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septembre 11, 2025

Discours belliqueux: L’hystérie guerrière de von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg

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L’Europe ne se bat plus pour la paix — elle se bat pour exister

Le 10 septembre 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé son discours annuel sur l’état de l’Union. Devant un Parlement européen divisé, elle a ouvert son allocution par une phrase lourde de sens : « L’Europe se bat. »


Ce n’est pas une métaphore. Ce n’est pas une figure de style. C’est une déclaration de guerre — non pas contre un ennemi extérieur, mais contre tout ce qui résiste à l’ordre européen tel qu’il est conçu par Bruxelles : les peuples, les souverainetés nationales, les oppositions politiques, les récits alternatifs.

Ce discours, loin d’être un simple bilan politique, est un manifeste anxiogène et belliqueux, construit sur une rhétorique de la peur, de l’urgence et de la menace permanente. Il ne cherche pas à rassurer, mais à mobiliser — par la terreur. Il ne cherche pas à convaincre, mais à contraindre — par l’émotion.

L’Union européenne, dans sa forme actuelle, n’est plus un projet de paix. C’est un projet de contrôle total. Elle joue sur les peurs — réelles ou fabriquées — pour justifier ses dérives autoritaires, ses ambitions militaires, ses ingérences politiques et sa doxa imposée comme une religion laïque obligatoire.

 

I. La machine à peur : comment l’UE fabrique l’urgence permanente

Dans son discours, von der Leyen utilise 417 mots anxiogènes sur 11.876 — soit 3,51 % du texte. Ce chiffre peut sembler modeste, mais il est trompeur. Car ces mots ne sont pas dispersés : ils sont stratégiquement placés, comme des mines émotionnelles, pour déclencher une réaction viscérale chez l’auditeur.

Regardons les termes récurrents :

Guerre (18 fois)

Attaque / attaquer (12 fois)

Bombes / bombardements (5 fois)

Mort / tués (11 fois)

Souffrance (9 fois)

Enfer (3 fois)

Terroristes (7 fois)

Dangereux / dangereusement (4 fois)

Menace / menacer (14 fois)

Crise (16 fois)

Urgence / urgent (13 fois)

Chaos (3 fois)

Effondrement (2 fois)

Désinformation (8 fois)

Violence / violent (9 fois)

Dépendance (7 fois)

Anxiété / angoisse (5 fois)

Peur / effrayés (6 fois)

Fragile / fragilité (5 fois)

Détruire / destruction (6 fois)

Impitoyable / cynique / fatal (7 fois)

Vulnérabilité (4 fois)

Inacceptable / intolérable (5 fois)

Alarmant / inquiétant (7 fois)

Dévastateur / catastrophique (4 fois)

Barbare / inhumain (3 fois)

Mortel (2 fois)

Risque / risqué (8 fois)

Hostile / hostilité (3 fois)

Brutal / brutalité (4 fois)

Illégal (3 fois)

Paralysie (2 fois)

Saper / étouffer (5 fois)

Ce n’est pas un discours politique. C’est un bulletin de guerre psychologique.

Von der Leyen ne parle pas de l’Europe comme d’un espace de prospérité, de culture ou de liberté. Elle la décrit comme un champ de bataille

  • « Les lignes de front d’un nouvel ordre mondial basé sur la force se dessinent en ce moment même. »
  • « Le monde d’aujourd’hui ne pardonne rien à personne. »
  • « Ils sentent la terre trembler sous leurs pieds. »

Elle installe une atmosphère de siège permanent. Tout est menace : la Russie, les drones, les migrants, les “extrémistes”, les “colons violents”, les “ministres cyniques”, les “passeurs”, les “algorithmes malveillants”, les “fake news”, le “chaos”, la “famine”, les “bombes”, les “feux de l’enfer”.

Et dans ce chaos, une seule solution : l’Europe telle que conçue par Bruxelles. Pas celle des peuples. Pas celle des nations. Pas celle des démocraties locales. Celle de la Commission, des technocrates, des bureaucrates, des idéologues.

 

II. La guerre intérieure : comment l’UE déclare la guerre aux souverainistes et aux dissidents

Le plus inquiétant dans ce discours, c’est la mise au pilori des oppositions politiques européennes.

Von der Leyen invective doctement : « Cette aile de la chambre devrait particulièrement s’intéresser aux libertés » : elle s’adresse à l’extrême droite du Parlement européen — c’est-à-dire aux partis souverainistes, nationalistes, populistes, qui osent contester l’ordre bruxellois.

Et elle ajoute, avec un sourire glaçant :  « Vous êtes visiblement effrayés. »

C’est une accusation inversée. Ce ne sont pas les technocrates de Bruxelles qui effraient les peuples — ce sont les peuples qui effraient les technocrates. Ce ne sont pas les institutions qui menacent la démocratie — ce sont les démocrates qui menacent les institutions.

Elle annonce la création d’un « Centre européen pour la résilience démocratique » et d’un « bouclier européen pour la démocratie » — des noms qui sonnent comme des oxymores orwelliens. En réalité, il s’agit de structures de surveillance et de répression idéologique, destinées à :

  • Traquer la “désinformation” — c’est-à-dire toute critique du narratif officiel (DSA).
  • Contrôler les médias — en finançant les “médias indépendants” (c’est-à-dire conformes) et en marginalisant les autres.
  • Neutraliser les partis politiques d’opposition — en les accusant de “saper la démocratie”.

Le message est clair : si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes contre la démocratie.

Et pour ceux qui douteraient encore, von der Leyen rappelle : 

« Le respect de l’État de droit est une condition essentielle pour les fonds européens. Aujourd’hui comme demain. »
Traduction : obéissez, ou vous serez punis financièrement. La Hongrie, la Pologne, l’Italie savent de quoi il retourne. Ce n’est pas de la “défense des valeurs” — c’est du chantage politique !

L’UE ne veut pas de débat. Elle veut de la soumission. Elle ne veut pas de pluralisme. Elle veut de la conformité.

 


III. L’armée fantôme : comment l’UE veut créer une armée européenne… sans peuple, sans nation, sans légitimité

Von der Leyen déclare :  « L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire. »

Mais quel est ce “territoire” ? Quelle est cette “Europe” ? Il n’existe aucune nation européenne. Il n’existe aucun peuple européen au sens ethnique, culturel ou historique. Il n’existe que 27 nations souveraines, avec leurs histoires, leurs langues, leurs armées, leurs intérêts.

