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septembre 21, 2025

"En Russie, des millions d'opposants se taisent parce qu'ils ont peur"

Un documentaire donne la parole aux voix qui osent défier Vladimir Poutine

Ce film, diffusé dimanche 21/09/25 à 21h05 sur France 5, dévoile des images inédites des prisons russes. Manon Loizeau explique à franceinfo comment elle l'a conçu hors de Russie, notamment grâce aux images tournées sur place par sa coréalisatrice. 

 


 

"Des traîtres à la nation". Voilà comment Vladimir Poutine qualifie les voix dissidentes dans son pays. Soucieux de donner l'image d'une Russie forte et unie, il durcit la répression envers les opposants politiques, traqués et emprisonnés, mais mis en lumière dans le documentaire "Politzek, les voix qui défient le Kremlin". Diffusé dimanche 21 septembre sur France 5, à 21h05, le film de Manon Loizeau et Ekaterina Mamontova s'immerge dans la vie de quatre femmes dont les proches ont été condamnés à de longues peines. Il décrit l'implacable machine répressive au service du Kremlin et dévoile des images inédites de l'intérieur des geôles russes. Manon Loizeau revient pour franceinfo sur l'élaboration de ce film.

Franceinfo : Pourquoi n'avez-vous pas pu vous rendre en Russie pour tourner votre film ?

Manon Loizeau : J'ai vécu 10 ans en Russie, de 1994 à 2004. Lorsque Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir en 2000, j'ai commencé à réaliser des films sur les assassinats politiques, dont celui d'Anna Politkovskaïa, qui était une amie. Mais aussi sur les empoisonnements au polonium, sur la Tchétchénie et sur les crimes de guerre commis en Ukraine. Les autorités russes n'ont évidemment jamais apprécié mes films. Je suis donc connue du FSB, les services secrets russes. Je ne peux plus y retourner en Russie, même si elle reste mon pays de cœur. Lorsque nous avons appris l'arrestation d'Evan Gershkovich, le correspondant du Wall Street Journal à Moscou, condamné à 16 ans de prison pour espionnage, je me suis dit que retourner en Russie était devenu bien trop dangereux. Même si ce journaliste a été libéré depuis.

Comment avez-vous pu réaliser votre documentaire à distance ?

C'était la question : comment tourner un film de l'intérieur sans être sur place ? J'ai actionné toutes les personnes que je connaissais là-bas et j'ai été mise en contact, au bout de quelques mois, avec une jeune réalisatrice, Ekaterina Mamontova. Elle réalisait déjà des films, sous un pseudo, pour dénoncer le régime, mais ce qui était très important pour moi, c'est qu'elle avait l'intention de quitter la Russie avant même que nous décidions de travailler ensemble, car je ne voulais pas que ce film soit la raison de son exil. Elle a donc filmé une dernière fois son pays avant de le quitter. 

 


 

Que souhaitiez-vous raconter sur cette Russie ? 

Je souhaitais faire un film autour de ces milliers de Russes jetés en prison parce qu'ils sont contre la guerre en Ukraine. Ce qui a vraiment déclenché le projet a été d'une part l'arrestation d'Oleg Orlov, un militant des droits de l'homme que je connais bien, mais surtout la mort d'Alexeï Navalny.

Je voulais montrer la répression et les arrestations arbitraires qui font régner la terreur, mais également l'incroyable résistance. On a tous l'impression que tous les Russes dissidents sont partis, et que ceux qui sont restés sont en accord avec la politique de Vladimir Poutine. Alors qu'il y a des millions de personnes opposées au régime, mais qui se taisent parce qu'elles ont peur. On ne les entend plus, on ne les voit plus, mais pour autant, il y a des tas de gens qui vont dans les tribunaux soutenir les prisonniers politiques, qui se recueillent toujours sur la tombe d'Alexeï Navalny, et qui croient encore à la liberté.  

Comment Ekaterina Mamontova a-t-elle pu filmer les procès ?

Tout est interdit, mais comme il n'y a presque plus de médias occidentaux, les autorités laissent les quelques journalistes russes d'opposition filmer les détenus au début et à la fin de leur procès, pour montrer à quel point ils punissent sévèrement les voix discordantes. C'est une façon pour eux d'effrayer les dissidents, car ils arrêtent des personnes qui appartiennent à toutes les strates de la société : artistes, médecins, intellectuels, ouvriers, enfants... Ils ne savaient évidemment pas qu'Ekaterina filmait pour nous.

Combien de temps ce tournage a-t-il duré ? 

Nous pensions qu'elle ne travaillerait que quelques jours. Au bout de deux mois, je recevais encore chaque jour des images qu'elle tournait. Finalement, le tournage a duré un an. Il m'est très vite apparu que ce documentaire serait sur des femmes qui se battaient pour leurs proches. 

Le film s'est construit de manière clandestine et artisanale. Au fil du temps, j'ai pu rencontrer des femmes réfugiées en France. Tout d'abord Nadejda, dont la fille artiste était emprisonnée depuis trois ans pour avoir remplacé des étiquettes dans les supermarchés par des messages antiguerre. Ensuite, j'ai fait la connaissance d'Anna Karetnikova, qui avait travaillé dans des prisons russes pendant des années. J'ai ainsi pu commencer à dresser des portraits.

 


 

A-t-il été difficile de faire témoigner la mère d'un adolescent emprisonné ?

En fait, nous savions que des enfants étaient arrêtés. J'avais commencé à enquêter là-dessus, mais les parents ne parlaient pas, car tout le monde était terrorisé. En août 2024, un accord entre les Etats-Unis et la Russie a permis la libération de certains dissidents, dont Oleg Orlov. Ils ont été échangés contre des prisonniers politiques russes qui étaient détenus dans plusieurs pays occidentaux. Les familles de prisonniers politiques ont pris conscience que ceux qui ont été remis en liberté avaient été soutenus lors de grandes campagnes de mobilisation. Contrairement au pianiste Pavel Kouchnir, mort dans l'indifférence générale à 39 ans, car personne ne savait qu'il était en prison.

