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décembre 27, 2025

France informations fin décembre 2025

Sommaire

A) - Budget 2026 : la loi spéciale promulguée au Journal officiel 

B) - Noël : plus d’un million de cadeaux déjà à vendre 

C) L’Algérie criminalise la colonisation française

D) - L’accueil des Ukrainiens en France entre dans une phase de rationalisation

E) - Accord UE-Mercosur : le face-à-face décisif des agriculteurs français avec Emmanuel Macron

 


 

 

A) - Budget 2026 : la loi spéciale promulguée au Journal officiel 

En attendant un vrai budget, l’exécutif a officialisé samedi la reconduction temporaire des finances de 2025. Une procédure exceptionnelle sauve les meubles mais révèle les profondes paralysies du Parlement.

C’est désormais acté. Ce samedi, par sa publication au Journal officiel, le président Emmanuel Macron a promulgué la loi spéciale qui régira les finances publiques à compter du 1er janvier 2026. Ce texte, voté à l’unanimité par le Parlement mardi dernier, est loin d’être une victoire politique. Il constitue l’aveu criant d’un échec : l’impossibilité pour les députés et les sénateurs de s’accorder sur un projet de loi de finances dans les délais. Une situation évoquant les blocages outre-Atlantique, même si ce dispositif législatif permet précisément d’« éviter un blocage de l’Etat comme c’est parfois le cas aux Etats-Unis lors des shutdowns ».


 

Un budget figé, des ambitions gelées

Dans les faits, cette mesure technique « reconduit, jusqu’à l’adoption de ce budget, les impôts et les enveloppes allouées à l’Etat dans les conditions de 2025 ». L’État continuera donc de fonctionner et les services publics seront financés, mais toute perspective de nouvelle politique budgétaire est gelée. Le gouvernement ne peut ni créer de nouvel impôt ni engager de dépense inédite. Un cadre particulièrement inconfortable pour la majorité, alors que le chef de l’État a érigé la défense en priorité absolue. Les ambitions en la matière sont donc mises en suspens.

Ce scénario, hélas, commence à devenir familier. Après la chute du gouvernement Barnier en décembre 2024, la France avait déjà connu plusieurs mois de flou avant l’adoption des textes budgétaires en février 2025. L’histoire se répète, mais dans un contexte encore plus tendu.

Le dialogue engagé par le Premier ministre Sébastien Lecornu avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale, au prix de concessions sensibles sur les retraites. Mais ce fragile compromis n’a pas résisté au gouffre qui sépare l’Assemblée nationale du Sénat, cette dernière chambre étant « hostile à tout impôt supplémentaire ».

Le sursis de janvier

Face à cette impasse, le chef du gouvernement a affiché un optimisme de circonstance. 

« Si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi », a-t-il déclaré, se disant « persuadé » de parvenir à un accord.

Un vœu pieux qui sonne comme un appel du pied, tandis que son camp le presse de recourir à l’arme nucléaire du 49.3. La loi spéciale n’est qu’un répit, un sursis accordé à la représentation nationale.

La véritable bataille est simplement reportée à janvier. Elle s’annonce brutale. Les parlementaires devront non seulement boucler un budget, mais aussi se confronter à l’épineuse question de la trajectoire des finances publiques. Les discussions écoulées n’ont « pas permis de dessiner une trajectoire de réduction du déficit », alors même que la France est confrontée à un endettement croissant. La loi spéciale évite le chaos immédiat, mais elle laisse intacte cette équation politique quasi insoluble. Le pays est en pilotage automatique, et les turbulences ne font que commencer.

https://multipol360.com/budget-2026-la-loi-speciale-promulguee-au-journal-officiel/

 


B) - Noël : plus d’un million de cadeaux déjà à vendre  

À peine les effluves de bûches dissipés et les derniers échos des cantiques évanouis, une autre réalité, moins feutrée, s’impose dans la froide lumière du 26 décembre. Une France contrainte à la sobriété joyeuse, où le geste du cadeau se mue en réflexe de survie économique. Pour la première fois, le cap du million d’annonces de revente de présents a été franchi dans la seule journée du réveillon et du jour de Noël, selon les données conjointes des géants eBay et Rakuten. La fête est devenue un prétexte à une nécessaire liquidation.

Le réflexe de la revente, nouveau rituel national

Dès avant midi ce 25 décembre, près de 900  000 objets offerts la veille étaient déjà proposés en ligne. Selon eBay, l’offre a littéralement explosé le jour de Noël, avec un demi-million de nouvelles publications, et devrait atteindre un pic à 400 % au-dessus du rythme moyen dans les jours à venir.