Pourtant, Bruxelles veut créer une armée européenne unique, avec :

  • Un “Semestre européen de la défense” (comme si la guerre se planifiait comme un budget).
  • Un “Eastern Flank Watch” (une surveillance militaire permanente de l’Est).
  • Un “mur de drones” (parce que rien ne dit “paix” comme un mur de drones).
  • Un “Avantage militaire qualitatif” (Qualitative Military Edge) pour l’Ukraine (c’est-à-dire une industrialisation de la guerre).

Et surtout, un plan “Préparation à l’horizon 2030” qui mobiliserait 800 milliards d’euros pour la défense européenne.

800 milliards… ! Pendant que les hôpitaux ferment, que les retraites baissent, que le logement devient inaccessible, que les PME étouffent sous les normes — Bruxelles veut investir 800 milliards dans les armes.

Et pour quoi faire ? Pour “défendre l’Europe”. Mais contre qui ? Contre la Russie ? Contre la Chine ? Contre… les citoyens eux-mêmes ?

Car une armée européenne, c’est aussi une armée contre les peuples. Une armée pour imposer la volonté de Bruxelles quand les nations refusent d’obéir. Une armée pour “stabiliser” les régimes récalcitrants. Une armée pour “protéger la démocratie” — c’est-à-dire pour écraser les dissidents (Cf.: EUROGENDFOR).

L’OTAN ne suffit plus. L’UE veut son propre outil de coercition. Pas pour la sécurité — pour le contrôle.

 


IV. La doxa européenne : une religion laïque obligatoire

L’UE ne se contente plus de réglementer les marchés ou les frontières. Elle veut réguler les esprits.

Elle impose une doxa unique — un ensemble de croyances obligatoires :

  • Le changement climatique est une religion — toute critique est un blasphème.
  • La transition énergétique est un dogme — même si elle ruine les ménages.
  • La voiture électrique est un sacrement — même si elle dépend des mines chinoises.
  • L’immigration est une vertu — même si elle crée des tensions sociales.
  • La diversité est un impératif — même si elle efface les identités.
  • La lutte contre la désinformation est un devoir — même si elle tue la liberté d’expression.

Von der Leyen le dit explicitement : « L’Europe décidera toujours par elle-même. »

Mais qui est “l’Europe” ? Pas les citoyens. Pas les électeurs. La Commission. Les bureaucrates. Les experts. Et pour ceux qui refusent cette doxa ? Ils sont traités de “complotistes”, “extrémistes”, “réactionnaires”, “fascistes”.

L’UE ne tolère pas la dissidence intellectuelle. Elle la pathologise. Elle la criminalise. Elle la stigmatise.

Elle veut créer une Europe pensante unique — où tous les citoyens pensent la même chose, votent la même chose, consomment la même chose, croient la même chose.

C’est la fin de la pluralité. C’est la dictature de la pensée unique.

 

V. Le grand remplacement institutionnel : comment l’UE veut détruire les nations pour se substituer à elles

Le projet final de von der Leyen est clair :  « Il est temps de mettre fin à la règle de l’unanimité. »

Autrement dit : abolir le droit de veto des États membres. Rendre les nations impuissantes. Transformer l’UE en super-État fédéral, où les décisions se prennent à la majorité — c’est-à-dire contre les petits pays, contre les récalcitrants, contre les souverainistes.

Elle veut aussi :

Et surtout, elle veut “refaire l’Europe” — c’est-à-dire effacer les nations pour créer un nouvel ordre mondial.

« Faisons de la prochaine réunification de l’Europe une réalité ! »

Mais quelle “réunification” ? Celle de l’Est et de l’Ouest ? Non. Celle des peuples sous un seul drapeau, une seule loi, une seule pensée.

C’est le grand remplacement institutionnel : les nations disparaissent, remplacées par des “régions”, des “marchés”, des “zones”. Les citoyens deviennent des “consommateurs”, des “utilisateurs”, des “ressources humaines”.

L’UE ne veut pas d’États-nations. Elle veut un Empire technocratique.

 

VI. L’apocalypse douce : comment l’UE détruit les sociétés de l’intérieur

Sous couvert de “protection”, l’UE détruit les fondements des sociétés européennes :

  • Le logement → devenu “crise sociale”, “source d’anxiété”, “menace pour la compétitivité”. Solution ? Plus d’Europe, plus de normes, plus de contrôle.
  • La famille → remplacée par l’État nourricier, avec la “garantie pour l’enfance”, les “allocations”, les “droits”.
  • L’éducation → infiltrée par l’idéologie verte, numérique, migratoire.
  • Les médias → financés par Bruxelles, donc contrôlés par Bruxelles.
  • La culture → uniformisée, mondialisée, dénationalisée.
  • La démocratie → réduite à un vote tous les 5 ans, pendant que les vraies décisions se prennent dans des bureaux fermés.

Et pour les enfants ? Von der Leyen, “grand-mère de quatre petits-enfants”, veut interdire les réseaux sociaux aux mineurs — parce que les parents sont “impuissants”, “désarmés”, “submergés”.

« C’est aux parents, et non aux algorithmes, d’élever nos enfants. »

Mais en réalité, c’est à l’État européen qu’elle veut confier cette mission. Elle ne fait pas confiance aux familles. Elle ne fait pas confiance aux nations. Elle ne fait confiance qu’à elle-même.

C’est le nanny-state européen : un État nourrice, moralisateur, infantilisant, totalitaire.

 

Résister à l’Europe de la peur

L’Europe de von der Leyen n’est pas l’Europe des Nations que l’on avait vendue au petit peuple naguère et dont il s’est méfié par deux fois en votant non. Ce n’est pas une Europe de paix, de coopération, de prospérité partagée. C’est une Europe de la peur, de la guerre, du contrôle, de la conformité.

Elle utilise la peur comme un outil politique. Elle instrumentalise les crises — réelles ou exagérées — pour justifier ses dérives autoritaires. 

Elle parle de “démocratie” tout en la vidant de son sens. Elle parle de “liberté” tout en la conditionnant à l’obéissance.

Face à cette machine de guerre idéologique, une seule réponse est possible : la résistance. Résistance des peuples. Résistance des nations. Résistance des esprits libres. Car si nous ne résistons pas aujourd’hui, demain, il sera trop tard. L’Europe ne doit pas être un empire. Elle doit être un espace de nations libres, de cultures diverses, de démocraties vivantes.