Irina, la mère de l'adolescent de 14 ans emprisonné que l'on voit dans le documentaire,(Lire en fin de post) a alors commencé à parler à des médias d'opposition russe, car son fils s'est fait battre en prison. Elle a eu très peur pour sa vie. Elle est devenue le porte-voix de toutes les mamans, car il y a des dizaines d'enfants en prison.

Dans le documentaire, vous montrez que les prisonniers peuvent recevoir des lettres...

Oui, cela paraît complètement kafkaïen dans un système russe où la Constitution est sans cesse bafouée : procès truqués, faux témoins créés de toutes pièces et payés, et en même temps, dans cette même Constitution, les gardiens de prison ont l'obligation de remettre le courrier aux prisonniers et ils le font. Une des prisonnières politiques que l'on voit dans le film a reçu des centaines de lettres d'enfants du monde entier qui dessinaient des arcs-en-ciel et des drapeaux ukrainiens, après une campagne d'Amnesty International très médiatisée.

Les gardiens, submergés, lui ont donné tous ces courriers, ce qui l'a aidée à tenir. Les lettres, ce sont les mots contre les murs, c'est essentiel. La prison est un trou noir où sont engloutis des tas de gens. Il faudrait faire une campagne d'information pour que tout le monde puisse écrire aux enfants emprisonnés surtout.

Nous dédions aussi ce film aux milliers de prisonniers ukrainiens qui sont dans les prisons russes et dont nous n'avons aucune nouvelle. Ils sont dans des centres secrets. Les échanges entre l'Ukraine et la Russie concernent des militaires. Pas les civils, qui sont vraiment dans un trou noir.

Comment avez-vous obtenu les images de l'intérieur des prisons ?

Grâce à Anna Karetnikova, qui est réfugiée en France et a longtemps travaillé dans des prisons russes comme observatrice. Elle nous a montré toutes les images qu'elle avait filmées et cela a illustré en creux ce que nous racontions. Anna faisait partie de l'ONG Memorial, gérée par Oleg Orlov, et est devenue visiteuse de prison en 2005. A l'époque, les autorités russes ont permis à des membres d'ONG de pénétrer dans les centres pénitentiaires afin de donner des gages à l'Europe.

Quatre ans plus tard, elle a quitté l'ONG et a été engagée par la prison, qui lui a fourni une caméra. Elle s'est alors dit qu'elle pourrait aider de l'intérieur des détenus. Les choses se sont dégradées lorsqu'elle a vu de plus en plus de ses amis, défenseurs des droits de l'homme, emprisonnés. Elle s'est enfuie en 24 heures de Russie lorsqu'elle a commencé à être inquiétée. Ce qui est incroyable, c'est qu'elle a pu faire une copie de tout ce qu'elle avait filmé. 

 


On a le sentiment que la répression s'intensifie...  

Oui, depuis le mois de juin, il y a eu des raids terribles chez des ONG et des journalistes. Depuis le 1er septembre, le régime a fait passer tout un arsenal législatif pour ouvrir onze centres de pré-détention, qui recréent un peu un nouveau goulag, où seront enfermés exclusivement des prisonniers politiques. Ils autorisent désormais le FSB à avoir légalement ses propres prisons. Ils pourront faire absolument tout ce qu'ils veulent, alors que ce genre d'endroit avait disparu en 1990, lors de la chute de l'URSS.

La messagerie WhatsApp et toutes les applications occidentales sont désormais interdites. Une nouvelle messagerie russe appelée Max a été intégrée dans tous les portables vendus. Depuis le 1er septembre, tous les téléphones russes deviennent de facto des traqueurs et des enregistreurs. On est rentré dans le tout répressif, ce qui n'augure rien de bon, et tout le monde a très peur que les gens qui sont déjà en prison soient jugés pour de nouveaux chefs d'accusation. 

Le documentaire "Politzek, les voix qui défient le Kremlin", réalisé par Manon Loizeau et Ekaterina Mamontova, est diffusé dimanche 21 septembre sur France 5, à 21h05, et visible sur la plateforme france.tv.

Article rédigé par Isabelle Malin - Propos recueillis par France Télévisions

Source 

 



"Même les camarades de mon fils l'ont dénoncé" : en Russie, la répression politique n'a pas épargné Arseny, emprisonné à 14 ans 

Toute voix russe discordante ou critique de Vladimir Poutine est désormais muselée, relate un documentaire diffusé dimanche sur France 5. Le film suit les proches de plusieurs prisonniers politiques, dont la mère de cet adolescent, condamné pour ses propos sur les réseaux sociaux et à l'école.

Son visage, encore adolescent, ne s'affiche désormais que sur des photos. Des souvenirs de vacances que sa mère garde précieusement. Arseny a aujourd'hui 15 ans, l'âge d'aller au lycée. Mais il n'a aujourd'hui pour horizon que les murs de sa prison. Incarcéré dans un établissement pour mineur de l'Oural, ce jeune russe paie ses prises de position politiques, dans un pays où aucune voix anti-Poutine ne peut émerger

Son histoire, comme celle d'autres dissidents, est racontée dans un documentaire tourné clandestinement pendant près d'un an en Russie et diffusé dimanche 21 septembre à 21h05 sur France 5. Intitulé "Politzek, les voix qui défient le Kremlin", et réalisé par Manon Loizeau et Ekaterina Mamontova, le film dévoile des images de l'intérieur de prisons russes. Il dresse le portrait de quatre femmes qui luttent pour la libération de leurs compagnons, amis, filles et fils emprisonnés, qu'ils soient défenseur des droits humains, metteuse en scène de théâtre, jeune artiste ou adolescent trop critique du pouvoir. Dans une Russie déchirée par la guerre menée en Ukraine depuis plus de trois ans, ainsi que par une répression de plus en plus vive, ces prisonniers politiques ont un surnom : les Politzek.