L’an dernier à la même heure, on en dénombrait « 340  000 ». La croissance est vertigineuse et témoigne d’une acculturation rapide, voire d’une forme de résignation collective. Le constat est similaire chez son concurrent Rakuten : la plateforme a reçu environ 390 000 propositions émanant de vendeurs non professionnels. Un chiffre qui, bien que colossal, ne représente qu’une hausse modeste de deux points sur un an.

Selon le dernier baromètre Kantar pour eBay, « près de 20 millions » de Français auraient déjà revendu un cadeau en 2025.

Cette masse critique transforme un acte jadis discret en phénomène de société banalisé. Les objets concernés ? Principalement la culture, la high-tech, dominée par les smartphones, et les jouets. Autant de biens qui, sous le sapin, font rêver, mais dont la valeur monétaire immédiate semble désormais primer sur la valeur sentimentale.

 

De la joie reçue à l’euro récupéré

L’analyse de ces chiffres frappe par son cynisme. La question n’est plus « Est-ce que cela lui plaira ? » mais « À combien pourrais-je le revendre ? » La magie de la surprise se dissout dans le calcul froid. Le symbole est amer. Pour chaque paquet déballé puis immédiatement cédé, c’est en moyenne un billet de cent euros qui change de poche, révèle une étude de Rakuten. Cent euros. Le prix d’un plein d’essence, d’une partie des factures d’énergie, d’un panier de courses un peu moins léger. Voilà la véritable étrenne pour des millions de foyers : un maigre viatique pour affronter janvier, mois redouté de toutes les fins de mois difficiles.

Ce n’est plus de l’opportunisme, c’est un symptôme. Le symptôme d’une asphyxie économique savamment orchestrée par des politiques aveugles aux réalités du quotidien. Sous le mandat d’Emmanuel Macron, la paupérisation rampante a gagné les classes moyennes, transformant les moments de partage en casse-tête budgétaire. Noël, période de générosité et de repli familial, est devenu une source d’angoisse supplémentaire. Offrir coûte cher. Recevoir un présent non désiré devient alors une aubaine, une bouée de sauvetage à convertir au plus vite en liquidités.

Ce million d’annonces, c’est le bruit sourd d’une France qui étouffe. C’est l’aveu criant que pour trop de nos concitoyens, la célébration est passée au second plan, derrière l’impératif de remplir le frigo ou de payer le loyer. La joie est devenue un luxe, le cadeau une marchandise de première nécessité. Alors que le gouvernement se gargarise de chiffres macroéconomiques en trompe-l’œil, la vraie vie, elle, se joue sur les plateformes de revente, dans une course éperdue pour boucler les fins de mois.

https://multipol360.com/noel-plus-dun-million-de-cadeaux-deja-a-vendre/ 

 


 

C) L’Algérie criminalise la colonisation française

En qualifiant la période 1830-1962 de « crime d’État imprescriptible », le Parlement algérien exige des excuses et des réparations, jetant un pavé dans la mare des relations bilatérales déjà exsangues.

L’adoption unanime, ce mercredi 24 décembre, d’une loi par l’Algérie stigmatisant la colonisation comme un crime perpétuel marque un tournant politique et mémoriel. Cette décision, loin d’être un simple geste symbolique, attise les braises d’une crise diplomatique latente et interroge quant à l’image de la France dans le monde.

Un acte législatif sans précédent

Le geste est lourd de sens et de conséquences. En votant à l’unanimité une loi qualifiant les 132 années de présence française (1830-1962) de « crime d’État imprescriptible », l’Algérie franchit une ligne rouge. Il ne s’agit plus seulement de désaccords historiques, mais d’une accusation officielle, portée par la voie législative, qui exige de la France « des excuses officielles » et ouvre explicitement la voie à des demandes de réparations.

Cette initiative, selon une analyse de l’AFP, est perçue par le chercheur Hosni Kitouni (université d’Exeter) comme un « moment de rupture dans le rapport mémoriel » entre les deux pays. Si elle est juridiquement inopposable à Paris, elle n’en possède pas moins une charge politique considérable.

Le texte algérien dresse un inventaire précis et implacable des souffrances. Il énumère : les « massacres, torture systématique, spoliations foncières, déplacements forcés, violences sexuelles. »

Il accorde une place particulière aux essais nucléaires dans le Sahara, exigeant la décontamination des sites et l’indemnisation des victimes sur plusieurs générations. En rappelant que l’Algérie « n’était pas un territoire vacant avant 1830 », la loi qualifie la colonisation de « violation flagrante et continue du droit international », comme le souligne Le Monde. Cette cristallisation par écrit des griefs transforme un contentieux diffus en un front de revendications politiques clair.