 

Une autre voie pacifique et vertueuse est possible

Alors que von der Leyen martèle, depuis Strasbourg, que « l’Europe se bat », que « chaque centimètre carré de son territoire sera défendu », et que « le monde ne pardonne rien », deux autres sommets, tenus presque simultanément, dessinent un horizon radicalement opposé — non pas de confrontation, mais de coopération ; non pas de peur, mais de souveraineté partagée ; non pas d’unilatéralisme, mais de multipolarité équilibrée.

À Rio de Janeiro, les dirigeants des BRICS+ — Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, plus les nouveaux membres (Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite, Émirats, Argentine…) — ont scellé une vision du monde fondée sur :

  • La souveraineté inaliénable des États, sans ingérence extérieure.
  • Le respect du droit international, non pas tel qu’il est réécrit par l’Occident, mais tel qu’il est inscrit dans la Charte des Nations Unies.
  • La dédollarisation progressive des échanges, pour libérer les économies du joug financier occidental.
  • La création d’institutions alternatives (banque de développement, système de paiement, agence de notation) pour sortir de la dépendance aux structures de Bretton Woods.
  • L’investissement dans les infrastructures du Sud global, sans conditionnalités politiques ou idéologiques.

À Tianjin, lors du sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) — qui réunit la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran, les pays d’Asie centrale, la Biélorussie, et désormais la Turquie en observateur — les dirigeants ont affirmé :

  • Le rejet de toute logique d’alliance militaire offensive — l’OCS n’est pas une OTAN asiatique, mais un forum de sécurité coopérative.
  • La priorité à la stabilité régionale, par le dialogue et la médiation, non par la coercition.
  • Le développement économique mutuel, notamment via les corridors Nord-Sud et Est-Ouest, contournant les blocus occidentaux.
  • La neutralité technologique — pas de “camp”, pas de “choix de civilisation”, mais des partenariats pragmatiques.

 

Le monde ne veut plus de l’Europe de la peur

L’Europe de von der Leyen est une Europe en déclin — qui tente de compenser sa perte d’influence par la dramatisation, la militarisation et la moralisation autoritaire. Elle parle de “liberté”, mais impose des sanctions. Elle parle de “démocratie”, mais menace les gouvernements élus. Elle parle de “paix”, mais finance des guerres par procuration.

Pendant ce temps, le Sud global, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique latine, l’Eurasie construisent un autre monde — sans sermon, sans condition, sans peur. Un monde où les nations ne sont pas des “marchés captifs” ou des “régions administratives”, mais des acteurs souverains d’un ordre multipolaire.

L’Europe pourrait choisir de rejoindre ce mouvement — de redevenir un partenaire, non un gendarme. Mais pour cela, elle devrait renoncer à sa posture de victime-persécuteur, cesser d’instrumentaliser la peur, et accepter que le monde ne tourne plus autour d’elle.

Sinon, elle restera seule — enfermée dans son bunker rhétorique, parlant à un miroir, pendant que le reste du monde avance sans elle et que sa population s’étiolera ou se robotisera…

https://multipol360.com/lhysterie-guerriere-de-von-der-leyen-devant-les-eurodeputes-a-strasbourg/

 

"L'élite bruxelloise encourage l'endettement commun afin de priver les nations de leur souveraineté et de nous entraîner vers des États-Unis d'Europe. Elle souhaite utiliser la guerre en Ukraine comme prétexte pour nous asservir financièrement. Nous devons regarder au-delà du champ de bataille et nous interroger sur l'avenir même de l'Union : nations libres ou soumission à des bureaucrates non élus ?"
Orbán Viktor

 

septembre 08, 2025

Désinformation - La russophobie : un réflexe pavlovien pour masquer les échecs de l’UE

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Il ne s'agit pas d'être pro-Poutine, loin de là, comme de subir que de la propagande russe; cependant celle de l'UE via l'OTAN est fort présente aussi..! Stratégie d'une bipolarité par une guerre de la transparence !

Un bouc émissaire universel

Dans les couloirs du pouvoir à Bruxelles, la Russie semble être devenue le bouc émissaire universel, responsable de tous les maux qui affligent l’Europe. Cette russophobie institutionnalisée, alimentée par une élite atlantiste déconnectée des réalités, n’est pas seulement une posture géopolitique ; c’est un mécanisme de diversion systématique.

À chaque crise, à chaque échec interne, le doigt accusateur se pointe invariablement vers Moscou, sans preuves solides ni analyse nuancée.

Examinons comment ce réflexe pavlonien se manifeste, en mettant en lumière des exemples concrets qui révèlent une instrumentalisation flagrante de la peur pour consolider un agenda belliciste et anti-souverainiste.


 

L’affaire de l’avion d’Ursula von der Leyen : un complot inventé pour détourner l’attention

Prenons d’abord l’affaire récente de l’avion d’Ursula von der Leyen lors de sa visite en Bulgarie. Les autorités européennes et certains médias ont rapidement crié au scandale, imputant une prétendue interférence GPS aux Russes, comme s’il s’agissait d’une tentative de sabotage orchestrée par le Kremlin. Cette allégation, présentée comme une escalade dans les tensions hybrides, a fait les gros titres et alimenté l’hystérie anti-russe. Pourtant, face aux données irréfutables de services comme Flight Radar, qui ont démontré l’absence totale de perturbation, la Bulgarie a fini par renoncer à toute enquête, concluant qu’il n’y avait probablement rien du tout. Ce revirement n’a pas empêché l’incident d’être initialement brandi comme preuve d’une agression russe, occultant au passage les vraies raisons du malaise local : des dizaines de milliers de Bulgares manifestant contre l’adhésion forcée de leur pays à la zone euro, prévue pour le 1er janvier prochain. Ici, la russophobie sert de rideau de fumée pour masquer les contestations internes à l’UE, transformant une visite diplomatique ratée en complot international.

L’attentat contre Nord-Stream : des sanctions suicidaires au profit de la chine

 

Photo partagée par le commandement de la défense danoise montrant une fuite de gaz au niveau du gazoduc Nord Stream 2, dans la mer Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, le 27 septembre 2022.

Un schéma similaire se dessine avec l’attentat contre les pipelines Nord Stream.

Il y a deux ans, lorsque l’explosion a privé l’Europe d’une source vitale d’énergie, les accusations ont fusé contre les Russes, qualifiés de complotistes ceux qui osaient suggérer d’autres pistes.