 


 

"Liberté pour les prisonniers politiques"

Arseny en fait désormais partie. Avant d'être arrêté, il était un élève brillant, qui rêvait d'une autre Russie. Il postait régulièrement des vidéos sur Ies réseaux sociaux, dans lesquelles il dénonçait la guerre en Ukraine, le trucage du procès d'Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine jusqu'à sa mort dans une prison de Sibérie en 2024, ainsi que "l'Etat totalitaire" qu'est devenu son pays.

 


 

"Salut les amis, je suis sorti manifester seul. C'est le jour de la Russie contre Poutine. Liberté pour les prisonniers politiques, liberté pour tous", clame-t-il dans un de ses courts films. En août 2023, des membres du FSB, les services secrets russes, débarquent à l'aube chez l'adolescent et l'interrogent, comme l'explique sa mère, Irina Turbina, dans le documentaire : "Les agents du FSB lui ont demandé : 'Tu ne te caches pas, tu dis partout ouvertement que tu es contre Poutine. Pourquoi tu fais tout ça ?'" 

Arseny assume alors ses propos et leur répond qu'il considère que c'est de sa responsabilité de dénoncer la politique répressive du président russe. Quelques mois plus tard, le jeune adolescent est convoqué à Moscou, pour être jugé devant un tribunal militaire.

Sa mère, qui vit seule avec son fils, apprend alors que la professeure d'histoire d'Arseny va témoigner contre lui. Irina est persuadée que c'est l'école, où l'adolescent exprimait librement ses opinions, qui a désigné son fils aux services de renseignements : "Je pense qu'avec d'autres professeurs, ils ont appelé le FSB pour signaler Arseny. (...) Même les camarades de classe de mon fils l'ont dénoncé. (...) Ils l'ont tous dénoncé." Elle explique que c'est à ce moment-là que des agents ont commencé à surveiller son fils, et retrouver ses publications politiques sur internet. "Tout a démarré à ce moment-là", se désole Irina.

Condamné à 5 ans de prison

Pourtant, Arseny et sa mère sont plutôt optimistes lorsqu'ils se rendent au procès, en juin 2024. Pour eux, l'idée qu'un adolescent alors âgé de 14 ans isolé soit considéré comme dangereux semble extravagante. Mais à l'énoncé du verdict, tout s'effondre.

"Le juge est arrivé et, d'une voix blême, a dit que le tribunal (...) reconnaissait mon fils coupable. Arseny était assis et il pleurait."

Irina Turbina, mère d'un prisonnier politique russe

Dans le documentaire "Politzek, les voix qui défient le Kremlin"

L'adolescent est condamné à cinq ans de prison pour "participation aux activités d'une organisation terroriste". Il est d'abord incarcéré dans l'établissement pénitentiaire pour mineur de la capitale russe, située à 400 kilomètres de son domicile, où Irina ne peut se rendre qu'une fois par mois faute de moyens. Arseny écrit régulièrement des lettres à sa mère, dans lesquelles il lui explique qu'il est souvent battu et qu'il est terrifié. Puis, après un passage à l'hôpital, il est envoyé dans une colonie pénitentiaire pour mineurs dans l'Oural, sans moyen de communication. Plus de 2 000 kilomètres le séparent désormais de sa mère et de sa région natale.

 Source avec vidéo à voir

 

 

septembre 17, 2025

Blé français : l’Algérie & Maroc choisissent la Russie, la France perd ses plus gros clients, plus d'un milliard d’euros envolé

La France perd le marché algérien du blé, près d’un milliard d’euros, au profit de la Russie. Une crise issue d’un échec diplomatique, qui frappe durement les paysans français.


 

L’Algérie a récemment décidé de cesser d’importer du blé français, une décision qui a des répercussions économiques significatives pour le secteur agricole français. Selon un reportage de BFMTV diffusé le 16 septembre 2025, cette mesure s’inscrit dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays, aggravées par des choix politiques français. Ces choix, notamment l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et le soutien à un plan concernant le Sahara occidental, ont conduit à une escalade des tensions, rendant inévitable une cassure diplomatique et économique.

L’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien proche du CRIF, qui compare Israël à « un village gaulois » résistant aux invasions. Des sources algériennes l’accusent d’être un « agent caché d’Israël » ou du Mossad, avec une vidéo de 2012 (diffusée en janvier 2025) le montrant évoquer sa rencontre avec Netanyahou. Sansal a été condamné à cinq ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, comme rapporté par France 24 le 27 mars 2025. Cette action a été perçue comme une ingérence directe dans les affaires internes de l’Algérie. Par ailleurs, le soutien de la France à un plan pour le Sahara occidental, exprimé par Emmanuel Macron dans une lettre au roi Mohammed VI en juillet 2024, a été vu comme une trahison par l’Algérie, qui soutient le mouvement d’indépendance sahraoui. Ces décisions, prises sans privilégier la diplomatie, ont directement contribué à la détérioration des relations.

Les paysans français face à une crise sans précédent

Les chiffres sont éloquents. En 2019, les exportations de blé français vers l’Algérie représentaient environ 1 milliard d’euros, selon des données compilées et citées dans le reportage de BFMTV. Aujourd’hui, ces exportations sont pratiquement nulles. Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Negoce déclaré :

« Je suis installé depuis 2006 et je n’ai jamais connu une crise aussi importante. »

En 2021, l’Algérie avait déjà exclu la France d’un tender de blé suite à un différend diplomatique, comme le rappelle Reuters. Comme l’explique Frédéric Montchablon, directeur de la Soufflet Negoce :

« L’Algérie a décidé de ne plus acheter de blé français, et cela a des conséquences immédiates sur nos exportations. »

Ces choix politiques français, loin de privilégier la diplomatie, ont rendu inévitable une cassure avec l’Algérie. Le gouvernement préférant s’aligner sur le CRIF plutôt que de privilégier la diplomatie afin de protéger ses agriculteurs.