 


 

Un défi pour la diplomatie et l’image de la France

Pour la France, l’enjeu dépasse largement le cadre bilatéral. Cette loi survient dans un contexte international où les questions de repentance coloniale et de réparations gagnent en audience. L’image d’une France puissance universaliste se trouve directement écorchée par cette narration d’un « crime d’État » perpétré sur plus d’un siècle.

Nos partenaires, notamment en Afrique et au sein du Sud global, observeront avec attention la réaction de Paris. Le silence, perçu comme du mépris, pourrait être tout aussi dommageable qu’une réponse maladroite.

Sur le plan national, cette loi agit comme un électrochoc. Elle frappe une opinion publique déjà divisée, entre ceux qui appellent à un examen lucide du passé et ceux qui, précisément, adoptent des « discours minimisant ou niant la réalité coloniale » — un phénomène que les observateurs relèvent et qui a contribué à durcir la position algérienne.

Le gouvernement se trouve pris en tenaille : comment répondre à une provocation législative sans envenimer la crise diplomatique la plus grave « depuis 1962 », mais sans non plus paraître capituler face à une réécriture unilatérale de l’histoire partagée ?

Un jeu d’échecs mémoriel aux enjeux globaux

L’Algérie, par cette loi, a habilement déplacé le conflit mémoriel du terrain de l’émotion à celui du droit et de la politique internationale. L’objectif est moins d’obtenir des compensations financières, improbables, que de forcer une reconnaissance qui changerait la nature du récit historique.

Les conséquences pour l’image de la France sont potentiellement profondes. Elles touchent à sa crédibilité morale, à son pouvoir d’influence, et à sa capacité à incarner un partenariat d’égal à égal avec ses anciennes colonies. Le défi pour Paris est désormais de trouver une parole à la fois ferme et mesurée, qui préserve ses principes sans offrir à l’accusation de « crime d’État » une caisse de résonance mondiale.

https://multipol360.com/lalgerie-criminalise-la-colonisation-francaise/   



D) - L’accueil des Ukrainiens en France entre dans une phase de rationalisation

Derrière les discours de solidarité, le quotidien des communes et des finances publiques raconte une autre histoire. La réduction de l’aide aux réfugiés ukrainiens n’est pas un choix politique, c’est un constat d’épuisement.

L’élan est retombé. La France, qui avait ouvert ses bras et ses registres d’aide sociale avec une conviction presque unanime en février 2022, ajuste aujourd’hui sa posture avec une froideur administrative qui en dit long. La circulaire de l’ancien Premier ministre Michel Barnier ne se contente pas de « réorienter » la politique d’accueil ; elle acte un recul. Un recul chiffré, tangible : les logements dédiés sont passés de 9 000 à 4 000. Une division par plus de deux. Ce n’est pas une simple adaptation, c’est un désengagement programmé.

Et il survient au moment même où, selon les services de l’État, « tous les mois, dans les Alpes-Maritimes, entre 100 et 150 personnes viennent pour la première fois ».

La machine administrative, à bout de souffle, craque sous le poids d’une charge devenue permanente.

Quand l’urgence devient une facture permanente

Ce recul n’est pas le fruit d’un cynisme soudain, mais le symptôme d’une profonde lassitude. Une lassitude budgétaire d’abord. L’accueil initial, conçu comme une mesure d’urgence temporaire, s’est transformé en une dépense récurrente et structurelle pour les collectivités locales et l’État.

Dans un contexte où la Cour des comptes alerte presque mensuellement sur la trajectoire insoutenable des déficits publics, chaque euro alloué à un dispositif « exceptionnel » est un euro de moins pour nos hôpitaux, nos écoles ou le pouvoir d’achat de nos concitoyens. La générosité a un coût, et ce coût, la France réalise aujourd’hui qu’elle ne peut plus l’assumer seule, indéfiniment, sans sacrifier ses propres fondamentaux.

Mais cette lassitude est aussi sociale, et elle est plus sourde, plus profonde. Elle se niche dans les files d’attente qui s’allongent aux CAF, dans les délais pour obtenir un rendez-vous à la préfecture, dans la tension insupportable sur le marché du logement social. Quand une famille française attend un HLM depuis des années et apprend que des milliers de places ont été réservées en urgence pour d’autres, un sentiment d’injustice, mêlé de fatigue, se diffuse. L’État, en voulant bien faire à l’extérieur, a mis à nu ses faiblesses à l’intérieur.

