasion nucléaire, d’autant
plus que Berlin semble vouloir exclure la France du SCAF tout en
profitant potentiellement de ce « parapluie » nucléaire.
Cette ouverture de Macron à un partage nucléaire
est critiquée comme une imprécision stratégique, risquant de diluer la
force de frappe indépendante de la France, et souligne une asymétrie :
Les Allemands apparaissent comme
particulièrement gonflés en cherchant à utiliser la France pour
renforcer leur sécurité nucléaire via ce dialogue, tout en menaçant de
l’écarter pour l’avion du futur qu’est le SCAF.
Malgré des avancées initiales, le projet stagne depuis des années. Huit
ans après son lancement, il est toujours bloqué à la phase de
pré-démonstrateur, avec des négociations interminables sur la
répartition des tâches et la propriété intellectuelle.
Les tensions actuelles : exigences françaises et frustrations allemandes
Les crispations se concentrent sur deux points majeurs. D’abord, la
répartition du travail. Des rapports indiquent que la France, via
Dassault, pousserait pour un contrôle accru sur le NGF, allant jusqu’à
80 % des tâches selon certaines sources. Cependant, cette affirmation a
été démentie par des analyses plus nuancées, expliquant que Dassault
vise plutôt une restructuration pour respecter le délai critique de 2045
pour la France, où le Rafale doit être remplacé pour maintenir la
crédibilité nucléaire. Dassault argue de son expertise unique,
illustrée par le succès commercial du Rafale, et refuse une gouvernance
diluée qui pourrait compromettre l’efficacité.
De son côté, l’Allemagne s’agace de ces
« exigences » françaises. Berlin estime que, en tant que financeur
majeur, il doit avoir un accès complet aux technologies développées, y
compris les « secrets » de Dassault.
Airbus, soutenu par le gouvernement allemand, menace de quitter le projet si
ses intérêts ne sont pas préservés. Le PDG de Dassault a publiquement
critiqué ce modèle collaboratif, le qualifiant d’inefficace et risquant
de mener à l’échec.
Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a récemment renforcé ces critiques lors
d’une audition à l’Assemblée nationale le 9 avril 2025, qualifiant le
modèle trinational de « complexe et long », comparé au succès du
démonstrateur de drone nEUROn, réalisé avec cinq autres pays européens
en dix ans et plus de 170 vols d’essai. Il a déploré l’attribution du
pilier drone à Airbus malgré l’expertise de Dassault, créant des
problèmes d’interface, et plaidé pour un maître d’œuvre unique centré
sur l’avion. Trappier a averti que le NGF, tel que conçu à trois,
pourrait s’avérer bien plus cher que le Rafale.
Ces désaccords ont culminé récemment avec des informations selon lesquelles l’Allemagne explore des alternatives pour continuer sans la France.
Des sources indiquent que Berlin envisage de s’associer avec la Suède
(qui développe un successeur au Gripen) ou le Royaume-Uni, impliqué dans
le programme concurrent GCAP (Global Combat Air Programme) avec
l’Italie et le Japon. L’Espagne pourrait suivre l’Allemagne dans cette
voie, laissant la France isolée.
Les positions des parties prenantes
Du côté français, on minimise la crise. Le ministère des Armées affirme que « la France et l’Allemagne restent déterminées à mener à bien le programme SCAF en coopération avec l’Espagne ».
Paris se veut rassurant, évoquant une « solution d’ici la fin de
l’année » lors d’une réunion de haut niveau prévue en octobre. Dassault
insiste sur un modèle « best athlete », où les compétences priment sur
les quotas nationaux. Trappier va plus loin en affirmant que la France
pourrait développer seule le successeur du Rafale, déclarant : « De qui j’attends des compétences, à part moi, pour faire un avion de combat ? (…) Les compétences, c’est moi qui les ai. » Il
cite Otto von Bismarck pour illustrer la difficulté d’un partenariat à
trois : « Dans un système à trois puissances, il faut être l’une des
deux. »
L’Allemagne,
quant à elle, appelle à mettre les intérêts nationaux de côté pour
relancer le projet, mais ses actions suggèrent le contraire. Des
officiels allemands ont exprimé leur frustration face au manque de
progrès, et des médias rapportent que Berlin réclame un partage plus
équitable des technologies pour éviter une dépendance excessive à la
France.
Airbus,
au cœur du débat, déclare que le SCAF reste « possible » malgré les
tensions avec Dassault. L’Espagne, plus discrète, semble alignée sur
l’Allemagne pour des raisons industrielles.