La Russie, le bénéficiaire inattendu

Alors que la France perd pied sur le marché algérien, la Russie émerge comme le principal bénéficiaire. Selon les données présentées, l’Algérie a importé 1,6 million de tonnes de blé russe au cours des sept premiers mois de la saison actuelle, surpassant les volumes importés de l’Union européenne. Un graphique montre une chute drastique des importations de blé français en Algérie, passant de plusieurs milliers de tonnes en 2019 à presque rien en 2024, tandis que les importations de blé russe ont augmenté de manière significative. Cette situation profite directement à la Russie, qui a su capitaliser sur les erreurs diplomatiques françaises.

L’Algérie tourne le dos au blé français et se tourne vers la Russie, désormais principal fournisseur

L’Algérie a cessé toute importation de blé en provenance de France ce qui ouvre la voie à une percée décisive des exportateurs russes sur ce marché stratégique. Selon le quotidien français L’Opinion, la Russie fournit désormais 90 % des besoins en blé de l’Algérie, reléguant les producteurs français au second plan après des décennies de domination sans partage.

Il y a encore dix ans, Paris constituait le principal pourvoyeur de denrées céréalières de l’Algérie. Cependant, la détérioration progressive des relations bilatérales a culminé en octobre 2024, lorsque les autorités algériennes ont formellement exclu les entreprises françaises des appels d’offres relatifs aux importations de blé. Une exigence explicite a été même formulée : aucune céréale d’origine hexagonale ne saurait plus être prise en considération.

Un bouleversement du marché céréalier algérien

Ce revirement a permis à la Russie de s’ancrer solidement dans l’un des marchés céréaliers les plus considérables du bassin méditerranéen, mais qui reste miné par la bureaucratie et la mauvaise gestion des autorités algériennes. Les experts prévoient qu’à l’horizon 2025, les exportations françaises vers l’Algérie atteindront un niveau nul, consacrant ainsi la suprématie de la Fédération de Russie dans ce secteur.

Au-delà des volumes échangés, l’essor des exportations russes repose sur plusieurs facteurs techniques et logistiques. La compétitivité tarifaire accrue des céréales russes, renforcée par des coûts de production plus faibles et une politique agressive de pénétration des marchés, a joué un rôle déterminant. De surcroît, la diversification des infrastructures portuaires russes sur la mer Noire et la mer Caspienne a considérablement amélioré la capacité d’acheminement vers l’Afrique du Nord, réduisant les délais de livraison et optimisant la chaîne logistique.

Les analystes observent également que les récentes réformes du secteur agricole russe, conjuguées à une mise à niveau des silos portuaires et à une optimisation des quotas d’exportation, ont permis de répondre avec flexibilité aux exigences spécifiques du marché algérien, notamment en matière de qualité du blé tendre, privilégiée pour la production locale de semoule et de pain.

Un divorce commercial aux répercussions durables

Ce basculement des flux commerciaux traduit une rupture profonde dans l’architecture traditionnelle des échanges agricoles euro-méditerranéens. Il témoigne d’un réalignement des alliances économiques où la Russie, qui se targue, selon ses responsables, de sa capacité à offrir des conditions commerciales avantageuses et une régularité d’approvisionnement, occupe désormais une position dominante.

 

 


Blé : après l'Algérie, la Russie détrône la France au Maroc

La Russie consolide son influence sur le marché céréalier du Maghreb, en particulier au Maroc. Cette avancée marque une nouvelle étape dans la stratégie du géant agricole russe, qui gagne du terrain face à la France, acteur historique dans la région.

Sur les cinq premiers mois de la campagne actuelle, la Russie a exporté 700 000 tonnes de blé vers le Maroc, contre seulement 300 000 tonnes pour la France. Ce rapport de force illustre l'offensive menée par Moscou sur un marché traditionnellement dominé par les céréaliers français. Avec un objectif d’exportation ambitieux d’un million de tonnes pour la campagne 2024/2025, la Russie semble bien décidée à s’imposer comme le premier fournisseur de blé au Maroc.

Cette percée s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la Russie bénéficie de coûts de production compétitifs, lui permettant d’offrir des prix attractifs sur les marchés internationaux. De plus, la qualité du blé russe, notamment en termes de teneur en protéines, répond aux standards exigés par les consommateurs marocains.

Contexte agricole défavorable au Maroc

Le Maroc traverse une sécheresse persistante, réduisant considérablement sa production locale de blé. Pour la campagne actuelle, la récolte marocaine n’a atteint que 3,3 millions de tonnes, soit un tiers des besoins nationaux, estimés à 10 millions de tonnes. Cette situation contraint le pays à augmenter ses importations, qui devraient s’élever à 7,5 millions de tonnes pour 2024/2025.

La dépendance accrue du Maroc à l’égard des marchés extérieurs a ouvert la porte à la Russie. En proposant des volumes importants à des prix compétitifs, Moscou s'est positionné comme un partenaire clé pour répondre à cette demande croissante.

La position française s'effrite dans la région

La France, longtemps considérée comme un fournisseur privilégié du Maroc, voit ses parts de marché s’éroder. Avec une production nationale de blé historiquement basse (26,3 millions de tonnes), les céréaliers français peinent à rivaliser avec leurs homologues russes sur le plan des coûts et des volumes disponibles.

En conséquence, les exportations françaises vers le Maroc devraient chuter de 53,5 %, passant de 2,8 millions de tonnes à seulement 1,5 million de tonnes cette année. Cette situation rappelle les difficultés rencontrées par la France en Algérie, où la Russie a également pris l’avantage, mettant fin à des décennies de domination française sur ce marché stratégique.

Une stratégie russe bien rodée

Le succès de la Russie sur le marché marocain s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion économique dans les pays du Maghreb. En Algérie, où Paris a perdu son statut de principal fournisseur, la Russie s'est imposée en exploitant les failles des producteurs européens, notamment en matière de coût et de flexibilité logistique.

Outre ses avantages en termes de prix, la Russie bénéficie de routes maritimes optimisées et d’un réseau commercial de plus en plus efficace. Ces atouts permettent à Moscou de répondre rapidement aux besoins des marchés importateurs, même en période de forte demande.