Le puits se tarit

Le drame le plus profond réside peut-être dans le piège dans lequel cette politique a enfermé tout le monde. Les réfugiés ukrainiens, eux-mêmes, sont pris dans une contradiction absurde. Leur statut temporaire, vidé de sa substance, ne leur offre plus qu’un avenir suspendu. Pour obtenir une stabilité, ils peuvent demander l’asile classique. Mais beaucoup, dit-on, « refusent, par crainte de ne pas pouvoir retourner en Ukraine ». La France leur a offert un refuge, mais elle n’a pas les moyens de leur offrir un vrai futur, et elle leur ferme aujourd’hui la porte du refuge initial.

La République a découvert, à ses dépens, que la solidarité internationale se heurte vite aux murs de la réalité nationale. En réduisant son aide, elle ne tourne pas le dos à ses principes ; elle admet, simplement, qu’elle a atteint la limite de ce qu’elle pouvait donner sans se mettre elle-même en danger. La leçon est dure, mais elle est claire : on ne peut pas indéfiniment puiser dans un puits qui est en train de se tarir.

https://multipol360.com/laccueil-des-ukrainiens-en-france-entre-dans-une-phase-de-rationalisation/ 

 


 

E) - Accord UE-Mercosur : le face-à-face décisif des agriculteurs français avec Emmanuel Macron

Le Président de la République a convié ce mardi les représentants du monde paysan pour une rencontre cruciale, à l’heure où la colère gronde contre le traité commercial avec l’Amérique du Sud.

Dans un contexte de crise aiguë pour l’élevage national, la rencontre organisée ce mardi  à l’Élysée revêtait un caractère exceptionnel. Pour la première fois depuis le début de l’épidémie de dermatose nodulaire bovine en décembre, Emmanuel Macron a reçu les dirigeants des quatre principaux syndicats agricoles — la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne. L’ordre du jour était sans ambiguïté : l’épineux projet d’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, qui cristallise les craintes de tout un secteur.

La mobilisation, loin de faiblir, s’intensifie. La preuve, jeudi dernier, par plusieurs milliers d’éleveurs et céréaliers convergeant vers Bruxelles avec leurs tracteurs pour bloquer les institutions européennes. Leur crainte ? Voir le marché inondé de viande, de sucre, de riz et de soja en provenance du Brésil, de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay, produits dont les normes de production sont perçues comme moins exigeantes.

« Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair : Mercosur = Non », avait tonné le syndicat majoritaire avant l’entrevue.

Une position qui, malgré des divergences de stratégie, fait l’unanimité chez les agriculteurs français, des plus modérés aux plus radicaux.

Une signature reportée sous la pression

Face à cette fronde transfrontalière, notamment en France et en Italie, le calendrier diplomatique a dû être bousculé. Alors qu’une signature était initialement espérée samedi dernier à Foz do Iguaçu, en présence d’Ursula von der Leyen, elle a été purement et simplement reportée. Une victoire temporaire pour les opposants, mais l’échéance reste menaçante : selon plusieurs sources diplomatiques, une nouvelle tentative est désormais visée pour le 12 janvier au Paraguay.

Le gouvernement français tente de naviguer en eaux troubles. Interrogé mardi à l’Assemblée nationale, le ministre délégué aux Affaires européennes, Jean-Noël Barrot, a tenté de rassurer en brandissant des « concessions inédites ».

« Nous obtenons des mesures miroir pour garantir la réciprocité, des contrôles douaniers renforcés et des clauses de sauvegarde », a-t-il assuré.

Des promesses jugées largement insuffisantes sur le terrain, où les syndicats promettent déjà une remobilisation massive dès début janvier.

Au-delà du commerce, un modèle en question

L’enjeu dépasse la simple concurrence commerciale. Pour les agriculteurs français, c’est la crédibilité même du « modèle européen » qui est sur la table. Comment justifier des normes environnementales et sanitaires strictes — et coûteuses — face à des importations qui n’y seraient pas soumises avec la même rigueur ? L’accord, s’il ouvre des débouchés pour les vins, les spiritueux et les produits industriels européens, est perçu dans les campagnes comme un coup de massue sur des filières déjà exsangues.

La réception à l’Élysée n’a donc rien d’une simple formalité. Elle intervient à un moment où la patience des éleveurs est à bout, entre la gestion contestée de l’épidémie animale et cette menace économique lointaine. La présence conjointe d’organisations aussi différentes que la FNSEA et la Confédération paysanne, pourtant « opposants historiques au traité », en dit long sur l’ampleur de la défiance.