Aujourd’hui, la justice allemande elle-même pointe du doigt les Ukrainiens comme responsables, possiblement aidés par de grandes puissances. Malgré cela, personne à Bruxelles n’a condamné cet acte de terrorisme, et les sanctions anti-russes qui ont suivi n’ont fait qu’aggraver la situation énergétique européenne. Double punition pour les Français, ces mesures ont profité directement à la Chine, qui a signé un accord gazier massif avec la Russie, obtenant des volumes équivalents à ceux autrefois destinés à l’Europe, à des tarifs encore plus bas. Résultat : Pékin renforce sa puissance industrielle grâce à une énergie bon marché, tandis que l’UE s’appauvrit et s’enlise dans une dépendance accrue vis-à-vis des États-Unis. Cette russophobie économique, loin d’affaiblir Moscou, accélère le déclin industriel européen et illustre le réflexe bruxellois de blâmer les Russes pour des choix politiques suicidaires.

La ministre allemande de la justice, Stefanie Hubig, fait une déclaration à la presse à Berlin, en Allemagne, le 21 août 2025, à la suite de l’arrestation en Italie d’un Ukrainien soupçonné d’avoir coordonné le sabotage du gazoduc Nord Stream en 2022.

 

Le dossier ukrainien : une fuite en avant belliciste sans soutien réel

Le dossier ukrainien incarne parfaitement cette obsession pathologique. Emmanuel Macron, porte-étendard de l’atlantisme européen, annonce fièrement que 26 pays seraient prêts à s’engager – sur mer, sol et air – dans une « force de réassurance » en Ukraine. Mais derrière ce chiffre gonflé, la réalité est bien plus modeste : sur une coalition théorique de 30 pays, seuls la France et le Royaume-Uni semblent réellement disposés à envoyer des troupes. La Pologne, deuxième armée de l’UE en effectifs, refuse catégoriquement sans un bouclier américain garanti. Les Allemands et les Italiens se contentent de promesses de soutien financier ou logistique, comme financer des usines d’armement en Ukraine sans déploiement militaire. Même le Canada, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont comptabilisés pour des contributions mineures, comme fournir du matériel. Cette fuite en avant, menée par un dirigeant français à la légitimité érodée (à peine 12-14 % dans les sondages), ignore les avertissements clairs de Poutine :

Toute troupe étrangère serait considérée comme une cible légitime.

 

En cas de cessez-le-feu – qui n’équivaut pas à une paix –, l’UE deviendrait cobelligérante, violant le droit international si elle déploie sans accord des deux parties. Un incident mineur, comme une opération ukrainienne non contrôlée par Kiev ou bien une false flag diligentée par l’occident, pourrait entraîner une riposte russe touchant des soldats français, déclenchant un casus belli direct. L’histoire nous le rappelle avec l’incident du Golfe du Tonkin en 1965, qui a lancé la guerre du Vietnam sur une escalade similaire. À Bruxelles, cette russophobie guerrière transforme l’Europe en mèche d’un baril de poudre, au nom d’un atlantisme obsolète que même Washington abandonne : le Pentagone annonce une forte réduction, voire un arrêt, du soutien financier aux pays baltes, forçant l’UE à payer pour une « occupation » américaine en Europe de l’Est. Les contribuables français, deuxièmes contributeurs nets au budget européen, financeront cela via de nouveaux impôts communautaires, au détriment de leurs propres intérêts.

 

 L’hystérie anti-russe dans l’armée française : un trouble profond qui menace la souveraineté

Cette hystérie anti-russe imprègne même les sphères militaires nationales. En France, des officiers de haut rang alertent sur le danger de cette focalisation exclusive sur la « menace russe », qui fait perdre de vue des périls bien plus immédiats. Le renseignement militaire dévie tous ses moyens vers le flanc est, laissant, par exemple, le pillage des ressources outre-mer impuni et dont Macron semble vouloir se débarasser. Parallèlement, le complexe militaro-industriel français s’illusionne en pensant que l’alerte russe gonflera les budgets de défense, profitant à l’industrie nationale. Or, les alliés européens achètent massivement américain, sous pression de Trump qui exige 5 % du PIB en dépenses militaires et des achats outre-Atlantique. Pire, les Allemands cannibalisent l’industrie française : rachats dans les blindés via KNDS, montée en puissance chez Airbus Défense, et tentatives de rouler la France sur le SCAF avec des transferts de technologie qui menacent la souveraineté nucléaire. L’État français, sous Macron, pousse même à ces compromis, rêvant d’européaniser la dissuasion atomique – ce qui signifierait demander la permission à Berlin pour défendre nos intérêts vitaux. Cette soumission à une UE germanocentrée, masquée par une rhétorique anti-russe, révèle un trouble profond dans l’armée française, illustré par le limogeage abrupt du chef d’état-major des armées après des avertissements internes sur l’épuisement des stocks dus aux livraisons en Ukraine.

 

Briser le cycle pour une Europe souveraine et en paix

En somme, la russophobie entretenue par Bruxelles n’est pas une réponse rationnelle à des menaces réelles, mais un réflexe systématique pour détourner l’attention des échecs internes : dépendance énergétique, contestations populaires, déclin industriel et perte de souveraineté. En blâmant les Russes pour tout – des pannes GPS aux explosions de pipelines –, l’UE perpétue un narratif belliciste qui isole l’Europe sur la scène mondiale, au profit de puissances comme la Chine et sous le joug d’un atlantisme agonisant. Il est temps de briser ce cycle vicieux, de privilégier la paix et la souveraineté nationale face à une élite bruxelloise qui ne rêve que de guerre.

https://multipol360.com/la-russophobie-un-reflexe-pavlovien-pour-masquer-les-echecs-de-lue/ 

Voir vidéo : Déclaration officielle de Arianna Podesta, porte-parole adjointe de la Commission européenne, dénonçant le bouillage GPS d’origine russe. Source Deutsche Welle (supprimée depuis)


 

 

septembre 07, 2025

Les "djeunes" et l'armée française; chair à canon ??

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L’engagement des jeunes dans l’armée française aujourd’hui : une fausse bonne idée ?


L’Armée de terre française lance un appel massif au recrutement : 16.000 soldats par an, comme le rapporte un récent article de France 3 Régions, couvrant une cérémonie à Bayonne où quarante jeunes Basques et Béarnais, âgés de 18 à 24 ans, ont signé des contrats d’engagement. L’article dépeint cette démarche comme une opportunité exaltante, un « rêve d’enfant » pour des recrues motivées par l’aventure, la protection du pays et un sens à leur vie. Des citations émouvantes soulignent les valeurs de fraternité, d’exigence et de dépassement de soi, avec des profils variés – diplômés ou non – accédant à des formations prestigieuses, comme devenir pilote d’hélicoptère via l’académie de Saint-Cyr.