Montée en puissance de la Russie sur le marché maghrébin

La montée en puissance de la Russie sur le marché céréalier du Maghreb dépasse la seule question économique. Elle reflète une volonté de Moscou de renforcer son influence géopolitique dans cette région clé, en utilisant les exportations agricoles comme un levier stratégique.

Pour la France, cette perte de terrain met en lumière des défis structurels importants. La compétitivité des producteurs français est mise à rude épreuve, non seulement par les prix agressifs de la Russie, mais aussi par les conditions climatiques et les contraintes réglementaires en Europe. Si Paris veut regagner du terrain, il sera crucial de repenser ses stratégies commerciales et de s’adapter à une concurrence mondiale accrue.


 

 

 

 

 

 

septembre 08, 2025

Désinformation - La russophobie : un réflexe pavlovien pour masquer les échecs de l’UE

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), 

Il ne s'agit pas d'être pro-Poutine, loin de là, comme de subir que de la propagande russe; cependant celle de l'UE via l'OTAN est fort présente aussi..! Stratégie d'une bipolarité par une guerre de la transparence !

Un bouc émissaire universel

Dans les couloirs du pouvoir à Bruxelles, la Russie semble être devenue le bouc émissaire universel, responsable de tous les maux qui affligent l’Europe. Cette russophobie institutionnalisée, alimentée par une élite atlantiste déconnectée des réalités, n’est pas seulement une posture géopolitique ; c’est un mécanisme de diversion systématique.

À chaque crise, à chaque échec interne, le doigt accusateur se pointe invariablement vers Moscou, sans preuves solides ni analyse nuancée.

Examinons comment ce réflexe pavlonien se manifeste, en mettant en lumière des exemples concrets qui révèlent une instrumentalisation flagrante de la peur pour consolider un agenda belliciste et anti-souverainiste.


 

L’affaire de l’avion d’Ursula von der Leyen : un complot inventé pour détourner l’attention

Prenons d’abord l’affaire récente de l’avion d’Ursula von der Leyen lors de sa visite en Bulgarie. Les autorités européennes et certains médias ont rapidement crié au scandale, imputant une prétendue interférence GPS aux Russes, comme s’il s’agissait d’une tentative de sabotage orchestrée par le Kremlin. Cette allégation, présentée comme une escalade dans les tensions hybrides, a fait les gros titres et alimenté l’hystérie anti-russe. Pourtant, face aux données irréfutables de services comme Flight Radar, qui ont démontré l’absence totale de perturbation, la Bulgarie a fini par renoncer à toute enquête, concluant qu’il n’y avait probablement rien du tout. Ce revirement n’a pas empêché l’incident d’être initialement brandi comme preuve d’une agression russe, occultant au passage les vraies raisons du malaise local : des dizaines de milliers de Bulgares manifestant contre l’adhésion forcée de leur pays à la zone euro, prévue pour le 1er janvier prochain. Ici, la russophobie sert de rideau de fumée pour masquer les contestations internes à l’UE, transformant une visite diplomatique ratée en complot international.

L’attentat contre Nord-Stream : des sanctions suicidaires au profit de la chine

 

Photo partagée par le commandement de la défense danoise montrant une fuite de gaz au niveau du gazoduc Nord Stream 2, dans la mer Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, le 27 septembre 2022.

Un schéma similaire se dessine avec l’attentat contre les pipelines Nord Stream.

Il y a deux ans, lorsque l’explosion a privé l’Europe d’une source vitale d’énergie, les accusations ont fusé contre les Russes, qualifiés de complotistes ceux qui osaient suggérer d’autres pistes.

Aujourd’hui, la justice allemande elle-même pointe du doigt les Ukrainiens comme responsables, possiblement aidés par de grandes puissances. Malgré cela, personne à Bruxelles n’a condamné cet acte de terrorisme, et les sanctions anti-russes qui ont suivi n’ont fait qu’aggraver la situation énergétique européenne. Double punition pour les Français, ces mesures ont profité directement à la Chine, qui a signé un accord gazier massif avec la Russie, obtenant des volumes équivalents à ceux autrefois destinés à l’Europe, à des tarifs encore plus bas. Résultat : Pékin renforce sa puissance industrielle grâce à une énergie bon marché, tandis que l’UE s’appauvrit et s’enlise dans une dépendance accrue vis-à-vis des États-Unis. Cette russophobie économique, loin d’affaiblir Moscou, accélère le déclin industriel européen et illustre le réflexe bruxellois de blâmer les Russes pour des choix politiques suicidaires.

La ministre allemande de la justice, Stefanie Hubig, fait une déclaration à la presse à Berlin, en Allemagne, le 21 août 2025, à la suite de l’arrestation en Italie d’un Ukrainien soupçonné d’avoir coordonné le sabotage du gazoduc Nord Stream en 2022.

 

Le dossier ukrainien : une fuite en avant belliciste sans soutien réel

Le dossier ukrainien incarne parfaitement cette obsession pathologique. Emmanuel Macron, porte-étendard de l’atlantisme européen, annonce fièrement que 26 pays seraient prêts à s’engager – sur mer, sol et air – dans une « force de réassurance » en Ukraine. Mais derrière ce chiffre gonflé, la réalité est bien plus modeste : sur une coalition théorique de 30 pays, seuls la France et le Royaume-Uni semblent réellement disposés à envoyer des troupes. La Pologne, deuxième armée de l’UE en effectifs, refuse catégoriquement sans un bouclier américain garanti. Les Allemands et les Italiens se contentent de promesses de soutien financier ou logistique, comme financer des usines d’armement en Ukraine sans déploiement militaire. Même le Canada, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont comptabilisés pour des contributions mineures, comme fournir du matériel. Cette fuite en avant, menée par un dirigeant français à la légitimité érodée (à peine 12-14 % dans les sondages), ignore les avertissements clairs de Poutine :

Toute troupe étrangère serait considérée comme une cible légitime.