L’heure des choix

Alors que l’exécutif européen semble pressé de conclure un accord vieux de plus de vingt ans de négociations, Emmanuel Macron se trouve dans une posture délicate. Peut-il imposer à ses partenaires européens un veto français, au risque d’entraver une grande ambition géopolitique ? Peut-il, à l’inverse, passer en force et affronter une colère paysanne qui pourrait embraser l’hiver ? Les concessions techniques évoquées par M. Barrot paraissent bien minces face à l’exigence catégorique d’abandon pur et simple du texte. Le bras de fer ne fait que commencer.

https://multipol360.com/accord-ue-mercosur-le-face-a-face-decisif-des-agriculteurs-francais-avec-emmanuel-macron/ 

 Lire aussi:

Comment endormir avec duplicité nos agriculteurs alors qu'une opportunité se présente à eux !

Dossier biodiversité !! (Notamment H) Ni Bio, ni conventionnel : l’ACS, la troisième voie agricole ? )

novembre 14, 2025

Boualem Sansal libéré grâce à l'Allemagne en attendant notre diplomatie pour Christophe Gleizes détenu !

Sansal libéré grâce à l'Allemagne quelle gifle pour Macron !
 
Certes notre président ne voulait plus conserver le manche de la gouvernance de la nation française, quoique ce n’est pas son attribution mise à part la défense et la diplomatie et représenter la France dans le monde ; mais voilà même la, il a fallu un chancelier allemand afin de libérer un ressortissant français en peu de temps.
 
Eh bien gracié....
Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour «y bénéficier de soins médicaux». → https://l.lefigaro.fr/DI7B
 
"La démarche du président allemand en faveur de Boualem Sansal est un geste fort qui remplit d’espoir ceux qui attendent sa libération.
Certes beaucoup lu en Allemagne, l’écrivain est de langue et de nationalité françaises. Si sa libération intervient à l’issue de la proposition allemande, nous serons dans la joie de voir cesser cette incarcération scandaleuse ; et nous resterons honteux pour notre pays de la passivité lâche de ses dirigeants comme de l’immense majorité de ses élites intellectuelles et culturelles, qui ont montré ici leur soumission et leur indignité."
 
 

 
Il y a un journaliste sportif Christophe Gleizes aussi détenu en Algérie, alors au boulot….
Enfin j'espère que Sansal retenu en prison depuis un an, qu'il aura pu écrire un livre sur Macron et son ministre des affaires étrangères...
 

La libération de Boualem Sansal : un camouflet diplomatique pour Macron et la France 

La libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, annoncée le 12 novembre 2025, marque un nouveau revers pour la diplomatie française sous Emmanuel Macron.

Après plus d’un an d’emprisonnement en Algérie, Sansal a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, non pas grâce aux efforts de Paris, mais suite à une médiation allemande décisive.

Lors de son allocution à Toulouse, Macron a peiné à masquer son embarras, bégayant et cherchant ses mots pour saluer une « victoire » obtenue par procuration. Cette affaire, une de plus dans la série des humiliations macroniennes, illustre le déclin de l’influence française face à un Algérie intransigeante, forçant Paris à s’appuyer sur Berlin pour résoudre une crise bilatérale.

 

Une carrière d’ingénieur devenu dissident littéraire

Boualem Sansal, né en 1949 à Alger, a d’abord suivi un parcours technique et académique loin des lettres. Diplômé en ingénierie de l’École nationale polytechnique d’Alger et titulaire d’un doctorat en économie industrielle, il a occupé des postes de haut fonctionnaire, notamment comme directeur général de l’Industrie au ministère algérien de l’Industrie. Ce n’est qu’à l’âge de 50 ans, en réaction à l’assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992, qu’il se lance dans l’écriture. Ses romans, écrits en français, dénoncent avec virulence l’islamisme politique, la corruption du régime algérien et les dérives autoritaires.

 



Parmi ses œuvres phares, Le Serment des barbares (1999) et 2084 : La fin du monde (2015), une dystopie inspirée de 1984 d’Orwell, critiquent l’emprise de l’islam radical sur la société. Sansal a reçu de nombreux prix internationaux, dont le Prix du roman arabe en 2012, le Prix de la paix des libraires allemands en 2011 et le Prix Luxembourg pour la paix en 2012, récompensant son engagement pour la liberté d’expression et contre l’extrémisme. Dissident assumé, il vit en exil partiel en Algérie, souvent censuré dans son pays natal pour ses positions pro-israéliennes et sa critique du FLN (Front de libération nationale).