Pourtant, derrière cette vitrine séduisante, une ombre plane : l’engagement militaire aujourd’hui, sous un gouvernement  asservi aux intérêts de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN, pourrait transformer ces jeunes en chair à canon pour des causes étrangères et plus que douteuses.

S’engager dans l’armée est une décision noble en soi, mais pas lorsqu’elle sert un pouvoir corrompu qui priorise les agendas géopolitiques sur la défense du peuple français.

                                                     Un déguisement pour la parade de Noël

 Une armée pour défendre le peuple, pas pour des guerres politico-financières

Historiquement, l’armée française est conçue pour protéger la nation et ses citoyens, pas pour mener des offensives impérialistes ou servir de bras armé à des alliances supranationales. L’article de France 3 évoque les risques, y compris « celui de perdre votre vie », comme l’affirme Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense, en soulignant un « monde incertain et dangereux » marqué par des crises et des transformations technologiques guerrières. Mais ces risques sont-ils justifiés lorsque les missions actuelles semblent dictées par des intérêts politico-financiers ? Sous Emmanuel Macron, la France s’implique dans des conflits comme celui en Ukraine, où des troupes françaises sont envoyées sans mandat clair, servant potentiellement de pions dans une guerre par procuration entre l’OTAN et la RussieMaria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, l’a rappelé avec clarté : Emmanuel Macron doit obtenir l’aval de l’Assemblée nationale pour déclarer la guerre ou déployer des troupes, conformément à votre Constitution. Sans cela, ces envois sont illégitimes, transformant les soldats en « troupes d’occupation » sans le consentement du peuple français.

S’engager aujourd’hui, c’est risquer sa vie pour des élites qui bafouent la souveraineté nationale au profit d’alliances atlantistes, où les jeunes deviennent des mercenaires involontaires pour des intérêts étrangers.

Dans ce conflit ukrainien, les pertes quotidiennes sont effroyables, estimées à environ 1.000 morts par jour, selon des rapports récents ; à ce rythme, il ne faudrait qu’une quinzaine de jours pour que les 16.000 jeunes recrues annuelles françaises disparaissent, broyés par une guerre qui n’est pas la nôtre.

Les leçons de l’histoire : Vichy et la collaboration, un précédent accablant

Pour illustrer ce danger, rappelons l’occupation nazie et le régime de Vichy. Durant la Seconde Guerre mondiale, la police et la gendarmerie françaises, sous les ordres d’un gouvernement collaborationniste, ont souvent servi les intérêts allemands plutôt que ceux de la France. Ont-ils défendu le peuple français en participant à la rafle du Vél’ d’Hiv’, à la déportation de Juifs, ou encore, à la répression des résistants ? Pétain et Laval, au nom d’une « noble cause » supposée, ont aligné les forces armées sur l’ennemi, transformant des militaires loyaux en outils d’oppression. Était-ce une cause honorable ? Non, c’était une trahison. Aujourd’hui, un parallèle s’impose : un gouvernement perçu comme corrompu, influencé par Bruxelles et Washington, pourrait-il exiger le sacrifice de notre jeunesse pour des guerres injustes ? Les jeunes recrues, motivées par un idéal patriotique comme celles citées dans l’article – « Je veux me battre pour la liberté » ou « Pour avoir la paix, il faut une armée forte » – risquent de se retrouver piégées dans des opérations qui ne servent pas la France, mais des agendas globalistes.

La fierté de défendre son pays n’existe que si les ordres donnés vont dans le sens de la défense de son territoire, de ses valeurs et de sa patrie. En l’état actuel, ce n’est plus le cas : l’ennemi est à l’intérieur et non à l’extérieur !

Jean Moulin 1940

Il faut dire aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui qu’ils n’auront pas de quoi être fiers de ce qu’ils auront fait, tout comme ne l’ont pas été tous ceux qui ont collaboré avec l’ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale, en gardant des camps de prisonniers peuplés d’ennemis fictifs (juifs, communistes, tziganes, patriotes amoureux de la France, etc.). Jean Moulin n’était pas du côté du pouvoir ! N’ayez pas honte de votre engagement, ne collaborez pas avec une oligarchie corrompue qui vous avilira !

 

Un gouvernement corrompu : la jeunesse doit-elle se sacrifier pour eux ?

La France actuelle est gangrenée par la corruption : scandales financiers, népotisme et soumission aux lobbies internationaux minent la légitimité du pouvoir. Emmanuel Macron, avec une popularité en berne (77 % des Français désapprouvent l’action d’Emmanuel Macron), ignore souvent le Parlement, comme le souligne de nombreux chefs de file politique : sans vote à l’Assemblée, les déploiements en Ukraine sont dépourvus de base légale, ce qui fait de l’armée une force illégitime au service d’intérêts étrangers. Pourquoi notre jeunesse devrait-elle risquer sa vie pour un tel régime ? L’article de France 3 vante l’engagement comme un remède au manque de sens chez les jeunes, mais est-ce vraiment le cas lorsque ces vies pourraient être gaspillées dans des conflits comme l’Ukraine, où la France n’a pas d’intérêts directs, mais suit aveuglément l’OTAN ? N’y a-t-il pas de meilleures causes à servir ? Par exemple, défendre les frontières nationales contre l’immigration illégale et la délinquence, ou s’engager dans des mouvements civiques pour restaurer la souveraineté. Attendre une meilleure période – un gouvernement patriote, non asservi – semble plus sage que de se précipiter dans une machine de guerre qui pourrait les broyer pour rien.

 

Prudence, jeunes français – ne devenez pas de la chair à canon

S’engager dans l’armée est une décision admirable quand elle sert la nation. Mais aujourd’hui, avec un gouvernement qui piétine la démocratie et aligne la France sur des puissances extérieures, c’est une fausse bonne idée. Les 16.000 recrues annuelles risquent de devenir des pions dans des guerres illégitimes, comme celles dénoncées par Maria Zakharova, sans mandat populaire.