 

En cas de cessez-le-feu – qui n’équivaut pas à une paix –, l’UE deviendrait cobelligérante, violant le droit international si elle déploie sans accord des deux parties. Un incident mineur, comme une opération ukrainienne non contrôlée par Kiev ou bien une false flag diligentée par l’occident, pourrait entraîner une riposte russe touchant des soldats français, déclenchant un casus belli direct. L’histoire nous le rappelle avec l’incident du Golfe du Tonkin en 1965, qui a lancé la guerre du Vietnam sur une escalade similaire. À Bruxelles, cette russophobie guerrière transforme l’Europe en mèche d’un baril de poudre, au nom d’un atlantisme obsolète que même Washington abandonne : le Pentagone annonce une forte réduction, voire un arrêt, du soutien financier aux pays baltes, forçant l’UE à payer pour une « occupation » américaine en Europe de l’Est. Les contribuables français, deuxièmes contributeurs nets au budget européen, financeront cela via de nouveaux impôts communautaires, au détriment de leurs propres intérêts.

 

 L’hystérie anti-russe dans l’armée française : un trouble profond qui menace la souveraineté

Cette hystérie anti-russe imprègne même les sphères militaires nationales. En France, des officiers de haut rang alertent sur le danger de cette focalisation exclusive sur la « menace russe », qui fait perdre de vue des périls bien plus immédiats. Le renseignement militaire dévie tous ses moyens vers le flanc est, laissant, par exemple, le pillage des ressources outre-mer impuni et dont Macron semble vouloir se débarasser. Parallèlement, le complexe militaro-industriel français s’illusionne en pensant que l’alerte russe gonflera les budgets de défense, profitant à l’industrie nationale. Or, les alliés européens achètent massivement américain, sous pression de Trump qui exige 5 % du PIB en dépenses militaires et des achats outre-Atlantique. Pire, les Allemands cannibalisent l’industrie française : rachats dans les blindés via KNDS, montée en puissance chez Airbus Défense, et tentatives de rouler la France sur le SCAF avec des transferts de technologie qui menacent la souveraineté nucléaire. L’État français, sous Macron, pousse même à ces compromis, rêvant d’européaniser la dissuasion atomique – ce qui signifierait demander la permission à Berlin pour défendre nos intérêts vitaux. Cette soumission à une UE germanocentrée, masquée par une rhétorique anti-russe, révèle un trouble profond dans l’armée française, illustré par le limogeage abrupt du chef d’état-major des armées après des avertissements internes sur l’épuisement des stocks dus aux livraisons en Ukraine.

 

Briser le cycle pour une Europe souveraine et en paix

En somme, la russophobie entretenue par Bruxelles n’est pas une réponse rationnelle à des menaces réelles, mais un réflexe systématique pour détourner l’attention des échecs internes : dépendance énergétique, contestations populaires, déclin industriel et perte de souveraineté. En blâmant les Russes pour tout – des pannes GPS aux explosions de pipelines –, l’UE perpétue un narratif belliciste qui isole l’Europe sur la scène mondiale, au profit de puissances comme la Chine et sous le joug d’un atlantisme agonisant. Il est temps de briser ce cycle vicieux, de privilégier la paix et la souveraineté nationale face à une élite bruxelloise qui ne rêve que de guerre.

https://multipol360.com/la-russophobie-un-reflexe-pavlovien-pour-masquer-les-echecs-de-lue/ 

Voir vidéo : Déclaration officielle de Arianna Podesta, porte-parole adjointe de la Commission européenne, dénonçant le bouillage GPS d’origine russe. Source Deutsche Welle (supprimée depuis)


 

 

septembre 06, 2025

La déclaration de Tianjin : l’OCS trace la voie d’un monde multipolaire

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Le 1er septembre 2025 marque un tournant dans les relations internationales avec l’adoption de la Déclaration de Tianjin https://www.fmprc.gov.cn/.../202509/t20250901_11699655.html (non encore publiée dans son intégralité) par l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). https://eng.sectsco.org/ Réunie lors de son 25e sommet à Tianjin, en Chine, cette alliance eurasiatique, regroupant dix États membres permanents – la Biélorussie, la Chine, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Russie et le Tadjikistan –, a réaffirmé son engagement pour un ordre mondial plus équilibré et inclusif. Avec la participation de quinze pays partenaires, dont l’Égypte, la Malaisie et la Turquie, ainsi que du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce rassemblement a mis en lumière les ambitions croissantes de l’OCS face aux tensions géopolitiques actuelles, notamment les politiques unilatérales des États-Unis et les guerres commerciales impulsées par des figures comme Donald Trump.
 

 
 Un contexte historique et symbolique
Tianjin, ville portuaire chargée d’histoire, n’a pas été choisie au hasard pour accueillir cet événement. Symbole passé de l’influence occidentale en Chine, elle incarne aujourd’hui la renaissance du pays sous la direction de son Parti communiste.
Ce sommet, tenu quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de l’ONU, souligne un désir collectif de réformer les institutions internationales pour mieux refléter les réalités contemporaines.
Les dirigeants présents, parmi lesquels Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi, ont échangé sur des enjeux cruciaux, marquant une étape dans la construction d’un monde post-américain centré sur l’Asie.
L’OCS, fondée en 2001, évolue ainsi vers une plateforme plus ambitieuse, promouvant une multipolarité qui rejette les confrontations de blocs et favorise le dialogue. Cette approche s’aligne avec la doctrine indienne de multi-alignement, tout en renforçant les liens sino-russes pour contrer l’hégémonie occidentale.
 