Un engagement sans compromis contre le régime algérien

L’engagement de Sansal transcende la littérature : il est un intellectuel rebelle, dénonçant l’islamisme comme une menace globale et la corruption endémique en Algérie. En 2011, il boycotte le Salon du livre d’Alger pour protester contre la censure ; en 2014, il visite Israël malgré les menaces, affirmant que « l’islamisme est le vrai ennemi » . Ses prises de position l’ont fait qualifier de « traître » par les autorités algériennes, mais lui ont valu une reconnaissance internationale comme défenseur de la laïcité et de la démocratie. Binational (algérien et français), 

Sansal incarne les tensions post-coloniales, critiquant autant le régime d’Alger que les complaisances occidentales.

N'oublions pas nos chers LFistes qui ont voté contre sa libération. Voir le député Alexis Corbière qui maintenant se félicite de sa libération...Que ne faut-il ne pas faire afin d'obtenir plus de voix, triste personnage !

L’arrestation : un prétexte pour museler un critique

Le 16 novembre 2024, Boualem Sansal est arrêté à l’aéroport d’Alger à son retour d’un voyage en France. L’accusation ? Avoir « porté atteinte à l’unité nationale » dans une interview accordée à un média français d’ « extrême droite » , où il affirmait que la France avait injustement cédé des territoires marocains à l’Algérie lors de la décolonisation. Condamné en première instance, sa peine est confirmée en appel en juillet 2025 : cinq ans de prison ferme, sous couvert de législation antiterroriste. Cette incarcération, qualifiée de « politique » par des organisations comme l’IPA (International Publishers Association), a suscité des appels internationaux à sa libération. À 75 ans, Sansal a passé plus d’un an en détention, devenant un symbole de la répression des voix dissidentes en Algérie.


La guerre diplomatique entre France et Algérie : un fiasco macronien

L’affaire Sansal a cristallisé les tensions franco-algériennes, déjà exacerbées par des différends historiques et territoriaux. Paris a multiplié les protestations, mais sans résultat tangible : l’ambassadeur français Stéphane Romatet a été rappelé en avril 2025, et les canaux de coopération sécuritaire contre le terrorisme ont été rompus. La France, septième puissance mondiale, s’est vue « dictée sa conduite » par l’Algérie, comme l’a dénoncé le député RN Julien Odoul, soulignant un échec du « dialogue » et des « courbettes » macroniens.


Le 10 novembre 2025, le président de la République fédérale d’Allemagne depuis 2017, Frank-Walter Steinmeier, formule une demande de grâce, invoquant ses liens personnels avec Tebboune (soigné en Allemagne pour le Covid en 2020-2021). En sept heures, un avion militaire allemand rapatrie Sansal à Berlin, atterrissant vers 21h.

Berlin réussit en heures ce que Paris a échoué en un an.

Macron, dans son allocution toulousaine, bégaye et corrige maladroitement ses mots – « décisive » au lieu de « décisif » –, remerciant Steinmeier pour une « coopération fructueuse » tout en masquant sa gêne. Alternant fermeté et soumission, il admet implicitement les limites de sa diplomatie, contraint à une « victoire par procuration » .


Cette humiliation s’ajoute à d’autres : la gauche et le centre blâment l’ex-ministre Bruno Retailleau pour son intransigeance, tandis que l’Europe voit la France déclassée au profit de l’Allemagne. Pendant ce temps, le journaliste français Christophe Gleizes reste incarcéré en Algérie, son appel fixé au 3 décembre, offrant un mince espoir.

En somme, la libération de Boualem Sansal expose le déclin français : une puissance reléguée au second plan, incapable de protéger ses nationaux sans aide extérieure. Macron, empêtré dans un conflit larvé avec Alger, incarne une diplomatie vacillante, où les discours masquent les échecs. 

Cette affaire, condensé de pertes sécuritaires et diplomatiques, interroge l’avenir des relations franco-algériennes et la crédibilité de Paris sur la scène internationale.

https://multipol360.com/la-liberation-de-boualem-sansal-un-camouflet-diplomatique-pour-macron-et-la-france/

 

 

septembre 17, 2025

Blé français : l’Algérie & Maroc choisissent la Russie, la France perd ses plus gros clients, plus d'un milliard d’euros envolé

La France perd le marché algérien du blé, près d’un milliard d’euros, au profit de la Russie. Une crise issue d’un échec diplomatique, qui frappe durement les paysans français.