Jeunes Français, réfléchissez : votre patriotisme mérite mieux qu’une armée de mercenaires au profit d’intérêts étrangers. Attendez une France libre, où l’armée défendra vraiment le peuple, pas des élites corrompues. La noblesse de l’engagement militaire ne doit pas être souillée par des causes indignes.

https://multipol360.com/lengagement-des-jeunes-dans-larmee-francaise-aujourdhui-une-fausse-bonne-idee/

 

 

février 13, 2015

Informations Marine et Aviation Janvier 2015 (Enfin le Rafale !)

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

 (© DASSAULT AVIATION)



Sommaire: 


A) - La vente de Rafale et d’une FREMM à l’Egypte confirmée par DCNS Dassault Aviation

B) -  Un nouveau navire logistique pour les Australes et l’Antarctique - Mers australes





La FREMM Normandie © MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU


A) - La vente de Rafale et d’une FREMM à l’Egypte confirmée

C’est un contrat aussi inattendu qu’important pour l’industrie française. Hier soir, François Hollande a confirmé la vente à l’Egypte d’une frégate multi-missions et d’avions de combat Rafale. Le président de la République a annoncé que le contrat serait signé lundi 16 février, au Caire, par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Estimé à 5.2 milliards d’euros, il a été négocié en quelques mois seulement, les premières discussions remontant à septembre dernier. Initialement, l’Egypte aurait souhaité une seconde FREMM et un lot plus important de missiles mais la facture, dépassant 7 milliards d’euros, était trop élevée.
 
Une commande de quatre à six corvettes déjà signée en 2014
D’autant que 2014 avait déjà été marquée par un important contrat entre les deux pays, la marine égyptienne passant commande à DCNS de quatre corvettes du type Gowind 2500 pour plus d’un milliard d’euros. La tête de série est livrable à l’été 2017 par le site DCNS de Lorient, les trois autres devant être réalisées en Egypte via un transfert de technologie. Le contrat est, par ailleurs, assorti d’une option pour deux unités supplémentaires, prévues pour être construites en France.

Ces bâtiments de 102 mètres et 2700 tonnes en charge seront notamment équipés de missiles surface-air VL Mica et de missiles antinavire Exocet MM40, de torpilles MU90, d’un canon de 76mm, d’un système de combat SETIS, d’un radar tridimensionnel (probablement un SMART-S), de lance-leurres Sylena ainsi que de sonars Kingklip et Captas 2.

Gowind 2500 (© DCNS)


La frégate Normandie va changer de nationalité
S’y ajoutera donc une FREMM, bâtiment nettement plus imposant avec ses 142 mètres et 6000 tonnes. Dotée d’un radar multifonctions Herakles, d’un sonar de coque et d’un sonar remorqué (Captas 4), ainsi que d’un système SETIS, cette frégate mettra en œuvre des missiles surface-air Aster 15, des missiles antinavire Exocet MM40, un canon de 76mm, des torpilles MU90 et un hélicoptère. Elle devra être livrée dès cet été afin de répondre à la volonté du président égyptien d’en disposer pour conduire la revue navale allant marquer début août la fin des travaux d’élargissement du canal de Suez. Les délais étant trop courts pour une construction neuve, il a été décidé de prélever la Normandie, seconde FREMM française, qui devait être livrée fin 2014 à la Marine nationale. Le bâtiment, actuellement à quai à Lorient, va être modifié par DCNS pour répondre aux besoins et standards égyptiens. Les lanceurs Sylver A70 conçus pour accueillir 16 missiles de croisière MdCN seront en outre débarqués, cet armement n’étant pas vendu. L’un des grands enjeux enjeu de la FREMM égyptienne sera la formation de son futur équipage, qui sera probablement menée sous la houlette de DCI Navfco. La société s’appuiera sans nul doute sur les marins français, qui ont mené à bien, pendant plus d’un an, l’armement et la montée en puissance de la frégate, aux côtés des équipes de DCNS.

La FREMM Normandie (© DCNS)


La Marine nationale se réorganise
Ce prélèvement d’un bâtiment qui allait intégrer la flotte française va imposer à la Marine nationale et à DCNS de se réorganiser. Concernant les marins, l’équipage de la Normandie sera basculé sur la Provence, actuellement en essais et dont la livraison est prévue en fin d’année. Quant à celui de la Provence, il sera transféré sur la Languedoc, qui est en achèvement à flot après sa mise à l’eau à Lorient en octobre dernier. Afin de disposer au plus vite d’un noyau de deux FREMM à Brest, où les frégates ont pour mission prioritaire de protéger les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, la Provence remplacera la Normandie à la pointe Bretagne, alors qu’elle devait rejoindre Toulon pour succéder au Montcalm. Puisque la base navale varoise devra attendre 2017 pour voir arriver sa première FREMM, en l’occurrence la Languedoc, il a été décidé de prolonger le Montcalm d’au moins un an, sachant que cette unité devait être retirée du service en 2016. Une mesure similaire pourrait être adoptée pour le Jean de Vienne, la seconde frégate varoise du type F70 ASM. Tout dépendra en fait du rythme de livraison des FREMM suivantes. Interrogé en début de semaine par Mer et Marine, le chef d’état-major de la marine, l’amiral Rogel, a indiqué que des assurances avaient été prises auprès de DCNS pour qu’en cas de vente de la Normandie, la cadence de production des FREMM soit accélérée. Avec, comme objectif, que quatre frégates de ce type soient livrées d’ici la fin 2016 et six d’ici la fin 2018.

La FREMM Normandie (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)


Modernisation et bond capacitaire
Grâce à la « future ex-Normandie » et aux Gowind, la marine égyptienne va profondément moderniser ses forces navales. Son corps de bataille est en effet très vieillissant avec six anciennes frégates américaines, quatre O.H. Perry mises en service en 1981 et 1982, ainsi que deux Knox datant de 1973 et 1974. S’y ajoutent deux unités chinoises du type Jianghu I, livrées en 1984 et 1985, ainsi que deux anciennes corvettes espagnoles du type Descubierta, opérationnelles depuis 1984. Les nouveaux bâtiments vont permettre à l’Egypte de renforcer significativement sa puissance navale dans la région, tant pour des questions géopolitiques que militaires, la sécurité des approches maritimes du pays, garantissant le libre accès au canal de Suez, étant une impérieuse nécessité (le canal constitue l’une des principales ressources de l’Egypte). On notera que la FREMM et les Gowind, très polyvalentes, vont permettre à la marine égyptienne de disposer de capacités anti-sous-marines de premier ordre. Un domaine de lutte considéré comme crucial par Le Caire, qui a aussi passé commande à l’Allemagne de deux sous-marins du type 209, dont la livraison est attendue à partir de 2016 (l’accord a été conclu entre Berlin et Le Caire en 2011).