 
 La sécurité au cœur des priorités
La déclaration met un accent particulier sur la lutte contre les menaces sécuritaires, tant traditionnelles que émergentes. Les États membres s’engagent à combattre conjointement le terrorisme, le séparatisme, l’extrémisme, le trafic de drogue et la criminalité transnationale. Des attaques récentes, comme celles survenues en 2025 au Pahalgam, https://www.lemonde.fr/.../au-cachemire-indien-une... sur le train Jaffer Express ou à Khuzdar, https://press.un.org/fr/2025/sc16069.doc.htm sont fermement condamnées, illustrant l’urgence d’une coopération renforcée.
L’OCS soutient des initiatives concrètes, telles que la Structure antiterroriste régionale (RATS) https://ecrats.org/en/ et des centres anti-drogue. Elle appelle à l’adoption d’une convention mondiale sur le terrorisme sous l’égide de l’ONU et dénonce la militarisation des technologies de l’information. Une gouvernance équitable d’Internet est prônée, avec une opposition claire aux doubles standards en matière de droits humains et de lutte antiterroriste. Des programmes spécifiques, comme le plan antiterroriste 2025-2027 et l’opération anti-drogue « Paudina », témoignent de cet engagement opérationnel.
 
Une coopération économique pour l’Eurasie
Sur le plan économique, la déclaration promeut un système mondial ouvert et équitable, opposé aux mesures coercitives unilatérales. Elle met en avant l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) https://fra.yidaiyilu.gov.cn/ chinoise, visant à améliorer la connectivité eurasiatique via des projets d’infrastructure, comme le chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan. Les membres s’engagent à approfondir cette intégration, avec la création potentielle d’une Banque de développement de l’OCS et une augmentation de l’utilisation des monnaies nationales dans les échanges commerciaux.
Des stratégies de développement jusqu’en 2035 sont adoptées, couvrant le commerce numérique, les industries vertes et la coopération énergétique. L’innovation est au cœur des priorités, avec des parcs technologiques et une collaboration en intelligence artificielle (IA), insistant sur un accès équitable aux technologies numériques. Cette vision économique s’adresse particulièrement au Sud global, favorisant une croissance inclusive et durable.
 

 
 Des relations internationales basées sur le dialogue
L’OCS plaide pour un ordre mondial juste et multipolaire, appelant à des réformes de l’ONU pour une meilleure représentation des pays en développement.
Elle rejette les politiques de confrontation et soutient des résolutions pacifiques pour les conflits mondiaux, comme le conflit israélo-palestinien, la situation nucléaire iranienne ou la stabilité en Afghanistan. Des actions spécifiques, telles que les frappes américaines et israéliennes sur l’Iran en juin 2025, sont condamnées, tout en promouvant le dialogue avec des organismes internationaux.
La coopération culturelle et humanitaire est également renforcée, avec des initiatives en éducation, tourisme et sports. L’OCS vise à préserver la diversité culturelle et à promouvoir des échanges entre peuples, contribuant à une harmonie globale.
 

 
 Une signification globale
La Déclaration de Tianjin représente un jalon dans l’évolution de l’OCS, la positionnant comme un pilier de l’intégration eurasiatique et un contrepoids à la domination occidentale.
Sous l’impulsion chinoise, elle incarne une stratégie pour un monde plus équilibré, tout en naviguant entre tensions internes – comme les différends frontaliers sino-indiens ou les actions russes en Ukraine. Malgré ces défis, l’OCS émerge comme une force attractive pour le Sud global, promouvant une multipolarité sans retomber dans les divisions de la Guerre froide. Ce document n’est pas seulement une déclaration d’intentions ; il trace les contours d’un avenir où l’Asie joue un rôle central dans la gouvernance mondiale.

 

La posture belliciste de Macron face à l’Ukraine : Un fossé grandissant avec le peuple français

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Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, le président français Emmanuel Macron a récemment réaffirmé son engagement ferme aux côtés de l’Ukraine lors d’une déclaration conjointe https://www.youtube.com/watch?v=_DsyrF0bw1g avec le président Volodymyr Zelensky, tenue à Paris le 3 septembre 2025. Au cours de cette intervention, Macron a insisté sur la préparation de l’Europe à offrir des « garanties de sécurité » à l’Ukraine une fois un accord de paix signé avec la Russie. « Nous sommes prêts », a-t-il déclaré, en soulignant que « nous, Européens » sommes au rendez-vous pour la première fois avec un tel niveau d’engagement. Cette formulation, qui met l’accent sur l’Europe plutôt que sur la France, illustre une priorisation claire de l’Union européenne au détriment des intérêts nationaux, confirmant une tendance où le chef de l’État semble sacrifier les aspirations de son peuple sur l’autel de l’intégration européenne.
 
 
Un engagement européen au nom de la France
Lors de cette rencontre, Macron a évoqué le travail intense des dernières semaines, impliquant une coalition de 35 pays contributeurs, pour préparer ces garanties de sécurité. Il a précisé que les contributions ont été documentées et confirmées de manière confidentielle par les ministres de la Défense, permettant ainsi un endossement politique au niveau des chefs d’État et de gouvernement. « La sécurité de l’Ukraine et des Ukrainiens pour aujourd’hui et pour demain est aussi la nôtre et celle de l’Europe », a-t-il affirmé, en cédant ensuite la parole à Zelensky. Ce dernier a remercié la France pour son leadership, notamment dans la fourniture de systèmes de défense antiaérienne, et a regretté l’absence de signaux sincères de la part de la Russie pour mettre fin à la guerre. Il a également exprimé sa confiance dans l’union entre l’Europe et les États-Unis pour renforcer la pression sur Moscou et aboutir à une paix stable.
Cependant, cette rhétorique guerrière, qui évoque une escalade potentielle contre la Russie, soulève des interrogations sur les motivations réelles de Macron.
En parlant systématiquement au nom de l’Europe plutôt que de la France – dont il est pourtant le président élu –, il semble ignorer les frontières nationales et les préoccupations spécifiques des Français.
 

 
 Cette approche confirme ce que de nombreux observateurs soulignent depuis longtemps : pour Macron, l’UE passe avant tout, même si cela implique de risquer une confrontation directe avec une puissance nucléaire comme la Russie, au prix d’une ruine économique et d’une perte de souveraineté pour la France.
Cette volonté belliciste de l’UE est illustrée par les préparatifs en cours pour un déploiement de troupes post-conflit en Ukraine. Le 31 août 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé que l’UE travaille sur des « plans assez précis » https://www.lepoint.fr/.../ce-que-prevoit-l-europe-pour... pour envoyer plusieurs dizaines de milliers de soldats en Ukraine après la guerre, sous commandement européen avec un appui américain en renseignement et surveillance. Ces forces multinationales, demandées par l’Ukraine, viseraient à garantir la sécurité contre la Russie dans le cadre d’un accord hypothétique de paix conclu à Washington entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens.
 