 

L’Algérie a récemment décidé de cesser d’importer du blé français, une décision qui a des répercussions économiques significatives pour le secteur agricole français. Selon un reportage de BFMTV diffusé le 16 septembre 2025, cette mesure s’inscrit dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays, aggravées par des choix politiques français. Ces choix, notamment l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et le soutien à un plan concernant le Sahara occidental, ont conduit à une escalade des tensions, rendant inévitable une cassure diplomatique et économique.

L’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien proche du CRIF, qui compare Israël à « un village gaulois » résistant aux invasions. Des sources algériennes l’accusent d’être un « agent caché d’Israël » ou du Mossad, avec une vidéo de 2012 (diffusée en janvier 2025) le montrant évoquer sa rencontre avec Netanyahou. Sansal a été condamné à cinq ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, comme rapporté par France 24 le 27 mars 2025. Cette action a été perçue comme une ingérence directe dans les affaires internes de l’Algérie. Par ailleurs, le soutien de la France à un plan pour le Sahara occidental, exprimé par Emmanuel Macron dans une lettre au roi Mohammed VI en juillet 2024, a été vu comme une trahison par l’Algérie, qui soutient le mouvement d’indépendance sahraoui. Ces décisions, prises sans privilégier la diplomatie, ont directement contribué à la détérioration des relations.

Les paysans français face à une crise sans précédent

Les chiffres sont éloquents. En 2019, les exportations de blé français vers l’Algérie représentaient environ 1 milliard d’euros, selon des données compilées et citées dans le reportage de BFMTV. Aujourd’hui, ces exportations sont pratiquement nulles. Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Negoce déclaré :

« Je suis installé depuis 2006 et je n’ai jamais connu une crise aussi importante. »

En 2021, l’Algérie avait déjà exclu la France d’un tender de blé suite à un différend diplomatique, comme le rappelle Reuters. Comme l’explique Frédéric Montchablon, directeur de la Soufflet Negoce :

« L’Algérie a décidé de ne plus acheter de blé français, et cela a des conséquences immédiates sur nos exportations. »

Ces choix politiques français, loin de privilégier la diplomatie, ont rendu inévitable une cassure avec l’Algérie. Le gouvernement préférant s’aligner sur le CRIF plutôt que de privilégier la diplomatie afin de protéger ses agriculteurs.

La Russie, le bénéficiaire inattendu

Alors que la France perd pied sur le marché algérien, la Russie émerge comme le principal bénéficiaire. Selon les données présentées, l’Algérie a importé 1,6 million de tonnes de blé russe au cours des sept premiers mois de la saison actuelle, surpassant les volumes importés de l’Union européenne. Un graphique montre une chute drastique des importations de blé français en Algérie, passant de plusieurs milliers de tonnes en 2019 à presque rien en 2024, tandis que les importations de blé russe ont augmenté de manière significative. Cette situation profite directement à la Russie, qui a su capitaliser sur les erreurs diplomatiques françaises.

L’Algérie tourne le dos au blé français et se tourne vers la Russie, désormais principal fournisseur

L’Algérie a cessé toute importation de blé en provenance de France ce qui ouvre la voie à une percée décisive des exportateurs russes sur ce marché stratégique. Selon le quotidien français L’Opinion, la Russie fournit désormais 90 % des besoins en blé de l’Algérie, reléguant les producteurs français au second plan après des décennies de domination sans partage.

Il y a encore dix ans, Paris constituait le principal pourvoyeur de denrées céréalières de l’Algérie. Cependant, la détérioration progressive des relations bilatérales a culminé en octobre 2024, lorsque les autorités algériennes ont formellement exclu les entreprises françaises des appels d’offres relatifs aux importations de blé. Une exigence explicite a été même formulée : aucune céréale d’origine hexagonale ne saurait plus être prise en considération.

Un bouleversement du marché céréalier algérien

Ce revirement a permis à la Russie de s’ancrer solidement dans l’un des marchés céréaliers les plus considérables du bassin méditerranéen, mais qui reste miné par la bureaucratie et la mauvaise gestion des autorités algériennes. Les experts prévoient qu’à l’horizon 2025, les exportations françaises vers l’Algérie atteindront un niveau nul, consacrant ainsi la suprématie de la Fédération de Russie dans ce secteur.

Au-delà des volumes échangés, l’essor des exportations russes repose sur plusieurs facteurs techniques et logistiques. La compétitivité tarifaire accrue des céréales russes, renforcée par des coûts de production plus faibles et une politique agressive de pénétration des marchés, a joué un rôle déterminant. De surcroît, la diversification des infrastructures portuaires russes sur la mer Noire et la mer Caspienne a considérablement amélioré la capacité d’acheminement vers l’Afrique du Nord, réduisant les délais de livraison et optimisant la chaîne logistique.