Premier contrat export pour le Rafale
Le contrat qui va être signé entre la France et l’Egypte va également constituer la première commande export du Rafale. Un succès attendu depuis longtemps par Dassault Aviation et ses partenaires, à commencer par Thales, Safran et MBDA. Mais aussi 500 entreprises sous-traitantes pour un programme générant quelques 7000 emplois. En service depuis 2001 dans l’aéronautique navale et depuis 2006 dans l’armée de l’Air, l’avion de combat français a largement fait ses preuves sur les théâtres d’opérations, de l’Afghanistan à l’Irak, en passant par la Libye et le Mali. Unique en son genre, cet appareil totalement polyvalent, qui se substitue à 7 types d’avions dans les armées françaises, peut remplir tout type de missions : frappe au sol avec des bombes à guidage laser, des missiles AASM et des missiles de croisière, attaque antinavire avec l’Exocet AM39, défense aérienne avec les missiles Mica IM et ER, bientôt complétés par le Meteor, et même frappes nucléaires avec l’ASMPA. Doté d’une nacelle de désignation d’objectif et d’un canon de 30mm, le Rafale est également apte aux missions de reconnaissance grâce au pod Reco NG, ainsi qu’au ravitaillement en vol d’autres appareils. Continuant à évoluer au fil du temps, avec de nouveaux équipements, les derniers modèles intègrent le radar à antenne active RBE2 AESA. Salué par les forces aériennes et les marines étrangères (notamment l’US Air Force et l’US Navy) comme un appareil exceptionnel aux capacités remarquables, le Rafale n’avait jusqu’ici jamais été vendu à l’export. Après les échecs rencontrés en Asie dans les années 2000, qui s’expliquent logiquement par l’intérêt des pays concernés à se placer sous la protection américaine, l’occasion ratée au Maroc, dont la faute revient probablement à l’Etat, avait été mal vécue. Quant au Brésil, les annonces bien trop prématurées du président de l’époque, Nicolas Sarkozy, n’ont fait qu’accentuer le sentiment d’un grave revers commercial. Pourtant, les Brésiliens, en choisissant finalement le Gripen NG, moins onéreux mais loin d’offrir les mêmes capacités que son concurrent français, ont pris une décision assez « sage »,  le petit chasseur suédois étant à la vérité bien suffisant pour des forces aériennes qui ne sont pas amenées à se projeter sur de grands théâtres internationaux.

Rafale Marine sur le Charles de Gaulle (© MARINE NATIONALE)


Les négociations s’éternisent avec l’Inde
Pour le Rafale, la première bonne nouvelle est arrivée en janvier 2012 lorsqu’il a remporté l’appel d’offres lancé par l’Inde pour un programme de 126 avions. Le « contrat du siècle », évalué à quelques 20 milliards de dollars, pour lequel les négociations se poursuivent mais s’éternisent, ce qui suscite quelques inquiétudes. Les discussions, difficiles, portent sur les aspects liés au transfert de technologie, 108 des 126 appareils devant être réalisés localement, où il convient de réunir les compétences et savoir-faire nécessaires. Dassault espère que cette commande géante sera notifiée d’ici 2016. Au-delà de l’Inde, il y a également différents prospects, comme les Emirats Arabes Unis, avec là aussi des négociations complexes depuis 2009, ou encore le Qatar, avec lequel les échanges sont en cours.

Conjonction de facteurs conduisant au succès
En devenant le premier client international du fleuron de l’aéronautique militaire française, l’Egypte (qui utilise des avions de Dassault depuis les années 70 avec le Mirage 5, l’Alpha Jet et le Mirage 2000) incitera peut être d’autres pays à lui emboiter le pas. C’est en tous cas ce qu’a espéré hier François Hollande. Le chef de l’Etat a redit le besoin urgent de l’Egypte à se doter de moyens lui permettant d’assurer sa défense face aux menaces auxquelles elle est confrontée. Une exigence à laquelle la France a répondu avec des matériels qui ont séduit le maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Au-delà des excellentes relations entre Paris et Le Caire, la dimension politique étant essentielle dans ce type de marché, il faut dire qu’en ce qui concerne le Rafale, l’avion français a marqué des points ces derniers temps. Il y évidemment ses performances en opérations, mais aussi les difficultés que des pays du Moyen-Orient ont eu avec les Etats-Unis pour utiliser du matériel américain dans des opérations n’ayant pas l’assentiment de Washington. D’après certains observateurs, il en a résulté la conviction, dans plusieurs capitales arabes, que faire affaire avec les Français était un atout en matière de souveraineté. A ces éléments positifs s’ajoute l’engagement de Jean-Yves Le Drian, unanimement salué par les industriels, pourtant rarement du même bord politique, comme un ministre extrêmement actif dans le soutien à l’export. La France récolte aussi les fruits de plusieurs décennies de coopération avec de nombreux pays, y compris en matière de formation. Ainsi, plusieurs générations d’officiers ont appris leur métier avec les armées françaises et arrivent aujourd’hui à des postes de haute responsabilité. C’est donc un ensemble de facteurs qui contribue aux succès commerciaux.

Chaine de production Rafale (© DASSAULT AVIATION)


Compenser la baisse des livraisons aux forces françaises
Pour la France, les ventes de Rafale à l’export sont en tous cas une priorité et, avec le retard de la conclusion du programme indien, la signature d’un contrat avec l’Egypte est une incroyable aubaine pour l’industrie et l’Etat. Afin de respecter financièrement la loi de programmation militaire (2014-2019), le ministère de la Défense avait en effet anticipé les succès à l’export. Ainsi, à compter de 2016, il est prévu de réduire les livraisons de Rafale aux forces françaises, soit 6 appareils par an au lieu de 11, seuil limite sous lequel Dassault Aviation assure ne pouvoir descendre. Pour assurer le différentiel, il était prévu qu’environ 5 avions soient chaque année, jusqu’à la fin de la LPM au moins, destinés à des clients étrangers. On pensait alors aux 18 Rafale indiens. Sauf que ceux-ci tardent et vont donc être opportunément remplacés dans la chaîne de production par des avions égyptiens.  On ne sait pas, pour l’heure, comment va exactement se réorganiser Dassault. Seule certitude : l’Egypte commande 24 Rafale et elle les veut très rapidement. Un étalement des livraisons sur 5 ans est-il jouable ? Faudra-t-il aller plus vite ? Quid également du plan de charge si une autre commande export vient se juxtaposer ? Faudra-t-il encore réduire les livraisons aux forces françaises ? La cadence de production peut-elle être augmentée ?  On devrait, assez rapidement, y voir plus clair.