Par ailleurs, l’UE explore l’utilisation des avoirs russes gelés, estimés à 210 milliards d’euros, pour financer le soutien à l’Ukraine, avec von der Leyen affirmant que « le prédateur doit payer pour ce qu’il a fait ». Ces discussions incluent un prêt de 45 milliards d’euros via les intérêts de ces avoirs, bien que certains États s’opposent à l’utilisation directe du capital pour des raisons juridiques. Cependant, selon l’analyste Alex Krainer, https://lemediaen442.fr/scandale-international-45.../ 45 milliards d’euros de ces avoirs russes gelés – initialement évalués à 71 milliards de dollars et gelés en avril 2022 – se sont mystérieusement évaporés des caisses de l’État français, ne laissant que 26 milliards de dollars, avec des explications officielles sur des fluctuations de valorisation et des transferts d’actifs qualifiées de « fumisterie » et suggérant un détournement pour des intérêts privés sous l’administration Macron.
Ces initiatives soulignent la détermination de l’UE à poursuivre son implication, amplifiant le conflit, avec von der Leyen poussant pour une armée européenne propre, renforçant ainsi son contrôle sur la défense continentale.
 
Cependant, on ne peut pas donner à l’UE la surveillance de l’Ukraine post-guerre alors qu’elle est elle-même l’un des principaux belligérants : ce serait comme confier les clés de la cave à un alcoolique.
Cette position de von der Leyen a été vivement critiquée par l’Allemagne, https://www.ouest-france.fr/.../soldats-europeens-en... qui exprime une réticence marquée à déployer des soldats européens en Ukraine post-guerre. Le 1er septembre 2025, le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius a qualifié les déclarations de von der Leyen de « totalement inappropriée », arguant que ces questions ne devraient pas être abordées avant des négociations avec toutes les parties impliquées, et rappelant que la politique étrangère et de défense reste une compétence nationale, sans armée européenne existante.
Ce recadrage souligne les tensions internes au sein de l’UE, où l’Allemagne, malgré son double discours (le fameux « en même temps » Macronien) perçoit de tels plans comme une escalade potentielle et controversée dans l’opinion publique européenne.
 
L’opposition du peuple français à une politique suicidaire
Cette position belliciste de Macron contraste violemment avec la volonté du peuple français, comme le révèlent de multiples sondages récents. Selon une enquête publiée en mars 2025, 68 % des Français s’opposent à l’envoi de soldats en Ukraine tant que les hostilités se poursuivent, reflétant une crainte légitime d’une implication directe dans le conflit. Une autre étude de 2024 montre que l’opposition aux interventions militaires a bondi à 61 %, indiquant une fatigue croissante face aux aventures extérieures.
Les Français expriment également un rejet croissant vis-à-vis de l’aide gouvernementale à l’Ukraine, avec une baisse de la préoccupation pour la guerre elle-même. Seuls 42 % des sondés souhaitent une défense commune européenne, préférant souvent renforcer l’armée nationale plutôt que de s’engager dans des coalitions internationales hasardeuses.
Ces données soulignent un fossé abyssal entre l’élite dirigeante, obsédée par une solidarité européenne potentiellement suicidaire, et un peuple qui priorise la paix, la stabilité économique et la souveraineté nationale.
 
L’engagement de Macron risque non seulement d’entraîner la France dans une escalade incontrôlable, mais aussi d’exacerber les divisions internes, alors que les coûts financiers et humains d’une telle politique pèsent déjà lourdement sur les contribuables à qui l’on demande quotidiennement de faire des efforts.
Cette préparation à la guerre est concrétisée en France par des mesures alarmantes : le ministère de la Santé, sous Catherine Vautrin, a émis des instructions pour mobiliser les hôpitaux https://www.lecanardenchaine.fr/.../51669-la-sante... en vue d’un conflit majeur en Europe, visant à créer des centres médicaux capables de traiter jusqu’à 250 blessés par jour pendant des pics d’activité, près des hubs de transport pour rapatrier les soldats étrangers. Ces préparatifs, mandatés par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, doivent être prêts d’ici mars 2026, en lien avec le conflit en Ukraine, malgré les discours diplomatiques de Macron.
 

 
Pour von der Leyen, ces efforts servent à bâtir une armée européenne autonome, tandis que pour Macron, ils agissent comme un paravent à son incompétence et à ses malversations passées, telles que les affaires General Electric, Alstom, et le gel des avoirs russes, détournant l’attention des scandales internes vers une posture guerrière.
Sur les réseaux sociaux, les réactions à cette déclaration ne se font pas attendre. De nombreux internautes critiquent vertement cette posture, la qualifiant de « folie guerrière » et appelant à un recentrage sur les intérêts français. Des voix soulignent que la France, incapable de défendre pleinement ses propres citoyens face à des menaces internes, n’a pas les moyens de s’embarquer dans une confrontation avec la Russie.
Ces échos populaires renforcent l’idée que Macron agit contre la volonté de son peuple, préférant l’idéologie européenne à la réalité nationale.
 
 
Vers une remise en question nécessaire
La déclaration de Macron aux côtés de Zelensky met en lumière une politique belliciste qui frise l’irresponsabilité, en opposant frontalement les ambitions européennes du président à la prudence du peuple français. Alors que les sondages confirment une opposition massive à toute escalade militaire, cette approche sacrificielle sur l’autel de l’UE risque de mener la France vers une ruine économique et une instabilité géopolitique. Il est temps de prioriser la voix des Français, qui appellent à la paix et à la souveraineté, plutôt qu’à une intégration européenne à tout prix. À la date du 4 septembre 2025, ces tensions soulignent l’urgence d’un débat national sur les véritables priorités de la France.

 

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