Les analystes observent également que les récentes réformes du secteur agricole russe, conjuguées à une mise à niveau des silos portuaires et à une optimisation des quotas d’exportation, ont permis de répondre avec flexibilité aux exigences spécifiques du marché algérien, notamment en matière de qualité du blé tendre, privilégiée pour la production locale de semoule et de pain.

Un divorce commercial aux répercussions durables

Ce basculement des flux commerciaux traduit une rupture profonde dans l’architecture traditionnelle des échanges agricoles euro-méditerranéens. Il témoigne d’un réalignement des alliances économiques où la Russie, qui se targue, selon ses responsables, de sa capacité à offrir des conditions commerciales avantageuses et une régularité d’approvisionnement, occupe désormais une position dominante.

 

 


Blé : après l'Algérie, la Russie détrône la France au Maroc

La Russie consolide son influence sur le marché céréalier du Maghreb, en particulier au Maroc. Cette avancée marque une nouvelle étape dans la stratégie du géant agricole russe, qui gagne du terrain face à la France, acteur historique dans la région.

Sur les cinq premiers mois de la campagne actuelle, la Russie a exporté 700 000 tonnes de blé vers le Maroc, contre seulement 300 000 tonnes pour la France. Ce rapport de force illustre l'offensive menée par Moscou sur un marché traditionnellement dominé par les céréaliers français. Avec un objectif d’exportation ambitieux d’un million de tonnes pour la campagne 2024/2025, la Russie semble bien décidée à s’imposer comme le premier fournisseur de blé au Maroc.

Cette percée s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la Russie bénéficie de coûts de production compétitifs, lui permettant d’offrir des prix attractifs sur les marchés internationaux. De plus, la qualité du blé russe, notamment en termes de teneur en protéines, répond aux standards exigés par les consommateurs marocains.

Contexte agricole défavorable au Maroc

Le Maroc traverse une sécheresse persistante, réduisant considérablement sa production locale de blé. Pour la campagne actuelle, la récolte marocaine n’a atteint que 3,3 millions de tonnes, soit un tiers des besoins nationaux, estimés à 10 millions de tonnes. Cette situation contraint le pays à augmenter ses importations, qui devraient s’élever à 7,5 millions de tonnes pour 2024/2025.

La dépendance accrue du Maroc à l’égard des marchés extérieurs a ouvert la porte à la Russie. En proposant des volumes importants à des prix compétitifs, Moscou s'est positionné comme un partenaire clé pour répondre à cette demande croissante.

La position française s'effrite dans la région

La France, longtemps considérée comme un fournisseur privilégié du Maroc, voit ses parts de marché s’éroder. Avec une production nationale de blé historiquement basse (26,3 millions de tonnes), les céréaliers français peinent à rivaliser avec leurs homologues russes sur le plan des coûts et des volumes disponibles.

En conséquence, les exportations françaises vers le Maroc devraient chuter de 53,5 %, passant de 2,8 millions de tonnes à seulement 1,5 million de tonnes cette année. Cette situation rappelle les difficultés rencontrées par la France en Algérie, où la Russie a également pris l’avantage, mettant fin à des décennies de domination française sur ce marché stratégique.

Une stratégie russe bien rodée

Le succès de la Russie sur le marché marocain s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion économique dans les pays du Maghreb. En Algérie, où Paris a perdu son statut de principal fournisseur, la Russie s'est imposée en exploitant les failles des producteurs européens, notamment en matière de coût et de flexibilité logistique.

Outre ses avantages en termes de prix, la Russie bénéficie de routes maritimes optimisées et d’un réseau commercial de plus en plus efficace. Ces atouts permettent à Moscou de répondre rapidement aux besoins des marchés importateurs, même en période de forte demande.

Montée en puissance de la Russie sur le marché maghrébin

La montée en puissance de la Russie sur le marché céréalier du Maghreb dépasse la seule question économique. Elle reflète une volonté de Moscou de renforcer son influence géopolitique dans cette région clé, en utilisant les exportations agricoles comme un levier stratégique.

Pour la France, cette perte de terrain met en lumière des défis structurels importants. La compétitivité des producteurs français est mise à rude épreuve, non seulement par les prix agressifs de la Russie, mais aussi par les conditions climatiques et les contraintes réglementaires en Europe. Si Paris veut regagner du terrain, il sera crucial de repenser ses stratégies commerciales et de s’adapter à une concurrence mondiale accrue.


 

 

 

 

 

 

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