Le SCAF dans un contexte plus large de relations franco-allemandes tendues
Les tensions autour du SCAF ne sont pas isolées, mais s’inscrivent dans une posture allemande de
plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère, comme le
souligne une analyse récente. L’Allemagne utilise les institutions
européennes pour amplifier ses intérêts nationaux, adoptant des mesures
protectionnistes et interventionnistes présentées comme défensives, mais
qui révèlent une agressivité croissante. Par exemple, Berlin pousse
l’UE à préparer des représailles commerciales contre les États-Unis en
cas de nouveaux tarifs douaniers, potentiellement jusqu’à 30 % sur les
produits européens, avec une mise en œuvre possible dès le 1er août.
Cette ligne dure est partagée avec la France, où les deux pays
s’alignent pour activer l’Instrument Anti-Coercition (ACI)
de l’UE, incluant des tarifs supplémentaires, la suspension d’activités
commerciales américaines ou des restrictions d’accès aux marchés
publics.
Cependant, cette convergence masque des divergences plus profondes.
En politique étrangère, l’Allemagne adopte une position plus agressive,
notamment dans le conflit en Ukraine, en achetant des armes américaines
supplémentaires (financées par la dette) pour les envoyer à Kiev,
soutenant ce qui est perçu comme une guerre par procuration des
États-Unis contre la Russie. Cela contraste avec l’ère Merkel, où
l’Allemagne externalisait sa sécurité aux États-Unis, sa croissance à la
Chine et son énergie à la Russie – une stratégie aujourd’hui en échec.
Les sanctions contre la Russie ont
entraîné la perte d’énergie bon marché via Nord Stream, accélérant la
désindustrialisation et augmentant les coûts énergétiques, au point que
l’Allemagne achète désormais de l’électricité à la France en raison de
son sous-investissement dans le nucléaire.
Économiquement, ces politiques agressives, amplifiées par l’UE,
ont des coûts élevés pour les citoyens européens : stagnation,
inflation, frictions sociales et hausse de la criminalité. L’Allemagne, décrite comme le pire performer du G7 avec une récession en cours, influence des politiques comme le Green Deal de 2020, critiqué pour désindustrialiser l’Europe au profit de ses industries exportatrices. Cette dynamique renforce les suspicions françaises dans le SCAF, où Berlin est vu comme cherchant à dominer, rappelant une arrogance historique dans les relations bilatérales.
Les implications pour la défense européenne
Si l’Allemagne décidait d’ « éjecter » la France, cela porterait un
coup sévère à l’ambition d’une défense européenne unifiée. Le SCAF
symbolise la coopération post-Brexit, mais son échec pourrait fragmenter
l’industrie aéronautique européenne, favorisant une dépendance accrue
aux États-Unis (via des achats d’F-35) ou à d’autres partenaires.
Economiquement, des milliers d’emplois sont en jeu, et stratégiquement,
l’Europe risquerait de perdre du terrain face aux avancées américaines
et chinoises en matière d’avions de nouvelle génération. Dans ce
contexte de bellicisme allemand, un échec du SCAF pourrait accentuer les
fractures au sein de l’UE, avec l’Allemagne priorisant ses intérêts
nationaux sur l’intégration européenne.
Trappier suggère que la France pourrait opter pour un développement indépendant, comme pour le Rafale, en s’inspirant du modèle du nEUROn pour des partenariats plus flexibles basés sur les compétences industrielles plutôt que sur des critères géographiques.
Certains observateurs rappellent l’histoire : dans les années 1980,
la France avait quitté un projet similaire pour développer seule le
Rafale, avec succès. Une répétition pourrait convenir à Dassault, mais
au prix d’un isolement européen.
Vers une résolution ou une rupture ?
Cependant, face à une UE, en train de sombrer, dans des travers totalitaires, les peuples européens n’en veulent plus.
Ils exigent de conserver une entière
souveraineté dans laquelle la coopération resterait possible, tout en
préservant impérativement l’indépendance de chaque pays.
Hors de question de perdre sa souveraineté dans ce processus. La position de Dassault apparaît donc comme la meilleure : prioriser les compétences et l’expertise française pour un développement potentiellement autonome. La France a toujours su construire d’excellents avions (Rafale, Concorde, etc…) et trains (TGV) : il faut donc absolument relancer une industrie forte, avec une revalorisation de la recherche et développement (R&D) pour assurer une autonomie stratégique et économique. Si
la coopération prévaut sous ces conditions, le SCAF pourrait renforcer
l’Europe ; sinon, il risque de devenir un symbole d’échec continental,
amplifié par les tensions commerciales et étrangères actuelles.
Les Français ne veulent pas de défense
européenne ; ils veulent leur propre armée forte, mais certainement pas
une armée européenne confiée à quelques technocrates belliqueux et
affairistes.