Le malaimé enfin salué sur ses terres…
En attendant, le Rafale, qui fait depuis ses débuts l’objet en France de quantités de critiques, souvent aussi stupides qu’injustifiées, devrait normalement sortir du purgatoire. Malaimé dans un seul pays, celui qui l’a vu naître, ce superbe avion, fierté des industriels et des militaires, va peut-être, enfin, trouver grâce aux yeux du grand public et de la presse généraliste. Toujours un brin vachard, de nombreux media ne manquaient pas hier soir de lancer des piques sur le prix de l’avion et le temps qu’il aura fallu pour le vendre à l’export. Mais, dans le même temps, la bonne nouvelle et les performances du Rafale ont été unanimement saluées. C’est déjà un beau progrès… 

DCNS Dassault Aviation
© IPEV

B) -  Un nouveau navire logistique pour les Australes et l’Antarctique 


La Marine nationale et les Terres Australes et Antarctiques Françaises s'allient pour construire un bateau dédié à la logistique et les missions de souveraineté en océan Indien, dans les Australes et en Antarctique. « Le patrouilleur Albatros de la Marine nationale, dédié à la surveillance des eaux australes, sera désarmé en juillet prochain. Le ravitailleur Astrolabe qui effectue la desserte de la base de Dumont d’Urville en Terre Adélie  va perdre son certificat de franc-bord en 2017. Deux bateaux sortent de flotte dans notre zone d’intervention et il n’y a pas de remplaçant prévu. D’où notre idée de construire un bateau neuf qui puisse mutualiser les moyens et effectuer ces deux missions », constate Christophe Jean, secrétaire général des TAAF.


L'Albatros est retiré du service actif cet été (MARINE NATIONALE)

La zone de juridiction des TAAF est immense. Sur un gradient allant de 15°à 75° sud, elle englobe les îles subantarctiques (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul-et-Amsterdam), les Iles Eparses (Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Bassas de India, Europa) et les bases françaises de l’Antarctique (Dumont d’Urville et Concordia), ainsi que les immenses zones économiques exclusives et les aires marines protégées s’y trouvant. Outre les missions scientifiques et les programmes de conservation menés dans les aires marines protégées, la zone est hautement stratégique, tant d’un point de vue économique (pêche à forte valeur ajoutée de la légine et du thon tropical, gisement gazier dans le canal du Mozambique) que géopolitique (présence dans l’océan Indien et dans les zones polaires).



Les cinq districts des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF)

Pour surveiller cette gigantesque étendue et y assurer les missions de souveraineté aussi bien que la logistique des bases, les TAAF disposent actuellement de moyens nautiques en propre : le Marion Dufresne, qui effectue, quatre fois par an, la desserte des îles subantarctiques et, très ponctuellement (et à la demande des forces armées de la zone de l’océan Indien), celui des îles Eparses. L’Astrolabe, ancien navire offshore armé par P&O et géré par l’Institut Polaire Paul-Emile Victor, opère le ravitaillement de Dumont d’Urville au départ de Hobart durant l’été austral. S’ajoute également la Curieuse, qui passe l’été austral à Kerguelen pour y transporter les scientifiques entre les îles de l’archipel, ainsi que des petits moyens nautiques à poste à Port-aux-Français. Enfin, l’Osiris, un ancien bateau de pêche saisi en 2003 et affrété à l'année auprès du GIE Protection Légine et Ressources Halieutiques qui regroupe les armements de pêche à la légine, effectue des patrouilles de surveillance des pêches dans les Australes. Il devrait sortir de flotte en 2016.

 Le Marion Dufresne (MICHEL FLOCH)
 Le patrouilleur Osiris (STEPHANE BOMMERT)

Il y a ensuite les moyens de la Marine nationale qui a deux frégates de surveillance basées à la Réunion : le Nivôse (actuellement en cale sèche après l’incendie dont il a été victime fin septembre) et le Floréal. Ces deux bâtiments patrouillent dans l’ensemble de la zone des océans Indien et Austral. Ils ne sont pas spécifiquement dédiés à la zone des TAAF puisqu’ils participent régulièrement à d’autres missions militaires, comme par exemple l’opération Atalante de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden. La marine dispose également du patrouilleur Le Malin, ancien palangrier saisi en 2004, qui effectue des missions de surveillance des pêches dans la zone Réunion/Mayotte/Eparses. Enfin, le bâtiment de transport léger La Grandière, qui devrait être désarmé en 2017, intervient ponctuellement dans cette même zone. Pour le remplacer, la Marine nationale souhaite qu'un quatrième bâtiment multi-missions (B2M) soit construit et basé à la Réunion (les trois premiers seront positionnés en Nouvelle-Calédonie, aux Antilles et en Polynésie).

 La FS Floréal (MARINE NATIONALE)
 Le patrouilleur Le Malin (MICHEL FLOCH)
Le batral La Grandière (PATRICK SORBY)

« Face à ces différentes sorties de flotte, nous avons réfléchi, avec la Marine nationale, à la meilleure solution. Nous avons constaté que le ravitaillement logistique de Dumont d’Urville occupe le bateau cinq mois par an. Il reste donc 7 mois qui peuvent  être consacrés à des missions de souveraineté et de logistique au départ de la Réunion. Nous avons, par conséquent, décidé de lancer le projet d’un navire neuf qui serait armé par des équipages de la Marine et qui effectuerait l’ensemble de ces missions ». 

Le futur navire sera acheté par les TAAF et l’IPEV, la marine fournira l'équipage et effectuera son maintien en condition opérationnelle. « Nous portons ce projet qui s’élève à 60 millions d’euros et sommes en discussions avec les banques. L’emprunt sera contracté solidairement avec l’IPEV ». Le cahier des charges de ce bateau qui devra être très polyvalent est actuellement en cours de définition, « avec l’aide précieuse de l’équipage de l’Astrolabe. Nous sommes en train de définir les exigences en termes de motorisation, de coque et de logistique pour les missions diverses qu'il aura à mener ». L’appel d’offres et le choix du chantier devrait être effectués dans l’année. Le nouveau bateau devra être à Hobart en octobre 2017.
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